Untitled - la fabrique affamee

LE SPECTACLE
Une nuit au clair de lune, c'est romantique.
On s'imagine tous le tableau : un coucher de soleil, des paysages à couper le souffle, une
femme splendide qui dort dans ses bras, amoureuse...abandonnée, comme si le temps
s'était arrêté.
Il s'est bien arrêté pour moi, le 27/01/08.
Une nuit au clair de lune à la rencontre d'une rue aux cent visages.
Un banc, trois hommes ou peut-être l'inverse, le même homme en trois endroits
successifs. Tous nous livrent leur rue, telle qu'ils la perçoivent, telle qu'ils la défendent,
telle qu'ils la vivent, telle qu'ils la ressentent.
Qui de cet étudiant révolté, de cet homme engagé ou de ce nomade résigné, vous
confrontera à la votre ?
Visite guidée à la rencontre des visages invisibles d'une rue qui survit. Une rue que vous
empruntez tous les jours sans jamais vous y projeter, alors qu'elle se trouve à un tournant
seulement de vous...l'Autre Rue.
l'Autre Rue raconte une nuit au clair de lune et le périple d'un jeune étudiant de Cambridge
qui découvre l’œuvre de Jack London et s'immerge dans Le peuple d'en bas de 1902.
Curieux d'actualiser ce récit, il part à la rencontre des East-end londonien post Margareth
Thatcher, où travail et survie sont étrangement indissociables. Sa découverte le terrifie :
« Je n'étais pas prêt à vivre cette rencontre avec la pauvreté. J'étais encore moins prêt à
comprendre que travailler dur ne suffisait plus à vivre dignement ». Il n'aura alors plus
qu'un seul but : raconter les invisibles rencontrés au détour d'un banc, d'une rue.
Gabrielle, Hally, Henry, Dave, Mick, Shirley ne le quitteront plus.
Les invisibles deviendront sa cause, son quotidien, puis sa réalité.
l'Autre rue n'est pas un spectacle sur la pauvreté ordinaire mais sur les accidents qui y
mènent, sur l'échec de ces invisibles à exister dans notre rue.
« Nous sommes tous des nomades en sursis, mais la plupart ont tendance à l'ignorer »
LE PERSONNAGE
Ils m'ont happé.
Ils m'ont investi.
Il m'ont anéanti.
Hally, Gabrielle, Henry, Shirley, Sandy et les autres. Ils sont tous un peu de moi.
J'ai toujours été un peu à la marge. Dans mon comté, rêveur dans les champs. A l'école,
songeur, la pensée vagabonde.
Mais j'étais brillant et docile. Ce fut donc Cambridge par la volonté de mon père, ouvrier,
qui n'avait pas fait l'université.
J'y ai découvert la sociologie, l'économie, la politique (ma matière préférée!), et Jack. Jack
London m'a renversé. Le peuple d'en bas. Et j'ai voulu m'y confronter. Et les East End
londoniens m'ont saisi et ne m'ont jamais lâché.
J'étais révolté par les vies désagrégées, démolies de Hally, Gabrielle, Henry : ces
invisibles.
Ils sont devenus ma cause, mon quotidien et ma réalité.
Mon parcours est assez banal. Mon échec ordinaire.
Mon amie ne voulait plus vivre avec un homme constamment ancré sur le bitume pour
tenter de comprendre, de ressentir ce que les invisibles subissent. Son ultimatum m'est
apparu comme un jeu. J'ai perdu. Travail, voiture, vélo, cartes et compte bancaire, tout ce
superflu m'a abandonné.
Mais je peux encore vous faire cours sur la
politique économique de Margaret Thacher,
croyez-moi !
Toutes mes facultés cognitives demeurent
intactes dans ce corps abîmé, je vous
assure ! Mais résisteront-elles au froid et à la
faim, duo infernal ?
Ma vie devient une lutte permanente, contre
les autres, la fatigue, contre moi, pour voir à
nouveau le soleil se lever sur la Tamise. Je
ne suis pas fou, je marche pour survivre
dans une ville qui m'appartient. Avec pour
seule amie, la solitude. Elle me protège,
m'extrait des dangers de la ville, me rend
heureux.
Cette nuit, avec vous, je vis.
