5ÈME CÉRÉMONIE - Les couronnes Instit invest
Transcription
5ÈME CÉRÉMONIE - Les couronnes Instit invest
N°8 - Décembre 2016 www.institinvest.com L’antenne des investisseurs institutionnels Le magazine TOUS LES NOMINÉS DE LA 5ÈME CÉRÉMONIE DE REMISE DES PRIX DES INVESTISSEURS INSTITUTIONNELS QUELLES SONT LES MEILLEURES PRATIQUES ? PORTRAITS UNE JOURNÉE À... Behdad Sabet, directeur de la CAVEC Couverture Mag-8.indd 1 La MNT compte doubler son exposition à l’immobilier. TÉMOIGNAGES Romain Durand, directeur des investissements de SHAM 02/11/2016 12:09 Co-investir sur les infrastructures : Swiss Life Asset Managers lance le fonds SLF (Lux) Global Infrastructure Opportunities II. ISIN : LU1489165271 Ce fonds est destiné exclusivement aux investisseurs professionnels au sens de la Directive MIF (Directive 2004/39/CE). L’investisseur est averti que son capital n’est pas garanti et peut donc ne pas lui être intégralement restitué. Document à caractère publicitaire, simplifié et non contractuel. Préalablement à toute souscription l’investisseur devra prendre connaissance de l’ensemble des risques détaillés et frais dans le DICI et le prospectus de l’OPCVM disponibles sur simple demande au siège social de Swiss Life Asset Management (France) ou sur le site www.swisslife-am.com. L’avenir commence ici. 450_004_16_001_SwissLife_Inserat_Infrastructure_210x297_f.indd 1 27.10.16 19:05 Sommaire INSTIT INVEST MAGAZINE N°8 - Décembre 2016 Dossier Spécial P.06 2016 Axelle Davezac P.07-Les Meilleures pratiques P.12-Le Questionnaire P.13-Les Prix P.14-Les partenaires P.15-Les labellisés P.16-Les nominés Christophe Cattoir Romain Durand SPÉCIAL PREMIÈRE PARTICIPATION P.19-Interview de Axelle Davezac, l’ancienne directrice générale et Philippe Dutertre, président du comité financier, de la Fondation ARC P.24-Interview de Christophe Cattoir, directeur de la gestion d’actifs chez M comme Mutuelle P.28-Interview de Romain Durand, directeur des investissements de SHAM L’antenne des investisseurs institutionnels Le magazine www.institinvest.com 2 bis, rue Descombes 75017 Paris - Tél. : 01 84 17 56 09 - [email protected] - Fondateur et Directeur de la publication : Aurélien Lafaye. Abonnement et publicité : Yann Briand, Charles Herman, Carole Muir. Rédactrice en chef : Ludivine Garnaud. Rédaction : Vincent Gersin, Audrey Mangin, Jean-Loup Thiébaut, Thibaud Vadjoux. Maquettiste : Mélanie Carvalho. Service financier : Alexandre Michentef. Communication : Sandrine Boespflug. Imprimeur : Burlat. Images : Fotolia. Le site http://www.institinvest.com est reconnu Service de Presse En Ligne (SPEL) par la Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse (CPPAP, Ministère de la Culture) sous le numéro 0513 W 91002 et ISSN (International Standard Serial Number) 22577890. Le site http://www.institinvest.com est édité par : I&D INVEST, SASU au capital de 50 000 euros dont le siège social est situé au 17 ter, rue de la Station, 92600 Asnières-sur-Seine, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Nanterre, sous le numéro 534 462 346. L’hébergement est assuré par : OVH, 2 rue Kellerman – BP 80157 59053 ROUBAIX. Tél. : +33 (0)8 203 203 63. Membre du SPIIL (Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne). Le Ministère de l’Economie et des Finances a accordé le statut de « Jeune Entreprise Innovante » à I&D INVEST à compter de l’exercice clos le 31 décembre 2012. L’info en continu sur www.institinvest.com Sommaire Mag8.indd 3 3 02/11/2016 12:33 Sommaire INSTIT INVEST MAGAZINE N°8 - Décembre 2016 Instit Inside P.34 P.36-L’ARRIA dispose de sa propre notation éthique en matière d’investissement Jean-Axel Dieudonné de Boissieu : Capitaine de l’ARRIA et skipper amateur P.41-La CAVEC compte investir 150 millions d’euros en immobilier cette année Behdad Sabet : Quand souffle le vent du changement… Jean-Axel Dieudonné de Boissieu Jérôme Saddier Behdad Sabet P.47-La MNT compte doubler son exposition à l’immobilier Jérôme Saddier : Mutualisme, syndicalisme et Parti socialiste… dans une mêlée Montréal, une des destinations favorites de Behad Sabet 4 Sommaire Mag8.indd 4 magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:10 Focus expertise L’approche Smart Beta s’impose de plus en plus comme stratégie cœur de portefeuille Dans un contexte durable de taux d’intérêts très faibles, les investisseurs institutionnels se tournent, dans leur recherche de rendement, vers des classes d’actifs plus dynamiques tout en souhaitant continuer à maîtriser au mieux leur risque. Or celles-ci sont plus volatiles et plus risquées que les obligations. Ainsi, cet environnement constitue un contexte favorable aux solutions Smart Beta qui peuvent apporter une réponse adéquate aux investisseurs pour faire face à ces différentes contraintes. En effet, l’approche Smart Beta permet d’augmenter la diversification et d’améliorer la gestion des risques, tout en cherchant à capter de nouvelles sources de performance. Elle se décline aujourd’hui en deux grandes familles de solutions. La première est constituée par des approches privilégiant la construction de portefeuilles avec des solutions fondées sur une gestion efficiente du risque. Elle regroupe un ensemble de stratégies de type « minimum variance », qui ont pour objectif de construire des portefeuilles avec des niveaux de risque et de volatilité les plus faibles possibles, et des stratégies de diversification. Ces solutions existent depuis plus de dix ans mais ont connu un essor important avec l’avènement de la crise de 2008. La deuxième famille, plus récente, est composée des stratégies factorielles, qui consistent à structurer un portefeuille pour tirer parti des primes de risque d’un ou plusieurs facteurs. La recherche académique et la validation opérationnelle en distinguent principalement cinq : Value, Momentum, taille (Size), qualité (Quality), et faible volatilité (Low Volatility). Chacun de ces facteurs peut être implémenté seul ou dans le cadre d’une stratégie multifactorielle. La combinaison des facteurs peut être faite de manière très systématique, passive (de manière équipondérée par exemple) ou de manière active. Ces approches connaissent un franc succès auprès des investisseurs institutionnels. Initialement utilisées comme satellites pour compléter des stratégies traditionnelles, elles bénéficient d’une inversion de tendance depuis quelques années. De plus en plus d’investisseurs font le choix de les considérer comme cœur de portefeuille, en complétant avec des stratégies satellites plus risquées pour capter une performance potentielle à court terme. Cela d’autant plus que le Smart Beta peut donner lieu à la conception de solutions sur mesure qui prennent en compte les problématiques propres à chaque investisseur. Ce changement suppose que les gérants aient les compétences et la taille nécessaires pour faire de la gestion de cœur de portefeuille, et donc de traiter de gros volumes sans détériorer les caractéristiques de maîtrise du risque ou de potentiel de performance. 3 Questions à : Bruno Taillardat, Responsable Smart Beta chez Amundi Que représente le Smart Beta chez Amundi ? Nous gérons plus de neuf milliards d’euros en Smart Beta, tant sur des solutions fondées sur une gestion efficiente du risque que sur des approches Bruno Taillardat factorielles. Ces solutions sont déclinées en gestion passive (indicielles ou ETF) ou actives. Les équipes Smart Beta s’appuient aussi sur d’autres expertises d’Amundi, comme les équipes de recherche quantitative et d’analyse ESG. Cela nous permet de construire des produits sur mesure pour nos clients, une des forces d’Amundi. Quelles approches sur mesure par exemple ? La volonté d’Amundi est d’être un partenaire de l’investisseur. Nous cherchons à nous positionner assez tôt dans sa prise de décision pour lui apporter une solution la mieux adaptée. Nous procédons par exemple à une analyse factorielle de ses portefeuilles afin d’identifier s’il existe un biais sur un des facteurs et lui proposer éventuellement de le diversifier. Nous travaillons aussi beaucoup sur des solutions alliant Smart Beta et ESG ou décarbonisation. Proposez-vous également des solutions adaptées aux contraintes réglementaires ? Les investisseurs institutionnels expriment un grand intérêt pour les solutions limitant le coût en capital. Cela peut être fait grâce à des options ou à une garantie de capital, un domaine dans lequel Amundi a une très grande expertise. Les solutions Smart Beta s’y prêtent bien car elles permettent, par construction, d’amortir les baisses de marché, et donc de réduire le coût de la couverture nécessaire. (1) Source : Amundi AM au 30 juin 2016 Information - Le présent document est destiné exclusivement aux journalistes et professionnels de la presse et des médias. Les informations concernant les fonds Amundi Asset Management cités sont fournies dans le seul but de permettre aux journalistes et professionnels de la presse et des médias d’avoir une vue d’ensemble de ces fonds, et ce quel que soit l’usage qu’ils en font, qui relève exclusivement de l’indépendance éditoriale et pour lequel Amundi Asset Management décline toute responsabilité. PUBLI AMUNDI.indd 1 02/11/2016 12:14 5Edition ème M DOSSIER SPÉCIAL En 2016, une quarantaine d’investisseurs institutionnels ont été labellisés (cf. p.15) et ont ainsi eu la possibilité de concourir aux Prix des Couronnes Instit Invest. Pour cela, ils ont dû répondre au Questionnaire (cf. p.12). En fonction des réponses apportées par chacun, le jury (cf. ci-dessous) a désigné les nominés et les lauréats pour les différents prix (cf. p.16). Nous vous proposons d’ailleurs dans ce magazine de retrouver les interviews des trois nominés au prix de la transparence en matière de communication financière – catégorie Première participation (cf. p.18). En plus de ces distinctions, le jury a également souhaité cette année faire part, à la communauté des investisseurs institutionnels, des « best pratices » (initiatives exemplaires) qu’il a pu relever dans les différents dossiers (cf. p.7). De gauche à droite : Jean-Philippe Liard, délégué général de la Fédération CFDT de la chimie et de l’énergie, Adina Grigoriu, fondatrice et directrice générale de AAAIC, Jean Eyraud, président de l’Af2i et du jury des Couronnes Instit Invest, Sylvie Malécot, associé de Milenium Actuairat & Conseil, Lionel Tourtier, délégué général de Générations ERIC et Annick de La Borderie, consultante chez Apibema. Absent le jour de la photo : Vincent Auriac, président d’Axylia. 6 06-Couronnes.indd 6 magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:11 S E U IQ T A R P ES R els ? n n U o i t E L nstitu i L s e I d tiques ME a r p s e lleur ! EILLEU PRATI RES M tes arquan s m s e v i t e s initia es jugé er taine Ces initiativ c e r è i lum ire. ettre en u Questionna m e é n i n a les meest a souhaité cetdtaenas leurs répons.es t n o s » v s s Quelles Couronnes InsitsisteIunrs institutionendeels « best pratices m de st Le jur y s par les inve stinguées com i e d é présent es sont ainsi r i a l p exem QUES Communication digitale Fondation de France L’information financière bénéficie d’une déclinaison numérique avec la création d’un contenu multimédia spécifique qui comprend notamment une vidéo de présentation des comptes par le trésorier de la Fondation de France accessible en ligne et diffusée à tous les e-donateurs de la Fondation de France via une e-letter. Fonds de Réserve pour les Retraites (FRR) Le site internet du FRR a été utilisé pour transmettre des messages au public et à ses collaborateurs dans le cadre du plan SEQUANA 2016 (exercice de gestion de crise de grande ampleur, simulant une crue majeure en Ile-de-France). Il s’agit d’une première pour le FRR, car en l’espace de quelques jours, le site est devenu un véritable outil permettant de communiquer avec les internautes et avec les collaborateurs du Fonds. IRCEM L’IRCEM mène une action pour la lutte contre la fracture numérique destinée aux employés de maison (population couverte par l’institution), afin de les préparer notamment à l’arrivée prochaine de la dématérialisation de leurs fiches de paie. Ainsi, « L’IRCEM BUS » sillonne la France pour adresser des formations en ce sens. L’IRCEM bus Ces points régionaux ont pour objectif de former ses adhérents à l’utilisation des outils internet. De plus, l’IRCEM vient de refonder son site internet en mettant en place différents modules qui prendront la forme de vidéos et de « webinar ». « Nos adhérents maîtrisent parfois mal la langue française, c’est pourquoi nous allons d’ailleurs mettre en ligne des vidéos multilingues », souligne l’institution. Natixis Assurances Natixis Assurances travaille sur une application mobile indépendante, positionnée du côté des clients et qui permet de répondre à la question « suis-je couvert ? ». Cette application, dénommée BeSafe, comportera plusieurs volets : une remontée automatique de tous les contrats d’assurance du client quel que soit l’assureur ; un diagnostic assurance pouvant se faire de façon globale ou à partir d’une situation spécifique (celuici permettant à l’utilisateur d’identifier facilement ses manques ou ses doublons d’assurance) ; un comparateur d’assurances indépendant permettant de souscrire, via le mobile ou en ligne, les garanties identifiées comme manquantes ; des fiches utiles, dont des numéros de déclaration sinistre ou d’assistance, les démarches en cas de sinistres… pour chacun des contrats détenus par l’utilisateur. Cette application mobile se veut simple, grâce à la remontée automatique de tous les contrats détenus, et complète, avec une vision à 360 degrés de toutes ses couvertures et de tous ses besoins en assurance. SHAM Sham travaille sur le développement d’un projet d’intranet collaboratif et social (appelé AGORA). L’ensemble des collaborateurs disposera ainsi d’un espace d’interaction dynamique leur permettant de moderniser leurs façons de communiquer, d’accéder et de partager l’information, d’interagir individuellement avec l’actualité de l’entreprise et du groupe (cf. p.28 pour plus de détails). L’info en continu sur www.institinvest.com 06-Couronnes.indd 7 7 02/11/2016 12:11 S E U IQ T A R P ES R U E L L I ME Déontologie Investissements et Gestion des risques ERAFP APICIL La Mutuelle Générale Une charte de déontologie des personnels de l’ERAFP a été élaborée en 2009. Chaque collaborateur de l’établissement atteste en avoir pris connaissance et s’y conformer. Cette charte de déontologie rassemble les règles de conduite individuelle ou collective garantissant, dans le comportement quotidien des collaborateurs de l’établissement, le respect des grands principes suivants : respect de l’image et des biens, devoir de service exclusif, confidentialité, prévention des conflits d’intérêts, interdiction de l’usage d’informations financières privilégiées à des fins personnelles. La charte fait partie intégrante du règlement intérieur de l’ERAFP. Au sein même de ses bases de données sur les titres financiers (obligations, actions, private equity), APICIL dispose d’un indicateur « local ou non ». Le critère fixé est la localisation du centre de décisions. Pour qu’il soit local, il doit être situé en Rhône-Alpes-Auvergne. La Mutuelle Générale a identifié neuf risques stratégiques avec des indicateurs qui leur sont propres. Ces derniers se répartissent en quatre grandes catégories : les risques financiers, les risques assurantiels, les risques opérationnels et les risques environnementaux. Sur les risques financiers, elle suit le niveau de SCR de chacune des poches du portefeuille. L’institution veille également au respect de la grille des limites et des règles de concentration qui lui ont été imposées. Gouvernance Fondation ARC La Fondation ARC a mis en place, pour la première fois en 2015, un exercice d’évaluation du conseil d’administration. Ainsi, elle a demandé à tous ses administrateurs d’évaluer le fonctionnement du conseil et des différents comités, sur la base d’un questionnaire qui évalue la présence, le contenu des réunions, la qualité des débats et des décisions. Association France Horizon Dans le cadre de son approche générale et stratégique, l’Association France Horizon détermine un indicateur de référence « qui permet, via un suivi régulier, d’avoir une idée assez précise du risque de dépréciation du portefeuille à un instant donné ». En parallèle, ces risques sont ré-appréciés en permanence par rapport à l’environnement de marché. Fonds de Réserve pour les Retraites (FRR) Chacune des émanations du conseil de surveillance du FRR, et des membres qui les composent, ont pour particularité de disposer des compétences requises leur permettant d’apprécier les risques spécifiques relevant de leur domaine d’intervention : le comité de l’audit et des comptes ; le comité stratégie investissement (CSI) ; le comité de l’investissement responsable (CIR). La France Mutualiste Estimant que les taux d’intérêt sont le facteur le plus sensible pour elle dans la gestion de son portefeuille, La France mutualiste a élaboré un reverse stress test afin de déterminer une zone d’alerte quant au niveau absolu des taux d’intérêt. 8 06-Couronnes.indd 8 M comme Mutuelle M coomme Mutuelle a créé un rapport dédié au calcul des différents niveaux de risque du portefeuille appelé « rapport de solidité » et édité pour chaque fin de semestre civil (cf. p.27 pour plus de détails). MACSF Son changement de conservateur en 2013 en faveur de CACEIS et la mise en place d’un OMS (Bloomberg AIM) intégré au nouveau conservateur teneur de comptes ont permis à MACSF d’optimiser la production des états et d’enrichir les indicateurs de reporting à valeur ajoutée avec StatPro, Riskmetrics et Bloomberg. Le middle office travaille en collaboration avec le département des risques sur la cartographie, les politiques de gestion et les indicateurs de risques dans le cadre de l’ORSA. Une cellule spécifique sur les risques a été créée au sein du middle office. De plus, un reporting spécifique comprenant les performances, leur attribution, la VAR et le SCR de marché brut sont communiqués à la direction générale et aux membres du comité d’orientation financière de manière périodique. magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:11 S ISR et développement durable Axa France Axa France s’est retiré de tous les financements des entreprises minières dont les revenus sont issus à plus de 50% du charbon mais aussi des fournisseurs d’énergie générant plus de 50% de leur énergie via des centrales carbone. Pour réduire sa propre empreinte carbone, Axa soutient des projets de recherche sur les risques climatiques via le Fonds Axa pour la Recherche, l’initiative de mécénat scientifique international du groupe. Depuis 2007, ce sont plus de 34 millions d’euros qui ont été engagés auprès de 168 projets de recherche fondamentale sur les risques environnementaux. En France, près de 6 millions d’euros ont été alloués depuis la création du Fonds Axa pour la Recherche à 51 projets environnementaux. ERAFP Fonds de Réserve pour les Retraites (FRR) Le FRR entreprend chaque année les actions suivantes : mesurer l’empreinte carbone et l’exposition de ses portefeuilles aux réserves fossiles ; réduire l’empreinte carbone (émissions et réserves fossiles) de ses portefeuilles et donc le risque carbone associé ; investir dans les énergies renouvelables et des technologies innovantes ; dialoguer avec les investisseurs institutionnels et les émetteurs dans le cadre d’une politique d’engagement qui repose notamment sur des initiatives collaboratives (PRI, IIGCC, …) ; encourager les émetteurs à adopter des comportements vertueux en favorisant une plus grande transparence de l’information. ERAFP Dans la construction de son allocation d’actifs, l’ERAFP s’assure que le portefeuille couvre à tout moment les engagements du régime d’une part, et que même si celui-ci était mis en extinction, la liquidation progressive de ces actifs permettrait de payer la dernière prestation due au dernier bénéficiaire. Par ailleurs, la revalorisation de la valeur de service du point est conditionnée à l’obtention d’un niveau de réserves suffisant. Reporting APRIL En matière de gestion d’actifs, très tôt, APRIL a pris en compte en amont les calculs de SCR, en les intégrant dans son process de décision. Ainsi, dans ses reportings trimestriels, sont inscrits les SCR de tous ses actifs. « Cette démarche est désormais intégrée comme un facteur dans la gestion de notre niveau de risque. Nous investissons d’ailleurs désormais uniquement dans des fonds dont la société de gestion est capable de calculer le SCR ou de donner un inventaire de type Ampère », souligne l’institution. ! EILLEU PRATI RES M L’ERAFP a intégré au sein de son dispositif ISR les critères suivants afin de mieux évaluer le degré d’exposition des émetteurs aux risques climatiques : « Limitation des rejets de gaz à effet de serre », « Prévention des impacts en matière d’eau », « Préservation de la biodiversité », « Maîtrise des risques de pollution » et « Offre de produits et services innovants ». Passif QUES L’info en continu sur www.institinvest.com 06-Couronnes.indd 9 9 02/11/2016 12:11 S E U IQ T A R P ES R U E L L I ME Santé APICIL Groupe Pasteur Mutualité En 2015, le Groupe APICIL a fêté les 10 ans de sa Fondation reconnue d’utilité publique dont l’objet est la lutte contre la douleur. La Fondation APICIL développe en effet un mécénat au niveau national et soutient des projets d’intérêt général pour soulager la douleur des patients et de leurs proches : 600 projets étudiés, 335 projets financés et 5,5 millions d’euros consacrés au soutien de projets contre la douleur. La Fondation APICIL propose tous les deux ans un appel à projet pointant une thématique de la douleur. Les équipes médicales ou les associations concourent dans un cadre précis où les propositions sont ensuite étudiées par un comité scientifique. Le Groupe Pasteur Mutualité va créer la Villa M, un nouvel espace de 8000 mètres carrés dédié à la santé de demain, qui placera le patient et le soignant au centre des innovations en santé. Ce lieu situé dans le XVème arrondissement de Paris, comportera un hôtel, un espace de coworking, un centre de prévention santé, un accueil de start-ups dans le domaine médical. Toute la communauté des professionnels de santé pourra ainsi, dès 2019, se rendre à la Villa M pour s’informer, échanger, découvrir et tester les dernières innovations et avancées en e-santé. Fondation ARC La Fondation ARC a choisi, en 2015, de s’engager fortement dans le domaine de la recherche sur les cancers pédiatriques. Elle a soutenu plusieurs projets innovants pour mieux connaître ces cancers et proposer de nouvelles solutions thérapeutiques aux enfants et à leur famille. Chaque année, environ 1 700 enfants de moins de 15 ans apprennent qu’ils sont atteints d’un cancer. De grands progrès ont été obtenus ces dernières années, permettant d’élever le taux de survie à cinq ans au-dessus de 80 %. Pour obtenir de nouvelles avancées décisives, le conseil d’administration de la Fondation ARC a ainsi inscrit en 2015 la recherche en oncopédiatrie comme l’un de ses axes majeurs d’action (Cf. p.23 pour plus de détails). 