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Vendredi-dimanche 3-5 juillet 2015
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Numéro 125
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Créé en 1950
| Vendu en kiosques et par abonnement |
Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,50 EUR
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[email protected]
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Rédacteur en chef: François Schaller
Accord colossal aux USA
BP pourra clore le
chapitre le plus noir
de son histoire
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JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 5031 — CH-1002 LAUSANNE
SMI 8961.48
9000
8980
8960
8940
DOW JONES 17730.11
17810
17740
17670
17600
+0.59%
-0.16%
RAPPORT DE L’OMBUDSMAN DES BANQUES
La pression des
Suisses expatriés
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PRÉSENTATION ASSEZ INÉDITE À GENÈVE
Google en grande démonstration
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SIX MOIS APRÈS LE CHOC MONÉTAIRE
Le rapide redressement du IT
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DNCA REJOINT NATIXIS GLOBAL AM (GENÈVE)
Le président détaille l’opération
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PROCÉDURE D’ENFORCEMENT DE LA FINMA
Sévère contre le Groupe Mutuel
Le point sur une mégafusion
à deux pas de devenir effective
LAFARGE-HOLCIM. La clôture de l’offre publique d’échange a lieu aujourd’hui. Elle requiert deux tiers de Lafarge.
PHILIPPE REY
La fusion entre Lafarge et Holcim
sera bientôt effective. Sauf coup
de théâtre bien improbable. Les
actionnaires de Holcim ont
donné leur feu vert en mai dernier. L’obstacle final à franchir est
l’offre publique d’échange d’actions (OPE), qui repose sur un
échange de 9 actions LafargeHolcim pour 10 actions Lafarge. Le
ratio est donc de 0,9 action LafargeHolcim pour 1 action Lafarge.
Aucune fraction d’action ne sera
émise. La fraction d’action donnera lieu à un versement complé-
mentaire en numéraire. L’offre a
été ouverte le 1er juin et clôture
aujourd’hui. Si l’OPE réussit, elle
sera réouverte pendant 10 jours
de bourse. La date estimée de la
publication des résultats de l’offre
est le 9 juillet. La réussite de l’offre
est notamment conditionnée à
l’apport d’actions représentant au
moins deux tiers du capital social
ou des droits de vote de Lafarge
à l’offre. En tenant compte de la
perte des droits de vote double des
actions Lafarge apportées à l’OPE
et des actions auto-détenues par
Lafarge et ses filiales.
Il y a fort à parier que les deux
tiers ont d’ores et déjà été atteints.
Les deux premiers actionnaires
de Lafarge, Bruxelles Lambert
(groupe Pargesa) et NNS Holding Sarl (Nassef Sawiris), se sont
engagés à soutenir cette opération
par l’apport de leurs actions à l’offre.
Si une fusion mérite d’être soutenue, c’est d’ailleurs bien cellelà, presque entre égaux au plan
du rapport d’échange d’actions,
dans un secteur peu différencié
et très vorace en capital. Bien que
l’on puisse toujours faire valoir
qu’il s’agit de marchés du ciment
avant tout locaux et que la taille
n’est ainsi pas déterminante. La
réalité, c’est que ni les grands, ni
les plus petits opérateurs (à une
exception près peut-être) n’ont
couvert leur coût du capital lors
des six dernières années, en
moyenne.
L’objectif est clair pour LafargeHolcim: maximiser le cash-flow
libre pour créer durablement de
la valeur pour les actionnaires, notamment en offrant une politique
de dividende attractive. C’est une
occasion unique de créer un
champion mondial à l’avantgarde du secteur des matériaux
de construction. PAGE 6
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FRANC ET MARCHÉ SUISSE DES ACTIONS
Les inflexibles valeurs refuge
LÉGISLATION SUR LES MARCHÉS PUBLICS
Les lacunes du projet de réforme
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LEADERS MONDIAUX DE LA CONSOMMATION
Freinés sur les nouveaux marchés
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La relative solidarité
des Etats à problèmes
LECLANCHÉ DE NOUVEAU SOUTENU PAR SES ACTIONNAIRES
L’équilibre repose
sur l’exécution
ANIL SRIVASTAVA. Le nouveau management a mis six mois pour
remettre le groupe en condition d’atteindre l’équilibre. Après six
années de pertes concentrées sur la survie de la marque. Le risque
principal tient maintenant dans la mise en charge de la production.
A un niveau jamais testé. Entretien avec le président exécutif. PAGE 6
ÉDITORIAL GRÉGOIRE BARBEY
Le plus européen
des Etats membres
YANIS VAROUFAKIS. Ce qu’en pensent l’Irlande,
Chypre, l’Espagne, le Portugal...