Mais que restera-t il de moi demain ?
NOTE D'INTENTION
L'Autre Rue est née d'un décompte :
3
livres à priori différents, Ripley Bogle, les Dépossédés et le Peuple d'en bas
2
auteurs séparés par quasiment un siècle et un océan. L'irlandais Robert Mcliam Wilson
pour les deux premiers ouvrages et l'américain Jack London pour le dernier
1
constat révoltant : rien à changé. 1902, 1992, 2012... quelle évolution pour notre belle
société de production ? Quelle évolution pour les travailleurs précaires et les démunis ?
0
ma capacité individuelle à changer la donne.
Les mois ont passé, puis les mots ont débuté une ronde incessante. Jusqu'au jour où le
besoin d'écrire est devenu inévitable.
J'ai donc repris ma lecture et me suis mis à observer la rue, celle que j'emprunte tous les
jours ; en bas de chez moi, entre deux métros, en attendant des amis à un carrefour, en
étudiant tous ceux qui l'habitent avec moi.
J'ai ainsi observé et mémorisé gestes, regards, attitudes et paroles. Pour ensuite les
transcrire sur un plateau.
Dès la première ligne, j'ai voulu écrire sur l'humanité des nomades et non leur misère. J'ai
voulu me raconter leurs itinéraires, leurs aléas plutôt que cet imaginaire collectif de la
pauvreté. Car je n'ai pas connu la rue, ni l'extrême pauvreté. Mais certaines années de
mon parcours me laissent deviner quelques uns de ces détails.
J'ai souhaité rappeler à qui veut l'entendre que dans la majorité des cas, un changement
de rue ne tient à pas grand chose.
« nous sommes tous des nomades en sursis, mais la plupart ont tendance à l'oublier. Et à
ma vue, le temps d'une seconde, la douleur de l'éventualité provoque en vous cette gêne
ordinaire . »
NICOLAS MARSAN
Comédien, chanteur, reporter, Nicolas aime multiplier les savoir-faire.
Né à Bordeaux, il grandit en Loire Atlantique et est formé au
Conservatoire National de Région de Rennes, puis au Conservatoire de
Créteil. Il y co-fondera Gapscoop, compagnie avec qui il créera Métro,
spectacle contemporain.
Après une courte apparition dans Amphitryon de H. Von Kleist mis en
scène par Matthieu Roy, il s’essaiera lui-même à la mise en scène avec
deux spectacles dont La nuit des Rois, de William Shakespeare, sur
lequel il rencontrera Valérie Leblond.
Fin 2007, il co-fonde sa compagnie La Fabrique Affamée avec son frère Arnaud Marsan. Il
se confrontera à l’écriture et à la mise en scène avec Temps de neige, performance
contemporaine, et Balle de poussière, spectacle autour de poèmes de Mahmoud Darwich
et de témoignages ramenés par la compagnie de la bande de Gaza. Il se confrontera au
spectacle pour enfants dans Le Crabe qui jouait avec la mer, libre adaptation d’un conte
de R. Kipling.
Comédien et chanteur dans L’Accroc, il est pour la première fois musicien sur scène.
Il est le seul comédien de la dernière création de La Fabrique Affamée, l'Autre Rue.
Depuis janvier 2014, il anime les ateliers théâtre adultes et enfants de la compagnie.
Depuis 2012, il anime des stages de travail de la voix en école de journalisme.
De 2008 à 2010, il chante dans le groupe de rock les Seven, groupe de reprises pop-rock.
En parallèle, Nicolas mène une carrière de reporter-journaliste de terrain, jusqu'en
février 2011. Il partira notamment 2 fois dans les territoires palestiniens, dont l'une pour
l'opération « Plomb Durci » en 2009. Il couvrira les révolutions tunisiennes et égyptiennes.
De chaque événement exceptionnel, il ramènera de la matière (visuelle, textuelle, sonore)
pour nourrir le travail de La Fabrique Affamée.
ARNAUD SAUVAGE
Après une formation en commerce puis administration du spectacle,
Arnaud quitte son bureau pour revenir vers la scène côté coulisses.
Après des années dans l'organisation de concert avec divers projets
associatifs, il découvre l'univers du cirque et sa magie éphémère. C'est
à cette même époque qu'il croise la route de la Fabrique Affamée à
l'occasion de la première création de la compagnie, Temps de Neige .
