Milan 2015 - Résumés des conférences debats

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Milan 2015 - Résumés des conférences debats
En partenariat avec
Commissariat Général de la France
Exposition Universelle Milan 2015
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°1
Le bio peut-il nourrir le monde ?
Intervenant Marc BENOIT - Animateur Bernard CHEVASSUS
Mercredi 13 mai de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Alors qu’en 2050 la terre comptera probablement près de 10 milliards de bouches à nourrir,
l’agriculture intensive usant abondamment d’engrais minéraux, de pesticides chimiques et
d’antibiotiques atteint certaines limites : perte de biodiversité, perte d’efficacité des
molécules chimiques et antibiotiques, épuisement des ressources en phosphore et en énergie,
dégradation des ressources en eau, etc. Face à ces constats, nombreuses sont les voix qui
s’élèvent aujourd’hui pour prôner le recours à l’agriculture biologique.
Ce mode de production qui proscrit le recours aux engrais chimiques, aux pesticides de
synthèse et limite très fortement l’usage des antibiotiques, pourrait-il, à terme, se substituer
à l’agriculture dite « conventionnelle » et répondre aux besoins alimentaires de l’ensemble des
populations de la planète ? Quels en sont les avantages et inconvénients, tant en matière
d’environnement, que de caractéristiques des produits ? Quelles seraient les conditions et les
limites d’une conversion au bio à très grande échelle, et quelles en seraient les conséquences
plus globales pour la société ? Que sait-on aujourd’hui sur ce sujet et quels sont les points qui
font objet de débats, ou controverses ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, M Marc BENOIT, interrogé
par Monsieur Bernard CHEVASSUS, répondra aux questions des participants après avoir
préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des
débats.
Marc BENOIT est économiste, ingénieur de recherche à l’INRA de Clermont-Ferrand Theix.
Il travaille depuis quinze ans sur l’agriculture biologique et est, notamment, co-directeur du
Comité Interne de l’agriculture biologique (CIAB) de l’INRA et membre du CSAB (Conseil
Scientifique de l'Agriculture Biologique).
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LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°2
La production de biocarburants est-elle compatible avec la fonction
nourricière de l’agriculture ?
Intervenant Jean-Christophe DEBAR - Animateur Bernard CHEVASSUS
Mercredi 13 mai de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Les biocarburants conventionnels, aujourd’hui fabriqués à partir de maïs, de blé, de betterave,
de canne à sucre et de plantes oléagineuses (palme, soja, colza, …) ont longtemps été présentés
comme une des solutions aux problèmes de la sécurité énergétique, du changement climatique
et du développement rural. Ainsi, en 2009, les États membres de l’Union européenne se sont
engagés à incorporer 10% d’énergies renouvelables dans les transports d’ici 2020, dont la
quasi-totalité sera des biocarburants.
Toutefois, depuis quelques années, des études remettent en question les soutiens publics au
secteur des biocarburants, les arguments en défaveur de ces produits étant de plus en plus
nombreux. Ils sont, notamment, accusés d’être la principale cause de la crise alimentaire ayant
entrainé les émeutes de la faim en 2008, et d’avoir un impact négatif sur la qualité et la
quantité de nourriture disponible pour les populations des pays en développement. Sont
également dénoncés leurs impacts locaux désastreux sur l’environnement (augmentation de la
pression de déforestation) et les droits fonciers de nombreuses communautés où ils sont
cultivés.
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Jean-Christophe
DEBAR, interrogé par Monsieur Bernard CHEVASSUS, répondra aux questions des
participants après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le
contexte et les enjeux des débats.
Jean-Christophe DEBAR, ingénieur agronome de formation, est, depuis 2011, directeur de la
Fondation pour l'agriculture et la ruralité dans le monde (FARM), dont la mission est de
promouvoir dans les pays du Sud des agricultures et des filières agroalimentaires productives
et durables.
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CONFERENCE-DEBAT N°3
Nourrir les villes : que peut-on attendre de l’agriculture urbaine ?
Intervenant Christine AUBRY - Animatrice Aline RICHARD
Mercredi 20 mai de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Avec l’urbanisation croissante de nos sociétés, les consommateurs sont de plus en plus
nombreux à vouloir renouer le lien avec les produits alimentaires qu’ils achètent au quotidien et
à souhaiter réduire leur impact environnemental. Parmi les exemples les plus emblématiques,
citons, entre autres, le développement des jardins familiaux, les circuits courts, les « fermes
verticales » ou les jardins potagers sur les toits des immeubles dans nombre de grandes villes.
Si ces nouvelles formes d’agriculture permettent indéniablement de renouer les liens perdus
entre les consommateurs et les produits alimentaires, que peut-on dire, par exemple, de leurs
éventuels bénéfices en matière d’émission de gaz à effet de serre, de leur qualité sanitaire et
gustative ou de l’adéquation entre offre et demande ? Quelle sera la place et le rôle demain de
ces nouveaux modes de production dans l’approvisionnement des grandes métropoles ? Peuventils devenir un élément structurant du système alimentaire ? Quels en sont les bénéfices et les
limites ? A quelles conditions ce type d’agriculture peut-il être rentable et plus largement
contribuer à la durabilité de l’alimentation ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Madame Christine AUBRY,
interrogée par Madame Aline RICHARD, répondra aux questions des participants après avoir
préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des
débats.
Christine AUBRY, agronome et ingénieur de recherches à l’INRA, travaille depuis une dizaine
d’années aux diverses formes d’agriculture intra et périurbaines, dans des pays du Sud et du
Nord, et notamment aux répercussions des demandes urbaines sur l’évolution technique de ces
agricultures.
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CONFERENCE-DEBAT N°4
Quel futur pour notre alimentation ?
Intervenant Pierre FEILLET - Animatrice Aline RICHARD
Mercredi 20 mai de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Nous demandons beaucoup à nos aliments : nous nourrir, nous faire plaisir, nous garder en
bonne santé, être bon marché, faciles à préparer, à acheter et à conserver. Depuis quelques
années, « s'alimenter » est aussi consommer de manière citoyenne, sans mettre en danger les
équilibres de la planète et la préservation des ressources naturelles (eau, biodiversité, sols…).
Face aux conseils, parfois contradictoires, sur la façon de bien se nourrir, il n'est pas toujours
simple de faire ses courses …
Entre les défenseurs d’un retour au « naturel » pour la production de notre alimentation
quotidienne, le développement des circuits courts et du « fait maison » pour limiter le recours
aux produits dits « industriels », le nombre croissant, dans certains pays industrialisés, de
consommateurs qui réduisent ou bannissent la viande, voire tous les produits animaux, de leurs
assiettes, et le développement toujours plus rapide du nombre de produits alimentaires
transformés proposés par les enseignes de la grande distribution, de quoi sera faite notre
alimentation demain ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Pierre FEILLET,
interrogé par Madame Aline RICHARD, répondra aux questions des participants après avoir
préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des
débats.
Pierre FEILLET est directeur de recherche émérite à l'Institut national de la recherche
agronomique, membre de l'Académie des technologies et de l'Académie d'agriculture de
France. Ses travaux portent sur la thématique "Alimentation, technologie et société". Il vient
de publier « Quel futur pour notre alimentation ? » (Editions QUAE Ŕ Avril 2014).
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CONFERENCE-DEBAT N°5
Faut-il relocaliser les productions agricoles à proximité des villes ?
Intervenant Nicolas BRICAS - Animateur Pierre HIVERNAT
Mercredi 27 mai de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Compte tenu de l’augmentation rapide de la population mondiale, et de son urbanisation
croissante - on comptait en 2007, déjà, pas moins de 414 agglomérations comptant un million
d’habitants, ou plus - la demande en biens agricoles s’est considérablement intensifiée et
diversifiée. Pour nourrir des agglomérations de plus de 10 millions d’habitants, comme la région
Ile-de-France, environ 6 000 tonnes de nourriture doivent être importées chaque jour. En
parallèle, les systèmes de production agricole se sont fortement spécialisés et intensifiés.
L’éloignement grandissant des zones de production au regard des zones de consommation, la
densification des villes, leur étalement et les changements d’habitudes alimentaires entraînent
une augmentation croissante du trafic de marchandises et un allongement des distances
parcourues. Ceci a des conséquences importantes sur l’organisation de la chaîne alimentaire, le
gaspillage, le lien agriculteur/consommateur, la sécurité alimentaire, etc. mais aussi sur
l’environnement, notamment en termes d’émissions de gaz à effet de serre, d’artificialisation
et d’impacts sur la qualité et les ressources en eau… Tout ceci amène à s’interroger sur la
possibilité de relocaliser une partie des productions agricoles à proximité des villes. Cela est-il
possible ? Est-ce souhaitable ? Quels en seraient les avantages et les inconvénients ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Nicolas BRICAS, interrogé par
Pierre HIVERNAT, répondra aux questions des participants après avoir préalablement fourni
les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des débats.
Nicolas BRICAS est chercheur, socio-économiste de l’alimentation au CIRAD. Il est
coresponsable du Mastère spécialisé "Innovations et Politiques pour une Alimentation
Durable" et responsable des modules "Alimentation dans les pays en développement"
dans les Master 1 et Master 2 "Alimentation", Option "Sciences Sociales Appliquées à
l'Alimentation" de l'Université de Toulouse Le Mirail.
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CONFERENCE-DEBAT N°6
Agriculture et qualité des eaux
Intervenant Marc VOLTZ - Animateur Pierre HIVERNAT
Mercredi 27 mai de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
La terre ne se cultive pas sans eau, l’eau ne se gère pas sans la terre. Conditionnée par son
grand cycle naturel (précipitations, évaporation, ruissellement, infiltration...), les liens entre
l’eau, les sols et donc l’agriculture, sont indissociables. Depuis des siècles, les agriculteurs
aménagent l’espace pour gérer l’eau et améliorer leurs conditions de production. Même si une
multiplicité d’autres facteurs entre en compte, les mutations contemporaines des modes de
production (recours accru aux engrais, aux pesticides, aux médicaments vétérinaires
assèchement des zones humides …) ont des conséquences sur le cycle naturel de l’eau et sur les
équilibres de la ressource. La conséquence la plus concrète sur la ressource en eau, que tout
consommateur peut appréhender, est la qualité de l’eau et la facture en eau potable.
Y a-t-il une opposition fondamentale entre le développement de l’agriculture, le maintien de la
qualité de l’eau et la préservation des milieux aquatiques et de leur biodiversité ou, au
contraire, existe-t-il des chemins de convergence, reposant notamment sur des améliorations
dans les pratiques agricoles dans le respect de la durabilité économique des exploitations ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Marc VOLTZ,
interrogé par Monsieur Pierre HIVERNAT, répondra aux questions des participants après avoir
préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des
débats.
Marc VOLTZ est animateur de l’équipe « Eau et polluants » du Laboratoire d'Etude des
Interactions entre Sol-Agrosystème-Hydrosystème, unité mixte de recherche InraMontpellier, SupAgro-IRD, dont les travaux portent sur l'hydrologie, le transfert de
contaminants et l'érosion des sols dans les paysages cultivés fortement aménagés, et sur les
propriétés spatiales et l'évolution de ces paysages.
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CONFERENCE-DEBAT N°7
Pourquoi avons-nous besoin des abeilles ?