10 06-Couronnes.indd 10 Malakoff Médéric Malakoff Médéric a une stratégie « Entreprise Territoire de santé » qui consiste à veiller au bien-être des salariés dans l’entreprise. L’objectif est d’aider le chef d’entreprise à améliorer la performance de son entreprise par la mise en place d’une démarche de prévention et l’analyse des facteurs d’absentéisme. Ainsi, le groupe effectue beaucoup de prévention et de dépistages des maladies longues durées, mais aussi des recommandations en termes d’alimentation, d’hygiène de vie, etc. « Nous mettons également à disposition des services d’aide pour le retour à l’emploi. Nous sommes conscients qu’après plusieurs mois d’absence, il est parfois compliqué psychologiquement de revenir au travail. Notre démarche est donc d’accompagner les entreprises pour qu’elles soient plus performantes tout en étant le mieux possible dans leur environnement », précise le groupe. magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:11 M ! EILLEU PRATI RES S QUES Solidarité et diversité AG2R La Mondiale Depuis 2012, 400 demandeurs d’emploi affiliés à AG2R La Mondiale au titre de la retraite complémentaire ont bénéficié de la prise en charge de leurs frais de formation au CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers). Cette initiative a reçu en 2015 le trophée « Coup de cœur » lors de la 5ème édition du prix AEF Universités Entreprises. Par ailleurs AG2R La Mondiale s’est engagé aux côtés de l’association « Simon de Cyrène » pour créer des « Maisons partagées ». Cette association a vécu, le 23 octobre 2015, un nouveau tournant dans son histoire avec la pose de la première pierre des futurs lieux de vie Simon de Cyrène à Saint-Apollinaire, qui accueilleront personnes valides et handicapées. Ce projet, qui est soutenu par le Fonds d’Innovation AG2R La Mondiale, se veut être une réponse innovante pour redonner du sens à la vie lorsqu’elle bascule vers le handicap. L’achèvement des travaux est prévu pour début 2017. Agrica En octobre 2015 a eu lieu la première édition des Trophées Agrica « Gaspillage alimentaire, le temps des solutions ». Le jury a attribué cinq prix à des projets ou initiatives qui ont été prioritairement jugés sur leurs performances en termes de lutte contre le gaspillage alimentaire en prenant en compte l’originalité du projet, son efficacité technique et sociale, les publics visés, la visibilité du projet et l’implication des parties prenantes. Une attention toute particulière a été portée sur le caractère reproductible et éducatif de l’initiative ou du projet. Les Trophées Agrica, organisés sous le haut patronage du Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, ont pour objectifs de repérer partout en France métropolitaine les initiatives de lutte contre le gaspillage alimentaire, d’offrir aux acteurs un outil de promotion de leurs initiatives (remise des prix, articles sur le site internet du groupe, réalisation de vidéos concernant les démarches des lauréats diffusées lors de la cérémonie et sur une plateforme dédiée…), mais aussi de participer à la diffusion des savoirfaire et des bonnes pratiques, et enfin de soutenir financièrement le développement de projets innovants. Fondation du Patrimoine La Fondation du Patrimoine oriente ses actions vers les jeunes, les handicapés et les personnes éloignées de l’emploi (RMIstes, anciens détenus). Elle soutient des chantiers de jeunes à travers de missions locales qui participent à la restauration du patrimoine, et qui sont un des paliers de la transmission des savoir-faire des métiers du patrimoine. Humanis Humanis a développé une unité Emploi au sein de son action sociale qui a pour objectif d’accompagner les demandeurs d’emploi issus du secteur privé et cotisants au régime Agirc-Arrco. Ce dispositif est proposé gratuitement aux demandeurs d’emploi de tous âges, de tous secteurs d’activité, cadres ou non cadres. En 2015, le groupe a développé l’ambition d’ouvrir une nouvelle structure de réinsertion professionnelle sur Nantes qui ouvrira ses portes au second semestre 2016 (sachant qu’il existe actuellement 4 structures spécifiques à l’emploi et 26 partenariats avec des cabinets spécialisés sur tout le territoire). A noter qu’en moyenne, 75% des personnes ainsi accompagnées retrouvent une solution dans les 6 mois. Le Fonds de dotation de l’ADIE La quasi-totalité des dons collectés par le Fonds ADIE est destinée au financement de l’accompagnement, c’est-à-dire un ensemble de services de formation, coaching et conseil. Le Fonds de dotation de l’ADIE a collecté, en 2015, 962 000 euros, dont 85% ont été reversés à l’association pour financer l’accompagnement. Ces sommes ont contribué au déploiement de grands programmes d’accompagnement dont « l’entrepreneuriat au féminin » qui a ainsi soutenu 67 femmes dans la création de leur activité à Marseille, Pointe-à-Pitre, Saint-Denis et Poissy. OCIRP L’action de la fondation d’entreprise de l’OCIRP, batipsée « Au cœur de la famille », a pour finalité d’améliorer la prise en charge des orphelins, d’alerter l’éducation nationale ou les pouvoirs publics sur les difficultés que les orphelins peuvent rencontrer. Elle soutient 70 projets et accompagne plus de 400 enfants et jeunes. Les projets soutenus concernent l’enfant orphelin et sa famille, comme, par exemple, des ateliers d’art-thérapie, des groupes d’entraide et de parole, des actions de soutien à la parentalité, etc. Ils peuvent également avoir pour objectif de faciliter l’accès à la formation, à l’emploi, aux vacances, aux loisirs, à la culture…20 salariés de l’OCIRP se sont proposés comme marraines et parrains pour assurer le lien entre la fondation et les porteurs de projets. Par ailleurs, l’OCIRP a organisé, le 6 juin dernier au Studio 104 à la Maison de la Radio, la 9ème édition des prix Acteurs Économiques & Handicap. Cette édition s’est caractérisée par une forte participation avec la réception de 269 dossiers. L’OCIRP a décerné un trophée à 10 initiatives réparties entre 9 thématiques et distingué un coup de cœur du jury. L’OCIRP offre aux lauréats de la visibilité notamment en réalisant un reportage vidéo de 5 minutes consacré à leurs actions. Enfin, l’institution a mis en place une ligne téléphonique pour aider les personnes dépendantes dans toutes les démarches, aussi bien pour les aidants que pour les aidés. L’info en continu sur www.institinvest.com 06-Couronnes.indd 11 11 02/11/2016 12:11 E R I A N N O I T S E U Q re : ciè n finan nicatio commu e de matièr nce en e r a p s ran ? de la T n financière ? ssement o u Prix d’investi ti a s e e u ir g q t par r ti e u li tr uniquan conco otre po rnet vo m v ? r te m . u s o u In o tc c o e p e n -v , it n s ez ée re ? E Questio z-vous sur votre tail ? Mentionn gestion délégu financiè t/ou à venir ? la dé nte gestion ee la en é t s n li a u Prése quel niveau de tion, la part de a ncern ez mené ent ré ’à vous av alloca ternet co e d’investissem ité ? e il e In u b tr ? r q a u Jusqu o n u , v s lv o rs s ti o n de s litiqu z-vou unica icatio orateu Détaille votre po éléments votre commun s collab xer votre comm our eau de ous les u de vo r a -v iv e o )p t z n S rc it n e u e h M fo ro a c m n S -d ffi uA e type iculière ayants ventuels us de re ri rt s é o e a o g -v p v ts z a tile ? n s z e e e s e d g a s cela u es (me angem ous all nation u Envis le : gez-vou lequel v unication mobil ur les ch ovant » à desti ju s r t u e s le p r, ie loca re e m exe maniè e men comm conom t « inn e d é e ll je etc. ? l’ e d in , u ro s a e té q p tr rt d li o e n oui, d êtes en s supp ement es, rura i -a-t-il u c s le S rc n u t e uY ? o e a m v s n x e m e u fi de u qu s, co socia statair atière 2015 o industrie réseaux it ou pre ue en m ices sociaux, ous les n ants-dro iq -v y o t z ti a a e lu s s r li o o p rv v v ti ec uU et l’é leure t de se iquer av investis la Meil développemen ts n e d ta n commun o ix Pr les m t au urir au rètemen z-vous préciser cales ? r conco uez-vous conc e u ctivités lo v o e u ll p o o P s c ? n x ib ti u tr io s a n t e s o v ts c e in Qu ons, ous E, prê elles faç fs avez-v : prêts aux PM urope ? u De qu els types d’acti s e e ou l’E c rm n lier de fo ra F s u e q ll la e t s u n n q e t particu a n s m e u le o uD m u S e e s g ? nt-ils enga ours feuille ? oc ? des enc sements couvre ils à un ipe ad h ts ? Répondent- s jouer en porte ou en 2016 ? s u ti s q e é v e in n : -vou 015 men u L es nstitué u mplois vestisse ur faites ine en 2 -vous co tion d’e tion de ces in ) ? Quel rôle le dans ce doma a s é u Avez u r o c -v z a la cré nde enée ociale veur de u’atte jectif la ncrète m ension s uQ ue en fa ui a eu pour ob ction co on (dim iq ti a t tu e a ti r n s u p in q l’ écrire leure é? ée(s) rs z-vous d la Meil avez-vous men cteur(s) d’activit es senio rix de u Pouve t) e s P n ) e s u m l( a e e pés ou d s u s a ir q ti r ic s s u d e n v n o a c a .? ves ? des h r con nt ou in iale ? D ique, etc d’initiati ur des jeunes, ns pou anceme tion soc économ ce type e é v lt Questio ) initiative(s) (fin dehors de l’ac à u fa c s fi u n if o E z-v en d es ? en e(s consacre catégori e/rurale, zone u Quell is ? Au sein ou ce : ssements vers certaines in ti a s e rb v u in , vernan rnant la gestion d’emplo e phiqu de vos la gou nsertion ra rt ’i e ce g a d n d o p s o é r e c n g ll u o vente fave ême, os acti e zone u Que tive en s d’achat et de ompter ? De m z-vous v ilégiez-vous un ia te it n e in ri e c e v r t? il ri rm u n tuO P u te le ra ? fa n é mple mps r un g la Meil les décisions e par exe ien de te ou sélectionne b rix de P d m n o u c re a , p uille Qui urir ctions r conco gouvernance ? xposition aux a de votre portefe munération ? ns pou ré e e té io e d e ri t d tr s a tu o e é a m v it u Q 1% sché com r la m n? -vous un r augmenter de ugmente ? Avez-vous un institution ? a r u mentatio nes o ? p u Avez u la régle squels a fs de l’ nérales essaire re ? Po e é le le c rg d iè g c é o i, c s s n n u s n e n t o o e a s o ti i lé d n e ti fi l’évolu s fonc u sein sés ? S temps Assemb li a à le e x t s r ia d u e e e c u a n é rs q p rm ie s u s rs trate comb des ri trateu s confo omités adminis ciation adminis our vou us des c d’appré entre les rticipation des oulée p c s vez-vo re é n è e e uA ti li é a n s en m de pa sont le sur l’an uement ière ? u Quels le pourcentage e gouvernance spécifiq n financ s e t é tr s e o ciers : rm v l directio e r fo e s la lu u e e o n v d n uQ s finan é o e in it rs u e e s fa q p s u is e u a r ed des térêts vez-vo uA urcentag estion flits d’in est le po re de g des con iè t n o a ti m n u Quel ernance ? e en de prév n? ratique ? de gouv votre politique l’inflatio leure p tre portefeuille il e t s M e prise de e o la re ll v e e e e u d d d Q u n ix u Pr et/o estio oi ? urir au ent de g ment et pourqu le, de déflation r conco est-il un instrum b re u è ra o li u p u d ic s n rt n a e flatio yé Questio ge par le risqu e suivez-vous p e de dé t-il envo qu ota nomiqu uilles es fe 0 ans ? re ? e -1 rt 5 o p u Le pil dicateurs de ris ario macroéco à des anciè égatifs cière et nseil ? uels in élaboré un scén s taux bas et n otre gestion fin uQ on finan ti s nt le Co e e v a s v g d u e a t o c té la s -v c a p e z a p d e m p v im e te A im l’ u e q e e u e ris ien d a-t-ell ention d ? Comb nalyse d es taux De prév at : nt une a ’administration baisse d ra la g t té n du clim in e d faveur ? u Comm r préparatoire ont du conseil n e ts n e e ie iativ tissem n doss istrateurs en am ure init dans vos inves uU le il e in M e la atique aux adm Prix d ent clim urir au e du changem o c n o c u r 016 ? ns pou thématiq COP21 ? 15 ou 2 le 173 ? 0 2 tn Questio lace occupe la s e o ve p enée l’artic ep e initiati ncrète m nformément à u Quell lancé un ne initiative co o c s u o G S -v ? E z ve uA écrire u porting carbone : z-vous d rer un re teur d’impact sociale a u Pouve z-vous d’élabo ic d l’action in e e tr e d ? o g r v s a u é e hiffr fave u E nvis ontant d ateurs c ive en est le m es indic initiat tr e u 2016 ? r ’a n u u Quel d e le s u il sez-vou la Me 2015 o o e p n d e is D e é ix u men le ? au Pr concrète e action socia courir sociale n ur con u n o r o p e ti c c s n a n e le. fina Questio ous décrire un on socia ité pour z-v ’éligibil s à l’acti u Pouve nt les critères d cours consacré o en uels s uQ tant des r le mon e is c ré P u 12 06-Couronnes.indd 12 magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:11 LES X I R P 2 Lauréats pour la Transparence de leur communication financière Meilleure progression Parmi les institutions ayant répondu au Questionnaire des Couronnes pour la deuxième année consécutive, le Jury désigne celle qui affiche la meilleure progression sur un an. Meilleure première participation Parmi les institutions ayant répondu pour la première fois cette année au Questionnaire des Couronnes, le Jury désigne celle qui a su se distinguer en matière de transparence de la communication financière. 6 Lauréats pour les grandes thématiques Meilleure pratique en matière de financement de l’économie locale Meilleure pratique en matière de gestion des risques financiers Meilleure initiative en faveur de la gouvernance Meilleure initiative en faveur du climat Meilleure pratique en faveur de la création d’emplois Meilleure initiative en faveur de l’action sociale 2 Prix Spéciaux Coup de Coeur du jury Abonné le plus actif L’info en continu sur www.institinvest.com 06-Couronnes.indd 13 13 02/11/2016 12:11 LES S E R I A N E T R PA Avec le soutien de : En partenariat avec : 14 06-Couronnes.indd 14 magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:11 LES L ABELLISÉS ERAFP Fondation Arc Fondation Caritas Fondation de France Fondation de l’Avenir Fondation du Patrimoine Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie Fondation pour la Recherche médicale Fonds de dotation de l’ADIE C-F AG2R La Mondiale Agirc-Arrco Agrica ANCV Apicil APRIL Association France Horizon Aviva France Axa France CAVAMAC Crédit Coopératif CRPN A-C 2016 Fonds de dotation du Louvre FRR Groupe Pasteur Mutualité Groupe Prévoir Humanis Ircantec IRCEM La France Mutualiste La Mutuelle Générale F-L MACSF M comme Mutuelle Monceau Assurances Malakoff-Médéric Natixis Assurances OCIRP PRO BTP SHAM UMR Unéo M-U L’info en continu sur www.institinvest.com 06-Couronnes.indd 15 15 02/11/2016 12:11 LES * S É N I M NO Prix de la transparence en matière de communication financière / Meilleure progression sur un an Les nominés sont : Apicil, Aviva France, Fondation de France. Prix de la transparence en matière de communication financière / Meilleure première participation Les nominés sont : Fondation ARC, M comme Mutuelle, SHAM. Meilleure pratique en matière de financement de l’économie locale Les nominés sont : AG2R La Mondiale, Apicil, Malakoff Médéric. Meilleure pratique en faveur de la création d’emplois Les nominés sont : AG2R La Mondiale, Aviva France, Fondation Caritas. Meilleure initiative en faveur de la gouvernance Les nominés sont : Fondation ARC, Fondation pour la recherche médicale, Fonds de Réserve pour les Retraites (FRR). Meilleure pratique en matière de gestion des risques financiers Les nominés sont : MACSF, Pro BTP, SHAM. Meilleure initiative en faveur du climat Les nominés sont : AXA France, Ircantec, Natixis Assurances. Meilleure initiative en faveur de l’action sociale Les nominés sont : Agrica, IRCEM, OCIRP. 16 06-Couronnes.indd 16 * Hors prix speciaux (Coup de Cœur du jury et Abonné le plus actif) magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:11 Focus expertise Stratégie « Controlled Volatility » : maîtrisez votre risque actions Volatilité actions : le retour ! La volatilité des marchés actions est récemment revenue au premier plan des préoccupations des opérateurs de marché, notamment en raison de la crise grecque et des interrogations sur les perspectives de croissance économique en Chine au cours de l’été 2015. Les échéances politiques à venir, aux Etats-Unis comme en Europe, seront très probablement de nouvelles sources de volatilité. Jean-Marc Pont Investment Specialist chez Generali Investments d’assurance par exemple - qui souhaitent conserver une exposition en actions, tout en souhaitant maîtriser leur niveau de risque. De plus, pour les investisseurs soumis à des obligations de solvabilité, un des avantages de cette stratégie est la réduction de l’impact en termes de consommation de capital : de 39% selon le modèle standard pour des actions zone Euro par exemple, le SCR peut être abaissé à des niveaux de 10% ou 20% (fluctuant en fonction de l’exposition au marché actions, selon les périodes). Résultats de la stratégie Controlled Volatility sur les actions de la zone Euro* La volatilité est un indicateur liée à l’incertitude, et les investisseurs réagissent de manière différente: certains vont naturellement se détourner des actions et réduire leur exposition (et ce malgré des pertes potentielles), d’autres vont maintenir leurs positions en l’état, tandis que certains auront à cœur d’accroître leur exposition, une fois des opportunités identifiées. Il existe toutefois une solution plus pragmatique afin de bénéficier d’un parcours moins heurté en période de turbulences des marchés boursiers : contrôler le niveau de volatilité de votre investissement en actions. Les avantages des solutions « Controlled Volatility » La stratégie de gestion de Generali Investments, basée sur un contrôle de volatilité actions, propose de nombreuses solutions pour les investisseurs institutionnels : • Réduire la volatilité des actions - sur la base d’un objectif de volatilité pré-déterminé • Couvrir une partie du risque action, lorsque les marchés sont orientés à la baisse, avec une volatilité à la hausse • Abaisser le coût en capital – « Solvency Capital Requirements » ou « SCR » lié à Solvency II • Limiter l’amplitude des pertes potentielles (« maximum drawdowns »)… • …tout en préservant dans le même temps une exposition aux marchés actions. Pour atteindre cet objectif, la stratégie s’appuie sur un processus transparent, rigoureux et systématique - et donc reproductible - qui associe actifs risqués (actions) et non risqués (instruments du marché monétaire). Fonctionnement de la stratégie « Controlled Volatility » Dans un premier temps, la volatilité ex-ante de l’indice actions (Euro Stoxx 50 ou autre) est calculée sur 260 jours, en donnant plus de poids aux observations les plus récentes, à travers l’utilisation de la Moyenne Mobile Exponentielle Pondérée (« EWMA1 »). Un niveau cible de volatilité pour cet indice actions est également préalablement défini : supposons que ce niveau cible soit de 15 % par exemple. • Si la volatilité « EWMA » ex-ante est inférieure à la cible prédéfinie, le modèle va progressivement augmenter l’exposition actions jusqu’à 100 % de la valeur du portefeuille - voire même au-delà de ce niveau si un léger effet de levier est utilisé - au moyen d’achats de Futures sur l’indice en question. • A l’opposé, si la volatilité « EWMA » ex-ante est supérieure à la cible prédéfinie, le modèle va progressivement réduire l’exposition actions par des ventes de Futures sur indice. En terme de résultats, la stratégie a historiquement surperformé différents indices actions lors des périodes de baisses marquées (comme en 2008) et/ou de hausses des marchés actions associées à une faible volatilité. La stratégie sousperforme en revanche en cas de marché actions volatil et sans tendance et/ou de marchés haussiers marqués par une forte volatilité (rebond des marchés en 2009 par exemple)2. Cette solution d’investissement est particulièrement intéressante pour certains investisseurs institutionnels - fonds de pension, caisses de retraite, compagnies *Depuis son lancement (20/07/2015). Source: Bloomberg et Generali Investments Europe S.p.A. Società di gestione del risparmio au 31 août 2016. