et “le sport colombophile”

pigeon rit
et “le sport colombophile”
magazine international pour le colombophile
édition bimensuelle - 18 n°s par an
n
67e année - numéro 11 (fr 7) - 06/08 - Aôut (1) 2014
Kees Cluistra (Polsbroek):
1er national Saint-Vincent aux Pays-Bas
Courrier des lecteurs
Conseils pour août
L’entraînement
Bon de commande pour pigeonneaux d’été
pigeon rit
et “le sport colombophile”
CONTENU
Page de couverture
17
18
Kees Cluistra de Polsbroek en province d’Utrecht remporta
le Saint-Vincent néerlandais avec une femelle de quatre ans jouée sur
nid, la seule à dépasser les 1000 mètres/minute.
19
Editorial
10
12
14
16
André Roodhooft répond à un courrier de lecteur qui
20
21
traite principalement du veuvage. Jaak Nouwen fait une remarque intéressante concernant les
rapaces et les souris.
22
Beaucoup manger signifie beaucoup s’entraîner et vice versa… et met
les pigeons en forme surtout en début de saison sportive selon Co
Verbree… tandis qu’on peut diminuer l’entraînement en seconde
partie de saison.
Grands et petits champions: Yvon
Grands et petits champions: Henri
Brouwers, Oupeye.
Signalez les belles prestations avec le sang de la
Station d’Elevage.
Station d’Elevage: bon
pigeonneaux d’été.
La preuve que la
de commande pour les
qualité ne coûte pas cher!
Nos petites histoires drôles:
… par sac de mille…
Coin de la Femme:
déclaration des chefs de l’armée de Verdun.
23
Pipers, Tournai.
24
Coin de la Femme:
les petits articles de “Test-Achats “.
A ne pas manquer:
promotions mue.
Contremarquage dans
l’aile intérieure !
Monsieur Jacques Pluche de Havré nous informe que certains de
ses pigeons enlogés pour le concours de Barcelone à la société de
Givry ont reçu à la centralisation une contremarque à l’ intérieur
de l’aile droite du pigeon. Pour ce faire on doit mettre le pigeon le
dos vers le bas ce qui est une position tout à fait contraire pour
le pigeon. Certains pigeons se débattent et le plumage est par
conséquent abimé. C’est sans doute un acte impardonnable pour un
organisateur international et à éviter dans le futur!
Editeur:
Stephan De Scheemaecker
Responsable pour l’édition:
S. De Scheemaecker
Metropoolstraat, 28-29
B-2900 Schoten
N°CPPAP: 1215 U 87395
ISSN: 2294-2998
Rédaction-Administration:
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2
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EDITORIAL
Des résultats à éviter pour
un monument comme Barcelone!
Dans ce numéro, nous vous présentons le vainqueur national hollandais de Barcelone tandis que, dans le prochain numéro, nous vous présenterons le vainqueur international de
Barcelone Jelle Jellema de Nijverdal aux Pays-Bas.
Barcelone 2014 entrera dans l’Histoire comme le premier Barcelone marqué par une cinquantaine d’arrivées le jour-même du lâcher ainsi que plusieurs retours dans la nuit. En
conséquence, la tête de nombreux résultats a été “forcée”. A l’issue d’une journée de remise, plus de 20.000 pigeons étaient mis en liberté le 5 juillet à 9 heures. Il faut dire que
la météo a compliqué le lâcher. “L’Entente Belge” a certes remis avec succès le lâcher du
concours national de Limoges au lundi. Les pigeons de Barcelone avaient le vent dans les
voiles, c’est ainsi que le premier pigeon était d’ores et déjà constaté à 21h03 chez Patrick
Cherain de Virton pour un parcours de 945 km. En début de nuit, le vainqueur national
belge Remi Speltdoorn de Winksele lez Louvain était le plus rapide. Il constatait à 22h10
pour 1070 km à la vitesse de 1354,55 m/min. Le lendemain, au classement international, il
était cependant dépassé par dix pigeons hollandais parmi lesquels deux pigeons de Jelle
Jellema sur 1258 km de parcours, des pigeons constatés à 5h14 et 5h38, bons pour l’or et
le bronze. Pas moins de 1488,76 m/min. Aucun doute que ces pigeons, comme tant d’autres,
ont poursuivi leur vol tout au long de la nuit.
Sachant cela, sans doute eut-il mieux valu lâcher les pigeons avant 7 heures, bien que dans
ce cas nombre de pigeons auraient aussi poursuivi leur vol de nuit. Mais si nous prenons
le pigeon de Speltdoorn comme référence, Jellema aurait lui aussi encore dû constater en
soirée pour être vainqueur international, à savoir à 22h29 pour un lâcher à 7 heures. Dans
ce cas de figure, il n’aurait vraisemblablement pas remporté le titre, probablement désavantagé par un vent favorable plus faible à la fin de son parcours.
En 1991 déjà, j’écrivais dans ce medium un article concernant le choix de l’heure du lâcher
en fonction du vent et du temps pour le concours international de Pau de sorte qu’il soit
ou ne soit pas possible de constater le jour-même du lâcher, toutes distances confondues.
Avec ce Barcelone-ci, une telle idée est à nouveau d’actualité. En effet, cette année il était
impossible de remporter Barcelone sur des distances de moins de 1247 km et avec ça, on
met naturellement la majorité des participants sur la touche.
En page 16, vous trouverez le pronostic international de Barcelone tout comme la tête des
résultats provinciaux de Liège, du Limbourg et d’Anvers. Nous nous limitons à trois résultats provinciaux parce que cela prouve à suffisance que ceux qui remportent la victoire
morale ne sont pas les vrais gagnants partout.
Rappelons encore que le temps de neutralisation débutait à 22h58 pour se terminer le
lendemain à 5h07. En province de Liège, Laurent Caps constatait, pour une distance de
1070 km, deux pigeons avant le lever du jour, à 4h43 et 4h45. On computait pour ces deux
pigeons une même vitesse de 1277,42 m/min. ce qui signifie que ce jeune-homme dispose de
deux vainqueurs provinciaux de Barcelone dans son colombier. Peut-être Francis Franssen
aurait-il pu prétendre à une victoire provinciale car il constatait à 2h56 pour 1064 km. Remarquons à ce propos que, sans temps de neutralisation, Laurent Caps aurait sans doute
été vigilant, lui aussi, tout au long de la nuit… mais cela tient-t-il encore du hobby?
Ne peut pas être reproduit même partiellement et sous quelque forme que
ce soit, sans une autorisation écrite de l’éditeur et de l’auteur. Tous droits
de reproduction, de traduction, d’adaptation et d’exécution sont réservés
pour tous pays.
Alle auteursrechten voorbehouden. Niets uit deze uitgave mag worden gekoPIGEON RIT Aôut (1) 2014
pieerd en/of verveelvuldigd zonder voorafgaande schriftelijke toestemming
BELGIQUE
N°verbod
11 betreft ook gehele of gedeeltelijke bewerking.
van
de uitgever. Het
FRANCE N° 7
En Limbourg, c’était encore plus flagrant. Theo Weytjens constatait à 23h37 pour 1088 km,
le seul le jour du lâcher, mais se retrouvait dépassé le lendemain par trois compères de sa
province. Même histoire pour Gunther Ceulemans d’Anvers qui constatait à 22h58 pour
remporter en définitive le 4ème prix provincial seulement.
Des résultats qu’il faut évidemment éviter dans le futur pour un monument comme
Barcelone!
Patrick Philippens
3
Kees Cluistra (Polsbroek):
1er national Saint-Vincent aux Pays-Bas
Saint-Vincent, si populaire aux PaysBas, réunissait 18.381 pigeons cette
année. Le concours se jouait en 4
secteurs dont les pigeons étaient
lâchés vendredi 13 juin à 13h. Une
épreuve particulièrement difficile,
un seul pigeon dépassant la vitesse
de 1000 mètres à la minute, la femelle de quatre ans de Kees Cluistra
de Polsbroek en province d’Utrecht.
Elle fut constatée à 12h21 pour 1033
km (1011,40 m/min.) et enlevait la
victoire au secteur 2 avec 3.665 pigeons enlogés. Le secteur 1 comptait
9.757 pigeons en lice, C. de Heijde de
Made étant le gagnant. Pour 998 km,
son pigeon était constaté à 12h15, ce
Même si Kees Cluistra bénéficie d’une vue magnifique
quand il guette, il arrive quand même régulièrement
que les pigeons a
qui représente 983,82 m/min. et le
2e prix général. Le troisième pigeon
le plus rapide était celui de B. van
Holland & fils de Ede, vainqueur du
secteur 3. Leur femelle était constatée à 13h40 pour 1063 km soit une vitesse moyenne de 966 m/min. Dans
le nord - secteur 4 - sur 1.196 pigeons,
la victoire allait à P. Burger de Wolvega. Pour un parcours de 1155 km,
il constatait à 16h18 (918,19 m/min.),
bon pour le 33e prix général.
Une préférence
pour le grand fond
Kees Cluistra a commencé avec des
pigeons d’ornement, à l’âge de huit
ans, à la ferme de ses parents. Kees:
“Nous avions une grande ferme, il y
Le colombier des pigeonneaux se ferme automatiquement le soir grâce à une minuterie.
