Dialogue with Rothko - Comédie de Clermont
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Dialogue with Rothko - Comédie de Clermont
Dialogue with Rothko Carolyn Carlson - Solo Création 2013 Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris Dialogue with Rothko Carolyn Carlson Chorégraphie, interprétation, textes | Carolyn Carlson Conseil à la mise en scène | Yoshi Oïda assistant répétitions | Henri Mayet Composition des musiques de scène et violoncelle live | Jean-Paul Dessy voix homme | Juha Marsalo collaboration bande son | Aleksi Aubry-Carlson, Pierre-Alain Samanni Création lumières et scénographie | Rémi Nicolas assistant lumières | Guillaume Bonneau Costumes | Chrystel Zingiro ; confection « toiles » | Elise Dulac direction technique | Robert Pereira ; construction | Fifi conseil artistique et direction de production | Claire de Zorzi production déléguée | Carolyn Carlson Company production originale | Centre Chorégraphique National Roubaix Nord-Pas de Calais coproduction | Le Manège Mons (Belgique) ; Le Colisée-Théâtre de Roubaix avec le soutien financier du Crédit du Nord remerciements | Editions Invenit durée | 1h10 Dates de diffusion 5 octobre 2013 8 octobre 2013 10 décembre 2013 2 avril 2014 4 avril, 2014 11 avril 2014 17 avril, 2014 21 mai 2014 4-5 juin 2014 8 juin 2014 13 juin 2014 3 juillet 2014 19 et 20 janvier 2015 6 mars 2015 27 et 28 mars 2015 12 mai 2015 9 et 10 novembre 2015 15 novembre 2015 18 et 19 novembre 2015 30 janvier 2016 5, 6, 7 février 2016 12 et 13 mars 2016 16 mars 2016 18 mars 2016 22 mars 2016 Lyon (Maison de la danse) Annemasse (Château Rouge) Saint Etienne (Opéra théâtre) Romans (Théâtre les Cordeliers) Davézieux (Théâtre) Calais (Théâtre) Chalon sur Saône (Espace des arts) Valladolid (Spain) Festival June Events (Paris) Vitry (Théâtre Jean Vilar) Festival Tours d’Horizons (CCN de Tours) Festival international Villa Adriana, Rome (Italie) Hivernales d’Avignon L’Octogone, Pully, Suisse La Barbacane, Beynes L’Entracte, Sablé-sur-Sarthe Opéra de Rouen Festival aujourd’hui musique, Perpignan La Comédie de Clermont Ferrand Copenhagen Théâtre National de Chaillot Théâtre de Grasse Le Forum, Fréjus Scène nationale d’Albi Pessac en scènes Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris Dialogue with Rothko Rencontre La première rencontre de Carolyn Carlson avec l’œuvre de Mark Rothko a été un choc. Une plongée dans la plénitude de l’instant présent. Une peinture qui vous enveloppe, qui aspire vers l’infini de la méditation. Ses carrés de couleurs sont l’expression la plus intense d’une simplicité qui relie directement à l’essentiel. Aucune interprétation nécessaire. Pour cette création, Carolyn Carlson s’inspire de l’œuvre de Rothko pour nous offrir un solo épuré, poétique, d’une grande exigence artistique auquel répond la finesse de la création musicale de Jean-Paul Dessy, directeur de l’Ensemble Musiques Nouvelles de Mons en Belgique. De son vrai nom Marcus Rothkowitz, Mark Rothko est un peintre américain né en Lettonie en 1903 qui émigre vers les Etats-Unis à l’âge de 10 ans, s’y établit et devient professeur de dessin en 1929. Sa carrière artistique ne débute véritablement que dans les années 1950 grâce à l’engouement de certains collectionneurs pour son œuvre. Plusieurs musées américains ou anglais feront l’acquisition de quelques-unes de ses toiles dans les années soixante. Malheureusement, un anévrisme de l’aorte l’empêchera de poursuivre son œuvre comme il le souhaitait et il finira par se suicider en 1970 à New York, ville dans laquelle il s’était établi. C’est une toile de ce peintre intitulée Black, Red over Black on Red qui a inspiré Carolyn Carlson et qu’elle s’est efforcée de faire parler dans son texte poétique Dialogue avec Rothko, dont s’inspire le spectacle. Elle en fait une lecture