Introduction à la liturgie Catholique

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Introduction à la liturgie Catholique
LE CHRISTIANISME CATHOLIQUE
LA SÈRIE LUKE E. HART
Le culte catholique
Section 1:
Introduction à la liturgie Catholique
C’est avec affection et reconnaissance que les Chevaliers de
Colomb dédient cette série à Luke E. Hart, évangélisateur
modèle et Chevalier Suprême de 1953 à 1964.
Les Chevaliers de Colomb présentent
La série Luke E. Hart
Éléments de base de la Foi Catholique
I NTRODUCTION À LA
LITURGIE C ATHOLIQUE
PARTIE DEUX• SECTION UN DE LA
CHRÉTIENTÉ CATHOLIQUE
Quelles sont les croyances d’un Catholique?
Comment un Catholique prie-t-il?
Comment un Catholique vit-il?
Selon le
Catéchisme de l’Église Catholique
par
Peter Kreeft
Sous la direction du
père Juan-Diego Brunetta, O.P.
Directeur du Service d’information catholique
Conseil Suprême des Chevaliers de Colomb
Nihil obstat
Le père Alfred McBride, O.Praem.
Imprimatur
Le Cardinal Bernard Law
19 décembre 2000
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SJ., éditeurs : The Christian Faith : Doctrinal Documents of the Catholic Church, 5e édition (New
York : Alba House, 1993) Utilisation autorisée.
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UN MOT SUR CETTE SÉRIE
Ce livret en est un d’une série de 30 livrets qui offrent une
expression familière des principaux éléments du Catéchisme de
l’Église Catholique. Le pape Jean-Paul II, sous l’autorité duquel le
Catéchisme fut d’abord publié en 1992, exprima le désir que de
telles versions soient publiées afin que chaque peuple et chaque
culture puissent s’approprier son contenu comme le leur.
Ces livrets ne remplacent pas le Catéchisme, mais sont
offerts seulement dans l’esprit de rendre son contenu plus
accessible. La série est à certains moments poétique, familière,
enjouée et imaginative; en tout temps, elle s’efforce d’être fidèle
à la foi.
Le Service d’information catholique recommande de lire
chaque mois au moins un livret de la série Hart afin d’obtenir une
compréhension plus profonde, plus mature de la Foi.
D E U X I È M E PA R T I E : L E C U LT E C AT H O L I Q U E
SECTION 1: INTRODUCTION
À LA LITURGIE CATHOLIQUE
1. La liturgie n’est pas « vaporeuse »
Nous devons commencer par une réflexion très générale sur
toute la question de la liturgie, car elle aura un effet profond sur
tous les aspects de la liturgie comme la couleur de la lumière
change quelque chose à tout ce qu’elle éclaire.
Pour bien des gens, la liturgie semble être quelque chose de
« vaporeux », vaguement douillet et endormant. Des termes
liturgiques comme « mystère pascal » et « signes sacramentels »
semblent plutôt lointains, sans rapport avec la vraie vie, comme
un conte de fées. Beaucoup détestent le sujet de la liturgie parce
qu’il semble « vaporeux » si on le compare aux symboles et aux
commandements, les deux autres parties de la foi catholique.
D’autres éprouvent exactement le même sentiment « vaporeux »,
mais ils l’aiment : ils pensent que c’est plus « créatif » et aiment
célébrer la communauté, c’est-à-dire eux-mêmes. Ils détestent les
symboles et commandements solides, mais aiment la liturgie
vaporeuse.
Les deux ont tort. La liturgie n’est pas vaporeuse comme une
expérience ou un sentiment humains; elle est solide,
objectivement réelle. Elle n’est pas une œuvre d’art ancien ou
moderne inventée par l’homme; elle n’est ni une antiquité
délicate, ornementée et démodée, ni une chose pratique et
modernisée ayant de la « pertinence » pour notre époque.
En effet, elle n’est pas du tout une chose, mais une Personne,
Jésus-Christ, qui se fait réellement présent et agissant dans la
liturgie. « C’est ce mystère du Christ que l’Église annonce et
célèbre dans sa liturgie » (CÉC 1068).*
*CÉC = Catéchisme de l’Église Catholique
-5-
Qui plus est, cette Personne n’est pas morte, mais vivante.
Le Christ n’est pas seulement l’objet de nos pensées et de nos
symboles, mais Il agit réellement sur nous dans ses sacrements.
(C’est pourquoi Il les a institués!) Et l’action qu’Il réalise est, en
un mot, le salut. « [D]ans la liturgie, l’Église célèbre
principalement le mystère pascal [la mort et la résurrection du
Christ] par lequel le Christ a accompli l’œuvre de notre salut »
(CÉC 1067).
Toutefois, ces événements passés ne sont pas répétés comme
s’ils avaient été incomplets lors de leur premier accomplissement
historique. Le Christ a dit sur la croix : « Tout est accompli. »
(Jean 19, 30) « Le mystère pascal du Christ est célébré, il n’est
pas répété; ce sont les célébrations qui se répètent » (CÉC l104).
Enfin, « [l]a liturgie chrétienne non seulement rappelle les
événements qui nous ont sauvés, mais les actualise, les rend
présents. » (CÉC l104) Le Christ n’est pas seulement remémoré,
comme un mort qui n’est plus, mais Il est rencontré tel qu’Il est
réellement, « vif et fringant » comme un étalon.
« C’est toujours un choc de rencontrer la vie quand on se
croyait seul […] quand on sent la ligne [à pêche] se tendre,
quand on entend respirer près de soi dans l’obscurité […] Nous
crions : “Attention, c’est en vie!” Il vient un moment où les
enfants qui jouaient aux cambrioleurs chuchotent subitement :
était-ce un vrai bruit de pas dans l’entrée? Un moment vient où
des gens, qui se mêlaient de religion (“l’homme en quête de
Dieu”!), ont subitement un mouvement de recul. Et si nous
L’avions vraiment trouvé? Nous n’avons jamais voulu en venir là!
Pire encore : imaginez qu’Il nous ait trouvés? » [traduction] (C.S.
Lewis, Miracles)
2. La liturgie, œuvre de Dieu
Le mot liturgie veut dire « œuvre » ou service public.
L’essence de la liturgie est l’œuvre ou l’action réelle accomplie par
la grâce de Dieu dans le Christ, et non les cérémonies où elle
-6-
s’insère et qui ont été inventées par les hommes. Elle n’est pas
seulement une chose que nous faisons, mais aussi une chose que
Dieu fait.
Son action, c’est de nous racheter, de nous sauver du péché
et de nous rendre saints. La liturgie, ce n’est pas les cérémonies,
mais l’œuvre qui se fait par elles.
C’est dans « la liturgie, […] surtout dans le divin sacrifice
de l’Eucharistie, [que] “s’exerce l’œuvre de notre rédemption” » 3
(CÉC 1068).
