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La lettre de Strasbourg Place Financière Nouveaux Membres Bienvenue à Themis Banque (Jérôme Blanc, Directeur) STAMMTISCHS (réservés aux membres) Le déjeuner du lundi 14 mars a permis de recevoir Jean-Pierre Pinatton, Président du conseil de Surveillance du Groupe Oddo et Cie et membre de l’Autorité des Marchés Financiers qui est intervenu sur « la crise financière et les réformes en cours au plan européen ». Parmi les 40 invités présents, participaient pour la 1re fois : - Carole Meschberger - Cherrier, Présidente de la Compagnie régionale des Commissaires aux Comptes, - Aline Ricau, Directrice Générale des Galeries Lafayette de Strasbourg, - Martine Ivenel, - Jérôme Blanc, représentant Themis Banque, nouvel adhérent. Prochaines réunions (réservées aux membres) Lundi 4 avril Anne Florette, polytechnicienne Directrice générale de France Active (au Cercle européen, 1 rue Massenet à Strasbourg) (participation de 35 € demandée) Lundi 9 mai Pierre Étienne Bisch, Préfet de Région, Préfet du Bas-Rhin (au Cercle européen, 1 rue Massenet à Strasbourg) (participation de 35 € demandée) N°40 La prévention des contrôles URSSAF Nicolas Dugast - Responsable Département Social - In Extenso Strasbourg Les services de l’URSSAF contrôlent fréquemment les entreprises, en général tous les trois à quatre ans. Même si ces contrôles sont rentrés dans les habitudes, les employeurs continuent souvent de redouter ces vérifications et les redressements qui peuvent en découler. Le contrôle URSSAF n’est pourtant pas une fatalité et surtout, il se prépare. Il est judicieux de prévenir le contrôle URSSAF en agissant sur deux leviers : - L’analyse de la situation propre de l’entreprise vis-à-vis des exigences des organismes compétents (selon les effectifs, les cotisations, etc.) ; - La cartographie des risques par une application correcte des textes en vigueur. La première action à mener consiste à analyser la situation de son entreprise par rapport aux règles en vigueur. En effet, afin de mieux « combattre son adversaire », commençons par mieux le connaître. 63,20 % des contrôles URSSAF, en 2009, ont conduit à un redressement pour un montant total 781 M€, ce qui veut dire a contrario, que 36,80 % des contrôles n’ont pas donné lieu à des redressements, voire ont donné lieu à des remboursements de trop payés. En 2009, les quatre principaux chefs de redressement ont été : - Absence d’assujettissement aux cotisations sociales de certaines rémunérations pour 44,5 %, dont la moitié est représentée par les grati- fications (primes et indemnités), les avantages en nature, l’intéressement et la participation ; - Remise en cause des mesures dérogatoires en faveur de l’emploi pour 26,1 %, dont près de 9 cas sur 10 sont liés à l’allégement des charges sur les bas salaires, l’application de la loi TEPA ; - La minoration de certaines bases de contributions et versements annexes pour 10 %. Trois domaines représentent plus de 90 % de ce thème : la CSG/CRDS, le versement transport et la contribution solidarité vieillesse ; - Les frais professionnels pour 11,1 %. Trois points cumulent plus de 90 % : le dépassement des limites d’exonération, les remboursements non justifiés et le remboursement des frais de transport (domicile lieu de travail). Cette connaissance des points sensibles doit vous permettre d’élaborer votre propre échelle des zones de risques. Une analyse rigoureuse, pointue et spécifique doit être entreprise afin d’évaluer objectivement le niveau de risques découlant de vos pratiques, les conséquences des corrections sur votre politique des ressources humaines et les moyens complémentaires devant être mis en œuvre. Une fois cette première démarche finalisée, nous pouvons débuter la deuxième action qui nous semble être fondamentale et déterminante. Non, un contrôle URSSAF ne se termine pas systématiquement par un redressement ! Il y a pire : le remboursement par l’URSSAF de cotisations versées à tort. Ces cotisations indûment versées ne pourront faire l’objet d’un remboursement que pour les trois années précédant le contrôle. Les années antérieures de cotisations indûment versées sont perdues. En 2009, les contrôles URSSAF ont permis de rétrocéder 213 M€ aux cotisants. Pour chaque grand risque énoncé précédemment, mettons en évidence quelques points particuliers générant fréquemment des remboursements. - Parmi les rémunérations non soumises à cotisations En reprenant spécifiquement le thème des frais professionnels, encadrés par une circulaire ministérielle n°DSS/SDFSS/5B/2003/07 du 7 janvier 2003, l’avantage en nature voiture a pour