dans son intégralité - Le blog de glace

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dans son intégralité - Le blog de glace
CROISIERE ULTIMA THULE ET ILE HANS
Avec le parrainage exceptionnel de Jean Malaurie
Photographie de Jean Malaurie avec la photographie du glacier en surimpression
Message de Jean Malaurie
Mes bien chers Amis,
Je vous exprime mes regrets très vifs de ne pas être parmi vous dans ce voyage que je souhaite
historique. Vous allez inaugurer l’Institut arctique Jean Malaurie à Uummannaq et je
m’entretiendrai avec vous par vidéoconférence le 18 août.
C’est alors que je lancerai un appel circumpolaire pour que dans l’esprit des fondateurs de l’Unesco,
les peuples inuit et particulièrement le peuple groenlandais, première nation inuit devant être
indépendante, soient nos éclaireurs en préconisant un développement de ces espaces sous le signe
du respect écologique.
Je vous remercie d’avoir entrepris ce périple boréal qui va jalonner mon itinéraire au Groenland
jusqu’à Ultima Thulé. Avec Paul-Emile Victor, j’ai participé en tant que géographe/physicien, aux
campagnes glaciologiques fondatrices de 1948 et de 1949 sur la côte centre ouest du Groenland. J’ai
poursuivi en solitaire avec les Inughuit, dans mes missions CNRS, ma réflexion de naturaliste, sur
cet écosystème majeur que sont les éboulis des pierres.
Avec ces maîtres, qu’étaient mes compagnons, j’ai appris dans le silence, le froid et la nuit polaire,
à percevoir le visible de l’invisible. J’ai connu ce peuple habillé de peaux de bêtes vivant dans des
iglous de pierre et de tourbe, éclairés par des lampes à l’huile de morse. Ils m’ont appris à aimer le
phoque cru et le kiviak. J’ai découvert une autre vie, dans une intimité totale. Gebören : une
personnalité primitive enfouie en moi s’est révélée. Mes compagnons me disaient souvent : - « Tu
es jeune ; tu ne sais pas qui tu es, on va te l’apprendre. »
Bon voyage mes amis ! Cette découverte des déserts arctiques apolliniens changera peut-être aussi
votre vie.
Je rends hommage au directeur de Grand Nord Grand Large.
Jean Malaurie
ITINERAIRE DE L’OCEAN NOVA
Jean Malaurie
Il y a des personnalités uniques, des hommes qui forcent le destin en imposant des pensées et des
actions hors des sentiers tout tracés. Jean Malaurie est de ceux-là. Penseur férocement indépendant,
il a bouleversé, tant par ses recherches scientifiques que par son projet éditorial de la désormais
célèbre collection Terre Humaine (éditions Plon), la façon de considérer la diversité des terres et des
peuples. En croisant la géographie physique, l’ethnologie, l’histoire et la préhistoire jusqu’à la
paléontologie, il a bâti une nouvelle approche interdisciplinaire de l’étude de l’homme.
En 1948, il est nommé, à la demande de l’Académie des Sciences (Emmanuel de Martonne),
géographe/physicien des Expéditions polaires françaises, dirigées par Paul-Émile Victor, sur la côte
ouest et l’inlandsis du Groenland et effectuera deux missions (1948 et 1949). Il est le premier
homme au monde à avoir atteint le 29 mai 1951, le secteur du pôle géomagnétique Nord (78°29′N
68°54′W) avec deux traîneaux à chiens, accompagné de l’Inuit Kutsikitsoq.
Au cours de trente-et-une missions CNRS, pour la plupart solitaires avec les Inuit, il a
régulièrement parcouru l’Arctique, dans l’esprit du dano-groenlandais Knud Rasmussen, du
Groenland à la Sibérie (1948-1997).
Il est également le premier Occidental à découvrir, en août 1990, lorsqu’il dirige la première
expédition soviéto-française en Tchoukotka, l’Allée des baleines, monument d'esprit chamanique,
considéré comme le Stonehenge de l’Arctique. Titulaire de la première chaire de géographie polaire
de l’université française à l’EHESS et Directeur de Recherche au CNRS, il a fondé le Centre
d’études arctiques en 1957 qu’il dirige toujours. Il fut notamment conseiller des quatre pays de
tutelle des territoires à peuplement inuit : Danemark (1967), Canada fédéral (1960-1963), Province
de Québec (1968-1969), Etats-Unis (1973), URSS et Fédération de Russie (1990 →). Il est
Ambassadeur de bonne volonté à l’Unesco pour les régions arctiques (domaines des sciences et de
la culture).
Figure de proue de la recherche polaire française avec une œuvre scientifique considérable, il vient
d’être qualifié par Michel Le Bris, dans son Dictionnaire amoureux des explorateurs, de « dernier
des géants ».
Pôle Géomagnétique Nord (78° 29’ N, 68° 54’ W) : 60e anniversaire.
Jean Malaurie est le premier homme au monde, avec l’Inuit Kutsikitsoq, à avoir atteint, le 29 mai 1951,
le secteur du pôle géomagnétique Nord, ce haut lieu sur le grand glacier du Groenland, en deux
traîneaux à chiens.
Le pôle géomagnétique Nord est le troisième pôle de l’univers, après le pôle géographique et le pôle
magnétique. Il a été défini en 1835, par le grand physicien allemand Friedrich Gauss.
Carte d’itinéraires des 31 missions de Jean Malaurie © Patrick Mérienne.