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Cette approche pragmatique de gestion de la volatilité actions est corroborée par la recherche. Un article récent3 confirme en effet qu’il existe des « preuves empiriques selon lesquelles l’application aux actions d’une stratégie qui cible une volatilité constante dans le temps ajoute de la valeur… ce qui augmente le ratio de Sharpe et réduit l’ampleur des pertes potentielles. » La stratégie actions « Controlled Volatility » de Generali Investments constitue donc une solution à la fois pragmatique, systématique et efficiente permettant de rester exposé aux différents marchés actions, de réduire la volatilité et d’améliorer la performance ajustée du risque, à travers différents cycles de marché. EWMA : Exponentially Weighted Moving Average Les performances passées ne préjugent pas des performances futures « Prévoir le succès des stratégies à volatilité ciblée : application aux actions et à d’autres classes d’actifs », R. Perchet, R. Leote de Carvalho, T. Heckel, P. Moulin, The Journal Of Alternative Investments, hiver 2016 (1) (2) (3) Generali Investments, un partenaire de premier plan pour les investisseurs institutionnels. Avec plus de 450 milliards d’euros d’encours sous gestion au 30 juin 2016, Generali Investments Europe S.p.A Società di gestione del risparmio figure parmi les plus grands acteurs de la gestion d’actifs en Europe. Forte de la solidité financière et de l’historique du groupe Generali, l’entité bénéficie d’une approche intégrée lui permettant de s’appuyer à la fois sur les études économiques globales élaborées au sein de Generali Investments Europe S.p.A Società di gestione del risparmio et également sur ses différentes expertises locales. Avec un savoir-faire reconnu sur les actions européennes et sur l’investissement socialement responsable Generali Investments Europe S.p.A Società di gestione del risparmio détient également une position de premier plan au niveau européen en gestion de produits de taux. www.generali-invest.com Contacts : Bruno Patain International clients & consultants Manager [email protected] Aleksandra Kosmulska Business development Manager [email protected] Disclaimer : Les informations contenues dans le présent documentrelatives aux produits et services fournis par Generali Investments Europe S.p.A. Società di gestione del risparmio sont publiées à titrepurement indicatif. Par ailleurs, elles ne constituent ni en totalité, ni en partie un service de conseil en investissement, et ne constituent ni une offre, ni une recommandation personnalisée ou une sollicitationen vue de la souscription ou du rachat de parts, actions ou autres participations dans les produits d’investissement ou services d’investissement présentés. Elles ne sont pas liées ni destinées à constituer la conclusion fondation d’aucun contrat ou engagement. Ce document ne constitue en aucun cas la recommandation d’une stratégie, ni un conseil d’investissement. Avant toute transaction, l’investisseur doit avoir pris connaissance des documents réglementaires en vigueur qui lui ont été communiqués. Les informations contenues dans ce document sont régulièrement mises à jour par Generali Investments Europe S.p.A. Società di gestione del risparmio qui n’assume aucune responsabilité en cas d’erreurs ou d’omissions et de pertes ou dommages résultant de l’utilisation de ces informations à d’autres fins que celles pour lesquelles elles sont prévues. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures, et les produits présentés présentent un risque de perte en capital. Le client devra lire attentivement le DICI, qui doit lui être soumis avant toute souscription ainsi que le prospectus; ces documents sont disponibles sur notre site Internet (www.generali-invest.com), et auprès des distributeurs. Generali Investments fait partie du Groupe Generali créé en 1831 à Trieste sous le nom de Assicurazioni Generali Austro-Italiche. Generali Investments est la marque commerciale de Generali Investments Europe S.p.A. Società di gestione del risparmio. PUBLI GENERALI.indd 1 02/11/2016 12:14 D SPÉCIAL PREMIÈRE PARTICIPATION Nous vous proposons de découvrir les interviews des trois nominés pour le prix de la transparence en communication financière qui concouraient pour la première fois aux Couronnes Instit Invest. 19 - Interview de Axelle Davezac, directrice générale* et Philippe Dutertre, président du comité financier de la Fondation ARC 24 - Interview de Christophe Cattoir, responsable de la gestion d’actifs de M comme Mutuelle 28 - Interview de Romain Durand, directeur des investissements de SHAM *Axelle Davezac a répondu au questionnaire des Couronnes 2016 en qualité de directrice générale de la Fondation ARC, poste qu’elle a quitté en août 2016. 18 06-Couronnes.indd 18 magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:11 Parole d’instit’ L’interview des Couronnes Instit Invest « NOUS AVONS MIS EN PLACE UN EXERCICE D’ÉVALUATION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION » 100% dédiée à la recherche sur le cancer, la Fondation Arc prône la transparence dans sa communication financière. En outre, elle détient une gouvernance structurée qui définit clairement le rôle et les missions de chacun. Axelle Davezac, l’ancienne directrice générale de la fondation, et Philippe Dutertre, président du comité financier, nous détaillent son organisation. Questions pour concourir au Prix de la Transparence en matière de communication financière : P Présentez-vous sur votre site Internet votre gestion financière ? Axelle Davezac : Le site Internet de la Fondation ARC est impliqué à plusieurs titres dans la communication financière. Nous communiquons les informations financières dans une rubrique dédiée. Celle-ci donne accès, en téléchargement libre, au rapport de gestion, au rapport financier, au cahier des financements ainsi qu’à « l’Essentiel des comptes », support d’information synthétique réalisé une fois par an à destination des donateurs. Un autre élément important est notre communication sur l’engagement qualité de la Fondation, nous mettons à disposition nos certifications, notamment l’agrément du Comité de la charte du don en confiance Enfin, nous communiquons sur les actions réalisées par la Fondation. Nous informons le public sur l’utilisation des dons via la publication régulière d’informations sur les avancées de la recherche et les résultats des projets soutenus. Envisagez-vous de renforcer votre communication sur Internet concernant la gestion financière ? A.D. : En 2016, la Fondation prévoit de réaliser une action de communication dédiée à l’utilisation des dons, dès publication de son rapport annuel. Cette action devrait reposer sur la réalisation d’une vidéo pédagogique accompagnée d’infographies traduisant les actions sociales et financières de la Fondation. Ces réalisations seront déployées sur les différents supports digitaux de la Fondation (site, email, réseaux sociaux). Utilisez-vous les réseaux sociaux et les supports de communication mobiles (messagerie type SMS) pour communiquer avec vos ayants-droit ou prestataires ? Si oui, de quelle manière et jugez-vous cela utile ? A.D. : La Fondation est présente depuis fin 2009 sur les réseaux sociaux, Twitter et Facebook principalement, mais Axelle Davezac, directeur général, Fondation ARC aussi les plateformes vidéo (Dailymotion, Youtube, Viméo) et professionnelles (Viadéo et LinkedIn). Sur Facebook, sa communauté compte plus de 140 000 personnes. A ce jour, la Fondation utilise ce canal de communication principalement dans l’objectif de « rendre des comptes » sur la gestion des dons qui lui sont confiés et de présenter ses différentes actions, dans le cadre de sa mission sociale. Par exemple, les posts de la Fondation relatifs aux avancées de la recherche ont engendré plus de 100 000 interactions avec ses abonnés en 2015. Ce sont les plus vus et lus sur ce support social. En 2016, la Fondation prévoit une action de communication sur ses comptes du type « à quoi sert mon don ? ». Cette action, très visuelle, devra permettre, à nos communautés L’info en continu sur www.institinvest.com 06-Couronnes.indd 19 19 02/11/2016 12:11 Les Couronnes Instit Invest sociales, de s’informer sur notre action au bénéfice de la recherche mais aussi d’être sensibilisées à la rigueur de notre gestion financière. Cette action de transparence prendra appui sur les échanges réguliers qu’a la Fondation avec ses abonnés, via ces réseaux, pour répondre aux questions du public notamment lors des périodes d’appels à dons. Questions pour concourir au Prix de la Meilleure initiative en faveur de la gouvernance : Avez-vous un schéma de gouvernance ? Qui prend les décisions en termes d’achat et de vente concernant la gestion financière ? A.D. : Le conseil d’administration décide statutairement de toute la politique et des décisions concernant la gestion financière. Il définit en début d’année la stratégie d’investissement puis délègue le choix des supports au comité financier. Ce dernier instruit et prépare tout le travail sur les questions d’investissement. Philippe Dutertre : Le comité financier, qui se réunit environ une fois par mois, est composé de 4 membres qui se sont engagés à titre personnel : André Rouvillois, trésorier de la Fondation ARC, Philippe Desfossés, directeur de l’Erafp, Alain Fagès, ancien directeur de crédit et des risques au sein de BNP Paribas et moi-même, qui en assure la présidence. Nos profils sont complémentaires, c’est ce qui fait la richesse du comité. Nous sommes assistés dans le suivi de la politique de placement par Cedrus Partners. Pour augmenter de 1% votre exposition aux actions, combien de temps faut-il compter ? De même, combien de temps est nécessaire pour augmenter la maturité de votre portefeuille ou sélectionner un gérant ? A.D. : Cela dépend du type d’investissement. Pour rappel, le conseil d’administration valide en début d’année la structure globale du portefeuille, ce qui induit les différents types d’investissement possibles. Il délègue ensuite au comité financier la mise en œuvre de cette composition et donc le choix des placements. Le délai d’instruction est variable en fonction du niveau d’engagement nouveau que nous souhaitons prendre. Si nous souhaitons, comme en 2014, ajouter 5% de supports actions en portefeuille, nous allons lancer un appel d’offres, définir les types de support actions, etc. Il y a donc un premier travail effectué par le comité financier puis une validation du conseil d’administration. L’implémentation d’une nouvelle classe d’actifs et la sélection d’un gérant prend donc nécessairement plusieurs mois. En revanche, quand il s’agit de basculer d’un contrat de capitalisation à un autre, le process est extrêmement rapide car la décision est directement prise en comité financier. Avez-vous des comités spécialisés ? Si oui, lesquels ? Avez-vous un comité de rémunération ? A.D. : L’activité essentielle de la Fondation concerne ses missions sociales. Pour cela, nous disposons d’un comité 20 06-Couronnes.indd 20 d’orientation de la recherche et d’un conseil scientifique. Il est très important que ces deux instances soient séparées. Le comité d’orientation de la recherche, composé à plus de 90% de chercheurs et de médecins étrangers, permet d’éclairer le conseil d’administration sur les grands enjeux actuels de la lutte contre le cancer. Pour établir la stratégie de mise en œuvre des missions sociales, le conseil d’administration s’appuie sur ce comité. La Fondation va ainsi mettre en œuvre ses actions au regard des priorités définies. Le conseil scientifique, quant à lui, est chargé de tout le travail de sélection, de construction et d’expertise des projets. Il va donner son avis d’expert sur l’ensemble des programmes. Cette séparation des deux comités évite tout conflit d’intérêt. Cela permet à la Fondation, au regard de ses missions, d’assurer la meilleure garantie vis-à-vis de ses donateurs sur le bien-fondé de ses actions. Les donateurs veulent avant tout que leur argent soit bien investi. Ce sera effectivement le cas si nous choisissons au mieux la thématique puis les projets supportés. C’est une condition indispensable pour obtenir des résultats. La Fondation ARC dispose, par ailleurs, d’un comité financier, d’un comité juridique, d’un comité d’audit et d’un comité de développement des ressources. En 2015 nous avons mis en place un comité de gouvernance, qui regroupe les deux anciens comités de nomination et de rémunération. Ce nouveau comité travaille sur les questions de nomination et de fonctionnement des instances de la Fondation ainsi que sur la question des rémunérations. Le directeur général travaille en collaboration avec les membres de ce comité dès lors qu’il y a des recrutements en cours pour les membres du comité de direction de la Fondation, des questions d’organisation, d’organigramme, des négociations salariales, des augmentations de salaire, etc. Quels sont les liens entre les administrateurs et les fonctions clefs de l’institution ? A.D. : Pour que notre structure fonctionne, il faut impérativement que les instances de gouvernance travaillent parfaitement avec les équipes opérationnelles. Nous avons mis en place un dispositif qui organise très bien les liens entre la gouvernance et les équipes opérationnelles. Ces dernières ont besoin de réactivité de la part des instances et de décisions claires et structurées. Notons que chaque directeur ou responsable de service est secrétaire du comité lié à l’activité de son périmètre. Il prépare tous les dossiers qui y sont débattus, les ordres du jour. Il est en lien avec le président de son comité et rédige les comptes-rendus. Nous avons également mis en place, pour la première fois en 2015, un exercice d’évaluation du conseil d’administration. Ainsi, nous avons demandé à tous nos administrateurs d’évaluer le fonctionnement du conseil et des différents comités. Le questionnaire évalue la présence, le contenu des réunions, la qualité des débats et des décisions. Précisons que le comité financier a obtenu d’excellentes notes dans l’évaluation du conseil d’administration. magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:11 Focus expertise Investir sur le crédit en intégrant les critères ESG nées fournies par des spécialistes de la recherche ESG Sustainalytics, Trucost, Bloomberg et FactSet. Ces données sont renforcées par des informations très qualitatives d’Hermes EOS, notre équipe chargée des relations avec les entreprises et des services d’engagement, concernant leurs engagements avec les entreprises et leurs décisions de vote. Hermes EOS représente 209.8 miliards d’euros d’encours supervisés et a tenu plus de 7 300 réunions d’engagement depuis 20081. L’équipe possède une vaste expérience d’engagement auprès d’entreprises présentes sur différents secteurs, et offre la possibilité de contribuer à l’amélioration de la performance des émetteurs de crédit. Fraser Lundie co-responsable du crédit et gérant de portefeuille de crédit senior Mitch Reznick co-responsable du crédit et responsable de la recherche crédit Fraser Lundie et Mitch Reznick, co-responsables de Hermes Credit, expliquent l’importance d’intégrer les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans le processus d’investissement pour examiner le potentiel de risque/rendement selon une approche holistique. Chez Hermes, notre recherche a démontré que l’intégration des principes ESG améliore la performance des investissements sur l’ensemble des classes d’actifs. Toutefois, l’intégration de ces critères a été beaucoup plus largement adoptée par les investisseurs en actions, les investisseurs obligataires considérant probablement leur absence de vote comme un manque d’influence. Nous ne considérons pas l’absence de droits de vote sur les instruments de crédit comme un obstacle à l’intégration des critères ESG, raison pour laquelle nous avons intégré les critères ESG dans notre processus d’investissement depuis le lancement en 2010 de notre fonds Global High Yield Credit qui constitue, avec les fonds Hermes Multi Strategy Credit et Hermes Absolute Return Credit, notre gamme de fonds de crédit. Les mauvaises pratiques ESG affectent l’activité, la rentabilité et dégradent la valorisation de l’entreprise - un problème qui concerne l’ensemble des parties prenantes, y compris les créanciers. Lorsque nous intégrons les principes ESG dans notre processus d’investissement, nous avons recours au tableau de bord ESG centralisé d’Hermes, qui offre un large éventail de données statistiques et de conclusions détaillant les profils ESG des entreprises. Le tableau de bord combine des don- Par exemple, en 2013, nous avons estimé que certaines émissions de Barclays bénéficiaient de valorisations attractives et avons initié une position modeste sur ces titres. Nous étions toutefois préoccupés par le fait qu’à l’époque, 75 % des revenus de la banque étaient générés par son activité de banque d’investissement qui consomme beaucoup de capital, une dépendance qui affectait le ratio d’adéquation des fonds propres de la banque et qui a entrainé des bénéfices plus volatiles. Hermes EOS avait un engament de longue date avec la banque et nous lui avons apporté notre aide dans leur activité d’engagement en vue d’améliorer la gouvernance et la bonne conduite de Barclays. Cette action a conduit Barclays à réformer sa division banque d’investissement, à améliorer l’adéquation de ses fonds propres et à procéder à un vaste réexamen de sa culture d’entreprise. Ces changements, parmi d’autres améliorations en matière de gouvernance, ont fait de Barclays un émetteur plus attractif et ont démontré notre attention constante au profil ESG des entreprises au-delà du simple investissement. Selon nous, une mauvaise gouvernance constitue le risque ESG le plus menaçant puisqu’il peut rendre inefficace la stratégie d’entreprise, affecter la gestion opérationnelle et intensifier les risques environnementaux et sociaux - cela peut même détériorer la valeur d’une entreprise, quelle que soit l’attractivité de ses actifs ou l’importance de sa part de marché actuelle. En outre, l’impact de la mauvaise gouvernance sur les valorisations peut être sévère lorsque ces problèmes dégénèrent. Nous avons pu observer cela lors de la faillite de Phone4U et des controverses qui ont frappé Abengoa et Volkswagen. Afin d’intégrer toutes les informations que nous recevons d’EOS et du tableau de bord ESG dans notre processus d’investissement, nous attribuons un score ESG aux émetteurs. Ce score, et l’avis de nos analystes sur les risques ESG qui pèsent sur les entreprises, influencent nos valorisations au même titre que les risques opérationnels et financiers. Les risques ESG peuvent avoir un impact significatif sur le résultat de nos placements, raison pour laquelle leur analyse est un élément essentiel de notre processus d’investissement. (1) Source : Hermes au 31 août 2016 Pour plus d’informations, veuillez contacter notre représentant en France : NEXO Capital 01 45 02 80 20 [email protected] Ce document s’adresse exclusivement aux investisseurs professionnels. Les avis et opinions contenus dans le présent document sont ceux de l’équipe crédit d’Hermes et ne représentent pas nécessairement les avis exprimés ou reflétés dans d’autres communications, stratégies ou produits d’Hermes. Hermes décline toute responsabilité en cas d’erreurs concernant des faits ou des opinions. Ce document est publié à des fins d’information uniquement et ne saurait être considéré comme une sollicitation ou une offre en vue d’acheter ou de vendre des titres ou des instruments financiers connexes. Sauf indication contraire, les données chiffrées proviennent d’Hermes. La distribution des informations contenues dans le présent document peut être soumise localement à des restrictions ; en conséquence, il incombe aux personnes entrant en possession de ce document de s’informer de ces restrictions et de s’y conformer. Fonds OPCVM : De plus amples informations sur les produits d’investissement et les risques afférents figurent dans le document d’information clé pour l’investisseur (« KIID »), le prospectus, les statuts et les rapports annuels et semestriels. En cas de divergence entre la description ou les conditions de ce document et du Prospectus, c’est ce dernier qui prévaudra. Ces documents sont disponibles gratuitement auprès de Hermes Investment Funds plc, Georges Court, 54-62 Townsend Street, Dublin 2, Irlande, www.hermes-investment.com. HIML est le gérant et promoteur de Hermes Investment Funds plc (« HIF ») - une société d’investissement à capital variable et à responsabilité séparée entre ses compartiments, immatriculée en Irlande. Elle a reçu l’autorisation de la Banque centrale d’Irlande et est reconnue par la Financial