Alésia - L`hypothèse jurassienne

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Alésia - L`hypothèse jurassienne
Alésia - L'hypothèse jurassienne
Alésia
l'hypothèse Jurassienne
Accueil
La guerre des Gaules
Le soulèvement
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La guerre des Gaules
Le soulèvement général
Les sièges
Le repli romain
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Les préparatifs du repli
quel_itinéraire ?
La traversée du Jura
Le passage Alésia
Le piège
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Stratégie contre stratégie
Le combat préliminaire
Le siège
Alésia Bourguignonne
La méthode Napoléon III
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Alise Sainte-Reine
Alise au_commencement
Eric_Auxerre.html
Alise_et ses trésors
Les contradictions
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Alise et les réalités du terrain
Alise ses_invraisemblances
César_affabulateur ?
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Alésia - L'hypothèse jurassienne
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La recherche nécessaire d'un autre site
Alésia Mandubiorum
Alésia d'A.Berthier
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La méthode du 'portrait_robot'
L'Alésia_séquane
La plaine_de Crotenay
Premières_vérifications
Chaux des Crotenay
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Alésia_la cité perdue
Chaux_des_crotenay.html
La ville_sacrée
Les artefacts et les vestiges
l'association AAB-cedaj
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L'association
A_Berthier, le découvreur
Bibliographie
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Alésia André Berthier Chaux des Crotenay Jura
A.A.B.
c.e.d.a.j.
Alésia
André Berthier
Centre d'Etude
et de Documentation
sur l'Alésia Jurassienne
Alésia
L'hypothèse jurassienne
Le monde celtique s'écroule lors de la bataille d'Alésia en 52 av. J.-C. , la Gaule passe
sous la domination romaine.
On n'a pourtant jamais déterminé sûrement où se déroula cet événement essentiel de
notre histoire ...
Pour déterminer où s'est déroulée la bataille d'Alésia, deux méthodes ont été employées :
per fas et.... nefas
Déesse Alésia
On décide d'abord du
lieu de la bataille :
Alise Ste Reine, Côte
d'Or, parce que les
noms se ressemblent
et qu'un poème du
moine Herric
d'Auxerre, au IXème
siècle, à la gloire de
Sainte-Reine
suppliciée et enterrée
sur le mont Auxois, a
confondu Alisiia
(Alise) et Alésia.
On creuse, ensuite
on falsifie les
fouilles pour
complaire à
Napoléon III, et plus
tard on proclamera
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ad litteram
On lit la Guerre des
Gaules de Jules
César pour en
extraire les éléments
caractéristiques de la
description d'Alésia
et déterminer
l’itinéraire des
légions romaines en
retraite depuis
Langres vers Genève.
On isole des cartes le
promontoire de
Chaux des Crotenay
dans le Jura, dont le
relief et les
perspectives qu’il
ouvre à la stratégie
corroborent les
données des textes.
On creuse, un peu,
au gré de
Alésia André Berthier Chaux des Crotenay Jura
que les textes
antiques sont faux
parce que les fouilles
ne coïncident pas.
parcimonieuses
autorisations. Les
résultats des
sondages répondent
aux reconstitutions
militaires dont
l’examen des textes
permettait
l’hypothèse.
"On" valide sans
s'attarder aux
vérifications. Et
depuis 140 ans,
l'archéologie officielle
affirme, contre les
textes, et défend par
tous les moyens
l'identification :
On valide l’hypothèse
d’André Berthier...
bien que la science
officielle ait toujours
refusé de l’envisager.
Alésia = Alise SteReine
Chaux des
Crotenay = Alésia
Le menhir anthropomorphe "Déesse
Alésia", à l'entrée de l'ancienne
route de Genève dans l'oppidum
protégée par un mur cyclopéen,
est devenu l'emblème de
l'association.
satisfait à la fois les
textes et la
vraisemblance
militaire... du moins
pour un petit groupe
d’esprits objectifs et
soucieux de la vérité
historique.
La problématique d'une question... à problèmes
L'archéologie française localise depuis 140 ans Alésia en
Bourgogne, à Alise-Sainte-Reine, et s'accroche coûte que
coûte, et contre toute évidence, à cette identification. La
responsabilité en incombe aux prétentions littéraires et
historiques de l'empereur Napoléon III, secondées par les
complaisances d'historiens et d'archéologues empressés à
faire leur cour, quitte à cautionner bien des erreurs et des
assertions aventureuses.
Des objets furent exhumés en grand nombre, armes ou
monnaies, de toutes époques possibles, tirés de fossés qui
ne correspondaient pas aux indications données par César
lui-même, protagoniste des événements. Peu importa : le
choix impérial devait être soutenu à tout prix par les
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Alésia André Berthier Chaux des Crotenay Jura
révélations du terrain. Voir le détail à la rubrique " À Alise,
rien ne va plus ".
Dénoncée dès le départ dans les écrits d'hommes de
science contemporains, l'erreur, confortée par toutes les
complaisances des mondes archéologique et universitaire,
gênés, ils l'avouent, par les incohérences innombrables qui
grèvent le site officiel, mais obstinés à ne rien déranger des
traditions établies, a perduré jusqu'en 1962.
À partir de 1962, toutefois, la découverte du site de Chauxdes-Crotenay, dans le Jura, qui correspond, lui, terme à
terme, avec la description de César et rend compte de
toutes les péripéties décrites, vient poser, en face d'Alise,
le seul site rival qui " tienne la route ". Le silence le plus
épais s'abat aussitôt sur lui. Scientifiques et médias
répètent à l'envi : " les fouilles ont démontré l'authenticité
du site d'Alise pour être Alésia ", sans que nul ne daigne
s'informer sur le site jurassien. La dérision ou l'insulte sont
les seuls arguments qu'on sache lui opposer, et on ne s'en
prive pas. Sans pouvoir, pourtant, le faire taire. Vous en
donnez la preuve en nous lisant.
(*)
une documentation complète de la thèse du professeur André BERTHIER
localisant
ALESIA à Syam / Crans / Chaux-des-Crotenay, dans le Jura
est exposée sur ce site.
* Professeur ANDRE BERTHIER, (1907-2000), Correspondant de l’Institut.
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Alésia, le soulèvement gaulois est écrasé
La fin de la guerre des gaules
La guerre des Gaules, conduite par le proconsul Caïus Julius Cæsar, s'achèvera vraiment
en 51, avec la prise d'Uxellodunum (Capdenac, dans le Lot).
L'année 52, toutefois, avec le soulèvement général de la Gaule, conduit par le chef
arverne Vercingétorix, voit se dérouler le siège d'Alésia, épisode célèbre entre tous, qui
met un terme à la retraite de César et à l'indépendance de la Gaule, signant la victoire de
Rome.
Où se situait Alésia ? Mystère.
Les textes de César (de Bello Gallico, abrégé en B.G.), de Florus, de Velléius Paterculus,
d'Orose, ceux, grecs, de Plutarque (Vie de César, abrégé en Cés.), de Dion Cassius, de
Diodore de Sicile, de Strabon, de Planude, laconiques ou fragmentaires, ne nous en
livrent pas la clef. Ils nous permettent pourtant, par l'assemblage minutieux d'une foule
de détails, d'asseoir une conviction : Alésia se trouvait en Séquanie (Jura).
Don Cassius l'a écrit : Vercingétorix arrêta César en Séquanie. César, Plutarque, l'ont
écrit indirectement, et l'on discute donc leurs textes. Le bon sens, pourtant, impose cette
localisation. Remontons donc le temps pour savoir pourquoi et comment César devait
assiéger Vercingétorix dans le Jura, et pas ailleurs.
À partir de l'analyse de la situation politique et militaire en Gaule en 52 av. J.-C., cette
section montre comment César est contraint de se replier avec ses troupes dans des
zones qu'il contrôle (la Province),et pour ce faire, d'emprunter le seul itinéraire encore
dégagé, qui traverse le Jura et Alésia. Si Vercingétorix a choisi de l'intercepter ici, c'est,
d'abord, parce que les caractéristiques géographiques du site ne donnent pas le choix à
César : ne pouvant faire demi-tour, le proconsul doit assiéger Alésia, qui lui barre le
passage, cependant que Vercingétorix envoie chercher une armée de secours chargée
d'assiéger à son tour l'assiégeant. Le chef gaulois escomptait peut-être aussi que la
qualité de métropole religieuse d'Alésia, induisant une protection divine sur les Celtes,
influerait favorablement sur le moral de ses hommes.
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http://alesia.jura.free.fr/Guerre_intro.html21/05/2009 23:49:26
La guerre des Gaules - Le soulevement de la Gaule en -52
la gaule se souleve en -52 contre
jules cesar
Phase 1 : Le soulèvement de la Gaule ( janvier - février -52 )
Les campagnes de
57, 56, 55, en
Belgique et dans
l'ouest de la Gaule
ont fait de César
l'arbitre des tribus
gauloises, qui
l’appellent
systématiquement,
même en pleine
guerre – p.ex. après
Avaricum - pour
régler des conflits
entre chefs (B.G.,
7,32). Nombre de
comptoirs
commerciaux sont
établis en Gaule, de
nombreux peuples
(dont les Éduens)
ont reçu le titre
d’« amis du peuple
romain ».
Pourtant, la Gaule est lasse du
joug romain, et souhaite
« recouvrer l’antique honneur
militaire et la liberté, héritage
des aïeux ».
L’occasion d’un soulèvement lui
est donnée par l’absence de
César, descendu en Cisalpine
pour y tenir, comme tout
gouverneur de province, les
sessions judiciaires (ad
conuentus agendos). Il faut le
couper de son armée : « c’est
chose facile, car les légions
n’oseront pas quitter leurs
quartiers d’hiver sans leur chef,
et le chef ne pourra revenir vers
ses troupes sans une protection
armée. »
L’initiative est prise par les
Carnutes, qui font prêter le
grand serment ; sur les
enseignes rassemblées, une fois
la guerre déclenchée, personne
ne fera défection.
B.G., 7,1 : (...) ueterem
belli gloriam libertatemque
quam a maioribus
acceperint reciperare.
Id esse facile, quod neque
legiones audeant absente
imperatore ex hibernis
egredi, neque imperator
sine præsidio ad legiones
peruenire possit.
iureiurando ac fide
sanciatur petunt, conlatis
militaribus signis, quo more
eorum grauissima
cærimonia continetur, ne
facto initio belli a reliquis
deserantur.
Janvier : Les Carnutes (Chartres), avec l’assentiment des principaux chefs gaulois,
donnent le signal de l’insurrection en massacrant les négociants romains installés à
Cenabum (Orléans) et en pillant leurs biens (B.G., 7,1).
La nouvelle parvient à Vercingétorix, jeune chef arverne, fils de « l’ancien chef de toute la
Gaule », Celtill, tué pour avoir aspiré à la royauté... comme César le sera lui-même en 44. Il rassemble de grandes forces, est proclamé roi par ses partisans de Gergovie (Rex
ab suis appellatur) et incite les peuples à « la reconquête de la liberté » (ut communis
libertatis causa arma capiant (B.G., 7,4).
Les peuples de l’est et du sud-ouest lui font allégeance et lui défèrent à l’unanimité le
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La guerre des Gaules - Le soulevement de la Gaule en -52
commandement suprême (omnium consensu ad eum defertur imperium). Dès lors, il
organise le soulèvement général, en maintenant la discipline par la terreur.
Les Bituriges (Bourges), que viennent de « lâcher » les Éduens (Bourgogne), amis
traditionnels des Romains, et « patrons » des Bituriges, ont adhéré à la révolte. En pays
sénon (Agedincum = Sens), sont cantonnées des légions romaines. Elles se trouvent dès
lors menacées (B.G., 7,5).
César apprend ces événements en Cisalpine, et passe alors en Gaule Transalpine (B.G.,
7,6). Il gagne Narbo Martius (Narbonne) où il garnit la région de détachements aptes à
résister aux incursions de Luctérios, chef cadurque allié de Vercingétorix. Puis il ordonne
un départ de troupes (renforts amenés d’Italie + contingents venus de la Province) chez
les Helviens, (Ardèche), calmes, voisins des Arvernes (B.G., 7,7). Lui-même part ensuite
chez les Helviens, et de là, en dépit de 2 mètres de neige, traverse les Cévennes à
marches forcées pour apparaître chez les Arvernes. Ce coup de théâtre oblige
Vercingétorix à répondre à l’appel des Arvernes affolés, et donc à redescendre du pays
biturige vers le pays arverne et Gergovie (Clermont-Ferrand). Vercingétorix libère ainsi
les légions romaines de Sens.
Au bout de deux jours passés chez les Arvernes, César, confiant au jeune Décimus Brutus
le commandement de ce secteur, se hâte lui-même, avec sa cavalerie, de gagner Vienna
(Vienne), pour y récupérer les renforts de cavalerie cantonnés là (B.G., 7,8 & 9).
Depuis Vienne, César et sa cavalerie traversent à marches forcées le pays des Éduens
(Bourgogne), encore calme, pour gagner celui des Lingons (Andemantunnum, Langres),
ami, où deux légions romaines passent l’hiver (B.G., 7,9). À l'abri des insurrections, il
ordonne alors le rassemblement « en un seul lieu » de toutes les « autres légions ». Ce
voyage de César et le rassemblement des troupes ont pu demander 20 jours.
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La guerre des Gaules - Les sièges
jules cesar assiège les villes de la
gaule en révolte
Le siège de Gorgobina ( février )
Pendant que se regroupent les légions de César, Vercingétorix, libéré de la pression
exercée par les Romains chez les Arvernes, assiège Gorgobina, chez les Boïens (peut-être
Sancerre), où résident des colons que César a installés là, sous le contrôle des Éduens
amis de Rome, après les avoir amenés à merci lors des opérations contre les Helvètes en
59. Laissant deux légions à Sens avec les bagages de toute l'armée, César part pour
Gorgobina (B.G., 7,9). En chemin, il investit, en 3 jours, Vellaunodunum, chez les
Sénons, y laisse Trébonius avec une garnison puis gagne lui-même Cenabum (Orléans),
la prend et la brûle (B.G., 7,11). L'arrivée de César oblige Vercingétorix à abandonner
Gorgobina pour se porter à sa rencontre. Au passage, César assiège Noviodunum (Diou
sur Loire), place forte des Bituriges, et vainc la cavalerie de Vercingétorix grâce aux 400
cavaliers germains qui ne le quittent pas (B.G., 7,12 & 13) Puis, il marche sur Avaricum
(Bourges).
Le siège d'Avaricum ( 15 premiers jours de mars )
C'est alors que Vercingétorix, « instruit par tant de revers » (B.G., 7,14) se résout à
brûler fermes, et greniers à foin, pour priver les Romains de toute possibilité de
ravitaillement, l'hiver réduisant déjà les ressources en céréales ou herbe à pâture. Vingt
villes sont la proie des flammes ; seule, Avaricum est épargnée, sur les supplications de
ses habitants (B.G., 7,15) et César met le siège devant la ville. Vercingétorix s'installe à
16 000 pas de ses lignes, avant de se rapprocher (B.G. 7,16 & 18). Après une âpre
résistance, la ville est prise (B.G., 7,22 ; 7,24 & 25). Sur les 40 000 habitants, 800
soldats peuvent s'enfuir et rejoindre Vercingétorix.
Quinze jours de siège ont épuisé les hommes : César leur accorde du repos (B.G. 7,32)
alors que l'hiver touche à sa fin. Puis il va régler une question de politique intérieure chez
les Éduens qui réclament son arbitrage. Il obtient la promesse d'un contingent de 10 000
alliés éduens et de leur cavalerie (B.G., 7, 32 & 34). Néanmoins, en avril, ce qui était à
prévoir se produit : une faction du peuple éduen trahit la cause romaine, et le
soulèvement se généralise.
L'expédition sur Lutèce et le siège de Gergovie ( mi mars à fin
avril )
Après le siège d’Avaricum, César partage son armée en deux. Il garde 6 légions pour
lui et en confie 4 à Titus Labiénus (B.G. 7,34). Apparaissent donc deux théatres
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La guerre des Gaules - Les sièges
d'opérations.
LABIENUS
CESAR
La mission qu'il s'est vu confier touche la
Gaule du nord-ouest : aller calmer les
Sénons et les Parisii de Lutèce.
César descendra, lui, chez les
Arvernes.
Labiénus quitte Avaricum avec ces 4
légions, remonte vers le Nord, à Sens. Il
laisse 2 légions, les renforts d'Italie,(B.G.,
7,57) et récupère les 2 légions laissées par
César avec les bagages, au départ de
l'expédition vers Avaricum.
Labiénus se trouve rapidement dans une
situation critique, et en instruit César (B.
G., 7,56). Il a dû affronter, au-delà de
Lutèce, les forces considérables des
Bellovaques et des Aulerques (Évreux),
enhardis par les nouvelles qui leur
parviennent du siège de Gergovie. Il juge
donc plus prudent de ne pas insister et de
ramener son armée à Sens. Pour cela, il
fait remonter la Seine à ses troupes,
affronte victorieusement, sous les murs de
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Vercingétorix interdit le franchissement de
l'Allier aux troupes romaines (B.G., 7,35)
mais César réussit à franchir le fleuve par
ruse ; et le Gaulois le précède vers
Gergovie (Clermont-Ferrand). Cinq jours
plus tard, César campe devant la ville.
Il établit son camp, fait occuper une
hauteur située en face de la place, en
réunissant les deux camps par un fossé de
communication (B.G. 7,36), cependant que
les troupes gauloises occupent toutes les
hauteurs alentour. La marche a duré 15
jours, le siège va durer un mois,
interrompu par une expédition que César
doit conduire, avec 4 légions, contre les
Éduens qui entrent à leur tour en révolte.
À son retour, César apprend la défection
La guerre des Gaules - Les sièges
Lutèce, Camulogène et les siens (B.G..
7,62). Mais il doit se replier sur Sens, afin
d'y sauver les bagages indispensables à
toute armée en campagne. Il va, de plus,
transférer bagages, chevaux, argent,
otages gaulois etc., de Sens à Diou
(Noviodunum) (B.G., 7,55).
générale des Éduens, qui ont massacré les
garnisons romaines et pillé leurs biens (B.
G., 7, 41 & 43). Malgré un coup de main
heureux de César, une initiative trop
audacieuse de ses lieutenants tourne mal
(perte de 700 hommes et de 46
centurions). L'imperator ne peut mener le
siège de Gergovie à son terme.
La marche vers Langres ( mai )
Pendant le siège de Gergovie, César sent bien que la situation lui échappe. Il l'avoue
franchement en B.G., 7,43 : « Il s'attendait à un plus grand soulèvement en Gaule, et
craignait d'être enveloppé par tous les peuples gaulois ». Il croit donc préférable de ne
pas insister, et de partir, « sans que son départ eût l'apparence d'une fuite »(B.G.,
7,43,5, corroboré par Plutarque, (Cés., 26,5)).
Dès lors, les événements se précipitent. Se déclarant maintenant ouvertement contre
Rome, les Éduens, qui, hier, montaient à l'assaut de Gergovie sous ses ordres, pillent
Noviodunum, enlevant chevaux, bagages et argent entreposés là (B.G., 7,55),
massacrant les commerçants et brûlant la ville. Leur dessein est de repousser César vers
la Province (# la Provence), romaine depuis 118 av.J.-C., en affamant ses légions et en
les empêchant de traverser la Loire.
Deux stratégies se présentent donc pour César :
●
●
il gagne la Province avec ses 6 légions, affaiblies, mais mises en sécurité,
ou il remonte au nord chercher Labiénus, dont il est à présent coupé (B.G., 7,56).
Outre cela,la perte de la cavalerie éduenne promise avant le revirement, et des chevaux
enlevés par l'ennemi à Noviodunum, le met dans l'obligation de reconstituer sa cavalerie.
César choisit de remonter vers le nord, en faisant marcher ses légionnaires jour et nuit à
travers des contrées qu'a ravagées la tactique de la « terre brûlée » mise en œuvre par
Vercingétorix. Il traverse la Loire en crue, et peut alors ravitailler son armée, qu'il
emmène à Agedincum (Sens) (B.G., 7,56,5). Labiénus revient à Sens (B.G., 7,62) et y
trouve les bagages de toute l'armée, sans y trouver César, ce dernier étant déjà reparti
de Sens pour « gagner le pays des Lingons »(Dion Cassius, 40,38). Le rendez-vous
manqué des deux chefs ressort de la phrase montrant le légat partir de Sens, avec tous
les bagages, « afin de se rendre auprès de César ».
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La guerre des Gaules - Les sièges
Pourquoi le pays des Lingons ( Langres ) ?
●
●
Les Lingons sont restés fidèles à Rome. Ils ne se sont pas rendus à l’assemblée
de toute la Gaule à Bibracte (B.G., 7,63). César et ses troupes peuvent s'y
regrouper en sureté.
Ce séjour en Lingonie justifie le fameux § 66 : « en passant par les confins du
pays lingon », per extremos fines Lingonum. Cette formulation doit évidemment
s'entendre par rapport à l'endroit où César se trouve au moment où il conçoit son
plan de marche. C'est la partie la plus éloignée du territoire lingon sur un axe
Lingonie-Genève. Ce point est confirmé par Dion Cassius (40,38) : « César
s’occupa alors des Lingons ».
La jonction des armées de Labiénus et de César dut s'opérer à Bar-sur-Aube ou à
Chalindrey, point de rencontre entre les deux routes venant des pays rhénans et de Sens.
© AAB cedaj présentation précédente : Siege_rassembl.html
http://alesia.jura.free.fr/Siege_rassembl.html (4 sur 4)21/05/2009 23:49:30
La guerre des Gaules - César se replie
césar prépare le repli des troupes
romaines
juin et juillet 52
Bibracte. L’assemblée des chefs ; la conduite de la guerre est
confiée à Vercingétorix.
Une assemblée extraordinaire des Gaulois s’est tenue à Bibracte (le mont Beuvray),
capitale des Éduens, à 23 km d’Autun (B.G., 7,63) Il n’y manque que 3 peuplades : les
Rèmes (Reims), les Lingons (Langres) fidèles à César, et les Trévires (Trèves), trop
éloignés et occupés à repousser les incursions des Germains. Les Éduens, naguère
« frères consanguins » des Romains (Cicéron, Corr., 7,10 en 54 av. J.-C.) sont à présent
les plus acharnés, dans l’espoir d’obtenir le commandement de la coalition. Mais
Vercingétorix, l’Arverne, l’obtient : ils regrettent aussitôt « les bontés de Rome », et les
chefs éduens, Viridomaros et Éporédorix, se soumettent à lui « bien malgré eux ». Leur
conduite, lors du dernier combat, signe la mort de Vercingétorix.
Les préparatifs gaulois pour battre César
Vercingétorix étoffe ses effectifs : à ses 80 000 hommes d’infanterie (cantonnés d’abord
chez les Arvernes, B.G., 7,66), il ajoute 15 000 cavaliers levés sur les autres peuples de
la coalition, qu’il concentre chez les Éduens, cependant que l’infanterie « arverne » va les
rejoindre. Prenant la tête de ses troupes, il reste à proximité de César pour surveiller le
Doubs, que l'armée romaine devra traverser si elle se replie vers la Province, la rive
droite de la Saône étant bloquée par les Éduens et les Ségusiaves (Mâconnais, Lyonnais).
Vercingétorix s’emploie surtout à créer un front d’agitation plus au sud, dans l’intention
de barrer à César le chemin du retour vers la Province, lui ayant « fermé tous les autres
itinéraires » : interclusis omnibus itineribus (B.G., 7,65).
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●
●
Il envoie 10 000 hommes et 800 cavaliers éduens (Autun, Dijon, Chalon) et
Ségusiaves (Mâcon/Lyon), voisins de la frontière, inquiéter les Allobroges (Savoie
et Dauphiné) soumis à Rome depuis 121 av. J-C., tout en négociant secrètement
avec eux, car leur ralliement serait capital : ils sont installés, en effet, sur la route
de la Province ! (B.G. 7,64).