Elle est accomplie, vraiment réalisée, pas seulement
symbolisée. Un sacrement réalise effectivement ce qu’il signifie (voir
la partie II, section 2). « Par la liturgie, le Christ, notre
Rédempteur et Grand Prêtre, continue […] l’œuvre de notre
rédemption » (CÉC 1069). Dans tous les sacrements, le Christ
est réellement présent et agit sur nos âmes, qu’Il sauve et
sanctifie au moyen des signes matériels. En fait, les trois
Personnes de la Trinité sont présentes : le Père devient « Dieu
avec nous » (« Emmanuel ») en son Fils, et le Fils devient
présent en nous dans le Saint-Esprit.
En plus d’être une œuvre de Dieu, la liturgie est aussi une
œuvre de l’homme, qui ne s’ajoute pas à l’œuvre de Dieu, mais qui
y participe. « Le mot “liturgie” signifie originellement “œuvre
publique” […] Dans la tradition chrétienne, il veut signifier que
le Peuple de Dieu prend part à l’“œuvre de Dieu”. 4 » (CÉC 1069)
Par la liturgie, Dieu nous donne la dignité de participer à son
œuvre, l’opus Dei, qui est l’œuvre de notre rédemption.
C’est une œuvre commune de Dieu et de l’homme parce que
c’est l’œuvre de l’Église, qui est le Corps du Christ, lequel est à
la fois Dieu et Homme. Le Christ, Tête de l’Église, n’est pas plus
séparé de son Corps que votre tête n’est séparée de votre corps.
L’Église n’a pas été décapitée!
Dans la liturgie, « “le culte public intégral est exercé par le
Corps mystique de Jésus-Christ, c’est-à-dire par le Chef et par ses
-7-
membres. Par suite, toute célébration liturgique, en tant
qu’œuvre du Christ prêtre et de son Corps qui est l’Église, est
l’action sacrée par excellence dont nulle autre action de l’Église
ne peut atteindre l’efficacité” » 1 (CÉC 1070).
3. Diversité et caractère changeant de la liturgie
La liturgie est plus diverse et plus changeante que les
symboles ou les lois parce qu’elle est une œuvre commune de
Dieu et de l’homme, pas seulement une œuvre de Dieu. Elle est
moins « unilatérale » que les symboles et les lois, car les symboles
résument la vérité qui vient de Dieu et non de l’homme, et les
commandements résument les exigences morales qui viennent de
Dieu et non de l’homme.
Mais bien que les formes de la liturgie soient diverses et
changeantes, sa substance ne l’est pas; elle est aussi solide,
résistante et abrupte que la croix.
Quand les gens pensent à la liturgie catholique, certains
pensent aux cathédrales gothiques avec leur intérieur sombre et
mystérieux, aux vitraux, à l’encens et à la musique d’orgue
solennelle. D’autres pensent à la simplicité et à l’intériorité
monastiques. D’autres pensent à l’enthousiasme des bons vivants
et à la musique de guitare. D’autres encore pensent à l’ennui et à
l’envie de dormir qu’ils ressentent. Mais tout cela est accidentel,
comme des vêtements. La liturgie n’est pas essentiellement une
affaire de beauté esthétique ni de sentiments psychologiques; elle
est essentiellement l’œuvre de notre salut, accomplie par Dieu
dans le Christ et appliquée à notre vie au moyen des rites
sacramentels de l’Église.
« Le mystère célébré dans la liturgie est un, mais les formes de
sa célébration sont diverses. » (CÉC 1200) En effet, « [l]a richesse
insondable du mystère du Christ est telle qu’aucune tradition
liturgique ne peut en épuiser l’expression » 1 (CÉC 1201).
-8-
La règle fondamentale de toutes les choses de l’Église peut
se résumer dans la fameuse formule à trois volets de saint
Augustin : « Dans les choses nécessaires : l’unité; dans les choses
accessoires : la diversité; en toutes choses : la charité. »
[traduction] Cela s’applique particulièrement à la liturgie.
1) « Dans les choses essentielles, l’unité. » « “Dans la
liturgie, […] il existe une partie immuable – parce qu’elle
est d’institution divine –, dont l’Église est gardienne, et
des parties susceptibles de changements, qu’elle a le pouvoir,
et parfois même le devoir, d’adapter aux cultures des
peuples récemment évangélisés.” » 7 (CÉC 1205) Les
changements adaptatifs ont pour but la meilleure
propagation de l’essence immuable de la liturgie; ils ne
sont pas faits juste pour changer.
2) « Dans les choses accessoires : la diversité. » L’Église
catholique a de nombreux rites différents, car « catholique »
veut dire « universel », et « universel » veut dire
« beaucoup en un » ou « un en plusieurs ». « L’Église est
catholique : elle peut intégrer dans son unité, en les
purifiant, toutes les vraies richesses des cultures. » 3
(CÉC 1202) « La célébration de la liturgie doit donc
correspondre au génie et à la culture des différents
peuples. 5 Pour que le mystère du Christ soit “porté à la
connaissance de toutes les nations […]” (Romains 16, 26),
il doit être annoncé, célébré et vécu dans toutes les
cultures, de sorte que celles-ci ne sont pas abolies mais
rachetées et accomplies par lui. » 6 (CÉC 1204)
« Les traditions liturgiques, ou rites, actuellement en
usage dans l’Église sont le rite latin (principalement le
rite romain, mais aussi les rites de certaines Églises
locales comme le rite ambrosien, ou de certains ordres
religieux) et les rites byzantin, alexandrin ou copte,
syriaque, arménien, maronite et chaldéen. “[…] la sainte
Mère l’Église considère comme égaux en droit et en
-9-
dignité tous les rites légitimement reconnus, et […] elle
veut, à l’avenir, les conserver et les favoriser de toutes
manières.” » 4 (CÉC 1203)
3) « En toutes choses, la charité. » « “La diversité
liturgique peut être source d’enrichissement, elle peut
aussi provoquer des tensions, des incompréhensions
réciproques et même des schismes. Dans ce domaine, il
est clair que la diversité ne doit pas nuire à l’unité. Elle
ne peut s’exprimer que dans la fidélité à la foi commune
[…] L’adaptation aux cultures exige une conversion du
cœur, et, s’il le faut, des ruptures avec des habitudes
ancestrales incompatibles avec la foi catholique” » 1
(CÉC 1206), par exemple le sati en Inde ou le vaudou en
Haïti.
4. La liturgie dans l’histoire
D’où est venue la liturgie?
« Le jour de la Pentecôte, par l’effusion de l’Esprit Saint,
l’Église est manifestée au monde. 1 Le don de l’Esprit inaugure
un temps nouveau […] : le temps de l’Église, durant lequel le
Christ […] communique son œuvre de salut par la liturgie de son
Église, “jusqu’à ce qu’Il vienne” (1 Corinthiens 11, 26) » [à la fin
des temps] (CÉC 1076).