Rire avec les oiseaux
Le 3 août 1950, je débarque donc à Siorapaluk. Ce tout petit village – six iglous – choisi entre tous
dans l’extrême Nord. Je suis seul, le navire ne reviendra que dans quatorze mois ; mon équipement
est très modeste et rapidement débarqué. Les chasseurs ne parlent aucune langue étrangère. La
plupart des Anciens ne savent ni lire, ni écrire. Je n’ai ni vivres, ni équipement pour l’hiver. Car
j’ai précipité mon départ pour Thulé, sans attendre les crédits du CNRS, pressentant qu’une
catastrophe allait s’abattre sur ce territoire et ce sera douze mois plus tard, la création ultra
secrète, non autorisée par les Inuit, de la base US Air Force de Thulé. Les hommes sont dans les
éboulis, avec de longs filets pour capturer les oiseaux et c’est l’enchantement. Ils rient de leurs
magnifiques dents blanches, le visage brun-rouge, coloré par le soleil. Leurs cheveux assez longs
sont noirs bleutés. Les guillemots chantent, en volant de leur nid encastré dans l’a’ pic de la falaise
jusqu’à la mer où, en plongeant, ils pèchent le poisson pour nourrir leurs petits : - « Ils rient, je les
sens, me disent les chasseurs. Ils viennent à nous parce qu’ils nous aiment et ce soir, quand je le
mangerai cru, il continuera à rire dans ma gorge. » Je comprends que j’ai retrouvé le sauvage
enfoui par mon éducation, dans le tréfonds de mon subconscient. Ce soir lorsque nous mangerons
ensemble, je rirai avec eux, convaincu que l’oiseau continue à chanter dans la gorge de celui qui ce
matin, l’a étranglé et dont ce soir, il avale la fine chair rouge-noire de son thorax. – « Oui, tu as
raison ; je l’entends. »
Extrait d’Uummaa, La prescience sauvage de Jean Malaurie (à paraître)
Inauguration de l’Institut arctique Jean Malaurie à Uummannaq
Cette manifestation aura lieu le 18 août dans la maison de tourbe appelée ‘Iglou Jean Malaurie’.
Elle se traduira par une vidéoconférence, suivie d’un appel aux peuples circumpolaires diffusé par
Internet. Cette maison traditionnelle a été exceptionnellement mise à la disposition de Jean Malaurie
par les autorités groenlandaises.
Cet Institut arctique Jean Malaurie a pour but, avec des personnalités groenlandaises - scientifiques,
intellectuels, artistes, industriels - de mettre en valeur le riche patrimoine immatériel de l’histoire
héroïque inuit. Cet institut s’attache également au présent et à l’avenir du Groenland, appelé à
devenir la première nation inuit indépendante. Le Groenland sera aussi une grande nation minière et
pétrolière. Ann Andreasen directrice à Uummannaq, de l'Ecole Nationale de Rééducation pour les
Adultes Désorientés et en Souffrance du Groenland Moderne (alcool, drogue, violence) et son mari
Ole Jorgen Hammeken, grand explorateur groenlandais, jugent tous deux que cet institut arctique
Jean Malaurie est indispensable pour l'avenir que méritent le peuple groenlandais et les ethnies
circumpolaires. Ils sont pourtant si menacées et notamment chez les peuples frères du Nunavut et
Nunavik qui connaissent des taux de suicide alarmants. En Sibérie du nord, nombre d'ethnies parmi
les 26, risquent de disparaitre.
Jean Malaurie rend hommage à SAS le Prince Albert II de Monaco et le professeur Arthur
Chilingarov, vice président de la DOUMA à Moscou, sont venus sur place au Groenland en 2008,
avec Jean Malaurie en soutenant le principe visionnaire de cet institut et dont ils ont aussitôt
témoigné dans leurs déclarations publiques d’Homme et de Chef d’État.
Avec les scientifiques et les économistes groenlandais, il faut réfléchir à un développement durable,
respectueux de l’écologie et qui étonnera le monde. La planète est en danger ; les populations
circumpolaires peuvent nous aider à comprendre la fragilité de la nature et les dangers d’une
exploitation aveugle.
Programme :
- Enseignement du français à prévoir en 2012, à Ilulissat/Uummannaq sous l’égide de
l’Institut arctique Jean Malaurie.
- Politique de parrainage de personnalités groenlandaises en vue de stages avancés, effectués
en France : Mairie du Mans (gestion administrative d’une ville, sous l’égide personnelle du
Maire, M. Jean-Claude Boulard), Agence Grand Nord Grand Large (tourisme arctique, sous
l’égide personnelle de M. Jean-Luc Albouy, son directeur).
- Projet à Ilulissat/Uummannaq en 2012/2013, du quatrième Festival international du film
arctique (1983, Dieppe ; 1986, Rovaniemi, Finlande ; 1989, Fermo, Italie) conseillers Anne
Marie Bidaud, Jean Michel Huctin et Jean-Luc Albouy
- Organisation d’un premier groupe de réflexion menée par les peuples circumpolaires en
collaboration avec les pays de tutelle : passé et son patrimoine immatériel, présent, avenir.
APPEL INTERNATIONAL DU 18 AOUT 2011
L’Institut arctique Jean Malaurie est un projet ; il est symbolique de ma pensée auprès de ces
peuples et de ma volonté de les aider dans la mesure de mes forces, à se construire comme des
nations modernes, éclairées par cette spiritualité de la nature qui est au cœur de la philosophie de
leur histoire héroïque.
Ce projet ne peut hélas, se réaliser qu’avec des crédits importants, que ni les Groenlandais
d’Uummannaq, ni moi-même ne possédons. Pour l’instant, faute de mécènes, ce projet n’est que
virtuel et nous le présentons ensemble sur Internet pour que cette ambition soit connue dans tout
l’espace circumpolaire ; il s’adresse à toutes celles et à tous ceux attachés à la pensée humaniste de
l’Unesco.
Jean Malaurie
Montagne d’Uummannaq (Groenland).  J.-M. Huctin.
Maison de tourbe traditionnelle, datant de 1920, qui reconstitue la base d’hivernage de Jean
Malaurie à Siorapaluk (1950-1951).
Maison fondatrice de l’Institut arctique Jean Malaurie à Uummannaq.
