Dialogue with Rothko - Comédie de Clermont

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Dialogue with Rothko - Comédie de Clermont
Dialogue with Rothko
Carolyn Carlson - Solo
Création 2013
Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris
Dialogue with Rothko
Carolyn Carlson
Chorégraphie, interprétation, textes | Carolyn Carlson
Conseil à la mise en scène | Yoshi Oïda
assistant répétitions | Henri Mayet
Composition des musiques de scène et violoncelle live | Jean-Paul Dessy
voix homme | Juha Marsalo
collaboration bande son | Aleksi Aubry-Carlson, Pierre-Alain Samanni
Création lumières et scénographie | Rémi Nicolas
assistant lumières | Guillaume Bonneau
Costumes | Chrystel Zingiro ; confection « toiles » | Elise Dulac
direction technique | Robert Pereira ; construction | Fifi
conseil artistique et direction de production | Claire de Zorzi
production déléguée | Carolyn Carlson Company
production originale | Centre Chorégraphique National Roubaix Nord-Pas de Calais
coproduction | Le Manège Mons (Belgique) ; Le Colisée-Théâtre de Roubaix
avec le soutien financier du Crédit du Nord
remerciements | Editions Invenit
durée | 1h10
Dates de diffusion
5 octobre 2013
8 octobre 2013
10 décembre 2013
2 avril 2014
4 avril, 2014
11 avril 2014
17 avril, 2014
21 mai 2014
4-5 juin 2014
8 juin 2014
13 juin 2014
3 juillet 2014
19 et 20 janvier 2015
6 mars 2015
27 et 28 mars 2015
12 mai 2015
9 et 10 novembre 2015
15 novembre 2015
18 et 19 novembre 2015
30 janvier 2016
5, 6, 7 février 2016
12 et 13 mars 2016
16 mars 2016
18 mars 2016
22 mars 2016
Lyon (Maison de la danse)
Annemasse (Château Rouge)
Saint Etienne (Opéra théâtre)
Romans (Théâtre les Cordeliers)
Davézieux (Théâtre)
Calais (Théâtre)
Chalon sur Saône (Espace des arts)
Valladolid (Spain)
Festival June Events (Paris)
Vitry (Théâtre Jean Vilar)
Festival Tours d’Horizons (CCN de Tours)
Festival international Villa Adriana, Rome (Italie)
Hivernales d’Avignon
L’Octogone, Pully, Suisse
La Barbacane, Beynes
L’Entracte, Sablé-sur-Sarthe
Opéra de Rouen
Festival aujourd’hui musique, Perpignan
La Comédie de Clermont Ferrand
Copenhagen
Théâtre National de Chaillot
Théâtre de Grasse
Le Forum, Fréjus
Scène nationale d’Albi
Pessac en scènes
Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris
Dialogue with Rothko
Rencontre
La première rencontre de Carolyn Carlson avec l’œuvre de Mark Rothko a été un choc.
Une plongée dans la plénitude de l’instant présent.
Une peinture qui vous enveloppe, qui aspire vers l’infini de la méditation.
Ses carrés de couleurs sont l’expression la plus intense d’une simplicité qui relie
directement à l’essentiel.
Aucune interprétation nécessaire.
Pour cette création, Carolyn Carlson s’inspire de l’œuvre
de Rothko pour nous offrir un solo épuré, poétique,
d’une grande exigence artistique auquel répond la
finesse de la création musicale de Jean-Paul Dessy,
directeur de l’Ensemble Musiques Nouvelles de Mons en
Belgique.
De son vrai nom Marcus Rothkowitz, Mark Rothko est un
peintre américain né en Lettonie en 1903 qui émigre vers les
Etats-Unis à l’âge de 10 ans, s’y établit et devient professeur
de dessin en 1929. Sa carrière artistique ne débute
véritablement que dans les années 1950 grâce à
l’engouement de certains collectionneurs pour son œuvre.
Plusieurs musées américains ou anglais feront l’acquisition
de quelques-unes de ses toiles dans les années
soixante. Malheureusement, un anévrisme de l’aorte
l’empêchera de poursuivre son œuvre comme il le souhaitait et il finira par se suicider en 1970 à
New York, ville dans laquelle il s’était établi.