4
PHOTO PAGE DE COUVERTURE: Kees Cluistra de
Polsbroek (NL) remportait le Saint-Vincent national avec une femelle de quatre ans, la seule à
avoir dépassé les 1000 m/min.
Kees montre le spoutnik dont un seul trou est ouvert quand les pigeons rentrent des concours.
avait des pigeons partout, 100 à 120
peut-être, des pigeons voyageurs
aussi. Ils volaient tout simplement
et il arrivait que j’en vende à des colombophiles pour un florin. Pour mes
seize ans, j’ai reçu un vélomoteur,
je voulais faire du cross mais, très
vite, j’ai eu un accident et j’ai décidé d’élever des pigeons. J’ai repris
à un collègue son colombier et ses
six meilleurs pigeons que j’ai adduits.
Parmi ceux-ci, il y avait un excellent
pigeon pour la vitesse. Il a remporté
le premier prix au départ de Roosen-
daal avec cinq minutes d’avance,
douze minutes même au départ de
Saint-Ghislain. Actuellement, ce n’est
plus possible. En 83, je me suis marié
et je suis venu jouer ici jusqu’en 98.
A partir de 99, je me suis mis à jouer
en tandem avec Peter van Schaik,
chez mes parents. Au grand fond, je
me suis classé en 98 3e de la section
5 Hollande méridionale sur Montauban, en 2001, 2e sur Bordeaux et en
2002, 1er Bordeaux de la section et
11e national sur Saint-Vincent. A partir de 2006 je me suis remis à jouer
Vue intérieure du colombier des pigeonneaux dans lequel le sevrage des jeunes se fait jusqu’à la fin juin.
5
seul et je me suis classé champion
du marathon du NIC (Centre national
d’enlogement) à Oudewater. Comme
Jan Snel d’Oudewater cherchait
quelqu’un pour l’aider à soigner ses
pigeons, j’ai joué en tandem avec lui
de 2007 à 2011. Je devais soigner une
affaire de 250 pigeons mais, comme
Les pigeons sont alimentés au
moyen de mangeoires automatiques.
monsieur Snel préférait jouer le programme, je ne pouvais pas m’occuper
convenablement des concours de
grand fond. Moi je trouve ça un jeu
plus juste. On est moins confronté au
vent et à l’emplacement. En 2011 j’ai
repris tous les pigeons en gardant
uniquement pour moi les pigeons
destinés au grand fond. La base de
ces pigeons était “Aarden Brocatus”
par l’entremise de Paul van den Berg,
le “boucher volant” de Benschop. Il
m’a donné le pigeon fondateur de la
souche, le “126”, bague 2049126-80.
Le “126” était accouplé à une femelle à 100% Van Rhijn-Kloeck de
Pim van Rijn de Bodegraven. Cette
lignée se retrouve dans tous mes
bons pigeons. Par la suite, j’ai bâti
ma colonie avec une femelle de Bert
Timmer, des pigeons de Jean Ouwerkerk et de Cor Vos. Ce dernier jouait
avec Puck de Jong qui avait lui aussi
des pigeons de chez Jean de Moedt
et Thei Hermans, entre autres. J’ai
aussi des pigeons de Harm Bergstra
de Lopik qui viennent de chez Keekstra en Frise. Puis il y a aussi des pigeons de Mudde-Herpst de Krimpen
aan de Ijssel, Kees Muilwijk de Hardinxveld-Giessendam et Tim Hagen
de Woerden.
Un peu adepte de
la théorie des yeux
La colonie de Kees comprend 15
couples reproducteurs, 60 voyageurs
et 60 pigeonneaux. Kees: “Lors de
l’accouplement j’essaie de réunir des
pigeons bien constitués. Je fais de
la consanguinité mais je n’apparierai
pas vite frère et sœur mais bien ne-
Kees montre le casier de “Karin”, gagnante nationale de Saint-Vincent.
La gagnante nationale de Saint-Vincent s’annonce par texto
Kees a pris un nouveau départ en 2012, l’année sportive
2013 se déroulant en partie dans le brouillard à cause
d’un grave accident de vélo. En fait 2014 représente un
peu la première année sérieuse de ce nouveau départ.
“J’avais gardé la gagnante spécifiquement pour SaintVincent et j’avais confiance en elle. Car il faut participer à Saint-Vincent avec ses meilleurs pigeons. C’était
un concours difficile avec du vent de nord. Pourtant
j’attendais les pigeons entre 8 et 9 heures, une heure
plus tard que les pigeons d’Agen de la semaine précédente mais, ça ne s’est pas passé comme ça. J’avais
bien nettoyé les colombiers ce samedi matin-là et je me
sentais un peu fatigué. Par moments, ma tête a encore
besoin de repos. C’est pourquoi je suis rentré en voiture
à la maison à 11h30. J’ai mangé une petite tranche de
pain et je projetais de m’allonger une demi-heure sur le
banc. Juste après le coup de midi, on m’a appelé parce
qu’il y avait un pigeon à Maastricht à 11h58. J’avais donc
encore une heure devant moi. Cinq minutes plus tard, à
12h21, un SMS me notifiait que mon pigeon était constaté. Elle devait être précoce forcément. J’ai signalé mon
pigeon avant de reprendre la voiture pour aller voir au
colombier si elle était bien rentrée. Elle était un peu fatiguée mais on n’aurait pas dit qu’elle avait parcouru 1000
km. Elle ne donnait pas une impression de légèreté, ses
rémiges étaient quand même un peu recourbées vers
l’extérieur à cause du vent contraire.”
“Karin”, 1721592/2010,
1er prix national sur Saint-Vincent
pour la Hollande, 18.381 pigeons.
La femelle gagnante a reçu le nom de sa fille Karin et a
déménagé, à l’issue de sa plus grande victoire, vers des
horizons plus ensoleillés.
Nous conclurons par les résultats des trois premiers
concours de Kees avec nuitée au sein de la société
“L’Hirondelle” (trad. de P.V. De Zwaluw).
06/6, Agen (925 km): 68 p.: 2, 12 (9)
13/6, Saint-Vincent (1033 km): 51 p.: 1, 4 (7)
20/6, Cahors (907 km): 82 p.: 1, 2, 5, 7, 13 (10)
6
veu x nièce. Et puis il y a aussi les croisements. Quand je pense qu’ils vont
bien ensemble, je les réunis. Je suis
un peu adepte de la théorie des yeux.
J’essaie d’accoupler blanc x jaune;
j’aime bien un grain brut, clair, quand
il s’agit de pigments. L’éclat de l’œil
révèle la vitalité, j’aime beaucoup un
gros cercle d’exploration mais estce exact, allez savoir… En termes
de modèle, je suis très attentif à la
structure: un sternum large et rond,
un coccyx solide et bien fermé. Pour
le reste, un pigeon de grand fond doit
avoir la musculature souple. Il est naturellement très important que les
jeunes restent et rentrent à la maison. Si on en élève six d’un couple
et que quatre s’en vont, là on n’est
pas sur la bonne voie. L’hiver dernier,
j’ai accouplé dès la mi-décembre en
raison du temps favorable mais je
n’avais quand même pas envie de
garder des jeunes si tôt. C’est pourquoi j’ai donné le premier tour à un
ami. J’ai gardé le deuxième et le troisième tour. En fait, je fais de l’élevage
tout au long de l’année au départ de
couples en qui je vois quelque chose.
C’est la raison pour laquelle je mets
des jeunes au colombier des pigeonneaux jusqu’à la fin juin. Ca va
à l’encontre de toutes les théories,
il vaut mieux en effet ne pas avoir
des jeunes d’âges différents dans le
même colombier.”
La nuit, les portes intermédiaires sont closes.
Pedigree “Karin”
1083911/2006
1231043/1998
Th. Hermans
15x prix grand fond
Ecaillé foncé
1577874/2008
Th. Hermans x J.D. Moedt
1153806/2003
Petite-fille “Dax 423”
1824507/2001
Mère “Eventuel”
L. Stout
1943294/1995
“Ecaillé 294”
Ouwerkerk
Ecaillée foncée
2397085/1999
“Donker van Elfje”
1110783/2006
“Harm“
1436679/2005
Ecaillé foncé
1721592/2010
“Karin”
1er nat. Saint-Vincent
18.381 pigeons
Ecaillé foncé
2194286/2005
Keekstra x Theelen
1856499/2007
Ecaillée foncée
2169264/2006
Petite-fille “Victory“
Ecaillée plumes blanches
7
2407906/1999
Vieille bague”
Ecaillé plumes blanches
1757468/2004
“Netty”
Ecaillée foncée
Le système
d’Arjan Beens
“Pour ce qui concerne les voyageurs,
j’applique un peu le système d’Arjan
Beens. En début de saison, ils sont
au veuvage total et vont au panier
autant que possible. Au printemps,
pas d’élevage avec les voyageurs.