Comme l’Écriture, la liturgie est essentiellement historique;
elle est un événement, pas seulement une idée. L’Incarnation, la
mort et la résurrection du Christ « est un événement réel, advenu
dans notre histoire, mais il est unique : tous les autres événements
de l’histoire arrivent une fois, puis ils passent, engloutis par le
passé. Le […] Christ, par contre, ne peut pas rester seulement
dans le passé, puisque […] tout ce que le Christ est, et tout ce
qu’Il a fait et souffert pour tous les hommes, participe de
l’éternité divine et surplombe ainsi tous les temps et y est rendu
présent. L’Événement de la Croix et de la Résurrection demeure »
(CÉC 1085).
-10-
Qu’est-ce que cela veut dire, que le Christ est « présent »
dans la liturgie? Au moins trois choses : qu’Il est réellement
présent et non absent; aussi, qu’Il est présent et non passé; enfin,
qu’Il s’offre Lui-même comme un présent, c’est-à-dire comme un
don de grâce.
Les sacrements sont des événements historiques, comme le
Christ. Ils arrivent. Ils sont le prolongement de la « Bonne
Nouvelle », des faits et des événements de l’Évangile, qui sont
rendus présents ici et maintenant. « [L]e Christ agit désormais
par les sacrements, institués par Lui pour communiquer sa grâce.
[…] Ils réalisent efficacement la grâce qu’ils signifient en vertu
de l’action du Christ et par la puissance de l’Esprit Saint. » (CÉC
1084) « Il est là présent par sa vertu dans les sacrements, au point
que lorsque quelqu’un baptise, c’est le Christ Lui-même qui
baptise. » (CÉC 1088)
5. Relation entre les liturgies de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance
« L’Esprit Saint accomplit dans l’économie [l’ordre]
sacramentelle les figures de l’Ancienne Alliance. Puisque l’Église
du Christ était “admirablement préparée dans l’histoire du
peuple d’Israël et dans l’Ancienne Alliance”, 1 la liturgie de
l’Église garde comme une partie intégrante et irremplaçable, en
les faisant siens, des éléments du culte de l’Ancienne Alliance :
– principalement la lecture de l’Ancien Testament; – la prière des
Psaumes; – et surtout la mémoire des événements sauveurs et des
réalités significatives qui ont trouvé leur accomplissement dans le
mystère du Christ (la promesse et l’alliance, l’Exode et la Pâque,
le Royaume et le Temple, l’Exil et le Retour). » (CÉC 1093)
« Cette catéchèse [l’harmonie des deux Testaments] dévoile
ce qui demeurait caché sous la lettre de l’Ancien Testament : le
mystère du Christ.» (CÉC 1094) L’Ancienne et la Nouvelle
Alliance se complètent l’une l’autre, s’interprètent l’une l’autre et
s’expliquent l’une l’autre.
-11-
D’une part, l’Exode et la Pâque juive, le Temple et la loi
éclairent et approfondissent la compréhension et l’appréciation
que nous avons pour le Christ. Les chrétiens devraient, pour cette
raison, bien connaître l’Ancien Testament ainsi que la loi et la
liturgie juives. « Une meilleure connaissance de la foi et de la vie
religieuse du peuple juif, telles qu’elles sont professées et vécues
encore maintenant, peut aider à mieux comprendre certains
aspects de la liturgie chrétienne. […] La liturgie de la Parole,
dans sa structure propre, trouve son origine dans la prière juive.
[…] [Y] ont leurs parallèles […] nos prières les plus vénérables,
dont le Pater. […] Le rapport entre liturgie juive et liturgie
chrétienne, mais aussi la différence de leurs contenus, sont
particulièrement visibles dans les grandes fêtes de l’année
liturgique, comme la Pâque. Les chrétiens et les juifs célèbrent la
Pâque : Pâque de l’histoire […] chez les juifs; Pâque accomplie
dans la mort et la Résurrection du Christ chez les chrétiens »
(CÉC 1096).
D’autre part, la plus profonde signification de ces éléments
de l’Ancienne Alliance ne peut se comprendre qu’à la lumière du
Christ, à qui ils se réfèrent. « Ainsi, le déluge et l’arche de Noé
préfiguraient le salut par le Baptême, 5 […] la manne au désert
préfigurait l’Eucharistie, “le vrai pain du ciel” (Jean 6, 32). »
(CÉC 1094)
Saint Thomas d’Aquin explique le principe sous-jacent à ce
symbolisme :
« Il convient certainement à la Sainte Écriture de nous livrer
les choses divines sous le voile de similitudes empruntées aux
choses corporelles. Dieu, en effet, pourvoit à tous les êtres
conformément à leur nature. Or, il est naturel à l’homme de
s’élever à l’intelligible par le sensible, parce que toute notre
connaissance prend son origine des sens. Il est donc parfaitement
convenable que dans l’Écriture sainte les choses spirituelles nous
soient livrées au moyen de métaphores corporelles. » (Somme
théologique, Isaïe, 1, 9)
-12-
« L’auteur de l’Écriture sainte est Dieu. Or, il est au pouvoir
de Dieu d’employer, pour signifier quelque chose, non seulement
des mots, ce que peut faire aussi l’homme, mais également les
choses elles-mêmes. [Autrement dit, les événements historiques
et les choses désignées par les mots de l’Écriture sont souvent
organisés providentiellement par Dieu pour désigner ou
symboliser d’autres réalités.] Pour cette raison, alors que dans
toutes les sciences, ce sont les mots [humains] qui ont valeur
significative, [dans] celle-ci [l’Écriture] […] les choses mêmes
signifiées par les mots employés signifient à leur tour quelque
chose. La première signification, celle par laquelle les mots
signifient certaines choses, correspond au premier sens, qui est le
sens historique ou littéral. La signification par laquelle les choses
signifiées par les mots signifient encore d’autres choses, c’est ce
qu’on appelle le sens spirituel, qui est fondé sur le sens littéral et
le suppose. À son tour, le sens spirituel se divise en trois sens
distincts. En effet, [1] dit l’Apôtre (Hébreux 10, 1], la loi
ancienne est une figure [un symbole] de la loi nouvelle, et [2] la
loi nouvelle elle-même […] est une figure de la gloire à venir; en
outre, [3] dans la loi nouvelle, ce qui a lieu dans le chef est le
signe [le modèle] de ce que nous-mêmes devons faire. » (Somme
théologique, Isaïe, 1, 10)
6. L’Esprit Saint et la liturgie
« “Tu demandes comment le pain devient Corps du Christ,
et le vin (…) Sang du Christ? Moi, je te dis : le Saint-Esprit fait
irruption et accomplit cela qui surpasse toute parole et toute
pensée. (…) Qu’il te suffise d’entendre que c’est par le SaintEsprit, de même que c’est de la Sainte Vierge et par le SaintEsprit que le Seigneur […] assuma la chair.” » 2 (Saint Jean
Damascène; CÉC 1106).