C’est une toile de ce peintre intitulée Black, Red over Black on Red qui a inspiré Carolyn Carlson
et qu’elle s’est efforcée de faire parler dans son texte poétique Dialogue avec Rothko, dont
s’inspire le spectacle. Elle en fait une lecture personnelle, tentant d’en décrypter les plus intimes
secrets. A-t-elle connu Rothko ? On pourrait le croire à la description poétique qui surgit de ses
lignes mais, en fait, c’est au sein du pigment rouge et noir imbriqué sur la toile qu’elle a pu lire
dans l’âme de l’artiste, le retrouver pour s’unir en pensée à lui comme en rêve, dans un élan
visionnaire passionné. Elle s’est fondue dans son tableau : il en ressort un élan de pure poésie.
Le solo dansé amplifie charnellement ce premier hommage inspiré. Les mots et les gestes
s’unissent pour révéler la vraie nature de l’être.
Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris
Extrait de Dialogue avec Rothko
LE REGARD PÉNÈTRE LE NOIR
DONT ON DIRAIT QU’IL SCRUTE L’ÉTERNITÉ
un vide immense
un abysse sans fond
un monde tel qu’il est
une vision qui abolit l’écart
un kōan Zen
un paradoxe dans l’ambiguïté
QUEL SON FAIT LE NOIR SUR LE ROUGE ?
Les scientifiques disent entendre chanter la terre elle émet une note qui ressemble au son Houuu
centres tourbillonnants hurlant dans leur perpétuel et sauvage mouvement
SONS D’UN TABLEAU
Où Rothko Où tout entier il plonge
dans nos esprits nos perceptions
dans nos Silences cachés
NOIR DONT ON DIRAIT QU’IL SCRUTE L’ÉTERNITÉ
Carolyn Carlson, Dialogue avec Rothko, Ed. Invenit, coll Ekphrasis, Nov 2011
Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris
Quelques questions à Carolyn Carlson
et Jean-Paul Dessy
Dialogue with Rothko est un projet « coup de foudre ». Coup de foudre pour le
peintre ? Coup de foudre entre créateurs ?
C.C. : Oui, on peut parler de coup de foudre entre artistes : Jean-Paul Dessy, Remi Nicolas, Yoshi
Oïda et moi-même qui avons créé les partitions originales pour la musique, la scénographie, les
lumières, les poèmes et la chorégraphie. Nous étions inspirés par les principales œuvres de Mark
Rothko, par l’esprit lumineux d’un grand artiste dont la vision du monde renvoie à l’essence de la
simplicité et de la pureté ; inspirés par sa vision innée de l’art comme une forme de méditation
spirituelle, vision qu’en tant que partenaires, nous partageons tous.
Pour Rothko, la peinture n’était pas simplement l’exécution de formes ou l’application de couleurs,
mais davantage un moyen de communiquer les émotions essentielles de l’homme et l’expérience
mystique, qui est par nature transcendante ; ses dernières œuvres sous forme de rectangles
constituaient une nouvelle manière de voir les esprits, de toucher le visiteur à travers une
spiritualité plus élevée.
JP. D : Le coup de foudre originel a eu lieu quand j’ai assisté vers le milieu des années 80 à une
représentation de Blue Lady, ce sublime spectacle en solo qui a rendu universellement célèbre
Carolyn Carlson. Je suis immédiatement tombé amoureux de son univers, de la grâce qui animait
chacun de ses gestes, de la sacralité mystérieuse qui émanait de chacun de ses mouvements. Je
me suis senti en profonde communion avec son art qui nous sauve de la vulgarité et de la violence
du monde et nous entraîne dans un espace onirique où se fonde le socle de notre humanité. D’où
ma joie 25 ans plus tard d’être invité par elle à composer la musique du Dialogue with Rothko.
S’il n’est pas rare aujourd'hui de voir se côtoyer sur scène danse, musique et arts
plastiques ou architecture (Frédéric Flamand, Anish Kapoor…) l’œuvre du peintre
est ici le point de départ absolu du spectacle. Comment glissez-vous de la peinture
à l’écriture, de la poésie à la scène ? Comment vous retrouvez-vous, chorégrapheinterprète et compositeur autour de Rothko ?