Je les garde un peu dans l’obscurité à partir du 1er mars jusqu’à trois
semaines avant le premier concours
de grand fond (donc à la mi-mai à
peu près). A 6h30 au matin, c’est la
volée; ils restent pendant une heure
à l’extérieur. Quand ils sont au veuvage total, j’essaie de les garder en
vol avec le drapeau parce que je veux
qu’ils volent 30 à 45 minutes. Vers
16h30, ils sont occultés mais pas
dans l’obscurité complète. En vue
des concours de grand fond, ils sont
alors accouplés. J’essaie qu’ils soient
sur un jeune de 5 à 6 jours lors de la
mise en loges pour Saint-Vincent. La
semaine précédant Agen, ils avaient
des œufs bêchés. J’essaie de garder
un couple complet et de ne pas perturber l’état du nid. Donc quand ils
reviennent d’un concours de grand
fond, ils restent au nid. Ca leur permet de rester plus longtemps dans
leurs plumes. Quand nous participions jadis à Saint-Vincent, Dax et
Bergerac, ça tombait sur des jeunes
de 5 à 6 jours pour Saint-Vincent, sur
un grand jeune et des œufs pour Dax
et sur des petits jeunes pour Bergerac. Le jeune, ils le prennent toujours
dès qu’ils rentrent de concours, avec
des œufs c’est plus difficile évidemment. Les pigeons de deux à trois
ans, j’essaie de les faire participer à
trois concours, j’apprécie qu’ils remportent un
prix de bonne
heure,
de 1
JUNIOR_PR
13/02/2009
11:50
Pagina
préférence 3 sur 3. L’an passé, j’ai eu
un accident de vélo le 19 juin et je me
Vue intérieure de la partie où se trouvait “Karin”.
suis retrouvé cinq semaines et demie au Centre Médical Universitaire
d’Utrecht. J’avais presque tout de
cassé, avec de la confusion en plus,
n’ayant conscience, par exemple,
que de la visite de deux personnes.
Un ami s’est donc occupé de mes
pigeons. Sur Saint-Vincent, l’an passé, la gagnante actuelle n’avait rem-
porté qu’un prix de queue mais, au
retour de Tarbes, elle gagnait le 3e
prix du NIC et je suis même persuadé qu’elle n’a pas été registrée pour
Bergerac. Je ne peux pas le prouver.
C’est pourquoi elle a reçu toute ma
confiance cette année pour SaintVincent et elle est partie première
marquée.”
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8
Kees: “Les pigeonneaux, je les dresse
modérément. A l’issue du deuxième
tour de pigeonneaux nous partons
avec quelques amis, cinq à six samedis, en voiture avec une grande
remorque, lâcher nous-mêmes les
pigeonneaux. Nous roulons en direction de la Belgique, la première
fois un peu plus loin que Rotterdam,
jusqu’à la frontière belge. A nous
tous, on a un millier de pigeonneaux. Avant de les dresser, je les
sélectionne dans la main, ensuite je
garde tout ce qui reste. Yearlings, ils
partent chaque semaine avec toute
l’équipe pour participer à un ou deux
concours de 5 à 600 km. La plupart
du temps, les yearlings participent
aussi à un concours de grand fond
mais je me demande si je vais encore
faire ça à l’avenir à moins que Bergerac ou Cahors ne soit en fin de saison.
Il suffit que les yearlings montrent
qu’ils se débrouillent et rentrent en
pleine forme à la maison. S’ils ne se
débrouillent pas, il peut arriver que
je les garde comme partenaire pour
d’autres voyageurs.”
Les pigeons de Kees mangent dans
des mangeoires automatiques. Il fait
ses mélanges lui-même, pour moitié
50% de mélange des 4 saisons et
50% de mélange sport, complétés
par un peu de granules P 40. L’autre
moitié, c’est du mélange dépuratif.
Avant l’enlogement, les pigeons reçoivent quatre repas du mélange
sport. Les pigeons peuvent se nourrir librement à partir de 7h30, après
l’entraînement, jusqu’à 17h quand les
mangeoires se ferment. La pierre
rouge et le grit font l’objet d’une attention particulière et sont remplacés tous les jours. Avec le grit et la
pierre, ils reçoivent aussi des petites
graines dans une mangeoire ordinaire. Les pigeons qui partent pour
un concours de grand fond et qui ont
un jeune (en saison, le second jeune
est enlevé, ça va de soi) reçoivent,
dans leur casier, un demi petit pot
d’un mélange composé de 25% de
4 saisons, 25% de mélange sport et
50% de mélange énergétique. Les
reproducteurs qui ont deux jeunes
au nid en reçoivent un plein pot. Lors
de la préparation, les voyageurs ont
aussi droit à un supplément de petites graines, de la pâtée Tovo et une
cacahouète qu’on trouve d’ailleurs
aussi dans le mélange énergétique.
Sur le plan médical, Kees reçoit le
soutien de Travi-Pharma. Kees: “J’ai
toujours du paramix. Quand les pigeonneaux souffrent d’adéno-coli,
ça les remet sur pied en trois jours.
Pendant la saison, les voyageurs reçoivent un remède à base de 10% de
ronidazole et de sucre de raisin, le
samedi et le dimanche matin. Parfois
Vue intérieure d’une autre partie. Remarquez l’ouverture, en bas à gauche, dans la porte pour que les pigeons
puissent circuler, en journée, dans toutes les parties. La nuit elles sont fermées pour empêcher que les prédateurs ne puissent entrer d’une partie dans l’autre.
il m’arrive de traiter les voyageurs
contre les trichomonas, pendant
3 à 6 jours, avant la saison, mais je
ne pense pas l’avoir fait cette année.
Le jour de la mise en loges je donne
des vitamines liquides dans l’eau
de l’abreuvoir. Cette année, c’est la
première fois que j’ai vacciné en janvier avec le vaccin combiné contre
la paramyxovirose et le paratyphus.
Avant la vaccination, ils ont reçu une
semaine de paracure suivie d’une
postcure de 4 à 5 jours.”
Nous en resterons là du récit de
Kees Cluistra qui a, un an après son
terrible accident de vélo, remporté
Saint-Vincent au national.
Patrick Philippens
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La société “Haspeslagh-Natural” est le
résultat de plus de septante années d’expérience
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aux besoins de la nouvelle génération de colombophiles
mais également aux besoins des colombophiles qui
pratiquent leur hobby d’une manière traditionnelle.
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rapport prix qualité sont nos atouts.
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9
LEÇONS DE
LA PRATIQUE...
Courrier des lecteurs
par: A. Roodhooft
Dans la boîte aux lettres, un courrier
d’un amateur de Flandre orientale. Ce
n’est pas la première fois qu’il pose
des questions. Sportif de haut niveau,
il veut aussi atteindre le niveau le plus
haut en sport colombophile, m’écrit-il.
Ses questions portent principalement
sur le veuvage.
Première question
Quand le veuvage commence en avril,
les casiers doivent-ils être mi-ouverts
à ce moment-là ou tout à fait ouverts
avec le plateau à l’envers pour dormir dessus? Vaut-il mieux toujours
enfermer les veufs? Comment cela
se passe-t-il dans votre propre colombier?
Réponse
Ce n’est pas ça qui fait la différence. Si
vous avez de bons pigeons, en santé
et en condition parfaites, tous les chemins mènent au succès.
Des veufs enfermés jour et nuit s’attachent très fort à leur casier. Ils sont
beaucoup plus irritables et jaloux à
l’égard d’un intrus que des mâles en
liberté dans leur colombier. Quand
ils peuvent sortir de leur casier, c’est
inévitablement la bagarre! Les vrais
vitessiers enferment leurs veufs pour
mieux les motiver. Il m’est aussi arrivé de le faire. Les performances n’en
étaient pas mieux pour autant. Ca m’a
juste valu un énorme surcroît de travail. Les petits abreuvoirs à chaque
casier doivent être lavés matin et
soir et remplis à nouveau. Certains
mâles sont devenus terriblement ner-
Le soleil, la lumière et une agréable chaleur sont des ingrédients indispensables à une excellente condition.
veux et inquiets et se sont abîmé la
queue. Par souci de commodité, j’ai
abandonné ce système sans vraiment
constater de différence dans les performances.
Ouvrir complètement les casiers avec,
d’un côté, un plateau à l’envers, je
ne le conseille pas. Le plateau est très
embêtant lors du nettoyage des casiers et, surtout, il est souvent encrotté. Nouveau surcroît de travail, ce que
j’essaie d’éviter autant que possible
dans mon propre colombier. Si vous
tenez malgré tout à créer un espace
de repos, donnez-leur un bloc de bois.
Tous ne l’utiliseront cependant pas.
Quand vous les mettez à mi-casier
et que vous ouvrez les casiers avant
l’enlogement, ça peut donner un
supplément de motivation. Un pla-
10
teau ou montrer la femelle motive
davantage encore. Pourtant je doute
que ce soit vraiment nécessaire. Au
bout de quelques semaines, les mâles
savent ce qui se passe. Dans mon colombier, les casiers sont toujours ouverts. Pour une mise en loges de deux
jours, je ne montre rien du tout. Pour
le petit demi-fond avec une nuit de
panier, je montre juste un plateau et
leur femelle au 3 ou 4 premiers marqués. C’est une habitude bien ancrée
à laquelle je n’ose pas déroger tout en
doutant de son utilité.
Deuxième question
Dois-je mettre un rideau aux fenêtres
quand ils sont au veuvage?
Réponse
Avec des vitres claires et beaucoup
de mouvement autour du colombier
avec les pigeonneaux qui volent librement, etc., vous pouvez les protéger un peu. Mais ne les mettez pas
dans l’obscurité, c’est leur enlever
la forme. Le soleil, la lumière et une
agréable chaleur sont des ingrédients indispensables à une excellente condition. Chauler les fenêtres
n’est plus de notre temps. Quand les
veufs sont fort inquiets et qu’il n’y a
vraiment pas moyen de faire autrement, j’utilise un drap blanc translucide. Mais ne soyez pas trop pressé de
mettre quelque chose devant les fenêtres. Attendez d’abord les résultats.