Intervenant Michel AUBERT - Animateur Pierre-Yves BULTEAU
Mercredi 3 juin de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
L’abeille est l’une des championnes de la pollinisation : en passant de fleur en fleur, elle se
charge de grains de pollen et assure la fécondation des plantes. On estime qu’elles participent
à la pollinisation d’au moins 200 000 espèces de plantes et que, sans elles, le risque serait réel
de voir disparaitre nombre de fruits et de légumes de nos assiettes.
Loin de ce scénario catastrophe, l’abeille et les pollinisateurs sauvages sont néanmoins
aujourd’hui menacées. Depuis une trentaine d’années, en France, mais aussi en Europe, en
Amérique du Nord et en Asie, sa population diminue de manière inquiétante. Les causes de sa
disparition sont multiples : épandages de produits chimiques (engrais, pesticides…),
agrandissement des parcelles cultivées et suppression des espaces semi-naturels (haies,
bandes enherbées …), maladies contagieuses, y compris exotiques, mal soignées du fait
d’absences de solutions thérapeutiques autorisées, arrivée d’espèces envahissantes (comme le
frelon asiatique ou un acarien répondant au nom de varroa) qui attaquent et dévastent des
ruchers entiers, …. Alors, demain les abeilles auront-elles disparues à cause de l’homme ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Michel AUBERT,
interrogé par Monsieur Pierre-Yves BULTEAU, répondra aux questions des participants après
avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les
enjeux des débats.
Michel AUBERT a été directeur du Laboratoire national de recherches vétérinaires de Nancy,
spécialisé dans les maladies des animaux sauvages (dont la rage), puis de celui de SophiaAntipolis spécialisé dans les maladies des abeilles. Il a coordonné plusieurs projets de
recherche européens dans ces deux domaines. Il est aujourd’hui retraité et expert
indépendant en prophylaxie des maladies animales.
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CONFERENCE-DEBAT N°8
Agriculture et changement climatique : demain des vignes en Suède ?
Intervenant Hervé QUENOL - Animateur Pierre-Yves BULTEAU
Mercredi 3 juin de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Le changement climatique, réaffirmé à chaque rapport par le Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), est une réalité, qui s’impose à tous.
L’Union européenne devra ainsi de plus en plus souvent faire face à des perturbations du
régime des pluies, une augmentation de la fréquence des évènements extrêmes (vagues de
chaleur, sécheresses, tempêtes, inondations, …). Ces changements influeront sur le volume, la
qualité et la stabilité de la production de denrées alimentaires et sur les milieux naturels. Si
certaines régions pourraient en tirer quelques bénéfices, les effets seront dans l'ensemble
négatifs.
Face à ces changements, assurer la sécurité alimentaire de tous, et notamment des populations
les plus pauvres, est un défi planétaire majeur. Les agricultures vont donc devoir s’adapter à de
nouveaux contextes et des changements profonds seront nécessaires pour atténuer les
émissions de gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique. De nouveaux
équilibres régionaux devront être trouvés. Sachant qu’une augmentation moyenne de 1°C
conduit à une « migration » des cultures de 100 kilomètres vers le Nord, verra t’on demain des
vignes en Suède ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Hervé QUENOL,
interrogé par Monsieur Pierre-Yves BULTEAU, répondra aux questions des participants après
avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les
enjeux des débats.
Hervé QUENOL est directeur de recherche au CNRS. Depuis 2004 il participe à des
programmes de recherches pluridisciplinaires abordant l’agroclimatologie, la climatologie
urbaine et la gestion de la biodiversité. Il est expert à la commission "environnement viticole
et évolution climatique" de l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV).
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LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°9
Les poissons sauvages sont-ils meilleurs que les poissons d’élevage ?
Intervenant Jean-François BAROILLER - Animatrice Sophie COISNE
Mercredi 10 juin de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Le contexte mondial est caractérisé par une demande croissante en produits d’origine
aquatique, une demande sociétale pour la qualité des produits et l’éthique de production, la
nécessité de limiter les conflits d’espace et d’usage, et la nécessité de limiter l’impact de la
pisciculture sur les populations sauvages et sur l’environnement. Face aux menaces qui pèsent
sur les ressources marines, il est plus que jamais nécessaire de concevoir et de favoriser des
processus de production piscicole capables de répondre à ces nombreux défis.
Bien que la pisciculture permette d'augmenter la quantité nette de poisson disponible pour la
consommation humaine de manière considérable, certains s’interrogent. Les questions critiques
portent, notamment sur l’augmentation dles risques d’épidémies, la nécessité pour alimenter
certains élevages de prélever une grande quantité d’espèces marines sauvages, la fuite possible
de poissons d’élevage qui viendraient perturber la reproduction de leurs congénères sauvages,
ou encore les risques de pollution accrue liée à une plus forte la surdensité de poissons. Enfin,
leur qualité organoleptique fait est également l’objet de discussions …
Qu’en est-il exactement ? Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux,
Monsieur Jean-François BAROILLER, interrogé par Madame Sophie COISNE, répondra aux
questions des participants après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux
comprendre le contexte et les enjeux des débats.
Jean-François BAROILLER, chercheur au CIRAD, est directeur-adjoint de l’UMR Intrépid
dont l’objectif est de concevoir et de favoriser les processus de production piscicole capables
de répondre aux défis alimentaires du futur, en quantité et en qualité, tout en étant plus
respectueux de l'environnement et des sociétés humaines.
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LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°10
Pourquoi l’huile de palme fait-elle tant parler d’elle ?
Intervenant Patrice LEVANG - - Animatrice Sophie COISNE
Mercredi 10 juin de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Le développement rapide de la culture du palmier à huile alimente de nombreuses questions de
société : biodiversité, déforestation, présence généralisée dans les produits alimentaires
transformés, conséquences sur la santé…. Comment une même culture peut-elle être
considérée comme une plante miracle par les agro-industries du Nord et les planteurs au Sud,
comme un risque pour la qualité nutritionnelle de l’alimentation par certains acteurs de la santé
et consommateurs et comme une menace écologique majeure par les organisations non
gouvernementales ?
L’huile de palme est produite et consommée dans les pays du Sud et, si l’évolution de ses
échanges est portée par quelques pays émergents, c’est au Nord que s’effectue encore la
majorité des transformations et que siègent les multinationales majeures de l’agroalimentaire.
C’est aussi au Nord que la filière est interpellée sur les questions éthiques et
environnementales. Enfin, depuis plusieurs années l’huile de palme a mauvaise presse pour son
impact environnemental (déforestation et perte de la biodiversité induite) et sa teneur élevée
en acides gras saturés, sachant que ces derniers, également appelés « mauvais gras »,
augmentent les taux de cholestérol LDL (le « mauvais » cholestérol) qui représente un facteur
de risque de maladies cardiovasculaires.
Qu’en est-il exactement ? Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux,
Monsieur Patrice LEVANG, interrogé par Madame Sophie COISNE, répondra aux questions des
participants après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le
contexte et les enjeux des débats.
Patrice LEVANG est directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement.
Il a publié récemment, avec Alain RIVAL, un ouvrage intitulé « La palme des controverses :
palmier à huile et enjeux de développement » (Ed. Quae).
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LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°11
A qui appartient le vivant ?
Intervenant Christian HUYGHE - Animatrice Guélia PEVZNER
Mercredi 17 juin de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Les Américains trouvent dans les étals de leurs supermarchés des oignons qui ne font pas
pleurer, une salade croustillante comme une chips, un brocoli concentrant trois fois plus
d’antioxydants que les autres, donc encore meilleur pour la santé. Ces légumes « high-tech » ne
sont pas « génétiquement modifiés », mais issus des techniques modernes d’amélioration des
plantes, à savoir l’amélioration variétale assistée par la génomique.
Ces avancées, potentiellement très utiles pour le bien commun, car permettant de mieux
utiliser les ressources génétiques, suscitent toutefois des craintes quant à la restriction de
l’accès à ces mêmes ressources qu’impose le brevetage de ces innovations. De nombreux
acteurs estiment plus pertinent le système de certificats d’obtention végétale (COV), adopté
par 70 Etats dans le monde dont la France, qui donne certes un droit d’exclusivité pendant 25
ou 30 ans sur la commercialisation d’une variété protégée, mais autorise sa libre utilisation à
des fins de croisements pour obtenir de nouvelles semences.
Qu’en est-il exactement ? Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux,
Monsieur Christian HUYGHE, interrogé par Madame Guélia PEVZNER, répondra aux questions
des participants après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le
contexte et les enjeux des débats.
Christian HUYGHE est Directeur Scientifique Adjoint « Agriculture » de l’Inra où il est en
particulier en charge des problématiques liées à l’évolution des systèmes de production, de la
génétique et génomique animale et végétale, du partenariat avec les instituts techniques et les
coopératives et de la question générale de l’innovation en agriculture.
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LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°12
Y a-t-il des « bons » et des « mauvais » aliments ?
Intervenant Jean-Michel LECERF - Animatrice Guélia PEVZNER
Mercredi 17 juin de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
« Mange pas ça, c’est mauvais pour ta santé ! ». Combien de fois n’avons-nous pas entendu cet
avertissement au moment de plonger la cuillère dans le pot de Nutella, ou la fourchette dans
une belle assiette de frites arrosées de mayonnaise ? La France, après d’autres pays,
s’interroge aujourd’hui sur la mise en place d’un « code couleur » sur les emballages des
produits alimentaires pour informer les consommateurs sur leurs qualités nutritionnelles. Ce
nouveau code pourrait comporter cinq couleurs, selon que l'aliment est plus ou moins vertueux.
Vert pour celui qui est bon pour la santé jusqu'au rouge pour celui qui ne l'est pas.
De nombreux professionnels craignent, notamment, qu'un tel code ne soit stigmatisant pour les
produits étiquetés en rouge et soulignent que "manger uniquement des produits affichant un
logo vert ne garantit pas une alimentation équilibrée". " Aucun aliment n'est mauvais, il faut
apprendre à le manger, à le déguster, en donnant la priorité aux sensations alimentaires »,
insiste ainsi le docteur Gérard Apfeldorfer, du Groupe de réflexion sur l'obésité et le surpoids
(GROS).
Qu’en est-il exactement ? Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux,
Monsieur Jean-Michel LECERF, interrogé par Madame Guélia PEVZNER, répondra aux
questions des participants après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux
comprendre le contexte et les enjeux des débats.
Jean-Michel LECERF est médecin spécialiste en endocrinologie et maladies métaboliques, il se
consacre à la nutrition depuis 32 ans. Après avoir exercé comme médecin généraliste, puis
endocrinologue en libéral, il est désormais Chef du Service de Nutrition et Professeur associé
à l’Institut Pasteur de Lille et exerce également au Centre Hospitalier Régional et
Universitaire de Lille.
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CONFERENCE-DEBAT N°13
Manger bio : quels bénéfices pour les consommateurs ?
Intervenant Bernard LE BUANEC - Animateur Paul DE BREM
Mercredi 24 juin de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Les produits issus de l’agriculture biologique sont meilleurs pour la santé ! Cette certitude est
ancrée dans bon nombre d’esprit. Mais cela correspond-t-il à une réalité ? Ces aliments sont-ils
vraiment plus sûrs ? Devons-nous abandonner les aliments conventionnels pour préserver notre
organisme ? De nombreuses études ont essayé d’évaluer les bénéfices du bio sur la santé.