Septembre 1950. Aménagement du mur de
tourbe de la base d’hivernage de Jean
Malaurie à Siorapaluk.
Académie
polaire d’Etat
à
SaintPétersbourg : créée en 1992, à la requête de
l’Académicien Dimitri Likhatchev, ami de
Jean Malaurie et Conseiller culturel et
scientifique
du
Président
Mikhaïl
Gorbatchev. Cette création fait suite à la
première expédition soviéto-française de
Tchoukotka que Jean Malaurie a dirigée en
août et septembre 1990. Cette école de 1
600 élèves est présidée par Jean Malaurie ;
deux étudiants russo-sibériens sont appelés à
venir à l’Institut arctique Jean Malaurie.
30 mars 1951, départ du raid de douze
semaines de l’expédition de Jean Malaurie,
vers les Terres désertes d’Inglefield et
d’Ellesmere, avec trois traîneaux et quarantedeux chiens, Jean Malaurie et deux couples
esquimaux.
L’équipe scientifique du Centre d’études arctiques à bord de l’Ocean Nova
Quatre chercheurs et collaborateurs seront à bord de cette croisière pour faire vivre à travers cet
itinéraire arctique, l’œuvre de Jean Malaurie et des chercheurs du Centre d’études arctiques qui
pendant soixante ans, dans le cadre d’une méthode spécifique, l’anthropogéographie, ont poursuivi
leurs thèses et travaux (détail des recherches entreprises au sein du Centre d’études arctiques dans le
n°21 d’Inter-Nord pp. 315-342). Durant le voyage, ils seront heureux de répondre aux questions des
voyageurs.
-
Giulia Bogliolo-Bruna, Docteur ès lettres de l’université de Gênes, ethno-historienne au
Centre d’études arctiques, spécialiste des voyages à la Renaissance, des premières
rencontres entre Inuit, Indiens et Européens aux XVIe - XIXe siècles et du merveilleux
nordique. Ancienne correspondante en France de Columbus ’92, revue officielle du
Cinquième Centenaire de la Découverte, et de IL POLO, Giulia Bogliolo Bruna a participé à
de nombreux congrès nationaux et internationaux, dont le Congrès inaugural de l’Année
polaire internationale en France « Problèmes arctiques : environnement, sociétés et
patrimoine" du 8 au 10 mars 2007, au Muséum national d'histoire naturelle », placé sous la
présidence d'honneur du Prof. Jean Malaurie (Actes parus dans Inter-Nord n°21). Sociétaire
de la Société de Géographie de Paris, Giulia Bogliolo Bruna est l’auteur de plusieurs
ouvrages, dont Apparences trompeuses Sananguaq. Au cœur de la pensée inuit (préface Jean
Malaurie, post-face Romolo Santoni, Latitude humaine, Yvelinédition, 2007) et de plus
d’une centaine d’articles scientifiques parus dans de prestigieuses revues internationales.
Dans son prochain livre "Comprendre Jean Malaurie" (collection « Lire et Comprendre ",
Armand Colin, à paraître en 2011), Giulia Bogliolo Bruna s'attache à retracer les axes
majeurs de l’œuvre polymorphe et novatrice du prof. Jean Malaurie.
-
Anne-Marie Bidaud, Normalienne agrégée. Maître de conférences en études nordaméricaines à l'université de Paris-Ouest. Recherches sur le cinéma américain ; nombreuses
publications, dont Hollywood et le Rêve américain. Cinéma et idéologie aux Etats-Unis
(Masson, 1994, nouvelle édition revue et augmentée en préparation).
Travaux sur les Amérindiens (dans Les peuples du bison. Indiens des Plaines. Hoëbeke,
2000) et les représentations des Amérindiens à Hollywood
Depuis 1984, Anne-Marie Bidaud participe au Centre d'Etudes Arctiques sous l'égide du
Professeur Jean Malaurie, et travaille sur le cinéma anthropologique appliqué aux Inuit.
Nombreuses communications et articles sur le cinéma arctique, notamment dans Inter-Nord
(n°18, 19 et 20), Destins Croisés (Albin Michel/Unesco),1992... Anne-Marie Bidaud
collabore à plusieurs Festivals du Film Arctique (sélection des films et membre du jury) à
Rovaniémi (Finlande) et Fermo (Italie).
Anne-Marie Bidaud prépare avec Jean Malaurie un ouvrage sur ses films (Editions du
CNRS).
-
Jean-Michel Huctin, Doctorant en anthropologie-ethnologie à l'Université de Paris 7,
membre du Centre d'Etudes Arctiques, ses recherches portent sur la culture inuit et
l’éducation au Groenland. Depuis 1997, il vit périodiquement à Uummannaq où il a appris la
langue autochtone, participé aux activités éducatives communautaires dont de nombreuses
expéditions en traîneau à chiens, et co-fondé l'Uummannaq Polar Institute (UPI). Il enseigne
l’anthropologie arctique à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Il est aussi
photographe, auteur ou consultant pour des films documentaires, co-auteur et producteur
associé du premier film de fiction en langue groenlandaise sur le Groenland moderne, Le
voyage d’Inuk.
-
Bénédicte Barillé est depuis deux ans l’assistante de Jean Malaurie au Centre d’études
arctiques. Outre les nombreux projets dans lesquels elle assiste Jean Malaurie, elle est
chargée du secrétariat de rédaction et d’édition de la revue Inter-Nord. Elle assure également
le suivi du projet Arctica, recueil en six volumes de 500 articles scientifiques (dont certains
inédits) de Jean Malaurie. Parallèlement, elle est en doctorat à l’EHESS et travaille sur la
traduction de la tragédie grecque pour le théâtre contemporain.
L’équipe Grand Nord Grand Large
- Daniel Rodary est biologiste, formé au Québec, avec une première spécialisation de
recherche sur les manchots empereurs en Antarctique, où il a effectué un hivernage à les
suivre par satellite et enregistreurs de plongée dans la zone du pack, en plein hiver austral.