but de soumettre à cotisations sociales le montant représentant l’utilisation privée du véhicule. Il est possible de procéder à une évaluation de cet avantage au réel ou forfaitairement selon les choix de chacun. Mais les barèmes, mis en œuvre, ont une limite commune fixée à 12 % de la valeur de référence (prix de vente public TTC). Cette limite très peu usitée est une source d’économie possible. - Au sein des mesures dérogatoires en faveur de l’emploi Le calcul des allégements Fillon est la plus complexe de toutes ces 16 rue de Leicester 67 000 STRASBOURG - Tél. 03 88 32 12 06 e-mail [email protected] − www.strasbourg-place-financiere.com La lettre de Strasbourg Place Financière mesures et ne cesse d’être modifié régulièrement. Une incompréhension sur la valeur mensuelle (ou annuelle depuis 2011) du SMIC, ou le décompte erroné des heures supplémentaires est susceptible de faire naître des cotisations indûment versées à l’URSSAF. Un focus particulier sur les heures supplémentaires, déclenche une réflexion sur la notion d’heures réellement effectuées ou non pour des entreprises travaillant structurellement 39 heures hebdomadaires par exemple. La pratique fréquemment observée est de diminuer l’allégement Fillon du fait d’heures supplémentaires non réellement effectuées mais payées. Or, dans une circulaire N° 2007-130, l’URSSAF a précisé sa tolérance. Les heures supplémentaires structurelles ouvrent droit aux exonérations sociales, y compris en cas d’absences, donnant lieu à maintien de salaire (jours fériés chômés, congés payés, etc.). Prochaines réunions (Suite) Mercredi 11 mai Michel Barnier, Commissaire Européen (17h - 19h Parlement européen) (en partenariat avec le Pôle d’Administration Publique de l’ENA) Vendredi 20 mai Guy-Dominique Kennel, Président du Conseil général du Bas-Rhin (dans les salons du Conseil général, Quartier Blanc à Strasbourg) Lundi 30 mai Assemblée Générale (au Cercle européen, 1 rue Massenet à Strasbourg) Renouvellement de mandats d’administrateurs, rapport d’activité, rapport financier…, quitus et vote des résolutions. (participation de 35 € demandée) PROCHAIN ARTICLE A PARAÎTRE « L’investisseur individuel et la gestion de portefeuille » par Shaneera Boolell Gunesh et Maxime Merli, Professeur à l’Université de Strasbourg (LaRGE- EM Strasbourg) - Parmi les cotisations, contributions et versements annexes Les statistiques spécifiques sur le versement transport font apparaître de fréquents paiements indus. En effet, l’application directe du texte oblige un employeur, ayant plus de neuf salariés travaillant dans l’agglomération concernée, à soumettre la totalité des salaires de l’entreprise à cette cotisation sociale (1,75 % pour la Communauté Urbaine de Strasbourg). Un décryptage plus précis du texte prévoit que seuls les salariés travaillant plus de 50 % de leur temps sur la zone transport concernée sont à inclure dans la base de cette cotisation. Les commerciaux itinérants, le gérant, le PDG, etc. peuvent être exclus sous certaines conditions. Une nouvelle économie en perspective. - Les frais professionnels Si nous reprenons un domaine tel que les frais domicile-lieu de travail, il existe une obligation légale de rembourser au minimum 50 % de l’abonnement du transport en commun utilisé sous conditions. Si l’entreprise a décidé de rembourser collectivement jusqu’à 100 %, ce surplus n’est pas soumis à cotisations sociales (sous certaines conditions d’application). À partir de quelques exemples issus des principaux motifs de redressement, des économies substantielles pourraient être constatées et réalisées grâce à l’analyse circonstan- ciée des pratiques de paie de votre entreprise sans attendre un contrôle URSSAF. Cette dernière étape de l’analyse peut également s’accompagner d’une demande de rescrit social. Le rescrit social est une démarche normée, nominative et volontaire du déclarant posant sa problématique à l’URSSAF. La réponse à cette demande est opposable à cet organisme et s’appliquera au sein de l’entreprise. Hormis le déclenchement volontaire d’un contrôle URSSAF annuel afin de s’assurer de la conformité de vos pratiques, les démarches préventives optimales sont l’analyse et l’audit des pratiques de paie. Cette prévention volontariste permettra d’éviter le pire scénario d’un contrôle URSSAF ou en l’absence de contrôle : les cotisations indûment versées. In Extenso – Michel Buchser Expert-comptable associé 5 allée d’Helsinki 67300 Schiltigheim 03 90 20 81 00 L’ÉVOLUTION DE LA SITUATION ÉCONOMIQUE Stocks 30 Commandes 20 10 0 -10 -20 -30 -40 -50 -60 -70 -80 F09 M A M J J A S O N D J10 F M A M J J A N°40 S O N D J11 F