C.C. L’immense génie de Rothko est de l’ordre de la méditation pure, il n’appartient à aucune
école... nous laissant libres de nous plonger dans notre propre imaginaire. Musique, danse,
lumières font écho aux modes de création non conventionnels imaginés par Rothko, qui ont abouti
à une interprétation remarquable et unique dans le domaine des arts visuels. Son intelligence
prolifique et son indépendance d’esprit et de caractère sont à l’image du blanc obscur contrastant
avec l’idéalisme anthracite sombre, se détachant à travers des carrés aux lignes estompées dans
sa poursuite, tels les flèches traversant une forêt de ténèbres.
« Le noir qui semble comme plongé dans l’éternité. »
JP. D : Quelle que soit la discipline artistique, elle n’est jamais qu’un medium, un passage qui
mène à un au-delà de l’Art et dont, selon mon intuition, toute pratique artistique est l’émanation. La
musique rend audible l’inaudible, la danse incarne l’immatériel, la peinture –particulièrement celle
de Mark Rothko- fait voir l’invisible. C’est dans ce champ spirituel partagé que s’ancre la possibilité
de faire œuvre commune.
Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris
Jean-Paul voit la pratique instrumentale comme voie de méditation, le son comme
révélation. Carolyn voit en Rothko une peinture qui « aspire vers l’infini de la
méditation ». La « pensée » théâtrale de Yoshi Oïda sous-tend la mise en scène.
Dialogue with Rothko, un spectacle philosophique ?
C.C. Jean-Paul Dessy et moi partageons une vision du monde qui englobe l’art dans l’art sacré.
Nous sommes aujourd’hui assaillis de milliers d’images qui nous détournent de la nature
essentielle de l’être, tandis que nous nous efforçons de revenir à l’aura de mystère qui entoure
l’inconnu. « Le tabou qui entoure la découverte de la source sacrée du monde dans lequel nous
vivons » (Peter Kingsley) c’est le retour à la sagesse de la philosophie à travers la poétique des
rêves et des visions.
Cette création reflète la solitude de tous les artistes. Immobilité et Action. Une œuvre qui baigne la
peinture dans une audace harmonieuse à plusieurs niveaux où on s’émerveille de trouver des
mélanges d’intention claire, comme un rappel à « voir la nature des choses telles qu’elles sont
vraiment. »
JP. D : La contemplation d’une œuvre de Mark Rothko opère un renversement sensoriel, le
regard s’intériorise, devient vision, mène à l’espace du dedans. Là où nous expérimentons
réellement, par-delà les mots, les sons, les gestes et les formes, ce que nous sommes. Plutôt
qu’un spectacle philosophique propagateur d’idées, je vois Dialogue with Rothko davantage
comme une expérience ontologique pourvoyeuse d’émotions.
Dans The Four Seasons Restaurant, Romeo Castellucci se penche également sur
Rothko. Il base cette dernière création sur le refus du peintre d’accrocher ses toiles
dans un restaurant new-yorkais. En reprenant ce fait réel, Castellucci sonde la force
de l’image et interroge la prise de position politique de l’artiste, sa volonté
d’ « effacement » de son œuvre, de sa représentation. Deux approches de l’artiste
en quelques mois d’intervalle… Une coïncidence ? Une complémentarité ?
C.C : Il n’est pas surprenant que d’autres artistes soient inspirés par les tableaux de Rothko. Le
retour à la simplicité, tel est le secret… un poisson en eaux profondes, oxygène brillant dans le
monde incandescent des profondeurs. Par désespoir culturel, nous cherchons quelque chose audelà du rationalisme, vers un idéalisme qui parle de nos propres valeurs. Ré-imaginer nos vies
c’est l’opportunité de sauter dans un risque inconnu sans explication.
Les poètes à l’imaginaire débordant ne savent pas pourquoi ils écrivent, peignent, dansent,
composent de la musique, illuminent l’illusion de beauté et de sang... cette capacité à l’étonnement
de la nature humaine, une plongée surprenante dans le subconscient où l’Art, mû par des forces
internes, est ce que j’appelle ... le halo de folie, qui parle directement à l’âme : un langage visuel
qui atteint les replis de la psyché humaine. Inspiration : Rothko.