C’est la puissance du même Esprit qui a changé le chaos en
cosmos lors de la Création (Genèse 1, 2), qui a changé l’eau en vin
aux noces de Cana (Jean 2, 1-11), qui a changé le pain et le vin
-13-
pour qu’ils deviennent la chair et le sang du Christ dans
l’Eucharistie (Luc 22, 14-20) et qui transformera notre chair et
notre sang en « corps spirituels » à la résurrection (1 Corinthiens
15, 35-58).
« Le terme de la mission de l’Esprit Saint dans toute action
liturgique est de nous mettre en communion avec le Christ pour
former son Corps. » (CÉC 1108)
« La mission de l’Esprit Saint dans la liturgie de l’Église est de
préparer l’assemblée à rencontrer le Christ; de rappeler et de manifester le
Christ à la foi de l’assemblée; de rendre présente et d’actualiser l’œuvre
salvifique du Christ par sa puissance transformante et de faire fructifier
le don de la communion dans l’Église. » (CÉC 1112)
L’Esprit complète la liturgie comme Il complète et parfait
l’économie [plan] trinitaire du salut. L’Esprit révèle le Christ, et le
Christ révèle le Père. Le Père envoie le Fils, et le Fils, en union
avec le Père, envoie l’Esprit. « Dans la liturgie de l’Église, Dieu le
Père est béni et adoré comme la source de toutes les bénédictions de la
création et du salut, dont Il nous a bénis en son Fils, pour nous donner
l’Esprit » (CÉC 1110).
7. Qui célèbre la liturgie?
La réponse de l’Écriture à cette question, résumée dans le
catéchisme, vous surprendra probablement.
« L’Apocalypse de St Jean, lue dans la liturgie de l’Église,
nous révèle d’abord
[1] un trône dressé, et siégeant sur le trône, Quelqu’un 1:
“le Seigneur Dieu” (Isaïe 6,1) 2.
[2] Puis l’Agneau, “immolé et debout” (Apocalypse 5, 6) 3
: le Christ crucifié et ressuscité, l’unique Grand Prêtre
[…].
[3] Enfin, “le fleuve de Vie qui jaillit du trône de Dieu et
de l’Agneau” (Apocalypse 22, 1), l’un des plus beaux
symboles du Saint-Esprit. » 3 (CÉC 1137)
-14-
Celui qui est adoré dans la liturgie céleste est donc la
Trinité. Et qui sont les adorateurs?
« [P]articipent au service de la louange de Dieu […] :
1) les Puissances célestes [les anges], 4
2) toute la création (les quatre Vivants),
3) les serviteurs de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance
(les vingt-quatre vieillards) [les douze tribus d’Israël
plus les douze apôtres],
4) le nouveau Peuple de Dieu (les cent quarante-quatre
mille5) [nombre qui symbolise la totalité : 12 x 12 x
1 000],
5) en particulier les martyrs “égorgés pour la Parole de
Dieu” (Apocalypse 6, 9),
6) et la toute Sainte Mère de Dieu (la Femme) 6 [vêtue du
soleil] […],
7) enfin “une foule immense, impossible à dénombrer, de
toute nation, race, peuple et langue” (Apocalypse 7, 9). »
(CÉC 1138)
La liturgie est bien plus grande que l’univers! Dans la
liturgie, toute la création adore Dieu, réalisant la dernière et la
plus haute aspiration du psalmiste : « Que tout ce qui respire
loue le Seigneur! » (Psaumes 150) « C’est à cette liturgie éternelle
que l’Esprit et l’Église nous font participer » (CÉC l139), non
seulement au ciel après la mort, mais dès maintenant sur la terre,
demain matin, ou chaque fois que « nous célébrons le mystère du
salut dans les sacrements » (CÉC 1139).
La liturgie n’est pas dans le monde, c’est le monde qui est
dans la liturgie. La liturgie céleste entoure le monde, et la liturgie
de la terre participe à celle du ciel, puisque l’Église militante
(l’Église terrestre) et l’Église triomphante (du ciel) forment une
seule Église. Pendant la liturgie, « cette foule immense de
-15-
témoins est là qui nous entoure » (Hébreux 12, 1), comme les
athlètes au stade sont entourés de partisans qui les acclament.
8. Rôle du clergé et des laïcs dans la liturgie
Ce n’est pas seulement le clergé qui célèbre la liturgie, mais
c’est toute l’Église. Si l’Église terrestre et l’Église céleste forment
une seule Église, le clergé et les laïcs de l’Église terrestre forment
assurément une seule Église et non pas deux. « C’est toute la
Communauté, le Corps du Christ uni à son Chef [le Christ], qui
célèbre. “Les actions liturgiques ne sont pas des actions privées,
mais des célébrations de l’Église [entière]” » (CÉC 1140).
« “[M]ais elles atteignent chacun de ses membres, de façon
diverse, selon la diversité des ordres, des fonctions et de la
participation effective.” » 8 (CÉC 1140) Car l’Église est un
organisme, pas seulement une organisation, et dans un
organisme, chaque organe est unique tout en étant un avec
chaque autre organe et avec tout le corps (voir 1 Corinthiens 12).
Deux pièces de monnaie dans une pile ne sont ni uniques, ni
organiquement unies entre elles; un poumon et un rein dans un
corps sont les deux. Or, l’Église est un corps.
« “La Mère Église désire beaucoup que tous les fidèles soient
amenés à cette participation pleine, consciente et active aux
célébrations liturgiques, qui est demandée par la nature de la
liturgie elle-même” » 1 2 (CÉC 1141). « “Dans les célébrations
liturgiques, chacun, ministre ou fidèle, en s’acquittant de sa
fonction, fera seulement et totalement ce qui lui revient en vertu de
la nature de la chose et des normes liturgiques.” » 5 (CÉC 1144).
Ceux qui participent au culte liturgique sont comme les acteurs
d’une pièce ou les instruments d’un orchestre : chaque partie est
nécessaire et fonctionne en vue du tout. Nous n’allons pas à
l’église comme nous allons au restaurant, pour prendre des repas
individuels, mais comme nous allons combattre dans une armée
ou jouer dans une équipe de hockey, afin de réaliser une grande
œuvre en commun.
-16-
Cette tâche commune s’accomplit de façon ordonnée, sous
une direction. « [N]ous [le Corps] avons plusieurs membres, qui
n’ont pas tous la même fonction » (Romains 12, 4). « Le ministre
ordonné [évêque, prêtre ou diacre] est comme “l’icône” du Christ
Prêtre. » (CÉC 1142) En conséquence, la fonction du clergé est
de servir les laïcs, comme l’a fait le Christ (voir Jean 13, 3-17).
« Le ministère ordonné ou sacerdoce ministériel 4 est au service du
sacerdoce baptismal » (CÉC 1120), c’est-à-dire le sacerdoce de
tous les croyants baptisés (voir la partie II, section 7).
