T A M T A M - ajukoby
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T A M T A M N°9 Novembre 2007 L’écho de L’AJUKOBY Acteurs du jumelage-coopération entre Koréra-Koré (Mali) et Bures-sur-Yvette Retrouvez les nouvelles de l’Ajukoby et ses projets sur http://korerakore.free.fr EDITO - Enthousiasme et persévérance. Ici et là-bas. C’est dans l’enthousiasme et l’optimisme que chaque année les projets s’esquissent. C’est dans la durée et la persévérance qu’ils se réalisent depuis dix-sept ans ! Un projet c’est une idée partagée, beaucoup d’échanges entre ici et là-bas pour devenir un planning, un budget… et enfin une réalité. Mais là-bas, les efforts d’une année peuvent être balayés par la sécheresse, les criquets, les oiseaux granivores… Alors, la réalité des projets c’est une pompe qui tombe en panne… mais c’est aussi un périmètre maraîcher prêt à être ensemencé et une association de femmes impatientes. Notre détermination reste intacte pour consolider ces réalisations essentielles. Notre nouveau projet, « Enfance, éducation : l’avenir du monde » renforcera au long des deux prochaines années les échanges entre les écoles de Koréra-Koré et le collège et les écoles de Bures. Ici et là-bas, nous y retrouverons l’enthousiasme et l’optimisme de la jeunesse... et la persévérance de l’éducation dans la durée. Merci à tous pour votre soutien depuis si longtemps. L'éducation renforce l'autonomie Une seule année de scolarité se traduit par une augmentation de 10 à 20 % des salaires des femmes. L'éducation sauve des vies Si chaque enfant bénéficiait d'une éducation, il serait possible d'éviter sept millions de nouveaux cas de sida au cours de la prochaine décennie. L'éducation construit l'avenir Un enfant dont la mère sait lire et écrire a 50 % de chances supplémentaires de survivre au-delà de l'âge de 5 ans. MERCI AUX JEUNES DU COLLÈGE Dans le cadre de leur projet d’établissement, les collégiens de Bures-sur-Yvette se mobilisent chaque année pour la solidarité internationale. Portés par l’enthousiasme de quelques élèves connaissant bien l’école de Koréra-Koré par le biais de la correspondance scolaire qu’ils ont déjà menée, les collégiens ont réuni 542 € en organisant, entre autres, un concert au sein de leur établissement en juin 2007. Ces fonds serviront principalement à acheter les fournitures scolaires que l’AJUKOBY apportera en janvier 2008, comme chaque année, aux écoles de la commune. Gageons que nos remerciements aux jeunes de Bures reviendront amplifiés par toutes les voix des jeunes de Koréra-Koré. MIEUX SE CONNAÎTRE… - Isabelle Deux classes de Koréra-Koré vont correspondre cette année avec les classes de Mme Devilleneuve, au collège de la Guyonnerie, et avec celle de Mme Mermet, à l’école Léopold Gardey. Les enseignants comptent mener un échange pédagogique qui débouchera, en juin 2008, sur une visite de MM. Camara et Yattabaré, instituteurs à Koréra-Koré, et se poursuivra en 2008-2009 par une participation à la semaine AfricaBures, consacrée à l’éducation comme source de développement. Votre aide est nécessaire pour la réalisation des projets de développement de Koréra-Koré. Faites parvenir votre contribution à Françoise Sergent 5 chemin du Baratage 91440 Bures-sur-Yvette A NOTER SUR VOTRE AGENDA ♦ 24 novembre 2007 : Marché de l’artisanat africain au marché de Bures-sur-Yvette de 9h à 13h ♦ 31 décembre 2007 : Date limite pour verser un don 2007 à l’AJUKOBY ♦ 5 avril 2008 : Journée AfricaBures au centre Marcel Pagnol OÙ EN SONT NOS PROJETS ? WEEK-END À KORÉRA-KORÉ !!! - Jean-Luc Nioro samedi matin, je ne pars que pour le week-end à Koréra-Koré. Je serai accompagné pendant ces deux jours de Brahima, agent de développement, et de Bakary le chauffeur. Nous avons plus de deux heures de route, enfin… de piste, de chemin, de traversée d’oueds taris… pour