Ce n’est peut-être pas nécessaire. Les
pigeons s’accommodent très vite de
la plupart des situations.
Dans mon colombier, j’ai du verre dépoli opaque.
peut pas leur faire de tort. En saison, je donne à mes vieux et à mes
pigeonneaux, pour ainsi dire chaque
mercredi et jeudi, de la Naturaline, du
vinaigre de pommes et de l’ail frais.
Le dosage est d’une cuiller à soupe
de Naturaline et une cuiller à soupe
de vinaigre de pommes ensemble par
litre d’eau. Dans 2,5 à 3 litres de ce
mélange, je presse une gousse d’ail
avec un presse ail. Les anciens Grecs
savaient déjà que l’ail a des effets
bénéfiques sur l’appareil et les voies
respiratoires. Quand vous ajoutez de
l’ail, remplacez la boisson matin et
soir. L’ail fermente vite ce qui n’est
pas idéal.
Voilà ce que je souhaitais vous répondre. Je vous souhaite beaucoup de
succès. Si vous sélectionnez rigoureusement et que vous travaillez dur, le
sommet est certainement à votre portée. Dites-vous bien que Paris et Rome
n’ont pas été construites en un jour.
André Roodhooft
Troisième question
Quand il fait chaud, je mets des moustiquaires aux fenêtres. Dois-je aussi
tirer les tentures?
Réponse
Si vous n’utilisez que de la toile à
moustiquaire et que le vent entre directement par la fenêtre, vous pouvez utiliser un fin tissu blanc comme
brise-vent. Il existe actuellement
aussi de la toile brise-vent qui laisse
passer l’air, pas le vent ni le courant
d’air. Ca ne coûte pas des fortunes et
convient fort bien pour le colombier.
Dans mon colombier, j’ai remplacé les
moustiquaires par de la toile brisevent.
Quatrième question
Je donne de la Naturaline et du vinaigre de pommes à mes pigeonneaux. Puis-je aussi en donner à mes
veufs pendant la saison des concours?
Réponse
La toile brise-vent laisse passer l’air, pas le vent ou le courant d’air. Ca ne coûte pas des fortunes et convient
fort bien pour le colombier.
De beaux résultats
pour André Roodhooft
Notre collaborateur André Roodhooft - en 2013 “empereur” à l’Union d’Anvers
pour la septième fois - fait comme chaque année honneur à sa réputation.
La saison 2014 s’annonce une fois de plus excellente.
Voici ses meilleurs résultats de mai et de juin.
17/5, Souppes-sur-Loing (368 km): 841 yls.: 5, 6, 7, 10, 12, 20, 37, 46, 48, 57, 58,
59, 89, 96, 113, 124, 129, 219, 271 (20/23)
24/5, Chalon-sur-Saône (494 km): interprov.: 3.950 vx.: 3, 6, 92, 130, 388 (8/5)
31/5, Bourges (489 km): 792 yls.: 6, 7, 8, 21, 22, 23, 32, 37, 60, 69, 72, 93, 96,
112, 154, 172 (16/23)
07/6, Châteauroux (538 km): prov.: 2.664 yls.: 9, 20, 40, 52, 56, 97, 164, 167,
219, 239, 271, 286, 393, 482, 561, 565, 708 (17/20)
21/6, Montluçon (564 km): prov.: 2.366 yls.: 2, 15, 37, 42, 64, 101, 107, 111, 141, 177,
191, 238, 279, 483, 512, 535, 560 (17/19)
Ce sont des produits naturels qui favorisent la santé des pigeons. Ca ne
11
CONSEILS DU MOIS
AÔUT
par: J. Nouwen
En avril, j’ai choqué des amateurs en
décrivant comment deux faucons pèlerins s’en étaient pris à un de mes pigeons en plein vol et l’ont tué. Quoique
j’aie écrit que j’étais impuissant, mes
propos ont suscité de l’agacement,
sans doute ne me suis-je pas exprimé
assez clairement. Je m’en excuse.
Ca fait un moment que j’ai rendu visite
avec un de mes amis au centre d’aide
à la nature d’Opglabbeek, un centre
d’accueil pour animaux malades, blessés et démunis. Le guide s’est montré
plutôt grognon à ma remarque, que
les rapaces tout comme les éperviers,
faucons pèlerins, buses, etc., ne sont
pas bons amis des colombophiles
parce que, chaque année, ils mutilent
des centaines de pigeons voyageurs,
les écorchent vifs et les mangent. J’en
ai pris pour mon grade, bien sûr. Selon lui, la plupart des colombophiles
ne sont pas vraiment les amis des
animaux. Je lui ai répondu qu’il peut
lui aussi balayer devant sa porte avec
ses amis. Ils élèvent chaque année des
centaines de souris pour nourrir les
oiseaux et bêtes de proie présentes.
Donner une souris que l’on a attrapée
à une bête de proie, je peux le comprendre, mais que l’on élève des souris, exclusivement comme nourriture
pour bêtes de proie, ça me dépasse.
De plus, c’est incompatible avec la dénomination “centre d’accueil pour animaux malades, blessés et démunis”. Ils
élèvent et tuent davantage d’animaux
qu’ils n’en accueillent et remettent en
liberté des rapaces qui, à leur tour, attrapent et mangent d’autres oiseaux,
comme nous colombophiles en faisons fréquemment l’expérience. Ils se
réfugient derrière les lois de la nature
mais, élever des animaux pour nourrir
A propos des rapaces
et des souris
Les centres d’accueil pour rapaces élèvent chaque
année des centaines de souris pour nourrir les
oiseaux et bêtes de proie présentes. Ils élèvent et
tuent davantage d’animaux qu’ils n’en accueillent
et remettent en liberté des rapaces qui, à leur tour,
attrapent et mangent d’autres oiseaux, comme nous
colombophiles en faisons fréquemment l’expérience.
Ils se réfugient derrière les lois de la nature mais,
élever des animaux pour nourrir des bêtes de proie,
ne s’accorde pas du tout avec les lois de la nature.
des bêtes de proie, ne s’accorde pas
du tout, selon moi, avec les lois de la
nature.
L’amour des animaux
Que tous les animaux, rapaces y compris, soient beaux, mes parents me
l’ont inculqué au berceau, il y a 78 ans
passés. Enfant, j’ai vécu des milliers
d’heures parmi les animaux domestiques et sauvages. Mes parents m’ont
appris qu’il y a deux sortes d’oiseaux.
Un groupe qui rend service aux gens.
Ils mangent des insectes, la plupart
d’entre eux chantent, sifflent ou gazouillent joliment comme les pinsons,
rouges-gorges, merles, mésanges,
alouettes et rossignols, etc. L’autre
groupe est composé d’oiseaux qui
12
portent préjudice aux gens en s’attaquant aux potagers et aux champs, à
manger et détruire des fruits et baies
délicieuses, à voler des poussins et
à dévorer des oiseaux utiles. Nous
avons été encouragés par nos parents
et par les agriculteurs à rafler les œufs
des oiseaux nuisibles dans leur nid et,
gamins, nous grimpions comme des
singes aux plus grands arbres pour le
faire. Nous étions punis lorsque nous
volions les œufs d’un oiseau utile.
C’est ainsi que nous veillions sur l’équilibre de la nature. Devenus grands,
quand voler les nuisibles ne nous a
plus amusés, nous nous sommes rendus compte que le nombre d’oiseaux
mangeurs d’insectes, qui chantaient
joliment, s’amenuisait. Aujourd’hui,
les rapaces augmentent et sont protégés ce qui fait que le nombre d’oiseaux utiles et chantants diminue
encore. Leur nombre doit remonter
c’est pourquoi nous sommes invités à
compter une fois par an les oiseaux de
nos jardins. Tout jeunes, nous aimions
aussi les nuisibles pour apprivoiser de
jeunes pies, corbeaux et choucas au
point qu’ils pouvaient voler en rond
librement, se poser sur notre épaule
et partir en balade avec nous. Il arrivait même qu’on aille au village avec
un oiseau apprivoisé sur le guidon du
vélo. Quand je donne cours dans les
écoles sur le pigeon voyageur, je me
rends compte que, actuellement, filles
et garçons ne connaissent presque
plus les oiseaux.
Les concours
Au moment où j’écris cet article, je ne
connais pas encore l’issue des exa-
mens de mes pigeons en juillet sur
Agen (857 km), Barcelone (1109 km)
et St.-Vincent (971 km). A l’instar de
beaucoup d’autres amateurs, peutêtre bien que j’aurai pris une raclée
mais j’espère bien aussi pouvoir me
réjouir. Succès ou pas, j’en éprouverai de toute façon du plaisir. Je ne
suis pas fanatique et me réjouis de
chaque prix tout comme je jouis de
la présence des deux rouges-gorges
qui habitent le lierre contre la volière
d’élevage et qui viennent de temps à
autre dire bonjour à mes pigeons.
Si je peux faire passer l’hiver à une petite moitié de mes voyageurs, je serai
content.
Sans recours à l’occultation, la pousse
des plumes de l’aile progresse rapidement en juin et juillet, surtout chez
les jeunes du printemps et de l’été.
