Main Street contre Wall Street
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Main Street contre Wall Street
Date: 14.09.2015 L'Agefi 1002 Lausanne 021/ 331 41 41 www.agefi.com Genre de média: Médias imprimés Type de média: Magazines populaires Tirage: 9'510 Parution: 5x/semaine N° de thème: 999.109 N° d'abonnement: 1094734 Page: 13 Surface: 31'761 mm² Main Street contre Wall Street A l'approche du resserrement des taux US, l'économie réelle et les marchés obligataires envoient des signaux contrastés. AGIM XHAJA la médaille réside dans le recours Adieu certitudes! Le marché obli- accru à l'effet de levier, comme en gataire semble obéir à de nou- témoigne l'augmentation des plavelles règles. La perspective d'un cements risqués et des opérations relèvement des taux directeurs sur marge. Le moindre resserreaméricains entre septembre et la ment des taux pourrait fragiliser fin de l'année aurait dû se tra- ce système et déclencher une spiduire, durant les trois à six mois rale des prix négative dans l'enprécédents, par des performances négatives pour les titres à revenu fixe. Or il n'en a rien été, puisque les marchés obligataires - marché stabilisante que stabilisante. Avec leurs signaux contradictoires, Main Street, Wall Street et la Réserve fédérale ont semé le trouble sur le marché obligataire. Ces deux derniers mois, les ren- dements sur la partie longue de la courbe ont chuté de 50 à 60 semble des classes d'actifs. Tant points de base et les cours ont que ce mouvement ne s'éternise augmenté en conséquence. Mais pas et corrige uniquement des sur- l'incertitude pourrait rapidement évaluations - entraînant ainsi une prendre fin, car un relèvement américain en tête - ont affiché saine consolidation -, un durcissedes taux par la Fed devrait marune bonne tenue durant cette pé- ment monétaire ne semble pas riode. Rester à l'écart de cette contrindiqué. Cela dit, l'opportu- quer le début d'une phase de perclasse d'actifs s'est donc avéré une nité d'un tel resserrement ne fait erreur. Un scénario difficilement pas l'unanimité à Wall Street, qui prévisible, mais qui a plusieurs exerce dès lors une certaine presexplications. sion sur la Fed. Les Etats-Unis ont renoué avec Dans ses derniers communiqués, la croissance, même si la dyna- la Réserve fédérale a clairement mique est moins soutenue que fait savoir que sa politique monélors de cycles antérieurs. L'éco- taire prenait en compte l'ensemble nomie réelle, également surnom- des données économiques et fimée Main Street, est ainsi prête pour un premier tour de vis mo- nancières. Rien de nouveau en nétaire: le chômage avoisine 5%, la consommation va bon train et les banques d'affaires sont florissantes. Seule l'inflation détonne. Son niveau est très faible et, élément aggravant, les anticipations se sont inscrites en légère baisse somme. On peut se demander formances obligataires négatives. L'orientation des marchés des titres à revenu fixe pourrait en outre être influencée par le ralentissement des pays émergents et des économies dépendantes des matières premières, la Chine en particulier, dont les réserves de devises sont investies pour une large part en bons du Trésor américain. Une décélération de la croissance de ces réserves, voire leur réduc- toutefois s'il est pertinent de fonder une politique monétaire, qui ne déploiera pas ses effets avant deux ans, sur le dernier relevé de statistiques macroéconomiques. Les déclarations de la Fed ont créé ces derniers trimestres. Une de la confusion sur les marchés et tion pure et simple, risque aussi de peser sur les obligations. En tout état de cause, l'évolution quand on sait qu'il faut compter quant au passage une forte hausse douze à vingt-quatre mois avant de la volatilité. Comme avec le pique les décisions de politique mo- lotage des anticipations (forward nétaire ne se répercutent sur guidance), ce nouveau style de trée par de grands maîtres de la rhétorique. La nouvelle donne des marchés appelle toutefois des stratégies ture. C'est chose faite. Le revers de gataire a retrouvé toutes ses récente montre que les titres à re- venu fixe ont bel et bien leur place dans les portefeuilles, même dans une période placée sous le signe d'une politique mohausse du taux des Fed funds ont fait douter de la solidité de nétaire data-dependent, orchesl'économie américaine, provon'en reste pas moins justifiée, communication cherche vraisem- d'investissement inédites, plus acl'économie. tives, qui reposent davantage sur La politique menée jusqu'ici par blablement à prévenir les réactions la sélection des titres que sur la excessives des opérateurs. Sauf la Fed visait à créer un effet rique cette politique monétaire gestion indicielle. Suite aux derchesse afin de soutenir la conjoncdata-dependent se révèle plus dé- nières distorsions, le marché obli- Observation des médias Analyse des médias Gestion de l'information Services linguistiques ARGUS der Presse AG Rüdigerstrasse 15, case postale, 8027 Zurich Tél. 044 388 82 00, Fax 044 388 82 01 www.argus.ch Réf. Argus: 59047866 Coupure Page: 1/2 Date: 14.09.2015 L'Agefi 1002 Lausanne 021/ 331 41 41 www.agefi.com Genre de média: Médias imprimés Type de média: Magazines populaires Tirage: 9'510 Parution: 5x/semaine N° de thème: 999.109 N° d'abonnement: 1094734 Page: 13 Surface: 31'761 mm² nuances et offre d'énormes opportunités. * CIO Fixed Incarne, BCV Asset Management BONS DU TRÉSOR AMÉRICAIN À 5 ET 2 ANS 7 160 140 6 120 5 100 4 80 60 40 2 20 1 0 -20 0 1.9.92 1.9.97 1.9.02 1.9.07 - Ecart de Ecart rendement de rendement bons bons du du Trésor Trésorà à55etet22 ans ans 1.9.12 Taux des Fed Fed funds funds Bloomberg Observation des médias Analyse des médias Gestion de l'information Services linguistiques ARGUS der Presse AG Rüdigerstrasse 15, case postale, 8027 Zurich Tél. 044 388 82 00, Fax 044 388 82 01 www.argus.ch Réf. Argus: 59047866 Coupure Page: 2/2