rejoindre Koréra-Koré à quelques 80 km. L’hivernage est maintenant terminé, il n’a pas plu depuis deux semaines, la piste devrait être sèche. Aucune inquiétude, Bakary est expérimenté et connaît le secteur pour l’avoir parcouru dans tous les sens depuis des années. Quelques jours auparavant, depuis la France, par téléphone GSM, j’avais prévenu Manthita Hamet, président du comité de jumelage, que je serais à Nioro du Sahel pour le comité de pilotage du PACEDEL et que je leur rendrais visite. C’est la première fois que je parcours la zone à cette période, je découvre une végétation que je ne soupçonnais pas. Les récoltes ont tout juste débuté, les paysans commencent à arracher les arachides, mais le gros mil (le sorgho) continue à mûrir. Cette plante est surprenante : ressemblant à une tige de maïs, elle porte très haut, parfois jusqu’à 4 mètres, des gros épis qui s’inclineront de plus en plus vers la terre. Le paysage est perturbé, je ne m’y reconnais plus. Les villages apparaissent subitement et sont comme engloutis par d’autres champs prometteurs, à ce jour, de bonnes récoltes. Nous traversons aussi des plaines non cultivées. Là, mon regard peut se poser un peu plus loin. Pour Bakary c’est plus difficile, le chemin se cache, les traces disparaissent. Les pistes ont subi l’outrage des pluies d’hivernage et du ruissellement de l’eau, les herbes, comme folles de cette abondance passagère d’eau, ont poussé avec exubérance et envahi tout l’espace. Nous roulons au milieu d’une mer de plantes herbacées où notre « 4x4 » se transforme en une barque cherchant le courant pour l’amener à bon port. L’arrivée à Koréra-Koré est toujours un moment de bonheur et d’émotion. Avec le temps, des amitiés se sont forgées. Nous aurons peu de temps pour les vivre car il faut aussi se rendre sur les sites des réalisations et faire le point. En quelques heures nous aurons néanmoins le temps de rencontrer, le Maire, le comité de gestion de l’adduction d’eau potable, les enseignants qui ont en charge les échanges avec les établissements scolaires de Bures-sur-Yvette, des femmes pour parler d’alphabétisation. Samedi après-midi nous partons pour Gadiaba et Kourté pour voir l’état des périmètres maraîchers, rencontrer les autorités villageoises et les femmes maraîchères. Nous rendrons visite à Baniré Tougouné le dimanche matin. L’avancée des réalisations n’est pas partout identique, mais partout l’enthousiasme est là malgré une organisation à affiner et quelques inquiétudes sur la disponibilité d’eau. Dimanche matin après une visite très matinale à Baniré Tougouné, je m’alloue un peu de répit pour divaguer au travers des étals du marché. C’est un moment privilégié pour rencontrer amis et connaissances et essayer de leur faire accepter cette fugace visite : nous ne vivons pas dans la même mesure du temps. Les dernières rencontres s’achèvent, il faut déjà reprendre la piste de Nioro du Sahel. Passage bien sûr trop court, frustration de rencontres menées rapidement, mais l’essentiel est fait. Quelques questions ont été réglées, des informations échangées, nous allons pouvoir continuer à faire avancer des projets redynamisés. Au revoir mes amis, la prochaine fois nous prendrons le temps… LES MARAÎCHAGES Village de Kourté : 63 femmes se partagent le périmètre. Les cultures ont commencé, les puits donnent assez d’eau. Certaines femmes font des essais de plantation de pommes de terre. Pendant l’hivernage les parties libres ont été ensemencées en sorgho, la récolte sera vendue et le produit alimentera la caisse commune. Village de Gadiaba : Décision a été prise par le village que toutes les femmes auraient une parcelle. C’est donc 160 femmes qui se partageront le périmètre. Le parcellaire est réalisé et la préparation du terrain est commencée. Village de Baniré Tougouné : Les travaux