Le sacerdoce ordonné est essentiel, car « [i]l garantit que,
dans les sacrements, c’est bien le Christ qui agit » (CÉC 1120).
Sans les prêtres, nous aurions seulement une « association »
religieuse humaine au lieu d’un agent divin de salut. Les prêtres
sont notre lien non seulement avec la vraie foi, mais aussi avec le
vrai Sauveur, le Jésus historique. « La mission de salut confiée par
le Père à son Fils incarné [mission qui inclut la liturgie
sacramentelle et y trouve même son suprême aboutissement] est
confiée aux apôtres et par eux à leurs successeurs [les évêques
qu’ils ont ordonnés, puis les évêques que ces derniers ont
ordonnés, jusqu’à nos évêques actuels] : ils reçoivent l’Esprit de
Jésus pour agir en son nom et en sa personne. » 5 (CÉC 1120)
Quand l’abbé Bessette dit : « Ceci est mon Corps », c’est JésusChrist qui parle, pas l’abbé Bessette. Ce n’est pas le corps de
l’abbé Bessette qui nous sauve!
La « succession apostolique » des évêques et des prêtres
sacramentellement ordonnés nous relie au Christ. « Ainsi, le
ministre ordonné est le lien sacramentel qui relie l’action liturgique
à ce qu’ont dit et fait les apôtres, et, par eux, à ce qu’a dit et fait le
Christ, source et fondement des sacrements. » (CÉC 1120)
9. Les sources des symboles sacrés
L’homme est un faiseur de symboles. « Dans la vie humaine,
signes et symboles occupent une place importante. L’homme, étant
un être à la fois corporel et spirituel, exprime et perçoit les réalités
-17-
spirituelles à travers des signes et des symboles matériels. Comme
être social, l’homme a besoin de signes et de symboles pour
communiquer avec autrui, par le langage, par des gestes, par des
actions. Il en est de même pour sa relation à Dieu. » (CÉC 1146)
« Une célébration sacramentelle est tissée de signes et de
symboles » (CÉC 1145) provenant de trois sources principales : la
nature, la société et l’histoire.
La nature, source de symboles : « Dieu parle à l’homme à travers
la création visible. Le cosmos matériel se présente à l’intelligence
de l’homme pour qu’il y lise les traces de son Créateur. 1 La
lumière et la nuit, le vent et le feu, l’eau et la terre, l’arbre et les
fruits parlent de Dieu, symbolisent à la fois sa grandeur et sa
proximité. » (CÉC 1147) « En tant que créatures [de Dieu], ces
réalités sensibles peuvent devenir le lieu d’expression de l’action
de Dieu » (CÉC 1148). « Les grandes religions de l’humanité
témoignent, souvent de façon impressionnante, de ce sens
cosmique et symbolique » (CÉC 1149). Le symbolisme est le
langage naturel de toutes les religions, car les réalités invisibles
doivent être signifiées par des signes visibles.
La société, source de symboles : « Il en est de même des signes
et des symboles de la vie sociale des hommes : laver et oindre,
rompre le pain et partager la coupe peuvent exprimer la présence
sanctifiante de Dieu » (CÉC 1148).
L’histoire juive, source de symboles : « Le peuple élu reçoit de
Dieu des signes et des symboles distinctifs qui marquent sa vie
liturgique […] Parmi ces signes liturgiques de l’Ancienne Alliance,
on peut nommer la circoncision, l’onction et la consécration des rois
et des prêtres, l’imposition des mains, les sacrifices, et surtout la
Pâque. L’Église voit en ces signes une préfiguration des sacrements
de la Nouvelle Alliance. » (CÉC 1150)
L’Église utilise ces trois sources de symboles. « La liturgie de
l’Église présuppose, intègre et sanctifie des éléments de la
création et de la culture humaine en leur conférant la dignité de
-18-
signes de la grâce, de la création nouvelle en Jésus-Christ. » (CÉC
1149) À titre d’exemple du principe selon lequel « la grâce
rachète et perfectionne la nature », c’est-à-dire que les actes
surnaturels du Créateur utilisent et perfectionnent ses créatures
au lieu de les écarter, « [l]es sacrements de l’Église n’abolissent
pas, mais purifient et intègrent toute la richesse des signes et des
symboles du cosmos et de la vie sociale. En outre, ils
accomplissent les types et les figures de l’Ancienne Alliance, ils
signifient et réalisent le salut opéré par le Christ, et ils
préfigurent et anticipent la gloire du ciel. » (CÉC 1152) (Ces
trois derniers points sont les trois sens symboliques des
événements de l’Écriture selon saint Thomas d’Aquin,
mentionnés plus haut, au paragraphe 5).
10. Quatre genres de symboles dans la liturgie : actions, paroles, images
et musique
Actions. « Une célébration sacramentelle est une rencontre
des enfants de Dieu avec leur Père, […] et cette rencontre
s’exprime comme un dialogue, à travers des actions et des paroles.
[…] [L]es actions symboliques sont elles-mêmes déjà un langage »
(CÉC 1153). Les actions sont aussi un genre de paroles; elles
désignent autre chose qu’elles-mêmes; elles disent quelque chose.
Souvent, d’ailleurs, « les actions en disent plus que les paroles ».
Paroles. « La liturgie de la Parole est partie intégrante des
célébrations sacramentelles. […] [Non seulement la Parole ellemême, mais aussi] les signes de la Parole de Dieu doivent être mis
en valeur : le livre de la Parole (lectionnaire ou évangéliaire), sa
vénération (procession, encens, lumière), le lieu de son annonce
(ambon), sa lecture audible et intelligible, l’homélie du ministre qui
prolonge sa proclamation, les réponses de l’assemblée (acclamations,
psaumes de méditation, litanies, confession de foi). » (CÉC 1154)
Images. « L’image sacrée, l’Icône liturgique, représente
principalement le Christ. » (CÉC 1159) « Tous les signes de la
célébration liturgique sont relatifs au Christ : les images sacrées de
-19-
la sainte Mère de Dieu et des saints […] aussi […] signifient le
Christ qui est glorifié en eux. Elles manifestent “la nuée de témoins”
(Hébreux 12, 1) […] transfiguré[s] “à sa ressemblance” »7
(CÉC 1161).
Une image « ne peut pas représenter le Dieu invisible et
incompréhensible; c’est l’Incarnation du Fils de Dieu qui a
inauguré une nouvelle “économie” des images : “Autrefois Dieu
qui n’a ni corps, ni figure, ne pouvait absolument pas être
représenté par une image. [C’est pourquoi les musulmans, qui
adorent le vrai Dieu mais nient son incarnation, interdisent toute
image.] Mais maintenant qu’Il s’est fait voir dans la chair et qu’Il
a vécu avec les hommes, je peux faire une image de ce que j’ai vu
de Dieu. (…) Le visage découvert, nous contemplons la gloire du
Seigneur.” » 5 (CÉC 1159).