Conduct Authority. Publié et approuvé par Hermes Investment Management Limited (« HIML »), autorisée et réglementée par la Financial Conduct Authority. Adresse du siège : Lloyds Chambers, 1 Portsoken Street, Londres E1 8HZ. HIML est un conseiller en placement inscrit auprès de la Securities and Exchange Commission des Etats-Unis (« SEC »). CM155503 10/16 PUBLI HERMES-NEW.indd 1 02/11/2016 12:15 Les Couronnes Instit Invest Ph.D. : Une fois par an est organisé un séminaire du conseil d’administration où tous les comités sont invités. C’est extrêmement intéressant en termes de percolation. C’est un moment d’échanges qui favorise la compréhension de l’ensemble des instances de la Fondation et permet aux membres du comité financier de mieux appréhender les attentes du conseil. Quel est le pourcentage de personnes formées spécifiquement en matière d’appréciation des risques au sein des organes de gouvernance ? A.D. : Nous disposons d’un comité d’audit statutaire, ce qui est encore assez rare dans une fondation. Sa mission porte sur l’évaluation des risques financiers et non financiers de la Fondation. De manière classique, notre comité d’audit travaille avec le commissaire aux comptes plusieurs fois par an. De plus, un salarié, chargé de l’audit interne à la Fondation, est référent du comité de la charte. Il établit la cartographie des risques de la Fondation. Pour acquérir une vision globale, cette synthèse est basée sur une interview de 33 personnes, à la fois membres des instances de gouvernance et du personnel salarié. Nous avons établi une liste d’une dizaine de risques jugés prioritaires, qui font l’objet d’un reporting spécifique au conseil d’administration avec le plan d’actions associé. Au demeurant, il y a beaucoup plus de risques non financiers que financiers dans cette cartographie. Ph.D. : Le risque d’image est très important. Nous vivons de la générosité du public, qui veut être sûr que son argent va financer la recherche. Il nous faut en matière d’investissement toujours « raison garder » ; ce qui nous a conduit à écarter un certain nombre de pistes. Quelle est votre politique de prévention des conflits d’intérêts au sein de la direction financière ? Ph.D. : Toute réunion du comité financier commence par une déclaration, de chacun des membres, sur les conflits d’intérêts qui peuvent être rencontrés en fonction des différents points de l’ordre du jour. A.D. : Nous avons instauré cette politique de prévention des conflits d’intérêts en 2015. Auparavant, nous avions mis en place une déclaration annuelle sur les possibles liens d’intérêts. Quand nous avons effectué l’évaluation de cette procédure, nous nous sommes aperçus qu’il était probablement plus efficace de relever les conflits d’intérêt éventuels au début de chaque réunion au regard de sujets spécifiques. Cette nouvelle procédure s’applique à l’ensemble des instances de la Fondation, chacun des comités (audit, juridique, scientifique, etc.), mais aussi chaque réunion du Bureau et du conseil d’administration. Cela a deux vertus : nous avons pu simplifier le formulaire à remplir en début d’année, et avons ainsi un système plus efficace. En lisant l’ordre du jour de tel ou tel comité, nous observons tout de suite si un lien existe avec telle société ou tel sujet. Par exemple, si un tel cas se produit avec un chercheur membre du conseil scientifique, il sortira de la salle de 22 06-Couronnes.indd 22 Philippe Dutertre, président du comité financier, Fondation ARC réunion au moment de l’expertise du projet. Il est essentiel de nous assurer que les décisions prises sont bien liées à nos critères et exigences en termes d’orientation scientifique et de qualité du porteur de projet. Nous voulons nous assurer que les décisions sont prises dans l’intérêt de la Fondation. Questions pour concourir au Prix de la Meilleure pratique en matière de gestion des risques financiers : A.D. : De manière synthétique, la Fondation ARC détient 100 millions d’euros d’encours. Le portefeuille est constitué à 60% de contrats de capitalisation, 20% de comptes sur livret, 5% d’actions, 5% d’immobilier, 5% de CAT et le reste en dépôt bancaire. Le pilotage par le risque est-il un instrument de gestion de votre portefeuille ? A.D. : Le risque est un critère et un questionnement très important dans nos prises de décision. Toutefois, nous ne pilotons pas notre portefeuille par le risque. Intrinsèquement, accepter un peu de volatilité est possible dès lors que nous nous plaçons dans un horizon de placement long terme. En revanche, le comité financier alerte le conseil d’administration sur le risque d’image. Aujourd’hui, avoir un peu de volatilité sur une poche d’actions pourrait nous conduire à inscrire des provisions pour risque en fin d’année dans les comptes, ce qui n’est pas une difficulté en soi, mais représente potentiellement un risque d’image à gérer. La vraie question que le comité financier pose au magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:11 conseil d’administration est : « quel est le risque d’image que vous êtes prêts à assumer dans les comptes annuels ? » L’arbitrage de nos placements s’effectue par ce biais. Ph.D. : La finance est au service de l’objet social de la Fondation. Chaque investissement, chaque produit doit être compris par l’ensemble des collaborateurs concernés et pouvoir faire l’objet d’une restitution compréhensible par l’ensemble des parties prenantes. Chaque recommandation doit faire l’objet d’une revue permettant d’en appréhender l’apport absolu et relatif sous l’angle financier ainsi que les risques et opportunités associés ; une dimension analysée sous un angle non-exclusivement financier. Comment la baisse des taux a-t-elle impacté votre gestion financière ? Ph.D. : L’immobilier est une piste. Nous avons sélectionné 2 SCPI, fin 2015, pour un montant de 5 millions d’euros, soit 5% du portefeuille. Ces investissements répondent à la recherche d’un rendement additionnel. En 2014, nous avons investi pour la première fois dans les actions. A.D. : Lors de nos sélections, nous disposons d’une grille de notation des offres relativement structurée. Nous évaluons d’abord la solidité de l’établissement en tant que tel. La qualité de l’équipe qui gère le produit est primordiale. Des entretiens individuels sont effectués : c’est en décortiquant tous ces éléments que le comité financier peut prendre ses décisions. Un dossier préparatoire intégrant une analyse de risque de la gestion financière et des portefeuilles est-il envoyé aux administrateurs en amont du conseil d’administration ? Combien de temps avant le Conseil ? A.D. : Nous envoyons les dossiers au conseil d’administration en moyenne 10 jours avant sa tenue. Le comité financier présente une fois par an le bilan de son travail réalisé dans l’année. A cette occasion, une évaluation est faite sur le respect de la politique de placement et des contraintes définies. Questions pour concourir au Prix de la Meilleure initiative en faveur de l’action sociale : Pouvez-vous décrire une action sociale concrète menée en 2015 ou en 2016 ? A.D. : La Fondation ARC, reconnue d’utilité publique, est la première fondation française 100 % dédiée à la recherche sur le cancer. Forte d’un savoir-faire reconnu pour sélectionner les projets de recherche les plus prometteurs, partie prenante du pilotage des principales initiatives nationales en cancérologie, en lien avec la recherche internationale, « Le portefeuille est constitué à 60% de contrats de capitalisation, 20% de comptes sur livret, 5% d’actions, 5% d’immobilier, 5% de CAT et le reste en dépôt bancaire.. » la Fondation conduit une action déterminée contre la maladie. Guidée par l’intérêt général, la Fondation ARC est un catalyseur pour fédérer les acteurs et aiguiller la recherche jusqu’au développement d’applications efficaces au bénéfice des patients. La lutte contre le cancer passe également par une information de qualité. La Fondation ARC apporte au public et aux professionnels les moyens de mieux prévenir, de mieux prendre en charge et de mieux comprendre la maladie. Voici un des deux exemples concrets d’actions menées en 2015 par la Fondation dans le cadre de sa mission sociale et détaillé ici en réponse au Questionnaire des Couronnes. La Fondation ARC a choisi, en 2015, de s’engager fortement dans le domaine de la recherche sur les cancers pédiatriques. Elle a soutenu plusieurs projets innovants pour mieux connaître ces cancers et proposer de nouvelles solutions thérapeutiques aux enfants et à leur famille. Chaque année, environ 1 700 enfants de moins de 15 ans apprennent qu’ils sont atteints d’un cancer. La moitié de ces enfants a moins de 5 ans au moment du diagnostic. Les cancers restent à ce jour la deuxième cause de mortalité chez les enfants de plus d’un an, avec entre 300 et 350 décès chaque année en France. De grands progrès ont été obtenus ces dernières années, permettant d’élever le taux de survie à cinq ans au-dessus de 80 %. Mais ces résultats restent toutefois très hétérogènes selon les types de cancers. De nouveaux efforts sont donc indispensables pour améliorer la prise en charge de certains cancers qui restent de plus sombre pronostic (comme les tumeurs cérébrales de haut grade) et pour limiter les séquelles qui peuvent perdurer à l’âge adulte. Pour obtenir de nouvelles avancées décisives, le conseil d’administration de la Fondation ARC a ainsi inscrit en 2015 la recherche en oncopédiatrie comme l’un de ses axes majeurs d’action. Ainsi, pour accompagner le développement de cette stratégie, la Fondation ARC s’est dotée d’un groupe d’experts spécifiques qui, en lien étroit avec le conseil scientifique, a permis d’orienter et de sélectionner au mieux les actions et les projets de recherche dans lesquels la Fondation ARC s’impliquera. n Propos recueillis par Vincent Gersin Retrouvez l’intégralité des réponses apportées par la Fondation ARC au questionnaire des Couronnes Instit Invest sur www.institinvest.com L’info en continu sur www.institinvest.com 06-Couronnes.indd 23 23 02/11/2016 12:11 Parole d’instit’ L’interview des Couronnes Instit Invest « LA GOUVERNANCE CONSTITUE LA PIERRE ANGULAIRE DE NOTRE POLITIQUE FINANCIÈRE » Dans une logique d’investisseur responsable, M Comme Mutuelle consacre 5% de son allocation à financer la création et le développement des ETI. De plus, la mutuelle compte participer l’an prochain à un fonds d’investissement régional spécialisé dans le secteur de la santé. En réponse au questionnaire des Couronnes Instit Invest 2016, Christophe Cattoir, responsable de la gestion d’actifs, précise les détails de l’organisation de la mutuelle. Questions pour concourir au Prix de la Transparence en matière de communication financière : P Présentez-vous sur votre site internet votre gestion financière ? Jusqu’à quel niveau de détail ? Mentionnez-vous votre politique d’investissement, détaillez-vous votre allocation, la part de la gestion déléguée, etc. ? « Christophe Cattoir : A ce jour, nous ne communiquons pas via notre site Internet sur notre gestion financière ni sur nos éléments de solvabilité. En revanche, nous profitons de notre site web pour communiquer sur l’évolution des marchés financiers et celle de notre portefeuille de placements tout en distillant de la pédagogie en termes de finances à l’ensemble de nos collaborateurs. Nous avons comme objectif pour l’an prochain d’éditer un rapport d’investissement qui sera disponible en versions papier et électronique. » Pour nos administrateurs, garants de l’intérêt de nos adhérents, nous établissons un rapport de gestion mensuel et nous organisons une commission des finances qui se réunit chaque trimestre et dont l’objectif principal est de faire un rapport le plus précis possible du portefeuille de placements financiers de la mutuelle et de son pilotage. Nous complétons ces réunions trimestrielles par deux journées de formation par an afin de partager avec nos décideurs de nouveaux thèmes d’investissement et faire un point d’étape sur l’évolution de notre politique financière. Envisagez-vous de renforcer votre communication sur Internet concernant la gestion financière ? En communiquant 24 06-Couronnes.indd 24 par exemple sur les changements éventuels au niveau de votre politique d’investissement réalisée et/ou à venir ? Nous avons comme objectif pour l’an prochain d’éditer un rapport d’investissement qui sera disponible en versions papier et électronique. Celui-ci aura vocation à être diffusé à l’ensemble de nos parties prenantes : administrateurs, collaborateurs, adhérents, fournisseurs et à tous ceux qui en feront la demande via notre site extranet. Ce rapport aura pour but de présenter notre politique financière et notre démarche d’investisseur responsable de long terme. Ce projet nous permettra de mettre en valeur le caractère innovant de notre politique financière notamment en matière de gestion des risques et aussi notre volonté d’associer la performance financière aux impacts sociétaux et environnementaux qui en découlent. Questions pour concourir au Prix de la Meilleure pratique en matière de financement de l’économie locale : De quelles façons, contribuez-vous concrètement au développement de services sociaux, industries, commerces, ruralité, etc. ? Dans quels types d’actifs avez-vous investi ? Pouvezvous préciser les montants investis et l’évolution des encours ? Sous quelles formes : prêts aux PME, prêts aux collectivités locales ? Le financement de l’économie réelle constitue l’un des axes de notre politique d’investisseur responsable. Confrontées à une moindre générosité voire à la frilosité des banques qui sont soumises à des enjeux de rentabilité, de gestion des risques et de pressions réglementaires, les entreprises et les collectivités régionales vivent ou craignent une raréfaction de leurs sources de financement. Si certaines d’entre elles ont l’opportunité de se tourner vers les marchés financiers traditionnels, beaucoup d’entre elles n’y ont pas accès principalement du fait de leur taille. magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:11 Focus expertise Les fonds Long Short actions : un choix crédible dans les contrats d’assurance vie Les rendements des fonds en euros des compagnies d’assurance vie s’inscrivant inéluctablement dans une logique de rémunération proche de zéro, la recherche de rentabilité dans les contrats d’assurance vie se fait donc de plus en plus pressante et complexe. Les alternatives traditionnelles ne s’imposent plus de manière évidente : le marché obligataire devient risqué en cas de remontée des taux d’intérêt et le marché action connait des pics de volatilité inédits. Les investisseurs souhaitant gérer activement leur risque ne peuvent plus considérer ces unités de compte comme les seules possibilités. Les offres alternatives à ces classes d’actifs traditionnelles se sont donc développées, mais il convient de faire un grand tri : certains fonds se sont nourris de la baisse des taux (fonds flexibles), d’autres développent des stratégies peu lisibles ou sont investis sur des sous-jacents peu liquides et donc sensibles à tout choc de marché. La seule catégorie de fonds qui permet de répondre à ces exigences de rendement sur la durée, de liquidité instantanée et de volatilité atténuée est celle des fonds actions long short directionnels. Encore peu utilisés dans les allocations, les fonds Long Shorts actions « à la française » (i.e. avec peu de levier, une exposition nette résiduelle modérée et une bonne liquidité des fonds et de leurs sous-jacents) se révèlent être de précieux supports d’investissement. Intégrés aux unités de compte traditionnelles d’un contrat d’assurance vie, ils permettent d’atténuer sensiblement les turbulences du marché en exploitant les exagérations que l’on peut trouver dans le marché, notamment dues aux politiques des banques centrales. A titre d’exemple, sur le dernier cycle boursier (Dec 2006/Sep 2016), on observe que la volatilité moyenne des fonds « Long Shorts » Ucits est près de 3 fois inférieure à celle de l’indice Stoxx 600 (Etude Amplegest réalisée sur la période 2006 –Septembre 2016). Cette moindre sensibilité aux fluctuations du marché des actions ne se fait pas au détriment de la performance, loin de là. Sur la période analysée, la performance annualisée du Stoxx 600 dividendes réinvestis s’est élevée à 2.3% tandis que sur la même période, la performance moyenne annualisée des principaux fonds Long Short avec une exposition nette comprise entre 10 et 40% a dépassé 4%. Outre l’écrasement de la volatilité qu’elle génère, cette stratégie peut offrir un avantage significatif pour les investisseurs soumis aux obligations de solvabilité. Elle est en effet peu consommatrice en capital par rapport aux modèles standards pour les actions zone euro et peut conduire à une réduction substantielle du SCR. Amplegest Long Short : une exposition nette cible de 30% Dans le cas du fonds Amplegest Long Short, deux moteurs de performance sont bien identifiables : • Le premier moteur est constitué par une exposition nette moyenne aux marchés actions de l’ordre de 30% qui permet de capter 30% de la hausse (rappelons que sur longue période, le marché Action progresse de 6% par an). • Le second moteur repose sur la génération d’alpha (ou de surperformance par rapport au marché action) grâce à la sélection de valeurs. • Trois poches différentes permettent de générer de l’alpha dans le portefeuille : la poche longue (qui est l’équivalent d’un portefeuille long only), la poche vendeuse qui contient des valeurs qui nous paraissent surévaluées et la poche pair trade qui permet de capter des écarts de performance entre deux sociétés d’un même secteur sur la durée sans prendre de risque sectoriel. • Grâce à cette construction, il devient possible de générer de la performance dans des environnements très différents en profitant des périodes de hausse comme des périodes de baisse. • A titre d’illustration, depuis sa création (28/11/2014), le fonds Amplegest Long short affiche une performance de 3.8% vs 6% pour le Stoxx 600 (soit 63% de la hausse) et ce, avec une exposition nette moyenne de 30% et une volatilité d’environ un tiers de celle des marché actions (soit environ 6.3% vs 19.7% pour le Stoxx 600). Au 30/10/2016 Stéphane Cuau Boris Lacordaire L’équipe de gestion du fonds Amplegest Long Short se compose de Stéphane Cuau (gérant principal), Boris Lacordaire (co-gérant) ainsi que d’Abdoullah Sardi (analyste). Amplegest Long Short Code ISIN (Part P) FR0012243780 Forme juridiqueFCP coordonné de droit français 30% Stoxx Indicateur de référence600 dividendes réinvestis +70% Eonia capitalisé Date de lancement 28/11/2014 Encours 85 millions d’€ au 30/09/2016 Risque sur une échelle de 1 à 5 4 Amplegest Long Short Stoxx 600 Benchmark* Surperformance Performance depuis création (28/11/2014) 3,8 % 6,0 % 1,6 % 2,2 % Volatilité moyenne 30 jours depuis création 6,3 % 19,7 % 30% Stoxx 600 div. reinvestis +70% Eonia capitalisé Contact : Stéphane Cuau Gérant Actions [email protected] PUBLI AMPLEGEST.indd 1 02/11/2016 12:15 Les Couronnes Instit Invest voirs et des tâches ; la maîtrise des risques financiers, le contrôle interne et externe, et l’efficacité. La politique financière de M comme Mutuelle permet à ses gérants d’actifs d’opérer dans un cadre de gestion défini de telle manière à pouvoir être opportuniste tout en étant encadrés par des limites précises notamment en termes d’allocation d’actifs ou de risque de contrepartie pour les titres gérés en direct. S’agissant des sociétés de gestion externes des fonds sur lesquels M comme Mutuelle est investie, celles-ci font systématiquement l’objet d’un Christophe Cattoir, audit (due diligence) permettant de Qu’attendez-vous de ces responsable de la gestion s’assurer de la robustesse de leurs proinvestissements ? répondentd’actifs, M comme Mutuelle ils à un engagement cessus de gestion et de leur contrôle des particulier de l’institution risques. Au sein du conseil d’adminis(dimension sociale) ? Quel rôle leur tration, sont nommés douze administrateurs qui forment la faites-vous jouer en portefeuille ? commission des finances. Celle-ci a pour rôle de superviser la conduite de la politique financière développée par la Les supports investis ont été sélectionnés par rapport aux direction financière sous l’égide de la direction générale qui objectifs de performance et de diversification du risque de constitue le lien essentiel entre les administrateurs et les M comme Mutuelle, mais aussi pour valoriser sa volonté de directions opérationnelles. Le contrôle interne est directeparticiper au financement de l’économie réelle et au soutien de l’emploi de nos régions dans une logique d’investisseur ment rattaché à la direction générale et est indépendant des responsable. autres directions opérationnelles de manière à éviter tout conflit d’intérêt dans la gestion financière. En parallèle, a été constitué un comité d’audit et risques qui est composé Pouvez-vous décrire une action concrète menée d’administrateurs dédiés au contrôle et qui reporte direcdans ce domaine en 2015 ou en 2016 ? tement au conseil d’administration. Pour cette année 2016, M comme Mutuelle s’est engagée Enfin, notre gouvernance en matière de finances a fait à investir 200 000 euros dans une société