NOTE DE SERVICE DGPAAT/SDG/N2013
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NOTE DE SERVICE DGPAAT/SDG/N2013
MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORET Direction Générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires Sous-direction de la Gouvernance Bureau des contrôles Adresse : 19, avenue du Maine 75 732 Cedex 15 NOTE DE SERVICE DGPAAT/SDG/N2013-3009 Date: 20 mars 2013 Suivi par : Marion VOISIN Tél. : 01 49 55 54 47 e-mail : [email protected] Le Ministre de l’agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt à Mesdames et Messieurs les Préfets de région Date de mise en application : immédiate Nombre d'annexe : 0 Objet : Contrôle administratif du caractère raisonnable des coûts, pour les dossiers des mesures du Règlement de Développement Rural (programmation 2007 – 2013) hors SIGC Résumé : La présente note de service a pour objet de fournir une méthode permettant de contrôler le caractère raisonnable des coûts afin de respecter l’article 24.2 d) du règlement (UE) n°65/2011 du 27 janvier 2011. Mots-clés : RDR, PDR, FEADER, contrôles administratifs, coût raisonnable Destinataires Pour exécution : Pour information : Mme et MM. les Préfets de région de l'hexagone Mmes et MM. les Préfets de département Mmes et MM. les Directeurs régionaux de l’alimentation, de l'agriculture, et de la forêt Mmes et MM les Directeurs départementaux des territoires Mmes et MM les Directeurs départementaux des territoires et de la mer Monsieur le Président Directeur Général de l’ASP Mmes et MM. les Préfets des DOM Mmes et MM. les Secrétaires généraux pour les affaires régionales MM. les Directeurs de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt des DOM M. le Directeur régional de l'alimentation, l'agriculture et de la forêt de Corse M. le Président de la collectivité territoriale de Corse M. le Directeur de l'ODARC M. le Directeur de l’eau et de la biodiversité (MEDDE) MM. Les Directeurs régionaux de l’environnement, de l’aménagement et du logement M. le Président de l'ARF M. le Président de l'ADF 1 L’article 24.2 d) du règlement (UE) n°65/2011 précise que les contrôles administratifs des demandes d'aide portent notamment sur «le caractère raisonnable des coûts présentés, qui sont évalués à l'aide d'un système approprié d'évaluation tel que des coûts de référence, la comparaison de différentes offres ou un comité d'évaluation». Le caractère raisonnable des coûts est vérifié au moment de l'instruction de la demande d'aide sur la base des éléments suivants : 1 DISPENSE DE VÉRIFICATION DU CARACTÈRE RAISONNABLE DES COÛTS La vérification du caractère raisonnable des coûts ne sera pas nécessaire dans les cas particuliers suivants : 1.1. Le bénéficiaire est soumis aux règles de la commande publique Dans le cadre des marchés publics, le bénéficiaire doit effectuer une mise en concurrence entre différents prestataires afin de s'assurer qu'il pourra profiter de la meilleure offre disponible. Dans ce cadre, il n'est pas nécessaire de faire une vérification complémentaire dans la mesure où la mise en concurrence dans le cadre des marchés publics garantit le caractère raisonnable des coûts. 1.2. Le montant de l'investissement/dépense est inférieur à un seuil déterminé Il n'est pas nécessaire de vérifier le coût raisonnable d'un investissement/dépense dont le montant est inférieur à 500 €. Ce montant se raisonne par devis. Les dépenses de rémunération ne sont pas concernées par cette dispense. 1.3. Les dépenses présentées font l'objet d'un plafond déterminé Certaines dépenses peuvent faire l'objet d'un montant plafond déterminé dans les DRDR ou dans des arrêtés préfectoraux. Il ne s'agit pas des cas où le plafonnement se fait : – de manière globale au niveau du dossier – ou de manière relative par rapport à un montant non déterminé (ex : Le plafond à 12% du montant des investissements matériels ne dispense pas de vérifier le caractère raisonnable des coûts liés à la maîtrise d'œuvre) Il s'agit par contre d'un coût unitaire plafonné par type de dépense. Exemple : coût unitaire total plafonné de 30 € TTC par heure stagiaire. Dans ce cas de figure, le caractère raisonnable des coûts a été vérifié lors de la détermination du montant plafond. Il n'est pas nécessaire de faire une vérification complémentaire. 