Partir, revenir dans l`Otan, autres choix, mêmes raisons
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Partir, revenir dans l`Otan, autres choix, mêmes raisons
28 FEV/01 MARS 09 Quotidien Paris OJD : 327500 14 BOULEVARD HAUSSMANN 75438 PARIS CEDEX 09 - 01 57 08 50 00 Surface approx. (cm²) : 947 Page 4/4 Partir, revenir dans l'Otan, autres choix, mêmes raisons de nos principaux alliés européens plus que logique de participer ne souhaite qu'elle se transforme à l'organisation militaire intégrée de l'Otan. en organisation politique qui accréditerait l'idée d'un Occident replié sur lui-même. La présence de la France au sein de tous ses organes, qui décident à l'unanimité, conforte cette conviction à l'intérieur même de l'Alliance où elle n'est pas isolée. L'Otan doit garder un objet géographiquement limité à l'Atlantique Nord. Si nous ne voulons pas être entraînés malgré nous dans des conflits qui ne sont pas les nôtres, il faut être dans l'Alliance. L'élection de Barack Obama permet d'espérer une politique militaire plus raisonnable parce qu'il partage et le protocole, signé le 22 août davantage la vision européenne 1966, maintenait nos forces multilatérale d'un monde organisé en Allemagne « sous contrôle dans lequel le seul recours à la opérationnel de l'Otan, force ne suffit pas à garantir la paix. pour une mission et un temps L'Otan doit s'adapter donnés, en cas d'agression aux nouvelles menaces terroristes, extérieure ». Faute de défense européenne, numériques, criminelles et ne plus l'Otan s'est élargie, a contribué à la se contenter d'additionner des bataillons d'armes lourdes. stabilité du continent et, de facto, créé des standards qui constituent La multipolarité comme la crise économique lui imposent un début d'identité européenne de s'inscrire dans le siècle nouveau. de sécurité entre les différentes Enfin, l'Europe de la défense forces armées de l'Europe. n'est plus contestée et George W. Indispensable pour faire cesser Bush lui-même l'a officiellement les guerres des Balkans, elle est reconnue au sommet de Bucarest devenue un instrument politique. en avril 2008. Le rôle de la France C'est pourquoi la France est ici déterminant. Longtemps s'est associée de plus en plus isolée en Europe, sa nouvelle à ses opérations sur le terrain, posture la remet dans le jeu réintégrant en 1995 son Conseil avec une légitimité inégalée des ministres et son Comité sur le théâtre principal militaire, tout en lançant, avec de ses intérêts prioritaires qui sont les Britanniques, une politique en Europe. Elle y est attendue et européenne de défense. Celle-ci souhaitée parce qu'elle porte avec existe, au point d'avoir déjà ses alliés européens une vision conduit, de son fait, 12 opérations pacifique de l'usage de la force. militaires sur des théâtres L'accompagnement politique extérieurs. En avril 2008, et l'aide au développement à Bucarest, la France sont aussi des armes efficaces. et l'Allemagne se sont opposées On combat les idées fausses à l'élargissement de l'Alliance, avec de vraies valeurs. qui ne leur paraissait pas conforme n ce domaine, le rôle à une bonne et stable organisation de l'Union européenne et de la sécurité en Europe. de la France est reconnu. Vis-à-vis A ujourd'hui, la réintégration de l'Otan, en 2009 les mêmes / A . dans l'organisation militaire objectifs qu'en 1966 conduisent intégrée de l'Otan répond à des conclusions exactement exactement aux mêmes motifs inverses. Si nous voulons conforter qui ont conduit la France notre indépendance, si nous à s'en éloigner. L'Otan doit rester voulons promouvoir notre vision un outil militaire et aucun du monde, il est aujourd'hui \ \ L'Otan doit rester un outil militaire et aucun de nos principaux alliés européens ne souhaite qu'elle se transforme Par Jean-Dominique en organisation politique qui Giuliani accréditerait l'idée Le président de la Fondation d'un Occident replié Robert-Schuman considère sur lui-même que les mêmes motivations qui nous ont fait quitter l'Alliance atlantique en 1966 justifient le retour de la France dans l'organisation aujourd'hui. e 7 mars 1966, par une simple lettre, le général de Gaulle informait le président des États-Unis de sa décision de quitter l'organisation militaire intégrée de l'Otan. « [La France...] croit devoir, pour son compte, modifier la forme de l'alliance, sans en altérer k fond », expliquait-il ensuite aux Français. Les raisons de cette décision presidentielle étaient daires. La France refusait que l'alliance militaire se transforme peu à peu en une organisation politique qui aurait porté atteinte à notre indépendance et au plein exercice' de notre souveraineté. Était visé le changement de doctrine nucléaire américaine, donnant aux commandants sur le terrain la capacité de déclencher un conflit planétaire sans décision politique indépendante des puissances concernées. Elle considérait, par ailleurs, qu'il fallait réformer J'Otan qui interdisait une vision et une organisation européennes de la défense. Pour autant, elle ne rompait pas cette alliance stratégique et elle n'a jamais failli à la solidarité atlantique, ajoutant sa propre contribution à la guerre froide. Sa force de frappe nucléaire n'a jamais été pointée ailleurs que sur des cibles soviétiques L SCHUMAN 0622909100508/GNK/MAF/1 E Eléments de recherche : FONDATION ROBERT SCHUMAN : centre de recherche sur l'Union Européenne et structure de soutien à l'intégration de nouveaux États membres, toutes citations