Il lance les Gabales (Lozère) contre les Helviens (Ardèche)
Il charge les Rutènes (Rouergue) et les Cadurques (Cahors, pays du Lot) de
dévaster le pays des Volques Arécomiques (Hérault et Gard).
Les préparatifs romains pour évacuer la Gaule
De son côté, César, depuis le pays lingon, envoie recruter, en passant chez les Trévires
restés neutres, ces réputés cavaliers germains qui joueront le rôle essentiel dans tous les
engagements à venir : ce seront les Ubiens de Koblenz qui lui fourniront ces cavaliers. Il
n’ignore pas que tous les chemins lui sont barrés et que tout espoir de secours venant de
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La guerre des Gaules - César se replie
la Province ou de l'Italie est illusoire : les remous suscités par Vercingétorix au sud du
Rhône leur interdiraient le passage. Il lui faut donc éviter la vallée de la Saône, gardée
par l’adversaire, ce qui le pousse à l’est...
Il va donc « choisir » l’itinéraire le moins dangereux, qui lui permettra de gagner la
Province et de mettre ses troupes à l’abri. Ou plutôt, c’est Vercingétorix qui va le choisir
pour lui.
Sur la route de l’est, celle du Jura, se dresse en effet une forteresse imprenable : Alésia.
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L'itinéraire de repli de César
OÙ VA-T-IL ? D'OÙ PART-IL ?
Contraint de s'éloigner de l'insurrection qui gagne toute la Gaule en 52 av. J.-C., César
est déjà dans l'est du pays. Il part de « chez les Lingons » = Langres. Il veut gagner au
plus vite la Provincia = la Province romaine.
Son intérêt
n'est pas de
repartir vers
la Bourgogne,
et de tenter
le passage
par la vallée
de la Saône,
tenue par la
révolte
gauloise.
Il lui faut, au
contraire,
emprunter la
voie
montagnarde,
encore libre,
et dont les
habitants, les
Séquanes,
sont encore
neutres, pour
gagner
Genève, la
grande ville
septentrionale
des
Allobroges,
soumis à
Rome depuis
le siècle
précédent.
Une fois à
Genève,
César sera
donc en
sécurité.
http://alesia.jura.free.fr/quel_itineraire.html (1 sur 3)21/05/2009 23:49:39
L'itinéraire de repli de César
Cela est conforme aux dires des historiens antiques, qui précisent que la place d'Alésia
est en Séquanie, donc dans l'actuelle Franche-Comté.
La question semblerait donc réglée d'office : il faut chercher
Alésia en Franche-Comté ! Or, elle ne l'est pas, depuis plus
d'un siècle. La science « officielle » persiste et continue de
situer Alésia en Bourgogne. Même si, comme on peut s'y
attendre, les découvertes effectuées à Alise-Sainte- Reine
contredisent les textes antiques, puisque Alésia n'a pas été
cherchée selon leurs informations.
Il y a incompatibité formelle entre un départ de Langres et
une arrivée à Alise-Sainte-Reine, au nom du simple bon
sens :
●
●
Si César compte aboutir vers Genève, un crochet par
la Bourgogne est inexplicable.
Pour quelle raison, fuyant le soulèvement gaulois,
partirait-il vers le pays des Éduens, les plus
dangereux des révoltés ?
Pour sauver à la fois Alise et le bon sens, il faut nier le
texte (celui de Dion Cassius) et admettre que César est
parti non de Langres mais de Sens... où il serait resté un
bon mois, en pays ennemi.
Pour sauver Alise en conservant le texte mais en perdant le
bon sens, il faut déployer des trésors d'inventivité.
●
●
●
Supposer un peuple des « Séquanes de l'Ouest »,
comme le fait Jérôme Carcopino (Alésia ou les ruses
de César, 1958).
Faire glisser délicatement les Lingons un peu plus au
sud-ouest, comme le fait Christian Goudineau en
2005, dans le Nouvel Observateur, 2126 ou dans
Science et Vie, 224, 2003), jusqu'à les encastrer
entre les Éduens et Alésia. Plus de problème de
parcours ! Néanmoins, le lecteur attentif s'avise que
le nom de Langres, mesure prudente, n'est pas écrit,
et que cette situation place Alésia hors des terres
éduennes, dont elle est la ville frontalière. L'élasticité
de la géographie a parfois ses limites.
On peut aussi créer de toutes pièces un territoire
confortable pour ces Mandubiens dont personne ne
sait où ils pouvaient bien se trouver. (Philippe Barral,
dans Alésia, l'archéologie face à l'imaginaire de
Michel Reddé, p. 123) : ils occupent un bon huitième
de la Lingonie, et on y trouve Alésia. Encore moins
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L'itinéraire de repli de César
de problèmes pour y accéder en passant chez les
Lingons : elle est chez eux !
Donc, on retient les Lingons ou on les escamote suivant les
besoins de la thèse Alésia = Alise...
Mieux que les questions d'itinéraire, le site lui-même d'Alise
contredit les textes antiques, et les lois élémentaires de la
logique militaire.
© AAB cedaj présentation précédente : quel_itineraire.html
http://alesia.jura.free.fr/quel_itineraire.html (3 sur 3)21/05/2009 23:49:39
La guerre des Gaules - quel itinéraire ?
Tous les itinéraires sont barrés...
... sauf la traversée du Jura... in
Sequanos
début août, sur # 15 jours : En marche vers Alésia.
Depuis le pays Lingon, César envisage donc une retraite vers la Province. L'itinéraire par
Alise étant incohérent, et l'itinéraire par la vallée de la Saône étant militairement obstrué,
reste la traversée du Jura, indiquée par César, B.G., 7,66, à l'aide de l'expression
fameuse in Sequanos.
Le sens à donner à ces deux mots a fait l'objet de controverses acharnées.
Ce dont on est sûr, c'est que la Séquanie est l'actuel Jura :
●
●
●
●
Les Séquanes, écrit Strabon, Géog., 4,2,2, peuplent « l'est de la Saône ».
En Géog., 4, 3,4 : « Le mont Jura est sur le territoire des Séquanes, (...) formant
frontière entre eux et les Helvètes ».
Dans le Jura coule la *Secowana, devenue aujourd'hui la Saine (et pas la Seine),
qui prend sa source à Foncine-le-Haut. Le peuple riverain de la *Secowana ne peut
être que les Séquanes... et la Sekowana devenir la Saine, comme devenait la Seine
son illustre homonyme, la Sequana. (Notons que Strabon, entraîné par
l'homonymie, fait couler la Seine dans le Jura).
La forme ancienne du mot est postulée par le Sekoanas de Strabon (cf. M.Mulon,
dans A.Berthier, Alésia, Paris, 1990, p. 306).
Or, si Alésia se trouve chez les Séquanes, Alésia ne peut
être Alise-Sainte-Reine, puisque Alise est en Bourgogne, et
que la Bourgogne, est le pays des Éduens. Les textes
médiévaux qualifient régulièrement Alise d' « éduenne ».
Puisque la situation d'Alésia en Séquanie dépend du in
Sequanos, il est donc capital que César n'aille pas « chez »
les Séquanes mais « vers les Séquanes » : il aura dû
tourner avant...
Petit dialogue, style Alphone Allais.
http://alesia.jura.free.fr/Travers_Jura.html (1 sur 4)21/05/2009 23:49:41
La guerre des Gaules - quel itinéraire ?
Le naïf : Tourner pour quoi faire ?
L'Alisien-type : - Pour poursuivre
Vercingétorix.
Le naïf : - Parce que Vercingétorix ne
savait pas qu'il allait à Alésia ?
L'Alisien : - Non. Il se réfugie... où il
peut.
Le naîf : - Mais, même en ce cas, si
César est sur la route de Genève, il ne
peut poursuivre Vercingétorix jusqu'à
Alésia le lendemain du combat de
cavalerie !
L'Alisien : - Qui vous dit que c'est le
lendemain ? Altero die veut dire le
surlendemain !
Le naïf : - Ah... le latin n'est plus ce
qu'il était...
L'Alisien : - Et qui vous dit qu'il est sur
la route de Genève ?
Le naïf : - César, il me semble...
L'Alisien : - Pour être sur la route de
Genève, il faudrait qu'il fût parti de
Langres !
Le naïf : - Justement !
L'Alisien : - Qui vous dit, qu'il part de
Langres ?
Le naïf : - Dion Cassius.
L'Alisien : - Il ne dit rien que des
bêtises ! César ne part pas de Langres,
il part de Sens ! Et puis, d'abord, vous
m'embêtez !... Alésia, c'est une question
réglée !
Le naïf : - Qui vous dit, qu'elle est
réglée ?
L'Alisien : - Tout le monde. Donc, il n'y
a pas à y revenir. Vous n'allez pas
changer l'Histoire !
Non. Simplement, la remettre dans
le bon sens.
In Sequanos peut signifier : « chez les Séquanes » aussi bien que « vers les Séquanes
». Après un verbe de mouvement (« faire route ») on ne peut trouver que in + accusatif,
qu'on soit déjà arrivé ou non. C'est au contexte de décider.
Dion Cassius écrit : « Vercingétorix arrêta César chez les Séquanes. »
http://alesia.jura.free.fr/Travers_Jura.html (2 sur 4)21/05/2009 23:49:41
La guerre des Gaules - quel itinéraire ?
Plutarque : « Il avait franchi le pays des Lingons. C'est alors que... » ou : « C'est là que...
». Mais de toute façon, il est au-delà du pays lingon, donc en Séquanie.
*Le in Heluios proficiscitur de B.G., 7,8, « César part chez les Helviens » est un cas
analogue : indiscutablement, après que l'imperator s'est dirigé vers le pays helvien, il y
entre et le traverse pour passer chez les Arvernes.
*La traduction donnée par Planude ne s'embarrasse pas de circonlocutions : « Comme
César faisait route vers la Province, à travers le pays des Séquanes ».
*Le per extremos fines Lingonum (B.G., 7,66) signifie que César a quitté le pays lingon,
où il stationnait jusque-là (Dion Cassius, 40,38) pour en franchir la frontière et passer en
Séquanie.
Il est logique que César se fût dirigé vers le pays des Séquanes, un peuple « ami de
Rome », précise Plutarque, Cés., 26, installés, qui plus est, « devant l'Italie, en face du
reste de la Gaule ».
Géographiquement, en effet, le Val d'Aoste est proche de la Séquanie via Lausanne,
Martigny et le Grand St Bernard très utilisé à l'époque, ou via Genève et le Petit St
Bernard.
Géographiquement parlant, toujours, la route la plus facile passe, certes, par la vallée de
la Saône. Mais elle est bloquée par les peuples en révolte, Vercingétorix ayant pris soin de
barrer tous les chemins habituels (B.G. 7,65).
Dès lors, le voyage à travers le Jura représente le plus court chemin : du pays lingon, on
traverse les plaines de la Saône et du Doubs, avant de choisir un des passages qui
accèdent aux plateaux jurassiens, où des jeux de cluses traversent la haute chaine, et
débouchent chez les Allobroges, qui, peu soucieux d'être contraints à entrer dans la
coalition, ont muni leurs frontières, le long du Rhône, d'une « ligne serrée de postes » (B.
G., 7,65).
Militairement parlant, la traversée du Jura où les Séquanes n'ont pas encore bougé offre
plus de sécurité, et sa montagne, en septembre et octobre, ne saurait guère
impressionner un général qui franchissait les Cévennes en plein hiver.
Le moral de ses troupes incite enfin César à faire vite. Plutarque mentionne le
découragement qui a saisi les Romains lors du revirement éduen. Dion Cassius évoque le
« mépris » que ressentait le chef gaulois pour son ennemi, accablé par tant de revers
(40,39,1). Rien de ce qu'ils écrivent l'un et l'autre n'évoque une marche triomphale de
César.
Dans ce contexte, le chef arverne nourrit un grand dessein : anéantir l'armée romaine.
pour empêcher César de revenir en Gaule à la tête d'effectifs plus nombreux (B.G.,
7,66) : mais aussi parce qu'il pense certainement plus loin : « il fera de toute la Gaule un
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La guerre des Gaules - quel itinéraire ?
faisceau de volontés communes auquel le monde entier même sera incapable de résister
» (B.G., 7,29). Sans doute n'oublie-t-il pas que ses ancêtres ont pris et brûlé Rome,
quelque trois siècles auparavant...
Mais déjà, il faut empêcher César de rejoindre la Province.
Il faut donc l'amener à ne pas essayer de passer par la vallée de la Saône, en y
entretenant la guérilla, et le forcer à emprunter les cols du Jura, où le pays est
politiquement calme. Puis, quand César croira le chemin libre pour le passage dans la
Province, lui couper la route et l'écraser. Devant la forteresse d'Alésia.
Alésia « foyer et métropole religieuse de toute la Celtique » (Diodore de Sicile, Bibl.,
4,19), lui offrira :
●
●
la protection divine utile à des Gaulois plus sensibles au sacré qu'aucun peuple au
monde.
le ciment indispensable pour unir en une seule ardeur l'élan de tant de soldats
venus de tant d'horizons.
Vercingétorix, en effet, ne s'est pas réfugié sur la première hauteur venue, ce qui eût été
le fait, si cette hauteur était Alise, d'un homme « d'une stupidité phénoménale » selon le
jugement de Paul Claudel qui relaye l'avis de Napoléon 1er.
Bien au contraire, escomptant que ses efforts inciteraient César à choisir cette route, il
avait fait rassembler à Alésia, en prévision d'un siège, assez de troupeaux et de blé pour
nourrir 80 000 hommes et 15 000 cavaliers pendant un mois. Dans sa relation des faits,
les plus-que-parfait qu'emploie César permettent d'affirmer que Vercingétorix envisageait
la possibilité d'un siège et avait fait préparer la place en conséquence :
●
●
●
Il a tout juste 30 jours de froment (B.G., 7,71,4) , mais peut rationner ses
hommes. Il a donc calculé la durée des événements.
Il distribue à chacun sa part de bétail « dont les Mandubiens avaient concentré une
grande quantité » (pecus, cuius magna erat copia a Mandubiis compulsa)
Un fossé et un mur grossier avaient été construits par les Gaulois en avant de la
place (B.G., 7,69,5 : hunc omnem locum copiæ Gallorum compleuerant, fossamque
et maceriam præduxerant. Le préfixe præ- indique une action accomplie « par
avance ».
Tout a donc été prévu, et bien prévu.
© AAB cedaj présentation précédente : Travers_Jura.html
http://alesia.jura.free.fr/Travers_Jura.html (4 sur 4)21/05/2009 23:49:41
Alésia - César quel itinéraire de repli ?
PAR Où CÉSAR PEUT-IL SE REPLIER ?
tous les itinéraires sont barrés !
En marche vers Alésia ( 1er au 15 août 52 av. J.-C.)
Depuis le pays Lingon, César envisage donc une retraite vers « la Province ». Ce qu’on
appelait la « Gaule Narbonnaise » commençait avec le Rhône, qui en formait grosso modo
la frontière. Le pays des Allobroges (Genève, Vienne) en constitue le nord.
●
●
Il veut « la secourir », dit-il (subsidium ferri) (B.G., 7,66)
Il veut « s’y réfugier», interprète Vercingétorix ibid. (fugere in Prouinciam).
César ne commande plus les événements, mais les subit depuis Gergovie et le revirement
des Éduens. Il cherche à quitter la Gaule, e Gallia excedere, (B.G., 7,66), où règne
l'insurrection à l'ouest, au nord et sur la frontière sud.
Par où César peut-il passer ? La réponse mène à Alésia !
Une marche par la vallée de la
Saône ?
Si les textes ne nous informent pas
exactement sur la position d’Alésia,
on en a déjà déduit, en les regardant
de près, où elle n’est pas. En
Une marche en direction d’Alise-Sainte- Bourgogne.
Reine ?
Pour gagner plus vite la Province au sudest, César commencerait par se diriger vers
le sud-ouest, voire plein sud + plein ouest,
et devrait faire demi-tour vers le sud-est
une fois à Alise.
Alise est en pays éduen : César regagnerait
ainsi le centre de la Gaule en insurrection,
et se jetterait dans les bras des Gaulois
auxquels il cherche à échapper !
Cette hypothèse suppose donc que César
se serait brusquement décidé à une
offensive contre les Éduens. Or, les textes
nous montrent, d'une part une armée
romaine désespérant de sa propre survie
(B.G., 7,43, similis fugæ), d'autre part que
la cavalerie de Vercingétorix tombe sur les
légions par surprise lors du combat
préliminaire. César avait donc tout fait pour
http://alesia.jura.free.fr/Passage_Alesia.html (1 sur 3)21/05/2009 23:49:47
Examinons alors les itinéraires
d'évacuation par la vallée de la
Saône, géographiquement les plus
faciles.
Ils consistent, depuis Langres, à
rejoindre les plaines de la Saône, et
descendre au sud vers Dijon,
Pontailler, ou Auxonne. En rive droite,
l'itinéraire de plaine passe entre les
côtes de Bourgogne et la Saône
jusqu'à Lyon, Saint-Romain-en-Gal, et
Vienne. En rive gauche, il longe la
Saône, ou traverse la Bresse, ou
encore franchit le Doubs plus au nord
et descend par le "pied du Jura". Les
variantes rive gauche convergent
toutes en Bresse, et de là, gagnent
Genève, ou les pays allobroges encore
Alésia - César quel itinéraire de repli ?
emprunter un itinéraire qui lui épargnerait
d’avoir à livrer combat.
D'autres éléments de texte indiquent
également qu'Alésia n'est pas chez les
Éduens :
●
●
●
●
À la fin du siège, César précise qu’il
compte se diriger « vers le pays des
Éduens» (B.G., 7,90) : la simple
logique veut que, jusque-là, il eût
été... ailleurs. L'hypothèse d'AliseSainte-Reine, située chez les Éduens
(selon le moine Éric lui-même : fines
eduos et limina summa tenentem),
est invalidée, ipso facto.
Avant le siège, Vercingétorix déclare
à ses cavaliers, en B.G., 7,66 : « les
Romains quittent la Gaule ». S'il les
avait vus repartir vers le pays éduen,
il n'aurait pas pu dire cela.
lorsque les assiégés sont dits, en B.
G., 7, 77,1, « ignorer ce qui se passe
chez les Éduens », c’est inconcevable
s’ils se trouvent à Alise, précisément
chez les Eduens...?
L’armée de secours de Vercingétorix
se rassemble chez les Éduens (B.G.,
7,76) : haec in Hæduorum finibus
recensebantur, avant de partir,
pleine d’enthousiasme, pour Alésia :
Omnes alacres et fiduciæ pleni ad
Alesiam proficiscuntur. Ces deux
étapes bien marquées sousentendent qu’ils quittent le territoire
éduen pour gagner Alésia, située,
donc, en-dehors de ce territoire.
L’équation Alise = Alésia fourmille donc
d’incohérences.
À moins de supposer, comme le fit J.
Carcopino, l'existence de ... « Séquanes de
l'Ouest » ... Mais où placer, alors, les
Éduens ?
http://alesia.jura.free.fr/Passage_Alesia.html (2 sur 3)21/05/2009 23:49:47
neutres, ou Lyon et Vienne.
« Plus facile » militairement parlant,
le passage par la vallée de la Saône
impliquerait néanmoins une
progression dangereuse, sur 200 km
environ.
●
●
En rive droite, peuvent
débouler des attaques
éduennes venues des monts de
Bourgogne ( Dijon, Beaune,
Chalon) puis ségusiaves
(Mâcon, Lyon). La rive droite du
Rhône est occupée à la hauteur
de Vienne, porte de la Province,
par les Gaulois. César ne pourra
pas gagner le pont qui franchit
le Rhône à Vienne.
En rive gauche, des attaques
peuvent débouler du pied du
Jura. Les éviter oblige à
traverser la Bresse et la
marécageuse Dombes (dont les
étangs actuels sont artificiels et
remontent au XIXè siècle). Ce
choix implique ensuite de
franchir l’Ain, puis le Rhône
vers Ambérieu et Lagnieu, où
les Ambarres sont en rébellion.
César déboucherait ensuite
chez des Allobroges à qui
Vercingétorix a promis, s’ils se
ralliaient à lui, la souveraineté
sur la Province romaine.
Ces paysages de plaine mettraient
également la colonne romaine sous la
menace de la cavalerie gauloise, dont
César connaît bien l’efficacité (B.G.,
7,64,2).
Quant à Vercingétorix, il semble
camper entre Verdun-sur-Doubs et
Neublans (Bresse jurassienne). Si
César cherche à éviter une attaque
gauloise, mieux vaut passer un peu
plus au large, donc un peu plus au
nord. Un itinéraire par la vallée de la
Saône semble donc militairement
risqué.
Alésia - César quel itinéraire de repli ?
César n’a pas le choix : son adversaire, les textes et les vraisemblances
militaires l’invitent à passer par la Séquanie.
© AAB cedaj présentation précédente : Passage_Alesia.html
http://alesia.jura.free.fr/Passage_Alesia.html (3 sur 3)21/05/2009 23:49:47
Le piège d'Alésia - Stratégie
LE PièGE D’Alésia
STRATÈGE CONTRE STRATÈGE.
Lequel des deux chefs a piégé l’autre ?
Dans l’hypothèse Alésia = Alise-Sainte-Reine, on ne peut parler d’une « stratégie » de
Vercingétorix, car, s’il fuit devant César vainqueur, il ne choisit pas. Et s’il choisit, comme
l’induisent les textes, l’endroit où il se retranche ne présente pas les conditions favorables
qui auraient expliqué son choix.
●
●
●
●
●
Il n’est pas situé sur l’itinéraire prévisible de César (Langres => Nyon => Genève).
Sa disposition géographique (une immense plaine devant lui et tout l’espace voulu
sur ses flancs pour le longer) n’est pas susceptible d’arrêter la marche des légions,
qui ont toute latitude de l’éviter.
Son relief, aux pentes douces et bien peu élevé, n’en fait pas une place forte.
Sa surface insignifiante est inapte à accueillir, même en occupant les pentes, ne
serait-ce que le quart des effectifs mentionnés – 95 000 – ni les montures ni le
bétail.
Les faibles ressources en eau du site rendent impossible la survie des réfugiés.
Résultat : on est contraint d’interpréter le repli de Vercingétorix sur Alésia / Alise comme
l’aboutissement d’une fuite hasardeuse, déclenchée par le général romain seul maître des
événements.
Or, la situation est exactement inverse.
●
●
●
Le chef gaulois a fait préparer une place forte, qu’il a garnie de ravitaillement,
évidemment en prévision d’un siège, qu’il imagine susceptible de se prolonger
(nombreux troupeaux… trente jours de vivres : B.G., 7,74,3).
Son choix s’est donc forcément porté sur un endroit qui présentait tous les
avantages géographiques et militaires souhaitables.
De plus, il en avait, à l’avance, renforcé les défenses naturelles et les remparts
antiques en faisant élever un mur et creuser un fossé en avant des formidables
murailles de la cité (B.G., 7,69,5).
Ces précautions montrent bien que le refuge n’a pas été choisi à la dernière minute dans
l’affolement et sous la pression romaine.
Le hasard aurait vraiment bien fait les choses si, dans une fuite nocturne, Vercingétorix
avait justement trouvé pour se réfugier une citadelle « imprenable autrement que par un
siège » (B.G., 7,69), et « pourvue de formidables remparts » (Plutarque, Cés., 21).
Et, un miracle n’arrivant jamais seul, il se serait agi – ô divine surprise ! - de la capitale
religieuse de l’ensemble des pays celtiques ! D’une ville que les Celtes « vénèrent encore
http://alesia.jura.free.fr/Piege_stratege.html (1 sur 3)21/05/2009 23:49:53
Le piège d'Alésia - Stratégie
aujourd’hui », écrit Diodore de Sicile, contemporain de César. Comment imaginer un
symbole plus fédérateur que cette ville vénérée par les tribus gauloises si disparates qu’il
entendait réunir au nom de l’unité nationale ? Comment, donc, imaginer qu’elle aurait été
mise sur son chemin par un hasard providentiel ?