Musique. « “La tradition musicale de l’Église universelle a
créé un trésor d’une valeur inestimable qui l’emporte sur les
autres arts” » 1 (CÉC 1156). « Celui qui chante prie deux fois »,
dit saint Augustin.
Les anges chantent. De même que nos vies sont entourées
par leur garde, de même notre musique liturgique est entourée
par la leur. Elle fait partie de leur musique, des chants de l’Église
triomphante au ciel.
« Le chant et la musique remplissent leur fonction de signes
d’une manière d’autant plus significative qu’ils sont “en
connexion plus étroite avec l’action liturgique”, 4 selon trois
critères principaux : la beauté expressive de la prière, la
participation unanime de l’assemblée […] et le caractère solennel
de la célébration » (CÉC 1157), qui est solennelle parce que la
raison d’être de la liturgie est sainte : la gloire de Dieu et la
sanctification de l’homme entouré par cette gloire.
Voici comment cette gloire est décrite par l’auteur de
l’épître aux Hébreux lorsqu’il décrit le contraste entre l’Ancienne
et la Nouvelle Alliance. En lisant ce passage stimulant, n’oubliez
-20-
pas que ce qu’il décrit n’est pas la vie après la mort, ni le ciel,
mais ce que les catholiques font chaque dimanche à l’église.
« Quand vous êtes venus vers Dieu, il n’y avait rien de
matériel comme au Sinaï, pas de feu qui brûle, pas d’obscurité, de
ténèbres, ni d’ouragan, pas de son de trompettes, pas de paroles
prononcées par cette voix que les fils d’Israël demandèrent à ne
plus entendre. […] Le spectacle était si terrifiant que Moïse dit :
Je suis terrifié et tremblant. Mais vous êtes venus vers la
montagne de Sion et vers la cité du Dieu vivant, la Jérusalem
céleste, vers des milliers d’anges en fête et vers l’assemblée des
premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les cieux. Vous êtes
venus vers Dieu, le juge de tous les hommes, et vers les âmes des
justes arrivés à la perfection. Vous êtes venus vers Jésus, le
médiateur d’une Alliance nouvelle, et vers son sang répandu sur
les hommes, son sang qui parle plus fort que celui d’Abel. Prenez
garde de ne pas rejeter celui qui vous parle; car si les fils d’Israël
n’ont pas échappé au châtiment quand ils ont rejeté celui qui les
avertissait sur la terre, à plus forte raison nous non plus, si nous
nous détournons de celui qui nous parle du haut des cieux. Sa
voix a jadis ébranlé la terre. Maintenant il fait cette annonce
solennelle : une dernière fois, je ferai trembler, non seulement la
terre, mais encore le ciel. Ces mots “une dernière fois” indiquent
le bouleversement de ce qui sera ébranlé parce que ce sont des
choses créées, afin que subsiste ce qui est inébranlable. C’est
pourquoi, nous qui recevons une royauté inébranlable, soyons
reconnaissants et servons Dieu d’une manière qui lui soit
agréable, avec soumission et crainte. Car notre Dieu est un feu
dévorant. » (Hébreux 12, 18-29)
La « royauté inébranlable » est la même chose que « servir
Dieu d’une manière agréable ». Ce qui en est le centre a l’air
d’une petite rondelle de pain : c’est Jésus-Christ.
-21-
11. Cycles liturgiques et temps sacrés
La liturgie a ses propres temps. En fait, elle transforme le
sens du temps. Si on en juge par les critères profanes, elle est une
perte de temps. Mais cette perte de temps (et d’énergie, et même
d’argent) est la chose la plus importante et la plus joyeuse que
l’homme puisse faire pendant sa vie sur terre. Si les hommes ne
l’avaient pas compris, les cathédrales n’auraient jamais été bâties.
Non seulement la liturgie transcende le temps profane, mais
elle transforme aussi les temps de notre vie terrestre. Elle sanctifie
tous les temps par ses temps sacrés spéciaux.
« Le Peuple de Dieu, dès la loi mosaïque, a connu des fêtes
fixes » (CÉC 1164) réglées selon des cycles annuels,
hebdomadaires et quotidiens. En effet, la vie humaine vient
naturellement en cycles, comme les saisons, et en vagues, comme
la mer.
Le centre du cycle liturgique annuel est Pâques. « À partir du
Triduum Pascal [les trois jours sacrés allant du soir du Jeudi Saint,
passant par le Vendredi Saint et se terminant le dimanche de
Pâques], comme de sa source de lumière, le temps nouveau de la
Résurrection emplit toute l’année liturgique » (CÉC 1168). « Pâques
n’est pas simplement une fête parmi d’autres : elle est la “Fête des
fêtes”, “Solennité des solennités”, comme l’Eucharistie est le
sacrement des sacrements (le Grand sacrement) » (CÉC 1169). Le
centre et la source de mouvement du cycle hebdomadaire est le
même événement, la Résurrection du Christ, célébrée chaque
dimanche. « Chaque semaine, au jour qu’elle a appelé “Jour du
Seigneur”, elle fait mémoire de la Résurrection du Seigneur »
(CÉC 1163). « “Quand nous méditons, ô Christ, les merveilles
qui furent accomplies en ce jour du dimanche de ta sainte
Résurrection, nous disons : Béni est le jour du dimanche, car c’est
en lui que fut le commencement de la création (…) le salut du
monde” » 8 (CÉC 1167).
-22-
Le cycle quotidien est observé par « la Liturgie des Heures,
[aussi appelée] “l’Office divin”. 1 Cette célébration […] “s’est
constituée de telle façon que le déroulement du jour et de la nuit
soit consacré par la louange de Dieu” » 3 (CÉC 1174). Elle
comprend cinq temps de prière. Tout le clergé et certains
membres d’instituts religieux sont tenus de faire ces prières
chaque jour. Les papes récents ont appelé notre époque « l’ère des
laïcs », et « “[o]n recommande aux laïcs eux-mêmes la récitation
de l’office divin, soit avec les prêtres, soit lorsqu’ils sont réunis
entre eux, voire individuellement.” » 9 (CÉC 1175) L’Office divin
comprend des prières, des psaumes et des lectures de l’Écriture.
Il unit l’Écriture et la prière et nous forme à la lectio divina, la
« lecture divine », l’une des meilleures méthodes de prière
chrétienne, « où la Parole de Dieu est lue et méditée pour devenir
prière » (CÉC 1177).
12. Lieux sacrés
La liturgie sanctifie tous les lieux par ses lieux sacrés,
comme elle sanctifie tous les temps par ses temps sacrés.
« Le culte “en esprit et en vérité” (Jean 4, 24) de la Nouvelle
Alliance n’est pas lié à un lieu exclusif. Toute la terre est sainte et
confiée aux enfants des hommes » (CÉC 1179), et tous les
hommes sont saints et confiés à Dieu : « nous sommes, nous, le
temple du Dieu vivant » (2 Corinthiens 6, 16).