spécialisée dans l’objet d’un audit externe en mars 2016 dont les conclula recherche moléculaire à des fins médicales. Cet investissesions ont été très positives et ont permis d’identifier de ment va nous permettre à la fois d’apporter à cette société nouvelles pistes de manière à rendre encore plus efficaces le financement de ses projets de recherches et de créer de nos processus internes. nouveaux emplois locaux mais aussi de potentiellement contribuer à résoudre des maladies infantiles ou orphelines. Pour l’an prochain, nous avons comme ambition de Avez-vous un comité de rémunération ? participer à un fonds d’investissement régional qui sera Il n’existe pas, au sein de M comme Mutuelle, de comité spécialisé dans le secteur de la santé étant convaincu que de rémunération au sens strict du terme. En revanche, une cela nous permettra de participer au bien-être de chacun des règles sur le sujet consiste dans le fait que les primes tout en bénéficiant d’un rendement financier intéressant versées aux employés sont basés sur des critères objectifs et pour notre mutuelle et donc nos adhérents. partagés. S’agissant de la gestion financière, la performance des placements n’est que pondérée pour un tiers dans le Questions pour concourir au total des primes versées et récompense davantage la qualité Prix de la Meilleure initiative en du management humain et la conduite de projets. En tant qu’investisseur institutionnel de long terme, M comme Mutuelle a, d’une part, investi sur deux fonds destinés à financer la création et le développement des ETI des régions Normandie et Hauts-de-France. Ces investissements ont, d’autre part, été complétés par l’investissement sur trois fonds de dettes ou prêts privés destinés à financer des ETI françaises et européennes. Au total, ce type d’investissement représente aujourd’hui 4,5 millions d’euros d’engagements, soit environ 5 % du total des placements financiers de M comme Mutuelle. faveur de la gouvernance : Avez-vous un schéma de gouvernance ? Qui prend les décisions en termes d’achat et de vente concernant la gestion financière ? Avez-vous des comités spécialisés ? La gouvernance constitue la pierre angulaire de notre politique financière et elle s’appuie sur six grands principes : la souveraineté du conseil d’administration en tant que garant des intérêts de l’ensemble des adhérents de la mutuelle ; le strict respect des contraintes réglementaires et des règles définies en interne ; la séparation des pou- 26 06-Couronnes.indd 26 Quel est le pourcentage de participation des administrateurs au conseil ? Notre conseil d’administration se réunit a minima une fois par trimestre et le taux de participation de ses membres a été de 76 % en 2015. Avez-vous fait évoluer votre gouvernance sur l’année écoulée pour vous conformer à l’évolution de la réglementation ? Notre politique financière et sa gouvernance n’ont pas eu à être modifiées depuis deux ans, mais elles font, malgré magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:11 tout, l’objet d’une revue a minima annuelle. Elles intègrent toutes les contraintes réglementaires actuelles y compris celles liées à la réforme Solvabilité II. Quel est le pourcentage de personnes formées spécifiquement en matière d’appréciation des risques au sein des organes de gouvernance ? Afin d’accompagner au mieux nos décideurs, nous avons créé une cellule dédiée à leur formation. Cette cellule a organisé 9 journées de formation portant sur 6 thèmes différents au cours l’année 2015. A noter que ces formations font l’objet d’un questionnaire de satisfaction de manière à vérifier leur intérêt et aussi connaître les souhaits concernant les thèmes à aborder dans l’avenir. Questions pour concourir au Prix de la Meilleure pratique en matière de gestion des risques financiers : Le pilotage par le risque est-il un instrument de gestion de votre portefeuille ? Quels indicateurs de risque suivezvous particulièrement et pourquoi ? La gestion des risques est au cœur de la politique financière développée par M comme Mutuelle. De plus, Solvabilité II requiert qu’un assureur ait une politique de gestion des risques qui décrit la manière dont il gère chaque catégorie de risques de manière appropriée tant au niveau stratégique qu’opérationnel. Les politiques écrites de gestion des risques répondent aux objectifs suivants : - Etablir et renforcer une approche de gestion des risques uniforme dans l’ensemble des opérations ; - Prévenir et gérer les risques importants courus par tous les métiers ; - Refléter et mettre en application les valeurs et la culture de gouvernance des risques en matière de prudence et de transparence. Les politiques écrites concernant la gestion des risques, visées par l’article 44.2, concernent, entre autres, les investissements, la gestion actif/passif, la gestion du risque de liquidité et de concentration. En parallèle à la mise en œuvre de ces politiques, nous avons créé un rapport dédié au calcul des différents niveaux de risque du portefeuille que nous avons appelé « rapport de solidité » et que nous éditons pour chaque fin de semestre civil. Ce rapport de solidité a pour but de mesurer le taux de liquidité du portefeuille qui correspond au pourcentage du portefeuille de placements pouvant être cédé en trois jours ouvrés et en plus-values ; de mesurer également le taux de concentration qui est fonction du nombre de contreparties ou de gérants externes dont le poids dépasse les 5 % ; de mesurer le risque de contrepartie qui concerne les titres investis en direct ou en mandat et qui s’appuie sur les notations des grandes agences telles S&P, Moody’s ou FITH IBCA ; de mesurer le risque de gestionnaires qui concerne les fonds ouverts sur lesquels nous sommes investis et qui dépend de la classification AMF des fonds ; et enfin, de mesurer les risques extra-financiers dits ESG et qui s’appuient sur les analyses produites par les gérants externes ou bureaux d’analyse de salles de marchés ou brokers. Tous ces risques sont notés sur une échelle allant de 1 (pour le moins risqué) à 6 (pour le plus risqué) de manière à pouvoir calculer un niveau de risque global dont le niveau maximum a été fixé par le conseil d’administration à 3,6 soit un niveau équivalent à une notation ‘A-‘. A noter que les différents niveaux de risque sont aussi intégrés de manière synthétique dans les rapports de gestion qui sont publiés chaque mois et diffusés à la direction générale et aux administrateurs de la commission des finances. De plus, nous avons comme projet d’ici à la fin de l’année, de mettre en œuvre une norme de qualité interne permettant de mesurer la qualité et l’efficacité de nos processus de gestion de manière à les inscrire dans une logique de progrès continu. Cette norme consistera à noter de manière objective la manière de gérer les placements financiers de M comme Mutuelle à partir d’une trentaine de critères regroupés sous cinq familles : Politique et Stratégies, Gestion des risques, Gestion des partenaires, Gestion des collaborateurs, et enfin Qualité et Innovation des processus. A la notation de ces critères opérationnels, sera associée une notation concernant le niveau des résultats obtenus en termes financiers et sociétaux. Au final, la mise en œuvre de la norme interne aura ainsi pour objectifs de contribuer à augmenter la qualité de la gestion des placements afin de pérenniser les équilibres financiers de la mutuelle et d’optimiser l’impact sociétal de ses investissements dans une démarche responsable. Avez-vous élaboré un scénario macroéconomique de déflation durable, de déflation et/ou de reprise de l’inflation ? De prévention de l’impact des taux bas et négatifs à 5-10 ans ? Dans le cadre de Solvabilité II, nous effectuons différents types de stress-tests sur notre portefeuille de placements. Ces stress-tests consistent à simuler l’impact d’une baisse des marchés obligataires, actions et immobiliers et viennent nourrir nos études ORSA que nous réalisons a minima une fois par an ou avant chaque prise de décisions stratégiques pour la mutuelle. Ces stress-tests nous permettent de vérifier que la résistance de notre marge de solvabilité dans des conditions extrêmes de marchés financiers (ex : -40 % sur les marchés boursiers et/ ou sur l’immobilier, +400 pb ou -200 pb sur les taux…). n Propos recueillis par Audrey Mangin Retrouvez l’intégralité des réponses apportées par M comme Mutuelle au questionnaire des Couronnes Instit Invest sur www.institinvest.com L’info en continu sur www.institinvest.com 06-Couronnes.indd 27 27 02/11/2016 12:11 Parole d’instit’ L’interview des Couronnes Instit Invest «SHAM SOUHAITE DÉDIER 5% DE SON ALLOCATION À DES PRÊTS AUX ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ » En réponse au Questionnaire des Couronnes Instit Invest 2016, Romain Durand, directeur des investissements de SHAM, nous explique comment son institution accompagne les acteurs de la santé, du social et du médico-social. Elle compte d’ailleurs consacrer environ 5% de son allocation, sur les deux prochaines années, à des prêts aux établissements publics de santé. Concernant la communication financière : P Présentez-vous sur votre site Internet votre gestion financière ? « Romain Durand : Notre politique des investissements est décrite de trois façons sur notre site Internet Sham.fr. Celle-ci est présentée dans une rubrique consacrée à nos engagements, au même titre que nos valeurs mutualistes et notre politique de prévention des risques. Notre politique d’investissement est évoquée dans notre espace presse avec la mise à disposition de notre dossier de presse décrivant en partie notre gestion financière ; notre rapport d’activité mentionnant les chiffres clés et la répartition de nos actifs financiers ; nos communiqués de presse sur les activités marquantes de notre gestion financière. Nous souhaitons aller plus loin et rendre plus visible notre activité d’investisseur dans les années à venir. » Conformément à la parution du décret sur la transition énergétique, Sham est en cours de rédaction d’une charte d’investissement responsable (avec l’accompagnement du cabinet Ethifinance) qui sera publié sur notre site Internet et dans notre rapport annuel. Nous souhaitons aller plus loin et rendre plus visible notre activité d’investisseur dans les années à venir, deuxième métier de la société Sham avec la création sur notre site d’une partie dédiée à notre métier tourné vers l’investissement. La création d’un nouveau site se déroulera en deux étapes : premièrement, Sham devrait créer un nouveau site « Groupe Sham » incluant ainsi toutes ses filiales et métiers (international, métier d’assureur, de courtier et prestataires de services…) prévu pour la deuxième moitié de cette année. Viendra ensuite un site « Sham » qui 28 06-Couronnes.indd 28 détaillera comme actuellement notre activité d’assureur et d’investisseur (début 2017). Jusqu’à quel niveau de détail ? Mentionnezvous votre politique d’investissement, détaillez-vous votre allocation, la part de la gestion déléguée, etc. ? Nous détaillons notre allocation d’actifs par grande catégorie d’actifs (taux et monétaire, actions et assimilés, immobilier). La gestion de Sham est essentiellement la détention d’actifs en direct (>90%). Seule la partie relative à nos investissements au sein de sociétés innovantes est dédiée à la société de gestion Turenne Capital sous la marque Sham Innovation Santé. Par ailleurs, notre politique d’investissement est parfois décrite par l’intermédiaire de différents médias spécialisés (santé, monde hospitalier, gestion institutionnelle, immobilier…). Nous accordons régulièrement des interviews sur nos récentes actualités. Affichez-vous les éléments de solvabilité ? Sham est résolument engagé à parfaire sa pérennité par le renforcement continuel de sa solvabilité sous Solvabilité I et II. Par ailleurs, dans le cadre de la directive Solvabilité II entrée en vigueur au 1er janvier 2016, l’ACPR, l’organe de supervision français de la banque et de l’assurance, a validé le Modèle Interne Partiel de Sham dans le courant du mois de janvier 2016. Ce modèle porte sur les activités d’assurance Responsabilité Civile en France du groupe pour calculer le capital de solvabilité requis. Le ratio de solvabilité de Sham seul s’élève à 253% au 31/12/2014, celui du Groupe prudentiel Sham à 255%, confirmant la solidité du groupe sur le long terme. Sham est ainsi un des plus petits assureurs à disposer d’un modèle interne partiel validé par l’ACPR en compagnie de quatre autres compagnies d’assurance françaises. Les éléments de solvabilité sont inclus dans ce rapport d’activité et publiés également à travers un communiqué magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 16:39 Focus expertise Au cœur de la croissance émergente Les marchés émergents et Carmignac, une thématique qui remonte à 1989 Fin mars 1989, plus de la moitié des actifs de notre Fonds actions internationales Carmignac Investissement étaient investis dans les pays émergents ; et ce n’était pas un hasard. Nous sommes ainsi passés de l’équivalent de 9 millions d’euros d’actifs sous gestion investis sur les marchés émergents à plus de 7,5 milliards d’euros aujourd’hui. Depuis 27 ans, nos investissements sur ce thème sont le reflet fidèle d’une gestion de conviction et d’un regard différent que nous portons sur les marchés. Cette légitimité nous a ainsi permis de faire partie des deux premières sociétés de gestion françaises à obtenir fin 2014 la licence RQFII nécessaire pour investir sur les marchés locaux chinois. Mais que sont réellement les marchés émergents ? Même si l’expression est connue de tous, il n’existe pas de définition officielle. Les pays émergents, tels que nous les percevons, sont des pays en phase de profond développement économique, ayant donc un fort potentiel de croissance, mais éventuellement soumis à des soubresauts économiques, politiques ou sociaux. Aujourd’hui, pour des investisseurs, ils sont impossibles à ignorer : les pays émergents accueillent 80% de la population de notre planète et représentent 60% du PIB mondial*. Terrains de croissance, ils offrent, à condition d’être sélectif, de nombreuses opportunités d’investissement, que ce soit sur les marchés actions ou de taux. Pour notre Fonds diversifié Carmignac Portfolio Emerging Patrimoine, sur la partie taux, nous mettons en œuvre des stratégies actives et opportunistes sur les emprunts d’Etat et les obligations d’entreprises libellées en devises locales et fortes. Côté devises, nous tentons d’exploiter les fluctuations des devises émergentes en gérant activement notre exposition. Selon nous, la performance passe aussi par une gestion des risques rigoureuse. De ce fait, nous essayons, à travers des analyses approfondies, une gestion active de nos portefeuilles, et l’utilisation de stratégies dérivées, de limiter la volatilité de nos Fonds et l’impact des phases de baisse de marchés. Est-ce le bon moment d’investir dans les marchés émergents ? Ces dernières années, les pays émergents ont traversé des moments difficiles, comme nous avons pu le voir en 2013 ou en 2015. Cependant, l’année 2016 a vu un rebond prononcé des marchés émergents à la faveur d’un environnement économique et financier plus favorable : la Fed est restée accommodante, tandis que le dollar renversait sa tendance haussière, la Chine reprenait le contrôle de sa balance des paiements, et la crise politique brésilienne se résolvait. Tous ces éléments conjugués se sont traduits par une revalorisation des actifs risqués, favorable à la classe d’actifs émergente dans son intégralité. Par ailleurs, le couple rendement/risque émergent s’est amélioré : nous sommes aujourd’hui mieux rémunérés pour un risque moindre. Ainsi, dans un univers émergent qui montre de nettes améliorations mais qui reste néanmoins caractérisé par sa volatilité, nous pensons que c’est le bon moment d’y investir, à condition de le faire de la bonne manière ! Pour bénéficier de la croissance qu’offrent les marchés émergents, Carmignac propose trois Fonds dédiés : • Carmignac Emergents cherche à tirer parti des opportunités à travers les actions de grandes et moyennes capitalisations des marchés émergents. Echelle de risque** : 6 • Carmignac Portfolio Emerging Discovery vise à saisir les pépites au sein des actions de petites et moyennes capitalisations émergentes et frontières, moins couvertes par les analystes et riches en opportunités. Echelle de risque** : 5 • Carmignac Portfolio Emerging Patrimoine suit une approche flexible et diversifiée en combinant trois moteurs de performance : les actions (exposition de 0% à 50%), les obligations (minimum 50%) et les devises émergentes. Echelle de risque** : 5 Performances et volatilités de nos Fonds émergents (données au 31/10/2016) Comment y investir ? Nos gérants et analystes dédiés aux marchés émergents bénéficient de fortes synergies avec le reste de l’équipe de gestion de Carmignac, aussi bien avec les analystes sectoriels que les gérants spécialisés. En complément de leurs analyses conjointes, nos spécialistes usent de leurs liens tissés avec les acteurs locaux de la vie économique, sociale ou politique et vont régulièrement sur le terrain à la rencontre des entreprises dans lesquelles ils souhaitent investir. Côté actions, nous cherchons à sélectionner les pays aux fondamentaux macro-économiques solides – offrant une forte croissance domestique et des balances courantes excédentaires, les secteurs sous-pénétrés – bénéficiant des thématiques de croissance structurelles à long terme, et les sociétés offrant une génération de flux de trésorerie attractive et durable – capables d’autofinancer leur croissance et ayant une faible intensité capitalistique. *Forbes et Economy Watch, données 2015 **Echelle allant de 1 (risque le plus faible) à 7 (risque le plus élevé) ; le risque 1 ne signifie pas un investissement sans risque. Cet indicateur pourra évoluer dans le temps. (1) MSCI EM (EUR) dividendes nets réinvestis (2) 50% MSCI EM SmallCap (EUR) + 50% MSCI EM MidCap (EUR), dividendes nets réinvestis, rebalancé trimestriellement (3) 50% MSCI EM (EUR) dividendes nets réinvestis + 50% JP Morgan GBI-EM (EUR). Rebalancé trimestriellement. Performance des parts A EUR acc. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Elles sont nettes de frais (hors éventuels frais d’entrée appliqués par le distributeur). Source : Carmignac, 31/10/2016. Contact : Jacques GERBI Directeur Commercial Développement Institutionnel Tél. : 01 42 86 31 16 [email protected] Ce document est destiné à des clients professionnels. Ce document ne peut être reproduit en tout ou partie, sans autorisation préalable de la société de gestion. Il ne constitue ni une offre de souscription, ni un conseil en investissement. Les informations contenues dans ce document peuvent être partielles et sont susceptibles d’être modifiées sans préavis. L’accès aux Fonds peut faire l’objet de restriction à l’égard de certaines personnes ou de certains pays. Ils ne peuvent notamment être offerts ou vendus, directement ou indirectement, au bénéfice ou pour le compte d’une « U.S. person » selon la définition de la règlementation américaine « Regulation S » et/ou FATCA. Les Fonds présentent un risque de perte en capital. Les risques, les frais courants et les autres frais sont décrits dans les DICI (Document d’Information Clé pour l’Investisseur). Les prospectus, DICI, et rapports annuels des Fonds sont disponibles sur le site www.carmignac.fr et sur simple demande auprès de la Société de Gestion. Les DICI doivent être remis au souscripteur préalablement à la souscription. PUBLI CARMIGNAC.indd 1 02/11/2016 18:52 Les Couronnes Instit Invest de presse dès début janvier de cette année. D’autre part, Sham a souhaité s’engager dans un processus de notation à travers l’agence de notation AM BEST à fin 2015 : ‘A-’ (Excellent) perspective stable. Y-a-t-il un projet « innovant » à destination de vos ayants-droit ou de vos collaborateurs, que vous avez mené en 2015 ou que vous êtes en train de mener, sur lequel vous allez particulièrement axer votre communication ? Sham a conclu un partenariat innovant et inédit avec Arkéa Banque dans le domaine du financement auprès des établissements publics de santé afin de leur présenter une alternative dans leur solution de financement tout en accompagnement le phénomène de la désintermédiation bancaire. Deuxièmement, Sham est devenu actionnaire de la société alsacienne Alyatec, société privé et 1ère chambre d’exposition aux allergènes en France située au sein des hôpitaux universitaires de Strasbourg. Pour rappel, depuis 2006, environ 50 millions d’euros ont ainsi été investis dans 20 sociétés innovantes du secteur de la santé (capital amorçage et innovation, soit sur des secteurs fortement innovants pour des prises de risque plus prononcées – contrairement à la plupart des institutionnels qui répartissent leurs allocations en majorité sur du capital développement/transmission). Enfin, Sham travaille sur le développement d’un projet d’un intranet collaboratif et social (appelé AGORA). L’ensemble des collaborateurs disposera ainsi d’un espace d’interaction dynamique leur permettant de moderniser leurs façons de communiquer, d’accéder et de partager l’information, d’interagir individuellement avec l’actualité de l’entreprise et du groupe. Ainsi, au second semestre 2016, les collaborateurs du groupe Sham découvriront de l’information sur le groupe, une documentation structurée, un moteur de recherche, un annuaire enrichi, des espaces collaboratifs… Concernant le financement de l’économie locale : De quelles façons, contribuez-vous concrètement au développement de services sociaux, industries, commerces, ruralité, etc. ? Au niveau local, Sham est en lien avec les principaux acteurs de l’agglomération lyonnaise, le siège social de Sham étant basé à Lyon. Nous finançons à travers nos actifs obligataires les grandes collectivités de notre territoire (Ville de Lyon, région Auvergne-Rhône-Alpes…) et nous participons à différents appels d’offres auprès d’acteurs de proximité (réseaux de transport, bailleurs sociaux, hôpitaux…). A travers son activité immobilière, Sham est connue et reconnue comme investisseur institutionnel et pro- 30 06-Couronnes.indd 30 Romain Durand, directeur des investissements, SHAM moteur immobilier. Notre politique d’investissement dans le domaine de l’immobilier est de détenir, dans la durée, des immeubles de grande qualité facilitant ainsi le confort et le bien-être des usagers tout en maintenant des tarifs locatifs intéressants considérés comme « bas de fourchette » sur leur marché. Actuellement, Sham engage une série de réhabilitation de trois de ses bâtiments situés sur Lyon et Villeurbanne valorisant ainsi la qualité et la richesse du patrimoine de notre agglomération. Dans quels types d’actifs avez-vous investi ? Pouvez-vous préciser les montants investis et l’évolution des encours ? Sous quelles formes : prêts aux PME, prêts aux collectivités locales ? Sham est investi à hauteur de 0,5% au sein d’un fonds de prêt à l’économie (gestionnaire : AXA IM, Union européenne), 5,1% au sein d’émetteurs de type collectivités locales (Lyon, région Rhône-Alpes, Agence France Locale…), 3,2% au sein du groupement des CHU, Centres Hospitaliers Universitaires en France. Sham souhaite également dédiée 5% de son allocation d’actifs à des prêts auprès des établissements de santé. Les investissements couvrent surtout la France, principalement sur les activités « innovation santé », immobilières et prêts aux établissements de santé. De par son développement récent à l’international (Italie, Espagne…), Sham amorcera une réflexion sur son activité investissements dans ses territoires d’implantation. magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:11 « Avez-vous constitué une équipe ad hoc ? Du fait de sa gestion « directe » (près de 90% des actifs financiers), l’équipe des investissements de Sham est constituée d’un directeur des investissements, d’un gérant de portefeuille, d’un assistant gérant, de deux analystes risque de marché, reporting et Solvabilité II. La direction financière et comptabilité est chargée de la comptabilité titre et le middle/back office. Des comités spécialisés sont créés sur les activités « innovation santé » et « prêts aux hôpitaux » avec des membres qualifiés. Qu’attendez-vous de ces investissements? « Nos investissements agissent comme un des leviers principaux pour promouvoir nos valeurs mutualistes et la prévention des risques au sein du monde hospitalier : immobilier, investissement sur l’innovation santé, FPE, prêts auprès d’acteurs locaux et hôpitaux… Ces placements participent à la création d’emplois, à des projets d’intérêt public et à une réduction du risque de prise en charge des patients au sein des hôpitaux. Le département des investissements rencontre près de 300/400 sociétés de gestion et experts par an. » Pouvez-vous décrire une action concrète menée dans ce domaine en 2015 ou en 2016 ? Sham a été un des principaux sponsors du pôle de compétitivité Lyonbiopôle, dans le cadre du programme Innovation Clinique (mars 2016) axée sur la rencontre avec des cliniciens et sur l’information réglementaire organisée à Lyon (pistes de collaborations potentielles et le volet réglementaire, actualités en matière de transparence des essais cliniques, évaluations cliniques notamment les points à anticiper et le remboursement). Concernant votre mode de gouvernance : Avez-vous un schéma de gouvernance ? Qui prend les décisions en termes d’achat et de vente concernant la gestion financière ? La gestion financière s’inscrit dans le cadre de la gouvernance de Sham. La gouvernance non exécutive est composée du comité financier et du conseil d’administration. La gouvernance exécutive est constituée du Comité de la Gestion Financière (CDGF), du directeur général, du directeur financier et du département investissements. Le conseil d’administration et son comité financier sont en charge d’approuver l’allocation stratégique d’actifs, de contrôler sa correcte mise en œuvre et d’assurer le contrôle de la gestion financière déployée par le management de Sham. Le CDGF, organe opérationnel de la politique de gestion financière de Sham est constitué du directeur général, du directeur financier, du directeur, du responsable du département investissements, du responsable du département finance et gestion et du responsable du risk management. Son rôle est d’assurer la mise en œuvre de l’allocation stratégique d’actifs, d’initier des réflexions et études d’investissement, de contrôler la gestion opérationnelle des placements menée par le département Investissements, de prendre les décisions dont il a la responsabilité dans le cadre de l’organisation des délégations au sein de Sham, et enfin, de reporter au comité financier du conseil d’administration. Le CDGF est l’organe qui oriente la stratégie des investissements mensuellement. Toutefois, Sham a travaillé sur sa flexibilité en matière de prise de décision afin de s’adapter à un environnement volatile et doté de taux bas. Ainsi, le département des investissements a la possibilité d’augmenter/réduire son exposition sur des actifs actions ou obligataires avec la plus grande réactivité dans le respect de certains critères de risques décrits dans notre charte de gestion financière et une note de service mentionnant les délégations sur les opérations de marché. Dans la pratique, l’augmentation de la part des actifs risqués peut avoir lieu sur une seule journée si le département des investissements considère le market timing comme opportun. Sham est également ouvert et désireux de connaître les meilleurs gérants de la place financière (parisienne notamment). Le département des investissements rencontre ainsi près de 300/400 sociétés de gestion et experts par an. En fonction de certains critères quantitatifs et qualitatifs (ancienneté, ratio d’emprise, track record, volatilité et max drawdown…), Sham peut prendre plusieurs positions sur des OPCVM ouverts axés sur des stratégies spécifiques et décorrelantes des actifs détenus en direct par Sham. Quels sont les liens entre les administrateurs et les fonctions clefs de l’institution ? Nos administrateurs sont composés de membres nommés par l’Assemblée Générale et agissent au sein des fonctions clefs de la compagnie à travers quatre comités spécialisés : le comité stratégique et de rémunération ; le comité technique ; le comité financier ; le comité d’audit. (…) La fourchette de participation des administrateurs à nos assemblées générales se situe entre 80 et 100%. Avez-vous fait évoluer votre gouvernance sur l’année écoulée pour vous conformer à l’évolution de la réglementation ? La gouvernance exécutive de Sham a évolué pour répondre aux requis de la directive européenne Solvabilité II. D’abord, avec le principe des « 4 yeux » qui est désormais une réalité. Cela signifie que deux dirigeants effectifs sont systématiquement impliqués dans les prises de décision les plus importantes. Ensuite, ces deux dirigeants effectifs doivent et peuvent s’appuyer sur des fonctions particulières au sein de l’organisation (dites « fonctions clés ») dont le fonctionnement (rôles et responsabilités) est décrit précisément au travers de politiques écrites validées par le comité d’audit de Sham. Ces quatre fonctions clés (gestion L’info en continu sur www.institinvest.com 06-Couronnes.indd 31 31 02/11/2016 12:11 Les Couronnes Instit Invest « Sham a mis en place un programme de formation à destination de ses administrateurs sur des thèmes capitaux. » des risques, conformité, audit interne, actuarielle) sont des interlocuteurs privilégiés pour les dirigeants effectifs et pour les administrateurs de Sham. Enfin, une évaluation interne des risques et de la solvabilité conçue par et pour Sham permet également un suivi permanent de notre profil de risque, cette évaluation étant un élément important dans la prise de décisions stratégiques. Quel est le pourcentage de personnes formées spécifiquement en matière d’appréciation des risques au sein des organes de gouvernance ? Afin de répondre à Solvabilité 2, et plus spécifiquement au pilier 2 introduisant la notion de « Compétence et d’Honorabilité » auprès des organes de gouvernance, Sham a mis en place un programme de formation à destination de ses administrateurs sur des thèmes capitaux : analyse financière et comptabilité d’une compagnie d’assurance, panorama de l’assurance, organisation et administration d’une compagnie d’assurances dont, notamment, une partie spécifique sur la gestion des risques et sa cartographie. Quelle est votre politique de prévention des conflits d’intérêts au sein de la direction financière ? Nos mandats dédiés envers nos prestataires de service et de gestion reprennent systématiquement une clause spécifique relative aux conflits d’intérêts. Par ailleurs, les personnes décisionnaires et les gérants de portefeuille en interne sont sensibilisés chaque année sur la notion de conflits d’intérêt et des grands principes relatifs au règlement général de l’AMF. La sensibilisation s’effectue à travers leur contrat de travail sur la notion de conflit d’intérêt et de confidentialité. Ensuite, par la création d’un code de déontologie rappelant les principes d’informations privilégiées et délit d’initié et d’une liste de société interdite à l’achat pour compte propre. Concernant la gestion des risques financiers : Le pilotage par le risque est-il un instrument de gestion de votre portefeuille ? avec le niveau du risque de marché sous Solvabilité II, deuxièmement, la composition du portefeuille d’actifs financiers sous contrainte d’un outil de gestion de risque interne : le budget risque (résultat financier stressé en fonction de chocs de marché déterminés). Ces deux indicateurs de risques sont calculés et monitorés quotidiennement par la gestion des risques de Sham. De plus, des études prospectives menées collégialement par la direction des investissements et la direction des risques permettent de tester la sensibilité de ces deux indicateurs à des stress tests financiers Quels indicateurs de risque suivezvous particulièrement et pourquoi ? Nous suivons notre budget risque. Il s’agit d’un outil de gestion interne. La proposition d’allocation stratégique d’actifs est notamment déterminée à partir du niveau de risque que Sham accepte de porter dans le cadre de son activité de gestion financière. En 2016, compte tenu de la conjoncture actuelle, la tolérance au risque financier est la suivante : un résultat financier comptable positif, en cas de l’avènement du scenario de stress test. Le stress test simule l’impact d’un ensemble de chocs sur chaque classe d’actifs qui contribue au résultat financier de Sham. Pour la poche taux, nous effectuons une simulation d’un défaut sur les actifs détenus, en fonction des taux de défaut constatés ces 30 dernières années ; ces données sont issues d’analyses S&P. Un taux de recouvrement de 30% est appliqué en ligne avec les analyses marché. Concernant la poche diversification, les chocs sont déterminés par nature d’actifs afin de tenir compte de la gestion et du niveau de risque. Sur les actifs non cotés, un choc de 25 % est appliqué, équivalent à une perte de l’ensemble du portefeuille non coté sur une période de 4 ans (=durée du cycle de vie des sociétés en portefeuille). Pour les actifs « satellites », un choc de 10% est appliqué (conformément au choix de gestion en stop loss sur cette poche). Pour les autres actifs diversifiés (actions listées et fonds) : application d’un choc correspondant à la simulation d’un niveau de CAC égal au plus bas niveau atteint dans la décennie 2000, soit 2500 points. Ce choc est plafonné à 49%. L’allocation cible est déterminée à partir de l’optimisation des revenus et les plus-values du portefeuille ainsi que du respect de la tolérance au risque de Sham (tel que défini dans le rapport ORSA 2015 et en particulier du respect du budget de risque obtenu par le stress test défini à partir des hypothèses ci-dessus). n L’allocation stratégique d’actifs de Sham est déterminée et revue annuellement sous deux angles risques. Premièrement, l’adéquation de la politique de placement Propos recueillis par Vincent Gersin Retrouvez l’intégralité des réponses apportées par SHAM au questionnaire des Couronnes Instit Invest sur www.institinvest.com 32 06-Couronnes.indd 32 magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:11 Une nouvelle vision de la gestion d’actifs internationale Babson Capital Management, Baring Asset Management, Cornerstone Real Estate Advisers et Wood Creek Capital Management deviennent désormais Barings. Gestionnaire d’actifs diversifié présent dans le monde entier, Barings insuffle sa vision : penser globalement, agir localement. Son expertise de la gestion d’actifs couvre approches traditionnelles et alternatives afin de répondre aux attentes des investisseurs d’aujourd’hui. Barings, votre nouveau partenaire. $ D’ACTIFS + de 284 MDS SOUS GESTION DES BUREAUX DANS 17 PAYS DU MONDE BARINGS.COM Données au 30 septembre 2016 DE + de 600 PROFESSIONNELS L’INVESTISSEMENT 2016/705 16/1848 34 34-50-Instit-inside.indd 34 magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:12 Instit’ INSIDE Une journée chez… 36 L’ARRIA dispose de sa propre notation éthique 41 La CAVEC compte investir 150 millions d’euros en immobilier 47 La MNT compte doubler son exposition à l’immobilier Portraits 38 Jean-Axel Dieudonné de Boissieu, Capitaine de l’ARRIA et skipper amateur 45 Behdad Sabet, Quand souffle le vent du changement… 49 Jérôme Saddier, Mutualisme, syndicalisme et Parti socialiste… dans une mêlée Retrouvez tous nos témoignages sur www.institinvest.com L’info en continu sur www.institinvest.com 34-50-Instit-inside.indd 35 35 02/11/2016 12:12 Une journée chez ... L’ARRIA dispose de sa propre notation éthique L’ARRIA, ASSOCIATION D’ENTRAIDE À DESTINATION DES RELIGIEUX ET RELIGIEUSES INVALIDES ET ÂGÉS, DISPOSE D’UN PORTEFEUILLE DE 300 MILLIONS D’EUROS. LA STRUCTURE A SOUHAITÉ LANCER SON OBSERVATOIRE DES PLACEMENTS ÉTHIQUES, AVEC L’AIDE D’ETHIFINANCE ET D’INSTIT7. L’ARRIA A MIS EN PLACE UNE APPROCHE ORIGINALE DE NOTATION ÉTHIQUE DES INVESTISSEMENTS. L L’ARRIA (acronyme d’Aide aux Religieux et Religieuses Invalides ou Agés) a été créée en 1971. Son conseil d’administration est épaulé par un comité des investissements qui se réunit mensuellement. L’ARRIA dispose des ressources et des compétences de l’Union Saint-Martin en matière de comptabilité, de communication, de services informatiques et de direction opérationnelle. La doctrine sociale de l’Eglise comme ADN des placements Les administrateurs de l’ARRIA ont souhaité, dès sa création, que les placements financiers soient réalisés dans le respect des valeurs prônées par l’association. « Nos critères d’investissements font explicitement référence aux quatre piliers de la doctrine sociale de l’Eglise : le respect de la dignité de la personne humaine, le bien commun, la subsidiarité et la solidarité », détaille le directeur général. L’ARRIA a, dans un premier temps, privilégié l’exclusion sectorielle pour mettre en adéquation ses investissements avec ses principes en matière d’éthique. Puis, l’association a entamé, ces dernières années, des démarches pour aller plus loin. En 2014, les administrateurs ont mené une réflexion, conjointement avec la direction opérationnelle, concernant certains types d’investissements pouvant poser problème. « Le conseil d’administration s’est interrogé notamment sur l’industrie pharmaceutique, indique Jean-Axel Dieudonné de Boissieu. Les recherches effectuées sur les souches embryonnaires ne sont, en effet, pas compatibles avec la doctrine sociale de l’Eglise. Mais, dans le même temps, les administrateurs ont constaté que le travail de recherche 36 34-50-Instit-inside.indd 36 réalisé pour élaborer de nouveaux médicaments ne représentait pas une pratique pouvant être considérée comme mauvaise. » Face à ces questionnements, l’ARRIA constate que l’approche par exclusion sectorielle ne s’avère plus aussi pertinente et conforme à ses attentes que par le passé. « D’autant plus que, si nous excluons un certain nombre de secteurs de notre portefeuille, nous ne disposons plus de moyens d’interpeller les conseils d’administration des entreprises pour leur demander de nous expliquer leurs pratiques. Nous avons d’ailleurs mis en place un protocole pour interroger les entreprises qui posent questions au regard de notre processus d’investissements », complète-t-il. L’ARRIA - accompagnée dans ses travaux par EthiFinance et Insti7 a donc décidé d’élaborer des listes d’entreprises dont les pratiques correspondent aux critères sociaux de l’Eglise. « Nous avons défini quatre catégories, détaille Jean-Axel Dieudonné de Boissieu. Dans notre liste verte, les entreprises répertoriées répondent aux quatre piliers (dignité de la personne humaine, bien commun, subsidiarité et principe de solidarité) de la doctrine sociale de l’Eglise. Dans la liste orange, les entreprises remplissent trois critères et dans la liste rouge, moins de trois. La dernière liste, la blanche, correspond à des entreprises n’ayant pas fait l’objet d’une analyse tel est le cas notamment des emprunts d’Etat. Comment définir le comportement éthique d’un Etat ? se demande le directeur général. L’investissement dans les emprunts souverains pose, de plus, un problème de rentabilité dans le contexte actuel des taux d’intérêts et des politiques de banques centrales. » La part belle aux produits de taux Cette démarche a été bien accueillie par nos partenaires de gestion. Elle permet en outre de lever une objection sur la performance relative des placements. « En effet, certains gérants nous ont indiqué que la performance du benchmark ne pouvait pas être réalisée car nos filtres éthiques conduisaient à exclure un certain nombre d’entreprises, ce qui ne reflète pas in fine l’indice du marché, développe Jean-Axel Dieudonné de Boissieu. Pour ces raisons, nous n’avons communiqué qu’une liste indicative aux gérants. Néanmoins, la société de gestion peut décider d’investir dans l’une des autres listes orange, rouge ou blanche. En ce cas, elle doit démontrer à la commission mensuelle que ce choix est conforme aux règles éthiques de l’ARRIA. » L’association a créé des fonds communs de placement dont la gestion est confiée à cinq sociétés de gestion partenaires. L’allocation globale des placements en valeurs mobilières est composée à 80% de produits de taux et 20% d’actions. Pourquoi ne pas avoir privilégié un filtre ISR ? « C’est un débat qui anime nos réunions financières, reconnaît le directeur de l’ARRIA. L’ISR s’appuie beaucoup sur les critères ESG. Ceux-ci ne présentent pas une concordance totale avec la doctrine sociale de l’Eglise. Cette dernière est plus exigeante, même s’il peut y avoir des points communs, comme, par exemple, l’écologie. » Le travail en cours va aboutir à la création d’un observatoire des placements éthiques d’ici à la fin d’année. L’ARRIA pourra ainsi partager, avec ses adhérents, le fruit de ses réflexions en matière de placement. n Vincent Gersin magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:12 Les rencontres « Face aux Experts » le 30 mars 2017 à Lyon SAVE THE DATE Suite au succès des rencontres organisées à Paris puis à Marseille, les Clubs Dates Invest feront escale à Lyon au printemps pour une nouvelle série de débats. L’occasion pour les gérants d’actifs de justifier leurs convictions et de démontrer leurs expertises face à des investisseurs institutionnels et des sélectionneurs de fonds présents en région qui détailleront leurs attentes et leurs besoins. Inscrivez-vous dès à présent sur w w w. c l u b s . d a t e s i n v e s t . c o m PUB DATES INVEST LYON.indd 32 02/11/2016 12:17 Portrait Une journée chez ... ARRIA Capitaine de l’ARRIA et SKIPPER amateur Jean-Axel Dieudonné de Boissieu J ean-Axel Dieudonné de Boissieu, aujourd’hui directeur général de l’ARRIA et de l’Union Saint-Martin, a effectué la majeure partie de sa carrière dans des structures de protection sociale et l’univers mutualiste. « L’originalité de mon parcours est que, si j’avais suivi mon cursus académique, j’aurais logiquement dû évoluer dans une société de gestion de portefeuille », explique-t-il. JeanAxel a, en réalité, privilégié son goût prononcé pour l’échange. Il entame son parcours universitaire par un DEUG de mathématiques appliquées, avant de rejoindre Paris Dauphine, où il est diplômé d’une maîtrise de Finance en 1992. Il complète sa formation par un troisième cycle Droit & Finance à l’Université Paris V René Descartes. « Durant mes études, je prenais plaisir à construire les portefeuilles financiers, se souvient Jean-Axel. Mais il n’y a pas suffisamment de relations humaines dans cette activité. J’apprécie aller au contact des gens, qu’il y ait un enrichissement réciproque. » Il débute sa carrière par un bref passage au sein de l’UAP Gestion Financière, juste avant le rachat de la structure par Axa. Il est recruté pour relancer les activités d’épargne salariale et d’épargne retraite. Deux domaines dans lesquels il va se spécialiser. Spécialiste de l’épargne collective Jean-Axel Dieudonné de Boissieu, directeur de l’ARRIA, directeur général de l’Union Saint-Martin et de la Mutuelle Saint-Martin. 