Par ailleurs, où voit-on une « fuite » dans la retraite de Vercingétorix ? L’embuscade de
cavalerie n’obtient pas les résultats escomptés ? C’est entendu. Les cavaliers germains
bousculent la cavalerie gauloise et la massacrent « tant que la lumière du jour le
permet » ? Toujours d’accord. Mais dans l’obscurité de la nuit, aucune force romaine
n’aurait osé s’aventurer dans une poursuite dont elle aurait ignoré le terme. Cette
manœuvre aurait été suicidaire dans un pays que César sait maintenant entièrement
acquis à la rébellion. Le lendemain, c’est sa route que le général romain « poursuit ». Et
rien d’autre.
Remarquons le verbe, reduxit, qui décrit, sous le calame de César, la retraite de
l’infanterie gauloise. Ce n’est pas un composé de fugio, comme on l’attendrait dans le cas
d’une fuite. Reduxit signifie « il ramena », « il reconduisit ». Et le dux est à la tête de
troupes disciplinées, non d’une armée prise de panique.
Conclusion : c’est Vercingétorix qui, jusqu’à l’arrivée sous Alésia, mène le jeu : en lui
interdisant tous les autres passages (interclusis omnibus itineribus, B.G., 7,65), il a
poussé son adversaire vers l’est et vers les routes de montagne. Il l’a conduit, sans qu’il
s’en doute, exactement là ou il pense l’avoir dans sa main pour l’estocade finale.
À présent, de son nid d’aigle – Chaux-des-Crotenay - qui verrouille le seul chemin
permettant à César de sauver son armée et ses bagages en gagnant la Provincia,
Vercingétorix domine toujours la situation : le relief interdit à César de continuer sa route
ou d’envoyer des troupes au-delà de l’oppidum occupé par son ennemi.
Reste à fermer la route derrière César, au cas où il aurait envisagé de rebrousser
chemin : ce sera le rôle des troupes qu’il envoie ses cavaliers, inutiles sur la citadelle,
ramener de toute la Gaule.
Car loin d’être « prisonniers », Vercingétorix et ses troupes peuvent, s’ils le désirent,
quitter la place avant d’être définitivement encerclés par les travaux romains. C’est ce
que feront, sans être inquiétés, les cavaliers qu’il envoie en mission. Par les arrières du
plateau, ils quitteront la place sans que les assiégeants ne puissent ni s’en apercevoir, ni
les en empêcher, ni les poursuivre.
S’il reste, c’est bien qu’il voulait rester : son rôle est maintenant de servir d’abcès de
fixation, en attendant que les Gaulois coalisés viennent bloquer les arrières de César, tout
au bout de cette plaine étroite, resserrée entre les collines élevées qui la flanquent, où les
Romains sont pris dans une nasse.
Ce rôle d’ « abcès de fixation », mis d’abord en évidence par les tenants de la thèse
Berthier, est reconnu à présent par un des derniers Alisiens à avoir écrit sur la question,
Yann Le Bohec (César chef de guerre, éd. du Rocher, 2001, p. 276). Il admet que le chef
gaulois avait agi selon un plan préconçu. Mais il ne semble pas s’être rendu compte que
pareille stratégie exclut d’emblée Alise : cet ersatz d’oppidum est bien incapable d’arrêter
http://alesia.jura.free.fr/Piege_stratege.html (2 sur 3)21/05/2009 23:49:53
Le piège d'Alésia - Stratégie
qui que ce soit. Et certainement pas une armée de plus de 10 légions aguerries.
La stratégie de Vercingétorix est dite par A.Berthier : « stratégie de l’enclume et du
marteau », les assiégés immobilisant sur place les Romains, que viendra écraser
l’irrésistible marteau d’une armée extérieure trois fois supérieure en nombre.
« Au cours du siège, (César) fut en butte à un danger venu de l’extérieur et dont la
gravité dépasse toute expression. ‹ ...› Enfermé lui-même et assiégé entre deux armées
si nombreuses, il fut obligé d’élever deux murailles, l’une face à la ville et l’autre du côté
de ceux qui venaient à la rescousse ». Plutarque avait déjà fort bien analysé la situation.
Tout ce que César, peut faire, c’est d’entreprendre le siège et se protéger de son mieux.
Il sait qu’il peut compter sur toutes les ressources de la poliorcétique romaine dont sont
capables ses ingénieurs militaires et sur l’abnégation totale de ses légions. Les dés sont
jetés. Ce ne sont pas les dieux qui décideront, entre ces deux armées au bout, toutes
deux, de leurs ressources, et qui combattront avec l’énergie du désespoir ; ni entre ces
deux chefs qui ont, tous deux, fait tout ce qu’ils pouvaient.
C’est la trahison des Éduens qui offrira la victoire à leurs anciens amis de Rome.
On ne peut même écrire : « tel est pris qui croyait prendre », puisque César n’était pas
en position dominante depuis l’instant où il s’était résolu à quitter la Gaule, et que son
arrivée devant Alésia est le résultat d’une initiative de Vercingétorix attaquant son avantgarde !
Sa victoire, ce n’est pas, en dépit de son indéniable valeur militaire, à sa supériorité
stratégique ou à la sottise de son ennemi que César la devra. C’est à l’un de ces
imprévisibles mouvements qu’imprime parfois le destin à la balance.
Un peu comme à Waterloo. « Joyeux, il s’écria : Grouchy ! C’était Blücher » (V. Hugo). La
joie des assiégés à l’arrivée de leurs « frères » (B.G., 7,79) dont ils ne pouvaient savoir
qu’ils les lâcheraient lors du combat final, était de ces trompeuses joies-là.
Napoléon 1er s’étonnait que le stratège « de talent » qu’était Vercingétorix se fût laissé
prendre à un piège aussi dérisoire que celui d’Alise-Sainte-Reine. Il écrit même : « Mais
est-il vrai que Vercingétorix s’était renfermé avec 80.000 hommes dans la ville, qui était
d’une médiocre étendue ? »
Déjà le doute sur la possibilité d’appliquer le texte césarien à Alise, et sous la plume d’un
expert...
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Le piège d'Alésia - Le combat préliminaire
Le piège d’Alésia
Le combat préliminaire de cavalerie
César, qui évacue la Gaule depuis Langres vers Genève ou Vienne, n'a pas le choix de
l'itinéraire : ceux au sud sont interdits par la guerilla que Vercingétorix a su entretenir ;
ceux au nord débouchent chez les Helvètes hostiles.
Seul, l’itinéraire par le Jura est libre à la fois au départ chez les Séquanes et à l'arrivée
chez les Allobroges : col de la Savine / col de la Givrine / Nyon / Genève.
Mais cet itinéraire, bien que passant au plus facile, traverse une zone montagneuse, et
donc ne peut éviter, entre plaines et plateaux, certains passages clés, gorges, cols, etc.
Ce relief est évidemment propice aux embuscades.
L’aventure d'Alésia se déroule alors en plusieurs phases : une fois César engagé sur cette
route, les Gaulois attaquent peu avant Alésia, puis se replient dans la forteresse que
César assiège.
L’arrivée d’une seconde armée gauloise rend ensuite l'assiégeant assiégé. L’issue finale et
la reddition des Gaulois ne tiendront vraiment qu’à un fil...
Le combat préliminaire : 15 août
Les forces gauloises de cavalerie commandées à l’assemblée de Bibracte arrivent, ses
propres forces d’infanterie rejoignent Vercingétorix : c’est l’instant de la grande offensive.
« L’heure de la victoire est venue ! »; déclare le chef gaulois à ses guerriers (B.G., 7,65).
Il faut les attaquer pendant leur marche, embarrassés qu’ils sont par leurs bagages ! »;
Après s'être assuré de l'itinéraire choisi par César (à la bifurcation de Tavaux ?), le chef
gaulois prend position en avant des Romains, sur la route qu’ils ont commencé à suivre. À
10 000 pas (= 15 km) du dernier camp où les Romains ont passé la nuit de fin d’étape, il
établit trois camps. Et il y installe trois corps de cavalerie. Lui-même attendra, derrière un
fleuve – l’Ain - avec un fort contingent d’infanterie (magno eorum coacto numero) prélevé
sur les 80 000 hommes dont il dispose.
C’est alors que Vercingétorix déclenche l’offensive contre la colonne romaine en marche.
En trois escadrons, 15 000 de cavaliers gaulois tombent sur les flancs et le front de
l’avant-garde romaine (B.G., 7,67)
César est pris à l’improviste. Il n’avait pas prévu cette offensive, qu’on doit « venir lui
annoncer ». Le Proconsul ne précise pas dans le texte où lui-même était placé au sein la
colonne. Qu'il n'ait pas pu voir lui-même cette attaque laisse induire qu'il ne voyageait
pas à l’avant-garde et qu’un obstacle naturel le tenait coupé de celle-ci : on peut imaginer
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Le piège d'Alésia - Le combat préliminaire
une barre montagneuse coupant l’horizon.
César va pourtant se tirer de l’embuscade, grâce aux cavaliers germains, dont les Gaulois
ignoraient la présence au sein des troupes romaines. Il les envoie occuper une hauteur,
située sur la droite, et ils disloquent l’élan de la cavalerie gauloise, surprise à son tour, ce
qui entraîne le repli de l’infanterie jusque-là protégée par le fleuve. Cette dernière prend
aussitôt la route d’Alésia, tandis que César se lance à sa poursuite, jusqu’au coucher du
soleil.
3 000 Gaulois sont tués (B.G., 7,68). La mêlée avait été rude... Des « dizaines de milliers
d’ennemis »; enveloppaient les légions, et mirent César lui-même en difficulté, puisqu’il y
fut capturé un moment, et perdit son glaive (Plutarque, Cés., 26,6,6).
Cette embuscade manquée a été dressée à 1/2 étape, soit 15 km, d’Alésia. Le lendemain
(altero die), César campe devant la ville.
Dès lors va s’ouvrir la seconde phase du plan prévu : un siège, d’abord, et la survenue de
« toute la Gaule »; qui écrasera définitivement le Romain, cloué devant une citadelle
infranchissable.
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Alésia Jurassienne - Le siège
Le siège d'Alésia
Les forces en présence
forces romaines
12 légions de 6 000 h
72 000 fantassins
cavalerie : pas d'information
10 000 cavaliers ?
équipages: pas d'information, mais
c'est une nécessité pour toute armée
en campagne
30 000
palefreniers
TOTAL
112 000
forces gauloises
Vercingétorix sur l'oppidum
15 000 cavaliers (B.G. 7, 64)
(diminués des morts de
Crotenay) ; mais on ne compte
jamais les écuyers qui
combattent entre les chevaux)
80 000 fantassins (B.G. 7, 71,
77)
Vercassivellaun + Eporedorix +
Viridomaros + Comm : armée de secours
248 000 fantassins et cavaliers
(B.G.7, 75)
TOTAL
343 000
origine des forces de l'armée de secours d'après B.G. 7,75
EDUENS & alliés (Ségusiaves, Brannovices,
Ambivarètes,Aulerques, Brannoviens)
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35 000
Alésia Jurassienne - Le siège
ARVERNES et alliés (Eleutètes, Cadurques,
Gabales,Vellaviens
35 000
Armoricains (Coriosolites, Redons,
Ambibariens, Calètes, Osismes, Lémovices,
Unelles)
20 000
Séquanes
12 000
Senons
12 000
Bituriges
12 000
Santons
12 000
Rutènes
12 000
Carnutes
12 000
Pictons
8 000
Turons
8 000
Parisii
8 000
Helvètes
8 000
Suessons
5 000
Ambiens
5 000
Mediomatrices
5 000
Petrocoriens
5 000
Nerviens
5 000
Morins
5 000
Nitiobriges
5 000
Aulerques Cénomans
5 000
Atrebates
4 000
Veliocasses
3 000
Lemovices
3 000
Aulerques Éburovices
3 000
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Alésia Jurassienne - Le siège
Bellovaques
2 000
Rauraques
1 000
Boiens
1 000
Total
251 000
Plutarque donne des chiffres plus élevés : 300 000 hommes pour l'armée de secours, et
170 000 sur l'oppidum. Y englobe-t-il les Mandubiens ? Dans l’ignorance, nous en
resterons aux chiffres donnés par César.
LE SIÈGE, d’abord.
- Pendant que César entreprend la construction des retranchements :
combat de cavalerie, conclu par l’intervention des cavaliers germains, lancés par César au
secours des cavaliers romains qui fléchissent (B.G., 7,70).
Vercingétorix renvoie alors ses cavaliers, devenus inutiles, et leur donne mission de
rameuter tout ce que la Gaule compte de guerriers valides. Ce sont les chefs éduens qui
réduiront considérablement les effectifs ! Déjà...
César décrit les travaux formidables qu’il fait effectuer autour d’Alésia, et qui servent de
modèle dès qu’on parle de retranchements romains ! (B.G., 7,72) « Seul un dieu, juge
Velléius, 2,47,1, pouvait en réaliser de tels » (perficere pæne nullius nisi dei fuerit).
Prévoyant qu’il risque d’être pris par derrière, si des troupes « supérieures en nombre »
se présentent – il a eu vent, certainement, de la stratégie gauloise qui se mettait en
œuvre – il fait réaliser, contre l’ennemi de l’extérieur, une circonvallation. Ses camps sont
évidemment installés entre les deux. Notons qu’à Alise ils sont en dehors...
L’ensemble, palissades, tours, fossés, taille (César a donné
les mesures exactes) :
●
●
César :
❍
contrevallation (autour de l’oppidum) :
16,280 km
❍
circonvallation (autour de ses camps, côté
extérieur) : 20,720 km
(mesures, bien évidemment, « dans
l’absolu » ; César lui-même écrit à propos de
la circonvallation, qu’il faut « faire avec » les
accidents du terrain, pro loci natura, B.G.,
7,74)
Syam / Chaux-des-Crotenay :
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Alésia Jurassienne - Le siège
contrevallation : 16,750 km
❍
circonvallation : 21,750 km
Alise-Sainte-Reine :
❍
contrevallation : 12,400 km
❍
circonvallation : 15,500 km
❍
●
Si l’on respecte les mesures indiquées par César :
●
●
Alise flotte dans une contrevallation qu’il faut écarter
exagérément des flancs de la colline, et les
légionnaires ont dû accomplir 4 km de
retranchements en trop.
Chaux-des-Crotenay s’y inscrit parfaitement.
LE SIÈGE, ensuite...
1. César complète ses fortifications, devant les attaques multipliées des assiégés, par
l’adjonction d’un grand « fossé d’arrêt » éloigné des autres fossés de 400 pieds
(soit 120 m. Chaux : 120 m. Alise : 600 m), et tout un appareil de pièges (lilia,
stimuli, cippi) sur le terrain correspondant (B.G., 7,72 & 73).
2. Tous leurs vivres épuisés, ignorant « ce qui se passait chez les Éduens », c’est-àdire l’envoi ou non de l’armée de secours, les assiégés se résolvent à expulser les
bouches inutiles : les Mandubiens « qui pourtant les avaient reçus dans leur ville »
vont donc périr entre les lignes (B.G., 7,77 & 78).
3. L’armée de secours se présente enfin.
4. Grand combat de cavalerie dans la plaine. Les assiégés s’apprêtent à faire une
sortie. César garnit ses retranchements des soldats d’infanterie, et fait donner sa
cavalerie au-delà de la circonvallation. De midi au coucher du soleil, la victoire
oscille entre les deux cavaleries. Les Germains, alors, chargent sur un seul point et
refoulent les Gaulois, tandis que les Romains les poursuivent jusqu’aux camps.
5. Attaque de nuit sur les fortifications de la plaine, des coalisés d’abord, ensuite des
assiégés. Mais les camps de plaine, défendus par Marc-Antoine et Trébonius,
résistent. Coalisés et assiégés se retirent alors.
LE SIÈGE, enfin.
« Des deux côtés, vient à l’esprit que c’est le moment capital, où il faut se battre à
outrance...
Ce jour, cette heure, sont l’aboutissement de tous les combats qui ont précédé » (B.G.,
7,85 & 86).
Nous arrivons au dénouement : la « bataille du camp Nord ».
Avec le combat préliminaire de cavalerie, c’est l’épisode le plus important du siège.
On notera que les partisans d’Alise sont aussi discrets sur l’un que sur l’autre ; alors que
l’un et l’autre s’adaptent parfaitement à l’hypothèse Alésia-Chaux.
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Alésia Jurassienne - Le siège
C’est ce combat qui décide de la fin du siège et de la reddition des Gaulois. Il oppose 254
000 hommes de l’armée de secours (augmentés sans doute des cavaliers envoyés par
Vercingétorix revenus avec elle) et 80 000 assiégés aux quelque 80 000 Romains que
renforcent leurs auxiliaires. Un engagement colossal, où les Romains furent à deux doigts
de leur perte.
À Alise, pareille masse
d’hommes, déferlant
de toutes parts sur les
lignes romaines étirées
au maximum et ne
disposant pas de
défenseurs nombreux
sur un point précis, eût
emporté la décision au
premier choc.
À Chaux des Crotenay, le
relief très particulier, avec trois
côtés inaccessibles à cause des
rivières en gorge et de
l’étroitesse de la plaine en
longueur, interdit à l’armée de
secours toute opération
stratégique autre qu’une
descente sur les lignes de
plaine, et permet au contraire
aux Romains de concentrer
leurs forces sur l’avant de
l’oppidum.
Le second assaut, de nuit, contre les remparts, infructueux lui aussi, démontre aux
arrivants que l’on s’obstinerait en vain dans ces engagements ponctuels, sanglants et
sans issue. Il faut trouver autre chose.
L’idée est géniale : dissocier les fronts d’attaque en créant un troisième foyer. Les Gaulois
tiennent les crêtes alentour à la gauche de l’armée romaine, les assiégés sont établis
derrière elle, appuyés par les deux rivières et leurs abrupts. Reste le côté droit...
Et justement, ce côté est plus faible, ce qui a amené César à le protéger par deux légions.
C’est, à l’Alésia-Jura, le col de Crans, qui autorise le passage et le déferlement sur la
plaine – à condition, bien sûr, de se rendre maître des deux camps romains ! Il est bien
situé en un lieu presque défavorable (pæne iniquo loco) et en pente (iniquum loci ad
decliuitatem fastigium). Cette disposition est idéale pour parachever un traquenard bien
monté. Pris en même temps sur sa gauche, sur sa droite, derrière lui, l’étranglement de
la plaine devant lui empêchant toute fuite, le général romain n’aurait plus qu’à se rendre,
ou à livrer ses hommes à l’extermination.
Mise en application de ce plan : le cousin de Vercingétorix, Vercassivellaun, à la tête d’un
contingent de 60 000 guerriers d’élite, va contourner l’importante masse montagneuse,
hors des lignes, au sommet de laquelle César a établi les deux camps de ses deux légats.
Parti « à la première veille », il arrive au petit matin « derrière le mont » où il se
dissimule en attendant midi, l’heure fixée pour l’assaut général.
À midi, il fonce sur le camp Nord, tandis que Vercingétorix descend attaquer la
contrevallation.
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Alésia Jurassienne - Le siège
Le gros de l’armée de secours devrait, pour sa part, attaquer la circonvallation, dont la
cavalerie « s’approche », tandis que les troupes d’infanterie « se montrent en avant de
leur camp ».
Au camp Nord, Vercassivellaun attaque, et avec fruit : 60 000 contre 12 000 ! « Déjà, les
nôtres n’ont plus d’armes », écrit César, « et leurs forces les abandonnent ». Ayant
comblé les fossés, les assaillants Le Romain envoie Labiénus à la rescousse.
Voyant la tournure que prenait les événements, Vercingétorix enjoint à ses guerriers de
modifier leur axe d’attaque. Délaissant la contrevallation de la plaine, ils se ruent sur les
arrières du Camp Nord en escaladant hardiment les abrupts qui y donnent accès. Ils en
entament déjà les retranchements.
Décimus Brutus, puis Caïus Fabius et César lui-même rétablissent en partie la situation
sur les points les plus menacés. Le général s’occupe alors de Labiénus, qui, en passe, lui
aussi, de céder devant l’élan de l’ennemi, a rassemblé toutes les forces disponibles, et il
monte au camp Nord.
À Alise ?
Les assiégés ont dû d’abord,
pour atteindre le Réa,
traverser les fortifications de
la plaine (des Laumes), qui,
dit pourtant César, ont tenu
bon « parce qu’elles étaient
formidables » ; ils se
trouvent alors dans la plaine
de Grésigny, et n’ont pas à
escalader des abrupts qui
n’existent pas, pour attaquer
un camp situé au pied de la
montagne...
À
Chaux des Crotenay ?
Les assiégés ont pu
traverser la Saine et
passer par-dessus les
lignes de plaine, puisque
le relief a dispensé les
Romains de tenir, à flanc
de montagne, des lignes
continues. Ils rejoignent
alors facilement la combe
de Crans.
C’est l’instant décisif : tandis que, sur les retranchements, on se bat au corps à corps, la
cavalerie romaine attaque sur deux fronts, commandée par César en personne. La vue de
l’imperator fonçant à la tête de ses cavaliers, dans son grand manteau pourpre de chef
suprême, a tétanisé les Gaulois : ils renoncent à une victoire qui semblait déjà acquise et
se dispersent.
http://alesia.jura.free.fr/Siege_Alesia.html (6 sur 9)21/05/2009 23:50:32
Alésia Jurassienne - Le siège
Les fortifications de la plaine, tenues par Marc-Antoine et Caïus Trébonius, ont tenu bon
devant les guerriers de Vercingétorix : du haut de la citadelle, le Gaulois suit l’attaque du
camp Nord et la débandade des troupes de Vercassivellaun : il renonce lui aussi, et
rappelle ses hommes dans Alésia.
Et le troisième front ? Apparemment, personne n’a bougé, et le silence de César à son
sujet est lourd de perspectives ténébreuses ! « Aussitôt appris que Vercingétorix se
retirait » les troupes de Viridomar, d’Éporédorix et de Comm, dont deux sont Éduens et
n’ont pas pardonné au jeune chef arverne de leur avoir ravi le commandement suprême,
« s’enfuient de leurs camps » : elles n’ont donc pas combattu, et ne se risquent pas à
quelque initiative de la dernière chance, comme on l’aurait attendu de quelque 200 000
hommes intacts, face aux Romains de la plaine, en l’absence de César occupé au camp
Nord.
Le lendemain, lorsque Vercingétorix lui aura été livré, César renvoie chez eux sans rançon
les captifs Éduens rattrapés par sa cavalerie... Le prix, sans le moindre doute, de leur
trahison.
Regardons le relief, pour un petit détail : « Voyant, depuis les hauteurs, les pentes que
descendait César » (decliuia et deuexa), les Gaulois engagent le combat » (B.G., 7,88).
http://alesia.jura.free.fr/Siege_Alesia.html (7 sur 9)21/05/2009 23:50:32
Alésia Jurassienne - Le siège
À Alise ?
À Chaux ?
César, qu’il soit venu de la
plaine des Laumes ou de celle
de Grésigny, seuls éléments
de relief proches du camp
Nord, ne peut pas
« descendre » vers le camp
Nord. Il descend de son camp
de Flavigny ? D’abord, il est
déjà descendu dans la plaine
amener des cohortes aux
endroits en difficulté ;
ensuite, les troupes gauloises
qui attaquent le Réa ne
peuvent le voir descendre les
pentes de Flavigny : elles
sont, dans le récit de César,
en haut (locis superioribus)
et, à Alise, en bas. De plus,
c’est au camp Nord que tout
se décide, et toutes les
phases du combat doivent s’y
dérouler.
Pas de problème. Le
camp Nord, sur ses
deux étages, est placé,
sur deux ressauts, et en
pente comme le veut le
texte, au flanc d’une
combe, la Combe de
Crans. Arrivant du Bois
des Chênes, César
domine la situation.
Depuis Crans, il doit
descendre au fond de la
combe, et remonter
sous le camp Nord.
http://alesia.jura.free.fr/Siege_Alesia.html (8 sur 9)21/05/2009 23:50:32
Ainsi, le texte est-il
respecté à la lettre.