Plusieurs expéditions aux deux pôles (Glacier Mertz, Spitzberg) ont complété cette
spécialisation polaire.
Dans les zones tempérées, il s'est intéressé au changement climatique, aux programmes
scientifiques internationaux, aux pêcheries et à la gestion durable des écosystèmes marins.
Au sein de l'Equipe Cousteau, il a géré les programmes polaires, les relations avec les
institutions internationales, les chaires d'écotechnie avec l'UNESCO, et a participé à la
coordination des programmes de développement intégré des zones côtières en Mer Rouge.
Il est depuis mi-2009 coordinateur de Biomimicry Europa. Il y gère l'ensemble du réseau et
les projets principaux, avec entre autres le programme « Arbres Sauveurs » associant des
arbres aux propriétés spécifiques avec des systèmes agro-forestiers en boucles fermées
inspirés des écosystèmes forestiers, et l’exposition sur le biomimétisme en collaboration
avec l’architecte Luc Schuitten.
Daniel intervient régulièrement en conférence sur le biomimétisme, et sur les liens avec
l'agro-écologie et la reforestation ( une dizaine d'intervention sur les 8 derniers mois, dont 3
pour la télévisions). Il vient enfin de lancer une série de formations de 2 jours sur la
production et l'usage du Biochar, fertilisant permanent et fixateur de carbone inspiré de la
Terra Preta des indiens d'Amazonie.
-
Gérard Bodineau
Très jeune, il est tenté par l’aventure dans les grands espaces et les régions polaires.
Après quelques années d’alpinisme dans les Alpes puis les Andes, il découvre l’Arctique :
c’est le coup de foudre pour ces terres glacées. Chaque année, il repart pour découvrir les
différentes régions : Spitzberg, Groenland, Alaska, Nunavut, Islande puis Antarctique.
L’envie de faire partager ce qu’il vit se fait sentir et il s’oriente vers l’accompagnement de
voyages sous différentes formes : ski nordique, randonnée à pied et en kayak de mer, puis en
croisière. Cette passion des régions polaires, une curiosité naturelle ainsi qu’une formation
scientifique le poussent à se spécialiser sur tout ce qui touche aux sciences de la terre :
glaciologie, géographie, géologie, océanographie, climatologie.
Après avoir partagé son temps entre une profession en informatique et l’accompagnement, il
réserve l’essentiel de l’année aux voyages depuis 3-4 ans.
- Stéphane Niveau, chef d'expédition
Il est Directeur du Centre polaire Paul-Emile Victor dans le Jura où paraît-il, le froid polaire
sévit de temps en temps. Il est également accompagnateur en moyenne montagne et
accompagnateur polaire pour GNGL depuis 10 ans en Arctique/Antarctique. Le Jura est
toujours un fabuleux terrain d’expérimentation pour Stéphane. Il est à l’origine des raids
d’initiation polaire, des séminaires polaires mais aussi de la semaine du livre polaire et de
montagne ou du festival du film polaire et de montagne de la station des Rousses.
Conférences de Giulia Bogliolo-Bruna
1. le 10 au soir : « Nec sit terris Ultima Thule : Jean Malaurie et l’appel du Nord ».
2. le 12 au soir : « Voyage en Terre Malaurie. Partie I : De la pierre (ujaraq) à l’homme :
l’anthropogéographie arctique et l’anarcho-communalisme inuit »
3. le 14 au soir : « Voyage en Terre Malaurie. Partie II : De l’homme au cosmos : le chamanisme
inuit. L’Allée des Baleines »
4. le 16 au soir : « L’humanisme écologique de Jean Malaurie ».
Filmographie arctique
Présentation de l’œuvre cinématographique de Jean Malaurie (onze films produits et réalisés) par
Anne-Marie Bidaud qui prépare en dialogue avec Jean Malaurie un ouvrage : Jean Malaurie,
cinéaste de l’Arctique (CNRS éditions).
5. « Penser par images et témoigner : Jean Malaurie »
Présentation par Giulia Bogliolo-Bruna et projection des films Un peuple légendaire et Vers le
meilleur des mondes ? (Groenland, Canada) issus de La Saga des Inuit - 52 mn - Les Derniers rois
de Thulé - 52 mn - suivies par un échange avec le public.
6. Présentation et projection du film Jean Malaurie : Une passion arctique de Michel Viotte, film
de 43 min. Paris, La compagnie des Indes, Arte, 2010, suivies par un échange avec le public
Les participants de cette croisière trouveront à bord la revue du Centre d’études arctiques, InterNord dont le numéro 21 vient de paraître, l’ensemble des œuvres de Jean Malaurie (ouvrages,
disques, films) et des ouvrages des chercheurs du Centre d’études arctiques, notamment ceux de
Giulia Bogliolo-Bruna.
Grand Nord Grand Large rééditera en tirage limité (à cinquante exemplaires, numérotés) la thèse de
Jean Malaurie, Thèmes de recherche géomorphologique dans le nord-ouest du Groenland, 497 p.,
79 photos, 161 fig. Mémoires et documents', numéro hors série, Paris, éd. du CNRS, 1968). Cet
ouvrage sera accompagné d’un album photographique détaillé qui donne à voir en images, la
richesse du parcours exceptionnel de Jean Malaurie.
La réédition de cette thèse considérée comme un grand classique de la géomorphologie arctique en
haute latitude, permet de mettre plus largement à disposition des voyageurs et des chercheurs, les
deux cartes dressées par Jean Malaurie au cours de sa mission de 1951.