Ca complique le jeu. On peut ralentir
le processus en amenant les pigeons
sur nid mais, au colombier, ça sent la
fiente acide. La période de couvaison,
on peut la prolonger en remplaçant
les œufs, juste après la ponte, pendant
2 ou 3 jours, par des œufs factices. En
remplaçant une ou plusieurs fois un
jeune qui grandit par un jeune plus
petit, on peut aussi freiner la pousse
des plumes.
Quand vos pigeons sont sur nid, l’envie de s’entraîner diminue fortement.
On peut limiter cet inconvénient en
entraînant ses pigeons quelques fois
par semaine ou en recourant aux
nombreux vols d’entraînement. En
Belgique, on peut aller presque tous
les jours dans sa propre société ou
dans une autre pour un entraînement.
Dans certaines sociétés, on enloge le
matin et on lâche à midi.
Les nombreux kilomètres coûtent
beaucoup d’argent et augmentent les
prix mais certains amateurs font tout
pour. Qui travaille dur aura sûrement
une chance de plus.
Les spécialistes avec les pigeonneaux
ont naturellement occulté et ensuite,
après le 20 juillet, ajouté de la lumière. Fin août, certains d’entre eux
ont même des pigeonneaux qui n’ont
pas encore mué la moindre rémige
ou juste une. Ils ont donc une solide
avance sur le simple amateur.
Mes jeunes de l’été, je vais sans doute
les dresser en août car je ne veux
plus commencer une deuxième année
avec des pigeons de l’année non entraînés.
Des organisateurs
incivils
Il est scandaleux que la plupart des
organisateurs des concours nationaux et internationaux en Belgique
ne donnent aucune information préalable sur le coût des frais de port
et des résultats. Ils ne mentionnent
pas non plus ces données sur internet. Pour eux, le client n’est plus roi.
J’ai entendu beaucoup d’amateurs se
plaindre à juste titre. Lors de la mise
en loges, les amateurs sont effrayés
par le prix; pour eux, les organisateurs
sont obsédés par le fric. Et la R.F.C.B.
reste coite. Sidérant qu’on n’exige pas
l’application scrupuleuse des articles
13 à 27 du Règlement Sportif national.
Frais de port
Je lisais dans un journal qu’un amateur connu déplorait les frais de port
élevés en Belgique. En juin, il avait
déjà déboursé 2.000 € pour port et
résultats. Il trouvait ça inabordable
pour de jeunes amateurs débutants.
Que beaucoup de colombophiles
connus vendent des pigeons hors de
prix à des amateurs, ça il n’en parlait
pas. Je sais que beaucoup d’amateurs
ordinaires ne peuvent pas consacrer
2.000 € par an de leurs revenus à
leurs pigeons. Les frais de port élevés
et les prix prohibitifs des pigeons sont
un fléau pour le sport colombophile
en tant que hobby.
Les pigeonneaux
De mars à fin juin, j’avais seulement 9
pipants. Comme un de mes 9 jeunes
de l’été a disparu (=1) et que j’ai fait
du tri (=3), je pouvais remplir les espaces libres par l’élevage de mes 3
couples reproducteurs. J’ai vraiment
beaucoup de plaisir de ce petit groupe
dans un colombier de jardin. Sans
médication aucune, ils ont la plume
douce et une belle gorge sèche. Ils
doivent prendre tous leurs repas dans
ma main. Ils sont très dociles et s’entraînent de manière exemplaire. Je
pense que je vais recommencer ça
l’an prochain car, jouir avec tant de
quiétude de ses pigeons, augmente
encore la satisfaction que j’ai de mon
passe-temps. Pas de lourds paniers à
13
Sans recours à l’occultation, la pousse des plumes
de l’aile progresse rapidement en juin et juillet,
surtout chez les jeunes du printemps et de l’été.
Ca complique le jeu. On peut ralentir le processus
en amenant les pigeons sur nid mais, quand vos
pigeons sont sur nid, l’envie de s’entraîner diminue
fortement.
traîner, les formulaires de concours
sont remplis vite fait, c’est bon marché et l’enlogement n’a rien d’une
corvée. En juillet j’ai encore sevré 6
pipants et, avec ça, j’ai suffisamment
de pigeonneaux.
La sélection
En juin et juillet, j’élimine déjà des pigeons qui prouvent clairement qu’ils
ne maîtrisent pas le programme des
concours. En-deçà de 400 km, pour
moi, ils peuvent rentrer en retard
mais, quand ils ont perdu beaucoup de
poids et qu’ils sont là, au bout d’une
journée, à regarder tristement, je ne
les estime pas valables pour le fond.
Fin juillet et début août s’ensuit le
grand tri et, en septembre, je mange
encore bien aussi du pigeon, qui ne
convient pas comme voyageur.
Pré-accoupler
A l’issue de la sélection, en juillet et
août, il y a naturellement des casiers
vides. Les casiers vides, mieux vaut
toujours les fermer. Il reste alors aussi des casiers avec un seul occupant,
mâle ou femelle. Quand c’est faisable,
je laisse son casier à chaque pigeon.
C’est pourquoi je pratique maintenant
déjà le pré-accouplement. Les pigeons
s’apparient avec facilité en cette période et, plus il y a de couples formés,
plus c’est facile dès qu’on recommence à faire de l’élevage, en hiver ou
au printemps, pour la saison suivante.
Jaak Nouwen
[email protected]
UN AUTRE
REGARD...
L’entraînement
par: Co Verbree
Il y a des années de cela, j’avais une
discussion avec Gaby Vandenabeele à
propos de la nourriture et de l’entraînement et ce qui va de pair, le jeu hebdomadaire, donc à propos de bien nourrir
et bien entraîner dans le but de jouer
les pigeons chaque semaine, y compris la semaine entre deux concours
de grand demi-fond, bien des fois un
concours de 400 km. Cela revient donc
à peu près à 600 km à 400 km à 600
km à 350 km etc.
Je me rappelle fort bien ce qu’il m’a dit
lorsque nous sommes repartis. “J’en
reste à mon vieux système, il a fonctionné des années durant.” Je dois reconnaître honnêtement que si j’avais
concouru comme Vandenabeele, je ne
changerais rien non plus.
Vandenabeele ainsi que beaucoup
d’amateurs de Belgique sont diamétralement opposés à la façon dont procèdent les Hollandais pour nourrir et
jouer.
Ceux-là (en Belgique) donnent du repos
et un mélange léger, excellent système
au demeurant. Mais, aux Pays-Bas, qui
veut se classer au top niveau dans les
grandes compétitions nationales doit
avoir des pigeons nantis de 18 à 20
prix par an répartis sur des distances
de 100 à 700 km. En fait, on n’a pas le
temps de les laisser souffler et de les
jouer toutes les deux semaines.
Je songeais à cette conversation en
lisant un article d’un de mes auteurs
favoris, A. Christiaens dans le journal
“De Duif” à propos de “repousser la
fatigue par l’entraînement”. Il pense
exactement comme nous et je peux
vous garantir que nous sommes portés à être d’accord avec cet auteur.
Par l’entraînement des pigeons, au minimum une heure par jour, on va faire
Bien manger fait bien s’entraîner ou bien s’entraîner fait bien manger… et assure une bonne condition surtout
en début de saison; au cours de la seconde partie de la saison, on peut réduire l’entraînement.
en sorte que, pendant les concours, la
graisse se transforme plus facilement
et plus vite en acides gras qui, à leur
tour, vont se transmettre plus facilement aux cellules des muscles. Avec
pour grand avantage que les fibres
musculaires vont travailler plus efficacement avec une préférence pour les
lipides.
C’est la partie la plus importante de
cet article qui concorde assez bien
avec ce que nous avons écrit dans une
revue spécialisée allemande. Pour un
bon entraînement, nous donnons un
supplément de protéines et de lipides
avec, entre autres cacahouètes, fromage, chanvre, Nutri-Power, Tovo; les
cacahouètes, le fromage et le chanvre
14
vers l’heure de midi, donc quelques
heures avant l’entraînement du soir,
surtout en prologue aux concours
au-delà de 450 km. Garanti qu’ils s’entraînent mieux l’après-midi.
Par l’effort en cours de vol et parce
qu’ils se sont bien entraînés, ils
mangent bien après. Par la combinaison manger/s’entraîner ils se remettent plus vite après un concours
et on peut les jouer chaque semaine,
plus fort encore, ceux-là doivent, pour
bien faire, être joués chaque semaine
sans quoi… Et c’est précisément ce
“sans quoi” qui nous a fait quelque peu
douter de ce qui précède. Après des
années, non sans succès, du système
“bien manger fait bien s’entraîner” et
à jouer nos pigeons chaque semaine
à des concours jusqu’à 700 km, nous
avons de plus en plus réalisé qu’il y a
aussi des inconvénients qui y sont liés.
Maintenant, il y a des inconvénients
liés à chaque système, c’est pourquoi
il faut savoir faire des choix quant à la
manière de faire.
Cet entraînement intensif, y compris
faire des km en voiture ainsi que le
nourrissage additionnel, nous on le
pratique depuis 1997 environ, pleinement satisfaits pour ce qui concerne
les performances, rien que rouler chaque semaine constitue une
épreuve, puis les blessures aux ailes
dès qu’on a commencé ce système
mais nous nous sommes dits l’entraînement et les blessures, ça va de pair;
plus fort encore, quand il n’y avait pas
de blessures musculaires, c’est qu’on
faisait quelque chose de travers, nous
en étions persuadés.