ont pris du retard, les femmes sont impatientes, elles ont déjà préparé des semis et attendent l’attribution des parcelles. Les jeunes du village seront mis à contribution pour pallier les manques de l’entreprise. Sur tous les périmètres maraîchers le système d’arrosage goutte à goutte a été proposé, il devrait être expérimenté par des petits groupes de femmes volontaires. OÙ EN SONT NOS PROJETS ? LA VUE, C’EST LA VIE - Marie-Noëlle Dans notre précédent Tam-tam nous évoquions les actions engagées pour améliorer la santé visuelle dans la région de Koréra-Koré. Les travaux de réhabilitation du centre de soins visuels à l’hôpital de Nioro du Sahel pris en charge par EssonneSahel sont terminés et voilà cet hôpital doté d’un équipement performant grâce aux efforts conjugués de Medico Lions, du Lions club de Roissy, des ophtalmologistes de la région, de l’Institut d’Optométrie de Bures-sur-Yvette (ICO) et des étudiants de SupOptique de Palaiseau. La formation d’un personnel compétent pour pratiquer les examens de vue à Nioro et réaliser les lunettes à l’IOTA (Institut d’Ophtalmologie de Bamako) est en cours d’études. Dans la continuité de cette première action, sur un terrain complètement vierge en la matière, une quinzaine d’étudiants et de professeurs de l’ICO et de l’IOTA, soutenus entre autres par l’association des migrants de Nioro, ont effectué dépistage visuel, examens de vue et équipement en lunettes pour les enfants et enseignants des écoles et collèges de Nioro du Sahel. 500 contrôles de vue ont été réalisés, 215 paires de lunettes prescrites et livrées et environ 70 consultations ophtalmologiques ont été recommandées, parfois même en urgence. L’équipe s’est rendue à Koréra-Koré, à 80 km de Nioro pour sensibiliser le corps enseignant et l’infirmier aux problèmes visuels des enfants et des adultes. Ce fut l’occasion d’un échange chaleureux avec la population et les instituteurs qui ont pu mesurer, grâce aux tests de simulations et aux explications apportées par les formateurs de l’ICO et de l’IOTA, l’ampleur des difficultés que pouvaient rencontrer leurs élèves à cause d’une mauvaise vision. Le centre visuel de Nioro est certes un progrès dans la région, mais la population de la commune de Koréra-Koré et particulièrement ses quelque 600 enfants scolarisés aimeraient pouvoir bénéficier eux aussi, sur place, du dépistage visuel… L’ADDUCTION D’EAU POTABLE En ce mois d’octobre la demande n’est pas très forte et la pompe solaire satisfait aux besoins (346 m3 en septembre contre 600 m3 en juin). Le système de rétribution des fontainiers a changé, celle-ci ne comprend plus de partie fixe, la rémunération est basée sur la consommation. Ces deux derniers mois les comptes sont excédentaires, malgré l’achat de robinets et de tôle pour le toit du nouveau local qui abrite le groupe électrogène. Eau 1 milliard de personnes privées d'eau dans le monde 2,4 milliards sans assainissement 50 millions meurent chaque année du manque d’eau potable Paludisme 4e cause de mortalité dans le monde 1 enfant meurt du paludisme toutes les 30 secondes Entre 1,5 et 2,7 millions de morts par an PARTENAIRES ♦ La commune de Koréra-Koré (16 villages, soit 17 000 habitants) ♦ L'association des ressortissants de Koréra-Koré (RDK) ♦ Essonne-Sahel : association qui regroupe 13 villes de l'Essonne et d'autres départements ayant des partenariats dans la même zone du Mali et qui ont initié le Programme d'appui aux communes et au développement local : PACEDEL ♦ KARED (Agence du Kaarta pour l'action et la recherche développement) : cette ONG malienne de spécialistes est l'opérateur du programme d'aménagement du territoire et d'aide à la décentralisation, le PACEDEL ♦ La ville de Bures-sur-Yvette ♦ Le conseil général de l'Essonne VIE POLITIQUE AU MALI : LES ÉLECTIONS 2007 - Christiane En 1992, après vingt-trois ans de dictature militaire et de parti unique, le Mali s’est doté d’une constitution démocratique. Depuis, des élections libres renouvellent régulièrement conseils municipaux, parlement et présidence de la République. 