Une carte couleur de la Terre d’Inglefield, du glacier d’Humboldt et de la Terre de Washington
(côte sud), (au 1:200 000, 80cmx30cm) établie à partir de relevés sur le terrain et de photographies
aériennes danoises obliques, dresse l’état des lieux : topographie sur 3 km d’hinterland, géologie et
géomorphologie, nivométrie du plateau. Au cours de sa progression en traîneau à chiens, Jean
Malaurie a dressé l’état des glaces de mer (banquise) sur 15 km au large de la côte. Pour cette carte,
Jean Malaurie a reçu l’autorisation de donner dix noms à des lieux qu’il a identifiés dans un espace
insuffisamment cartographié (noms de compagnons Inuit et noms français tel le fjord de Paris).
Dans un album de cinquante photographies de l’itinéraire de recherche de Jean Malaurie, du
Groenland à la Sibérie (1948-1997), publié par Grand Nord Grand Large, à l’occasion de la
deuxième édition de sa thèse, Jean Malaurie a eu la permission exceptionnelle de publier la carte
réalisée en 1999 et 2002, à la même saison, par géo-satellite, par l’Institut Géographique National,
sur tout l’itinéraire nord-groenlandais de Jean Malaurie et en Terre d’Ellesmere (Canada). Cette
carte permet, à partir des relevés comparés effectués par Jean Malaurie en 1951 et par l’IGN en
1999/2002, d’apprécier les effets contrastés du réchauffement climatique, d’une part sur la
nivométrie des plateaux et d’autre part, sur trois glaciers, l’immense glacier d’Humboldt, le glacier
Hiawatha et le glacier d’Etah. Un recul très important est observé pour le glacier d’Humboldt, dans
sa partie sud, au fjord de Martonne et au cap Agassiz et dans sa partie nord, au cap Forbes. Les plus
gros icebergs que l’Ocean Nova croisera au-delà de la baie de Disko, proviennent du glacier
d’Humboldt. Pour davantage de précisions, on se reportera à l’exposition temporaire de l’Institut
arctique Jean Malaurie à Uummananq (panneau 13).
Quelques panneaux de l’exposition temporaire présentée à l’Institut arctique Jean Malaurie
La pensée sauvage inuit est sous le signe d’une philosophie de la
rupture ; elle a la nostalgie d’un passé zoomorphe. Sa réflexion, dans
le danger, se reporte à l’amont. Une hybridation mentale habite tout le
légendaire inuit. Tous les enfants l’apprennent mot à mot de leur mère
depuis des millénaires. Ce peuple de tradition orale est respectueux
des tabous que lui ont enseignés une longue expérience. Cette
sculpture moderne (Collection Claude Baud) témoigne de la vitalité et
de la pensée créatrice de la culture inuit nord canadienne
contemporaine.
Cet ivoire de morse date de 700-900 après J.-C. Il a été découvert
en Terre d’Inglefield en 1937. Cet hybride d’homme et de femme a
la tête comme prisonnière dans un carcan. Son corps, tendu dans
un mouvement de défi et le cri qu’il semble lancer dans la nuit des
temps, pourraient être le symbole douloureux de la venue au
monde du peuple inuit.
Le Nord est un espace mythique. La tradition grecque considère
que le pôle Nord est le siège d’une contrée paradisiaque et aussi une
mer libre de glace. Le premier de ces mythes est l’Hyperborée, terre
virginale, uniformément blanche, couleur symbolique de pureté et
de paix. La pensée grecque considérait que la nuit au pôle durait les
six mois de l’hiver (nuit polaire) et que le jour continu durait les six
mois de l’été. Le Dieu du Nord est le plus beau, le plus jeune et le
plus mystérieux de la mythologie grecque : Apollon hyperboréen.
Fils de Zeus et de Létô, il est né à Délos où enfantent les phoques.
Dieu du soleil, dieu des arts. Chaque automne, Apollon retourne
dans le Grand Nord, au-delà de Borée, le vent du Nord, afin de se
ressourcer chamaniquement et de revenir au printemps, pour
dispenser à Delphes par l’intermédiaire de la Pythie, ses oracles prophétiques.
Le peuple hyperboréen, peuple de la félicité absolue célébré par Friedrich Nietzsche et Friedrich
Hölderlin, n’a jamais été rencontré. Les hyperboréaux que sont les Inuit constituent de par leur
histoire, un autre mythe.
L’Institut arctique Jean Malaurie entend mettre en relation deux imaginaires insuffisamment
explorés, aussi bien par la recherche occidentale que par la pensée circumpolaire, l’imaginaire
occidental du grand Nord et l’imaginaire inuit qui, avant Lamarck et Darwin, a perçu sa naissance
par une évolution progressive du monde animal jusqu’à un état d’homme debout et maître de son
destin.
6 avril 1909, Le pôle Nord est conquis par l’ingénieur américain
Robert Edwin Peary accompagné de « the black servant », Matthew
Henson, au centre de la photographie et quatre Inuit, dont l’ami de
Jean Malaurie, le chaman Uutaaq, père de Kutsikitsoq. Cette
photographie a fait l’objet de grandes controverses qui concluent
aujourd’hui que Peary s’est approché du pôle, sans l’atteindre. Les
premiers à avoir survolé le pôle Nord sont Umberto Nobile, et le
Norvégien, Roald Amundsen, le 12 mai 1926 à bord du dirigeable
italien, Norge et, en traîneau à chiens, Sir Wally Herbert, le 6 avril
1969.
Le britannique Sir James Clark Ross est le premier homme à avoir
atteint le 1er juin 1831, le pôle Nord magnétique (Terre de Boothia,
nord-est Canada). Jean Malaurie est le premier homme à avoir
parcouru le secteur du pôle géomagnétique Nord en deux traîneaux à
chiens avec l’Inuit Kutsikitsoq, le 29 mai 1951, sur l’inlandsis de la
côte Nord Ouest du Groenland.