N’exagérons-nous pas sur certains
points, surtout sur le plan de “l’excès”,
c.-à-d. excès d’entraînement, excès de
nourriture, excès de concours, peutêtre excès de repos parfois?
Avec l’aide d’un vétérinaire à la retraite, le Dr Venema, en dialogue avec
quelques grands champions, nous nous
sommes mis à changer d’idée à propos
de certaines choses. Il faut savoir que,
en 2009, nous avons fait examiner
quelques pigeons qui avaient une blessure en liaison avec le paratyphus et
les streptocoques. Le résultat fut négatif, le Dr Venema l’avait prédit, disant
textuellement “si c’étaient des streptocoques, vous vous seriez plaints autrement” donc, ça devait avoir une origine différente, en réalité une blessure
musculaire normale causée par des
faits bien connus en sport.
Traduit dans le monde colombophile,
ça signifie: “pas de volée en hiver, entraînement trop rapide et trop long en
début de saison, des vols dans le froid,
une mauvaise condition, la première
fois deux jours de panier et des lâchers
remis donc des jours de panier supplémentaires avant le lâcher. Les pigeons
un peu plus grands sont surtout sensibles aux blessures musculaires et,
c’est peut-être bien le plus important
(selon le Dr Venema), l’excès de protéines et de lipides en fin de préparation.
Tout ce que vous leur enfournez doit
sortir, doit être digéré.
Parfois vous vous apercevez que,
au bout de six semaines, après un
concours pénible ou très rapide, un pigeon est tout à fait incapable de s’élever en soirée, donc cela ne se produit
pas nécessairement en début de saison.
Chaque année, nous changeons
quelque chose à notre système de
nourrissage. Normalement nous commencions par donner des cacahouètes
et du fromage en même temps que
commençait l’entraînement forcé,
cette année aussi. Au bout de trois
semaines, nous avions déjà deux blessés à l’aile. Nous avons tout de suite
arrêté l’alimentation complémentaire
et avons convenu de ne reprendre
cette alimentation qu’après quatre
concours. Ce qui est frappant, c’est que
nous n’avons plus eu de blessures aux
muscles par la suite, qui touchaient
10% de nos voyageurs auparavant.
Ces blessures nous menaient à douter
pour ce qui concerne l’entraînement,
et les performances moindres chez
les mâles ont été le déclencheur du
changement, en l’occurrence de jouer
les mâles tous les deux semaines. Ces
trois dernières années, nous laissons
les mâles se reposer la semaine qui
sépare les deux concours de grand
demi-fond, jusqu’à pleine satisfaction.
Ce qui nous frappe, c’est que les mâles
sont plus joyeux et/ou plus vifs. En tant
qu’amateur, je me réjouis de cette semaine de repos après l’entraînement.
Remarquez que, en week-end et seulement par beau temps, nous emme-
nons nous-mêmes ces mâles à 100 km
avant que les femelles ne rentrent de
concours, une fameuse corvée, mais
bon. Les femelles peuvent s’entraîner sans problèmes avec une bonne
alimentation et peuvent être jouées
chaque semaine.
Dernier changement, dans la seconde
moitié de la saison, nous devons modérer la durée des entraînements. Un
article d’un médecin des sports nous
en a persuadés, ces deux dernières années, nous laissons les mâles comme
les femelles s’entraîner quelque peu
librement. Les mâles s’y adonnent un
peu plus que les femelles.
Cela veut dire que les femelles volent
chaque fois 45 minutes environ, matin et soir. Les mâles volent une demi-heure le matin et 45 minutes en
soirée mais nous ouvrons seulement
les fenêtres au bout d’une heure.
Une semaine avant le début des
concours d’arrière-saison (de mi-août
à mi-septembre), que nous jouons sur
nid, ils doivent à nouveau s’entraîner
une heure obligatoirement, malgré
l’aspiration au nid, incroyable avec
quelle facilité ils persévèrent et s’entraînent une heure sans problèmes.
C’est ainsi que nous sommes toujours
occupés à chercher le bon rapport
entre entraînement et repos, un exercice malaisé.
Bonne chance!
Co Verbree
Pour que ses pigeons s’entraînent comme il faut, Co Verbree leur donne un supplément de protéines et de lipides, entre autres cacahouètes, fromage, chanvre, Nutri-Power, Tovo; les cacahouètes, le fromage et le chanvre
vers l’heure de midi, donc quelques heures avant l’entraînement du soir, surtout en prologue aux concours
au-delà de 450 km.
15
STATION
D’ELEVAGE
Belles prestations avec le sang de la Station
d’Elevage Natural… signalez-les s.v.p.
Un très grand nombre de lecteurs de Pigeon Rit sont de fidèles clients de la Station d’Elevage et commandent chaque année des jeunes ou des reproducteurs.
La Station d’Elevage existe 59 ans et ceci est incontestablement une preuve que de très nombreux colombophiles
réussissent avec des pigeons de la Station d’Elevage ou
en croisement.
A ceux parmi vous qui ont remporté cette année de beaux
résultats avec des pigeons bagués à la Station d’Elevage
ou provenant d’un croisement, nous demandons de nous
le signaler.
Un beau petit diplôme et un DVD sur la Station d’Elevage
seront envoyés en échange.
D’avance merci.
Station d’Elevage Natural
Raymond Delbekestraat 165
2980 Sint Antonius-Zoersel
Résultats clarifiant l’éditorial à la page 3
Barcelone international
1. JELLEMA JELLE - N-NIJVERDAL – 1258697 - 05.1428 - 1488.76
2. VAN GURP H. - N-HEINO – 1263729 - 05.4129 - 1448.43
3. JELLEMA JELLE - N-NIJVERDAL - 05.3805 - 1448.30
4. VOLKENS NICO - N-BERGEN – 1265830 - 06.0629 - 1410.42
5. Comb. SLOTBOOM - N-UTRECHT – 1207009 - 05.3547 - 1392.52
6. DE HEIJDE COR - N-MADE – 1158804 - 04.4932 - 1382.82
7. OSSENBLOK M. - N-BOXTEL – 1157809 - 05.1013 - 1376.35
8. VAN DIJK ANTONY - N-HONSELERS – 1190028 - 05.4335 - 1360.68
9. OVERWATER A.P. - N-STRIJEN – 1162887 - 05.2413 - 1359.76
10. DE FOUW N - N-BANT – 1291574 - 06.5915 - 1359.19
Provincial Liège
1. CAPS LAURENT – HACCOURT – 1070476 – 04.4319 - 1277,42
1. CAPS LAURENT – HACCOURT – 1070476 – 04.4540 - 1277,42
3. FRANSSEN FRANCIS – BOLLAND – 1064439 – 02.5648 - 1270,21
Provincial Limbourg
1. NOUWEN-PAESEN – PEER – 1113765 – 05.0403 - 1329,08
2. THONE X+M – AS – 1099541 – 04.4600 - 1312,10
3. WILLEMS-EIJERKAMP – EISDEN – 1098258 – 04.0748 - 1310,57
4. WEYTJENS THEO - ZUTENDAAL – 1088197 – 23.3752 - 1298,56
5. WEYTJENS THEO – ZUTENDAAL – 1088197 – 00.3859 - 1298,56
Provincial Anvers
1. JOOSEN JOS – BRECHT – 1121643 - 05.0317 - 1338.48 2. VAN OUWERKERK-DEKKERS – BRASSCHAAT – 1113828 - 04.4607 - 1329.15 3. VAN ELSACKER JOZEF – ZOERSEL – 1111943 - 01.2804 - 1326.90 4. CEULEMANS GUNTHER – EMBLEM – 1100502 - 22.5824 - 1313.25 5. KLOOTS LEO – ZANDVLIET – 1118509 - 05.2700 - 1303.62
16
GRANDS et PETITS
CHAMPIONS
Yvon Pipers,
de Tournai
La colombophilie anime le quotidien
d’Yvon Pipers. Ce Tournaisien au
franc-parler, sur la brèche du premier
au dernier jour d’un exercice ailé,
ne vit que pour sa passion. Chacune
de ses campagnes se solde par une
corbeille de performances de Momignies à Barcelone réalisées de mars
à octobre par ses “ouailles” relevant
actuellement des lignées Murez-Marichal, de Wadelincourt, De Smeyter-Restiaen, de Melden, Christian
Harchies, de Warchin et J-F Franck
(amateur français).
Le plan de vol de sa colonie est très
large car Yvon est un touche à tout,
un préparateur expérimenté et minutieux de pigeons, un curieux de nature
recherchant chaque week-end un
maximum d’adrénaline et surtout un
amateur en prospection constante. Si,
lors des deux derniers exercices, des
flèches de grues, manœuvrant sur le
chantier d’un vaste domaine hospitalier, survolaient ses colombiers de jardin et lui interdisaient sa gestion habituelle pendant une grande partie de
la journée, chaque bilan de ces deux
saisons fut au décompte final dans
la lignée des précédents. Pour 2014,
la quiétude est toutefois garantie et
comme le dernier hiver s’est montré clément, la montée de la forme
est précoce. Auteur au 11 mai de six
premiers prix, Yvon est un chasseur
insatiable de palmes qui, l’an dernier,
décrocha dans le doublage tournaisien sept premières places en grand
demi-fond lui assurant le titre de
champion général d’une amicale hennuyère et de sa société.