Alésia Jurassienne - Le siège
Et le lendemain ?
Difficile de faire plus laconique dans la conclusion de cette aventure qui coûta beaucoup
aux uns comme aux autres, et faillit bien mettre un terme à la carrière, voire à la vie de
César.
Son récit, est des plus succinct : « Il ordonne que les armes soient livrées, les chefs
conduits devant lui. Lui-même s’assied sur le retranchement, en avant du camp. On
conduit là les chefs. Vercingétorix est livré, les armes jetées à ses pieds » (B.G., 7,89).
Il a le mérite de jeter un jour nouveau sur la fameuse reddition de Vercingétorix, que
Plutarque et Dion ont enjolivée à loisir.
Les chefs gaulois à qui il s’est livré, ont le choix qu’il leur donne : le tuer ou le livrer à
César.
Ils auraient pu lui épargner six ans de souffrance et de réclusion, lui offrir ce qu’on
appelle « une belle mort ».
Les Romains – Brutus, Cassius, tant d’autres ! – se suicidaient quand ils voyaient la
défaite consommée. Ses compagnons, maîtres qu’ils sont de sa vie, pouvaient lui
accorder ce geste, au lieu de... descendre consulter César !
Une fois son adversaire mort, le chef romain ne pouvait guère sévir contre ses collègues,
qui eux-mêmes se livrent à lui.
Au lieu de cela, ils suivent « une volonté qu’ils mûrissaient secrètement », écrit Orose
(6,11,404) et « le livrent », écrit César - deditur, non pas se dedit « il se rend »,
comme on le traduit généralement – à leur vainqueur.
La dernière image qu’ils nous laissent d’eux est aussi peu reluisante que celle de l’armée
de secours « s’évanouissant comme un fantôme » (Plutarque).
© AAB cedaj présentation précédente : Siege_Alesia.html
http://alesia.jura.free.fr/Siege_Alesia.html (9 sur 9)21/05/2009 23:50:32
Alise Sainte-Reine - L'imposture de la localisation d'Alésia
L'Imposture de la localisation
d'Alésia en Bourgogne
Sans se laisser guider par le déroulement des faits que nous venons de relater, pour en
tirer de solides conclusions géographiques et militaires, l‘empereur Napoléon III fit fond
sur un élément bien fragile : la ressemblance entre les noms.
À ce prix, s’imposait plutôt le choix d’Alaise, concurrente d’Alise dès 1855, avec la thèse
soutenue par Alphonse Delacroix, relayé par Jules Quicherat et Ernest Desjardins : pour la
sonorité, son ai reflète mieux que le i d’Alise le é d’Alesia !
L’équation Alise = Alésia perdurait, certes, depuis... depuis quand, au fait ?
Pas depuis César, en tout cas. Depuis Éric d’Auxerre. Au VIIIème siècle ap. J.-C.
Avant Éric ? Une riche existence gallo-romaine, attestée dès le règne d’Auguste (établi
sur Rome, après le meurtre de César en 44 av. J.-C. et sa victoire sur ses meurtriers en
42, avec sa victoire d’Actium sur Antoine et Cléopâtre en 31). Des destructions et des
incendies dès les troubles dès 21 (rebellion de Sacrovir), puis ceux, déclenchés par
Vindex, qui accompagnent la succession de Néron, en 68 ap. J.-C., puis à l’époque de
Septime-Sévère... avant la grande nuit du Moyen Âge.
Le mont Auxois, à l’époque d’Éric, n’est plus, il l’écrit lui-même, qu’un champ de ruines. Il
n’en reste qu’un nom... Et, par malheur, ce n’est pas le bon !
© AAB cedaj présentation précédente : Alise_intro.html
http://alesia.jura.free.fr/Alise_intro.html21/05/2009 23:50:35
Alise Sainte-Reine - Au commencement
Au commencement était « Alise »
Des objets inscrits ont servi à étayer l’hypothèse soutenue par Napoléon III : mais aucun
ne porte le nom exact d’ALESIA. Toutes les formes possibles, très voisines, mais pas la
bonne !
Une passoire
Sur une passoire se trouve le mot Alisanu, interprété comme le nom du « dieu d’Alise ».
Cette passoire ne fut pas trouvée à Alise. Elle ressemblait seulement à une autre passoire
découverte à Alise, mais dépourvue d’inscription. Il n’empêche qu’on a aussitôt tiré de cet
Alisanu la preuve que l’endroit d’où l’on avait exhumé la passoire anonyme était bien
Alésia.
Conclusion : puisque la passoire gravée du nom Alisanu ne fut pas trouvée à Alise, on
n’a pas le droit d’identifier cet Alisanu comme un dieu d’Alise, ni de le prendre en compte
pour affirmer qu’Alise est Alésia.
Le toponyme aliso, qu’on trouve en celtibère (langue castillane) est traduit (P.-Y.Lambert,
la Langue gauloise, p. 20) par : « de la gens des Alisoci ». Pourquoi pas « d’Alisia », s’il
faut rapporter à l’Alésia césarienne tout mot qui commence par –ali !
Des jetons
Six jetons (tessères) ont été trouvés à Alise, qui portent gravées les lettres ALI, ainsi que
des pièces émanant du pagus alisiensis. On en conclut que même à l’époque galloromaine l’endroit avait conservé son nom pré-romain.
Nous en demeurons d’accord... car cela prouve que le nom pré-romain était ALI-sia, pas
ALE-sia. Que César, donc, ne l’assiégea pas.
La pierre de Maillard de Chambure
En 1839, est exhumée, par Maillard de Chambure, une stèle de pierre datée du Ier siècle
av. J.-C. Gravée en langue gauloise, elle se termine par le mot magique : Alisia,
exactement : Alisiia, avec deux i dont un i longa, (= un i consonne), équivalant à notre j.
La ville s’appelle donc Alisija.
Peu importe le sens de l’inscription, puisque la langue gauloise nous est presque
inconnue : toutes les interprétations résultent de comparaisons avec le vieil-irlandais, le
sanskrit, etc., les « peut-être »... « difficile à »... « probablement »... « a priori »...
« nous semble être »... « pas de façon certaine »... « apparemment »... « on ne prendrait
pas trop de risques en affirmant »... pullulent, de ligne en ligne (Lambert, op. cit., p.98103 ; en conclusion, on n’est sûr de rien.
http://alesia.jura.free.fr/Alise_commencement.html (1 sur 3)21/05/2009 23:50:43
Alise Sainte-Reine - Au commencement
Les hypothèses s’échafaudent sur la base de l’équation Alise = Alésia : Ucuetis est le dieu
des bronziers, parce que le bâtiment d’où sort la plaque devait être un temple ; donc :
ieuru doit signifier : « consacrer », FINIR
Son temple contient des objets de bronze. Le bronze était, selon Pline l’Ancien, une
spécialité des Mandubiens, habile à l’argenter. Donc, Alise est Alésia, et les Mandubiens
sont là...
Les caractères latins, pourtant, peuvent être trompeurs : qui nous assure que le
Dannotali qui suit le nom de Martialis, signifie, comme le génitif latin, « fils de » ? Qui
nous garantit qu’il s’agit d’un bronzier ? Qui, que celicnon désigne un édifice ? Rien n’est
certain.
On n’en retient que la dernière ligne, où se lit miraculeusement un « in Alisiia », qu’on
traduit par « dans» ou « à » + « Alésia ». Mais « c’est apparemment un instrumental sg.
en fonction de locatif ». Apparemment... et par comparaison avec un mot brixtia, écrit sur
la tablette en plomb de Chamalières, qui n’est ni un locatif ni un instrumental, mais un
nom supposé de déesse... Comment s’y retrouvent-ils eux-mêmes ?
Résumons sur l’Alisija de la plaque :
- On lit Alisiia (soit : Alisija) et l’on interprète : « Alésia », ce qui n’est pas la même chose.
- L’état de la pierre elle-même est inquiétant : cette graphie des plus négligée pour un
texte officiel... cet espace incongru entre in et Alisiia, ce A bizarrement effrité... pour un
objet qui cautionne une identité qu’on tient frénétiquement à établir...
- Pour l’éloignement du nom par rapport à in, le C.I.L., recueil de toutes les inscriptions
latines, repris par Joël Le Gall, suggère la présence d’une feuille de lierre entre les deux
(l’hedera distinguens, qui servait de ponctuation). Mais une ponctuation entre « dans » et
le nom de la ville qu’il introduit n’est guère plausible. De plus, la pierre est cassée et le A
n’est que supposé. Dans une inscription en langue gauloise, enfin, le in n’a pas forcément
le même sens que son homonyme latin.
- S’agissant d’un site aussi controversé, la preuve « par neuf » qu’apporte cet « Alisija »
curieusement mutilé est presque trop belle pour être vraie.
Quoi qu’il en soit, la plaque « de Martialis » apporte au contraire la preuve matérielle que
si le mot Alisiia désigne un nom de lieu, ce lieu s’appelait Alisiia et non Alesia.
Pour la petite histoire, signalons qu’on atteste (E.Desjardins, 1858) la découverte, en
1798, à Alaise, d’un tesson marqué ALE / SI, ainsi que d’une monnaie gravée d’un profil
d’Apollon lauré et au revers d’un cheval, d’une amphore et d’un S, tout à fait semblable
aux monnaies tenues pour celles de Vercingétorix : on n’en tint aucun compte... pourtant,
http://alesia.jura.free.fr/Alise_commencement.html (2 sur 3)21/05/2009 23:50:43
Alise Sainte-Reine - Au commencement
elles parlaient, pour Alaise, le même langage que des objets identiques parlaient pour
Alise !
Alesia... Alisia... Alisiia... Alisija... ???
Alise-Sainte-Reine, nous a donc dit la plaque, s’appela ALISIJA, et jamais ALESIA.
L’objection ne tient pas, arguent les Alisiens. Alisija, Alesia, c’est du pareil au même !
On avance plusieurs suppositions :
●
●
●
●
le i n’est qu’une graphie du e ;
l’orthographe était mal établie ;
César n’a pas bien entendu ;
ses scribes n’ont pas bien transcrit, etc.
Aucune ne tient sérieusement. Nous objecterons nous aussi :
●
●
●
●
que tous les manuscrits du Bellum Gallicum portent Alésia, ou alexia, avec un e ;
que, de plus, ce e est encore renforcé par la transcription qu’en font les auteurs
grecs : êta, soit e long ;
que César était fin grammairien et chercheur en linguistique : il n’a sûrement pas
écrit Alesia à la légère.
qu’après lui tous les textes dont nous disposons (martyrologes et vies de saints)
appellent invariablement Alise Alisia, avec un i, depuis saint Jérôme (331-420)
jusqu’au VIIIème siècle. Il faut attendre Éric et le transfert des cendres de sainte
Reine à Flavigny pour voir remplacer le i par le e.
Notre argument final se voudra catégorique : le e de Alesia, dans le poème d’Éric est un e
long : la philologie interdit qu’il ait pu se transformer en un i.
Jamais, donc, Alesia n’aurait pu donner Alise !
Et puis, simple remarque de bon sens :
Si la ville bourguignonne, tout en étant la forteresse du siège fameux, s’appellait Alisija
avant César comme elle s’appela après lui, pourquoi le général romain aurait-il éprouvé le
besoin de l’appeler Alesia ?
© AAB cedaj présentation précédente : Alise_commencement.html
http://alesia.jura.free.fr/Alise_commencement.html (3 sur 3)21/05/2009 23:50:43
Comment Alise devient Alésia !
« Alise » devient « Alesia »...
L’identification entre les deux noms n'est pas appuyée sur une tradition remontant à
l'Antiquité.
●
●
●
Les érudits Grégoire de Tours, Frédégaire, décrivent les villes de Bourgogne sans y
rattacher le souvenir d'Alésia.
Le prêtre Constant et Étienne d'Auxerre parlent d'Alise-Sainte- Reine sans évoquer
la glorieuse histoire qu'on lui attribue à partir de 1860.
Des documents et des cartes du Moyen Âge positionnent Alésia en Franche-Comté,
dans des lieux, certes, aléatoires.
Alors... quand ?
C’est la faute à sainte Reine !
À Auxerre, le moine Éric, en 866 ap. J.-C...
Mais, un beau jour, au IXè siècle, un moine, Herric, ou Éric, d'Auxerre, identifia AliseSainte-Reine et l'Alésia de Jules César dans une louange à sainte Reine, où le rappel
d’une glorieux passé est de rigueur.
Sainte Reine a été martyrisée et enterrée sur le mont Auxois en 252 après J.-C., sur
l’ordre du préfet Olybrius. Elle devint la sainte patronne de la cité d’Alise, gallo-romaine,
bâtie en ce lieu.
En 721, l’abbé Widerad fait construire une abbaye, tout près, à Flavigny. Le 22 mars 866
(et non 864), sous Charles II le Chauve (843-877), on transfère le corps de Sainte Reine
à ladite abbaye. Afin d’illustrer l’événement, un moine de l’abbaye de Saint-Germain
d’Auxerre, Éric, compose un poème de circonstance. Déjà, le martyrologe Hiéronymien (=
de saint Jérôme), au Vème siècle, affectait Alisia (non Alesia), patrie de sainte Reine, au
territoire des Éduens : Et in territurio Edua civitate loco Alisia, natale sancte Reginæ
martyræ.
Ce nom évoque aussitôt à Éric la Guerre des Gaules de César, qu’il était en train de
traduire, et lui suggère le rapprochement phonique entre Alisia et Alesia, en dépit de la
différence de voyelle et de sa mesure poétique.
Son texte fait loi : le rappel du siège d’Alésia à propos des cendres de Sainte Reine se
rencontre dès les textes de la fin du IXème siècle, et la graphie Alesia remplace l’ancien
nom de la cité, Alisiia. Sauf une ou deux exceptions pourtant (dues à l’influence d’Éric),
tous les textes nomment Alise Alisia (1228), Aliziæ (1238), Alysia (1289), Alisie (1304)
etc. Si quelques distraits écrivent Alesia, d’autres corrigent par-dessus en Alisia !
http://alesia.jura.free.fr/Eric_Auxerre.html (1 sur 2)21/05/2009 23:50:44
Comment Alise devient Alésia !
Plusieurs éléments infirment le poème du moine Éric :
●
●
Eric n’a pas donné seulement l’étymologie Alisiia <= Alésia, mais énoncé d’abord
un lien étymologique absurde entre le nom d’Alisiia et l’alisum, transcription du mot
azima, le «pain azyme», soit l’hostie chrétienne. Apparemment, sa religion n’est
pas faite entre le siège de la ville gauloise et le pain azyme de la Communion ! Et
pas non plus entre cet alisum et le verbe latin alere, « nourrir », dont il fait
également état. Sa science historique n’est guère plus assurée : Alésia a été, dit-il,
« fatale aux armes de César »…
Lui-même était si peu convaincu par sa trouvaille qu’il se ravise dans une autre
œuvre et revient à la graphie Alisia !
Après Éric
Tous les écrits postérieurs appellent l’endroit Alisia ou Alisiia, jamais Alésia.
●
●
Le bréviaire de l’abbaye de Flavigny (XIIème siècle) signale l’absence de tout
document (nulla monumenta) évoquant « la reconstruction, soit entreprise soit
menée à bien », de la cité détruite (instauratio eius ab aliquo inchoata aut peracta).
Pourtant, les ruines de la ville gallo-romaine, théâtre, temples, habitations, se
voyaient encore du temps d’Éric, puisqu’il en parle, et leur architecture ne permet
pas de les confondre avec un habitat celtique pré-césarien. La ville gallo-romaine
ne fut détruite qu’au IIIème siècle.
Selon J. Carcopino (Alésia et les ruses de César, 1958 (1970), p. 21, le souvenir de
la sainte offusqua longtemps le souvenir du siège de 52 av. J.-C. : en 1239, Alise
s’appelle encore Alise ; en 1611, elle est devenue Saincte-Reigne ; en 1754, SainteReine ; sur la Carte de Cassini également ; en 1766, elle retrouve, en appendice,
son nom originel, avec Sainte-Reine d’Alise. Il faut attendre le XIXème siècle pour
qu’elle conserve, immuable, le nom d’Alise-Sainte-Reine. Il est étonnant, remarque
par ailleurs A.Berthier dans son mémoire Scepticisme devant Alise, adressé à J.
Carcopino, qu’une identification certaine d’Alise et d’Alésia eût dû attendre le IXème
siècle pour recevoir sa première attestation, alors que bien des écrivains
bourguignons, dont certains évoquent Alise (Grégoire de Tours, Frédégaire, Étienne
d’Auxerre, le prêtre Constant), n’ont jamais fait la moindre allusion à son illustre
passé de l’époque romaine.
© AAB cedaj présentation précédente : Eric_Auxerre.html
http://alesia.jura.free.fr/Eric_Auxerre.html (2 sur 2)21/05/2009 23:50:44
Les trésors d'Alise Sainte-Reine
Les Fouilles : que de trésors !!!
Menées, sous les ordres du capitaine - vite nommé commandant puis colonel - Eugène
Stoffel, par une équipe d’ouvriers dirigés par le jeune et inexpérimenté Victor Pernet,
elles révèlent un riche mobilier d’armes, de monnaies, d’objets très divers.
Le canthare d'argent
magnifique vase à boire hellénistique
L'incongruité
dans un
contexte
militaire, du
splendide
canthare
d'argent
digne du
trésor de
Boscoreale,
que
Napoléon III
s'appropria
aussitôt, a
soulevé des
doutes.
Si on
explique fort
bien sa
présence sur
le bureau de
Napoléon III,
on n'explique
jamais sa
présence,
dans un
fossé, 18
siècles après
la bataille !
Contrairement à une légende tenace et bien qu’on ait ardemment espéré en découvrir,
aucune pièce au nom de Vercingétorix n’a jamais été exhumée sur le site. Celles qu’on
reproduit toujours comme venant d’Alise - les statères du Trésor de Pionsat, Puy-deDôme, découverts en 1852 – et qu’on voit exposés au Musée des Antiquités Nationales de
Saint-Germain-en-Laye, proviennent d’Auvergne...
http://alesia.jura.free.fr/Alise_tresors.html (1 sur 3)21/05/2009 23:51:01
Les trésors d'Alise Sainte-Reine
Le Statère VERCINGETORIX
Le non moins
splendide
statère en or
à l'effigie
et au nom de
"[Vercin]
gétorix"
constitue
aussi un faux
de provenance.
Les armes, dont le journal d’un ouvrier des fouilles (cité par Noël Amaudru, à l’époque
des découvertes alisiennes) révèle qu’on les exhumait, encore empaquetées, dans des
fossés où elles ne se trouvaient pas la veille, ont été étudiées dès 1857 par le capitaine
Bial, J.Quicherat, d’autres encore. La comparaison avec des armes trouvées outre-Rhin
les fait attribuer à l’époque mérovingienne, tandis que d’autres remontent à l’Âge du
Bronze voire de Hallstatt.
Les monnaies sont suspectes : concentrées sur 500 m, les monnaies de toutes les tribus
gauloises, y compris les absentes, y compris celles des alliés des Romains… aucune
monnaie de César datant de 53 ou de 52... des monnaies du IIème siècle av. J.-C....
aucune monnaie des Mandubiens... Tout cela révèle des « accommodements avec le vrai
». Il fallait que le camp Nord fût garanti, pour qu’Alise fût Alésia. Les fossés du camp Nord
furent seuls fouillés, et l’accumulation d’armes et de monnaies qu’ils contenaient trahit
l’effort pour cautionner ce fameux camp. Donc, l’apport d’objets venus d’ailleurs.
La balle de fronde de Titus Labiénus
http://alesia.jura.free.fr/Alise_tresors.html (2 sur 3)21/05/2009 23:51:01
Les trésors d'Alise Sainte-Reine
Le seul objet
que les
fouilleurs
modernes donnent
comme "preuve
absolue" est une
balle de fronde
portant
l'inscription
TLAB. Qu'on en
juge : on lit
plutôt LAR. Il
est difficile
d'identifier le
nom de T(itus)
Lab(iénus),
lieutenant de
César.
L'inscription
paraît en
relief : le
légat avait-il
des moules à
balles de fronde
à son nom ?
© AAB cedaj présentation précédente : Alise_tresors.html
http://alesia.jura.free.fr/Alise_tresors.html (3 sur 3)21/05/2009 23:51:01
Alise Sainte-Reine - Les réalités du terrain
LES RÉALITÉS DU TERRAIN
LES VESTIGES D’UN SIÈGE
Les fossés sont aussi différents que possible (en nombre, en distances, en dimensions
etc.) des indications données par César, et varient d’un endroit à un autre. Des fossés de
drainage sont davantage plausibles dans ce terrain marécageux, lorsque, surtout, ils sont
profonds de 35 cm...
La distance entre les tours n’est pas constante, et n’est jamais celle que donne César. Les
lignes, reconstituées sur le papier, sont beaucoup trop éloignées de l’oppidum (on ne peut
pas tricher sur les chiffres des manuscrits). Si on veut respecter les chiffres donnés par
César, on doit faire grimper les retranchements au flanc des collines, et l’on s’aperçoit
que le chef romain aurait fait construire à ses légionnaires... 9 km de fortifications
inutiles !
Les camps identifiés par Napoléon III ne sauraient convenir, ni au texte césarien, ni à la
vraisemblance : le plus grand couvre 7,5 ha (il faut 24 ha pour 2 légions, selon Polybe),
le plus petit... 35 ares ! Ils sont souvent placés hors de la circonvallation, alors qu’ils
devraient se trouver entre les deux lignes de retranchements censés les protéger.
Quant au camp Nord, situé « au sommet de la colline Nord » selon César, il se trouve...
au pied du Mont Réa ! Celui de Vercingétorix est placé de l’autre côté de la colline, en
contrebas : les Gaulois (à l’Est) doivent contourner toute la colline pour venir attaquer les
Romains campés à l’Ouest, ou enjamber la ville mandubienne pour descendre... par les
« falaises », en face des légions campées dans la plaine !
Il y a, dans l’affaire, un stratège d’occasion. César ou Napoléon III ?
Mais on se tait prudemment sur
LA VILLE
Cette ville est une « très grande cité », disent les textes grecs (Diodore, 4, 19, 2), « très
peuplée » et indépendante : son statut est celui d’une cité sui iuris, « qui applique son
propre droit », c’est-à-dire autonome, aussi bien pour son gouvernement que vis-à-vis de
l’impôt.
Un oppidum ordinaire, perché sur sa colline, ne répond pas à la conception d’une
« grande ville sainte », d’une « métropole ».
Tout concourt à montrer en elle une ville importante, une capitale, celle du pays
mandubien, et, si l’on se place sur le plan spirituel, largement au-delà : c’est « le foyer et
la ville-mère de toute la Celtique », fondée par Hercule : elle doit présenter des vestiges
http://alesia.jura.free.fr/Alise_terrain.html (1 sur 2)21/05/2009 23:51:02
Alise Sainte-Reine - Les réalités du terrain
de très haute époque, qu’Alise serait bien en peine de montrer. Et déjà, ces « énormes
remparts » qui la rendent « impossible à prendre sans un siège ». Pas trace de rempart à
Alise. Les quelque 5 ou 6 fonds de cabanes repérés ne remontent pas au-delà des années
80 av. J.-C.
Pas de monuments ou de structures cultuelles « préhistoriques », pour une cité qui fut
une « métropole religieuse » surtout « de toute la Celtique »... c’est gênant.
Ce doit être un petit état autonome, religieux plus que politique ou militaire, protégé par
son mystère même – et, dans notre hypothèse, par sa situation à l’écart des grands
courants de circulation. Nul ne compte les Mandubiens parmi les tribus gauloises ayant
joué un rôle quelconque dans l’Histoire… sauf, bien sûr, à Alésia !
Ils apparaissent et disparaissent en 52 av. J.-C.
Alise survit et prospère dès le règne d’Auguste (31 av. J.-C.).
