Les jeunes enfants et l`activité sportive - Ligue Poitou

Transcription

Les jeunes enfants et
l’activité sportive
À partir de 6 ans
Discipline: Tir à l’Arc
Philippe ORTUNO: CTL Ligue Poitou-Charentes de Tir à l’arc – octobre 2009
Préambule
Je souhaite avant tout saluer l’initiative du CD17
pour la mise en place de cette formation, en
direction de ses cadres fédéraux. En effet…
Nous sommes chaque année, de plus en plus
nombreux à pratiquer le Tir à l’Arc et
L’âge du début de pratique a une nette tendance
à baisser.
…et chacun devra s’organiser pour pouvoir
accueillir, dans les meilleures conditions
possible ces nouveaux adhérents.
Introduction
La pratique du Tir à l’arc comme la pratique de
toute autre activité sportive est possible chez les
jeunes enfants (à partir de 6 ans), à condition de
ne pas faire n’importe quoi.
Un enfant n’est pas un adulte en miniature mais
un être en cours de développement. D’où la
nécessité d’une connaissance précise des
différentes étapes de sa croissance…
…Biologique, Psychique, éducatif, etc…
Sommaire
A/ Une pratique sportive pour l’enfant = une nécessité.
B/ Objectifs généraux ou éducatifs
Compétences d’ordre psychomoteur
Maîtrise de l’affectivité
Conquête de la socialisation
Compétences d’ordre méthodologique
Développement de l’équipement conceptuel
C/ Les méthodes d’apprentissages
L’imprégnation
L’apprentissage
D/ L’enfant et le sport
Les stades évolutifs de l’enfant
E/ La relation avec l’éducateur
F/ Le jeu dans le développement de l’enfant
G/ adaptation de l’activité « Tir à l’arc » au public concerné
A/ Une pratique sportive pour
l’enfant = une nécessité
Elle répond à 4 besoins fondamentaux.
1. Être sollicité physiquement pour un développement
sain et harmonieux
2. Vivre des expériences motrices diverses et variées =
base de tout développement intellectuel
3. Être sollicité et encouragé pour l’élaboration de
l’identité et de l’image de soi
4. Jouer avec les autres afin de maîtriser les problèmes
relationnels.
Objectifs généraux
ou éducatifs
1/ Les compétences d’ordre psychomoteur
•
Connaissance du corps
1. Les sensations
2. La coordination des gestes et des déplacements
• L’enfant et les objets
1. Leur utilisation et en situation
• L’enfant et les autres
ou éducatifs
2/ Maîtrise de l’affectivité
•Savoir surmonter sa peur
•Savoir prendre des risques
•Savoir maîtriser le danger
•Savoir exprimer les sentiments
•Savoir créer
•Savoir faire preuve d’agressivité
•Savoir maîtriser l’agressivité
•Savoir lutter
ou éducatifs
3/ Conquête de la socialisation
1. Savoir être autonome
• Travailler seul
• Prendre des responsabilités
• Se corriger, s’adapter seul devant une difficulté
• S’organiser
2. Savoir coopérer avec d’autres
3. Savoir être membre d’une équipe
ou éducatifs
4/ Compétences d’ordre méthodologique
•Savoir classe, ranger
•Savoir observer, s’adapter
•Savoir analyser
•Savoir coder, décoder
5/ Développement de l’équipement conceptuel
•Se situer dans l’espace
•Se situer dans le temps
•Développement des structures mentales
Les méthodes
Il ne s’agit pas d’appliquer une méthode plutôt qu’une autre, mais de
réaliser une adaptation optimale entre la méthode utilisée et les
caractéristiques individuelles des enfants.
Toute méthodologie doit être:
•Souple, adaptée à la personnalité de chaque enfant
•Active = conférer un maximum de pratique et de moyen à tous
les enfants
•Actuelle = techniques pédagogiques les plus avancées et les
plus élaborées
•Orientée sur l’esprit de la participation et de la coopération
•Compréhensive et individualisée: chacun pouvant y apprendre
à son propre rythme et selon ses capacités.
Les méthodes
1/ Les modes d’apprentissage:
•L’imprégnation:
C’est un mode naturel = action qui se produit dans
l’environnement de l’enfant comme la famille, l’école, la
société, les médias, etc…
•Action diffuse, non concertée, sans projet
•Action qui crée les motivations, oriente les
« vocations »
Les méthodes
•L’apprentissage:
Il faut envisager les problèmes du côté de l’enfant et se persuader
que se sont les enfants qui apprennent seul.
•Seul devant les difficultés
•Seul à ressentir la réussite de son corps
Face à une situation, il se heurte à des obstacles qu’il essaiera de
franchir ou de contourner. Il privilégiera la « stratégie » qui lui a
permis de réussir.