Les femelles
d’abord…
La présente campagne, Yvon l’a abor-
dée avec 12 femelles (8 yearlings et
4 2-ans) jouées au veuvage. “Les
vieux mâles, dit-il, n’ont disputé avant
Vierzon, le premier grand demi-fond,
qu’un Nanteuil et un Souppe-surLoing, les juniors mâles deux Nanteuil. Les femelles de plus de deux
ans, je ne les joue plus au veuvage
car, rompues à cette technique, elles
sont sujettes à des accouplements
nocifs.”
Yvon a en fait accouplé en décembre
les douze candidates au veuvage
avec des mâles qui ne voyagent pas.
Ces dernières ont élevé deux pipants
confiés assez rapidement à leurs
compagnons sédentaires avant de
gagner une volière à la façade totalement grillagée, volière qu’elles ont
quittée début mars pour confectionner un nouveau nid et retrouver deux
volées quotidiennes. Un pipant a été
cette fois autorisé dans le plateau
quasi printanier avant de décréter
la mise au veuvage définitive au moment de baguer la progéniture. Une
pigeonne tient toujours le sans faute
à sa sixième sortie et arbore une
palme de pointeur régional.
… pour deux raisons
Exploiter des femelles au veuvage
offre des avantages selon Yvon: leur
calme au panier en tout premier lieu
et leur faculté de récupération plus
rapide ensuite. En temps de repos,
les veuves sont sur des perchoirs
dans la pénombre des colombiers.
Leurs casiers fermés sont cachés par
une paroi amovible retirée à 15 h le
jour d’un départ. Trente minutes plus
tard, au comble de l’animation dans
le pigeonnier, les cases sont en partie ouvertes, un quart d’heure plus
tard totalement mais cette fois avec
17
présentation de plateaux. Les mâles
ne sont présents qu’au retour pour
participer à une cohabitation d’une
heure…
Malgré l’entrée en matière des veufs
(29 au départ), les femelles continueront leurs pérégrinations hebdomadaires sans toutefois dépasser le cap
de Limoges à raison de bonnes conditions de vol rencontrées.
Les premières lignes du palmarès
2014 avancé par Yvon
23/3, Peronne (81 km): 36 vx.:
1, 2, 5 (4)
17 yls.: 1, 2, 3, 4 (8)
30/3, Peronne: 52 vx.: 12, 13 (4)
67 yls.: 4, 6, 18 (8)
06/4, Peronne: 118 vx.: 2 (4)
113 yls.: 2, 3, 11, 24, 30 (8)
13/4, Peronne: 259 yls.: 3, 31, 54,
80 (8)
26/4, Nanteuil: 280 vx.: 1, 6, 7, 28, 50,
53, 55, 64, 65, 89 (18)
27/4, Pont-Sainte-Maxence (155 km):
135 vx.: 5, 6, 7, 9 (4)
133 yls.: 1, 5, 9 (8)
03/5, Souppe-sur-Loing (272 km):
191 vx.: 1, 4, 15, 25, 37, 43, 50, 62,
63 (16)
122 yls.: 5, 18, 34, 36 (8)
03/5, Nanteuil: 242 yls.: 9, 23, 29, 30,
42, 43 (13)
11/5, Nanteuil: 39 vx.: 2 (2)
11/5, Souppe-sur Loing: 111 vx.:
1, 31 (2)
Félicitations!
GRANDS et PETITS
CHAMPIONS
Henri Brouwers, Oupeye, figure
emblématique de la “Basse Meuse”
C’est d’un pilier du sport colombophile que nous parlerons aujourd’hui.
Excellent vitessier et demi-foncier, il
a connu l’âge d’or de la colombophilie. Agé de 69 ans, ce fils de cultivateur détient des pigeons depuis
l’âge de 12 ans. Voici donc plus d’un
demi-siècle qu’il bourlingue dans
les locaux de son secteur truffé de
fines plumes. Qui n’a pas connu ou
ne connaît pas les noms de Philippens, Charlier, Andot, Morrier, Lefer,
Egide Piette…? Tous des colombophiles toujours classés en pointe
dans leur(s) créneau(x). Henri fait
partie de cette pléiade d’excellents
amateurs qui d’année en année apparaissent régulièrement au sommet de la pyramide des fines plumes.
Depuis son plus jeune âge où il enlogeait à l’Estafette d’Heure-le-Romain, il a toujours eu la réputation de
détenir des pigeons pointeurs mais
aussi d’assurer à sa colonie un «top
management», cela se double d’un
fin observateur et d’un redoutable
sélectionneur. De surcroît, chaque
fois qu’il introduit un sujet par achat
à l’une ou l’autre vente, c’est bingo
au niveau de la réussite. Le sommet
de cette réussite fut, dans les années 90, l’achat d’un mâle «Van der
Wegen» à Herderen. Ce mâle croisé
sur une femelle de Romain Lozen de
Zelem (origine Kletskop Verbruggen)
lui donna régulièrement des pointeurs. Suivirent les «Noirs Fryns», un
mâle Vandersteen et des Burthoul,
ces derniers, pigeons d’amateurs régionaux.
Sa colonie est de petite taille, 12
couples (producteurs et éleveurs).
Pour le jeu 14 vieux et 16 yearlings.
Tous sont accouplés début décembre et assurent l’élevage d’un
ou deux jeunes ce qui lui garantit
un maximum de 50 pigeonneaux
les pigeonnelles jusqu’en fin de saison sur nid. Sachez encore que tous
les lundis les pigeons sont épurés à
l’aide d’une recette héritée des anciens: lait écrémé dans lequel il verse
une cuiller de lugol. Il fait bouillir la
mixture puis refroidir et y ajoute la
même quantité d’eau que le lait écrémé. Tel est le breuvage chaque lundi
depuis des décennies. Il affectionne
cette vieille recette destinée à l’épuration et à l’entretien de la fonction
respiratoire.
(nombre qu’il ne dépasse jamais).
Un deuxième accouplement est effectué vers la mi-mars. Adversaire
des médicaments: les cures sont administrées sur le couvage puis stop.
Notons encore qu’il joue le veuvage
avec les mâles seulement et que les
veufs sont nourris individuellement,
par contre, ils s’abreuvent collectivement. Du côté du nutritionnel, il mixte
des mélanges commerciaux. Quant
aux pigeonneaux la mixture est composée de 50% mélange mue et 50%
dépuratif. Une méthode spartiate est
appliquée dans les colombiers de la
rue Saint-Quirin. Dès juillet, les vieux
(encore en vie) sont joués avec parcimonie (les irréguliers sont déjà passés à la guillotine). Commence pour
lui le jeu avec les pigeonneaux. Les
mâles entraînés jusqu’à 280 km sont
réservés et prendront poste dans le
colombier des yearlings et ainsi bien
installés pour la prochaine saison.
Les pigeonnelles sont accouplées
(30 juin) avec des mâles qui seront
tous éliminés. Il exècre l’élevage avec
les mâles pigeonneaux futurs voyageurs, il ne veut pas compromettre
le futur, principe immuable. Il jouera
18
Des résultats
significatifs
A la mi-saison, il réalisait 60% de
prix avec les vieux dont plus de 50%
de prix par 10. En catégorie yearling,
plus de 70% de réussite avec 50%
de prix par 10.
Rethel (160 km): 1.517 vx.: 1er, 48, 86
et 7/16
Reims (199 km): 1.439 vx.: 6, 17, 20,
91 et 8/15
Epernay (222 km): 1.575 vx.: 8, 26,
59 et 7/8
Châlons en Champagne (216 km):
2.098 vx.: 5, 65, 103 et 9/12
Sézanne (261 km): 2.182 vx.: 3, 18, 53,
104 et 8/10
Rethel (160 km): 1.663 yls.: 3, 7, 8, 11,
19, 24, 28, 29 et 12/13
Le 21 juin, il remporte la palme (provinciale) EPR S1 sur le concours
d’Auxerre (1er/1.190 vx.) se classant
par voie de conséquence 1er/178
B.M., 1er/753 Ind. Lg, classant 2 pigeons de ses 4 engagés dans le top
9 du concours.
Félicitations à cet adepte chevronné
titulaire d’une colonie ultra performante.
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de soja raffinée riche en acide linolénique et en lionéline. L’ail
stimule l’assimilation de la nourriture et prévient les troubles
digestifs. L’ail assure une meilleure circulation sanguine,
protège les voies respiratoires et protège contre les vers.
Mélangez 2 à 3 fois/semaine de l’huile d’ail Natural et du
Vitaminor à la ration journalière de graines. Laisser sécher
pendant une heure avant d’en nourrir les pigeons.
30 gouttes d’huile d’ail par kilo de graines.
NOS PETITES
HISTOIRES DRÔLES
nUne starlette entre chez un antiquaire et
elle dit:
-Combien, ce vase?
-Dix mille!
-Dix mille? C’est de la folie!
Qu’est-ce qu’il a de spécial?
-C’est que, voyez-vous, mademoiselle, il a
trois mille ans!
-Trois mille ans, Vous rigolez!
On est à peine arrivé à deux mille…
nC’est un fou qui téléphone à un autre
fou.
-Allô?
-Allô, oui.
-C’est bien le 01.02.03.04?
-Non, Ce n’est pas le 01.02.03.04.
-Ce n’est pas le 01.02.03.04?
-Puisque je vous dis que non?
Et puis d’ailleurs j’ai pas le téléphone…
nUn visiteur s’étonne en voyant le jeune
fils de son hôte enfoncer des clous dans
un magnifique bureau Empire. Il questionne:
-Ce n’est pas un peu coûteux, comme
amusement?
-Rassurez-vous, fait le père du gamin,
avec un clin d’œil: j’achète mes clous par
sacs de mille chez un ami.
nL’accusé vient d’être condamné à mort.
Le procureur s’approche de lui et lui dit:
-Permettez-moi de vous offrir cette
bouteille de champagne.
Je fête ma centième tête…
nPour consoler une femme dont le
mari vient de mourir, un prêtre, à bout
d’arguments, lui déclare:
-Vous avez perdu votre mari, mais Dieu
vous le rendra au centuple!
J’ai la conviction que l’argent n’a pas
d’importance et que la seule chose qui
compte, c’est le travail…
-Ah! bon… Et c’est en ayant cette conviction que vous êtes devenu si riche?
-Non! C’est à partir du moment où je
l’ai fait partager à tout mon personnel…
nOn enterre un coureur cycliste qui a
eu une carrière assez malheureuse.
Son soigneur et son directeur sportif
suivent le corbillard et le premier dit à
l’autre:
-C’est bien la première fois qu’il roule
en tête!
-Oui, dit l’autre, surtout après avoir
crevé…
n“On a beaucoup de peine à faire entrer
une femme dans la quarantaine, disait
une grande dame, et on a encore plus
de peine à l’en faire sortir.”
La même dame eut également ce mot:
“On passe son temps à dire adieu à
ceux qui s’en vont, jusqu’au jour où l’on
dit adieu à ceux qui restent.”
nUn amateur d’oiseaux possédait deux
perroquets, un rouge et un vert. Un
jour, ils s’enfuirent et allèrent se poser
sur la branche d’un arbre du parc d’un
hôpital de fous. Le propriétaire des
perroquets rendit visite au directeur
de l’institution et lui demanda d’avoir
l’obligeance de rattraper ses perroquets.
Une demi-heure plus tard, le directeur
revint avec le perroquet rouge.
-Merci, dit l’amateur d’oiseaux, et le
vert?
-Je l’ai laissé sur l’arbre. Il n’était pas
encore mûr.
nJe me méfie, dit une grande voyageuse,
des employés qui procèdent au contrôle
des bagage et de passagers avant
l’embarquement s’ils portent des lunettes noires.
-Pour quelle raison?
-Eh bien, j’ai toujours pensé que ce
genre de lunettes était, pour eux, un
moyen d’investigation supplémentaire
– surtout depuis que l’un d’eux m’a complimenté sur l’élégance de ma petite
culotte à fleurs.
nUn employé fumasse se rend au bureau
du comptable de son entreprise.
-Il manque 20 euro sur ma fiche de paie
ce mois-ci!
-C’est exact. Mais tu oublies que tu as
perçu 20 euro de trop le mois dernier.
Or, curieusement, tu ne t’n es pas plaint!
-Je peux pardonner une erreur.
Pas deux d’affilée!
Regarde, j’ai fabriqué un nouveau complexe vitaminé
pour mes pigeonneaux...
n-Chéri, je t’avais demandé une voiture
pour ma fête, et tu m’offres un manteau
de vison!
-Ben oui, que veux-tu! Ils n’ont pas
encore réussi à fabriquer des fausses
bagnoles…
nUn journaliste interroge un milliardaire
chinois:
-Quelle est la règle qui est à l’origine de
votre réussite?
-C’est très simple, répond l’autre.
21
Le petit COIN de la Femme
Hommage au pigeon voyageur
pendant la Grande Guerre 1914-18
Déclaration des chefs de l’armée de Verdun
En août 1916, au lendemain des plus durs combats,
les chefs des armées de Verdun, Pétain et son chef
d’état-major Berescut, font parvenir au Grand Quartier Général le compte-rendu suivant: “Malgré toutes
les précautions prises, en raison de l’activité formidable de l’artillerie ennemie ou de la mauvaise visibilité, la plupart des moyens employés pour conserver la liaison étroite avec les unités combattantes
sont insuffisants ou font défaut.
L’expérience prouve que:
1° Les liaisons téléphoniques sont toujours interrompues dans la zone des attaques.
2° Les renseignements transmis par coureurs parviennent avec de grands retards par suite de
l’état du terrain et de la violence des barrages.
3° Les signaux optiques, obscurcis par la fumée et
la poussière, demeurent souvent inefficaces.
4° Les observations aériennes, dans de nombreuses circonstances défavorables dues au
mauvais temps ou à l’éloignement des objectifs,
ne parviennent pas à fixer le Commandement
d’une manière suffisamment précise sur la
marche du combat.
Seuls les pigeons voyageurs fonctionnent régulièrement en toutes circonstances et, malgré
les bombardements, la poussière, la fumée ou la
brume, apportent, dans un délai court, les précisions indispensables sur la situation des troupes
engagés.”
Melon aux scampis
Ingrédients pour 4 personnes:
2 petits melons de Cavaillon,
12 scampis crus,
margarine,
une tige de céleri blanc,
1,5 dl de yaourt maigre,
2 cuillerées à soupe de porto blanc,
une pincée de sucre,
4 feuilles de salade,
1 botte de cressonnette,
du poivre de Cayenne,
du sel et du poivre.
Préparation:
Coupez les melons en deux, retirez-en les graines et
évidez-les en petites boules à l’aide d’une cuillère à évider les pommes de terre.
Faites cuire les scampis dans de la margarine et assaisonnez avec du poivre de Cayenne et du sel.
Laissez refroidir les scampis, pelez-les et coupez-les en
rondelles.
Nettoyez le céleri et coupez-les en petits cubes.
Mélangez le yaourt avec le porto et assaisonnez cette sauce d’une pincée de sucre, de sel
et de poivre.
Nettoyez les feuilles de salade et disposez-en une dans chaque moitié de melon évidée.
Mélangez la sauce aux boulettes de melon, aux scampis et au céleri. Versez ce mélange dans
les moitiés de melon et servez très frais. Garnissez de cressonnette juste avant de servir.
22
Lu pour vous dans
Santé
De l’eau dans le poisson
D’après une enquête du Syndicat national du commerce extérieur (SNCE)
en France, le poisson congelé contient souvent des concentrations élevées
d’eau ajoutée.
Fraud’filets
L’enquête révèle que 48 % des filets de pangasius, 18 % des cabillauds et
30 % des colins congelés contiennent de l’eau ajoutée, souvent dans des
proportions allant de 10 à 30 %. Cette pratique permet d’alourdir le poisson
et par conséquent de le vendre plus cher. Une espèce de poisson semble y
échapper: le saumon. Lors de l’enquête “Fraud’filets”, un ajout d’eau n’a été
constaté que dans 4 % des filets de saumon testés.
Réglementation
Les inspecteurs ont bien du mal à lutter contre cette pratique frauduleuse.
Le “gonflage à l’eau” des poissons ne fait l’objet d’aucune législation claire.
Elle existe pourtant déjà dans le secteur des filets de poulet, où l’ajout d’eau
était une pratique courante.
Plus de sucre que
l’on croit
Bien que le “gonflage” ne pose pas de problème de santé, il peut diminuer la qualité
du produit. De plus, il est évidemment illicite
puisqu’il vous fait payer l’eau au prix du poisson ou de la viande.
Source: Test Santé n° 120 avril-mai 2014
Quelques noms possibles:
D’après une enquête de la Nederlandse Consumentenbond, les fabricants de
denrées alimentaires tentent de diverses manières de dissimuler la teneur en
sucre de leurs produits. Notamment en donnant un autre nom au sucre.
Nomenclature
Glucose, lactose, concentré de pommes, miel… Ce ne sont que là que quelques
noms parmi la cinquantaine dont nos collègues néerlandais ont pu établir la
liste. Les fabricants masquent ainsi la teneur en sucre réelle de leurs produits
pour les faire paraître plus sains. Voici quelques-uns des cinquante noms répertoriés.
Allégations trompeuses
Bon nombre de fabricants apposent en outre des mentions telles que “encas sain” ou “sans sucre” sur l’emballage , alors que le produit en question
contient souvent énormément de sucre. Ce sucre est ajouté de diverses manières, par ex. sous forme de jus de fruits concentré.
23
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Caramel
Concentré de pommes
Concentré de jus de raisin
Extrait de malt
Fructose
Glucose
Mélasse de pommes
Mélasse de maïs
Miel
Saccharose
Sirop
Vergeoise
Soyez donc sur vos gardes lorsque vous rencontrez ces noms sur l’emballage d’un produit
alimentaire.
Source: Test Santé n° 120 avril-mai 2014
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APRES LA SAISON SPORTIVE JUSQU’ A 8 JOURS AVANT L’ECLOSION DU PREMIER ŒUF
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MATIN
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MUE“MAXI”
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MUE“MAXI”
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METTRE DES PIERRES A PICORER, DU VITAMINERAL ET DU GRIT A LA DISPOSITION DES PIGEONS
NOURRITURE
HUILED’AIL+
VITAMINOR
HUILED’AIL+
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RENOUVELER 2x/SEMAINE
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PR_1014B-FR-24
MUE