Du fait des contraintes du cahier des charges, les produits bios comportent moins de résidus
de pesticides, mais certains produits naturels peuvent néanmoins avoir un impact sur la santé.
Sur le plan nutritionnel, les constats sont moins clairs car de nombreux facteurs entrent en
jeu : variété cultivée, nature du sol, conditions climatiques… Alors que certaines études
concluent que les végétaux cultivés avec des engrais chimiques seraient plus riches en
protéines, mais de moins bonne qualité, car moins riches en acides aminés indispensables à
notre organisme, d’autres ont trouvé un résultat inverse. S’agissant de la teneur en vitamines,
minéraux et oligo-éléments, de récentes études ont souligné que les fruits et légumes bios sont
en moyenne plus riches en composants d’intérêt pour la santé, mais avec une grande variabilité.
Qu’en est-il exactement ? Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux,
Monsieur Bernard LE BUANEC, interrogé par Monsieur Paul DE BREM, répondra aux questions
des participants après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le
contexte et les enjeux des débats.
Bernard LE BUANEC, agronome et biologiste végétal, est membre fondateur de l’Académie
des technologies et membre de l’Académie d’agriculture de France. Il a piloté, en 2010, un
groupe de travail sur l’agriculture biologique au sein de l’Académie d’Agriculture, dont les
conclusions ont fait l'objet de la publication d'un livre " Le tout bio est-il possible ? " aux
éditions Quae, en 2012.
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LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°14
Quel lien entre le prix et la qualité des produits alimentaires ?
Intervenant Louis-Georges SOLER - Animateur Alain BERGER
Mercredi 24 juin de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Les produits les plus chers sont-ils toujours de « meilleure qualité » ? Un régime
alimentaire de « meilleure qualité » est-il nécessairement plus cher ? Une des
difficultés à répondre à ces questions réside dans le fait que le terme de « qualité »
inclut généralement un ensemble de caractéristiques organoleptiques (le « bon au goût
»), sanitaires et nutritionnel (le « bon pour la santé »), de praticité (services facilitant
l'usage des produits et leur conservation) ou environnementales et sociales, qui ne sont
pas nécessairement valorisées de la même façon par tous les consommateurs.
En outre, la relation prix-qualité n’est pas forcément la même selon que l’on compare
des produits entre eux ou les régimes alimentaires des consommateurs (c’est-à-dire
l’ensemble des produits consommés par chaque individu). Enfin, « la qualité ayant un
coût », la recherche continue des prix les plus bas est-elle susceptible d’entraîner des
conséquences négatives sur la sécurité alimentaire, la viabilité économique et les
conditions de travail des exploitations agricoles et des industries agroalimentaires,
l’environnement ou la qualité sanitaire, nutritionnelle et organoleptique des régimes
alimentaires des consommateurs ?
Qu’en est-il exactement ? Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou
caricaturaux, Monsieur Louis-Georges SOLER, interrogé par Monsieur Alain BERGER,
répondra aux questions des participants après avoir préalablement fourni les clefs
permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des débats.
Louis-Georges SOLER est économiste et directeur de l’unité ALISS (Alimentation et
sciences sociales, Unité de Recherche 1303) de l’Institut national de la recherche
agronomique (INRA).
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LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°15
OGM : pourquoi tant de débats ?
Intervenant Marion GUILLOU - Animateur Pierre HIVERNAT
Mercredi 1er juillet de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme (animal, végétal, bactérie) dont
on a modifié le matériel génétique (ensemble de gènes) par une technique dite de génie
génétique pour lui conférer une caractéristique nouvelle. S’agissant des végétaux, on comptait,
en 2013, près de 18 millions d'agriculteurs cultivant des OGM dans 27 pays, pour une
superficie totale de 175 millions d’hectares, dont, pour 80%des surfaces, à des fins de
tolérance à un herbicide et, pour 20%, la résistance à un ravageur. Les autres caractéristiques
restant encore marginales.
De nombreuses organisations scientifiques internationales affirment que les OGM
commercialisés aujourd’hui ne sont pas dangereux pour la santé humaine, qu’ils contribuent à la
sécurité alimentaire et que les risques de dissémination sont correctement contrôlés. D'autres
estiment au contraire que les études sont encore insuffisantes, et que dans le domaine des
cultures en plein champ les précautions prises ne permettent pas d'éviter la pollution
génétique de l'environnement, ni le développement accéléré de ravageurs et d’adventices
résistants. En arrière-plan, la perte de diversité agricole et le modèle économique liés à ces
techniques interrogent.
Qu’en est-il exactement ? Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux,
Madame Marion GUILLOU, interrogée par Monsieur Pierre HIVERNAT, répondra aux
questions des participants après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux
comprendre le contexte et les enjeux des débats.
Marion GUILLOU a été Présidente-Directrice générale de l'INRA, du conseil d'administration
de l'École polytechnique et de l’Initiative Européenne de Programmation Conjointe sur la
sécurité alimentaire et le changement climatique. Elle a rédigé, à la demande du ministre en
charge de l’agriculture, un rapport sur le Projet agro-écologique français.
En partenariat avec
Commissariat Général de la France
Exposition Universelle Milan 2015
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°16
Bon à manger, bon à penser
Intervenant Jean-Pierre CORBEAU - Animateur Pierre HIVERNAT
Mercredi 1er juillet de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
“ Il ne suffit pas qu’un aliment soit bon à manger, encore faut-il qu’il soit bon à penser ». Cette
phrase du célèbre anthropologue Claude Lévi-Strauss résume parfaitement la situation du
consommateur-mangeur d’aujourd’hui qui vit dans un contexte anxiogène lié à plusieurs
phénomènes. Certains relèvent de notre nature d’omnivore, d’autres de diverses
caractéristiques de la modernité alimentaire (éloignement de l’origine de nos aliments, avis
scientifiques contradictoires, publicité parfois agressive), d’autres encore de notre difficulté
à penser des problèmes d’une grande complexité.
A ce contexte anxiogène, se rajoutent les interdits alimentaires de nature religieuse, les
réticences culturelles propres à chaque pays, ou les considérations éthiques. Nourrir la planète
en 2050 supposera donc que, outre les aspects quantitatifs et qualitatifs, soient également
offerts à tous consommateurs des aliments « bons à penser ».
Comment y parvenir ? Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, JeanPierre CORBEAU, interrogé par Pierre HIVERNAT, répondra aux questions des participants
après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les
enjeux des débats.
Jean-Pierre CORBEAU est Professeur de sociologie à l’Université François Rabelais de Tours,
secrétaire général de l’IEHCA (Institut Européen d’Histoire et de Cultures de l’Alimentation)
et membre élu du bureau de l‘Association Internationale des Sociologues de Langue Française
(AISLF). Il est l’auteur de nombreux articles sur l’alimentation.
En partenariat avec
Commissariat Général de la France
Exposition Universelle Milan 2015
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°17
Demain tous pareils ? Quel avenir pour les animaux clonés ?
Intervenant Dominique VERMERSCH - Animateur Pierre-Yves BULTEAU
Mercredi 8 juillet de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Il y a près de 20 ans, le 23 février 1997 très précisément, le monde apprenait la naissance de
la brebis Dolly, premier mammifère né sans qu'une fécondation d'un ovule par un
spermatozoïde ait eu lieu. Dolly était en effet issue de la constitution d'un embryon par fusion
en laboratoire d'un noyau cellulaire et d'un ovule énucléé.
Dix ans plus tard, début 2008, la FDA (l'Agence américaine du médicament et de
l'alimentation) rendait un avis estimant que la consommation de lait et de viande produits par
des animaux clonés était sans risque, et que ces produits pouvaient donc être mis sur le marché
aux États-Unis. Elle précisait toutefois que cette décision ne s'appuyait que sur des
considérations scientifiques, et non morales ou éthiques. Enfin, en mai 2010, la police sudcoréenne a reçu cinq clones d’un chien policier pour les affecter à l’aéroport international de
Séoul afin de renifler les bagages des voyageurs. Ces expériences, jugées satisfaisantes, ont
conduit les forces de police à commander récemment 40 nouveaux clones. L’ensemble de ces
expérimentations posent néanmoins des questions d’ordre éthique, relevant du bien-être animal
ou de la manipulation du vivant.
Alors risques incontrôlables ou progrès pour l’humanité ? Pour sortir des débats souvent trop
simplistes, ou caricaturaux, Dominique VERMERSCH, interrogé par Pierre-Yves BULTEAU,
répondra aux questions des participants après avoir préalablement fourni les clefs permettant
de mieux comprendre le contexte et les enjeux des débats.
Dominique VERMERSCH est aujourd’hui recteur de l’Université catholique de l'Ouest à Angers.
Ancien professeur d'Économie publique et d'éthique, il est à l'initiative du groupe Ethos-INRA
et de l'Espace Ethique Agrocampus Ouest. Il est membre du Comité Consultatif Commun
d'Éthique pour la Recherche Agronomique INRA-CIRAD.
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Commissariat Général de la France
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LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°18
A table !
Intervenant Claude FISCHLER - Animateur Pierre-Yves BULTEAU
Mercredi 8 juillet de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Dans la plupart des sociétés humaines et dans la nôtre en particulier, refuser un
aliment offert revient à refuser la relation, à s’extraire du cercle des convives et du
groupe, signifie la méfiance et appelle l’exclusion. Or, dans le monde contemporain, il
semble que des individus de plus en plus nombreux revendiquent une alimentation
particulière pour des raisons diverses : médicales (allergies et intolérances), sanitaires
(régimes divers), sociales et culturelles (pause-déjeuner écourtée), éthiques, politiques
ou spirituelles (végétarismes, prescriptions ou proscriptions religieuses).
Cette revendication ne signale-t-elle pas une remise en cause, au nom de l’individu, de
ce qui pouvait passer pour un fondement de la socialité : le partage et la
commensalité ? Renoncerons-nous à toute forme de commensalité ou saurons-nous
inventer de nouvelles configurations, suffisamment souples mais suffisamment
ritualisées pour donner un sens convivial à l’expérience de la table commune ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Claude FISCHLER,
interrogé par Pierre-Yves BULTEAU, répondra aux questions des participants après
avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et
les enjeux des débats.
Claude FISCHLER est sociologue. Il a dirigé l’Institut Interdisciplinaire
d’Anthropologie du Contemporaine (IIAC) pendant de nombreuses années. Ses travaux
portent sur l’alimentation contemporain, dont notamment le partage et les formes du
manger ensemble et leur évolution à l’âge de l’individualisme. Il aborde ces thèmes dans
une perspective comparative interculturelle en utilisant l’arsenal des méthodes des
sciences sociales.