C'est donc depuis 2008 qu'Arnaud prend part aux différents projets de la compagnie ; il
est à la fois auteur et metteur en scène de la dernière création l'Autre Rue et régisseur
général de la compagnie.
En parallèle de la compagnie, Arnaud continue la route alternant tournées en chapiteau
avec différents Pôle Cirque ou encore avec La faux populaire, la mort aux dents, et régie
générale sur de nombreux festivals.
Aujourd'hui Arnaud assure la direction technique de manifestations extérieures et/ou
éphémères pour POGO Prod, le Troisième Pôle (agence d'ingénierie culturelle), le SAN de
Sénart ou encore la Scène Nationale de Sénart. Et poursuit la route avec le Buren Cirque.
LE PARCOURS DE LA COMPAGNIE
LES CREATIONS
2008 : Temps de Neige (20 dates)
Le Magasin (Malakoff – 92) – Sudden Théâtre (Paris – 75)
2009 : Balle de Poussière
Collectif 12 (Mantes la Jolie – 78)
2010 : L'Accroc ( 30 dates)
Collectif 12 (Mantes la Jolie – 78) – Le Funambule ( Paris – 75)
L'Aktéon (Paris – 75)
2013 : L'Autre Rue (en diffusion)
Le Chaplin (Mantes la Jolie – 78) – Collectif 12 (Mantes la Jolie – 78)
Le Tricorne (95) – Saint Nazaire (44 – Hors les murs)
2014 : Chaos (en diffusion)
Le Chaplin (Mantes la Jolie – 78) – Collectif 12 (Mantes la Jolie – 78)
LES PERFORMANCES
2009 : Lectures en musique de poèmes de Mahmoud Darwich
Festival Hors les Murs ! - Collectif 12 – Mantes la Jolie (78)
2011 : Ping Pong à Pyong Yang
Festival Ballades en Yvelines – Street Art Session 2011 – ECM Le Chaplin
Mantes La Jolie (78)
2012 : Racines
Festival Textiles 2012 – Hospice Saint Charles – Rosny sur Seine (78)
2013 : Racines / Billie / Fleuve / Algerita / Je rentre / Combat de Nez et de Chiens
6 performances pour la saison culturelle de l'Hospice Saint Charles avec la CAMY
Rosny sur Seine (78)
2013 : Fleuve + Algerita
Médiathèque Paul Valéry – Gargenville (78)
2013 : L
Festival Artistes d'ici, Visions d'ailleurs – Hospice Saint Charles
Rosny sur Seine (78)
LES SPECTACLES JEUNE PUBLIC
2011 : Le crabe qui jouait avec la mer
ECM Le Chaplin - Mantes La Jolie (78)
ACTION CULTURELLE
2011 : Interventions dans des collèges et lycées autour du spectacle Balle de poussière
Théâtre du Mantois – Festival des Francos (78)
2014 : Atelier théâtre – Maison d'arrêt de Bois d'Arcy
Collectif 12 (Mantes la Jolie – 78)
2014 : Atelier théâtre – Dispositif Le carré dans la mare
Collectif 12 (Mantes la Jolie – 78)
2014 : Stage théâtre – Enfants 6 – 10 ans
Collectif 12 (Mantes la Jolie – 78)
2014 : Atelier théâtre amateur adultes
Paris (75)
RENSEIGNEMENTS
Mise en scène :
Arnaud Sauvage
Jeu :
Nicolas Marsan
Lumières et sons : La Fabrique Affamée
L'Autre Rue a été créé à l'ECM Le Chaplin de Mantes la Jolie en mai 2013.
Ce spectacle peut être présenté sous trois formes :
 une version en salle classique (fiche technique sur demande)
 une version « hors les murs » qui nécessite une simple mise
 une version lecture pour les médiathèques
Durée : entre 50 minutes et 1h15 suivant la version
La Fabrique Affamée est soutenue par l'ECM Le Chaplin (www.lechaplin.com) et par
le Collectif 12 (www.collectif12.org)
Contact :
Arnaud Marsan – 06 72 28 80 04 – [email protected]
www.lafabriqueaffamee.org