Alfred Wegener, astronome et météorologue allemand, est un des
géants de l’exploration polaire. Père de la tectonique des plaques, il a
révolutionné l’interprétation géophysique de l’histoire de la Terre. Au
cours de sa dernière expédition conduite en 1930, près d’Uummannaq,
lieu de son débarquement et de son camp de base, il a créé la station
d’ « Eismitte » à 3 000 m d’altitude, au centre du Groenland. Cette
photographie émouvante a été prise au moment de son départ
d’ « Eismitte » vers la côte ouest, le jour de son cinquantième
anniversaire, le 1er novembre 1930. Il a dix-sept chiens avec un
traîneau et est accompagné par le Groenlandais d’Uummannaq,
Rasmus, demeuré fidèle. Leur corps gisent dans les glaces, non loin
d’Uummannaq.
Jean Malaurie était très lié avec le géophysicien d’ « Eismitte »,
Johannes Georgi qui y a hiverné avec deux compagnons, dans des
conditions héroïques. Il a préfacé la première des trois éditions
allemandes des Derniers rois de Thulé. Un petit musée consacré à Alfred Wegener a été créé à
Uummannaq. Le musée de l’Institut arctique Jean Malaurie rend hommage à ces nombreuses
collaborations entre explorateurs polaires et Inuit, telles celles d’Alfred Wegener, de Knud
Rasmussen, de Hans Hendrick avec l’expédition américaine de Kane et de Jean Malaurie.
3 juin 1951, île déserte d’Ellesmere, fjord
Alexandra, après la dure traversée des hummocks
du détroit de Smith. De gauche à droite :
Qaaqqutsiaq, Jean Malaurie, Kutsikitsoq.
Le camp de stationnement de la mission Jean
Malaurie est à quelques kilomètres du lieu (Cap
Sabine, nord de l’île de Pim, 1883-1884) où dixneuf jeunes américains de la tragique expédition
de A. W. Greely, lors de la 1ère année polaire
internationale, sont morts de faim. Cette
expédition comptait un médecin et scientifique
français, Octave Pavy.
Représentation de la première généalogie des Esquimaux polaires, 1951/1967.
Premier tableau des trois cent deux Esquimaux, dits « les Inughuit », au Nord-Ouest du Groenland.
Je l’ai établi, lors de mon hivernage solitaire en 1950-51, en interrogeant chaque famille, répartie
sur 300 km dans onze lieux, que je suis allé visiter personnellement, en traîneau à chiens, au cours
de la nuit polaire. Mon enquête a permis de dresser, en 1952, ce cercle généalogique, à l’Institut
National d’Études Démographiques, à Paris, en
collaboration avec le démographe Léon Tabah et le
généticien Jean Sutter. Ce tableau, mis sur le mur de
ma cabane d’hivernage, à Siorapaluk, lors de mon
retour chez les Inughuit, en 1967, a fait l’objet, de la
part des Anciens, de quelques corrections sur mon
enquête faite l’hiver 1950. La recherche de leurs 1
300 ancêtres, sur cette figure circulaire, dûment
répertoriés par leurs noms, suscitait beaucoup de
passion, notamment celle d’Inuterssuaq, né en 1906,
qui a été mon principal informateur en 1967, Pualuna,
n° 1 sur la généalogie et mon principal informateur en
1950, étant mort. Cette population de littérature orale
et donc, sans archives, de soixante-dix familles lors de
mon enquête, comptait peut-être, lors de leur
découverte en 1818, une vingtaine de familles. Huit
Esquimaux masculins ont été identifiés, le premier
s’appelant Igvik (l’herbe).
Cette population mythique, la plus septentrionale du monde, a été totalement isolée, pendant au
moins deux siècles, de 1600 au 10 août 1818, lors de leur découverte par mon illustre prédécesseur,
le capitaine écossais Sir John Ross, à la recherche d’une route vers la Chine, à travers les glaces du
pôle. Elle s’est protégée par une prescience sauvage des dangers de la consanguinité.
Tendanciellement, elle évite les unions jusqu’au 6e degré. Le coefficient moyen de consanguinité,
que nous avons calculé et établi seulement à partir des structures parentales nécessairement
tendancielles en raison des échanges de femmes et des rencontres adultérines, est
exceptionnellement faible : il se situe entre 0,002 et 0,004. La démographie, en 1950, se
caractérisait par une aménorrhée hivernale et une surmortalité féminine, ainsi qu’une saisonnalité
des naissances (février-juin). L’accroissement naturel n’était que de 0,8 % en 1950, et le taux de
stérilité du groupe des femmes en âge d’être fécondées était, à cette date, anormalement élevé : 16
%. L’écart intergénésique était de 31,8 mois.
L’évolution de ce groupe infime de population se situe sous l’autorité des chamans, par une
véritable politique d’adaptation aux conditions climatiques et écologiques. Cette démographie est à
replacer dans le cadre d’un système et d’une histoire. En période de famine, un rude régime de
planification y répond : interdiction, à certaines périodes, de vie sexuelle et de certaines
consommations alimentaires, planification des naissances acceptée par le groupe, euthanasie sociale
(suicide des vieillards), infanticide d’une fille sur trois par la mère elle-même. Le mélange des
femmes doit aussi être compris dans une perspective de fécondité maximale.
L’ensemble de ces panneaux mesure deux mètres de hauteur.
L’Allée des baleines, une science Inuit des nombres
L’Allée des baleines, jusqu’alors totalement ignorée par les chercheurs russes sous l’autorité tsariste
et durant l’époque soviétique, a été identifiée en 1977, par l’archéologue russe, Sergueï
Aroutiounov. Jean Malaurie, ami de Sergueï Aroutiounov, au cours de l’expédition soviétofrançaise en Tchoukotka de 1990 qu’il a personnellement dirigée, à la requête de l’académicien
Dimitri Likhatchev, conseiller culturel et scientifique du président Mikhaïl Gorbatchev, est le
premier Occidental à avoir étudié sur un
plan anthropologique et historique, ce haut
lieu de la philosophie inuit qu’il qualifie de
Stonehenge et même, de Delphes de
l’Arctique. Ce territoire n’avait jamais été
visité par aucune expédition occidentale
depuis la Révolution d’Octobre et cette
expédition était la « première expédition
internationale en Tchoukotka » depuis
Catherine II de Russie.