38 34-50-Instit-inside.indd 38 Jean-Axel rejoint dans la foulée InterEpargne, entité des Banques Populaires, où il ne reste qu’un an. « Chassé » par le groupe Malakoff, il est nommé responsable du département Epargne Collective en 1998. Cinq ans plus tard, il prend la direction de l’entité Fédéris Epargne Salariale, qui détient alors 900 millions d’euros d’encours sous gestion. « Sur la partie épargne collective, il y a une dimension développement, mais également une importante partie explicative auprès des salariés, et des syndicats des entreprises clientes, indique Jean-Axel. Le travail de pédagogie au sujet de la composition de l’allocation d’actifs et des anticipations de marché demeure particulièrement important. Je me suis toujours attelé à cette tâche avec plaisir. » Des échanges permanents qui, selon lui, n’auraient pas été si importants dans un poste purement financier. « C’est avec ce type d’échanges que vous savez si vous faites bien votre métier », souligne Jean-Axel. En 2010, il rejoint l’UNPMF (devenue Mutex) au sein du département dédié aux accords de branches de la Mutualité Française. Il est ainsi nommé directeur des conventions collectives. Un monde mutualiste qui lui correspond bien. « J’ai toujours été intéressé par l’humain, par le fait d’aider, de comprendre, de magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:12 Facilite les rencontres entre investisseurs et fournisseurs de solutions 14/03 17/01 18/05 Nouvelle version gratuite : • PROPOSEZ VOS ÉVÉNEMENTS • CONSULTEZ LES SUPPORTS ET COMPTES RENDUS • VISIONNEZ LES VIDÉOS DES ÉVÉNEMENTS • CONSULTEZ LE CALENDRIER Dates Invest vous accompagne dans l’organisation et la communication événementielles Rendez-vous sur www.datesinvest.com DATES EVENEMENTS 2.indd 1 02/11/2016 17:12 Portrait « J’ai toujours été intéressé par le fait d’aider. » s Port Santa-Lucia de Saint-Raphael. Jean-Axel prenait plaisir à naviguer le long de la Côte d’Azur. faciliter les relations entre les gens, confie Jean-Axel. Je me vois comme une sorte de mécanicien : j’aime rassembler différentes parties prenantes pour qu’elles dialoguent entre elles. » A l’Union Saint-Martin, un partage de valeurs En 2012, il poursuit dans cette voie mutualiste en rejoignant l’Union SaintMartin. « Cette institution représente une évolution naturelle par rapport à mes valeurs et mon parcours professionnel, affirme Jean-Axel. Mes fonctions s’avèrent très larges : elles regroupent la protection sociale, l’entraide, ainsi que la gestion d’établissements sanitaires et médico-sociaux, ce qui est nouveau pour moi ». Il explique avoir placé la notion de bien commun au centre de son parcours professionnel. Un mariage de raison, donc, avec l’Union Saint-Martin. En vertu de la morale chrétienne qu’elle prône, la mutuelle défend en effet le « sens du partage, la mutualisation pour le bien commun et la protection des plus faibles ». Jean-Axel compte renforcer ces engagements avec, notamment, la mise en place d’un observatoire éthique des placements d’ici à la fin de l’année. « Je n’aime pas regarder en arrière, je ne suis pas un nostalgique, prévient Jean-Axel. Je suis content de ce que je fais quand je me projette vers l’avant. J’ai toujours un tas de projets en tête, ce qui n’est pas toujours évident pour mon entourage ! » Dans le large panel d’interventions de l’Union Saint-Martin, il s’efforce de mutualiser 40 34-50-Instit-inside.indd 40 les travaux pour augmenter l’efficacité des prestations proposées aux ayants-droit. A l’étroit sur un plan d’eau Il dicte sa vie privée également en fonction des valeurs qu’il défend dans sa carrière. « Il n’y a pas de dichotomie entre mes vies personnelle et professionnelle, affirme JeanAxel. Le fait de prendre soin des autres est primordial pour moi. Les notions de compréhension et d’aide sont mes moteurs. » Il n’imagine d’ailleurs pas comment le contraire peut être possible. « La sincérité me tient à cœur, souligne-t-il. J’ai horreur de l’hypocrisie, c’est quelque chose que je n’arrive pas à comprendre. » Fidèle à ses principes, il aime partager des moments avec ses amis ou sa famille à l’occasion de dîners « où chacun peut donner son point de vue ». Passionné d’actualités politiques et financières, il consacre du temps à « dévorer la presse, particulièrement l’actualité économique ». Longtemps, des montagnes de magazines et journaux ont décoré son salon. « Heureusement, j’ai résolu le problème du stockage en passant aux versions numériques », déclare-t-il avec amusement. Pendant une quinzaine d’années, il a pratiqué la voile dans la baie de Saint-Raphaël. « Ne me dites pas que nous ne savons pas naviguer en Méditerranée ! s’exclame Jean-Axel. Les vagues sont moins grosses qu’en Bretagne, certes, mais elles sont plus pernicieuses, avec des vents comme le Mistral ou le Ponant. » Il ne se rend plus si souvent sur la Côte d’Azur, mais continue à ‘skipper’ sur un plan d’eau situé près de chez lui, en région parisienne. « J’y vais avec mes enfants, indique-t-il. Cela donne un peu l’impression d’être dans une mare aux canards... J’ai néanmoins acquis la technique pour appréhender les vents tournants. » Jean-Axel regrette que l’horizon ne soit pas aussi dégagé que lors de ses sorties en pleine mer. « Cela me manque », confirme-t-il. Dans sa vie professionnelle comme sur un bateau, il ne goûte que très peu le fait de naviguer à vue. n Vincent Gersin magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:12 Une journée chez ... La CAVEC compte investir 150 millions d’euros en immobilier APRÈS AVOIR ENTAMÉ UN PREMIER PROCESSUS DE RETRAIT EN 2009 – REFUSÉ PAR SON MINISTÈRE DE TUTELLE -, PUIS UN SECOND EN MARS 2015, LA CAISSE D’ASSURANCE VIEILLESSE DES EXPERTSCOMPTABLES (CAVEC) EST SORTIE OFFICIELLEMENT DE L’ASSOCIATION « GROUPE BERRI » EN JUIN 2015. DÉSORMAIS INDÉPENDANTE, LA CAVEC RÉORGANISE AUJOURD’HUI LA GESTION DE SES RÉSERVES QUI S’ÉLÈVENT À 1,5 MILLIARD D’EUROS POUR 19 500 COTISANTS. A Au 31 décembre 2015, l’allocation d’actifs du portefeuille de la CAVEC est composée à 45% d’actions, à 45% d’obligations et à hauteur de 10% d’immobilier. Plus en détails, ce portefeuille comprend 5 fonds diversifiés, 5 fonds d’actions purs, 3 fonds d’obligations convertibles, 2 fonds d’obligations purs, 0,7% d’immobilier papier via des SCPI et 6 immeubles parisiens. Lorsque la CAVEC était membre du Groupe Berri, la gestion de ses réserves était assurée par la direction financière du groupe sous la supervision de la commission des placements de la caisse. Chaque année, cette dernière définissait une politique financière qui était validée et votée par la suite par le conseil d’administration de l’institution. Depuis la sortie effective de la CAVEC le 30 juin 2015, la direction financière du Groupe Berri continue de suivre la gestion financière de la caisse. « Pour assurer l’activité, nous avons signé une convention de service avec l’association Groupe Berri pour que l’ancienne direction financière devienne notre expert technique et nous accompagne en tant que consultant dans le suivi de la gestion et de la performance », explique Behdad Sabet, directeur de la CAVEC. Une gestion 100% déléguée Le portefeuille de la CAVEC Actions Obligations Immobilier 10% 45% 45% En termes de gestion d’actifs, la CAVEC a toujours délégué l’intégralité de ses encours de gestion à un ou plusieurs gestionnaires d’actifs. Jusqu’à 2008, seul Oddo Meriten AM gérait la quasi-totalité du portefeuille de la caisse. De 2008 à 2013, la commission des placements a néanmoins fait le choix de structurer davantage cette activité. Le nombre de gestionnaires est ainsi passé de 1 à 12 en améliorant nettement la gestion. « En moyenne, nous avons un taux de rendement supérieur à 5%, souligne le directeur de la CAVEC. Au 31 décembre 2015, nous avons réalisé près de 7,45% de performance. » Il la doit notamment à ses partenaires de gestion comme Oddo Meriten AM, La Française AM, DNCA Investments, Neuflize, BNP Paribas IP, Rothschild & Cie, Groupama AM et Mandarine Gestion entre autres. Les règles d’allocation d’actifs de la caisse sont, quant à elles, fixées par le décret de 2002 intégré au Code de Sécurité Sociale. Les opérations de gestion financière sont ainsi encadrées par le règlement financier prévu par l’article R623-10-4 du Code de la Sécurité Sociale. La CAVEC attend la sortie du nouveau décret, en avril prochain, pour mettre à jour son règlement financier. Mais pendant ce temps, la direction prépare les démarches pour lancer des appels d’offres en vue de sélectionner de nouveaux gestionnaires d’actifs pour l’ensemble des classes d’actifs. « C’est une démarche assez lourde à mettre en place, indique Behdad Sabet. En amont, nous allons sans doute lancer un appel d’offres pour sélectionner un conseil consultant pour mener à bien la rédaction des appels d’offres. » L’info en continu sur www.institinvest.com 34-50-Instit-inside.indd 41 41 02/11/2016 12:12 L e Jeu PERFECTIONNEZ-VOUS EN TESTANT VOTRE QUOTIENT INSTITUTIONNEL... Le QI des zinzins Combien de temps vous faudra-t-il pour atteindre votre allocation cible ? ns Actio ations Oblig ion sificat Diver 240 questions pour tester votre quotient institutionnel à travers un parcours chevaleresque... EXISTE AUSSI EN VERSION WEB SUR www.qizinzins.com DOUBLE PAGE PUB JEU QI.indd 42 02/11/2016 12:18 QI pour quotient institutionnel... et zinzins ? Clin d’œil au nom utilisé dans le passé pour désigner les investisseurs institutionnels, c’est-à-dire les acteurs du monde de la retraite-prévoyance, de l’assurance mais aussi les mutuelles et les fondations. Comme son nom l’indique ce jeu est donc ambitieux puisqu’il vise à mettre en scène tout l’écosystème de la gestion institutionnelle, tout en restant bien sûr ludique. L’idée étant d’apprendre, de comprendre et de se perfectionner en jouant. BUT DU JEU ? Se mettre dans la peau d’un investisseur institutionnel qui doit réaliser une allocation d’actifs cible, autrement dit un portefeuille composé d’actions, d’obligations et d’actifs de diversification (immobilier, gestion alternative ou tout autre actif hors actions et obligations). Le gagnant sera celui qui aura réussi à compléter le premier son allocation d’actifs cible. Pour cela, il pourra compter sur ses connaissances du monde institutionnel. Chaque bonne réponse apportée à une question posée lui permettra en effet d’acquérir une part de cette allocation et de constituer ainsi son portefeuille. Quel investisseur êtes-vous ? Le QI des zinzins Le QI des zinzins Le QI des zinzins Le QI des zinzins Mais, dans le même temps, le joueur devra faire face à toutes les difficultés que rencontre un investisseur : l’évolution fluctuante des marchés financiers, la nécessaire prise en compte de son passif (versements à ses ayants-droit), des éventuels changements de gérants auxquels il a pu confier la gestion de tout ou partie de son portefeuille, ou pire encore, devoir s’adapter aux changements de réglementation... © 2016, I&D Invest. Tous droits réservés. Reproduction interdite. Fabriqué en UE. Contenu : 1 plateau de jeu, 110 cartes, 4 pions, 180 jetons, 1dé et 1 règle du jeu. Création du jeu : I&D Invest. Graphisme/illustrations : PYL et Nodana. Fabrication gérée par : Abeilles - Games on Demand Les triades Bât. B, 130 rue Galilée, 31670 LABÈGE www.gamesondemand.eu ATTENTION Ne convient pas aux enfants de moins de 3 ans. Présence de petits éléments pouvant être inhalés ou avalés. Images non contractuelles. Les couleurs et les formes peuvent différer de celles montrées sur l’emballage. Informations à conserver pour référence ultérieure. En pa r t e na riat avec : DOUBLE PAGE PUB JEU QI.indd 43 02/11/2016 12:18 Une journée chez ... « Nous allons concentrer nos efforts en vue d’investir dans les immeubles de bureaux ». 300 millions d’euros d’investissement. » Si la caisse est déjà sur quelques opérations, elle est en revanche limitée par le montant de ses acquisitions. « Nous ne pouvons pas aller au-delà de 5% du montant global des réserves, détaille le directeur de la CAVEC. Nous regardons donc les opportunités entre 15, 20 et 30 millions d’euros. » Dans ses recherches, l’institution compte beaucoup sur la discrétion des partenaires et sur la possibilité d’accéder aux offres « off ». Améliorer davantage la gestion des risques Behdad Sabet, directeur de la CAVEC L’allocation d’actifs de la CAVEC suit ainsi aujourd’hui le décret de 2002. En ce qui concerne la poche actions, la CAVEC investit principalement dans les actions de l’OCDE. De son côté, l’immobilier est une classe d’actifs que la CAVEC compte bien privilégier cette année. Déjà détentrice de 6 immeubles de bureaux QCA situés dans le triangle d’or de Paris, la caisse se donne l’objectif de faire quelques acquisitions cette année. « Le décret de 2002 nous permet d’investir 20% de nos encours en immobilier, rappelle Behdad Sabet. Nous allons donc concentrer nos efforts à investir dans les immeubles de bureaux cette année. Nous comptons aller jusqu’à 250 voire 44 34-50-Instit-inside.indd 44 Outre la restructuration du portefeuille financier Behdad Sabet a également l’objectif d’acquérir une meilleure gestion des risques. « En m’inspirant des mesures qui sont en train d’être mises en place dans le secteur de l’assurance, j’essaie de mettre en place au sein de la caisse une approche « Solvabilité II » adaptée à notre modèle économique, développe-t-il. Etant un régime par répartition, nous n’avons pas les mêmes contraintes que les assureurs, mais il y a des approches que nous pouvons très bien adapter et améliorer dans la gestion des risques de nos actifs. » Pour la première fois cette année, le directeur de la CAVEC a ainsi présenté en avril dernier un rapport « ORSA » détaillant notamment l’évolution interne des risques, le ratio de solvabilité et les indicateurs de pilotage. « Même si notre ministère de tutelle nous demande déjà de lui fournir des indicateurs sur une période donnée, notre objectif est d’aller au-delà et de définir notre stratégie et nos projections », ajoute le directeur de la caisse. Au quotidien, Behdad Sabet est épaulé par l’ancienne direction financière du Groupe Berri qui intervient surtout en tant que conseil lors de la commission financière qui se réunit 11 fois par an. « Nous avons mis fin à tous les services avec l’association Groupe Berri au 31 décembre 2015 excepté pour le conseil en gestion des placements mobiliers », précise-t-il. La gestion des placements immobiliers a, quant à elle, été internalisée au sein de la CAVEC, tout comme les services juridiques et comptables. Afin d’assurer la gestion financière de la totalité des actifs de la caisse en parfaite autonomie, Behdad Sabet recherche actuellement un responsable financier qui aurait la charge de suivre la gestion des placements immobiliers et mobiliers. n Audrey Mangin magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:12 Portrait Une journée chez ... CAVEC Quand souffle le VENT du changement Behdad Sabet « J’ai un parcours atypique », déclare d’emblée Behdad Sabet, directeur de la CAVEC. Loin des bureaux parisiens de la caisse situés près des Invalides, il a vécu à Téhéran jusqu’à l’obtention de son Bac. C’est après la révolution islamique qu’il quitte définitivement la Perse en 1983, laissant derrière lui une partie de sa famille. Parcours d’un franco-iranien « qui doit beaucoup » à son pays d’adoption. s « Médecin et chef des hôpitaux de l’armée, mon père a fait ses études supérieures en France, raconte Behdad. Il a toujours voulu que ses quatre fils apprennent le français à l’école. » Behdad effectue ainsi naturellement toute sa scolarité dans un établissement franco-iranien à Téhéran. Après avoir obtenu son Bac C en 1982, il s’envole pour Paris pour suivre des études de médecine comme son père et son grand-père l’avaient fait avant lui. Mais au bout de 6 mois, le jeune homme doit se rendre à l’évidence. Il n’est pas prêt à perpétuer la tradition familiale. « Finalement, j’ai réalisé que ce n’était pas mon truc, s’exclame-t-il. Cela ne me correspondait pas du tout. » Et la révolution islamique provoque une autre rupture : il quitte définitivement l’Iran pour la France avec une partie de sa famille. Il ne remettra les pieds en Perse que trente ans plus tard… En 1984, Behdad démarre une nouvelle vie et bifurque vers des études d’ingénieur au CNAM à Paris. Une fois son diplôme d’ingénieur en génie logiciel et en automatisme industriel en poche, Behdad débute rapidement sa carrière en 1989 chez Dinova Systèmes, une société d’ingénierie en informatique et en conseil. « A la suite de mon stage de fin d’études, ils m’ont embauché en tant qu’ingénieur au bureau d’étude, indique-t-il. Très vite, j’ai été attiré par le conseil ». Un intérêt qu’il ne cessera de porter à la discipline. Un an plus tard, Behdad intègre SIMOG, une société éditrice de logiciels et de conseil au poste de directeur technique et services. « Durant 7 ans, j’ai bien évolué au sein de cette entreprise pour devenir directeur associé et directeur de stratégie, développe-t-il. Nous avons fait de nombreuses opérations intéressantes de déploiement de systèmes d’information. » Il découvre ainsi l’univers des institutionnels comme les associations et les mutuelles qui constituent la majorité des clients de la société. Il retrouvera l’univers mutualiste quelques années plus tard. Behad Sabet dans son bureau, près des Invalides, à Paris L’entrepreneur aux commandes Après sept ans de bons et loyaux services, Behdad quitte SIMOG. Il a envie de voir autre chose, ou plutôt d’approfondir ses connaissances dans le conseil, un monde qui l’attire depuis de nombreuses années. « Pendant L’info en continu sur www.institinvest.com 34-50-Instit-inside.indd 45 45 02/11/2016 12:12 Portrait « Je n’ai pas eu peur de me lancer. Quand il faut y aller, il faut y aller ! » s La Dordogne, pour sa gastronomie La restructuration comme motivation « Mes anciens contacts m’ont demandé de venir restructurer l’organisation d’une mutuelle, 46 34-50-Instit-inside.indd 46 s plus d’un an, j’ai travaillé en tant que directeur de projet dans une très grande structure, SEMA Groupe, précise-t-il. Mais très rapidement, je me suis aperçu que cela ne me correspondait pas de travailler au sein d’une entreprise de plus de 4000 salariés. » Il décide alors de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale et crée, avec des associés, son propre cabinet de conseil. « Je n’ai pas eu peur de me lancer. Quand il faut y aller, il faut y aller ! », souligne Behdad plein d’enthousiasme. Il nomme son cabinet de conseil Couguar Groupe…et apparemment c’est une longue histoire. Tout ce que l’on saura, c’est que l’idée de départ était de pouvoir se rapprocher d’un cabinet de conseil canadien, Couguar Canada. Malheureusement, cela ne se fera pas malgré les nombreux contacts de Behdad à Montréal. La société connaît une belle croissance dès ses débuts en 1999 et abrite pas moins de 150 salariés consultants et ingénieurs en 2003. Mais deux ans plus tard, Behdad et ses associés décident de céder l’entreprise. « Après les attentats du 11 septembre 2001 et l’explosion de la bulle Internet, l’ingénierie informatique ne fonctionnait plus aussi bien, constate-t-il. Je souhaitais me diriger davantage vers la stratégie et le conseil à très forte valeur ajoutée. » Attiré par les opérations de fusion-acquisitions et les nouvelles technologies de l’époque, les réseaux wi-fi, l’entrepreneur crée une autre société de conseil : Pinacles. Il laissera pourtant son cabinet de conseil en sommeil quelques mois plus tard, lorsqu’une autre opportunité s’offrira à lui… Montréal, une de ces destinations favorites explique-t-il. J’ai donc changé de camp ! » Behdad rejoint ainsi la Mutuelle Familiale au poste de directeur des opérations en 2005. Deux ans plus tard, la Mutuelle Générale de l’Equipement du Territoire (MGET) le sollicite pour remplacer le directeur général qui s’apprête à prendre sa retraite. « Il y avait une très grande structuration à faire, indique-t-il. Etant directeur général adjoint de la MGET, j’étais également directeur général de la Mutuelle Nature et Forêts (MNF) qui était en train d’être absorbée par la MGET. J’étais ainsi en charge de superviser cette fusion. » Appréciant particulièrement les restructurations, Behdad ne s’ennuie pas au sein de cette institution. Le vent tournera pourtant en même temps que la stratégie en 2011. « La MGET devait devenir une grande mutuelle en absorbant un certain nombre de mutuelles, décrit Behdad. A trois mois de son départ à la retraite, le directeur général, que je devais remplacer, se fait licencier par le président. Ce dernier avait décidé de changer de stratégie et avait créé les conditions pour que la MGET soit absorbée par la MGEN. » Ne partageant pas du tout cette vision, Behdad préfère quitter l’institution. Il reprend alors ses activités de conseil via son cabinet Pinacles en 2012. Il effectue des missions en France auprès de la FNMF, de la Mutuelle Santé et de la FMF entre autres, mais aussi à Montréal. Ayant de la famille au Canada, dont son épouse est originaire, Behdad apprécie particulièrement la région du Québec. « Si un jour, je dois quitter la France, ce sera pour Montréal » admet-t-il. Outre ses missions, il est également amené à diriger la mission d’étude et d’analyse sur l’organisation de la CAVEC en 2014. Un an plus tard, le président et les deux vice-présidents lui proposent le poste de directeur de la CAVEC qui entre dans un processus de retrait du Groupe Berri. Adepte des challenges, Behdad accepte. « C’est une bonne démarche, explique cet homme de 52 ans. Nous avons des visions totalement convergentes avec la gouvernance. » Ses activités de consulting lui ont donné l’occasion de découvrir avec plaisir quasiment toutes les grandes villes de France. En dehors de Paris, sa ville de cœur, Behdad apprécie particulièrement la Dordogne. « Cette région a mon affection, car, entre autres, on y mange bien. Je suis un « bon vivant » », reconnaît-il volontiers. Même s’il se rend très souvent à Montréal et aux Etats-Unis où il a de la famille, ce père de deux enfants préfère la France, car il lui doit tout. « La France m’a offert de nombreuses possibilités, raconte-t-il. A travers mes responsabilités, j’essaie de rendre à la société française ce qu’elle m’a beaucoup donné. » « Quand souffle le vent du changement, certains construisent des murs, d’autres des moulins », un proverbe chinois qu’il a à cœur. On comprend désormais pourquoi. n Audrey Mangin magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:12 Une journée chez ... La MNT compte doubler son exposition à l’immobilier LA FIN DU PARTENARIAT AVEC CNP ASSURANCES, LE RAPPROCHEMENT AVEC SMACL ET L’ADHÉSION À L’UNION MUTUALISTE DE GROUPE (UMG) MGEN-YSTIAHARMONIE : L’ANNÉE 2016 DE LA MUTUELLE NATIONALE TERRITORIALE (MNT) S’AVÈRE PARTICULIÈREMENT CHARGÉE. « LA MNT EST ACTUELLEMENT DANS UNE PHASE DE MODERNISATION TANT DU POINT DE VUE ORGANISATIONNEL QU’EN MATIÈRE DE GESTION FINANCIÈRE », AFFIRME JÉRÔME SADDIER, LE DIRECTEUR GÉNÉRAL. L s Le siège de la MNT, rue Bergère à Paris La MNT, née en 1954, compte aujourd’hui 800 000 adhérents. Sa gouvernance est composée d’une assemblée générale de 302 membres, chargée d’élire un conseil d’administration constitué de 42 administrateurs. Face au nouveau défi rencontré notamment dans le cadre de Solvabilité II, la MNT organise des sessions de formations à destination de ces derniers. Elles sont dispensées par des équipes internes, des prestataires externes ou par la Mutualité Française, et sont axées sur les sujets liés à la gestion des risques. « Les administrateurs doivent faire face à de nouvelles problématiques, confirme Jérôme Saddier. Les discussions ont beaucoup évolué en conseil. Dorénavant, elles portent avant tout sur des problématiques de rations de solvabilité, de budgets de risque, etc. » Dans son fonctionnement, le conseil d’administration est épaulé par neuf comités ad hoc. « Nous avons souhaité que les comités aient une autonomie par rapport aux six dirigeants exécutifs de la mutuelle en charge des différents départements, explique Jérôme Saddier. Ceuxci ne président donc pas les comités, bien qu’ils y participent. » Le comité des placements est chargé de définir le cadre général de la politique de gestion d’actifs de la MNT. Il élabore au préalable un document écrit, présenté au conseil d’administration, qui encadre la gestion des risques. Plusieurs partenaires de gestion pour répartir le risque La MNT s’est montrée active dans le mouvement actuel de rapprochements et de fusions entre les différentes grandes entités mutualistes. En 2015, la mutuelle a noué un partenariat privilégié avec SMACL Assurances, dans le cadre d’une union appelée « Territoire d’avenir ». « Devant nos complémentarités évidentes, nous avons décidé de mettre en place une distribution croisée de produits, développe Jérôme Saddier. Notre lien pourrait encore se renforcer dans les années à venir ». Autre évolution, la MNT a choisi cette année de rejoindre l’UMG MGEN-Ystia-Harmonie. « Ce qui nous a valu de longs débats en interne, nous confie-t-il. Nous sommes notamment sortis des alliances traditionnelles entre L’info en continu sur www.institinvest.com 34-50-Instit-inside.indd 47 47 02/11/2016 12:12 La MNT « Le comité des placements a prévu une allocation maximale de 11% pour le obligations convertibles, qui constituent une vraie source de diversification pour nous ». Le portefeuille de la MNT Obligations Loans Actions Infrastructures Obligations convertibles Monétaire Immobilier mutuelles de fonctionnaires pour intégrer ce nouveau groupe. » La MNT a décidé officiellement d’adhérer à cette nouvelle entité en juin, par vote en assemblée générale. « Ce groupe va nous apporter une solidité financière forte et des projets communs stratégiques pour l’évolution de nos activités d’assurance, énumère le directeur général. Enfin, considérant notre situation particulière en termes d’objet social, nous avons obtenu que la MNT soit la mutuelle de référence, de l’ensemble du nouveau groupe constitué, dédiées aux collectivités locales. » Début 2016, la relation de réassurance, débutée il y a 12 ans, entre CNP Assurances et la MNT a pris fin, ce qui a eu pour conséquence de bouleverser la gestion financière de la mutuelle. « 624 La MNT en chiffres • 99,6 millions d’euros d’encours • 800 000 adhérents • 42 administrateurs • 62 ans d’existence millions d’euros de provisions ont ainsi été transférées de la CNP Assurances aux caisses de la mutuelle, précise Jérôme Saddier. Notre partenariat avec CNP Assurances, réassureur via une quotepart à hauteur de 95%, puis 90%, a bien fonctionné jusqu’à ce que nous constations une dégradation continue du risque depuis 5 à 10 ans, liées à l’augmentation du nombre, de la fréquence et de la durée des arrêts des agents territoriaux impliquant des indemnisations plus longues et plus importantes ». Dans ce cadre, en mai dernier, la MNT attribué 3 mandats de gestion pour gérer la manne provenant de l’ancien réassureur. A cette fin, ont été sélectionnés Ecofi Investissements et CPR 48 34-50-Instit-inside.indd 48 AM, à qui la mutuelle a confié 199 millions d’euros chacun, ainsi que OFI AM, pour un montant s’élevant à 226 millions d’euros. Le comité des placements a reçu « en urgence » les sociétés de gestion pour fixer le cadre des mandats. « Nous avons opté pour différents partenaires de gestion afin de répartir le risque », ajoute Jérôme Saddier. La MNT avait historiquement confié 3 mandats de gestion à Allianz GI (67 millions d’euros), Candriam (74 millions) et Egamo (27 millions). Soit un total de 6 mandats de gestion. « Un nombre qui peut paraître excessif », regrette le directeur général de la mutuelle. En outre, 104 millions d’euros sont gérés en direct, « essentiellement » pour des problématiques de trésorerie courante ». Enfin, l’immobilier d’exploitation représente 100 millions d’euros. La MNT va d’ailleurs déménager son siège social pour l’installer en novembre rue d’Athènes, près de la gare Saint-Lazare. « Une manière de montrer à nos collaborateurs que nous nous modernisons », complète Jérôme Saddier. Une poche de diversification pouvant aller jusqu’à 20% Le portefeuille de la MNT, dont l’encours sous gestion s’élève à 996 millions d’euros, est constitué de 86% d’obligations, (dont 1,6% hors zone euro), 4,5% d’actions, 4% d’obligations convertibles, 2,8% d’immobilier, 1,3% de loans, 0,7% d’infrastructures et 0,7% de monétaire. « Notons que le comité des placements a prévu une allocation maximale de 11% pour le obligations convertibles, qui constituent une vraie source de diversification pour nous, souligne Jérôme Saddier. Nous avons également prévu de doubler notre exposition à l’immobilier. » La MNT s’est fixée une limite maximale de 20% de l’allocation globale dédiée à la poche de diversification, qui englobe tous les actifs 2,8 4,5% % 4% 1,3% 0,7% % 0,7 86% exceptés les produits de taux. « Au sein de cette poche, nous avons exclu les produits structurés, poursuit Jérôme Saddier. Nous cherchons également à investir dans des fonds en accord avec notre nature mutualiste, proche de l’ESS. » Ainsi, la MNT a investi 5 millions d’euros dans le FCPI Impact Coopératif, qui a pour objectif de permettre le développement des acteurs de l’ESS (principalement les coopératives) ou la transmission d’entreprises in bonis à leurs salariés. En juin, la mutuelle a également investi 5 millions d’euros dans le fonds NovESS (en collaboration avec le Crédit Coopératif), qui a l’ambition de participer au développement des entreprises dans le secteur de l’ESS en France. « Cependant, nous n’avons pas encore formalisé notre politique en matière d’ISR, nuance le directeur général. Nous souhaitons que la MNT soit plus consciente du rôle qu’elle doit jouer dans l’économie sociale ». Si Jérôme Saddier considère que la MNT est marquée par une culture militante sociale forte, il estime toutefois que l’institution n’est pas encore imprégnée d’une « culture ESS ». n Vincent Gersin magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:12 Portrait Une journée chez... MNT Mutualisme, syndicalisme et Parti socialiste… dans une MÊLÉE Jérôme Saddier L es études de Jérôme Saddier ne le prédisposaient en rien à ses fonctions actuelles de directeur général de la Mutuelle Nationale Territoriale (MNT). Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques (IEP) de Lyon, il est également titulaire d’un DEA de Relations Internationales et d’une Licence d’Histoire. On ne peut véritablement comprendre le parcours de Jérôme qu’en s’attardant, en premier lieu, sur ses années de militantisme politique et syndical, qui ont démarré lorsqu’il était étudiant. « J’étais membre des Jeunes socialistes et syndiqué à l’UNEF », raconte Jérôme. Il décide même de déménager à Paris pour assumer des responsabilités au sein du bureau national de l’UNEF. Il plonge alors la tête la première dans le monde politique. « En parallèle, afin de m’assurer des revenus, je suis devenu, en 1992, assistant parlementaire d’Alain Richard, alors député du Val-d’Oise et rapporteur du budget, rocardien historique », explique Jérôme. L’année d’après, alors qu’Alain Richard n’est pas réélu, Jérôme va accomplir son Service national. A son retour, il est recruté, au sein de l’agglomération de Cergy-Pontoise, par le président de la collectivité. Un certain… Alain Richard. Jérôme va contribuer au développement de cette ville nouvelle jusqu’à la fin de l’année 1999. « Une aventure passionnante », ajoute-t-il. Il évolue, dans un premier temps, à divers postes au sein du cabinet du président, puis, « afin d’être plus en phase avec la vie de la collectivité », il postule au poste de directeur de l’éducation. « Ma candidature a été retenue, indique Jérôme. J’étais également chargé de la construction de l’Université de Cergy-Pontoise. C’est une époque riche de ma vie, c’était palpitant. » En 1997, Alain Richard est nommé ministre de la Défense sous le gouvernement dirigé par Lionel Jospin. Il abandonne la présidence de l’agglomération. Dans le même temps, Jérôme devient directeur de cabinet de son successeur. « Une manière d’assurer le lien entre les deux mandats », complète-t-il. D’automne1997 à fin 1999, il élargit son champ de compétences, en prenant la responsabilité de la communication, la sécurité, mais également de la télévision locale. En janvier 2000, changement d’horizon. Il rejoint Alain Richard au ministère de la Défense, où il est nommé chargé de missions. Mais, dès l’été, il saisit l’opportunité de devenir conseiller parlementaire d’Elisabeth Guigou, alors garde des sceaux. « Je préparais en amont les textes de loi avec les parlementaires et gérais la discussion avec les différents groupes à l’Assemblée », détaille Jérôme. Il voit également, avec ce nouveau poste, un moyen de « s’émanciper professionnellement » d’Alain Richard, qu’il suivait depuis des années. Jérôme Saddier, directeur général de la Mutuelle Nationale Territoriale « L’indélicatesse de Martine Aubry » Mais l’aventure au ministère de la Justice tourne court. « En octobre, Elisabeth Guigou est appelé à remplacer Martine Aubry au ministère de l’Emploi et de la Solidarité, se rappelle Jérôme. Ce ‘méga’ ministère, voulu par cette dernière, comprenait le travail, les affaires sociales, la ville, la jeunesse, etc. D’ailleurs, Martine Aubry est partie quelques jours seulement avant la présentation du texte sur le financement de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale. C’était le branle-bas de combat ». Il suit donc Elisabeth Guigou dans ce nouveau challenge, d’octobre 2000 à mai 2002, d’une période soumise aux aléas d’une fin de législature. « En plus, le taux de chômage remontait, rappelle Jérôme. Néanmoins, j’ai le sentiment que nous avons réalisé un très bon travail collectif. Malgré la défaite à la Présidentielle de 2002, j’estime que nous n’avons pas démérité. » Seulement, éreinté par le rythme infernal de la vie en ministère, Jérôme se pose la question de son avenir en politique. « Elisabeth Guigou a sondé l’ensemble de ses collaborateurs pour connaître leurs envies professionnelles, se souvient Jérôme. J’ai eu envie de tourner la page. J’étais fatigué et je n’avais pas eu beaucoup l’occasion de profiter de mon petit garçon, né en octobre 2001… » Il profite de la création d’un poste à Genève de conseiller des affaires sociales auprès de la mission de la France aux Nations Unies pour changer d’environnement. L’info en continu sur www.institinvest.com 34-50-Instit-inside.indd 49 49 02/11/2016 12:12 Portrait « J’ai toujours voulu être autonome économiquement et ne pas dépendre de la politique pour vivre. Je pensais donc fortement à revenir dans l’univers mutualiste, qui m’était familier. » Un passage à Genève avant la découverte de l’univers mutualiste « Cependant, j’ai très vite eu le sentiment de m’enterrer là-bas, nous confie-t-il. Le quotidien n’était pas palpitant. Par exemple, je n’avais pas le droit d’envoyer de mail, seulement des télégrammes diplomatiques… ». En revanche, il a adoré travaillé avec le Bureau International du Travail (BIT), notamment lorsque Philippe Seguin a été nommé représentant de la France auprès de cette instance. Il revient à Paris pour faire ses grands débuts au sein du monde mutualiste en septembre 2003. « La Mutualité Fonction Publique (MFP) cherchait un collaborateur avec un profil politique, habitué des questions européennes et internationales, pour des missions en lien avec le BIT », détaille Jérôme. Bingo ! Ses nouvelles fonctions lui permettent d’approfondir son expertise dans le monde mutualiste, lui qui assurait déjà des fonctions d’élu au conseil de section départementale de la Mutuelle Nationale Territoriale lorsqu’il travaillait à l’agglomération de Cergy-Pontoise. En avril 2005, il devient directeur général de la LMDE, après une intermittence assurée par l’IGAS, suite au scandale de la MNEF. « Lorsque la situation financière a été assainie, les élus étudiants souhaitent reprendre la main, développe Jérôme. Ils ont donc cherché un directeur général compatible avec leur volonté et se sont ainsi tournés vers moi. » Une proposition finalement pas si simple à accepter, car la gestion d’entreprise était un élément tout nouveau pour lui. Il y reste finalement 4 ans. Après avoir consolidé la bonne santé de la mutuelle étudiante en renforçant les partenariats avec la MGEN et le CNAM notamment, il décide néanmoins de partir suite à un désaccord stratégique avec les élus étudiants. « Ils ne comprenaient pas toujours la distinction entre le rôle des élus et celui de l’opérationnel », regrette Jérôme. 50 34-50-Instit-inside.indd 50 Créer le cabinet du ministère de l’Economie Sociale et Solidaire avec Benoît Hamon Il rebondit à la MNT, où il est nommé directeur général délégué en février 2010. Jérôme est essentiellement chargé de sujets transversaux, de la communication et des relations institutionnelles. Durant ces années hors de l’Assemblé nationale et des ministères, la politique ne le quitte jamais. Il assure des missions d’élu municipal dans la commune de Villefranche-sur-Saône, d’où il est originaire. Et puis mai 2012 arrive, avec la victoire de François Hollande. Son ami de jeunesse, Benoît Hamon, est nommé ministre délégué à l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), à Bercy. « Il m’appelle pour qu’on se retrouve et que l’on constitue le cabinet ministériel, raconte Jérôme. C’était l’une des plus belles journées de ma vie. Il fallait tout imaginer d’un ministère qui n’existait pas. Nous avons tout de suite commencé à élaborer la feuille de route de l’économie sociale, à penser aux collaborateurs avec qui nous allions travailler. En quelques jours, nous avons constitué une PME. » Il annonce son départ à la MNT pour devenir à plein temps chef de cabinet et conseiller spécial au sein du ministère. Aujourd’hui, Jérôme est fier d’avoir contribué à la loi sur l’ESS, « qui fera date ». Au bout d’une année, il se pose néanmoins des questions au sujet de son avenir professionnel. « Je pouvais accompagner Benoît Hamon dans sa carrière politique, mais c’était tout de même contraire à mes choix antérieurs, souligne Jérôme. J’ai toujours voulu être autonome économiquement et ne pas dépendre de la politique pour vivre. Je pensais donc fortement à revenir dans l’univers mutualiste, qui m’était familier ». Amateur de Pablo Neruda Il retourne à la MNT pour y devenir directeur général en janvier 2014. En parallèle, Benoît Hamon devient ministre s Pablo Neruda, poète et homme politique chilien de l’Education nationale, mais pour une durée très courte. Au sein de la mutuelle, Jérôme fait évoluer l’organigramme et les axes stratégiques majeurs. Par ailleurs, depuis quelques mois, il a décidé, en accord avec le président de la MNT, de développer ses activités parallèles. « Je suis administrateur du Crédit Coopératif, structure au sein de laquelle j’ai été élu vice-président en mai dernier, explique Jérôme. C’est passionnant. En outre, j’ai été élu président de l’Avise, l’Agence de valorisation des initiatives sociales et économiques, créée par la Caisse des Dépôts. » En revanche, il n’a plus aucune responsabilité politique au sein de l’appareil du Parti socialiste. Jérôme a d’ailleurs pu conjuguer politique et rugby. Il joue 2ème ou 3ème ligne, « cela dépend des jours », au sein du XV Parlementaire, où il évolue toujours. « Je n’étais pas rugbyman pendant ma jeunesse. J’ai commencé avec mon fils il y a une demi-douzaine d’années, explique Jérôme. J’ai même été éducateur en école. Ce qui me plairait, un jour, c’est d’être dirigeant d’un club de rugby ». En attendant que ce rêve se réalise, il consacre du temps à une autre passion, la littérature. Il profite de la poésie imagée de Pablo Neruda, le poète chilien, pour s’évader en Amérique latine et s’imprégner du socialisme des années Allende. « Certainement mon auteur préféré », confirme Jérôme. Pablo Neruda écrivait : « Il meurt lentement Celui qui ne change pas de cap Lorsqu’il est malheureux Au travail ou en amour, Celui qui ne prend pas de risques Pour réaliser ses rêves Celui qui, pas une seule fois dans sa vie, N’a fui les conseils sensés » Au regard de son parcours, ces quelques vers doivent résonner dans l’esprit de Jérôme. n Vincent Gersin magazine n°8 Décembre 2016 02/11/2016 12:12 PUB CONSULTIVA.indd 1 02/11/2016 12:19 INVESTIR AU BOUT DU MONDE N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI FACILE. DANS UN MONDE QUI CHANGE, SAISIR LES OPPORTUNITÉS DE MARCHÉ OÙ QU’ELLES SE PRÉSENTENT Notre réseau mondial d’experts établis dans chaque région du monde vous présente les nouvelles opportunités de marché et vous propose un large éventail de solutions d’investissement et les services adéquats pour que vous réalisiez vos objectifs. bnpparibas-ip.com L’asset manager d’un monde qui change La valeur des investissements et les revenus qu’ils génèrent peuvent enregistrer des hausses comme des baisses et il se peut que les investisseurs ne récupèrent pas leur investissement initial. Cette publicité a été rédigée et est publiée par BNP Paribas Asset Management S.A.S. (BNPP AM)*, un membre de BNP Paribas Investment Partners (BNPP IP)**. Les opinions exprimées dans cette publicité constituent le jugement de BNPP AM au moment indiqué et sont susceptibles d’être modifiées sans préavis. * BNPP AM est une SGP agréée par l’AMF sous le n° GP 96002, siège social : 1, boulevard Haussmann 75009 Paris, France, RCS Paris 319 378 832. ** BNPP IP est la marque globale des services de gestion d’actifs du groupe BNP Paribas. Pour plus d’information, contactez votre partenaire local agréé ou votre conseiller financier. © Image Source / 3D : © Asile Paris TEMPLATE_AdvertCorporate_A4_210x297_FR_new v2.indd 1 25/10/2016 17:06:44