J’ai exploré les germes de cette création, qui est encore à découvrir. En 1953, Rothko a cessé
d’utiliser des cadres et a fini par ne plus donner de titre à ses œuvres. Cette démarche s’explique
en grande partie par son désir que les visiteurs imposent leurs propres interprétations. C’était sa
conception de la pureté. Cette œuvre nouvelle est donc ... un mystère à découvrir.
JP. D : Une œuvre aussi essentielle que celle de Mark Rothko ne manque pas de susciter depuis
un demi-siècle des échos artistiques multiples. Elle dispense une lumière subtile dont nous
manquons cruellement en ces temps d’artifices aveuglants.
Propos recueillis par Marie Godard
Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris
Carolyn Carlson
Repères
Née en Californie, Carolyn Carlson se définit avant tout comme
une nomade. De la baie de San Francisco à l’Université d’Utah,
de la compagnie d’Alwin Nikolais à New York à celle d’Anne
Béranger en France, de l’Opéra de Paris au Teatrodanza La
Fenice à Venise, du Théâtre de la Ville à Helsinki, du Ballet de
l’Opéra de Bordeaux à la Cartoucherie de Paris, de la Biennale
de Venise à Roubaix, Carolyn Carlson est une infatigable
voyageuse, toujours en quête de développer et faire partager son
univers poétique.
Héritière des conceptions du mouvement, de la composition et de
la pédagogie d’Alwin Nikolais, elle est arrivée en France en 1971.
Elle a signé l’année suivante, avec Rituel pour un rêve mort, un
manifeste poétique qui définit une approche de son travail qu’elle
n’a pas démenti depuis : une danse assurément tournée vers la
philosophie et la spiritualité. Au terme "chorégraphie", Carolyn
Carlson préfère celui de "poésie visuelle" pour désigner son travail. Donner naissance à des
œuvres témoins de sa pensée poétique, et à une forme d’art complet au sein de laquelle le
mouvement occupe une place privilégiée.
Depuis quatre décennies, son influence et son succès sont considérables dans de nombreux pays
européens. Elle a joué un rôle clef dans l’éclosion des danses contemporaines françaises et
italiennes avec le GRTOP à l’Opéra de Paris et le Teatrodanza à La Fenice. Elle a créé plus d’une
centaine de pièces, dont un grand nombre constituent des pages majeures de l’histoire de la
danse, de Density 21,5 à The Year of the horse, de Blue Lady à Steppe, de Maa à Signes, de
Writings on water à Inanna. En 2006, son œuvre a été couronnée par le premier Lion d’Or jamais
attribué à un chorégraphe par la Biennale de Venise. Elle est aussi commandeur des Arts et
Lettres, et officier de la Légion d’honneur.
Directrice artistique fondatrice de l'Atelier de Paris-Carolyn Carlson, elle est, depuis 2014 et pour
une période de deux ans, artiste associée au Théâtre National de Chaillot, où elle a installé la
Carolyn Carlson Company.
Carolyn Carlson en quelques dates
1965-1971
1974-1980
1980-1984
1985-1991
1991-1992
1994-1995
1999-2002
Depuis 1999
2004-2013
Depuis 2014
Soliste dans la compagnie d’Alwin Nikolais
Etoile-Chorégraphe au Ballet de l’Opéra de Paris (GRTOP)
Directrice artistique du Teatrodanza La Fenice, Venise
Résidence au Théâtre de la Ville, Paris
Résidence au Finnish National Ballet et au Helsinki City Theater Dance Cy
Directrice artistique du Ballet Cullberg, Stockholm
Directrice artistique de la section danse de la Biennale de Venise
Directrice artistique de l’Atelier de Paris-Carolyn Carlson
Directrice du Centre Chorégraphique National Roubaix Nord-Pas de Calais
Directrice artistique de la Carolyn Carlson Company, en résidence au Théâtre
National de Chaillot, Paris
Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris
Collaborateurs artistiques
Repères
Rémi Nicolas
Eclairagiste et scénographe, Rémy Nicolas est collaborateur régulier de Dominique Bagouet (1976
à 1984), François Verret (1982 à 1993), Peter Goss, Béatrice Massin, Joëlle Bouvier, Régis
Obadia, et Josef Nadj de 1989 à nos jours. Il crée également les lumières de Hidden et d’Inanna
pour Carolyn Carlson.