1.4. Les dépenses sont calculées sur la base d'un barème Certaines mesures sont calculées sur la base d'un barème. Le caractère raisonnable des coûts est considéré comme ayant été respecté lors de l'élaboration du barème. Il n'est pas nécessaire de faire une vérification complémentaire. Exemple : Plantation de résineux avec pente > à 30% = 2 100€/ha 2 LES MODALITÉS D'APPLICATION DE LA VÉRIFICATION 2.1. Méthodes de vérification Le service instructeur peut utiliser l'une des méthodes au choix afin de vérifier le caractère raisonnable des coûts présentés par le bénéficiaire. • la vérification du caractère raisonnable des coûts est effective si au moins deux devis sont présentés par le bénéficiaire. • Le service instructeur peut utiliser les informations contenues dans des devis présentés par d'autres bénéficiaires pour des dépenses/investissements comparables. • Le service instructeur a pu mettre en place un référentiel des prix ou des devis types validés au niveau local qui fixent un prix moyen pour certains types de dépenses/investissements. 2 • Des outils existent au niveau national comme les simulateurs des coûts de chantiers SimCoGuide édité par le Bureau de coordination du machinisme agricole (BCMA) dont les calculs sont basés sur les valeurs des matériels http://simcoguide.pardessuslahaie.net/#accueil. • Plusieurs revues techniques agricoles publient régulièrement des fiches comparatives de matériels et constituent une source d'information intéressante. Dans les cas où : – aucune des méthodes décrites ci-dessus n'est applicable – ou lorsque le montant demandé par le bénéficiaire est supérieur de plus de 30% du montant déterminé par la méthode de vérification choisie par le service instructeur (ex : le montant demandé par le bénéficiaire est égal à 200€ et le référentiel des prix indique un montant égal à 100€) le service instructeur pourra : – Soit refuser un investissement/dépense s'il apparaît excessif par rapport au projet. A noter toutefois que pour le cas particulier de LEADER, le service instructeur n'a pas à se prononcer sur l'opportunité de la dépense. – soit retenir le montant de l'investissement/dépense plafonné au montant qu'il aura constaté en utilisant l'une des méthodes de vérification du coût raisonnable des prix, en accord avec le bénéficiaire. Exemple : le service instructeur retiendra comme montant de la dépense 100€ correspondant au montant de son référentiel des prix. – soit retenir le montant demandé par le bénéficiaire si ce dernier peut justifier du coût des dépenses/investissements présenté en raison par exemple de la technicité des fournitures, de leur rareté, de leur performance, de la proximité, de la qualité du service après vente … 2.2. Cas particuliers des dépenses de rémunération Il est nécessaire de vérifier les deux points suivants : – il s'agit de vérifier que la qualification du salarié soit en adéquation avec la prestation qui sera fournie. Par exemple, un travail de secrétariat ne pourra pas être effectué par le directeur de la structure. – Le nombre de jours présenté pour la réalisation d'une prestation ne doit pas être incohérent avec la prestation fournie. Par exemple, présenter 4 jours pour la relecture d'un document de 10 pages n'est pas recevable. 3 SUITES DU CONTRÔLE ET TRAÇAGE Dans tous les cas, il est indispensable de tracer ces vérifications dans OSIRIS « onglet instruction - sous onglet éligibilité de la demande » dans la partie « commentaires » L'une des mentions suivantes devra être mentionnées : – contrôle coûts raisonnables OK par deux devis – contrôle coûts raisonnables OK par référentiel – contrôle coûts raisonnables OK par devis-type – … Les pièces justificatives suivantes devront impérativement être présentes dans le dossier : – copies des devis – lettre de justification du bénéficiaire Les référentiels, devis-type … devront être disponibles pour tout contrôleur. 4 ENTRÉE EN VIGUEUR DE LA PRÉSENTE NOTE Cette note s'appliquera à tous les dossiers déposés complets à la date de signature de la présente note. Le directeur général Signé : Eric Allain 3