Le référendum grec est désapprouvé publiquement
par la Commission européenne. Cette prise de position ne fait pourtant pas l’unanimité chez certains
dirigeants européens. En particulier dans les Etats
ayant eu recours au sauvetage monétaire: l’Irlande,
Chypre, l’Espagne et le Portugal. En début de
semaine, le ministre irlandais des Finances, Michael
Noonan a répété que la Grèce avait le droit de mener
un référendum. Sentiment partagé par le premier
ministre portugais, Pedro Passos Coelho, qui a
affirmé mercredi soir qu’il respectait pleinement le
droit grec tout en insistant sur la nécessité des pays
européens à s’abstenir de commenter cette situation
et ne pas interférer dans le processus. Ces commentaires peuvent étonner lorsqu’on se rappelle les
positions radicales des ministres ibériques en début
d’année. Yanis Varoufakis les avait alors considérés
comme «plus allemands que l’Allemagne.» Leur
modération soudaine s’explique par le souci de préserver l’idée européenne, comme l’a expliqué un politicien au journal portugais Publico. Il est clair que ces
Etats défendent le référendum parce que, quel que
soit le résultat, ils rendront le gouvernement grec
responsable. Un oui discréditerait Syriza tandis qu’un
non ne serait que le résultat du populisme abusif de
Tsipras. Dans les deux cas, l’Europe ne sera pas en
cause.n
Quelle que soit l’issue du référendum
grec ce dimanche, les événements de
ces derniers jours ont démontré que
l’Allemagne était sans doute le plus européen des pays membres de l’Union.
La chancelière Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schaüble
ne se sont pas laissé surprendre par la
manœuvre du premier ministre grec
Alexis Tsipras. Ce dernier veut utiliser la
perspective d’une consultation populaire pour obtenir des concessions de la
part de ses créanciers? Soit. Mais il ne
peut y avoir de nouvelles négociations
tant que le référendum n’aura pas eu
lieu.
Cette position particulièrement ferme
semblait décalée en début de semaine.
Mais l’Eurogroupe – ministres des Finances de la zone euro – s’est finalement
rallié à l’intransigeance de l’Allemagne.
Le gouvernement d’Alexis Tsipras refuse
catégoriquement d’accepter toute proposition des créanciers qui n’intégrerait
pas une discussion sur la dette publique
du pays. L’agenda grec n’est pas celui de
l’Europe.
Les deux parties – la Grèce et ses créanciers – savent très bien que l’endettement grec n’est pas soutenable. Une re-
structuration est inévitable. Mais pas
n’importe comment. L’Allemagne est
consciente qu’une remise de dette aujourd’hui ébranlerait l’union des Etats
membres. Si la Grèce peut en obtenir une,
pourquoi pas l’Italie ou le Portugal?
Ce débat aura lieu. Ce n’est qu’une question de temps. Mais il doit être plus large
et ne pas se limiter au seul cas de la
Grèce. Il en va de la crédibilité de l’Union
européenne, et plus encore de l’union
monétaire. Des décisions de ce calibre
ne peuvent être prises dans la précipitation et l’urgence.
La question de la dette publique ne saurait être mise de côté. L’orthodoxie financière est-elle vraiment défendable tant
qu’il existera de pareilles disparités entre
les Etats membres? Bien sûr que non. Le
principe d’une large discussion sur l’endettement des Etats européens pourrait
même permettre d’éloigner le spectre de
la montée des nationalismes. Ce n’est
pas par hasard si l’Allemagne a adopté
une position si ferme: capituler devant
le gouvernement d’Alexis Tsipras, c’était
capituler devant les mouvements d’extrême gauche et d’extrême droite de
toute l’Europe. L’Union ne peut pas se le
permettre.n
Sortir des taux négatifs
sera très douloureux
PRÉVOYANCE. Credit Suisse particulièrement pessimiste.
CHRISTIAN AFFOLTER
Les taux négatifs sont déjà difficiles à gérer pendant la période
de leur application. Mais la phase
de remontée progressive pourrait
se révéler encore plus délicate.
C’est ce que suggèrent les simulations effectuées par Credit
Suisse dans la dernière édition de
ses perspectives conjoncturelles
pour les portefeuilles des caisses
de pension avec un quart d’obligations en francs suisses. Le scénario de taux négatifs persistants
aboutit à une érosion de la couverture. Mais en raison de son impact négatif sur la valeur de marché des obligations, celle-ci est
Genève
encore plus élevée dans le cas
d’une remontée. Du moins sans
adaptations au niveau de la duration. Ce qui est d’autant plus problématique que les effets positifs
de cette hausse par rapport à des
taux négatifs en permanence ne
se feront ressentir qu’après plusieurs années. Les caisses ne disposant pas d’une marge de couverture suffisante risquent ainsi
de devoir prendre des mesures
d’assainissement en raison d’un
creux qui a de fortes chances de
n’être que technique et temporaire. Sa profondeur et sa durée
dépendront notamment de la manière dont la caisse réinvestit son
portefeuille obligataire. PAGE 5
www.lindegger-optic.ch
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