2007 a été une année d’élections : fin avril, élection du président de la République, juillet, élection des députés. Le taux de participation a été faible : respectivement 36,2 % et autour de 14 %. Le Mali est considéré comme l’un des pays les plus démocratiques d’Afrique. Toutefois, cette année, l’élection présidentielle a donné lieu à de fortes contestations. Le président sortant, Amadou Toumani Touré, que les Maliens surnomment ATT, a été réélu dés le premier tour. Un recours pour fraude déposé par les partis d’opposition auprès de la Cour constitutionnelle n’a pas été validé. Mais pour l’opposition, si on emploie une image africaine, « l’éléphant est arrivé avec un pied cassé ». On compte aujourd’hui plus de 80 partis politiques au Mali ! Pour les élections législatives de juillet, 523 listes présentaient 1408 candidats pour 147 sièges. Les partis regroupés au sein de l’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) qui soutiennent le président de la République sont sortis largement majoritaires avec 113 députés. A noter que 15 femmes siègent aujourd’hui à l’assemblée, contre 5 dans la précédente. Rédigé grâce aux informations fournies par nos partenaires maliens ALGERIE DESERTIFICATION un colloque et des recommandations MAURITANIE Koréra- Koré Nioro du Sahel Kayes BAMAKO GUINEE NIGER BURKINA FASO PETIT RAPPEL DE GÉOGRAPHIE Koréra-Koré est une commune rurale du Mali de 17 000 habitants vivant dans 16 villages et plusieurs hameaux. Situé au nord-ouest du Mali, à 400 km de Bamako, dans la région de Kayes, cercle de Nioro du Sahel, Koréra-Koré est soumis au climat semiaride du sud du Sahel. Le CREDIT MUTUEL, JM BRUNEAU fournitures de bureau et la JARDINERIE de CHEVREUSE participent aussi au financement de nos projets Réunis à Montpellier en septembre dans le cadre de l’année de la désertification lancée par les Nations unies, des chercheurs et représentants de la société civile des pays du Sud constatent les conséquences de vingt-cinq années de sécheresse (1970-1995) sur l’appauvrissement des paysans en Afrique et en Asie. Un phénomène que l’AJUKOBY connaît bien mais qui semble avoir été oublié par les grands décideurs économiques. Dans de nombreuses régions du monde, la disparition du couvert végétal pousse nombre de paysans à se rapprocher des grandes villes. En attente d’études précises relatives à l’influence de la désertification sur la migration, il apparaît urgent à tous les participants de ce colloque d’enrayer l’exode rural que l’industrialisation des villes ne suffit plus à absorber. Seuls des programmes d’envergure d’intercoopération peuvent y parvenir. La désertification, sans doute aggravée par les pluies diluviennes trop brutales tombées ces derniers mois sur l’Afrique de l’Est et le Sahel, affecte désormais près de 3,6 milliards d’hectares sur terre. D’après un article du journal Le Monde du 26/09/2007, signé Hervé Kempf Don 2007. Il est encore temps… OUI je fais un don pour aider l'Ajukoby dans ses actions de développement menées à Koréra-Koré. Je verse 10 € 15 € 30 € 50 € don libre Important : Dans le cadre de la loi, les dons versés à l'association sont déductibles des impôts à hauteur de 66%. Un reçu justificatif est remis à cet effet. OUI je désire participer activement à la vie de l'association NOM……………………………………………………………………Prénom………………… …….……………………………………… Adresse……………………………………………………………………… ……………………… …………………………………………… ………………………………………………… …………………………………………………….…………………………………………...… Renvoyer ce bulletin à la trésorière de l'AJUKOBY : Françoise SERGENT 5 chemin du Baratage - 91440 Bures sur Yvette