personnelle, tentant d’en décrypter les plus intimes secrets. A-t-elle connu Rothko ? On pourrait le croire à la description poétique qui surgit de ses lignes mais, en fait, c’est au sein du pigment rouge et noir imbriqué sur la toile qu’elle a pu lire dans l’âme de l’artiste, le retrouver pour s’unir en pensée à lui comme en rêve, dans un élan visionnaire passionné. Elle s’est fondue dans son tableau : il en ressort un élan de pure poésie. Le solo dansé amplifie charnellement ce premier hommage inspiré. Les mots et les gestes s’unissent pour révéler la vraie nature de l’être. Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris Extrait de Dialogue avec Rothko LE REGARD PÉNÈTRE LE NOIR DONT ON DIRAIT QU’IL SCRUTE L’ÉTERNITÉ un vide immense un abysse sans fond un monde tel qu’il est une vision qui abolit l’écart un kōan Zen un paradoxe dans l’ambiguïté QUEL SON FAIT LE NOIR SUR LE ROUGE ? Les scientifiques disent entendre chanter la terre elle émet une note qui ressemble au son Houuu centres tourbillonnants hurlant dans leur perpétuel et sauvage mouvement SONS D’UN TABLEAU Où Rothko Où tout entier il plonge dans nos esprits nos perceptions dans nos Silences cachés NOIR DONT ON DIRAIT QU’IL SCRUTE L’ÉTERNITÉ Carolyn Carlson, Dialogue avec Rothko, Ed. Invenit, coll Ekphrasis, Nov 2011 Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris Quelques questions à Carolyn Carlson et Jean-Paul Dessy Dialogue with Rothko est un projet « coup de foudre ». Coup de foudre pour le peintre ? Coup de foudre entre créateurs ? C.C. : Oui, on peut parler de coup de foudre entre artistes : Jean-Paul Dessy, Remi Nicolas, Yoshi Oïda et moi-même qui avons créé les partitions originales pour la musique, la scénographie, les lumières, les poèmes et la chorégraphie. Nous étions inspirés par les principales œuvres de Mark Rothko, par l’esprit lumineux d’un grand artiste dont la vision du monde renvoie à l’essence de la simplicité et de la pureté ; inspirés par sa vision innée de l’art comme une forme de méditation spirituelle, vision qu’en tant que partenaires, nous partageons tous. Pour Rothko, la peinture n’était pas simplement l’exécution de formes ou l’application de couleurs, mais davantage un moyen de communiquer les émotions essentielles de l’homme et l’expérience mystique, qui est par nature transcendante ; ses dernières œuvres sous forme de rectangles constituaient une nouvelle manière de voir les esprits, de toucher le visiteur à travers une spiritualité plus élevée. JP. D : Le coup de foudre originel a eu lieu quand j’ai assisté vers le milieu des années 80 à une représentation de Blue Lady, ce sublime spectacle en solo qui a rendu universellement célèbre Carolyn Carlson. Je suis immédiatement tombé amoureux de son univers, de la grâce qui animait chacun de ses gestes, de la sacralité mystérieuse qui émanait de chacun de ses mouvements. Je me suis senti en profonde communion avec son art qui nous sauve de la vulgarité et de la violence du monde et nous entraîne dans un espace onirique où se fonde le socle de notre humanité. D’où ma joie 25 ans plus tard d’être invité par elle à composer la musique du Dialogue with Rothko. S’il n’est pas rare aujourd'hui de voir se côtoyer sur scène danse, musique et arts plastiques ou architecture (Frédéric Flamand, Anish Kapoor…) l’œuvre du peintre est ici le point de départ absolu du spectacle. Comment glissez-vous de la peinture à l’écriture, de la poésie à la scène ? Comment vous retrouvez-vous, chorégrapheinterprète et compositeur autour de Rothko ? C.C. L’immense génie de Rothko est de l’ordre de la méditation pure, il n’appartient à aucune école... nous laissant libres de nous plonger dans notre propre imaginaire. Musique, danse, lumières font écho aux modes de création non conventionnels imaginés par Rothko, qui ont