© AAB cedaj présentation précédente : Alise_terrain.html
http://alesia.jura.free.fr/Alise_terrain.html (2 sur 2)21/05/2009 23:51:02
Alise Sainte-Reine - Contradictions et invraisemblances
Alise Sainte-Reine
Contradictions et Invraisemblances
LE SITE GÉOGRAPHIQUE
Il ne correspond sur aucun point avec les données césariennes :
●
●
●
●
●
Il comporte 3 cours d’eau (flumina) l’Oze, l’Ozerain et la Brenne, non pas deux. Les deux premiers sont de
très modestes ruisseaux, pas des rivières, et en aucun cas des obstacles militaires. Leurs rives ne sont
pas abruptes (ils coulent en plaine), et ils ne « lèchent pas le pied de la colline ». Du seul – la Brenne - qui
empêcherait les mouvements tant des Romains que des Gaulois, César n’a pas dit mot...
La plaine, qui devrait mesurer 4,5 km « en longueur », s’étend à l’infini, et en largeur. Elle n’est pas
« resserrée entre des collines ».
La colline « au Nord » trop vaste pour avoir été comprise dans le retranchement (César, B.G., 7, 83),
n’est pas au Nord mais au Nord-Ouest.
On cherche en vain les « abrupts » (prærupta).
On ne peut retrouver à 1/2 étape le site complémentaire indispensable, où se déroula le combat de
cavalerie la veille du siège : pas de vaste plaine, de hauteur à droite du cheminement des légions, de
fleuve derrière lequel serait massée l’infanterie gauloise... à moins de 60 km.
LE SITE STRATÉGIQUE
Sur le plan militaire, Alise collectionne les invraisemblances auxquelles les réponses sont des pis-aller, souvent à
la limite du ridicule ou de l‘honneteté intellectuelle.
Les 97 ha de sa surface ne sauraient contenir les quelque 95 000 guerriers + 15 000 chevaux + la population
d’une « très grande ville » + le bétail des habitants + celui concentré par les Mandubiens, les bâtiments de la
ville elle-même, les pâturages, etc.
Elle n’est pas située en Séquanie (Jura), localisation qu’affirment Dion Cassius et Plutarque pour la ville qui
arrêta César.
Sa situation rend incohérente la marche de César, qui, pour se replier sur la Province romaine (= la rive gauche
du Rhône), retournerait vers le centre de la Gaule.
Il se dérouta pour poursuivre Vercingétorix ? Non. Pressé de mettre ses légions à l’abri du soulèvement général
de la Gaule, venant de disperser la cavalerie gauloise, voyant l’infanterie se replier, il pouvait continuer
tranquillement sa route : Vercingétorix, qui refusait toujours le combat en rase campagne, n’aurait pas récidivé.
S’il est allé jusqu’à Alésia, c’est qu’il ne pouvait pas faire autrement.
En ce cas, ce ne peut pas être devant Alise-Sainte-Reine.
- On ne peut reconstituer aucune des phases du siège de 52, particulièrement l’attaque du camp Nord. Les
défenseurs d’Alise eux-mêmes hésitent à ce sujet, abandonnent un camp après un autre, et ne proposent jamais
de reconstitution des mouvements militaires. Pour cause !
Par exemple :
●
●
●
●
Le départ des cavaliers gaulois ne peut s’effectuer nulle part à l’insu des Romains, puisque aucun élément
du relief ne les cache.
Vercingétorix n’est aucunement bloqué et pourrait facilement s’enfuir. César ne l’est pas davantage, et
aurait pu poursuivre sa marche, aucune colline ne la lui interdisant : les alentours immédiats d’Alise sont,
parfaitement plats et dégagés.
Le combat final est incohérent : alors que la bataille fait rage au camp Nord, les Gaulois (qui ont bien dû
enfoncer les lignes romaines, alors que César dit expressément qu’ils ne l’ont pas fait) escaladent au Sud,
les « abrupts » (!!!) qui les amènent au camp attribué à César, cependant que lui-même conduit l’attaque
au camp Nord, de l’autre côté d’Alésia... Évidemment : le camp « Nord », qui est au Nord-Ouest, se
trouvant en bas de la colline, il n’y a pas d’« abrupts » (prærupta) à escalader, et l’on doit transporter
l’assaut là où le relief s’élève quelque peu (montagne de Flavigny), mais en rendant la stratégie
incohérente.
Et l’on se demande comment les Gaulois, au pied du Réa, peuvent voir « les pentes que descendait
http://alesia.jura.free.fr/Alise_invrai.html (1 sur 3)21/05/2009 23:51:49
Alise Sainte-Reine - Contradictions et invraisemblances
César », puisque ce dernier, qu’il vienne de la plaine des Laumes ou de celle de Grésigny, seuls éléments
de relief proches du mont Réa, ne peut en aucun cas « descendre » !
Conclusion :
César devait être amnésique, puisque, après avoir décrit un site qui n’est pas celui d’ « Alésia », triché sur le
nombre des combattants, donné des mesures fantaisistes pour le périmètre des retranchements, oublié combien
il y avait de fossés, quelle était leur taille, et où se trouvaient les tours, il ne se souvient même plus des
mouvements qu’il a lui-même commandés !
LES ABERRATIONS SUR CARTEs
Un pareil
relief ne
constitue guère
un obstacle
sérieux pour
César.
Les "Alisiens"
eux-mêmes ne
savent
positionner les
chefs (sauf
Vercingétorix
évidemment).....
Une
estimation
géométrique
montre bien
les
aberrations
du site
d’Alise : les
lignes
passent au
milieu des
camps, le
Rabutin
traverse le
camp 10, les
distances
entre les
http://alesia.jura.free.fr/Alise_invrai.html (2 sur 3)21/05/2009 23:51:49
Alise Sainte-Reine - Contradictions et invraisemblances
lignes
réelles et
les lignes
« au compas »
qui
traduisent
les nombres
donnés par
César ne
correspondent
à rien, le
fossé d’arrêt
(FFF) qui
devrait être
à 120 m des
lignes est à
500, 600 ou
1000 mètres...
© AAB cedaj présentation précédente : Alise_invrai.html
http://alesia.jura.free.fr/Alise_invrai.html (3 sur 3)21/05/2009 23:51:49
Alésia, César affabulateur ?
CÉSAR, UN TRICHEUR ?
Puisque, selon les Alisiens, ni le site ni son archéologie ne peuvent mentir, c’est que César
lui-même affabule.
Le livre de M.Rambaud, l’Art de la déformation historique dans les Commentaires de
César, a installé cette idée, et fait du De Bello Gallico une apologie qui piétine allègrement
toutes les réalités, confectionnée pour servir à la gloire de son habile auteur.
On se demande, alors, en quoi pouvait servir la gloire du général romain la fausseté des
descriptions qu’il fait ou des chiffres qu’il donne. César est-il grandi parce qu’il a dit
qu’était au Nord une colline qu’Alise montre au Nord-Ouest, ou qu’avait été installé en
haut un camp qu’Alise montre en bas ? Croira-t-on d’autre part que ses légats, ses
soldats même, et tous les officiers qui l’entouraient et qui correspondaient avec Rome
(dont le frère de Cicéron ou le cousin de Brutus) auraient laissé passer ce qu’on dit être
des mensonges éhontés ?
En fait, M.Rambaud n’a vu les événements que par les yeux d’Alise ; et comme ces yeux
sont menteurs, il n’a fait, lui aussi, que déguiser la vérité.
Le tricheur n’est pourtant pas celui qu’on pense !
À preuve les accommodements avec le texte que se permettent encore nos
contemporains, après les courtisans de Napoléon.
Quelques exemples : le « grand fossé d’arrêt » est situé à 400 pieds (= 120 m) des
autres travaux, pour briser une attaque des forces gauloises pendant la confection des
retranchements. Celui d’Alise s’ouvre à 600 / 700 m des autres lignes. On corrige donc
les 400 pieds (400 x 0,29 cm) en 400 pas (400 x 1,48) ce qui sauve Alise !
À l’Alésia-Chaux, le fossé est exactement à 120 m en avant des lignes.
Vercingétorix demande « tous les guerriers capables de combattre » et en reçoit 254 000
seulement. Mais c’est encore trop ! On (= M. Reddé, auteur d’Alésia, l’Archéologie face à
l’imaginaire, et dans plusieurs interviewes) comprend en conséquence que Vercingétorix a
demandé 254 000 guerriers « et reçu beaucoup moins ». C’est un attentat contre le texte.
César indique 11 000 pas pour la contrevallation et 14 000 pour la circonvallation. On lit
d’abord 10 000, ce qui réduit le périmètre, en fonction de l’exiguïté d’Alise. Comme
l’oppidum de Chaux tiendrait exactement dans les 11 000 pas, on (toujours M. Reddé)
inverse les chiffres ! et on prétend que le contour de l’oppidum mesurant 14 000 pas ne
saurait tenir dans les 10 000 pas qu’indique César. C’est prétendre que la ligne extérieure
ne pourrait tenir dans la ligne intérieure... mais c’est tricher avec la géographie autant
qu’avec César !
Et tout à l’avenant...
© AAB cedaj présentation précédente : Cesar_tricheur.html
http://alesia.jura.free.fr/Cesar_tricheur.html (1 sur 2)21/05/2009 23:51:56
Alésia, César affabulateur ?
http://alesia.jura.free.fr/Cesar_tricheur.html (2 sur 2)21/05/2009 23:51:56
Alise Sainte Reine - Rechercher un autre site
La nécessité de rechercher un
autre site
Devant les incohérences du site d'Alise Ste Reine, deux lignes de conduites sont
possibles :
Décréter que César, Dion Cassius, Diodore de Sicile,
Plutarque, sciemment ou non, ont menti, gauchi les
événements qu’ils rapportaient, livré des chiffres et
des estimations fantaisistes, bref, « fait du roman
», pas de l’histoire :
c'est l'option de la science officielle française.
Admettre et respecter les données des historiens
antiques ; en conclure que la science moderne s’est
trompée de site ; en rechercher un qui corresponde
mieux aux textes antiques :
c'est la démarche retenue par André Berthier.
D’autres savants et non des moindres, Camille Jullian, Albert Grenier, Georges Colomb,
Jules Quicherat, s’étaient déjà interrogés, voire s’étaient élevés contre les diktats de la
science officielle. Albert Piganiol dénonçait les «truquages» pratiqués en faveur d’Alise. Et
Jérôme Carcopino, éminent historien s’il en fut, finit par hésiter, et l’avoua à André
Berthier lui-même, qu’il avait invité chez lui : « Je ne vous donne pas mon approbation,
je vous donne mieux que cela : vous m’avez fait hésiter ».
S’attachant résolument un bandeau sur les yeux, faisant la sourde oreille à toutes les
critiques et toutes les démonstrations, la France a commandé, les contribuables ont payé
six ans de fouilles à Alise, sans résultat nouveau. Ces travaux terminés, Alise a été
officiellement ôtée de la liste des « sites d’intérêt national (J.O. du 4 novembre 1998).
Quant à la Région de Bourgogne, elle annonce à son de trompe, l’ouverture, en 2011, à
Alise d’un « Alésialand », dont le budget prévu (on sait ce que cela signifie !) est
actuellement de 50 millions d’euros... Une bagatelle !
Le nom exact sera « Parc archéologique ». On devrait l’appeler Alisialand, et ce serait
conforme à la réalité, puisque, honnêtement, les cartes IGN mentionnent « site présumé
http://alesia.jura.free.fr/site_recherche.html (1 sur 2)21/05/2009 23:51:57
Alise Sainte Reine - Rechercher un autre site
d’Alésia ».
En dépit des réticences de plus en plus marquées et qu’ils ne peuvent ignorer, mais sans
qu’elles leur fassent lâcher les armes, les supporters d’Alise voient désormais régner la
confusion dans leurs rangs : tandis que le Directeur des fouilles affirme que César avait «
un sens très méditerranéen de l’exagération », afin de se débarrasser des contradictions
qui grèvent ses résultats (aucune correspondance avec le texte pour les dimensions des
fossés, leur écartement, le périmètre de la ligne d’investisserment, l’écart entre les tours
etc.), le Conservateur du Musée de Lons-le-Saunier estime au contraire que les fouilles à
Alise ont « complètement corroboré le texte de César » !!! Et l’on ferme prudemment, à
Saint-Germain-en-Laye, la salle du « Second Âge du Fer », qui contient des objets très
douteux, datés bien légèrement de 52 av. J.-C. Si par hasard un curieux s’avisait que
l’alisien Verchère de la Reffye, sous Napoléon III, avait déjà confessé à l’alaisien Jules
Quicherat qu’il s’était trompé dans leur identification, et demandait à les voir... Sait-on
jamais...
Savoir si l’exigence touristique pourra imposer définitivement silence à la vérité
historique, laquelle a élu domicile dans le Jura ?
Pour la dignité de la science, mieux vaudrait qu’elle y renonce !
© AAB cedaj présentation précédente : site_recherche.html
http://alesia.jura.free.fr/site_recherche.html (2 sur 2)21/05/2009 23:51:57
Alésia Jurassienne - Le portrait-robot par André Berthier
Le portrait-robot du site, d'après
les textes antiques
Compte tenu de toutes ces incompatibilités, de texte et de terrain, entre Alise et Alésia,
André Berthier entreprit donc de découvrir, en rassemblant tous les renseignements
donnés par les Anciens sur la configuration possible du lieu appelé Alesia Mandubiorum, le
site le plus approprié pour être identifié avec elle.
Les textes faisaient ressortir 40 exigences devant recevoir satisfaction pour que tout site
seulement possible devînt le site idéal. Elles touchaient la géographie, mais devaient
remplir aussi des exigences militaires, et rendre compte des péripéties du siège que relate
le texte de l’Imperator.
À partir des données extraites de tous les textes, ceux de César et ceux d’auteurs grecs
et latins, André Berthier constitua un plan idéal, qu'il baptisa avec humour le "portraitrobot".
Puis il superposa ce schéma idéal aux sites que pouvaient proposer les cartes d'étatmajor de la moitié est de la France.
Il put isoler ainsi dans l’ensemble du relief la figure voulue, triangulaire, d'un oppidum
cerné par deux vallées, prolongé par une plaine, voisin d'une montagne importante située
au nord.
C’était celle de Chaux des Crotenay (l’oppidum), Syam (la plaine) et Crans (la montagne
Nord), quelques kilomètres au sud de Champagnole.
Les principaux points clés : César, B.G., 7,69 ; Florus (1,14,20-26) :
●
●
●
une colline, saillante, portant une
« très grande » ville à son
sommet, dont la superficie est
donnée par le périmètre des
travaux ordonnés par César pour
son encerclement : 11 000 pas,
soit 16,5 km. Ce qui correspond,
par exemple, à un carré de 4,2
km de côté.
deux rivières « lavant son
pied » (subluebant), des deux
côtés. Leurs bords sont abrupts.
une plaine qui s’allonge sur 3000
pas, soit 4,5 km en avant de
l’oppidum. Elle est encaissée
http://alesia.jura.free.fr/Portrait_robot.html (1 sur 4)21/05/2009 23:52:35
Alésia Jurassienne - Le portrait-robot par André Berthier
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●
entre des collines : on peut en
déduire que les deux rivières se
sont forcément rejointes pour
couler dans la plaine.
de tous les autres côtés, des
hauteurs d’une altitude égale à
la sienne, et à peu de distance
(mediocri interiecto spatio).
le bon sens géographique nous
invite à arrondir les angles du
carré initial - les rivières coulent
rarement à angle droit - tout en
conservant la base, à cause des
collines qui entourent l’oppidum
de tous les autres côtés. On
obtient donc un triangle
enchassé dans le reste du relief,
dont le séparent les gorges des
rivières.
Une montagne, au nord, n'a pu
être enclavée dans le périmètre
d’encerclement. C’est là que
s’installeront 2 légats de César.
Il faut alors incliner le dessin,
puisque, si la montagne est au
nord, la plaine ne peut être que
nord-ouest ou nord-est.
Une armée attirée au fond de cette nasse, bloquée dans sa marche par l’oppidum qui lui
coupe la route, n’a que le choix de retourner en arrière ... si l'adversaire la laisse faire.
Pour ce qui est de la stratégie :
●
●
●
●
Ce plan suppose qu’un barrage arrière vienne bloquer l’armée romaine et lui fermer
toute possibilité de faire demi-tour : l’assiégeant allait être assiégé. Les
caractéristiques du site choisi satisfont le bon sens stratégique.
Il convient également que la colline soit de taille à abriter le nombre de
combattants (95 000) qui nous est plusieurs fois précisé, ainsi que leurs chevaux,
le « nombreux » bétail parqué par les Mandubiens, la cité elle-même et ses
dépendances propres.
De « formidables remparts » doivent l’entourer (Plutarque, Cés., 27). On doit
pouvoir en repérer au moins les substructures.
Son côté est doit présenter une superficie apte à accueillir toute l’armée gauloise
qui s’y installe. À son pied, côté est, et du côté de la plaine, elle doit être
« échancrée » pour laisser de la place au camp des cavaliers qui s’y réfugient après
une attaque manquée.
http://alesia.jura.free.fr/Portrait_robot.html (2 sur 4)21/05/2009 23:52:35
Alésia Jurassienne - Le portrait-robot par André Berthier
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L’emplacement du camp sur la colline nord, enjeu du combat final, doit être au
sommet de la montagne, en pente, et sur un endroit peu favorable.
Les pentes des collines qui bordent la plaine doivent être abruptes (prærupta).
Enfin et d’abord, elle doit être située sur la route Langres-Genève, pas loin de la
Cisalpine.
A. Berthier a cherché un site, sur la carte, qui correspondît étroitement à ces paramètres.
Il put éliminer des sites francs-comtois présumés, notamment Salins, Alaise, Izernore qui ne correspondent pas à la description. Enfin, il repéra, isolé dans le Jura, pays des
Séquanes, sur la route Langres-Genève, un ensemble adéquat :
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http://alesia.jura.free.fr/Portrait_robot.html (3 sur 4)21/05/2009 23:52:35
La colline est le
site du village
actuel de Chauxdes-Crotenay.
La plaine au pied
de l'oppidum est
le site du village
de Syam.
Les deux rivières
sont la Lemme et
la Saine qui
confluent au pied
de la colline et
longent Syam,
avant de se jeter
dans l'Ain.
La montagne du
nord est le site
du village de
Crans. L’endroit
où les 60 000
hommes de
Vercassivellaun
se dissimulèrent
à la vue des
Romains peut
être localisé au
sud de Sirod.
Alésia Jurassienne - Le portrait-robot par André Berthier
extrait "Google
Earth"
"Google Earth"
permet la
détermination des
cotes.
Ce site n'avait jamais été envisagé au préalable comme Alésia. Il le fut, en 1962.
Restait alors à procéder aux vérifications sur le terrain.
© AAB cedaj présentation précédente : Portrait_robot.html
http://alesia.jura.free.fr/Portrait_robot.html (4 sur 4)21/05/2009 23:52:35
A la recherche d'Alésia
Mais où est cette Alésia « des
Séquanes » ?
Séquanie... certes. Mais : où ? S‘il veut quitter la Gaule en rébellion depuis le pays lingon,
la traversée de la Séquanie représente pour César l'itinéraire le plus sûr, qui l’amène droit
sur Genève, capitale des Allobroges, presque dans la Province. En barrant les autres
itinéraires, Vercingétorix le pousse à l'emprunter, et l'attend en embuscade devant Alésia.
Mais s'il est clair que les textes désignent l'Alésia des Mandubiens en Séquanie, encore
sont-ils muets sur sa localisation précise. Personne ne sait rien sur les Mandubiens.
On peut seulement inférer qu’ils ne sont pas très loin de la frontière, puisqu’un des chefs
des assiégés parle de la Cisalpine comme de « la Gaule à nos frontières », finitimam
Galliam (B.G., 7,77). Et si César ne précise pas où elle est située, c'est parce qu'Alésia est
une cité suffisamment connue, au moins pour son statut de métropole religieuse. C’est,
en effet, une « très grande ville », qui est restée « autonome » depuis sa fondation par
Hercule jusqu’à l’époque de César, et, ajoute Diorore, 4,9,2, « intacte », ou
« inexpugnable », jusque-là.
Plusieurs routes s’offrent donc à César pour le franchissement du Jura, mais celles du
nord de la chaîne doivent être éliminées a priori : il est aisé, depuis Langres, de gagner
Belfort plein est, pour déboucher au nord de la Suisse, par Bâle ou Délémont. De là,
César gagne davantage à franchir un col alpin proche, comme le Saint-Gothard, pour
parvenir en Italie, plutôt qu’à chercher à rallier la Province en descendant le long du Jura
versant Suisse ! Cette route est militairement hasardeuse, les Helvètes participant à la
coalition (ils lui fourniront 8 000 hommes)..
Il reste donc trois passes naturelles, et seulement trois, pour traverser le Jura :
V
o
i
e
s
Izernore
Cluse de NANTUA
Alaise, Ully ou Salins
Cluse de PONTARLIER
http://alesia.jura.free.fr/Alesia_sequane.html (1 sur 3)21/05/2009 23:52:40
Chaux des Crotenay
Cols de la Savine,
Givrine
A la recherche d'Alésia
franchir Saône ou
Doubs ;
I
ti
né
rAi
res
traverser la Bresse
jusque vers Bourg,
voire Pont d'Ain ;
rejoindre Nantua et
sa cluse, puis
Bellegarde,et enfin
Genève par une
autre cluse, étroite.
proche ou dans le
couloir de la Saône,
donc exposé aux
attaques
Ca
rac
té
ris
ti
ques
court et facile ( c'est
d'ailleurs l'itinéraire
ferroviaire actuel de
Paris - Italie)
franchir le Doubs ;
franchir le Doubs ;
traverser les plaines, puis
de monter une reculée à
Alaise, Ully ou Salins ;
traverser les plaines,
puis de monter la
reculée de Poligny,
traverser les plateaux
boisés avant de, franchir
la cluse de Pontarlier, puis
celle de Jougne / Vallorbe
à 35 km de Lausanne.
traverser les plateaux
vers Champagnole,
suivre les cols du Gyps,
de la Savine, la Givrine.
La descente sur Nyon et
Genève est directe.
permet de passer aussi en
Italie par le col du GrandSaint-Bernard.débouche à
Lausanne, chez les
Helvètes en guerre.
Route coupée.
court (l'itinéraire actuel
de la RN5 Dijon –
Genève)
une route existante à
l'époque : vestiges à
Picarreau, au col de la
Savine débouche à
Nyon, 20 km de Genève.
Malgré les offres de
Vercingétorix et le
harcèlement que leur
font subir les
Ségusiaves, les
Allobroges tiennent à
leur neutralité et ont
installé sur le Rhône un
cordon serré de postes
fortifiés (B.G. 7, 65,3).
La seule route vraisemblable consiste à traverser le Jura par La Savine, la Givrine et
descendre sur Nyon où commence la Province. Alésia est sur cette route.
La longue colonne romaine (agmen) prend le départ. Elle quitte le pays lingon en
direction de Genève, qu’il lui faut gagner en traversant la Séquanie. Elle comporte les
douze légions, augmentées de la cavalerie et des palefreniers, de la cavalerie germaine et
des écuyers qui combattent entre les cavaliers, du butin amassé en sept ans de
campagnes, des ouvriers, du matériel, des vivres et des bagages. Selon les estimations
des manuels de l’armée moderne, un tel effectif couvrirait... 100 km, et cela sur route en
terrain plat. Que dire, en relief montagneux ! Il lui faut 15 jours, début août, pour
http://alesia.jura.free.fr/Alesia_sequane.html (2 sur 3)21/05/2009 23:52:40
A la recherche d'Alésia
entreprendre la marche (B.G., 7,66-67).
Sait-elle, à ce moment-là, qu’elle se dirige droit vers une embuscade ?
Voir la partie du site consacrée au siège d’Alésia.
© AAB cedaj présentation précédente : Alesia_sequane.html
http://alesia.jura.free.fr/Alesia_sequane.html (3 sur 3)21/05/2009 23:52:40
Alésia - Crotenay le combat préliminaire !
Le site complémentaire et indispensable :
Crotenay.
