Transcription
PDF
MEMORANDUM SOINS DE SANTE - 1 - Accréditation des pharmaciens Les Mutualités Libres souhaitent collaborer de manière constructive à la future accréditation des pharmaciens. Actuellement, l’accréditation des médecins et des dentistes se limite au ‘peer review’ ou à la concertation entre pairs. Les ML estiment que la future accréditation des pharmaciens devrait intégrer la concertation avec les médecins. La Concertation pharmaco-thérapeutique(CPT) devra être vue comme un pilier obligatoire de l’accréditation du pharmacien et des médecins et devra se discuter au sein des Groupes locaux d'évaluation médicale. Définition ou cadre légal La notion d’“accréditation” a été introduite pour la première fois dans un contexte AMI en 1993, plus particulièrement dans le texte de l’Accord national médico-mutualiste du 13 décembre 1993 (MB du 5 janvier 1994). Cette accréditation (des médecins) obtint sa base légale dans la loi “PaxMedica” du 10 décembre 1997, par l’intégration de l’art. 36bis à la loi AMI. Une des conséquences les plus importantes des normes de qualité intégrées à la législation AMI, est la création du Conseil national de la promotion de la qualité (CNPQ). Depuis lors, les dentistes ont également prévu une accréditation, pour la première fois dans l’accord national du 14 décembre 1998 (MB du 8 janvier 1999). L’accréditation a pour but de promouvoir la qualité des soins et d’offrir ceux-ci aux meilleurs prix. L’accréditation des médecins se compose de deux piliers: la formation continue et le "peer review" (évaluation par les pairs) en ce qui concerne la pratique. Le peer review est organisé au sein des GLEM's (groupes locaux d’évaluation médicale). L’accréditation des dentistes est constituée de quatre piliers: à part la formation continue et le "peer review", elle comporte l’enregistrement des pratiques et l’enregistrement des données. L’accréditation est avant tout l’affaire des prestataires et des organismes assureurs, elle n’affecte que très peu le patient. Si le prestataire touche des honoraires plus élevés (médecins), cette partie sera intégralement remboursée au patient. La quote-part du patient ne change donc pas. Les dentistes touchent un "forfait" d’accréditation fixe, payé annuellement par l’INAMI. Les autres groupes de prestataires qui sont demandeurs d’un système d’accréditation sont les kinésithérapeutes, les bandagistes/orthopédistes et les pharmaciens. Position ML Accréditation des pharmaciens Page 1 sur 2 Lors de l’estimation des besoins 2005, les pharmaciens ont demandé 6 millions d'euros pour l’organisation d’un système d’accréditation. La proposition prévoit entre autres des stimuli pour encourager les activités de formation continue, de concertation locale et de concertation entre médecins et pharmaciens. L’accréditation du pharmacien cadre dans les nouvelles missions et dans le rôle du pharmacien au niveau du pharmaceutical care. Le pharmacien réclame d’être reconnu comme spécialiste du médicament. L’Association pharmaceutique belge (APB), aussi bien que l’Office des pharmacies coopératives de Belgique (OPHACO), plaident pour un budget de fonctionnement en deux volets; un budget pour le fonctionnement des institutions de formation (IPSA et SSPF*) et un budget pour l’accréditation du pharmacien. Les ML souhaitent collaborer de manière constructive à l’accréditation des pharmaciens. Deux piliers, la formation et la concertation prennent ici tout leur sens. La concertation en particulier réclame une attention spéciale. L’accréditation des médecins et des dentistes se limite au "peer review" ou à la concertation entre pairs. Les ML estiment que l’accréditation des pharmaciens devrait intégrer la concertation avec les médecins. La Concertation pharmaco-thérapeutique(CPT) doit être vue comme un pilier obligatoire de l’accréditation du pharmacien et des médecins et doit se discuter au sein des GLEM’s. La relation spécifique médecin/pharmacien/patient est telle que la concertation entre les pairs ne constitue qu’une partie de la thérapie totale. Le médecin/prescripteur peut évaluer son comportement de prescription entre pairs. Le pharmacien/prestataire peut également évaluer sa pratique, ses expériences avec les patients etc. entre pairs mais, par l’intermédiaire de la CPT, un lien peut être créé entre le prescripteur et le prestataire, au bénéfice du patient. Si la CPT ne fait pas partie intégrante d’un ensemble plus vaste de mesures de promotion de la qualité, comme l’accréditation, elle risque de se limiter à un engagement de quelques intéressés. Les moyens financiers libérés pour ce projet (3 millions d'euros pour 2004) sont trop modestes pour le développement d’un système qui répond aux exigences des pharmaciens. L’intégration de la CPT dans l’accréditation garantit une discussion plus globale et générale. Plus concrètement, les ML pensent au défi que représente la prescription selon la substance (DCI - dénomination commune internationale), pour laquelle une base légale a été établie dans la loi programme du 9 juillet 2004. Une concertation entre médecins et pharmaciens sera indispensable. *IPSA (Instituut voor Permanente Studies voor Apothekers), SSPF (Société Scientifique des Pharmaciens Francophones). Accréditation des pharmaciens Page 2 sur 2