abouti à une interprétation remarquable et unique dans le domaine des arts visuels. Son intelligence prolifique et son indépendance d’esprit et de caractère sont à l’image du blanc obscur contrastant avec l’idéalisme anthracite sombre, se détachant à travers des carrés aux lignes estompées dans sa poursuite, tels les flèches traversant une forêt de ténèbres. « Le noir qui semble comme plongé dans l’éternité. » JP. D : Quelle que soit la discipline artistique, elle n’est jamais qu’un medium, un passage qui mène à un au-delà de l’Art et dont, selon mon intuition, toute pratique artistique est l’émanation. La musique rend audible l’inaudible, la danse incarne l’immatériel, la peinture –particulièrement celle de Mark Rothko- fait voir l’invisible. C’est dans ce champ spirituel partagé que s’ancre la possibilité de faire œuvre commune. Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris Jean-Paul voit la pratique instrumentale comme voie de méditation, le son comme révélation. Carolyn voit en Rothko une peinture qui « aspire vers l’infini de la méditation ». La « pensée » théâtrale de Yoshi Oïda sous-tend la mise en scène. Dialogue with Rothko, un spectacle philosophique ? C.C. Jean-Paul Dessy et moi partageons une vision du monde qui englobe l’art dans l’art sacré. Nous sommes aujourd’hui assaillis de milliers d’images qui nous détournent de la nature essentielle de l’être, tandis que nous nous efforçons de revenir à l’aura de mystère qui entoure l’inconnu. « Le tabou qui entoure la découverte de la source sacrée du monde dans lequel nous vivons » (Peter Kingsley) c’est le retour à la sagesse de la philosophie à travers la poétique des rêves et des visions. Cette création reflète la solitude de tous les artistes. Immobilité et Action. Une œuvre qui baigne la peinture dans une audace harmonieuse à plusieurs niveaux où on s’émerveille de trouver des mélanges d’intention claire, comme un rappel à « voir la nature des choses telles qu’elles sont vraiment. » JP. D : La contemplation d’une œuvre de Mark Rothko opère un renversement sensoriel, le regard s’intériorise, devient vision, mène à l’espace du dedans. Là où nous expérimentons réellement, par-delà les mots, les sons, les gestes et les formes, ce que nous sommes. Plutôt qu’un spectacle philosophique propagateur d’idées, je vois Dialogue with Rothko davantage comme une expérience ontologique pourvoyeuse d’émotions. Dans The Four Seasons Restaurant, Romeo Castellucci se penche également sur Rothko. Il base cette dernière création sur le refus du peintre d’accrocher ses toiles dans un restaurant new-yorkais. En reprenant ce fait réel, Castellucci sonde la force de l’image et interroge la prise de position politique de l’artiste, sa volonté d’ « effacement » de son œuvre, de sa représentation. Deux approches de l’artiste en quelques mois d’intervalle… Une coïncidence ? Une complémentarité ? C.C : Il n’est pas surprenant que d’autres artistes soient inspirés par les tableaux de Rothko. Le retour à la simplicité, tel est le secret… un poisson en eaux profondes, oxygène brillant dans le monde incandescent des profondeurs. Par désespoir culturel, nous cherchons quelque chose audelà du rationalisme, vers un idéalisme qui parle de nos propres valeurs. Ré-imaginer nos vies c’est l’opportunité de sauter dans un risque inconnu sans explication. Les poètes à l’imaginaire débordant ne savent pas pourquoi ils écrivent, peignent, dansent, composent de la musique, illuminent l’illusion de beauté et de sang... cette capacité à l’étonnement de la nature humaine, une plongée surprenante dans le subconscient où l’Art, mû par des forces internes, est ce que j’appelle ... le halo de folie, qui parle directement à l’âme : un langage visuel qui atteint les replis de la psyché humaine. Inspiration : Rothko. J’ai exploré les germes