Si l'on cherche sur la carte à 15 km de l'oppidum, en direction du nord, et de l'ouest, par où César devait arriver,
on trouve la plaine de Crotenay, qui répond aux exigences de son texte.
1. César peut être encore derrière la barrière de l’Heute, qui lui cache le début de l’engagement.
2. La plaine de Crotenay, aujourd’hui l’aérodrome, ouvre son immense étendue, propre à une bataille
nombreuse et acharnée.
3. Le Montsogeon, à droite de l’armée en marche, verra l’assaut des cavaliers germains et la déroute des
Gaulois.
4. La boucle que forme l’Ain protège l’infanterie de Vercingétorix.
POURQUOI LA PLAINE DE CROTENAY POUR LE COMBAT PRÉLIMINAIRE ?
Toute identification d’un lieu quelconque avec Alésia doit respecter un impératif : qu’il se trouve, à 15 km environ,
un emplacement convenable pour le combat de cavalerie évoqué plus haut : vaste plaine, fleuve, hauteur à droite
du cheminement de l’armée romaine.
C’est bien ce qui fait défaut aux autres sites, surtout à Alise-Sainte-Reine, dont la plaine la plus proche est distante
de quelque 60 km... D’ailleurs les Alisiens ne parlent jamais du combat de cavalerie et de son lien obligé avec
Alésia. Et pour cause.
Mais la plaine de Crotenay, située à 15 km de Syam / Chaux, convient parfaitement : à la bonne distance, elle
présente exactement les accidents de terrain et la disposition correspondant au texte de César : large plaine, butte
à droite, fleuve, et même la barre montagneuse dont le texte postule l’existence.
Vercingétorix avait misé sur l’effet de surprise que ne pourrait manquer d’avoir sur l’armée romaine – en marche,
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Alésia - Crotenay le combat préliminaire !
encombrée de bagages, dans une région inconnue d’elle jusqu’alors, au moral sapé par ce qui est une retraite –
une attaque menée sur trois fronts, et par la redoutable cavalerie gauloise. D’autant que le calme qui régnait
jusqu’alors dans la région, et qui avait amené le proconsul à préférer la route du Jura à la vallée de la Saône
interdite par le soulèvement, n’amenait pas à envisager d’embuscade. C’est ce qui se serait sans doute passé si
César n’avait pas disposé de la cavalerie germaine, qui, à elle seule, va diriger l’issue des événements.
B.G., 7,66. « Vercingétorix réunit les chefs de ses
cavaliers et leur déclare que l’heure de la victoire est
venue. “Les Romains sont en fuite vers la Province, ils
quittent la Gaule. Cela suffit à assurer la liberté dans le
temps présent, mais c’est trop peu pour la sécurité du
lendemain car ils reviendront avec des forces encore
plus considérables, et ils ne cesseront nullement les
hostilités. Il faut donc les attaquer pendant qu’ils sont en
marche, encombrés par leurs bagages. (...) Afin qu’ils
aient plus de cœur à cette attaque, il tiendra toutes ses
forces en avant du camp et intimidera l’ennemi. »
Venisse tempus uictoriæ demonstrat : fugere in
prouinciam Romanos Galliaque excedere. Id sibi
ad præsentem obtinendam libertatem satis esse;
ad reliqui temporis pacem atque otium parum
profici : maioribus enim coactis copiis
reuersuros, neque finem bellandi facturos .
Proinde agmine impeditos adoriantur .(...) Id quo
maiore faciant animo copiae se omnes pro castris
habiturum et terrori hostibus futurum
La plaine de CROTENAY (aujourd’hui :
aérodrome) avec le Montsogeon, à droite
des voies de sortie qui débouchent de
l’Heute.
La boucle de l’Ain qui protégeait l’infanterie
gauloise.
Vue générale du site de CROTENAY telle
qu’elle s’offre depuis la route entre Lons-leSaunier - Perrigny - Crotenay - ( et qui est
vraisemblablement la route qu’emprunta
Vercingétorix pour venir attaquer César).
En poste vers Verdun sur le Doubs, c'est le
plus logique accès sur le plateau du Jura,
aisé depuis Perrigny. Ici, vue de 4,800 km
après Mirebel (au fond, à g. la butte du
Montsogeon; à dr. les Bois du Chaumois,
du Fays).
L’effet de surprise joue d’abord à plein :
pourquoi César apprend-il l’engagement alors qu’il est déjà commencé (B.G., 7,67) ?
http://alesia.jura.free.fr/plaine_crotenay.html (2 sur 5)21/05/2009 23:53:21
Alésia - Crotenay le combat préliminaire !
L'explication tient au site de Crotenay lui même ! Une barre montagneuse coupe la route qui vient de Dole /
Poligny, et que suivait César, en la séparant de la plaine de Crotenay et de la Combe d'Ain : c’est la Côte de
l’Heute. Elle s'étend sur 30 km de long, et sépare le premier plateau jurassien de la vallée de l'Ain. Une voie
romaine la franchit (vestiges vers Picarreau). Une voie antique non romaine la franchit aussi (vestiges). Ce relief
éclaire le texte césarien : César en personne n’a pas encore passé cette barre de montagne quand son avant-garde
est attaquée, et ne peut donc voir ce qui se passe dans la plaine.
Voie romaine de Pointat . On y accède par la départementale D5, à Crotenay, dir.Voiteur. Cette voie est
probablement néolithique.
LES EXIGENCES DE CROTENAY RÉPONDENT AUX TEXTES
La plaine qu’il faut avoir
et qu’ailleurs ... « ils » n ‘ont pas
et la plaine que nous avons
éléments des textes combat de cavalerie
vérifications pour Crotenay, Combe d'Ain
À 1/2 étape (x15 km) avant Alésia
À 15 km de Syam, en plein sur la route Langres /
Genève
La montagne d’où César descend pour déboucher
dans la plaine.
La Côte de l'Heute, qui longe la Combe d'Ain, étalée
en une vaste plaine vers Crotenay
La plaine appropriée à un combat de cavalerie.
1000 hectares de terrain plat, utilisés actuellement
par l’aérodrome de Crotenay.
Une butte, summum iugum , à la droite de l’armée
romaine, B.G.. 7,67,5), que les Germains vont
prendre d’assaut, déclenchant ainsi la déroute
gauloise.
La butte du Montsogeon est bien dextro latere, à
dr., par rapport à l’armée romaine. Butte isolée de
25 hectares et d’environ 100m de hauteur
Un fleuve, derrière lequel Vercingétorix avait fait
stationner son infanterie. Flumen ubi Vercingetorix
cum pedestribus copiis consederat...
L’Ain, dessine une boucle bien pratique, derrière
laquelle Vercingétorix et ses troupes attendent
l’issue du combat de cavalerie...
L’ensemble du champ de bataille est bien au rendez-vous.
http://alesia.jura.free.fr/plaine_crotenay.html (3 sur 5)21/05/2009 23:53:21
Alésia - Crotenay le combat préliminaire !
(ill. : La butte du Montsogeon, à dr. de la route descendant de l’Heute)
L’Ain, à Pont-du-Navoy (4 km en aval de Crotenay) : c'est bien un flumen, surtout après qu’il a reçu les flumina
Saine et Lemme, ceux qui lèchent l'oppidum ... 15 km en amont ... à la sortie de la plaine de Syam.
LE DÉROULEMENT DU COMBAT PRELIMINAIRE
Alors que les légions progressent par un terrain découvert de 6 km, après avoir franchi la côte de l’Heute, trois
corps de cavalerie vont attaquer brusquement : l’un de front, le second de droite, le troisième de gauche. Nous
pouvons les situer ainsi :
●
●
●
de front : du Bois des ÉCLUSIAUX
de droite : du plateau de MONTSOGEON
de gauche : de la Forêt de LA FAYE.
cependant que l’infanterie peut avoir occupé la COMBE de la FAUX, et le BOIS des GRANDS MOLLARDS .
cf. carte IGN.3326,Champagnole .
Après une échauffourée longtemps incertaine, durant laquelle César doit payer de sa personne, rétablissant la
http://alesia.jura.free.fr/plaine_crotenay.html (4 sur 5)21/05/2009 23:53:21
Alésia - Crotenay le combat préliminaire !
situation partout où il le fallait (B.G.. 7,67) et, selon Plutarque, risquant même sa vie, la décision est faite par les
cavaliers germains lors de l’assaut du Montsogeon. Ceux-ci escaladent la butte, en délogent les cavaliers gaulois, et
les poursuivent jusqu’au fleuve. La défaite une fois consommée, Vercingétorix, jusque-là protégé par l’Ain (70 m.
de largeur) va se replier sur Alésia.
Romains : en rouge
Gaulois : en noir
première phase : l’embuscade des cavaliers gaulois sur l’avant-garde romaine .
deuxième phase : la contre-attaque des cavaliers germains.
Désormais, Vercingétorix s’installe dans la forteresse d'Alésia avec ses troupes. César n'a pas le choix : pour
poursuivre sa route, il doit traverser Alésia, point de passage naturel incontournable sur cet itinéraire.
© AAB cedaj présentation précédente : plaine_crotenay.html
http://alesia.jura.free.fr/plaine_crotenay.html (5 sur 5)21/05/2009 23:53:21
Alésia Jura - les premières vérifications
Premières vérifications
Les premières vérifications, effectuées sur le terrain en 1963 par A Berthier, ont montré
que sur le terrain jurassien de Chaux des Crotenay, tous les éléments retenus dans les
textes concordent avec le terrain.
Le site répond à la description géographique.
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Il comporte bien la plaine de 3 000 pas (= 4,5 km), en position longitudinale
devant le mont : la plaine de Syam.
Deux rivières, à ses flancs, creusent bien des falaises abruptes : la Lemme et la
Saine, qui se joignent dans la plaine, sous la citadelle.
Une enceinte de type cyclopéen cerne sur 6 km un vaste emplacement qui peut
avoir supporté la ville.
De nombreuses structures « cultuelles » parsèment tout l’endroit.
Les éléments militaires sont présents.
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Fossés, parapets, bases de tours, murs, sont à leur place, avec la taille voulue, et
dans les distances indiquées par César, tant dans la plaine qu’au camp Nord.
On localise la montagne au nord (Côte Poire) où fut installé le camp des deux
légats de César, C.Antistius Réginus et C.Caninius Rébilus (B.G. 7,83). Le camp est
au sommet, en pente ; il domine les abrupts (prærupta) qu’escaladent les assiégés.
Les sondages y ont révélé des céramiques d'époque césarienne, une clef de bronze,
des clous forgés à globules (sandales) et des clous forgés à section carrée
(palissades), des armes cassées, des boucles de ceinturon, etc.
Les emplacements d’autres camps ont été repérés (au Châtelet, à Châtelneuf). Les
27 castella ont été identifiés.
Le site répond aux phases du siège et des combats.
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On y retrouve le mouvement tournant de Vercassivellaun, qu’on a reconstitué dans
les temps voulus.
il se complète de l’autre site inséparable du premier, le terrain plat, à 15 km au
nord, où situer le combat préliminaire de cavalerie : Crotenay. Ce second site est
organisé lui-même comme le texte le demande : vaste plaine, hauteur sur la droite,
boucle de fleuve, obstacle montagneux.
La ville elle même
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est située où il faut ( in summo colle).
Ses murailles cyclopéennes formées de blocs d’une tonne chacun lui permettent de
postuler la fondation « herculéenne » qu’attribuent les textes grecs à Alésia.
La quantité impressionnante de témoins religieux (monuments à niches, menhirs,
pierres taillées, enceintes, disques posés de chant etc.) s’accorde parfaitement
avec sa vocation de « métropole religieuse de toute la Celtique »
http://alesia.jura.free.fr/Prem_verif.html (1 sur 2)21/05/2009 23:53:22
Alésia Jura - les premières vérifications
Ces conclusions furent concrétisées par une note à l’Académie des Inscriptions et BellesLettres en 1963, et un rapport à la Circonscription Archéologique de Franche-Comté le 5
septembre 1964.
Ainsi, comme Chaux des Crotenay est le seul site que nous pouvons faire cadrer avec les
données du texte de César, et des autres historiens, nous pouvons croire que nous avons
retrouvé Alésia. Il s'agit désormais d'en présenter les détails : voir les thèmes ci contre.
© AAB cedaj présentation précédente : Prem_verif.html
http://alesia.jura.free.fr/Prem_verif.html (2 sur 2)21/05/2009 23:53:22
Alésia la cité perdue
Alésia, la cité perdue des
Mandubiens
Comme le site de Chaux-des-Crotenay, Jura, anciennement Séquanie, est le seul qui
corresponde aux textes antiques, nous pouvons penser qu'Alésia est enfin localisée. Cette
page a pour objet de présenter les principales caractéristiques d'Alésia extraites des
textes, et que l'on doit retrouver sur le terrain.
éléments des textes
Alésia est la forteresse des Mandubiens
Population citée seulement dans deux
textes : la Géographie (Strabon), et
une appellation laconique dans B.G.
7,68 : Alesia Mandubiorum
C'est une très ancienne cité, que
Diodore (4,19) prétend fondée par
Hercule.
attentes et implications pour le site
Mais... le Sort s’amuse : Où trouver
les Mandubiens ? Le peuple
mandubien a pour forteresse Alésia,
en Séquanie. C’est tout ce qu’on sait
de lui !
Existence d'éléments très anciens,
bien antérieurs à la présence
romaine, et conformes à l'image
qu’on se fait de constructions
« herculéennes ».
L’incendie (attesté) d’Alésia a dû
laisser subsister au moins les
remparts « cyclopéens ».
Alésia est entourée, selon Plutarque
(Cés., 21) de remparts formidables, et
pourvue, selon Florus (1, 24) et César,
d'une citadelle (arx).
La place ne peut être prise
« autrement que par un siège » ; elle
est très élevée ; ses pentes sont
abruptes.
Alésia est, selon Diodore (5, 24), le
foyer et la métropole religieuse de
toute la Celtique.
http://alesia.jura.free.fr/Alesia_perdue.html (1 sur 2)21/05/2009 23:53:24
C’est une hauteur fortifiée à la fois
par les hommes et par la nature, tel
le Capitole romain. On doit y repérer
une partie plus escarpée, la
« citadelle ».
Existence de monuments sacrés
celtiques, bien antérieurs au siège de
- 52 av. J.-C.
Alésia la cité perdue
César et son armée faisaient route du
pays lingon vers la « Province »
romaine.
Alésia doit se situer sur un axe de
communication existant et praticable
allant de Langres à Genève.
Indépendamment du déroulement des événements historiques, les textes antiques
montrent qu'Alésia jouait un rôle religieux considérable dans le monde celtique. À côté de
vestiges militaires, le site d'Alésia doit donc laisser apparaître aux yeux de l'archéologue
des vestiges religieux à la hauteur du rôle tenu par cette forteresse « sacrée ».
La description qu’en fait César est des plus laconique. Les autres auteurs s’étendent sur le
mythe qui entoure sa fondation, ce qui ne nous éclaire pas davantage.
Force nous est donc d’exploiter, pour restituer sa figure, les maigres renseignements que
nous possédons sur l’oppidum, la plaine, les rivières et son statut de ville sacrée.
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Alésia Jura - Le site de Chaux des Crotenay
Alésia, le site de Chaux des crotenay
La description de César peut être scindée en trois éléments essentiels :
1. L'oppidum
2. Les rivières
3. La plaine
l'OPPIDUM. les rivières la plaine
L'oppidum d'Alésia (admodum edito loco) est un lieu « très élevé ».
B.G., 7,69. Ipsum
erat oppidum Alesia in
colle summo
admodum edito loco,
ut nisi obsidione
expugnari non posse
uideretur. Cuius collis
radices duo duabus ex
partibus flumina
subluebant. Ante id
oppidum, planities
circiter milia passuum
III in longitudinem
patebat ; reliquis ex
omnibus partibus
colles mediocri
interiecto spatio pari
altitudinis fastigio
oppidum cingebant.
« La ville d'Alésia proprement dite était
au sommet d'une colline, à une grande
altitude, en sorte qu'on voyait bien qu'il
était impossible de la prendre
autrement que par un siège en règle. Le
pied de la colline était, de deux côtés,
baigné par deux cours d'eau. En avant
de cette place, une plaine ''étendait,
dans le sens de la longueur, sur environ
3000 pas. De tous les autres côtés, à
peu de distance, la colline était
entourée par des hauteurs d'altitude
égale ».
L'oppidum (altitude entre 750 et 800 m) est situé sur l'éperon des Gîts
de Syam. Il se dresse à 250 mètres de hauteur, droit au-dessus de la
plaine de Syam (altitude 535). Il s'agit d'un promontoire de calcaire
aux parois raides, couverte actuellement par une forêt entrecoupée de
barres rocheuses et de falaises à surplombs. Deux côtés du triangle
sont constitués par les gorges de la Saine et de la Lemme, cette
dernière formant une grosse cascade à la Billaude (Saut Claude Roy).
Le dernier côté du triangle, au sud, est "barré" par une ligne de
crêtes, les Petits Épinois (859 m) et le Rachet (910 m), faiblement
interrompue par un petit passage, le col du Gyps (805 m). Le seul
point d'entrée facile est situé à Pont de la Chaux ; encore faut-il y
parvenir par la Combe des Lacs, elle-même entourée de sévères
reliefs (Mont des Ifs).
Cliquez pour agrandir
L'oppidum d'Alésia est un lieu vaste :
il doit pouvoir contenir l'habitat des Mandubiens (cité, pacages, bâtiments agricoles et religieux), les « nombreux
troupeaux » amenés en prévision du siège (B.G., 7,71 : magna erat copia a Mandubiis compulsa), les 95 000
guerriers de Vercingétorix, et 15 000 chevaux (ainsi que les palefreniers).
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Les 97 hectares de sa surface éliminent d'emblée Alise-Sainte-Reine : (qu'on imagine un carré de 725 mètres de
côté uniquement occupé par des hommes et des bêtes - on ne peut déjà pas y caser les hommes, on ne va pas
en défalquer encore la place dévolue aux bâtiments, aux sanctuaires, aux pâturages, aux tentes ! - dans lequel
les guerriers, les Mandubiens et les troupeaux vivraient immobiles pendant un mois et demi !)
Le site d'Alésia est partagé en deux surfaces bien distinctes selon César :
●
●
la colline dans son ensemble : prairies, forêts, ville, pâturages : il la désigne par oppidum
la ville elle-même, considérée comme construction humaine : c'est oppidum ipsum Alesia.
Les dimensions de l'oppidum ressortent des indications de César relatives à ses travaux de siège (B.
G., 7,69 et 74) :
●
●
travaux de contrevallation : 11 000 pas, soit 16,3 km du côté orienté vers l'oppidum ;
travaux de circonvallation : 14 000 pas, soit 20,7 km du côté orienté vers les renforts ;
À Chaux-des-Crotenay, les dimensions répondent à ces données :
●
●
●
le périmètre du plateau est d'environ 15 km, il s'inscrit donc bien à l'intérieur de la contrevallation.
les limites idéales de la contrevallation tracées d'après les chiffres de César coincident avec les repérages
de murs (tout le périmètre a été reconnu par Jacques Berger).
le plateau occupe une surface de 1000 hectares, dont 160 pour l'oppidum ipsum Alesia, la vieille ville
mandubienne.
La cité des Mandubiens occupe le sommet de la colline : in colle summo.
Confirmation apportée par Strabon, Géogr., 4,2,3.
César et Florus mentionnent une citadelle (arx), ce qui laisse supposer l'existence d'un escarpement en avant de
l'habitat.
À Chaux-des-Crotenay, l'enceinte repérée occupe bien le sommet de la colline. Les Gîts de Syam s'élèvent à
l'avant du plateau habité, et ils culminent au lieu-dit la Grande Cheminée.
Ce point est particulièrement net depuis le sommet du Rachet, qui offre une vue spectaculaire sur l'ensemble de
l'oppidum.
Il est impossible d'emporter la place autrement que par un siège (César) ;
Alésia était imprenable, vu l'énormité de ses remparts (Plutarque).
La présence des rivières (Lemme, Saine) et des collines à proximité immédiate empêche tout passage par
contournement, une fois qu'on se trouve dans la plaine de Syam, plaine étirée en longueur qui mène droit sous
l'oppidum. Cet oppidum est situé en plein sur la route de Genève. La route antique, empruntée encore à
l'époque des diligences, traverse l'oppidum. Avant le tracé actuel de la RN 5, qui remonte au XIXè siècle, le
passage par les gorges de la Saine ou de la Lemme était impossible, et il fallait monter sur l'oppidum depuis
l'actuel pont Jean Tournier (à la Billaude), entrer dans la ville au sommet de l'oppidum, franchir le col du Gyps,
puis poursuivre vers les cols de la Savine et du Morbier. L'oppidum défend l'accès à ces passes. S'il veut
poursuivre sa route vers Genève, César n'a pas le choix, il doit faire sauter le verrou d'Alésia, pour gagner
Morbier par le col du Gyps. Or, les pentes de l'arx, qui surplombent la plaine en parois très pentues ou
verticales, empêchent toute opération militaire autre qu'un siège.
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Du haut de la citadelle, Vercingétorix surveillait les mouvements des troupes romaines et gauloises.
(ex arce Alesiæ, B.G., 7,84)
La question des vues doit donc être vérifiée attentivement. La configuration de l'arx par rapport aux zones
occupées par les Romains - qui inclut la montagne nord - doit donc permettre cette vue.
Aux Gîts de Syam, depuis l'extrémité de l'arx, et malgré l'actuelle couverture forestière, on voit parfaitement la
plaine de Syam (zone de combats), la Grange d'Aufferin et la roche des Sarrasins (camp romain nord supérieur),
et le débouché de la combe de Crans.
On peut donc suivre aussi bien l'attaque de plaine contre les praerupta, que les mouvements de Vercassivellaun
débouchant sur le petit col que défend le camp Nord.
L'exiguïté du plateau qui porte Alise est dirimante.
Sa position, hors d'un axe Lingonie-Province est aberrante.
La configuration de son relief ne reflète aucunement les données césariennes : en l'absence de toute
correspondance comme de toute vraisemblance, on en est réduit à accuser César de désinvolture dans ses
descriptions, quand ce n'est pas purement et simplement de mensonge.
LES RIVIÈRES l'oppidum La plaine
« Les racines de cette colline, deux rivières les
léchaient, sur deux de ses côtés. »
Cuius collis radices duo duabus ex partibus flumina
subluebant
Deux rivières lavent par dessous l'oppidum : subluebant
Confirmation chez Strabon, Géogr, 4,2,3. Au pied de
l'oppidum de Chaux, coulent bien deux rivières : à l'est
la Saine, à l'ouest, la Lemme.
Les deux rivières sont très rapprochées de l'oppidum :
collis radices (racines de la montagne). Les collines de
l'autre rive sont proches : mediocri interjecto spatio
Le terme « lécher » exclut tout espace entre les pentes
et les rivières : la Lemme et la Saine coulent dans des
gorges au plus près des flancs de l'oppidum.
Elles débouchent dans la plaine de Syam qui les
accueille ensemble.
La Lemme, cascade et gorge
Les rivières
Elles doivent confluer dans la plaine des combats
Vu la faible largeur de la plaine « serrée entre les collines », un géographe ne peut imaginer que coulent deux
cours d'eau significatifs en parallèle dans l'allongement d'une étroite plaine, dont elles devraient être séparées
par les collines qui la bordent, et que, forcément, elles entailleraient : César n'en a rien dit. Les deux rivières
doivent confluer au plus tôt. Ici, Saine et Lemme se réunissent au pied de l'oppidum, avant de se jeter dans l'Ain
à l'autre extrémité de la plaine.
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Rien de tel à Alise-Sainte-Reine, où coulent deux ruisselets, l'Oze et l'Ozerain, réunis dans la Brenne, laquelle
coule au beau milieu d'une immense plaine. Ils laissent un terrain de quelque 250 m entre eux et l'oppidum.
Quant à leurs rives « escarpées »... mieux vaut n'en rien dire : ils serpentent dans une plaine !