En partenariat avec
Commissariat Général de la France
Exposition Universelle Milan 2015
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°19
Alimentation et santé : le « French paradox »
Intervenant François PAILLARD - Animateur Alain BERGER
Mercredi 15 juillet de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
L'expression « French Paradox » est utilisée pour la première fois en 1986 pour
désigner la singularité culturelle française vis-à-vis d'études sur le vin et la santé. Ce
« paradoxe », mis à jour par les scientifiques, part d’un constat étonnant, à savoir
qu’une consommation de vin régulière et modérée (habitude française par excellence)
aurait des effets bénéfiques sur la prévention des maladies cardiovasculaires. Les
chercheurs décrivent une courbe « dite en J », avec une baisse du risque
cardiovasculaire pour des consommations de 20 à 40 g d’alcool par jour (2 à 4 verres
de vin) et une augmentation du risque pour des consommations supérieures.
Pour expliquer ce constat les chercheurs mettent en avant la présence de certaines
substances contenues dans le vin rouge comme les composés phénoliques qui pourraient
diminuer le risque de caillot dans les artères et donc la survenue de maladies
cardiaques comme l'infarctus. Le "French paradox" continue toutefois de faire l'objet
de nombreuses communications dans les congrès internationaux et, depuis quelques
temps, sa réalité est remise en question par de nombreux scientifiques.
Alors, le vin est-il « bon pour la santé » ? Pour sortir des débats souvent trop
simplistes, ou caricaturaux, François PAILLARD, interrogé par Alain BERGER, répondra
aux questions des participants après avoir préalablement fourni les clefs permettant
de mieux comprendre le contexte et les enjeux des débats.
François PAILLARD est cardiologue, membre de la Fédération Française de
Cardiologie. Il est, notamment, l’auteur de nombreux articles traitant des liens entre
santé et alimentation.
En partenariat avec
Commissariat Général de la France
Exposition Universelle Milan 2015
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°20
L’accaparement des terres agricoles
Intervenant François COLLART-DUTILLEUL - Animateur Pierre HIVERNAT
Mercredi 15 juillet de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Le phénomène d'accaparement des terres, ou « land grabbing », n'est pas nouveau. Des
investisseurs, issus de pays dépendants des importations alimentaires et cherchant à sécuriser
leur production alimentaire nationale, prennent le contrôle sur des terres agricoles dans
d'autres pays. Les sociétés multinationales, les agriculteurs, l'agro-industrie ou les institutions
financières figurent parmi ces investisseurs internationaux. Les États du Golfe, de Chine, de
Libye, d'Inde et de Corée du Sud font partie des principaux acheteurs aux côtés des
Occidentaux, dont l'Europe. Les deux tiers des transactions portent sur des terres situées en
Afrique sub-saharienne.
Le principal argument mis en avant par ses promoteurs, est celui de l’efficacité économique et
des avantages liés à l’investissement étranger : introduction de nouvelles technologies, création
d’emplois, retombées économiques positives. Pour ses détracteurs, ce tableau occulte le fait
qu’il repose sur l’expropriation, des agriculteurs en place (dans des contextes de flous
juridiques concernant l’accès à la terre). Il ouvre aussi le risque à une agriculture « extractive
», qui chercherait à exploiter la terre jusqu’à « épuisement » avant de se retirer vers d’autres
horizons.
Alors, qu’en est-il réellement ? Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux,
François COLLART DUTILLEUL, interrogé par Pierre HIVERNAT, répondra aux questions des
participants après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le
contexte et les enjeux des débats.
François COLLART DUTILLEUL, professeur agrégé à la Faculté de droit de l’Université de
Nantes, dirige, depuis 2009, le programme « Lascaux », programme de recherche en droit sur
les questions internationales agroalimentaires. Il est par ailleurs membre de nombreuses
associations professionnelles et sociétés savantes françaises, européennes et internationales.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°21
Comment éviter de gaspiller un milliard de tonnes de nourriture chaque
année ?
Intervenant Bruno GENTY - Animateur Paul DE BREM
Mercredi 22 juillet de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
La FAO estime que, globalement, un tiers de la production alimentaire destinée à la
consommation humaine dans le monde est perdue ou gaspillée, soit environ 1,3 milliard de
tonnes par an, entraînant le gaspillage de grandes quantités de ressources et des émissions
superflues et évitables de gaz contribuant à l’effet de serre. Le gaspillage alimentaire produit
par les consommateurs en Europe et en Amérique du Nord s’élève à environ 100 kg/an et par
habitant alors qu’il n’est que de 6-11 kg/an en Afrique subsaharienne ou en Asie du Sud.
Dans les pays à revenu moyen et élevé, c’est au stade de la consommation que le gaspillage est
le plus élevé, des produits alimentaires étant jetés même quand ils sont encore propres à la
consommation. Dans les pays à revenu faible, les pertes alimentaires interviennent
essentiellement au cours des premiers stades et aux stades intermédiaires de la chaîne
alimentaire, et nettement moins au stade de la consommation. Quelles sont, à chacun des
maillons de la « chaine alimentaire », tant pour les pays industrialisés que pour ceux en voie de
développement, les solutions pour réduire les pertes et le gaspillage ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Bruno GENTY,
interrogé par Monsieur Paul DE BREM, répondra aux questions des participants après avoir
préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des
débats.
Bruno GENTY, impliqué dans les associations franciliennes de défense de la nature et de
l’environnement depuis près de quarante ans, est membre du Conseil Economique, Social et
Environnemental (CESE) au titre de la protection de la nature et de l'environnement et
Président d’honneur de France Nature Environnement (FNE).
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°22
Maintenir les sols vivants
Intervenant Dominique ARROUAYS - Animateur Paul DE BREM
Mercredi 22 juillet de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Les sols forment des entités vivantes, qui se constituent très lentement, sur plusieurs milliers
d'années, mais peuvent être détruits en quelques heures, par excavation. Au cœur de grands
enjeux planétaires particulièrement cruciaux comme la sécurité alimentaire, la qualité des
masses d'eau souterraines et superficielles, le changement climatique ou la biodiversité, les
sols sont soumis à rude épreuve : chaque seconde ce sont 27 mètres carrés qui disparaissent
par imperméabilisation en France et 6.350 mètres carrés de terres agricoles qui sont effacés
de la surface de la terre.
Sachant qu’une cuillère à soupe de sol contient plus de micro-organismes qu'il y a d'humains sur
la planète, maintenir la matière organique est une priorité, notamment au nom de la protection
du climat. Une augmentation relative de 4 pour mille par an des stocks de matière organique
des sols suffirait à compenser l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre de la planète.
Inversement, une diminution relative de 4 pour mille doublerait nos émissions. Il est donc
primordial de protéger ces stocks. Compte tenu du caractère vital et non renouvelable des sols,
et de leur rôle pour le climat et la biodiversité, comment faire pour les préserver et les
maintenir vivants ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Dominique
ARROUAYS, interrogé par Monsieur Paul DE BREM, répondra aux questions des participants
après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les
enjeux des débats.
Dominique ARROUAYS est membre du GIEC (Groupe intergouvernemental pour l’étude du
climat qui a reçu le prix Nobel de la Paix en 2007) et a reçu en 2008 le prix du meilleur article
scientifique de la commission "Pedometrics" de l’Union Internationale de Science du Sol.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°23
Concilier agriculture et biodiversité
Intervenant Michel GRIFFON - Animateur Hervé KEMPF
Mercredi 29 juillet de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Dans tous les pays du monde, la modernisation de l’agriculture répond, d’une part, à la nécessité
d’augmenter la production pour nourrir la population et répondre à ses nouvelles demandes en
matière d’alimentation et, d’autre part, de rapprocher le mode de vie des agriculteurs de celui
du reste de la société. L’augmentation de la productivité à toutefois fréquemment conduit à
l’abandon des zones les moins productives qui se sont transformées en friches. Dans le même
temps, la mécanisation et la spécialisation de l’agriculture a entraîné la suppression des
obstacles que représentaient les habitats semi-naturels en bord de champs (haies, talus,
fossés...) et favorisé l’abandon de l’élevage en plein air, les prairies étant remplacées par des
cultures fourragères ; enfin, l’augmentation du rendement à l’hectare a, le plus souvent, été
obtenue par un recours intensif aux engrais et aux pesticides.
En provoquant la disparition de nombreuses espèces, directement ou indirectement
(concurrence d’espèces mieux adaptées, disparition des habitats et de la nourriture), tous ces
phénomènes ont eu un impact négatif sur la biodiversité. Confrontés à la nécessité de produire
à la fois plus (pour nourrir près de 10 milliards d’individus en 2050 et répondre aux évolutions
des régimes alimentaires) et mieux (pour préserver la planète), quelles sont les solutions
envisageables aujourd’hui ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Michel GRIFFON,
interrogé par Monsieur Hervé KEMPF, répondra aux questions des participants après avoir
préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des
débats.
Michel GRIFFON est directeur général adjoint de l’Agence nationale de la recherche,
président du conseil scientifique du Fonds français pour l’environnement mondial et membre de
plusieurs comités scientifiques nationaux et internationaux. Son credo « un développement
agricole durable, écologique, plus productif et équitable pour les producteurs peut voir le
jour ».
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°24
Faut-il appliquer le principe de précaution à l’alimentation ?
Intervenant Bernard CHEVASSUS - Animateur Hervé KEMPF
Mercredi 29 juillet de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Le principe de précaution peut s’énoncer comme le fait que « l’absence de certitudes, compte
tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption
de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et
irréversibles à l’environnement, à un coût économiquement acceptable ». Ce principe, qui
existait à différents degrés dans les chartes et les conventions internationales, comme dans
certaines lois nationales, a été formulé, dans un sens autre que scientifique, pour la première
fois en 1992 dans le Principe 15 de la Déclaration de Rio.
Issu du droit de l'environnement et du droit de la santé, il a progressivement été étendu à
d’autres domaines suite, notamment, aux « affaires » du sang contaminé ou de la « vache
folle ». Rappelons également l'Organisation mondiale du commerce (OMC) autorise un État
membre à prendre des mesures à titre de précaution s'il considère qu'il n'existe pas de
preuves scientifiques suffisantes permettant de prendre une décision définitive au sujet de
l'innocuité d'un produit ou de la sécurité d'un procédé. Faut-il étendre plus largement ce
principe à l’alimentation ? Quelles en seraient les conséquences, tant positives que négatives ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Bernard
CHEVASSUS, interrogé par Monsieur Hervé KEMPF, répondra aux questions des participants
après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les
enjeux des débats.
Bernard CHEVASSUS a été Directeur général de l’INRA puis Président de l'Agence française
de sécurité sanitaire des aliments, avant de présider le Muséum national d'histoire naturelle
de Paris et d’animer deux programmes de recherche sur les « Impacts des OGM » et «
Agriculture et développement durable ». Fin 2012 la ministre de l'Écologie, lui a confié la
préfiguration d'une « Agence de la biodiversité ».
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°25
Le bien-être animal
Intervenant Isabelle VEISSIER - Animateur Pierre HIVERNAT
Mercredi 5 Août de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
La progression constante de produits se prévalant d’une valeur ajoutée « éthique » (produits
écologiques, produits issus du commerce équitable, produits issus de l’agriculture biologique ...)
témoigne d’une attention grandissante des consommateurs envers les conséquences - directes
ou indirectes - de leurs actes d’achat. Plusieurs indicateurs montrent que la préoccupation
croissante pour le bien-être animal s’inscrit dans cette « demande sociale » et dans cette
exigence de modes de production plus respectueux et plus justes. Les députés français ont
récemment adopté (28 janvier 2015) une loi qui change le statut de l’animal domestique dans le
Code civil et le reconnaît comme un « être doué de sensibilité ». Le bien-être animal, qui fait
référence à « la qualité de vie telle qu’un animal individuel en fait l’expérience », englobe non
seulement la santé et le bien-être physique de l’animal, mais aussi son bien-être psychologique
et la possibilité d’exprimer les comportements importants propres à son espèce.