de cette création, qui est encore à découvrir. En 1953, Rothko a cessé d’utiliser des cadres et a fini par ne plus donner de titre à ses œuvres. Cette démarche s’explique en grande partie par son désir que les visiteurs imposent leurs propres interprétations. C’était sa conception de la pureté. Cette œuvre nouvelle est donc ... un mystère à découvrir. JP. D : Une œuvre aussi essentielle que celle de Mark Rothko ne manque pas de susciter depuis un demi-siècle des échos artistiques multiples. Elle dispense une lumière subtile dont nous manquons cruellement en ces temps d’artifices aveuglants. Propos recueillis par Marie Godard Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris Carolyn Carlson Repères Née en Californie, Carolyn Carlson se définit avant tout comme une nomade. De la baie de San Francisco à l’Université d’Utah, de la compagnie d’Alwin Nikolais à New York à celle d’Anne Béranger en France, de l’Opéra de Paris au Teatrodanza La Fenice à Venise, du Théâtre de la Ville à Helsinki, du Ballet de l’Opéra de Bordeaux à la Cartoucherie de Paris, de la Biennale de Venise à Roubaix, Carolyn Carlson est une infatigable voyageuse, toujours en quête de développer et faire partager son univers poétique. Héritière des conceptions du mouvement, de la composition et de la pédagogie d’Alwin Nikolais, elle est arrivée en France en 1971. Elle a signé l’année suivante, avec Rituel pour un rêve mort, un manifeste poétique qui définit une approche de son travail qu’elle n’a pas démenti depuis : une danse assurément tournée vers la philosophie et la spiritualité. Au terme "chorégraphie", Carolyn Carlson préfère celui de "poésie visuelle" pour désigner son travail. Donner naissance à des œuvres témoins de sa pensée poétique, et à une forme d’art complet au sein de laquelle le mouvement occupe une place privilégiée. Depuis quatre décennies, son influence et son succès sont considérables dans de nombreux pays européens. Elle a joué un rôle clef dans l’éclosion des danses contemporaines françaises et italiennes avec le GRTOP à l’Opéra de Paris et le Teatrodanza à La Fenice. Elle a créé plus d’une centaine de pièces, dont un grand nombre constituent des pages majeures de l’histoire de la danse, de Density 21,5 à The Year of the horse, de Blue Lady à Steppe, de Maa à Signes, de Writings on water à Inanna. En 2006, son œuvre a été couronnée par le premier Lion d’Or jamais attribué à un chorégraphe par la Biennale de Venise. Elle est aussi commandeur des Arts et Lettres, et officier de la Légion d’honneur. Directrice artistique fondatrice de l'Atelier de Paris-Carolyn Carlson, elle est, depuis 2014 et pour une période de deux ans, artiste associée au Théâtre National de Chaillot, où elle a installé la Carolyn Carlson Company. Carolyn Carlson en quelques dates 1965-1971 1974-1980 1980-1984 1985-1991 1991-1992 1994-1995 1999-2002 Depuis 1999 2004-2013 Depuis 2014 Soliste dans la compagnie d’Alwin Nikolais Etoile-Chorégraphe au Ballet de l’Opéra de Paris (GRTOP) Directrice artistique du Teatrodanza La Fenice, Venise Résidence au Théâtre de la Ville, Paris Résidence au Finnish National Ballet et au Helsinki City Theater Dance Cy Directrice artistique du Ballet Cullberg, Stockholm Directrice artistique de la section danse de la Biennale de Venise Directrice artistique de l’Atelier de Paris-Carolyn Carlson Directrice du Centre Chorégraphique National Roubaix Nord-Pas de Calais Directrice artistique de la Carolyn Carlson Company, en résidence au Théâtre National de Chaillot, Paris Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris Collaborateurs artistiques Repères Rémi Nicolas Eclairagiste et scénographe, Rémy Nicolas est collaborateur régulier de Dominique Bagouet (1976 à 1984), François Verret (1982 à 1993), Peter Goss, Béatrice Massin, Joëlle Bouvier, Régis