Main Street contre Wall Street

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Main Street contre Wall Street
Date: 14.09.2015
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Main Street contre Wall Street
A l'approche du resserrement des taux US, l'économie réelle
et les marchés obligataires envoient des signaux contrastés.
AGIM XHAJA
la médaille réside dans le recours
Adieu certitudes! Le marché obli- accru à l'effet de levier, comme en
gataire semble obéir à de nou- témoigne l'augmentation des plavelles règles. La perspective d'un cements risqués et des opérations
relèvement des taux directeurs sur marge. Le moindre resserreaméricains entre septembre et la ment des taux pourrait fragiliser
fin de l'année aurait dû se tra- ce système et déclencher une spiduire, durant les trois à six mois rale des prix négative dans l'enprécédents, par des performances
négatives pour les titres à revenu
fixe. Or il n'en a rien été, puisque
les marchés obligataires - marché
stabilisante que stabilisante.
Avec leurs signaux contradictoires, Main Street, Wall Street et
la Réserve fédérale ont semé le
trouble sur le marché obligataire.
Ces deux derniers mois, les ren-
dements sur la partie longue de
la courbe ont chuté de 50 à 60
semble des classes d'actifs. Tant points de base et les cours ont
que ce mouvement ne s'éternise augmenté en conséquence. Mais
pas et corrige uniquement des sur- l'incertitude pourrait rapidement
évaluations - entraînant ainsi une prendre fin, car un relèvement
américain en tête - ont affiché saine consolidation -, un durcissedes taux par la Fed devrait marune bonne tenue durant cette pé- ment monétaire ne semble pas
riode. Rester à l'écart de cette contrindiqué. Cela dit, l'opportu- quer le début d'une phase de perclasse d'actifs s'est donc avéré une nité d'un tel resserrement ne fait
erreur. Un scénario difficilement pas l'unanimité à Wall Street, qui
prévisible, mais qui a plusieurs exerce dès lors une certaine presexplications.
sion sur la Fed.
Les Etats-Unis ont renoué avec Dans ses derniers communiqués,
la croissance, même si la dyna- la Réserve fédérale a clairement
mique est moins soutenue que fait savoir que sa politique monélors de cycles antérieurs. L'éco- taire prenait en compte l'ensemble
nomie réelle, également surnom- des données économiques et fimée Main Street, est ainsi prête
pour un premier tour de vis mo- nancières. Rien de nouveau en
nétaire: le chômage avoisine 5%,
la consommation va bon train et
les banques d'affaires sont florissantes. Seule l'inflation détonne.
Son niveau est très faible et, élément aggravant, les anticipations
se sont inscrites en légère baisse
somme. On peut se demander
formances obligataires négatives.
L'orientation des marchés des titres à revenu fixe pourrait en outre être influencée par le ralentissement des pays émergents et des
économies dépendantes des matières premières, la Chine en particulier, dont les réserves de devises sont investies pour une large
part en bons du Trésor américain.
Une décélération de la croissance
de ces réserves, voire leur réduc-
toutefois s'il est pertinent de fonder une politique monétaire, qui
ne déploiera pas ses effets avant
deux ans, sur le dernier relevé de
statistiques macroéconomiques.
Les déclarations de la Fed ont créé
ces derniers trimestres. Une de la confusion sur les marchés et
tion pure et simple, risque aussi
de peser sur les obligations.
En tout état de cause, l'évolution
quand on sait qu'il faut compter quant au passage une forte hausse
douze à vingt-quatre mois avant de la volatilité. Comme avec le pique les décisions de politique mo- lotage des anticipations (forward
nétaire ne se répercutent sur guidance), ce nouveau style de
trée par de grands maîtres de la
rhétorique.
La nouvelle donne des marchés
appelle toutefois des stratégies
ture. C'est chose faite. Le revers de
gataire a retrouvé toutes ses
récente montre que les titres à re-
venu fixe ont bel et bien leur
place dans les portefeuilles,
même dans une période placée
sous le signe d'une politique mohausse du taux des Fed funds ont fait douter de la solidité de
nétaire data-dependent, orchesl'économie
américaine,
provon'en reste pas moins justifiée,
communication cherche vraisem- d'investissement inédites, plus acl'économie.
tives, qui reposent davantage sur
La politique menée jusqu'ici par blablement à prévenir les réactions
la sélection des titres que sur la
excessives
des
opérateurs.
Sauf
la Fed visait à créer un effet rique cette politique monétaire gestion indicielle. Suite aux derchesse afin de soutenir la conjoncdata-dependent se révèle plus dé- nières distorsions, le marché obli-
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