AJOUTER LES DEUX PHOTOS
la Saine à pleins bords ???? OU est la photo ?
la Lemme déchaînée
l'Ozerain OU ???
LA PLAINE l'oppidum les rivières
« En avant de cette colline s’étendait une
plaine, de trois mille pas environ, en
longueur. Sur tous les autres côtés, des
collines, de hauteur égale, lui faisaient une
ceinture, en ne laissant qu’un faible espace.
(...) On avait entrepris les travaux, quand a
lieu un combat de cavalerie dans la plaine
glissée entre les collines, dont nous avons
précisé plus haut qu’elle mesurait trois mille
pas en longueur. »
Une plaine s’étend en avant
(ante) de la colline. Elle est
« en longueur » sur 4,5 km, et,
comme l’oppidum, bordée de
collines. L’expression « glissée
entre les collines » complète le
« en longueur » pour dessiner
la figure d’une « langue »
insérée entre des hauteurs.
Ante id oppidum planities circiter millia passuum III in
longitudinem patebat. Reliquis ex omnibus partibus, colles,
mediocri interiecto spatio, pari altitudinis fastigio, oppidum
cingebant. (B.G., 7,69,3). Opere instituto, fit equestre prœlium in
ea planitie quam intermissam collibus tria milia passuum in
longitudinem patere supra demonstrauimus (B.G., 7,70).
La mesure de la plaine est donnée trois fois par César : B.G., 7,69,3 puis 70,1
et 79,2. La plaine de Syam y correspond parfaitement : elle est située en avant
de l'oppidum, glissée entre des collines, et mesure 4,5 km de longueur entre le
pied de l'oppidum et les forges de Bourg-de-Sirod.
Ante devant un nom de lieu ne signifie rien, a-t-on dit ? C’est pourtant ce que
César a écrit ; et cela se justifie dans le cas d’une figure en triangle, dont la
pointe se poursuit par une longue et étroite étendue de terrain. César décrit les
opérations au fur et à mesure de sa marche, et indique les orientations selon la
direction qu’il suit lui-même. Comme il marche de Langres vers Genève, la
plaine est le premier élément du site qu'il rencontre et signale.
La plaine possède des parties basses (campestribus ac demissis locis), susceptibles d’être inondées (aqua ex
flumine deriuata compleuit B.G., 7,72,3).
L'eau de la Saine pouvait facilement être déviée dans un fossé dont la trace a été retrouvée. Des travaux
d'irrigation ont été effectués par la famille Sadi-Carnot, qui avait utilisé un fossé existant. Sur cette plaine, il y a
de fortes chances que César ait établi son camp (B.G. 7,81), celui dont M.Antonius et C.Trebonius ont la
responsabilité, celui où Vercingétorix viendra se rendre (B.G. 7,89). Par ailleurs, il existe un aqueduc traversant
entièrement le champ situé entre la « source intermittente » et la RD 279 lieu-dit « les Taillets ». Une partie est
de construction celtique, une autre romaine.
B.G., 7,87 : « les assiégés, désespérant d’aboutir par la plaine, à cause de l’ampleur des retranchements,
tentent d’escalader les abrupts (loca prærupta ex ascensu temptant) » pour accéder au camp Nord, où la
bataille fait rage et concentre les efforts des deux armées.
Le camp Nord des Romains est séparé de la plaine par un abrupt : B.G. 7, 87 loca praerupta ex ascensu
temptant ( ils tentent d'escalader les abrupts)
Cette tentative d'escalade se produit lors de l'attaque du camp Nord par les Gaulois de Vercassivellaun, que les
assiégés tentent de rejoindre. Si, pour aller de la plaine au camp Nord, il fallait grimper des abrupts, c'est
forcément que des escarpements séparent la plaine, que l'on sait encaissée, du camp Nord. Tel est bien le cas à
Syam : nos praerupta dominent Syam ( Roche des Sarrasins) et supportent le bord de la montagne Nord (Côte
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Alésia Jura - Le site de Chaux des Crotenay
Poire).
La plaine est encaissée entre des collines (intermissam collibus), si bien que Gaulois et Romains peuvent suivre
les combats depuis les crêtes, en distinguant chaque fait d’armes (B.G., 7,79 ; 7,80).
À Syam, des collines enferment la plaine en un long couloir le long de la Saine, en direction de l’Ain :
●
●
rive droite : le bois des Chênes (765 m), le bois des Lacs (644 m) et la Côte Poire (780 m), que
poursuivent, en direction de Bourg-de-Sirod et Sapois, la Roche du Midi, et le bois Vanteur.
rive gauche : le bois de la Liège et le Surmont ; et en limite sud, Châtelneuf et le Rocher de la Baume
(902 m), ce dernier offrant une vue supplémentaire sur l'oppidum.
Depuis toutes ces collines, bien qu'actuellement boisées, on peut voir à ses pieds tout le développement de la
plaine...
Les jeux de vues sont exceptionnels.
Dans ce relief, les Romains comme les Gaulois peuvent observer tout ce qui se passe dans la plaine, à partir des zones qu'ils
contrôlent. Ils suivent les combats, comme le dit César "en balcon" (B.G., 7,80 : « De tous les camps qui partout occupaient
les crêtes, la vue plongeait, et tous les soldats, le regard attaché sur les combattants, attendaient l’issue de la lutte » : Erat
ex omnibus castris quæ summum undique iugum tenebant, despectus, atque omnes milites, intenti pugnæ prouentum
expectabant.
Ainsi, depuis le Surmont (rive gauche) où ils sont installés, les Gaulois de l’armée de secours voient aussi bien les lignes
romaines de la plaine que le camp Nord et le camp de Châtelneuf, ce dernier étant un élément important du dispositif de
César. Ils le peuvent aussi bien depuis la Croix Verjus qu’ils occupent également.
Les assiégés ont une vue parfaite sur la plaine (depuis la pointe de l’arx) et sur le camp Nord (« belvédère » des Gîts).
De même, les Romains du camp supérieur de Châtelneuf peuvent aussi voir les Gaulois au Surmont, la plaine de Syam. Du
Rocher de la Baume on maîtrise l’ensemble du paysage.
Naturellement, à Alise-Sainte-Reine, rien ne concorde avec les textes antiques. La plaine est en largeur et pas
en longueur, s’étale librement sans être contenue par des collines... ce qui a fait dire que César avait confondu
la longueur et la largeur. Quant aux vues, elles sont impossibles, les collines étant trop éloignées de la plaine
des Laumes : le camp « Nord » est au pied du Réa, ceux de la montagne de Flavigny ont vue sur l’oppidum mais
sont loin de la plaine : les combats se déroulent au-delà des retranchements de plaine... et ces derniers, déjà
bien trop éloignés de l’oppidum (pour respecter à peu près les chiffres indiqués par César) empêchent les
Romains de Flavigny d’apercevoir les cavaliers qui se battent derrière les Laumes !
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Alésia Jura - Le site de Chaux des Crotenay
La seule structure qui réponde à cette exigence est la plaine en longueur bordée de surplombs : celle de César... et
la nôtre.
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la ville sacrée
La ville des druides.
Il faut donner toute son importance à la précision qu'apporte Diodore de Sicile, selon qui
Alésia aurait été « le foyer sacré (hestian) et la ville-mère (metropolin) de toute la Celtique »,
ce que nous traduisons par : « la métropole religieuse ».
Cela nous confirme l'importance de la ville :
●
●
●
matériellement (présence de prêtres, accueil de pèlerins, centre de cérémonies sacrées
intéressant la communauté de « tous les Celtes », ce qui est considérable) ; il faut
attendre sur son sol, outre de vastes espaces d' « accueil » pour les visiteurs et les
célébrants venus de tout le monde celtique, des monuments cultuels fort anciens, s'il
est vrai que la cité a Hercule pour fondateur.
et spirituellement (si Vercingétorix a choisi d'attendre César à Alésia et pas ailleurs,
c'est une décision emblématique : il ajoute à la détermination de ses hommes la
protection des dieux de la race) ;
accessoirement, cette communauté de culte est un élément fédérateur qui doit
contribuer à la cohésion de peuples si divers, mais qui se reconnaissent une origine
commune.
LE SITE DE CHAUX PRÉSENTE TOUS LES ÉLÉMENTS NÉCESSAIRES A CETTE
VOCATION RELIGIEUSE.
La taille du site, 1000 hectares, convient pour la métropole de toute une civilisation aussi
largement déployée dans l'Europe antique...
Sa surface autorise l'aménagement de zones d'accueil pour les pèlerins, hors des murs de la
ville : la zone sommitale dite "du Sanglier 801" comporte de grands enclos déterminés par
des murs de pierre, dont la vocation, tout près du « sanctuaire » qui couronne la colline, ne
peut guère être interprétée différemment.
La ville sainte elle-même est cernée par un rempart construit sur le type « cyclopéen »,
appelé ainsi parce qu'il faut supposer aux bâtisseurs de ces murs des forces… titanesques. La
taille et le poids des blocs sont impressionnants (près d'une tonne pour certains), ainsi que
leur disposition en couches alternant pose de face et pose de chant, ce qui assure la solidité
de l'ensemble. On compte environ 7 couches au-dessus du sol et 5 au-dessous. La totalité du
périmètre (6 km) a été reconnue.
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la ville sacrée
Un autre mur du même type accompagne la « Voie Sacrée », nom donné à un chemin
processionnel, bordé de monuments, qui traverse tout le plateau entre la Ferme des Combes
et la forêt de Cornu où il se perd. On a repéré tout le tracé et dégagé en quelques endroits les
pierres de bordure. Son cheminement est conditionné par la desserte de monuments.
La sacralisation des murs était assurée par l’encastrement entre les couches de pierres
oblongues d’une cinquantaine de cm parfois, posées debout, ou à l’horizontale à leur base. Il
n’est pas rare qu’un losange de pierre posé à plat les accompagne.
Les accès à la Ville étaient eux aussi sacralisés, comme c'est la règle dans les civilisations
antiques, pour lesquelles une entrée ou une sortie marquaient une rupture, une entrée dans
l'inconnu, et devaient donc à ce titre se voir placés sous une protection divine. Le menhir à
forme humaine, troué, (cf. page d’accueil) appelé la « déesse Alésia » est ainsi dressé à
l’endroit où la route celtique (celle que César aurait voulu pouvoir emprunter) entre dans la
ville et la traverse. D'autres menhirs du même type sacralisent l'entrée de la ville aux
Chaumelles, tandis que l'entrée de la route sur l'oppidum est sacralisée par une niche en
fronton renfermant un énorme fétiche de pierre appelé l'« Aigle ».
La disposition la plus caractéristique est, en effet, la niche aménagée dans un fronton, une
paroi, un mur en pierres sèches, qui contient une pierre, de composition géologique différente
de celle des parois, façonnée de main d'homme en forme d'animal symbolique ou d'œuf. Le
fétiche repose sur un lit très soigneusement agencé, en petites pierres plates, et surhaussé
de façon à ce que l'air puisse circuler sous lui. Ce type de « reposoir » est limité à un
territoire bien défini : serait-ce celui des Mandubiens ?
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la ville sacrée
La caractéristique commune à tous les monuments du site est leur orientation vers le Levant,
ainsi que la présence d'une « langue » de pierre monumentale qui fait saillie hors de la façade
et regarde, elle aussi, l'est. Il n'est pas rare que des structures permettant un écoulement
soient installées à proximité immédiate des constructions de pierre.
Des fosses muraillées de blocs cyclopéens accompagnent les monuments les plus importants.
Leur fond recelait des cendres, analysées, qui se sont révélées semblables à celles des
dolmens sépultures de la France méridionale. Une vocation sacrificielle ne semble donc pas à
exclure. Des outils de fer antiques (couteaux, petit marteau) ont été trouvés dans ces fosses.
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la ville sacrée
On se doute que les tumulus et les menhirs, de forme conique ou pourvus d'épaulements,
pullulent sur le site, ainsi que les cubes dénommés « autels » (au Pré Grillet, à la « Basilique
des Quatre Chemins »). Il faudrait signaler aussi la fréquence d'imposantes dalles, découpées
dans le roc et relevées à l'horizontale. Ces dalles, solitaires, évoquent des profils d'oiseaux.
Accolées par dizaine en longue ligne ondulante, elles figurent des serpents (« Dragon
Oudot », « Serpent » de Crans).
Autour du site, des zones cultuelles ont été reconnues. Il s'agit de puissants frontons
cyclopéens (« Mycènes », à Rapoutier-Dessus, « Delphes » à Sapois, le « Barrage aux
Poissons » à Pont de la Chaux) ou de longs et hauts murs proches de tertres et d'allées
ponctuées de menhirs coniques (Mur Allard, au creux de la Côte Poire ; « Cheval » de
Crotenay), ou enfin de dolmens (le Bullay, la zone de Saint-Pierre). Tous ces monuments sont
sacralisés à l'aide d'ogives, de fausses portes, de niches, de menhirs adjacents.
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la ville sacrée
Au sud de l'oppidum, la zone dite « du Désert » renferme un superbe menhir à cupules et,
près d'un étang asséché, plusieurs centaines de tumulus. La colline et ses alentours
constituent donc un vaste ensemble cultuel, où l'on observe des spécificités qui d'une part
révèlent l'intention humaine et une volonté d'organisation indéniable, et, n'étant pas
observées ailleurs, contribuent d'autre part à la distinguer de tous les sites préhistoriques et
protohistoriques connus.
On ajoutera, menée depuis peu, l'étude des orientations et des inclinaisons de toutes les
pierres et de tous les monuments : orientation à l'est, inclinaison selon l'angle solsticial. Ce
qui élimine l'effet d'un « hasard » remarquablement constant !
© AAB cedaj présentation précédente : Ville_sacree.html
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Alésia Chaux des Crotenay Les fouilles
LA RÉPONSE DU SOL AUX TEXTES
Toute cette démonstration n’est-elle que théorique ? Pas tout à fait.
L’observation du terrain permit de mettre en évidence des éléments de relief visiblement « travaillés »,
aux endroits qui correspondaient aux données césariennes :
●
●
les plateformes aménagées sur les ressauts de la plaine de Syam : la « Demi-Lune », le « Grand
Replat », qui se révélèrent « construites ».
les fossés, simples ou doubles ; le « grand fossé d’arrêt » creusé pour protéger les travailleurs
romains, distant de 120 mètres des lignes qu’ils édifiaient (ce qui correspond aux 400 pieds
indiqués par César). Il est large de 6 mètre à son débouché dans la Lemme, profond de 2,50 à 3 m
(César : forme en cuve, 20 pieds de largeur). L’un des deux fossés qui se trouvent à 120 m de là
est inondable, comme le dit César.
On retrouve cet ensemble de 2 fossés + 1 près de la cascade de la Billaude.
Nos adversaires... jurassiens déplorent que nous n’ayons pas publié le plan
des défenses de la plaine. On le trouve, ainsi que le relevé de toutes les
fortifications reconnues par Jacques Berger, dans son livre, Alésia Chauxdes-Crotenay : pourquoi ?, paru en 2004.
●
●
●
●
Au camp Nord, ont été repérés des murs importants.
À la Grange d’Aufferin :
❍
le « mur militaire », long de 200 m, authentifié par de la poterie romaine
❍
une tour édifiée pour former une chicane avec la falaise (la « Porte Nord »)
❍
des bases de tours, équidistantes, dont on a établi la structure
❍
des entonnoirs creusés dans le terrain calcaire et remplis d’argile, contenant encore des pieux
épointés, qui sont les fameux lilia décrits par César.
À la Combe de Crans, des redoutes en avant d’un grand mur bordant la combe, où l’on a dégagé
édifices et artefacts.
La bande de terrain plat que protégeait, au-dessus de la Combe de Crans un grand mur à double
parement d’environ 2 m de large, était occupée par un campement militaire romain (céramique
d’époque républicaine ; clef de bronze et fer du 1er siècle av. J.-C. clous de sandales ; boucles de
ceinturons) et fut le théâtre de violents combats (nombreux débris d’armes : pointes de flèches
émoussées ; talons de lances ; couteaux de fer d’un seul tenant).
En dépit d’une obstruction systématique des hautes instances de
l’Archéologie, qui obligea André Berthier à s’adresser directement aux
Ministres (Edmont Michelet, Jacques Duhamel, André Malraux) qui l’avaient
en estime, des sondages eurent lieu, au camp Nord, qui se révélèrent
probants.
Nos adversaires feignent de confondre ces sondages avec ceux qui
précédèrent l’arasement d’une butte, à Pont-de-la-Chaux, en 1997. « Trente
sondages, et pas un seul tesson ! » (Michel Reddé). On eût difficilement pu
trouver des tessons dans un talus militaire gaulois... Les sondages qui
révélèrent le mobilier furent exécutés au camp Nord, entre 1964 et 1983.
Tous furent l’œuvre de bénévoles, sans aucune aide matérienne ou
financière de qui que ce fût.
Voici quelques témoignages, découverts dans un lieu éloigné de tout habitat (pâturages), en liaison avec
des constructions militaires, et d’usage, lui-même, guerrier, ces objets ne peuvent qu’appartenir à un
contexte de combats livrés à la fin de la République romaine.
Céramique romaine d’époque républicaine : pâte grise fine
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Alésia Chaux des Crotenay Les fouilles
Patère d’époque républicaine (imitation de poterie campanienne)
Clef de fer à double denture, tige coudée à l’équerre, anneau de bronze travaillé
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Alésia Chaux des Crotenay Les fouilles
Clou de sandale romaine, cantonné, à 4 globules
Ardillon en forme d’oiseau - Boucles de ceinturon
Armes : flèches lourdes
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Alésia Chaux des Crotenay Les fouilles
Couteaux de combat
Fourreau de glaive (bouterolle)
Si on ne l’admet pas, on doit expliquer alors comment des objets militaires
et civils, de l’époque républicaine, sont venus s’enfouir dans un pâturage
jurassien à une époque où le Jura n’était pas encore romain...
Et notons bien qu’au lieu-dit, tout proche, « Ancien Poste Romain », des
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Alésia Chaux des Crotenay Les fouilles
objets analogues furent découverts, par l’archéologue Louis-Abel Girardot,
qui conclut à de violents combats datables de la fin de la République
romaine.
Ces objets ne sont plus visibles (plusieurs demandes au Musée de Lons le
Saunier restées sans réponse), mais les comptes-rendus de L.-A. Girardot
restent... (en cours de publication à l’AAB.cédaj)
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Association Alésia André Berthier Jura
l' AAB cédaj est une association loi 1901, fondée en septembre 2005, par une
soixantaine de personnes, de toutes origines et de toutes spécialités, passionnées
d’histoire antique, et très impliquées dans la question du site d’Alésia à Syam / Chauxdes-Crotenay.
Elle a pour buts essentiels :
●
●
d’examiner, d’approfondir et de promouvoir l’hypothèse d’André BERTHIER situant
la bataille d’Alésia dans le Jura, à Chaux-des-Crotenay (l’oppidum),, Syam (la
plaine et les fortifications de César), Crans (le camp sur la montagne Nord),
Champagnole et Crotenay (site du combat de cavalerie préliminaire au siège, à 15
km. de Chaux), en se faisant un devoir de respecter ses théories et l’esprit qui
inspira ses recherches ;
de porter son intérêt sur les sites concurrents, tant en Franche-Comté qu’en
Bourgogne, et d’élargir ses préoccupations à l’ensemble de la guerre des Gaules ;
Nous avons des points communs :
●
●
●
●
l’intérêt que nous portons au problème historique de la localisation d’Alésia (site du
siège qui conclut la guerre des Gaules en 52 av. J.-C.)
d’affirmer, d’expliquer et d’étayer le refus sans concessions du site officiel décidé
par Napoléon III d’Alise-Sainte-Reine (Bourgogne) pour cette localisation ;
l’adhésion pleine et entière à l’hypothèse d’André Berthier, qui plaça le lieu de ce
siège à Chaux-des-Crotenay (l’oppidum), Syam (la plaine et les fortifications de
César), et Crans (le camp sur la montagne Nord), trois communes de la région de
Champagnole (Jura). Le site du combat de cavalerie préliminaire au siège est
identifié, lui, avec la plaine de Crotenay, à 15 km. de la Chaux.
de faire reconnaître le bien fondé des arguments d’A.Berthier, et d’obtenir les
autorisations de fouilles qui pourraient conforter les découvertes permises par les
premiers sondages.
La recherche académique, textuelle et théorique
●
●
travail, analyse et traduction des textes anciens, dépouillement des ouvrages et
des périodiques ayant trait à la question d’Alésia, depuis les origines
dirigés par Danielle Porte & Colette Jouve ; collaboration : Lætitia Porte, Janine
Jacques
discussion des arguments qui fondent le choix des sites retenus par l’hypothèse
d’André Berthier et les hypothèses alternatives. Elle s’appuie sur la éléments
historiques, scientifiques, archéologiques, militaires, religieux, etc.
dirigée par Danielle Porte & Bernard Gay ; collaboration : tous les adhérents ayant
des idées
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Association Alésia André Berthier Jura
●
●
édition de fascicules groupant les textes fondamentaux, les documents essentiels et
les articles originaux d’auteurs désireux de publier des études de fond et des mises
au point, tant sur l’hypothèse même que sur l’ensemble de la guerre des Gaules et
sur les personnages, lieux, événements concernés
constitution d’une bibliothèque
La promotion et la valorisation du site de Syam / Chaux-des-Crotenay ;
l'information
●
●
●
●
●
débats sur les Forums internet, analyse critique des publications sur le sujet
assurés par Bernard Gay , qui dirige le nouveau « Forum » créé sur ce site
site Internet
textes : Danielle Porte ; réalisation : Dominique Thévenin & Guy Roydor
constitution d’une photothèque / filmothèque / infothèque numérique destinée à
fournir les matériaux utiles aux chercheurs et aux curieux désireux d’approfondir
leurs connaissances du site
assurée par Jean-Pierre Picot ; collaboration : Anne-Mairie Simon
organisation de rencontres, conférences, émissions Radio, séances de projections ;
publication de livres, d’articles dans les journaux régionaux et nationaux, dans les
revues d’histoire et d’archéologie ; information des médias, des pouvoirs publics
assurés par les responsables ; par tous les volontaires de l’association, ; par René
Clerc, Régis Sébillotte ;
édition d’un Bulletin périodique (Quid Noui ?) destiné à informer les membres actifs
de l’actualité de la question et de l’avancée des travaux entrepris
assurée par Danielle Porte.
La conservation et la mise en valeur des vestiges militaires et cultuels sur le
terrain même
●
●
●
●
débroussaillage, mise en place d’indications pratiques
exploration approfondie du site ; repérage et cartographie
assurée par Raymonde Guth, Jean-Jacques Blondeau, Françoise Pardo, Josette
Mâcle
étude des monuments religieux : architecture, orientation
responsable : Bernard Péjac
recherches scientifiques, méthodes modernes d’investigation
assurée par François Chambon & Pierre Lau
Téléchargez le bulletin d'adhésion
Téléchargez les statuts de l'association
Pour nous contacter :
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Association Alésia André Berthier Jura
L’AAB. cédaj, Alesia André Berthier ; Centre d’Études et de Documentation sur l’Alésia
Jurassienne, peut être joint
●
par courriel : [email protected]
●
par courrier :
❍
❍
Danielle Porte, (Cédaj), Université de Paris IVSorbonne, 1 rue Victor Cousin, 75 005 Paris
Danielle Porte, 14 rue Barral de Montferrat,
38 100, Grenoble
L' Assemblée Générale :
en principe le 15 juillet ou date voisine,
à la Mairie du lieu-dit Lac des Rouges Truites, proche de 39 Saint-Laurent en Grandvaux.
A.G. 2008 dates et programme
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André Berthier
André Berthier
La simplicité de l’homme qu’il fut ne laissait pas deviner quel personnage il fut aussi :
●
●
●
●
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●
Officier de la
Légion
d’Honneur.
Commandeur de
l’Ordre National
du Mérite.
Commandeur de
l’ordre des Arts
et Lettres.
