Les infrastructures gazières au service d`une nouvelle
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Les infrastructures gazières au service d`une nouvelle
Les infrastructures gazières au service d’une nouvelle énergie renouvelable : le biométhane L’injection de biométhane dans le réseau de transport permet aux consommateurs de gaz d’accéder à une énergie renouvelable sans changer leurs installations. À Chagny, en Saône et Loire, le réseau GRTgaz permet à un site industriel de satisfaire un tiers de ses besoins énergétiques par un gaz local et renouvelable, issu de la valorisation en biométhane des déchets d’une collectivité de 300 000 habitants. A Chagny, les déchets sont valorisés sous forme de biométhane, alimentant un industriel voisin - Crédits : Dronebees/TIRU À Chagny, en Saône et Loire, la production de biométhane, valorisant des déchets sous forme d’énergie, créée une boucle vertueuse d’économie circulaire grâce à la coopération des acteurs du territoire. L’installation de méthanisation et le poste d’injection ont été inaugurés en septembre 2015. Le projet sera mis en service tout début décembre 2015. Les déchets ménagers sont valorisés par méthanisation sous forme de compost et de biogaz Les déchets ménagers produits par la moitié des foyers du département (300 000 habitants) sont collectés par les camions-bennes du Syndicat mixte d’études et de traitement des déchets ménagers et assimilés de la Saône-et-Loire (Smet 71). Centralisés sur le site de l’usine Ecocea de Chagny, qui appartient au Smet 71, ces déchets font d’abord l’objet d’un tri mécano-biologique : la partie organique, donc fermentescible (environ 50 % du volume collecté), est séparée des plastiques, métaux et autres résidus. Après ce tri, les déchets organiques sont introduits dans un méthaniseur, où un processus de digestion permet d’obtenir du biogaz. Toute la partie solide, le digestat issu du processus, est utilisée pour produire du compost qui bénéficie ensuite aux jardineries, aux agriculteurs, etc. 1 Épuré, le biogaz devient biométhane, injecté dans le réseau de transport de gaz Composé de méthane, de dioxyde de carbone et d’hydrogène sulfuré, le biogaz obtenu est d’abord épuré grâce à une sorte de « tamis » mécanique. Seul le méthane est conservé pour obtenir du biométhane, finalement comprimé pour être injecté dans le réseau GRTgaz. Le poste d’injection GRTgaz à proximité de l’usine Ecocea permet de compter les quantités de biométhane, de contrôler ses caractéristiques et de l’odoriser pour le mélanger au gaz naturel. Le biométhane, substitué au gaz naturel fossile, alimente un site industriel voisin Le biométhane est ensuite injecté dans la canalisation GRTgaz, à proximité immédiate. Il alimente ainsi le site industriel voisin de Terreal, un fabricant de tuiles en terre cuite qui utilise le gaz pour faire fonctionner ses fours. À raison de 18 GWh de biométhane par an, Terreal peut ainsi remplacer par du « gaz vert » un tiers de sa consommation de gaz naturel. Le système des garanties d’origine permet à l’entreprise de bénéficier d’une traçabilité du biométhane consommé. Ce système établi entre le SMET71, l’industriel Terreal et le réseau GRTgaz a valu à l’entreprise Terreal de recevoir un prix de l’économie circulaire décerné par le Medef 71. La méthanisation s’inscrit pleinement dans la dynamique de la transition énergétique par de multiples aspects : Valoriser le biogaz sous forme d’énergie permet de recycler les déchets en réduisant les émissions de gaz à effet de serre associées à leur traitement Produire du gaz localement diminue d’autant nos importations de gaz naturel fossile, permettant de diversifier le mix énergétique d’un territoire L’activité de méthanisation assure des revenus et des emplois non délocalisables, développant aussi des synergies entre les acteurs économiques locaux. Substituer un engrais organique, le digestat, aux engrais chimiques préserve la qualité des sols L’injection de biométhane dans les réseaux de gaz a un impact positif pour la réduction de gaz à effet de serre : à l’horizon 2020, on peut estimer les gains à près de 751 000 tonnes d'équivalent CO2 soit la quantité générée par approximativement 100 000 personnes en France. Les partenaires de la solution climat : Le SMET 71 (Syndicat mixte d’études et de traitement des déchets ménagers et assimilés de la Saône-et-Loire) assure la collecte, le tri et la méthanisation des déchets, au sein de l’usine ECOCEA. GRTgaz permet au consommateur d’accéder à un gaz naturel renouvelable de qualité garantie, sans changer ses installations. L’industriel Terreal, fabriquant de matériaux de construction en terre cuite, a été à l’initiative du projet biométhane, qui lui permet d’assurer un tiers de ses besoins en énergie. La Coopérative Bourgogne du Sud a exprimé un intérêt pour le compost produit, afin d’approvisionner les exploitants agricoles locaux. Le projet a été majoritairement financé par le SMET71, et a bénéficié de financements du Conseil départemental de Saône et Loire, du Conseil régional de Bourgogne et de l’ADEME. 2 Quelques points de vigilance : Pour assurer le meilleur fonctionnement possible de l’unité de méthanisation, il est important de dimensionner précisément la quantité de déchets à retraitée. Il est aussi nécessaire d’accompagner la démarche d’une sensibilisation à la valorisation des déchets. Par exemple : ne par jeter les médicaments dans les poubelles, car ils tuent les bactéries qui permettent la méthanisation. Chiffres clés, performances, impacts et résultats de la solution : Environnementaux 73 000 tonnes d’ordures ménagères résiduelles et 8 000 tonnes de déchets verts traités par an, issus de 300 000 personnes, soit la moitié du département. 5 800 tonnes/an de rejets de CO2 évités à raison de 28 GWh/an de biométhane consommé. 2,6 millions de m3 (n) de biométhane injecté par an, soit environ 28 GWh/an, soit le carburant nécessaire à une flotte de 120 bus pendant un an ou la consommation d’environ 2 500 foyers qui utiliseraient le gaz pour se chauffer. Économiques Coût du projet global pour le SMET 71 : 44 M€ dont 4M€ d’investissements liés à l’épuration, la compression et l’injection du biométhane - soutenus par une subvention de l’ADEME à hauteur d’un tiers de l’investissement prévu. Le montant du raccordement au réseau GRTgaz (comprenant le branchement et le poste d’injection) s’est élevé à 980 000 €. Techniques Débit d’injection maximum : 550 m3 (n)/h 33 millions de tuiles en terre cuite produites par an Temporalité des résultats : L’unité de méthanisation de Chagny est aujourd’hui la plus grande installation de production de biométhane en France. À moyen et long terme, plus de 70 projets de méthanisation raccordés au réseau de transport de gaz sont à l’étude et 16 conventions ont été signées ces derniers mois. GRTgaz prévoit la concrétisation de 3 à 5 projets par an dans les prochaines années pour atteindre jusqu’à 1 000 GWh/an de biométhane injecté dans son réseau en 2020. Bénéfices apportés par la solution au-delà de l’empreinte écologique : - Développement des territoires - Création d’emplois En savoir plus : - Vidéo : première injection de biométhane dans le réseau de transport de gaz en France - Vidéo : GRTgaz, partenaire du biométhane - Dossier de presse : 1ère injection de biométhane dans le réseau de transport de gaz en France - Injectez votre biométhane dans le réseau de transport 3