Toutefois, cela n’interdit pas de mettre à part des lieux
spécifiques. Sans eux, nous oublions le caractère sacré de tous les
lieux, de toute la création, de tous les hommes; d’où le besoin de
bâtiments religieux. « “La maison de prière [l’église] où
l’Eucharistie est célébrée et conservée, où les fidèles se
rassemblent, où la présence du Fils de Dieu notre Sauveur […]
est honorée, […] cette maison doit être belle et adaptée à la prière
et aux célébrations eucharistiques.” 2 […] [Cette maison de Dieu]
doi[t] manifester le Christ » (CÉC 1181). Tel est le critère
fondamental de l’art et de l’architecture liturgiques chrétiens. Il
-23-
est naturel que les églises catholiques soient plus ornées et plus
magnifiques que les églises protestantes. Une église protestante
est conçue surtout pour être un lieu de prière et de culte, mais
une église catholique est conçue surtout pour abriter la
célébration et l’adoration de l’Eucharistie.
13. Éléments visibles de l’église
« L’autel de la Nouvelle Alliance est la Croix du Seigneur 4
de laquelle découlent les sacrements du mystère pascal. » (CÉC
1182) C’est pourquoi un crucifix est placé au-dessus. Le crucifix
symbolise la Croix, mais l’autel est la Croix, car le Christ y devient
réellement présent. « Sur l’autel, qui est le centre de l’église, est
rendu présent le sacrifice de la Croix sous les signes sacramentels.
Il est aussi la Table du Seigneur [la “Dernière Cène”], à laquelle
le Peuple de Dieu est invité. » 5 (CÉC 1182)
« Le tabernacle doit être situé “dans les églises en un lieu des
plus dignes, avec le plus grand honneur.” 6 [Le tabernacle est la
belle boîte dorée au centre de l’autel, qui contient le pain
consacré de l’Eucharistie.] La noblesse, la disposition et la
sécurité du tabernacle eucharistique 7 doivent favoriser
l’adoration du Seigneur réellement présent dans le Saint
sacrement de l’autel. » (CÉC 1183)
« Le siège de l’évêque (cathèdre) ou du prêtre “doit exprimer
la fonction de celui qui préside l’assemblée et dirige la prière.” » 8
(CÉC 1184)
« L’ambon : “La dignité de la Parole de Dieu requiert qu’il
existe dans l’église un lieu qui favorise l’annonce de cette Parole
et vers lequel, pendant la liturgie de la Parole, se tourne
spontanément l’attention des fidèles.” 9 (CÉC 1184)
« Le rassemblement du Peuple de Dieu commence par le
Baptême; l’église doit donc avoir un lieu pour la célébration du
Baptême (baptistère) et favoriser le souvenir des promesses du
Baptême (eau bénite). » (CÉC 1185)
-24-
« Le renouvellement de la vie baptismale exige la pénitence.
L’église […] exige [donc] un lieu approprié à l’accueil des
pénitents. » (CÉC 1185)
« L’église doit aussi être un espace qui invite au
recueillement et à la prière silencieuse » (CÉC 1185).
« Enfin, l’église a une signification eschatologique
[l’eschatologie est ce qui concerne les fins dernières]. Pour entrer
dans la maison de Dieu, il faut franchir un seuil, symbole du
passage du monde blessé par le péché au monde de la Vie nouvelle
auquel tous les hommes sont appelés. L’église visible symbolise la
maison paternelle vers laquelle le Peuple de Dieu est en marche et
où le Père “essuiera toute larme de leurs yeux” (Apocalypse 21, 4).
C’est pourquoi aussi l’église est la maison de tous les enfants de Dieu,
largement ouverte et accueillante. » (CÉC 1186) L’Évangile de
l’Église est gratuit : « Celui qui a soif, qu’il approche. Celui qui le
désire, qu’il boive l’eau de la vie, gratuitement. » (Apocalypse 22, 17)
14. Liturgie et spiritualité
La liturgie n’a aucun but « pratique ». Son but est
simplement d’adorer Dieu et d’élever l’homme à la vie de Dieu.
Son « oeuvre » active consiste à recevoir la Parole de Dieu et sa
grâce. Ses paroles viennent du silence dans lequel elle entend et
répercute la Parole de Dieu.
La liturgie nous apprend à entendre la voix de Dieu en
créant en nous le silence intérieur dans lequel l’âme peut
entendre sa voix. Car la voix de Dieu n’est pas sonore et évidente,
mais ressemble davantage à un murmure subtil, comme Élie l’a
découvert il y a longtemps :
« [I]l y eut un ouragan, si fort et si violent qu’il fendait les
montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n’était pas
dans l’ouragan; et après l’ouragan, il y eut un tremblement
de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de
terre; et après ce tremblement de terre un feu, mais le
-25-
Seigneur n’était pas dans ce feu; et après ce feu, le murmure
d’une brise légère. Aussitôt qu’il l’entendit, Élie se couvrit
le visage avec son manteau » (1 Rois 19, 11-13).
La raison d’être des paroles et de la musique liturgiques est
de créer le silence dans lequel nous entendons Dieu, de protéger
et d’entourer ce silence comme un cadre entoure une photo. La
liturgie nous aide à perfectionner l’art de l’écoute pendant toute
notre vie. En effet, nous pouvons entendre Dieu (et les
profondeurs du cœur de nos semblables) seulement dans les
espaces qui se trouvent entre les passions plus criardes, dans des
murmures subtils et discrets, car l’amour est subtil et discret, et
Dieu est amour.
Le critère d’une bonne liturgie est donc celui-ci : crée-t-elle
le silence, le silence d’un amour plein de joie, d’un culte plein
d’émerveillement, d’une adoration pleine de révérence?
C’est une raison pour laquelle la foi de nos ancêtres était
souvent plus grande que la nôtre. Leurs âmes étaient ravies au ciel
par la musique de Bach, de Mozart, de Palestrina et de Haendel
dans des églises dont les « sermons sculptés dans la pierre »
exprimaient les vives couleurs, la passion et la joie des saints, car
elles avaient été bâties par des saints avec les quelques sous, les
sueurs et le sang d’immigrants pauvres et opprimés, mais fiers et
reconnaissants, prêts à mourir pour leur foi. Qui voudrait mourir
(ou vivre) pour une foi dont l’âme est exprimée par les rythmes
érotiques d’une musique profane jouée par des « présidents
d’assemblée » bavards, qu’on prendrait pour des disc-jockeys, à
des assemblées qui murmurent timidement les chants dans des
bâtiments laids et utilitaires?
On a dit que Luther avait gagné les coeurs des Allemands
par ses hymnes plutôt que par sa théologie. Nous ne pouvons pas
nous donner entièrement à une foi, même si notre esprit la trouve
vraie et si notre conscience la trouve bonne, si notre cœur la
trouve laide, superficielle et sans joie. Nous ne pouvons pas
-26-
embrasser de tout notre cœur une foi sans beauté, pas plus qu’une
foi sans bonté ou sans vérité.