Correspondant
de l’Institut de
France (l’audace
de sa théorie sur
Alésia lui ayant
fermé les portes
de l’Académie
des Inscriptions
et Belles Lettres)
en 1961.
ArchivistePaléographe,
sorti de l’École
des Chartes.
Directeur de la
Circonscription
Archéologique de
Constantine.
Conservateur en
chef des
Archives
nationales
(Paris).
Avant de se consacrer à l’énigme d’Alésia, il avait élucidé celui de la localisation de Cirta, lieu
important de la Guerre de Jugurtha (Salluste).Son activité d’archéologue le vit essentiellement
mettre au jour, de 1940 à 1973, la ville antique de Tiddis (Algérie). Un volume de 496 p.,
richement illustré, concrétise ces travaux en 2000, chez l’éditeur parisien de Boccard.
Revenu en France, il se mit au travail pour situer Alésia dans un relief géographique, après avoir
déterminé son emplacement probable d’après le texte des Commentaires de César. Des
autorisations de sondages lui furent accordées par J.Duhamel, puis par A.Malraux.
Quand ces autorisations se tarirent, il entreprit d’arpenter les forêts, les taillis et les rochers,
pour y découvrir des monuments protohistoriques de nature religieuse.
Si ses travaux se heurtèrent à une opposition officielle inébranlable, ils lui acquirent l’estime de
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André Berthier
grands cerveaux tels que Jérôme Carcopino ou Pierre Grimal.
Âgé de 93 ans, il n’exerçait pas moins sa réflexion intellectuelle avec le déplacement
d’Avaricum, situé jusqu’ici à Bourges, et qui se retrouvera peut-être à Fenestrelay !
Il devait disparaître en décembre 2000.
LA BIBLIOGRAPHIE
1. le mystère « ALÉSIA »
1966
La Méthode du portrait-robot dans la recherche d'Alésia (1984)
Scepticisme devant Alise, mémoire adressé à Jérôme Carcopino, 22 avril 1966.
Publiés dans les Annales d'Alésia, h.s.,1,1993.
1982
« Alésia, une découverte qui change tout », dans les Dossiers de l'Histoire, 38, 1982, 33 et 22
p. .
1984
Bilan de vingt années de recherche archéologique sur le site jurassien présumé d'Alésia (19631983) = Annales d'Alésia, 1984.
1987
« La Recherche d'Alésia » dans Actes du 109e congrès national des Sociétés savantes (Dijon
1984). 1987,
Section d'Archéologie et d'histoire de l'Art, t. I, p 277-300.
1990
Alésia,
avec la collaboration d’André Wartelle (Professeur de l'Institut Catholique de Paris).
Préface de J.-M. Croisille (Professeur à l’Université Blaise Pascal – Clermont-Ferrand ),
postface d'Yves Florenne (écrivain, critique littéraire au journal le Monde),
1990, Nouvelles Éditions Latines, Paris, 330 p.
2) Afrique du Nord antique
Ouvrages
Les Vestiges du christianisme antique en Numidie centrale,
avec la collaboration de F.Logeart et M.Martin, Alger, 1943, 234 p.
Couronné par l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres,
Prix Salomon Reinach.
Le Bellum Jugurthinum de Salluste et le problème de Cirta,
avec la collaboration de R. Charlier et J. Juillet
RSAC, 67, 1950-1951, 148p., pl., cartes.
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André Berthier
L’Algérie et son passé,
préface de Jérôme Carcopino, 1951, Editions Picard, Paris, 1951, 215 p., cartes.
Le sanctuaire punique d'El Hofra à Constantine,
préface d'Albert Grenier. 2 t., Paris, AMG, 1955, 252 p. et fac simile.
Couronné par l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres,
Prix Delalande-Guérinneau.
La Numidie, Rome et le Maghreb.
préface d'André Wartelle, 1981, Picard, Paris, 1981, 224 p.
Tiddis, antique Castellum Tidditanorum, guide, 1951, 56 p, fig., pl. Rééd.1972,
Tiddis, cité antique de Numidie,
Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Institut de France.
Nouvelle série, XX, Diffusion De Boccard, Paris, 2000
Constantine,
avec la collaboration de R. Goosens, Imprimerie du Sud, Toulouse, 1965.
Articles
1932
Les Écoles de langues orientales fondées au XIIIe s par les Dominicains en Espagne et en
Afrique,
dans Rev. afr., 73, p. 84-103.
1933
Les causes de l'expédition de saint Louis en Afrique
dans RSAC, 61, 1933.
1934
Mosaïque figurant une scène de pêche trouvée à Khenchela ,
dans RSAC, 62, 1934, p. 261 -263.
Les recherches archéologiques dans la province de Constantine,
Soc. de Géogr., 61, 1934.
1935
Édifices chrétiens de Bou Takrematen
avec la collaboration de M. Martin,
dans Rev. Afr., 76, 1935 (=1er Congrès FSSAN), p. 137-152.
1936
Nouvelles recherches archéologiques à Bou Takrematen
avec la collaboration de M. Martin,
dans RSAC, 63, 1935-6, p. 221-226.
Deux basiliques chrétiennes de Sila
avec la collaboration de F. Logeart,
dans RSAC, t. 63, 1935-6, p. 235-284.
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André Berthier
Fouille d'une chapelle chrétienne de l'Oued R'Zel
dans Rev. afr., 79, 1, 1936, p. 375-585 ; 5 ill. h. t.
Un Maître orientaliste du XIIe s., Raymond Martin O. P.
Archivum Fratrum Praedicatorum, VI, 1936, p. 267-311.
Douilles et Bronzes d'époque romaine découverts à El-Meridj
avec la collaboration d’AlexisTruillot,
dans Revue Archéologique, oct.-déc. 1936, p. 164-175.
1937
Influence des basiliques chrétiennes de l'Afrique sur la Croisade de 1270
dans Bull. Soc. Préhist. et Arch. de Tébessa, I, 1937, p. 251-257.
Gravures rupestres de Sigus
avec la collaboration de F. Logeart,
dans Rev. afr., 81, 2, 1937, p. 391-394.
L’évolution urbaine de Constantine, 1837-1937
avec la collaboration de Jean Chiré,
dans RSAC, 64, 1937, p. 473-490.
1938
Découverte dans la banlieue de Constantine d'une mosaïque à scènes dionysiaques
dans BAC
1939
Découverte d'une citerne romaine à Constantine Fouille d'une villa romaine à M'Chira
avec la collaboration de E. V. et M. Martin,
dans Rev. Afr., 7p. et 3 p
1941
Une statuette d'Harpocrate
dans Bull. Soc. hist. géo. rég. Sétif, II, 1941, p. 135-137.
1942
Le cycle du grec en Occident
dans RSAC, 65, 1942, p. 75-104.
Le culte de Mercure à Cirta
dans RSAC, 65, 1942, p. 131-140.
Tiddis
dans RSAC, 65, 1942, p. 141-153.
Note sur un collège de Mercure à Cirta
dans BCTH, 1941-2, p. 250-256.
1943
Découverte à Constantine de deux sépultures contenant des amphores grecques
dans Rev. afr., 87, 1943, p. 23-32.
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André Berthier
& dans BCTH, 1941-2, p. 330-339.
1945
Note sur une inscription du Castellum Tiddittanorum
avec une observation de L.Leschi,
dans BAC, 1945, p. 437-441.
Trois inscriptions de Tiddis
dans Rev. afr., 89, 1945, p. 5-20.
La "Victoire" de Constantine, statuette du Musée de Constantine trouvée au Capitole de Cirta
(enseigne de la 3. D. I A.)
Impr. Nat. (Offenburg), 1945, B.N. : J.0. 551
1947
Les Berbères entre l'Islam et l'Occident
dans Bull. I.N.E.D., Population, n01, janvier-mars 1947, p. 117-128 (11 p.).
L'ascension vers la Lumière. Essai sur le cycle mystique dans l'Antiquité
dans Rev. de la Méditerranée, IV, 1947, (17 p.).
Les communautés donatistes
dans Terres d'Afrique, n° spécial, 1947.
1948
Note sur un plat orné représentant Adam et Ève (Plat provenant de la région de TelergmaTintelas).
avec la collaboration de M. Martin,
dans RSAC, 66, 1948, p. 125-128
1949
Tiddis
dans Documentation. Algérienne, Synthèse de l'activité algérienne, 1949, 5 p.
1951
Note sur une inscription trouvée à Constantine (épitaphe d’un acteur bouffon).
dans RSAC, 67, 1951, p. 193-194
Tiddis, antique Castellum Tidditanorum, (1er Guide, 55 p)
Dir. de l'intérieur et des Beaux Arts, Alger.
1952
Essai d'une nouvelle lecture de l'inscription I des stèles votives à Saturne découvertes près de
N'Gaous
dans BAC, 1952, 4p.
1953
Les inscriptions grecques trouvées à El-Hofra au sud de Constantine
dans BAC
Note sur l'Épigraphie du Kef
dans RSAC, 68, 1953-1956 (= Livre du centenaire), p. 175-198.
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André Berthier
1954
Tiddis : Une curieuse poterie
dans Libyca, a/é, II, 1, p. 244-272.
Tiddis : Une inscription dédiée aux Cereres
dans Libyca, a/é, II, 2,1954, p. 484-485.
1956
Note sur un filtre romain découvert à Constantine
dans RSAC, 69, 1953-1956, p. 175-182.
Tiddis, Plaque de terre cuite sigillée
dans Libyca a.é., IV, 1956, p. 155-156.
Renier. Bas-relief figurant Mercure
dans Libyca a/é, IV, 337-338.
Les bazinas de Tiddis
dans Libyca a/é, IV, 7p.
La Chapelle aux dolmens de Mahidjiba
dans Rev. afr., 100, 1956, p. 333-338, 1 pl.
1958
Le sanctuaire du sommet et les stèles à Baal-Saturne de Tiddis
En collaboration avec M. Le Glay,
dans Libyca a/é, VI, 1958, p. 23-74.
1959
Colonia Cirta Sittianorum
dans RSAC, 70, 1957-8-9, p. 89-118.
Compte rendu de G. Ch. Picard, "La civilisation de l'Afrique romaine",
Paris, Plon, 1959.
1962
Une statuette de la déesse Afrique
dans Hommage à Albert Grenier = Latomus, 58, I, 1962, p. 286-287.
1965
Établissements agricoles antiques à Oued-Athmenia
dans BAA, 1, 1962-65, p. 7-20.
1966
Une mosaïque solaire à Constantine
dans Mélanges Carcopino, Hachette, Paris, 1966, p. 113-124.
1968
La sépulture du lecteur Georges à Sila
dans BAA, III,1968, p.283-292
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André Berthier
Nicibes et Suburbures : Nomades ou Sédentaires ?
dans BAA, III, 1968, p. 293-300.
1969
Du mot "Numidia" accolé aux noms antiques de Constantine
dans Ant. Afr., 3, 1969, p. 55-68.
1970
Une inscription à Saturne d'Aziz-ben-Tellis et la formule « sub jugum intravit »
avec N. Tayeb
dans BAA, IV, 1970, p. 301-312.
Tiddis
dans Actualités C. F. P. (Algérie), n0 41, 5 p
1971
Constantina, raisons et répercussions d'un changement de nom
dans RSAC, 71, 1969-1971, p. 77-88.
Tiddis, haut lieu de l'Algérie antique
dans Archéologia, 42, sept.-oct. , 9 p
Voyage au pays de la mosaïque
dans Actualités C. F. P. (Algérie), 44. 13 p
1976
Les stèles néopuniques de Tiddis
avec J.-G. Février
dans, BAA, VI, 1975-6, p. 67-82.
La géographie du Bellum Jugurthinum
dans G.E.L.U.C. (Etudes Latines de l’Université de Clermont-Ferrand), n0 3.
1977
Jérôme Carcopino et Tiddis
dans Hommage à la mémoire de Jérôme Carcopino
Soc. Arch. de l'Aube, Les Belles Lettres, Paris, 1977, 3p
1978
Les remparts de Tiddis, antique Castellum Tidditanorum
dans 103e Congrès National des Sociétés Savantes, Nancy-Metz, 1978 (19 p. ; 8 p).
1979
La mosaïque de Sidi M'Cid à Constantine. Les conditions de sa découverte et son milieu
archéologique
dans Actes du l04e Congrès National des Sociétés Savantes, Bordeaux 1979 (1980), p. 87-97.
1980
Un habitat punique à Constantine
dans Ant. Afr., 16, 1980, p. 13-26.
1988
http://alesia.jura.free.fr/A_Berthier.html (7 sur 10)21/05/2009 23:54:10
André Berthier
Aspects du Bellum Jugurthinum
dans ALMA (Etudes Latines,Université de Clermont-Ferrand), n0 15, 2p
Divers
1932
A quoi servent les arts et la science?
dans Le Républicain, 18 novembre
1944
L'Afrique à travers ses fils
conférence lors de la commémoration à Marseille
du Centenaire d'Ernest Mercier, historien de l'Afrique du Nord, Paris, 12 p.
1946
Éloge de l'Algérie
dans Terres d'Afrique, n0 26.
1951
Faut-il nationaliser le Sahara?
dans Hommes et Mondes, sept. 1951, 2 p
1953
Constantine et son département
document réalisé pour la visite officielle de M. Martinaud Deffat, Ministre de l’Intérieur,
30 nov. et 1er décembre 1953, Constantine, 1953, 56 p.
1954
Notice sur le département de Constantine, Batna - Bone -Constantine,
établie pour le voyage du Ministre de l'Intérieur Fr. Mitterrand.
Introduction à Elisabeth Thérèse Lemaire, Répertoire de documentation nord-africaine
Constantine, 1954, 135 p. (Préfecture de Constantine, Archives départementales).
1961
Constantine, carrefour Méditerranée – Sahara,
Jeune Chambre Économique, Attali et Chap., Const., 1961-1969.
De Cirta à Constantine
dans Actualités C. F. P. (Algérie), 40, 7p
1965
Constantin
avec R. Goossens,
Toulouse, 1965, 188 p., pl.
1994
La certitude de l’espérance,
avec A. Wartelle
Paris, 1994, 199 p.
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André Berthier
ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES
18 mars 1907 : naissance d’André Berthier à Beaumont-sur-Oise (Val d’Oise)
1917 : début des études secondaires à l'institution Saint-Vincent à Senlis, Oise
1925 : Baccalauréat Latin, Grec, Philosophie, avec mention.
1925 : étudiant à l’École nationale des Chartes & à l’Ecole pratique des Hautes Études.
(Sorbonne)
1930 : stage de 6 mois aux Archives du ministère des Affaires Etrangères.
1931 (31 janv.) : titre d’Archiviste-Paléographe
avril 1931 – avril 1932 : service militaire, en poste à Paris, à l’O. N. M.
1932 (15 mai) : poste d’Archiviste départemental Directeur du musée Gustave Mercier et de la
circonscription archéologique de Constantine.
secrétaire général de la Société archéologique de Constantine (la plus ancienne société
d'Algérie).
1933 : mission d'entreprendre des fouilles en Numidie centrale, confiée par Eugène Albertini,
sur des basiliques paléochrétiennes. (=>1942 : copieux ouvrage sur ces fouilles).
1939 : arrêt des fouilles
mobilisation dans la 87e division d'Infanterie algérienne, artillerie, au grade de brigadier.
1940 : campagne de France.
combat de l'Ailette : citation à l’ordre de l’Armée.
1940 (15 août) démobilisation.
1941 : chantier archéologique à Tiddis dans le cadre d'un programme de Résistance.
1943 : volontaire dans le 4e Régiment de Spahis marocains, Marrakech, au grade de brigadier.
campagne de Corse.
1944 : campagne d'Italie. Grave blessure au Garigliano, le 13 mai. Il sera réformé au printemps
de 1945.
1947 : élection comme maire-adjoint de Constantine, chargé des affaires culturelles (douze
mandat successifs)s.
1950 : découverte du sanctuaire punique de El-Hofra, au sud de Constantine ; fouilles pendant
trois ans.
1951 : poste de Chargé de cours d’Histoire du Droit et des Institutions à l'Institut d'études
juridiques de Constantine. 1953 : organisation du centenaire de la Société archéologique de
Constantine.
réouverture du chantier de Mechta-el-Arbi à l'occasion d'un congrès international de préhistoire.
1954 à 1962 : guerre d’Algérie. Poursuite des chantiers de fouilles.
1954 : nomination au poste de Directeur des archives de l'Est algérien.
organisation, avec la Société archéologique, le XVIe Centenaire de la naissance de saint
Augustin.
1958 (6 février) : Membre Correspondant de l'Académie de Marseille.
1959 : au sud du Massif du Hodna : fouilles de la Kalaa des Beni Hammad ( jusqu'en 1962).
1961 (15 décembre) : Membre Correspondant de l'Académie des inscriptions et Belles Lettres, à
l'Institut de France,
au siège du Chanoine Etienne Drioton, Égyptologue.
1962 : Indépendance de l’Algérie. Maintien dans toutes ses fonctions, avec les mêmes activités,
dans le cadre de la Coopération.
poursuite de son enseignement à la Faculté de Droit de l'Université de Constantine ( jusqu'en
1973).
1962 : début de sa recherche sur la question d’Alésia ; mise au point d’une méthode du portraitrobot appliqué à l'archéologie pour rechercher sans a priori le site d'Alésia.
1964 : autorisation de fouilles accordée par André Malraux, sur le site de Syam / Chaux-desCrotenay (première de 5 brèves campagnes de fouilles).
1973 : retour en France. Nomination au poste de Conservateur en chef aux Archives Nationales
à Paris (Service de
la Toponymie) ; réorganisation du service.
.arrêt des fouilles de Tiddis.
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André Berthier
1978 : admission à la retraite.
1980 : fondation de l'Association Lemme Et Saine d'intérêt archéologique (A.L.E.S.I.A.).
1984 : présentation de la « Méthode du Portrait-robot dans la recherche d'Alésia », à la Faculté
des Lettres de
l'Université de Bourgogne lors du 109e Congrès national des sociétés savantes à Dijon.
1990 : parution de Alésia écrit en collaboration avec l’Abbé André Wartelle, Professeur à
l'Institut Catholique de Paris.
1994 : parution de La Certitude de l'espérance, écrit en collaboration avec André Wartelle
(éditions Beauchesne).
1998 : participation au colloque sur Alésia organisé par l'Institut Catholique de Paris avec l’Abbé
Wartelle, l’Archéologue Michel Reddé, Professeur au Collège de France, et Danielle Porte, Maître
de Conférences à l’Institut de latin de Paris IV-Sorbonne.
2000 : parution de Tiddis, cité antique de Numidie, Mémoires de l'Académie des Inscriptions et
Belles Lettres,
Institut de France.
2000 (12 décembre) : Décès, à l’hôpital de Versailles.
Inhumation au cimetière de Beaumont-sur-Oise.
Travaux et bibliographie par J.P. Laporte
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Bibliographie et Documentation
Bibliographie et Documentation «
Alésia »
Le Centre de Documentation met à disposition certaines de ces références, sur demande
ou par téléchargement, lorsqu'elles sont dans le domaine public, ou lorsque les auteurs
nous y ont autorisés.
Le sigle *** signale les ouvrages publiés par l’AAB.cédaj
Utiliser le Bulletin de commande LE METTRE EN LIEN
LIVRES
Potier René : Le génie militaire de Vercingétorix et le mythe Alise-Alesia
Clermont-Ferrand, 1973,
éd. Volcans, 367 pages
***réédition sur CD-ROM par l'AABCEDAJ, gracieusement autorisée par le fils de l’auteur.
Berthier André et Wartelle André : Alésia
Paris, 1990
éd. les Nouvelles éditions latines, 1 rue Palatine, 75 006, Paris, 320 pages
Porte Danielle : Alésia, citadelle jurassienne, la Colline où soufflait l’Esprit (2000) de
nouveau disponible
CABEDITA FRANCE
BP 9
01220 DIVONNE-LES-BAINS
tél. 00-41 21 800 47 51
fax 00-41 21 800 47 52
Wartelle A. et Porte Danielle : Actes du colloque Alésia, Institut catholique Paris (6.
février.1998)
Communications de A. Wartelle et D. Porte ; discussion avec R. Goguey sur l’ensemble de
la question d’Alésia, M. Reddé n’ayant pas livré le texte de sa communication
Paris, 2001
éd. Fremig
bientôt en téléchargement.
Berger Jacques : Alésia, Chaux-des-Crotenay : pourquoi ?
Paris, 2004
éd. Yvelinédition, 22 allée des Sangliers, 78 180, Montigny-le-Bretonneux, 140 pages,
114 photos couleur
Porte Danielle : L’Imposture Alésia
Paris, 2004
éd. Carnot, 297 pages
(actuellement épuisé, seconde édition, remaniée et enrichie, sous le titre : Alésia, le
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Bibliographie et Documentation
Crépuscule d’un mythe ? prévue 2008)
Porte Danielle : Vercingétorix
Paris, prévu 2009
éd. Ellipses
Picot Jean-Pierre : Le Dictionnaire historique de la Gaule, des origines à Clovis
Paris, 2002
éd. La Différence, 733 pages
FASCICULES « Carnets de l’AAB.cédaj » :
*** la CLEF D’ALÉSIA :
h.s. 1 : Ici ou là... Alésia ?
paru juillet 2007
39 p. 36 ill. coul. 13 cartes/plans
Comparatif de tous les éléments textuels, historiques, géographiques, militaires, etc. qui
permettent de fonder une hypothèse sur le site du siège d’Alésia appliqué à Alise-SainteReine et à Chaux-des-Crotenay
*** la CLEF D’ALÉSIA :
h.s. 2 : Ici ou là... Alésia ?
à paraître juillet 2008
Comparatif de tous les éléments textuels, historiques, géographiques, militaires, etc. qui
permettent de fonder une hypothèse sur le site du siège d’Alésia appliqué à Salins-lesBains et à Chaux-des-Crotenay
*** LA CLEF D’ALÉSIA :
h.s. 3 : Les Fondamentaux : avant et avec A.Berthier
à paraître fin 2008
Écrits d’A. Berthier. Articles « de fond » : la reconstitution de la marche nocturne de
Vercassivellaun (Général P. Jacquenod) ; les découvertes du Poste Romain (L.A.
Girardot) ; Une promenade au Mont-Auxois (N. Amaudru) etc.
h.s. 4 : Les Fondamentaux : textes
à paraître début 2009
Textes et traductions nouvelles de tous les documents relatifs à Alésia, avec notes,
commentaires, apparat critique. Textes grecs : C. Jouve ; textes latins : D. Porte
*** LA CLEF D’ALÉSIA : Articles
n° 1 à paraître fin 2008
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Bibliographie et Documentation
Études de B. Péjac sur la géométrie sacrée d’Alésia ; de B. Gay sur les travaux militaires
autour d’Alise et diverses autres considérations d’ordre technique ; de D. Porte sur des
détails de textes ; de F. Chambon sur la cavalerie romaine, gauloise et germaine autour
d’Alésia, etc.
*** LA CLEF D’ALÉSIA : Quid Novi ?
n° 1 février 2007
n° 2 mai 2007
n° 3 mai 2008
Bulletin de liaison et d’informations
FILMS & ÉMISSIONS RADIO
*** Films sur cassette VHS ou sur DVD réalisés par J.-P. Picot
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Alésia retrouvée 1989
le Procès des dieux 1995
Alésia, le Procès 1999
contact : [email protected]
Ils comportent l’analyse de la question, le terrain et les sites géographiques, les
découvertes, des interviews d’A. Berthier, A. Wartelle, D. Porte, etc.
Récompenses : Meilleur documentaire d’Histoire, aux Rencontres Thématiques
européennes, Narbonne, 1999 ; Grand prix du court métrage au Festival du film
d’amateur (Avoriaz) .
*** Enregistrements d’émissions Radio (D.Porte) sur 1 seul DVD
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émission radio m.14.9.2004 France Inter (Patrick Gélinet)
émission radio s. 25.9.2004 Europe 1 (Frédéric Mitterrand)
émission radio v. 10.12.2004 Europe 1 (Jacques Pradel)
Bon de commande
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