Les études montrent que, dès lors qu’elles sont connues du public, les conditions ordinaires
d’élevage des animaux suscitent une forte réprobation sociale. Les sondages d'opinion relatifs
à la perception par le public du bien-être animal et des conditions d'élevage font état de
critiques particulièrement sévères à l’égard des pratiques inhérentes à l'élevage industriel,
dont la claustration, la contention et les mutilations. Qu’en est-il exactement ? Quelles sont les
conditions d’élevage des animaux de rente ? Que dire de leur bien-être ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Madame Isabelle VEISSIER,
interrogée par Monsieur Pierre HIVERNAT, répondra aux questions des participants après
avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les
enjeux des débats.
Isabelle VEISSIER est directrice de l’Unité Mixte de recherche sur les herbivores à l’INRA
de Clermont-Ferrand. Elle conduit des recherches sur le comportement et le bien-être animal,
principalement chez les bovins afin d’appréhender ce que l’animal perçoit, notamment afin de
concilier au mieux production et bien-être animal.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°26
Demain des algues dans nos assiettes ?
Intervenant Jean-Paul CADORET - Animateur Pierre HIVERNAT
Mercredi 5 Août de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Comment nourrir entre 9 et 10 milliards d’individus en 2050 en leur assurant une alimentation
saine, sure, suffisante et durable ? Selon les dernières projections de la FAO, compte tenu de
l’augmentation de la population mondiale, de l’urbanisation, de l’augmentation du pouvoir d’achat
et du développement des usages non alimentaires des produits agricoles, l’augmentation de la
production agricole devrait être d’au moins 70%, voire plus pour les productions animales si
aucune action n'est menée pour infléchir les comportements alimentaires et leur évolution.
L’augmentation continue et rapide de la demande de protéines animales (viandes, œufs,
produits laitiers, poissons et produits de la mer) va donc se heurter rapidement aux
possibilités de l’offre. En effet, l’extension des terres cultivables est désormais limitée, les
ressources en eau rares et chères et le réchauffement climatique un nouveau défi à relever. La
culture de protéines végétales à destination de l’alimentation humaine pourrait également être
confrontée au manque de terres arables. De ce fait de nouvelles sources de protéines vont
très probablement faire leur apparition, ou se développer dans nos assiettes. Si la
consommation d’insectes comestibles est l’une des préconisations formulées par la FAO, les
ressources maritimes retiennent particulièrement l’attention dans la mesure où elles n’utilisent
pas de surfaces agricoles. Alors, demain des algues dans nos assiettes ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Jean-Paul CADORET,
interrogé par Monsieur Pierre HIVERNAT, répondra aux questions des participants après avoir
préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des
débats.
Jean-Paul CADORET, aujourd’hui chez Greensea (entreprise spécialisée dans la culture à
grande échelle des micro-algues marines et d’eau douce, ainsi que dans la valorisation de
composés marins d'origine végétale à moyenne et haute valeur ajoutée), a été directeur du
laboratoire physiologie et biotechnologie des algues à l’IFREMER, et fondateur d'Algenics.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°27
Faire coexister agriculture familiale et agriculture industrielle
Intervenant Hervé GUYOMARD - Animatrice Catherine DEGER
Mercredi 12 Août de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
La FAO estime à 570 millions le nombre d’exploitations agricoles dans le monde, dont plus de
500 millions relèveraient de l’agriculture familiale. Englobant « toutes les activités agricoles
reposant sur la famille […] », cette définition conduit à inclure aussi bien la minuscule
exploitation africaine permettant seulement de faire vivre une famille à celle de plusieurs
milliers d’hectares aux États-Unis ou en Australie. Rappelons, qu’à l’échelle de la planète, les
très petites exploitations restent largement majoritaires (72 % des exploitations font un
hectare ou moins) et que 80% de l’alimentation mondiale provient de ce type d’agriculture.
En compétition avec des formes nettement plus modernisées, les agricultures familiales sont
menacées alors qu’elles jouent un rôle majeur dans la lutte contre la pauvreté et la sousnutrition, l’alimentation des communautés, le maintien et la création d’emplois, le
développement économique des territoires et le maintien des services publics. Face au défi de
nourrir près de 10 milliards d’individus ce type d’agriculture est-il inéluctablement condamné à
disparaitre ou peut-il coexister durablement avec l’agriculture dite « industrielle » ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Hervé GUYOMARD,
interrogé par Madame Catherine DEGER, répondra aux questions des participants après avoir
préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des
débats.
Hervé GUYOMARD est directeur scientifique à l’INRA, en charge de l’agriculture. Il a assuré
le co-pilotage de la prospective Agrimonde, exercice qui se poursuit aujourd’hui par une
nouvelle prospective sur l’usage des terres et la sécurité alimentaire mondiale et a coordonné
en 2013 le rapport sur les performances productives, économiques, environnementales et
sociales de l’agriculture française et les marges de progrès possibles.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°28
L’eau va-t-elle manquer ?
Intervenant Ghislain DE MARSILY - Animatrice Catherine DEGER
Mercredi 12 Août de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
La consommation d’eau par l’homme, c'est-à-dire celle qui disparaît réellement par son retour à
l’atmosphère après utilisation, contrairement à celle qui est rejetée dans la nature après son
emploi et y reste disponible, se répartit en trois grands usages : 70% pour l'irrigation des
cultures, 15% pour l'usage domestique et 15% pour l'industrie. La consommation mondiale d’eau,
qui est aujourd’hui d’environ 2500 km3 par an, devrait doubler d’ici 2050.
Pour faire face à l’explosion démographique annoncée, mais aussi aux modifications des
habitudes alimentaires dans certains pays si aucune action n'est prise pour les infléchir,
notamment à l’augmentation de la consommation de viande, l'une des voies est d’augmenter
notablement les surfaces irriguées. En effet, l'agriculture irriguée est environ deux fois plus
productive que l'agriculture pluviale, par unité de surface. Une autre voie sera par exemple un
choix de cultures et de variétés peu demandeuses en eau. Outre les problèmes quantitatifs,
ceux liés à la dégradation de sa qualité par la pollution, sont un énorme défi sociétal qu’il
faudra impérativement relever rapidement. L’eau va-t-elle manquer dans le monde ? Cette
ressource, dont les privilégiés que nous sommes pensions jusqu’ici qu’elle était inépuisable, estelle devenue un trésor convoité ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Ghislain DE
MARSILY, interrogé par Madame Catherine DEGER, répondra aux questions des participants
après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les
enjeux des débats.
Ghislain DE MARSILY est professeur émérite à l'université Pierre et Marie Curie et à l'École
des Mines de Paris. Spécialisé en hydrologie, il a principalement étudié les ressources en eau, la
contamination des eaux par les activités humaines, et les processus géologiques liés aux
écoulements souterrains. Le stockage des déchets de l'industrie (dont les déchets nucléaires)
en liaison avec les écoulements souterrains est aussi une de ses préoccupations.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°29
Pourrons-nous encore manger du poisson dans vingt ans ?
Intervenant Gilles BOEUF - Animatrice Sandra LAFFONT
Mercredi 19 août de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Les écosystèmes littoraux sont menacés par l’avancée de l’Homme sur la mer, la pollution des
côtes et le sable utilisé pour la construction. La pollution menace l’ensemble des écosystèmes,
que ce soit à cause d’une absence d’épuration des eaux ou à cause de la pollution causée par les
macrodéchets et les microfragments de plastiques. Dans le même temps, la surpêche vide les
océans et va chercher les poissons dans les profondeurs de plus en plus reculées. Selon la FAO,
20 % des stocks mondiaux sont surexploités, 8 % épuisés et 52 % connaissent un niveau
d’exploitation proche du maximum soutenable. Si rien n’est fait, la plupart des espèces
aujourd’hui consommées dans le monde auront disparu au milieu du siècle.
Chaque jour, de nombreuses espèces sont transportées tout autour de la planète par les
bateaux et de multiples espèces deviennent alors invasives, menacant les écosystèmes, les
habitats ou les espèces indigènes. Enfin, selon le dernier rapport du GIEC, l’élévation du niveau
de la mer à l’horizon 2100 serait comprise entre 26 cm et 82 cm. Dans le pire des cas, la
hausse pourrait même atteindre 98 cm. Dans les cent premiers mètres, l’océan devrait se
réchauffer d’environ 0,6°C à 2°C. Quels seront alors les impacts sur les écosystèmes et les
hommes vivant sur les côtes ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Gilles BOEUF,
interrogé par Madame Sandra LAFFONT, répondra aux questions des participants après avoir
préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des
débats.
Gilles BOEUF est biologiste, professeur à l'Université Pierre-et-Marie-Curie et président du
Muséum national d'histoire naturelle. Il est également membre du conseil scientifique du
Patrimoine naturel et de la biodiversité auprès du Ministère de l’Écologie, du Développement
durable et de l'Energie, président du Conseil Scientifique du CIRAD et membre du conseil
d’administration des aires marines protégées.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°30
Peut-on se passer des pesticides ?
Intervenant Jean-Marc MEYNARD - Animatrice Sandra LAFFONT
Mercredi 19 août de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Si l’augmentation de la production agricole mondiale apparaît nécessaire, aux côtés de mesures
visant à réduire le gaspillage alimentaire et à rendre les comportements alimentaires plus
durables, pour la survie de la population, en croissance constante, les indicateurs écologiques
planétaires exigent désormais que l’on économise l’eau, l’énergie, les sols et que l’on réduise la
dispersion de produits toxiques dans la nature. Il s’agit de promouvoir une agriculture
écologiquement intensive en assurant la fertilité des sols par des mécanismes biologiques et
biochimiques connus afin de limiter au maximum l’utilisation de pesticides. Mais peut-on se
passer totalement des pesticides ?
Au niveau mondial, on estime encore aujourd’hui les pertes causées par les ravageurs, les
maladies et les « mauvaises herbes » à environ 20% au niveau de la production et à près de
30% au stockage. Localement, les ravageurs peuvent, notamment dans les pays en voie de
développement, affecter 50 à 100% de récoltes. Si les causes sont multiples, et variables selon
les pays, le manque d’accès aux intrants chimiques (engrais et pesticides) est fréquemment
pointé comme l’une d’elle. Que ce soit dans les pays en voie de développement, ou dans les pays
industrialisés, de l’agriculture biologique aux OGM, les solutions préconisées sont nombreuses
et rassemblent, les unes comme les autres, de nombreux défenseurs. Alors pourra-t-on un jour
se passer totalement des pesticides ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Jean-Marc
MEYNARD, interrogé par Madame Sandra LAFFONT, répondra aux questions des participants
après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les
enjeux des débats.
Jean-Marc MEYNARD est agronome, spécialiste de la conception de systèmes de culture, en
articulation avec des écologues, économistes, ergonomes et sociologues. Il est également
Président du comité scientifique des Chambres d’agriculture et référent co-conception, avec
les acteurs, de systèmes à bas intrants.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°31
100 000 milliards de bactéries dans notre intestin : un monde à
découvrir !
Intervenant Joël DORE - Animateur Pierre-Yves BULTEAU
Mercredi 26 août de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Le microbiote intestinal (ou flore intestinale) peut être considéré comme un véritable organe,
composé de dix fois plus de cellules que le reste de notre corps et pesant jusqu’à deux kilos.
Malgré son importance pour la santé et son influence dans certaines maladies, il a longtemps
été négligé, faute de méthodes pour l’examiner en détail. Ce n’est que très récemment qu’une
nouvelle approche, la métagénomique quantitative, à permis de définir sa composition avec une
précision inégalée. La création d’un catalogue de profils métagénomiques caractérisant chaque
individu, obtenu par décryptage séquentiel, et la comparaison de ces profils ont permis de
diagnostiquer certaines pathologies liées à l’obésité telles que le diabète, mais aussi de
détecter les risques de développer les maladies causées par des dérèglements métaboliques,
comme certaines complications hépatiques et cardiovasculaires.
Les recherches actuelles visent à élargir l’éventail de ces découvertes et pourraient conduire
vers la réorientation de la médecine d’une approche curative vers une approche préventive,
avec un impact majeur sur le bien-être des patients et l’économie de la santé publique. Allonsnous demain vers des « transplantations » de microbiotes intestinaux, comme nous le faisons
aujourd’hui pour d’autres organes ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Joël DORE,
interrogé par Monsieur Pierre-Yves BULTEAU, répondra aux questions des participants après
avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les
enjeux des débats.
Joël DORE est directeur d'unité adjoint de la Très Grosse Unité Microbiologie de
l'alimentation au service de la santé humaine et directeur scientifique de l’unité de service
MetaGenoPolis. Avec son équipe, il explore les fonctions des micro-organismes intestinaux qui
auraient des implications majeures en nutrition et en santé humaine.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°32
Comment éviter de nouvelles crises sanitaires ?
Intervenant Didier HOUSSIN - Animateur Pierre-Yves BULTEAU
Mercredi 26 août de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Une crise sanitaire est la conséquence d’une menace réelle ou perçue sur l'état de santé d'une
population. Deux caractéristiques permettent d’avancer le mot crise : le sentiment d'urgence
et le caractère public de l’événement. Elle peut notamment se présenter en tant qu'épidémie
(due à des agents pathogènes tels que, le virus HIV dans l’affaire du sang contaminé, le virus
H1N1 en 2009, ou le prion dans la crise dite « de la vache folle »), ou en tant que crise
d'origine médicamenteuse, alimentaire ou liée à une catastrophe naturelle (canicule, tsunami,
etc.).
Les pouvoirs publics s’efforcent, quotidiennement, de recenser, d’évaluer, et de traiter les
problèmes de sécurité sanitaire, afin de prévenir leur évolution vers une crise sanitaire. Les
réponses possibles sont, notamment : l’organisation d’une expertise scientifique indépendante
et de qualité ; la coordination intersectorielle, les crises sanitaires se construisant volontiers
autour d’enjeux extra-sanitaires ; la prise en compte de la perception du risque chez les
professionnels concernés et dans le public afin de nourrir au mieux la politique de
communication ; l’articulation avec les partenaires des autres pays, car nombre d’événements à
potentiel critique sont sans frontières ; enfin et surtout la préparation de la mise en œuvre
des mesures de prévention et de réponse qui s’appuient sur des actions sanitaires de diverses
nature. Toutes ces mesures permettront-elles d’éviter de nouvelles crises sanitaires ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Didier HOUSSIN,
interrogé par Monsieur Pierre-Yves BULTEAU, répondra aux questions des participants après
avoir préalablement évoqué les contextes, les enjeux mais aussi les limites de la prévention
des crises sanitaires.
Didier HOUSSIN, conseiller auprès de l’Organisation mondiale de la santé, est Président du
Haut Conseil d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur et du conseil
d’administration de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de
l’environnement et du travail. Il a, notamment, été directeur général de la santé et délégué
interministériel à la lutte contre la grippe aviaire.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°33
L’agriculture irriguée : bénéfices et risques
Intervenant Thierry RUF - Animatrice Aline RICHARD
Mercredi 2 septembre de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Les plantes sont cultivées selon différents régimes de gestion de l'eau, allant du simple travail
du sol pour accroître l'infiltration des pluies jusqu'aux technologies d'irrigation et méthodes
de gestion de pointe. Les terres irriguées, qui couvrent 20% des terres cultivées, assurent
environ 40% de la production agricole totale. Les agriculteurs arrosent les cultures pour
stabiliser et accroître les rendements, ou augmenter le nombre de récoltes par an. En moyenne,
l'irrigation permet de multiplier les rendements par deux ou trois. Toutefois, elle peut aussi
avoir des effets négatifs sur l'environnement, entraînant notamment la salinisation des sols et
la surexploitation de certaines ressources en eau ou des impacts indirects sur la biodiversité.
Du fait de pressions croissantes, venant de la concurrence pour l'utilisation de l'eau et des
impératifs écologiques, l'agriculture se trouve obligée de « produire plus avec moins d'eau » et
avec un impact réduit sur l'environnement. Il s'agit là d'un défi de taille, qui exige que la
gestion de l'eau pour l'intensification durable anticipe une agriculture de précision, plus
intelligente, prenant également en compte la demande en eau variable des différentes espèces
et variétés cultivées. La gestion de l'eau en agriculture devra également être mieux à même de
rendre compte de son utilisation en termes économiques, sociaux et environnementaux.
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Thierry RUF,
interrogé par Madame Adeline RICHARD, répondra aux questions des participants après avoir
préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des
débats.
Thierry RUF est géographe, directeur de recherche à l’IRD au sein de l’UMR GRED
(Gouvernance risques environnement et développement). Spécialiste de l’eau en milieu rural, il
est reconnu non seulement en France mais également à l’échelle internationale. Il est
également professeur consultant à Supagro Montpellier et membre d’AGTER.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°34
Demain des insectes dans nos assiettes ?
Intervenant Samir MEZDOUR - Animatrice Aline RICHARD
Mercredi 2 septembre de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Selon la FAO, les insectes constituent une source majeure et facilement accessible d'aliments
nutritifs et riches en protéines. On estime qu’aujourd’hui ils s'inscrivent déjà dans les régimes
alimentaires traditionnels d'au moins deux milliards de personnes. Leur récolte, ou élevage,
peuvent créer des emplois et des sources de revenus, tant au niveau des ménages, qu’à l'échelle
industrielle. Avec environ un million d'espèces connues, les insectes représentent plus de la
moitié des organismes vivant sur la planète, sachant que plus de 1 900 espèces sont d’ores et
déjà consommées par les hommes sur le globe.
De nombreux insectes sont riches en protéines et en lipides mais aussi en calcium, fer et zinc.
Alors que le bœuf contient en moyenne 6 mg de fer pour 100 g de poids sec, ce chiffre peut
atteindre 20 mg chez la sauterelle. N’utilisant pas l'apport énergétique de l'alimentation pour
maintenir leur température corporelle, les insectes consomment donc, en moyenne, seulement 2
kg de nourriture pour produire 1 kilo de « viande » et ne produisent qu’une faible part des
émissions de méthane, ammonium et autres gaz à effet de serre. Ils peuvent même servir à
réduire les déchets, en participant aux processus de compost qui réinjectent les nutriments
dans le sol tout en diminuant les odeurs nauséabondes. Alors, demain des insectes dans nos
assiettes ? Le consommateur occidental est-il prêt ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Samir MEZDOUR,
interrogé par Madame Adeline RICHARD, répondra aux questions des participants après avoir
préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des
débats.
Samir MEZDOUZ est coordinateur du projet DESIRABLE qui a pour objectif de concevoir
une bio-raffinerie durable à base d'insectes dans une démarche entièrement autonome. Les
intrants seront composés de résidus de biomasses de multiples qualités, tandis que ses sorties
se déclineront en quatre grands axes : des matériaux riches en protéines ; des matières
grasses ; de la chitine et des excréments d'insectes.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°35
Lait, produits laitiers et fromages. Pourquoi en consommer ?
Intervenant Jean-Marie BOURRE - Animateur Pascal BERTHELOT
Mercredi 9 septembre de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
On nous a toujours dit que le lait était un allié pour la santé, incontournable pour faire le plein
de calcium. En effet, le lait et les produits laitiers sont la principale source de calcium dans
l'alimentation humaine. Ils sont également sources de phosphore, de potassium, d'oligoéléments (zinc, iode, sélénium...) et de vitamines (A, B12, B1, B6...). Toutefois, bien que le
Programme national nutrition santé (PNNS) français recommande de consommer 3 à 4 produits
laitiers par jour, il ne se passe pas un seul jour sans que ces produits ne se retrouvent accusés
de provoquer diverses maladies et autres problèmes de santé tels que cancer, rhumatismes,
otites, …
Les seules contre-indications au lait unanimement partagées par le corps médical sont l'allergie
aux protéines laitières (surtout caséine) chez le nourrisson. Les signes d’une réaction
allergique à un aliment peuvent être digestifs (douleurs, vomissements, coliques …) ou au niveau
de la peau (plaques rouges, boutons, démangeaisons …) mais dans certains cas la réaction peut
être plus grave (Œdème de Quincke, choc anaphylactique). L’allergie alimentaire est la
manifestation d’une réaction anormale du système de défense immunitaire de notre organisme
contre des protéines. Chez l’adulte, l’allergie aux protéines de lait est exceptionnelle et ne
concerne que le lait de vache et non les fromages et produits fermentés. Alors, en consommer,
ou pas ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Jean-Marie BOURRE,
interrogé par Monsieur Pascal BERHELOT, répondra aux questions des participants après avoir
préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des
débats.
Jean-Marie BOURRE est membre de l’Académie Nationale de Médecine. Docteur en médecine
et ingénieur chimiste, il est directeur scientifique du pôle AlimExpert. Il est l’auteur de « La
chrono-diététique » et « Le lait : vrais et faux dangers » aux éditions Odile Jacob.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°36
Les plantes ont elles un cerveau ?
Intervenant François TARDIEU - Animateur Pascal BERTHELOT
Mercredi 9 septembre de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Les plantes réagissent aux fluctuations naturelles du climat. Elles sont ainsi, généralement, en
bon état hydrique la nuit et en stress hydrique l’après-midi et ce, d’autant plus que le sol et
l’air sont plus secs. C’est pourquoi, même si le sol est partiellement desséché, les plantes
semblent en bon état le matin, fanent l’après-midi et récupèrent la nuit. La croissance des
organes suit également ce rythme : maximum la nuit et minimum pendant la journée. On
constate également que la perméabilité des racines est maximale à l’aube et minimale au
coucher du soleil, ce qui permet de faciliter le transport de l’eau dans la plante lorsque la
demande augmente le matin.