Ses lumières deviennent le vecteur nécessaire à la lecture du spectacle et ce, avec un souci de
sobriété dans la composition. Il s'agit pour lui de marier espace, matière et lumière. L’image est
traitée dans toute son épaisseur. Il n'éclaire pas des danseurs, mais les plonge dans un espace
particulier apte à révéler l'aura de la danse. Il utilise des contrepoints et des couleurs assez
franches, ses lumières sont mobiles, rythmiques. Elles s’infiltrent, résonnent et découpent des
ombres qui jouent avec des mondes fantastiques ; autant de caractéristiques qui forment un écho
lumineux à l'univers de Nadj.
Rémy Nicolas réalise plusieurs projets d’installation traitant la lumière comme substance
indispensable à ce qu’elle dessine mais également comme matière universelle, autonome, comme
objet scénographique. Il collabore également à des projets de muséographie, de scénographie,
d’architecture privée et publique, d’événementiel.
Jean-Paul Dessy
Compositeur, chef d'orchestre et violoncelliste, Jean-Paul Dessy dirige l’Ensemble Musiques
Nouvelles en Belgique depuis 1997. Tout au long de sa carrière, il a dirigé plus de cent créations
mondiales d’œuvres de musique contemporaine, explorant la pluralité des mondes sonores aux
confins du profane et du sacré. Il a par ailleurs enregistré plus de 50 CD de musique classique
contemporaine, recevant de multiples récompenses (Le Choc du Monde de la Musique, de
Classica, les cinq étoiles de BBC Magazine…).
Auteur de musiques de chambre, symphonique et électronique, il écrit également de nombreuses
musiques de scène (Jacques Lassalle, Denis Marleau, Anne-Laure Liégeois, Frédéric Dussenne,
Frédéric Flamand, Nicole Mossoux,…), et compose pour les défilés du styliste Hussein
Chalayan ou les Levers de soleil de Bartabas.
Jean-Paul Dessy inscrit sa recherche musicale dans le champ du sacré : le concert comme
liturgie, la pratique instrumentale comme voie de méditation, la composition comme lieu de
prophétie, le son comme révélation.
Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris
Yoshi Oïda
Diplômé en philosophie à l'université de Keio au Japon, Yoshi Oïda suit, dans un deuxième temps,
une formation d'acteur de théâtre traditionnel japonais.
A l'âge de 35 ans, en 1968, il décide de répondre à l'invitation de Peter Brook à rejoindre son équipe
de travail à Paris. Il est l'un des membres fondateurs du CIRT (Centre international de recherche
théâtrale) qui s'ancre au théâtre des Bouffes du nord en 1974. Il joue pendant plusieurs années
dans les grands spectacles brookiens comme La Conférence des oiseaux ou Orghast.
Au cinéma, on le voit notamment dans le film The Pillow Book réalisé par Peter Greenaway qui a
été sélectionné au Festival de Cannes en 1996, ainsi que dans le Mahabharat, l'épopée
cinématographique réalisée par Peter Brook en 1988.
N'oubliant pas son bagage d'études philosophiques, Yoshi Oïda a écrit plusieurs ouvrages dans
lesquels on peut lire l'exposition de ses convictions concernant l'art de l'acteur et le récit de ses
expériences dans l'équipe de Peter Brook. L’Acteur flottant, L’Acteur invisible et L’Acteur rusé,
véritables ponts entre l’Orient et l’Occident, qui - sont une référence pour les professionnels et
amateurs de théâtre dans le monde entier. En 2007, Yoshi Oïda obtient la distinction d'officier de
l'Ordre des Arts et des Lettres.
Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris
Dialogue with Rothko
Extraits de presse
«Ce solo, soutenu par Jean-Paul Dessy, tapi dans l’obscurité avec son violoncelle, révèle une
Carolyn Carlson rayonnante. Sa gestuelle rappelle le manifeste du critique d’art américain Harold
Rosenberg qui considérait que les artistes devaient utiliser la toile comme « une arène, un lieu
d’action ». D’où émerge une poésie visuelle, une expérience mystique. Epoustouflant.»