Selon les travaux de Sergueï Aroutiounov et
de son équipe, l’Allée des baleines date du
XIVe siècle. C’est un espace sacré qui a
nécessité le sacrifice de soixante baleines
strictement de la même espèce, mysticète, dite groenlandaise (20 m de long, 160 tonnes), capturées
avec des harpons à tête de silex. C’est un lieu oraculaire avec au centre, un autel circulaire,
associant la flamme issue d’un feu de graisse baleinière, à un rite de conjuration adressé aux forces
du Cosmos dans l’esprit de la chasse à la baleine. Une pensée sans doute d’origine chinoise et
d’inspiration probablement taoïste, sur cette voie de migration de la Sibérie orientale vers l’Alaska
via le détroit de Béring, a inspiré l’art complexe et prophétique de ce monument. L’esprit de l’Allée
des baleines se manifeste par la disposition pair/impair des crânes de soixante baleines, disposés sur
la rive de l’île sacrée d’Yttygran, le long du détroit de Séniavine. L’île d’Yttygran est consacrée à la
chasse à la baleine, chasse qui traditionnellement ne concerne que les hommes. Dans le rite de
chasse, la baleine est supposée s’offrir à la femme du capitaine, le coup du harpon symbolisant cette
invitation. Cette île sacrée pose également le problème très obscur de l’homosexualité dans les rites
de chasse, les recherches à cet égard ayant été proscrites par le pouvoir orthodoxe et le pouvoir
soviétique. On se reportera à l’article publié par Jean Malaurie, dans la Nouvelle Revue
d’Ethnopsychiatrie, Idéologies (n°19, 1992, 41 p.), « Note sur l’homosexualité et le chamanisme
chez les Tchouktches et les Esquimaux d’Asie ».
Les mâchoires de la baleine (5 m de haut) sont érigées sur 150 m comme des lances vers le ciel et
orientées selon la direction du soleil. Il faut replacer la lecture de cette double allée dans
l’intelligence extrême orientale des nombres et des pouvoirs anciens des orientations cardinales,
dans une approche de géomancie de cet espace. Les 47 crânes apparaissent ordonnés selon une
architecture sacrée, relevant sans doute d’un nombre d’or en relation avec la lune, le soleil et
certaines étoiles. Il est des nombres clés : 3, 5, 8, 9. Le grand historien Charles Morazé, à partir de
mes relevés et de mes travaux, a fait une analyse mathématique très fine de cette Allée des baleines
en en rappelant l’inspiration Yi King (Pour Jean Malaurie, 102 témoignages en hommage à 40 ans
d’études arctiques, (Sylvie Devers, coordinatrice) Paris, Plon ed 1989- 940 pages pp347-353).
Noms des voyageurs
Grand Nord Grand Large et le Centre d’études arctiques seront très heureux que vous leur fassiez
part de toutes vos observations techniques et scientifiques concernant ce voyage :
Bibliographie
Jean Malaurie, Thèmes de recherche géomorphologique dans le nord-ouest du Groenland, 497
p., 79 photos, 161 fig., 1 carte noire, (topographie, botanique et hydrologie) au 1 :25 000 (Skansen,
Disko), 2 cartes couleurs 80cm*30cm (topographie, géomorphologie et état des glaces de mer) au
1 :200 000 – thèse de Doctorat d’Etat, soutenue en 1962, Mémoires et documents, numéro hors
série, Paris, éd du CNRS, (2e éd., Paris, Grand Nord Grand Large – CNRS Editions, 2011 avec un
album iconographique).
Jean Malaurie, Les Derniers Rois de Thulé. Avec les Esquimaux polaires face à leur destin.
Paris, Plon, « Collection Terre Humaine », 1955 – 5ème édition définitive, Paris, 1989 (23
traductions). Paris, Ed. Pocket, 2001 ; [livre fondateur de la collection Terre Humaine]. (Traduit en
anglais, allemand, danois).
Jean Malaurie, Ultima Thulé, 2ème édition, Paris, éd Le Chêne, 2000, éd Pocket, 2001,
](Traduit en anglais, allemand, danois).
Jean Malaurie – sous la direction de – L’art du Grand Nord, coord. Sylvie Devers, Paris,
Citadelles & Mazenod, 2001.
Jean Malaurie, L’appel du Nord. Une ethnophotographie des Inuit, du Groenland à la Sibérie :
1950-2000, Paris, éd. La Martinière, 2001, traduit en anglais et en allemand
Jean Malaurie – sous la direction de – De la vérité en ethnologie, sous la direction de Jean
Malaurie, Coord. Dominique Sewane, Paris, Ed. Economica, « Collection Polaires », 2002.
Jean Malaurie, Hummocks 1*, 1**, 2*, 2**, en 4 volumes, édition, revue et augmentée, Terre
Humaine Poche, Paris, Pocket Plon, 2003, 2005, Hummocks 2 traduits en anglais et en russe
Jean Malaurie, L’allée des Baleines, Arthème Fayard, Editions Mille et Une Nuits, Paris, réédition
augmentée avant-propos de Sergueï A.Aroutionov 2008, traduit en russe, en anglais et en allemand.
Jean Malaurie, Terre mère, Paris, CNRS Editions, 2008 (traduction en russe)
Jean Malaurie, Uummaa, la prescience sauvage (A paraitre en 2012)
Jean Malaurie – sous la direction de – Inter-Nord, N°21 Problèmes arctiques, environnement,
sociétés, patrimoine, Paris, Ed. du CNRS, 2011 (n°20 publié en 2003 disponible). [Revue
internationale du Centre d’études arctiques (CNRS-EHESS)].