Des travaux récents révèlent, en outre, que l’amplitude des oscillations journalières de la
croissance des feuilles dépend du stress hydrique que la plante a subi auparavant. L’explication
du phénomène est la suivante : si la plante a été confrontée à un stress hydrique (par exemple,
journées ensoleillées et sol sec), l’expression des gènes d’aquaporines varie fortement au cours
de la journée tandis qu’elle varie peu après des journées nuageuses dans un sol humide. Les
mouvements d’eau et la croissance foliaire suivent également ces oscillations qui dépendent de
l’histoire récente de la plante. En tenant compte des conditions hydriques subies les jours
précédents, les plantes peuvent ainsi anticiper le degré d’oscillations qui a le plus de chances
d’être favorable à leur croissance. Peut-on pour autant dire que les plantes ont un cerveau ?
Pour répondre à cette question et sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux,
Monsieur François TARDIEU, interrogé par Monsieur Pascal BERHELOT, répondra aux
questions des participants après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux
comprendre le contexte et les enjeux des débats.
François TARDIEU, directeur de recherches au Laboratoire d'écophysiologie des plantes sous
stress environnementaux (LEPSE), à l'INRA de Montpellier, est lauréat du Laurier
d'excellence 2014. Directeur du LEPSE pendant 8 ans, il l’engage dans le phénotypage haut
débit et le hisse au rang de leader mondial de sa discipline.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°37
Allergies et intolérances alimentaires : émergence d'un problème
majeur de santé publique ; perspectives d'un nouveau marché ?
Intervenant Jean-Michel WAL - Animateur Paul De BREM
Mercredi 16 septembre de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
La plupart des individus peuvent manger une grande variété d’aliments sans encourir le moindre
risque. Cependant, pour un petit nombre d’entre eux, certains aliments peuvent provoquer des
réactions physiologiques allant d’une légère rougeur à une sévère réponse allergique. Ces
réactions peuvent être dues à une allergie ou une intolérance alimentaire. Alors qu’une
personne sur trois s’estime allergique, en réalité, les chiffres sont beaucoup plus faibles, à
savoir entre 1% et 2 % seulement, proportion qui peut toutefois atteindre 3 à 7 % chez les
enfants. Bien que les réactions allergiques puissent se manifester avec n’importe quel aliment,
certaines sont plus fréquentes que d’autres. C’est le cas de l’allergie au lait de vache, aux œufs,
au soja, au blé, aux crustacés, aux fruits, aux cacahuètes et aux noix.
Allergie et intolérance sont souvent confondues, bien que très différentes. Pour la première, la
manifestation est immédiate et extériorisée : du simple urticaire à l’arrêt respiratoire ou
cardiaque, en passant par l’œdème de Quincke ou les troubles digestifs. Lorsqu’il s’agit d’une
intolérance par contre, les effets sont plus discrets et souvent, à retardement : migraines,
troubles digestifs, infections ORL, pathologies cutanées, … Face à la montée des problèmes
d’allergies et d’intolérances alimentaires, l’industrie agroalimentaire et les distributeurs
multiplient les offres et le succès ne se dément pas, grâce notamment à la diffusion du « sans
gluten » à de nouvelles catégories de produits, à l'image de la charcuterie ou des plats cuisinés.
Alors « émergence d'un problème majeur de santé publique ou d'un nouveau marché ? ».
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Jean-Michel WAL,
interrogé par Monsieur Paul de BREM, répondra aux questions des participants après avoir
préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des
débats.
Jean-Michel WAL est directeur de recherche de l'INRA et dirige le laboratoire d'immunoallergie alimentaire à Saclay.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°38
Sans additif, colorant, conservateur, … : quels bénéfices pour le
consommateur ?
Intervenant Camille HELMER - Animateur Paul De BREM
Mercredi 16 septembre de 14h30à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Utilisés depuis des siècles, les additifs alimentaires (conservateurs, colorants, exhausteurs de
goût, …) inquiètent toujours les consommateurs. La conservation des aliments date de l’époque
où l'homme a appris à protéger la récolte de l’année jusqu’à la suivante et à conserver viande et
poisson en les salant ou en les fumant. Les égyptiens ont utilisé des colorants et des arômes
pour augmenter l'attrait de certains produits alimentaires et les romains ont eu recours au
salpêtre (ou nitrate de potassium), aux épices et colorants pour la conservation et
l'amélioration de l’apparence des aliments. De tout temps, les cuisiniers ont régulièrement
employé la levure en tant qu’agent levant, des épaississants pour les sauces, les sauces au jus
et colorants comme la cochenille pour améliorer leurs plats …
Alors d’où vient cette crainte des consommateurs ? Dans les années 70, des chercheurs ont
suggéré que les changements des habitudes alimentaires ont coïncidé avec une hausse du
nombre d'enfants présentant des troubles du comportement. L'idée selon laquelle les additifs
alimentaires et les colorants en particulier pouvaient être liés à l'hyperactivité a suscité
beaucoup d'intérêt et une controverse considérable. Il y a également beaucoup d’inquiétude de
la part du grand public concernant le potentiel allergisant des additifs. S’il est vrai qu’un petit
nombre d’individus ayant des allergies spécifiques peut être sensible à certains additifs
alimentaires, aucun problème n’a été identifié chez la plupart des personnes. Quels sont
exactement les bénéfices et les risques des additifs alimentaires ? Faut-il les proscrire ?
Pour répondre à ces questions et sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux,
Madame Camille HELMER, interrogée par Monsieur Paul de BREM, répondra aux questions des
participants après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le
contexte et les enjeux des débats.
Camille HELMER est responsable « Affaires réglementaires » à l’ANIA (Association nationale
des industries agroalimentaires).
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°39
Quels laits et produits laitiers pour demain ?
Intervenant Frédéric GAUCHERON - Animateur Pierre HIVERNAT
Mercredi 23 septembre de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Quelle que soit leur origine géographique, les laits des différentes espèces animales sont
uniques de par leur composition et cette dernière est très variable selon les espèces. Ainsi, les
laits de vache, de chèvre et de chamelle contiennent 30 à 35 g/l de protéines, 35 à 45 g/l de
matière grasse, 8 à 9 g/l de matière minérale et 50 g/l de lactose. Le lait de bufflesse et de
brebis peut, quant à lui, contenir jusqu’à 60 g/l de protéines, 100 g/l de matière grasse et 12
g/l de matière minérale. Des différences qualitatives existent également ; par exemple un lait
de chamelle ne contient pas de ß-lactoglobuline contrairement aux autres laits. Ces différences
de compositions quantitatives ou qualitatives font que ces laits n’ont pas exactement les
mêmes propriétés nutritionnelles et aptitudes à être transformés.
Grâce aux observations transmises de génération en génération, aux connaissances acquises
sur la composition des laits et aux différentes méthodes et outils mis en place, l’Homme a créé
une variété de produits ayant des propriétés, des goûts, des formes d’une grande diversité.
Aujourd’hui dans les pays développés, le consommateur a à sa disposition des milliers de
produits différents. S’agissant des laits de demain, l’attention se porte sur la fabrication de
produits laitiers sophistiqués avec des propriétés gustatives typiques, des fonctionnalités
données et dans certains cas avec des propriétés biologiques ciblées et démontrées.
Aujourd’hui l’industrie laitière est ainsi à même de proposer des produits ayant des impacts
positifs sur les systèmes immunitaires, osseux, cardio-vasculaires et nerveux. Et demain, quels
produits laitiers trouverons nous sur nos tables pour notre santé ou notre plaisir ?
Pour répondre à ces questions et sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux,
Monsieur Frédéric GAUCHERON, interrogée par Monsieur Pierre HIVERNAT, répondra aux
questions des participants après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux
comprendre le contexte et les enjeux des débats.
Frédéric GAUCHERON est le responsable scientifique de l’équipe plateforme nationale « Lait
» de l’INRA à Rennes.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°40
Les politiques de l’alimentation sont-elles efficaces ?
Intervenant Louis-Georges SOLER - Animateur Pierre HIVERNAT
Mercredi 23 septembre de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
En France, comme dans la plupart des pays développés, on observe une tendance générale à
l’amélioration de l’état de santé des populations. Mais deux points font l’objet de
préoccupations importantes en santé publique : la nette augmentation de certaines maladies
chroniques et de l’obésité au cours des dernières décennies ; le maintien de fortes inégalités
sociales de santé. Les déterminants de ces évolutions sont connus et les facteurs de risques,
pour une large part, sont liés aux styles de vie (tabac, consommations alimentaires
déséquilibrées, manque d’activité physique…). Pour répondre à ces enjeux dans le domaine de
l’alimentation, les pouvoirs publics mettent en place dans de nombreux pays des actions pour
favoriser la consommation de fruits et légumes, ou réduire la consommation de sel et de
produits riches en sucres ajoutés ou en matières grasses.
Campagnes d’information et réglementation de l’étiquetage nutritionnel sont ainsi destinées à
sensibiliser les consommateurs aux liens entre alimentation et santé et à leur permettre de
faire des choix alimentaires mieux informés. Des politiques orientées vers une évolution de
l’offre alimentaire visent à favoriser une amélioration de la qualité nutritionnelle des aliments
mis en marché. Des politiques de taxation ou de subvention visent à influer sur les choix
alimentaires des consommateurs. Quels sont les impacts de ces politiques ? Quels bénéfices
peut-on en attendre ? Sous quelles conditions sont-elles efficaces ?
Pour répondre à ces questions et sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux,
Monsieur Louis-Georges SOLER, interrogée par Monsieur Pierre HIVERNAT, répondra aux
questions des participants après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux
comprendre le contexte et les enjeux des débats.
Louis-Georges SOLER est économiste et directeur de l’unité ALISS (Alimentation et sciences
sociales, Unité de Recherche 1303) de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA).
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°41
Faut-il taxer les produits « trop gras » ou « trop sucrés » ?
Intervenant Pierre COMBRIS - Animateur Pierre-Yves BULTEAU
Mercredi 30 septembre de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) déclare la guerre aux produits gras et sucrés
qu’elle juge en partie responsables de l’augmentation de l’obésité à travers le monde. Dans son
dernier rapport de mars 2015, elle préconise en effet l’instauration d’une taxe sur les aliments
qu’elle juge mauvais pour la santé afin d’améliorer l’alimentation de la population et, à contrario,
la mise en place de subventions en faveur de ceux jugés bons. Imposer un impôt sur les
aliments qui favoriseraient le surpoids et l’obésité parait être un bon moyen pour diminuer leur
consommation. Selon certains experts, il s’agirait même d’un des moyens les plus efficaces pour
ce faire. Pour manger gras, il faudrait donc, demain, mettre la main au portefeuille.
Si cette proposition parait, en théorie, pertinente, qu’en est-il en pratique ? La taxe sur les
graisses saturées, mise en place au Danemark en 2011, a été supprimée au bout d'un an au
motif qu'elle avait entraîné de nombreux effets pervers (augmentation du commerce
transfrontalier, menace sur les emplois et gestion très coûteuse). En France, une taxe sur les
boissons sucrées et édulcorées a également été mise en place en 2012. Elle a permis de
rapporter 300 millions d’euros par an à l’Etat, mais n’a pas vraiment réussi à faire baisser leur
consommation. L’instauration d’une telle taxe, qui oppose les intérêts triangulaires de l’Etat,
des industriels et des consommateurs serait-elle efficace pour lutter contre l’obésité ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Pierre COMBRIS, interrogé
par Pierre-Yves BULTEAU, répondra aux questions des participants après avoir préalablement
fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des débats.