Arts Magazine Juin 2014
« C’est le tableau d’une vie qui épouse l’œuvre d’un peintre, ses abîmes chromatiques, ses aplats
profonds, lumineux ou terribles (…)
C’est une œuvre intense, une étrange danse chamane de grande prêtresse de l’art, vouée à
dépeindre un abysse sans fin, un néant coloré, la plénitude de l’instant. Superbement. »
La Voix du Nord 15/02/13
« Les gestes jaillissent rappelant les tourments du peintre et surtout l’émotion suscitée par le
tableau (…)
Avec ferveur et humilité, la chorégraphe poursuit sa quête poétique. Inépuisable »
La Croix 14/02/13
« La voir danser reste quelque chose d’exceptionnel tant il se dégage d’elle une énergie, une
force, un charisme, une poésie rares qui la font rayonner »
Le Nouvel observateur 14/02/13
« Carolyn Carlson structure et enchante l’espace de sa seule présence magnifiée par le chant en
live du violoncelle de Jean-Paul Dessy. Le public est tout en connivence et dialogue avec cette
grande dame lumineuse »
Liberté Hebdo 22/02/2013
« Carolyn Carlson épelle l’épaisseur du pigment, consigne la géométrie des gestes dans le
cadastre d’un corps toujours en mouvement, le sien, installé dans un vocabulaire volontiers
sombre, sinon apocalyptique. (…)
Rothko rêvait que l’on eût le courage de disposer l’un de ces lieux uniques qui n’aurait proposé au
visiteur qu’une toile à contempler. Nous y sommes. De scènes blessées en rivages brûlants, on
sent la fièvre monter et la peinture gicler et Carolyn tout au plaisir, inentamable, de se tenir face à
cette toile, événement mystérieux descendue d’un ciel fatigué, celui où nous nous efforçons
d’ordinaire de ne jamais rencontrer aucune œuvre. »
Joël Jégouzo, Fév. 2012
(Historien de la culture, journaliste, blog « Du texte au texte »)
Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris
Carolyn Carlson Company
« La Carolyn Carlson Company se veut une ruche, un espace de créativité et de liberté au sein
duquel s’entrelacent geste et pensée poétique… »
Janvier 2014 : après neuf années passées à la direction du CCN Roubaix Nord Pas-de-Calais,
Carolyn Carlson installe sa compagnie à Paris, la Carolyn Carlson Company (CCCy).
Forte d'un répertoire hors norme et accompagnée de danseurs fidèles à la poétique de sa
gestuelle, la chorégraphe poursuit sa démarche créative. Chaque année, la Carolyn Carlson
Company porte au moins deux projets d'envergure, une création ainsi que la transmission de
pièces de répertoire aux plus prestigieux corps de ballets, tout en continuant à tourner les
spectacles de la chorégraphe à travers le monde.
Désormais en résidence au Théâtre National de Chaillot, la Compagnie sillonne les institutions
partenaires du Théâtre, propose des improvisations dansées, transmets ses savoirs, imagine
des moments de rencontre et de partage intenses avec le public, ainsi que des ateliers de
pratiques artistiques...
Contacts
Claire de Zorzi | Directrice des Productions et du Développement / Diffusion
M. +33 (0)6 14 01 43 00 | E. [email protected]
Marie Greulich | Administratrice de tournées
T. +33 (0)3 59 01 46 50 | M. +33 (0)6 20 47 20 41 | E. [email protected]
Gihane Besse | Chargée de communication et des projets de médiation
T. +33 (0)1 53 65 31 84 | M. +33 (0)6 83 97 68 92 | E. [email protected]
Carolyn Carlson Company
c/o Théâtre National Chaillot
1 place du Trocadéro 75116 Paris
+33 (0)1 53 65 31 84
www.carolyn-carlson.com
La Carolyn Carlson Company est subventionnée par le Ministère de la Culture
(DGCA-délégation danse), et reçoit le soutien du Crédit du Nord, dans le cadre de sa
résidence au Théâtre National de Chaillot.
Copyrights photos : Yoshi Omori, Laurent Paillier, Frédéric Iovino
Carolyn Carlson Company · c/o Théâtre National de Chaillot · 1 Place du Trocadéro · 75116 Paris

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