En effet, la beauté de la liturgie n’est pas une « décoration
» additionnelle, mais une expression de la vérité et de la bonté de
la foi catholique. Ainsi, une liturgie superficielle et laide est
presque toujours l’indication d’une pauvreté doctrinale et d’un
relâchement moral, car la liturgie n’est pas quelque chose qui
s’ajoute de l’extérieur à la doctrine et à la morale, au symbole et
à la loi; elle est le symbole et la loi, la foi et les œuvres, la vérité
et la bonté mêmes, rendus visibles.
La section du catéchisme sur la liturgie commence par cette
vision indispensable et essentielle des trois dimensions de la foi
catholique constituant un seul et même mystère : « C’est ce
mystère du Christ que l’Église annonce et célèbre dans sa
liturgie » (CCC 1068). Les trois sont un par leur centre parce
que le Christ en est le centre. Le Christ qui a dit : « Je suis la
vérité », le Christ qui est la révélation finale du Dieu dont
l’essence même est amour est bonté, est aussi le Christ qui « s’est
fait chair [et] a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire,
[…] plein de grâce et de vérité » (Jean 1, 14).
___________________________
Notes dans les citations du catéchisme
3
4
1
1
7
3
5
6
4
1
1
SC 2.
Cf. Jn 17, 4.
SC 7.
Cf. EN 63-64.
Jean Paul II, l. ap. « Vicesimus quintus annus » 16. Cf. SC 21.
Cf. LG 23; UR 4.
Cf. SC 37-40.
Cf. CT 53.
SC 4.
Jean Paul II, l. ap. « Vicesimus quintus annus » 16.
Cf. SC 6; LG 2.
-27-
1
5
2
1
2
3
3
4
5
6
8
1
2
5
4
5
1
7
5
1
4
8
1
3
9
2
4
5
6
7
8
9
LG 2.
Cf. 1 P 3, 21.
S. Jean Damascène, f.o. 4, 13.
Cf. Ap 4, 2.
Cf. Ez 1, 26-28.
Cf. Jn 1, 29.
Cf. Jn 4, 10-14; Ap 21, 6.
Cf. Ap 4–5; Is 6, 2-3.
Cf. Ap 7, 1-8; 14, 1.
Cf. Ap 12.
SC 26.
Cf. 1 P 2, 4-5.
SC 14.
SC 28.
Cf. LG 10 § 2.
Cf. Jn 20, 21-23; Lc 24, 47; Mt 28, 18-20.
Cf. Sg 13, 1; Rm 1, 19-20; Ac 14, 17.
Cf. Rm 8, 29; 1 Jn 3, 2.
S. Jean Damascène, imag. 1, 16.
SC 112.
SC 112.
Fanqîth, Office syriaque d’Antioche, Vol. 6, La partie de l’été, p. 193 b.
Cf. SC IV.
SC 8.4.
SC 100.
PO 5; cf. SC 122-127.
Cf. He 13, 10.
Cf. IGMR 259.
MF.
Cf. SC 128.
IGMR 271.
IGMR 272.
-28-
« La foi est un don de Dieu nous permettant de le connaître et de
l’aimer. La foi, tout autant que la raison, constitue un moyen
d’arriver à la connaissance. Toutefois, il n’est pas possible de vivre
dans la foi, à moins de passer aux actes. Grâce à l’aide de l’Esprit
Saint, nous arrivons à décider de répondre à la révélation divine et
de lui donner suite en vivant notre réponse. »
(Édition américaine du Catéchisme catholique, 38. Notre traduction)
Le Service d’information catholique
Depuis leur fondation, les Chevaliers de Colomb se sont occupés
d’évangélisation. En 1948, les Chevaliers ont inauguré le Service
d’information catholique (SIC) afin de mettre des publications
catholiques à bon marché à la disposition du grand public, d’une
part, mais aussi des paroisses, des écoles, des maisons de retraite,
des installations militaires et des maisons de détention, des
parlements, de la profession médicale et autres personnes qui en
font la demande. Depuis plus de 60 ans, le SIC a publié et distribué
des millions de brochures et des milliers d’autres individus se sont
inscrits à des sessions de formation de catéchèse.
Le SIC offre les services suivants afin de vous aider à mieux
connaître le Seigneur.
Brochures
Communiquer avec le SIC afin d’obtenir la liste des brochures et de
commander celles qui vous intéressent.
Programme d’étude individuelle
Par la poste, le SIC offre un programme gradué d’étude individuelle.
Grâce à dix leçons méthodiques, vous aurez fait le tour de
l’enseignement catholique.
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Le SIC offre deux programmes en ligne. Pour s’y inscrire, visiter le
site www.kofc.org/ciscourses.
SERVICE D’INFORMATION CATHOLIQUE
Enseignement catholique véritable. Ne se contente pas des simples opinions.
« En faveur des nouvelles générations, les fidèles laïcs ont à apporter
une contribution précieuse, plus nécessaire que jamais, par un effort
systématique de catéchèse. Les Pères du Synode ont manifesté leur
gratitude pour le travail des catéchistes, reconnaissant qu'ils ont «une
tâche de grande valeur dans l'animation des communautés
ecclésiales». Il va de soi que les parents chrétiens sont les premiers
catéchistes, irremplaçables, de leurs enfants (…). Mais nous devons tous,
en même temps, être convaincus du «droit» qui est celui de tout baptisé
d'être instruit, éduqué, accompagné dans la foi et dans la vie
chrétienne. »
Jean-Paul II, Christifideles Laici, 34
Exhortation apostolique sur la vocation et la mission
des fidèles laïcs dans l’Église et dans le monde.
À propos des Chevaliers de Colomb
Les Chevaliers de Colomb, organisme de bienfaisance fraternel fondé en
1882, à New Haven, au Connecticut, par le vénérable serviteur de Dieu
l’abbé Michael J. McGivney, constituent l’organisme laïc catholique le
plus important du monde entier, puisqu’ils comptent plus de 1,7 million
de membres répartis dans les Amériques, l’Europe et l’Asie. Les
Chevaliers s’entraident et soutiennent leurs communautés, en
contribuant chaque année des millions d’heures de bénévolat à des
causes de bienfaisance. Les Chevaliers ont été les premiers à soutenir
financièrement les familles dont des membres parmi les corps de
policiers et de pompiers ont péri par suite des attentats terroristes du 11
septembre 2001, et à collaborer de près avec les évêques catholiques
pour protéger la vie humaine innocente et défendre le mariage
traditionnel. Pour en apprendre davantage sur les Chevaliers de Colomb,
visiter le site www.kofc.org.
Que vous ayez une question spécifique ou que vous désiriez obtenir des
connaissances plus étendues ou plus profondes sur la foi catholique.
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Télécopieur : 203-752-4018
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Proclamer la Foi
au cours du troisième millénaire
111-F 6/09