Giulia, Bogliolo Bruna – sous la direction de – Alla ricerca della quadratura del Circolo
Polare :Testimonianze e studi in onore di Jean Malaurie, Il polo, vol. 25-26, Trente témoignages
et contributions de chercheurs italiens, français, belges, danois, américains et russes en l’honneur de
Jean Malaurie, numéro supécial de Il Polo, Rivista dell’Instituto Geografico Polare « Silvio
Zavatti », Fermo, Istituto Geografico Polare, vol 25-26, mars-juin 1999.
Guilia Bogliolo Bruna – sous la direction de – Thule, Rivista italiana di Studi Americanisitici
n°16-17 Regards croisés sur l’objet ethnographique : autour des arts premiers, 2006.
Guilia Bogliolo Bruna, Apparences trompeuses Sananguaq. Au cœur de la pensée inuit (préface
Jean Malaurie, postface Romolo Santoni) ; « Coll.Latitude humaine », Yvelinédition, 2007
FILMOGRAPHIE
Jean Malaurie, Les derniers Rois de Thulé (Nord Groenland). Réalisation et commentaire. Film
16mm couleur de 120mim ; ORTF (Télévision Paris), 1970 :
o 1ère partie : L’esquimau polaire, le chasseur
o 2ème partie : L’esquimau chômeur et imprévisible
o Film remonté, 52 min, et restauré avec les couleurs originales, sous la direction de
Jean Malaurie, production des Films du Village/Zarafa et France 5, INA,
Paris, en
2002. Editions groenlandaises et américaines.
Jean Malaurie, La Saga des Inuits. Quatre films de 52 min réalisés à partir des 10 films de Jean
Malaurie ; suivis d’un long entretien-portrait. Production INA, diffusion France 5, 2007.
Rediffusion en 2008. Coffret DVD INA, Paris, 2007.
o Un peuple légendaire
o Vers le meilleur des mondes (Groenland, Canada)
o Le futur a déjà commencé (Alaska, Tchoukotka sibérienne)
o Le souffle du Grand Nord (entretien/portrait)
Films sur Jean Malaurie
Jean Malaurie : Une passion arctique, réal. Michel Viotte, LA compagnie des Indes, Arte, Paris,
2010, 43 min.
DISCOGRAPHIE
Jean Malaurie, Chez les Esquimaux Netsiligmiout et Outkoukiksarlormiout – 28 min 46 sec (
Chant du Monde, 1962-63)
Jean Malaurie, Chants et tambours inuits, de Thulé au Détroit de béring – 70 min 43 sec ( Ocora
C 559021, Paris, 1988)
Jean Malaurie – De la pierre à l’homme, dans la collection « Les Grandes Heures », 2 disques de
72 minutes, construits à partir d’interviews accordés par Jean Malaurie à Radio France et conservé
par l’INA (responsable d’édition : Béatrice Montoriol – productrice : Thérèse Salviat – INA/Radio
France, Paris, 2004.
Livres sur Jean Malaurie
Jean Borm, Jean Malaurie : un homme singulier, Ed. Le Chêne, Paris, 2005
Pierre Aurégan, Des récits et des hommes. Terre Humaine : un autre regard sur les sciences de
l’homme, Paris.Pocket.Coll. Agoza.2004
LA CHARTE GNGL
Voyager avec "Grand Nord Grand Large", c’est s’engager...
À ne pas polluer : lorsque vous ne pouvez faire autrement, brûlez ce qui
peut l’être, rapportez tout le reste.
À respecter la faune et la flore : ne cueillez pas les fleurs, n’arrachez pas
le petit bois (même si c’est très sympa un feu de bois !), gardez vos
distances avec les animaux.
À respecter les économies locales et rester neutre quant à la pêche et la
chasse pratiquées par les autochtones.
À ne pas introduire d’alcool dans les zones de restriction.
À impliquer le plus possible les autochtones dans la réalisation de votre
séjour, même si les coûts en sont souvent plus élevés.
À laisser en place tout vestige archéologique (et donc à plus forte raison
à ne pas fouiller !) ; tout au plus, en cas de risque de destruction, rapporter
à un responsable local.
À ne pas prendre en photo les autochtones sans leur accord.
À respecter les règles de IAATO (International Association of Antarctica
Tour Operators) dont le but est la promotion et le respect de
l’environnement par les touristes en Antarctique.
Grand Nord Grand Large est l’un des rares Tours Operators français à être membre
de l’association IAATO.
Nous souhaitons vous informer, cher(e) client(e) fidèle, des nouveautés de la saison
arctique 2012.
Au Groenland c’est à bord d’un gréement traditionnel « le S/V Rembrandt » que vous
pourrez contempler les glaces de la baie de Disko, vous pourrez aussi mettre le cap sur la
baie de Melville et le mythique Cap York.
Nous vous proposons aussi une première au Spitzberg « Tour du Spitzberg et île blanche »
à bord du Plancius où vous pourrez atteindre l’île Blanche, très rarement visité, à proximité
du territoire Russe.
En vous inscrivant prochainement sur l’une de ces croisières, vous aurez le privilège de
choisir votre cabine.
A la rencontre
des ours polaires
du 13 au 24 juillet
2012
A partir de 5250 €
TTC/personne - A bord
du "Plancius"
Le Tour du
Spitzberg
du 26 août au 10
septembre 2012
6500 € TTC/personne
- A bord de
"Noorderlicht"
Cap York et
civilisation de
Thulé
du 6 au 16 août 2012
4700 € TTC/personne
- A bord de
"Rembrandt"
Le tour du
Spitzberg et
l'île Blanche
du 8 au 19 août
2012 – A partir
de 5520 €
TTC/personne A bord du
"Plancius"
Baie de
Disko et
Ummannaq
du 1er au 14
juillet 2012
5300 €
TTC/personne A bord de
"Rembrandt"

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