Obadia, et Josef Nadj de 1989 à nos jours. Il crée également les lumières de Hidden et d’Inanna pour Carolyn Carlson. Ses lumières deviennent le vecteur nécessaire à la lecture du spectacle et ce, avec un souci de sobriété dans la composition. Il s'agit pour lui de marier espace, matière et lumière. L’image est traitée dans toute son épaisseur. Il n'éclaire pas des danseurs, mais les plonge dans un espace particulier apte à révéler l'aura de la danse. Il utilise des contrepoints et des couleurs assez franches, ses lumières sont mobiles, rythmiques. Elles s’infiltrent, résonnent et découpent des ombres qui jouent avec des mondes fantastiques ; autant de caractéristiques qui forment un écho lumineux à l'univers de Nadj. Rémy Nicolas réalise plusieurs projets d’installation traitant la lumière comme substance indispensable à ce qu’elle dessine mais également comme matière universelle, autonome, comme objet scénographique. Il collabore également à des projets de muséographie, de scénographie, d’architecture privée et publique, d’événementiel. Jean-Paul Dessy Compositeur, chef d'orchestre et violoncelliste, Jean-Paul Dessy dirige l’Ensemble Musiques Nouvelles en Belgique depuis 1997. Tout au long de sa carrière, il a dirigé plus de cent créations mondiales d’œuvres de musique contemporaine, explorant la pluralité des mondes sonores aux confins du profane et du sacré. Il a par ailleurs enregistré plus de 50 CD de musique classique contemporaine, recevant de multiples récompenses (Le Choc du Monde de la Musique, de Classica, les cinq étoiles de BBC Magazine…). Auteur de musiques de chambre, symphonique et électronique, il écrit également de nombreuses musiques de scène (Jacques Lassalle, Denis Marleau, Anne-Laure Liégeois, Frédéric Dussenne, Frédéric Flamand, Nicole Mossoux,…), et compose pour les défilés du styliste Hussein Chalayan ou les Levers de soleil de Bartabas. Jean-Paul Dessy inscrit sa recherche musicale dans le champ du sacré : le concert comme liturgie, la pratique instrumentale comme voie de méditation, la composition comme lieu de prophétie, le son comme révélation. Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris Yoshi Oïda Diplômé en philosophie à l'université de Keio au Japon, Yoshi Oïda suit, dans un deuxième temps, une formation d'acteur de théâtre traditionnel japonais. A l'âge de 35 ans, en 1968, il décide de répondre à l'invitation de Peter Brook à rejoindre son équipe de travail à Paris. Il est l'un des membres fondateurs du CIRT (Centre international de recherche théâtrale) qui s'ancre au théâtre des Bouffes du nord en 1974. Il joue pendant plusieurs années dans les grands spectacles brookiens comme La Conférence des oiseaux ou Orghast. Au cinéma, on le voit notamment dans le film The Pillow Book réalisé par Peter Greenaway qui a été sélectionné au Festival de Cannes en 1996, ainsi que dans le Mahabharat, l'épopée cinématographique réalisée par Peter Brook en 1988. N'oubliant pas son bagage d'études philosophiques, Yoshi Oïda a écrit plusieurs ouvrages dans lesquels on peut lire l'exposition de ses convictions concernant l'art de l'acteur et le récit de ses expériences dans l'équipe de Peter Brook. L’Acteur flottant, L’Acteur invisible et L’Acteur rusé, véritables ponts entre l’Orient et l’Occident, qui - sont une référence pour les professionnels et amateurs de théâtre dans le monde entier. En 2007, Yoshi Oïda obtient la distinction d'officier de l'Ordre des Arts et des Lettres. Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris Dialogue with Rothko Extraits de presse «Ce solo, soutenu par Jean-Paul Dessy, tapi dans l’obscurité avec son violoncelle, révèle une Carolyn Carlson rayonnante. Sa gestuelle rappelle le manifeste du critique d’art américain Harold Rosenberg qui considérait que les artistes devaient utiliser la toile comme « une arène, un lieu d’action ». D’où émerge une poésie visuelle, une expérience mystique. Epoustouflant.» Arts Magazine Juin 2014 « C’est le tableau d’une vie qui épouse l’œuvre d’un peintre, ses abîmes chromatiques, ses aplats profonds, lumineux ou terribles (…) C’est une œuvre intense, une étrange danse chamane de grande prêtresse de l’art, vouée à dépeindre un abysse sans fin, un néant coloré, la plénitude de l’instant. Superbement. » La Voix du Nord 15/02/13 « Les gestes jaillissent rappelant les tourments du peintre et surtout l’émotion suscitée par le tableau (…) Avec ferveur et humilité, la chorégraphe poursuit sa quête poétique. Inépuisable » La Croix 14/02/13 « La voir danser reste quelque chose d’exceptionnel tant il se dégage d’elle une énergie, une force, un charisme, une poésie rares qui la font rayonner » Le Nouvel observateur 14/02/13 « Carolyn Carlson structure et enchante l’espace de sa seule présence magnifiée par le chant en live du violoncelle de Jean-Paul Dessy. Le public est tout en connivence et dialogue avec cette grande dame lumineuse » Liberté Hebdo 22/02/2013 « Carolyn Carlson épelle l’épaisseur du pigment, consigne la géométrie des gestes dans le cadastre d’un corps toujours en mouvement, le sien, installé dans un vocabulaire volontiers sombre, sinon apocalyptique. (…) Rothko rêvait que l’on eût le courage de disposer l’un de ces lieux uniques qui n’aurait proposé au visiteur qu’une toile à contempler. Nous y sommes. De scènes blessées en rivages brûlants, on sent la fièvre monter et la peinture gicler et Carolyn tout au plaisir, inentamable, de se tenir face à cette toile, événement mystérieux descendue d’un ciel fatigué, celui où nous nous efforçons d’ordinaire de ne jamais rencontrer aucune œuvre. » Joël Jégouzo, Fév. 2012 (Historien de la culture, journaliste, blog « Du texte au texte ») Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris Carolyn Carlson Company « La Carolyn Carlson Company se veut une ruche, un espace de créativité et de liberté au sein duquel s’entrelacent geste et pensée poétique… » Janvier 2014 : après neuf années passées à la direction du CCN Roubaix Nord Pas-de-Calais, Carolyn Carlson installe sa compagnie à Paris, la Carolyn Carlson Company (CCCy). Forte d'un répertoire hors norme et accompagnée de danseurs fidèles à la poétique de sa gestuelle, la chorégraphe poursuit sa démarche créative. Chaque année, la Carolyn Carlson Company porte au moins deux projets d'envergure, une création ainsi que la transmission de pièces de répertoire aux plus prestigieux corps de ballets, tout en continuant à tourner les spectacles de la chorégraphe à travers le monde. Désormais en résidence au Théâtre National de Chaillot, la Compagnie sillonne les institutions partenaires du Théâtre, propose des improvisations dansées, transmets ses savoirs, imagine des moments de rencontre et de partage intenses avec le public, ainsi que des ateliers de pratiques artistiques... Contacts Claire de Zorzi | Directrice des Productions et du Développement / Diffusion M. +33 (0)6 14 01 43 00 | E. [email protected] Marie Greulich | Administratrice de tournées T. +33 (0)3 59 01 46 50 | M. +33 (0)6 20 47 20 41 | E. [email protected] Gihane Besse | Chargée de communication et des projets de médiation T. +33 (0)1 53 65 31 84 | M. +33 (0)6 83 97 68 92 | E. [email protected] Carolyn Carlson Company c/o Théâtre National Chaillot 1 place du Trocadéro 75116 Paris +33 (0)1 53 65 31 84 www.carolyn-carlson.com La Carolyn Carlson Company est subventionnée par le Ministère de la Culture (DGCA-délégation danse), et reçoit le soutien du Crédit du Nord, dans le cadre de sa résidence au Théâtre National de Chaillot. Copyrights photos : Yoshi Omori, Laurent Paillier, Frédéric Iovino Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris