Publié le 15/03/2010 08:48 | LaDepeche.fr Procès Concorde : qui

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Publié le 15/03/2010 08:48 | LaDepeche.fr
Procès Concorde : qui est responsable ?
Le tribunal va examiner le rôle de chacun.
Le tribunal correctionnel de Pontoise va s'attacher à partir de demain, à approfondir l'examen
des responsabilités dans le crash du Concorde en 2000, qui avait fait 113 morts.
La perte d'une lamelle tombée d'un DC10 de Continental Airlines, un des principaux
prévenus, est notamment en question. L'accusation maintient que cette pièce, tombée de
l'appareil qui avait décollé de Roissy quelques minutes avant le supersonique, a déclenché
l'accident du Concorde qui a roulé dessus. Dans la semaine, le tribunal devrait entendre
Stanley Ford, 70 ans, accusé en tant que chef d'équipe chez Continental Airlines d'avoir
validé une réparation effectuée sur cette pièce par John Taylor, sans contrôler son travail.
Ce dernier est poursuivi pour avoir confectionné et posé la lamelle en titane « en violation
des normes en vigueur ».
La «fiction» de Continental Airlines
L'examen du volet « responsabilités éventuelles », a débuté en fin de semaine dernière et
doit durer dix audiences, jusqu'au 27 mars. Lors de son ouverture, Air France, compagnie
exploitante du Concorde et partie civile au procès, a affirmé que la reconstitution de
l'accident réalisée Continental Airlines, projetée la semaine précédente, était une « fiction »
visant à « manipuler le public ». Avec ces images, la défense de la compagnie américaine
voulait démontrer, sur la base de témoignages écartés par les experts judiciaires, que le
supersonique était en feu environ 700 mètres avant d'avoir roulé sur la lamelle perdue par un
DC10 de Continental Airlines. « Cette production, que j'admire dans la technique, est en
réalité une fiction, ayant pour objet de manipuler le public », a déclaré Me Garnault, avocat
d'Air France, « la presse a été utilisée » par la défense de Continental Airlines. La projection
avait attiré de nombreux journalistes et Continental Airlines, qui a dépensé 800 000 € pour la
réalisation de ce film numérique, avait mis des séquences sur internet à la disposition des
médias.
Le verdict du procès est attendu le 28 mai.