Pierre COMBRIS travaille au sein de l’unité Alimentation et Sciences Sociales de l’INRA. Ses
recherches portent sur l’évolution de l’alimentation en longue période et sur l’étude
expérimentale de l’impact de l’information sur les décisions alimentaires et sur
les consentements à payer. Il s’intéresse également aux politiques alimentaires, et en
particulier aux mécanismes incitatifs de régulation de l’offre et de la demande.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°42
Comment éviter de nouvelles émeutes de la faim ?
Intervenant Philippe CHALMIN - Animateur Pierre-Yves BULTEAU
Mercredi 30 septembre de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
On croyait les « émeutes de la faim » révolues, appartenant à un autre siècle désormais très
lointain. Et pourtant, depuis 2006, les émeutes de la faim sont réapparues. Plus inquiétant
encore, ces émeutes se sont produites dans des pays où l’on ne s’attendait pas du tout à les
voir resurgir. Ainsi, en janvier 2007, près de 100 000 Mexicains défilent pour protester contre
l’augmentation de plus de 40 % des prix de la tortilla, base de l’alimentation des classes
populaires urbaines. En mars 2008, on assiste à Rabat à des manifestations de rue au cours
desquelles de durs affrontements avec la police provoquent la mort de plusieurs personnes. Les
mois suivants se sont Haïti, l’Égypte, ou la Somalie qui sont à leur tour le théâtre
d’affrontements faisant des dizaines de morts et des centaines de blessés.
L’origine de ces émeutes de la faim est liée, non pas à une pénurie physique de produits
alimentaires, mais à la très forte hausse du prix des denrées alimentaires de base, hausse
privant nombre de foyers à bas revenus d’un accès à l’alimentation. L’indice FAO des prix des
produits alimentaires est ainsi passé de 139 à 219 entre février 2007 et février 2008, les plus
fortes augmentations concernant les céréales et les produits laitiers. Si les causes sont
multiples, et bien connues, comment faire pour éviter que de tels drames se reproduisent ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Philippe CHALMIN,
interrogé par Monsieur Pierre-Yves BULTEAU, répondra aux questions des participants après
avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les
enjeux des débats.
Philippe CHALMIN est historien et économiste, spécialiste des marchés des matières
premières. Il est le fondateur du Cercle Cyclope, qui publie chaque année depuis 1986 un
rapport complet sur l'état et les perspectives des marchés mondiaux de matières premières. Il
est également le fondateur et l'animateur depuis 2000 du Club Ulysse, l'un des principaux
clubs d'économistes français.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°43
A-t-on encore besoin d’une Politique Agricole Commune ?
Intervenant Tomàs GARCIA-AZCARATE - Animateur Pierre HIVERNAT
Mercredi 7 Octobre de 11h à 14h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Créée il y a maintenant plus de 50 ans, la PAC (Politique agricole commune) avait pour
objectifs : d’accroître la productivité dans le secteur (donc de produire plus et mieux avec
moins) ; d’assurer un niveau de vie équitable aux agriculteurs ; de stabiliser les marchés ; de
garantir la sécurité des approvisionnements ; d’assurer des prix raisonnables aux
consommateurs et de faire respecter l’environnement et le développement rural. Si,
globalement, ses principaux objectifs, notamment en matière d’augmentation de la production
et de prix aux consommateurs, ont bien été atteints, de nombreuses voix s’élèvent pour
critiquer cette politique.
Il lui est, notamment reproché : de coûter cher (40 milliards d’euros par an pour les seuls
paiements directs) ; de profiter aux agriculteurs les plus riches (80% des subventions iraient à
20% seulement des agriculteurs) ; d’avoir incité à intensifier la production en utilisant
massivement les engrais chimiques, les pesticides et les antibiotiques ; de ne pas avoir permis
de sauvegarder la biodiversité, la qualité des eaux et le bien-être des animaux ; et de bien
d’autres maux encore … Sur la base de ces critiques nombreux sont ceux qui demandent son
abandon pur et simple. Alors, avons-nous encore besoin d’une PAC aujourd’hui ? Quels seraient
les avantages de sa disparation ? Y aurait-il des risques, et dans l’affirmative, lesquels ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Tomàs GARCIAAZCARATE, interrogé par Monsieur Pierre HIVERNAT, répondra aux questions des
participants après avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le
contexte et les enjeux des débats.
Tomás GARCIA AZCARATE a été responsable de la coordination et de l’analyse économique à
court terme des marchés agricoles à la Commission Européenne. Il est, entre autres choses,
l’un des initiateurs du programme européen « Fruits à l’école », programme de distribution de
fruits frais dans les établissements scolaires. Enseignant à la Solvay Business School of
Economics and Management, il est l’auteur de nombreux articles sur la PAC.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°44
Mais que veulent vraiment les consommateurs ?
Intervenant Pascale HEBEL - Animateur Pierre HIVERNAT
Mercredi 7 octobre de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Du riz d’une célèbre marque de magasins « Hard discount » et le dernier Smartphone tout
juste proposé sur le marché dans le même panier de courses, voilà comment certains
spécialistes du marketing n’hésitent pas à résumer le comportement de nombre de
consommateurs contemporains. Alors que la part des dépenses alimentaires dans le budget
total des ménages français est passée de 24% en 1960 à 12% aujourd’hui, les consommateurs
continuent, dans leur très grande majorité, à privilégier le prix comme critère d’achat. Après
le prix, les consommateurs déclarent être attentifs à la qualité gustative, puis aux habitudes
familiales et de santé. Viennent ensuite seulement la composition des produits et leur origine.
Dans le même temps, jamais les médias n’ont autant parlé de cuisine et de gastronomie et les
vainqueurs des émissions de télévision qui y sont consacrées sont adulés au regard des stars du
sport. Les produits issus de l’agriculture biologique sont désormais dans les rayons de toutes
les grandes surfaces, les ventes directes à la ferme ou sur internet connaissent des
progressions à deux chiffres et l’engouement des citadins pour les jardins urbains augmente
chaque jour. Alors que veulent vraiment les consommateurs ? Sont-ils schizophrènes ou, tout
simplement, comme chacun d’entre nous, remplis de contradictions ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Madame Pascale HEBEL,
interrogé par Monsieur Pierre HIVERNAT, répondra aux questions des participants après avoir
préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les enjeux des
débats.
Pascale HEBEL Pascale a été Directrice du pôle Marketing et Consommation du BIPE (Bureau
d’Informations et de Prévisions économiques). Elle est aujourd’hui Directrice du département «
Consommation » au sein du CREDOC (Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des
Conditions de vie). Elle travaille sur les comportements alimentaires et est spécialisée dans
l’anticipation des tendances de consommation.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°45
Comment faire face aux bactéries multi-résistantes ?
Intervenant Pascal SANDERS - Animateur Stéphane SANDRE
Mercredi 21 octobre de 11h à 12h30
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
Tandis que certains scénarios catastrophes sur les virus mutants tiennent les populations, les
cinéastes et les politiques en haleine, n’oublions pas un autre problème, bien plus réel et
pressant, à savoir la résistance aux antibiotiques, qui a largement dépassé la cote d'alerte. La
très large prescription des antibiotiques, que ce soit en médecine humaine, en médecine
vétérinaire ou dans les élevages industriels dans le monde, a fait que seules les bactéries les
plus résistantes ont réussi à survivre et à se multiplier. Ainsi, le scénario selon lequel on va
bientôt manquer de traitements efficaces face à des bactéries multi-résistantes n'a rien de la
science-fiction : en Chine, en Inde et en Europe de l'Est, où l'on observe les plus gros foyers
de résistance, c'est déjà un problème majeur.
Il y a donc extrême urgence à agir et à agir vite et à considérer les antibiotiques comme des
médicaments à part et, dans le même temps, à pousser les différents acteurs médicaux et
politiques du monde entier à mener des actions d'urgence comme, par exemple : un meilleur
encadrement des prescriptions, le développement de tests de diagnostic rapides et réalisables
au cabinet du médecin afin de distinguer les infections virales (qui ne nécessitent pas
d'antibiotiques) des infections bactériennes, l'interdiction des antibiotiques dans les filières
agricoles aux seules fins de faire grossir le bétail (comme cela se pratique encore hors
d'Europe), sans oublier les mesures d'hygiène (comme l'isolement des malades porteurs de
germes résistants dans les hôpitaux) et, pour éviter la transmission de germes résistants via
les selles, une refonte globale de nos stations d'épuration.
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Pascal SANDERS,
interrogé par Monsieur Stéphane SANDRE, répondra aux questions des participants après
avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les
enjeux des débats.
Pascal SANDERS est directeur du laboratoire de Fougères Ŕ ANSES.
LES MERCREDIS DU PAVILLON DE LA FRANCE
CONFERENCE-DEBAT N°46
Quelle place pour la viande dans les régimes alimentaires ?
Intervenant Jean-Michel LECERF - Animateur Stéphane SANDRE
Mercredi 21 octobre de 14h30 à 16h
CinéMagenta63 - Institut français Milano Ŕ Palazzo Delle Stelline - Corso Magenta, 63 - Milano
En 2010, un Français, à l’âge adulte, avait consommé en moyenne 390 g de viande par semaine
(55 g par jour), soit 66 kg par an et par habitant. A titre de comparaison, la consommation
annuelle de viande est aujourd’hui d’environ 75 kilos aux Etats-Unis alors, qu’à l’opposé, elle est
inférieure à 10 kg dans près de 20 pays en développement. Si la viande apporte une
contribution favorable à notre alimentation grâce aux protéines de grande valeur biologique
(c’est-à-dire riche en acides aminés essentiels), au fer, au zinc et aux vitamines qu’elle contient,
de plus en plus de voix s’élèvent pour remettre en cause sa prépondérance dans les régimes
alimentaires.
S’agissant de ses impacts en matière de santé, des études ont montré qu'une alimentation trop
riche en viande rouge augmente le risque de cancer du côlon. Au niveau de la production, on lui
reproche, outre les conditions dans lesquelles sont élevés et abattus les animaux, ses émissions
de méthane, sa consommation en eau, ou le fait que 70% des céréales cultivées dans le monde
sont destinés aux animaux. Pour nuancer ce tableau, rappelons que l’élevage est reconnu
comme pouvant contribuer à réduire la pauvreté rurale dans nombre de pays en voie de
développement et comme un moyen (souvent le seul) pour valoriser les territoires difficiles, y
compris en France. Alors, quelle place pour la viande dans les régimes alimentaires ?
Pour sortir des débats souvent trop simplistes, ou caricaturaux, Monsieur Jean-Michel LECERF,
interrogé par Monsieur Stéphane SANDRE, répondra aux questions des participants après
avoir préalablement fourni les clefs permettant de mieux comprendre le contexte et les
enjeux des débats.
Jean-Michel LECERF est médecin spécialiste en endocrinologie et maladies métaboliques, il se
consacre à la nutrition depuis 33 ans. Après avoir exercé comme médecin généraliste, puis
endocrinologue en libéral, il est désormais Chef du Service de Nutrition et Professeur associé
à l’Institut Pasteur de Lille et exerce également au Centre Hospitalier Régional et
Universitaire de Lille.

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