La Fête fédérale de musique: une occasion de faire d`énormes

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La Fête fédérale de musique: une occasion de faire d`énormes
n UNION INSTRUMENTALE DE DELÉMONT
La Fête fédérale de musique: une occasion de faire d’énormes progrès
«B
onne répétition. Il reste trois
semaines avant la Fête fédérale de musique. Il faut absolument que
ça chauffe et que ça bouge.» Avant le
moment M, Vincent Dubois, jeune
directeur de 33 ans de l’Union instrumentale de Delémont (UID), s’assure
que ses 51 musiciens, dont 18 musiciennes, jouent les morceaux en entier, sans s’arrêter, «pour prendre
l’habitude».
«Les dernières semaines sont les
plus dures, explique-t-il. Cela fait
deux mois qu’on se met la pression et
on commence à moins se concentrer,
car on pense qu’on connaît les pièces.»
L’UID compte à son actif deux participations à une Fête fédérale de musique, à Fribourg, en 2001, et à SaintGall, en 2011. Sur les bords du lac Léman, la fanfare participera donc à sa
3e Fête fédérale, en 2e division.
Sur la scène de l’église Sainte-Claire, le 18 juin, la formation interprétera deux pièces, une à choix et l’autre
imposée. Avec la commission de musique, Vincent Dubois a choisi d’interpréter Images of a City, de Franco
Cesarini, après avoir écouté une cinquantaine d’œuvres. «C’est un morceau avec des difficultés intéressantes.» La complexité, c’est ce que re-
L’Union instrumentale de Delémont donnera son concert de préparation samedi, à Saint-Imier.
cherche le directeur, «sinon on ne
progresse pas».
Car oui, la participation à une Fête
fédérale de musique a notamment
pour but, en dehors de faire prendre
du plaisir aux instrumentistes, de les
faire progresser. «L’objectif est de faire travailler les musiciens dans les
moindres détails deux morceaux afin
de faire des progrès pour les cinq ans
à venir», développe le directeur.
Le morceau imposé a été composé
par Marc Jeanbourquin et s’appelle
The Glenmasan Manuscript. «Ce n’est
pas une œuvre facile, mais pas impossible. Elle demande beaucoup
d’interprétation.»
Pour la parade, l’UID a préparé
deux pièces: Power Music, de JeanPierre Fleury, et Delémont, de Fritz
Tschannen. Mais une seule sera
jouée le jour J.
Une fête avant tout
Selon Vincent Dubois, cette partie
du concours comporte plusieurs
écueils. Il faut être «aligné et jouer
comme si l’on était assis, sans sentir
qu’on est en train de marcher. Je dis
aux musiciens que ce n’est pas une
parade, mais un concert mobile. Ce
qui est problématique, c’est l’arrivée
et l’arrêt.» Quel est le résultat visé? Le
directeur affirme que c’est moins le
résultat que le dépassement de soi
qui est recherché. «Je dis toujours aux
musiciens que je suis satisfait, s’ils
jouent du mieux qu’ils peuvent.»
La Fête fédérale de musique est
avant tout une fête. «On avait trouvé
un esprit particulier et incroyable la
dernière fois, à Saint-Gall, lâche Michel Studer, président de l’UID. Il y
avait quasiment une communion entre les membres, pas seulement dans
la partie musicale, mais dans tout. On
essaie à chaque fois de faire de cette
fête une vraie fête, en réalisant des activités autres que musicales. On aimerait retrouver cet esprit à MonHÜSEYIN DINÇARSLAN
treux.»