Le rôle de l’éducateur est donc de placer l’enfant dans des
situations motivantes qui vont lui permettre de vaincre un certain
nombre d’obstacles
Les méthodes
•L’apprentissage (suite):
Situation de « vouloir agir » et de « pouvoir agir »
Il y aura progrès si équilibre entre ces deux notions.
Ce qu’il faut bien retenir, c’est que l’enfant n’est pas un adulte en
miniature, mais un être en cours de développement.
Il ne peut pas réagir, comprendre et fonctionner comme un adulte.
C’est à l’adulte d’adapter son langage et les situations
d’apprentissage pour que cela soit compréhensible par l’enfant.
Les stades évolutifs
de l’enfant
1/ De la naissance à 5-6 ans = La petite enfance
1ère année fondamentale pour la formation de la personnalité, par la relation
étroite qu’il a avec la mère (affectivité). Personnalité qui s’affinera jusqu’à la
fin de l’adolescence.
Période du développement de l’intelligence « sensori-motrice »
•Odorat
•Toucher
= relation du corps avec le milieu extérieur
•Vue
•L’ouïe
Apparition du langage vers la fin de la 2ème année = période des jeux
d’imitation.
Et de 2 à 5 ans, c’est l’intelligence intuitive (apparences et illusions des sens)
de l’enfant
2/ La moyenne enfance: 6-7-8 ans
A/ Morphologiquement
Période de croissance lente (poids, amincissement et
allongement de la silhouette)
• les membres sont courts et peu musclés
•L’appareil cardio-vasculaire est incapable de répondre à des
efforts prolongés
•Le tonus de soutien est faible
•Les articulations sont souples, voire laxes
de l’enfant
B/ Psychologiquement
Continuation de la période d’adaptation au concret
•Obéissance et opposition alternent
•La connaissance se développe
•L’expérience s’enrichit
•L’attention volontaire activée se crée, mais souvent perturbée
par des stimulations extérieures, entraînant instabilité
psychomotrice et agitation.
de l’enfant
C/ Socialement
Début de la scolarité primaire, mettant l’enfant dans des
situations où s’alternent des activités solitaires et de groupe.
Période d’apprentissage scolaire: écriture et lecture
de l’enfant
Les activités sportives devront tendre à:
La maîtrise de l’équilibre, trajectoire, anticipation, etc…
La coordination globale et segmentaire et à la dissociation
La structuration temporo-spaciale
La connaissance du schéma corporel
Attention:
Les jeux sportifs seront abordés comme loisir.
Pas d’exercice de force et de travail musculaire prolongé.
I' enfant se met lui même en situation de compétition mais n’aime pas les
échecs, qui entraîne découragement et désintérêt.
de l’enfant
3/ La grande enfance: 9-10-11 ans
•Accroissement de la taille par l’allongement des membres
inférieurs
•Le thorax prédomine sur l’abdomen = + grande amplitude
respiratoire
•Le volume du cœur reste peu développé
•La musculature se renforce, la contractibilité est bonne et
l’élasticité parfaite
•Le tonus d’attitude est peu développé.
de l’enfant
•L’enfant est capable d’analyse
•Il découvre le besoin de justice, d’indépendance en même temps
que la notion de droit et de devoir
•Il prend conscience de la relativité des règles
de l’enfant
C/ Socialement
•Début de la différence entre garçons et filles
•Début du stade de l’association,
•de l’organisation d’équipe
•Et apparition de l’esprit de compétition.
de l’enfant
Du point de vue fonctionnel
•Possibilité de locomotion plus rapide, plus vive
•Le perfectionnement des structures nerveuses aide
l’amélioration de la coordination et le schéma corporel devient
plus précis. Donc possibilités motrices nouvelles, contrôle de la
forme des mouvements d’où aisance des gestes.
Important:
Les habitudes acquises à cet âge s’ancrent profondément. Les gestes
enseignés sernt donc simples mais juste, pouvant servir de base à
l’acquisition future d’une technique correcte définitive.
de l’enfant
Les activités sportives devront tendre à:
La maîtrise de l’adresse
Le contrôle des attitudes
L’utilisation de la souplesse et de la coordination
Attention:
Pas de travail de force musculaire
Des séances de 45’, entrecoupées de temps de récupération et de
repos.
de l’enfant
4/ L’adolescence: Âge d’or de la pratique sportive
Période de développement et de changement physique important.
Crise de croissance qui se fait par à coups.
La force musculaire triple entre 12 et 18 ans, pour atteindre son
apogée vers 25-30 ans.
Les membres inférieurs se renforcent les 1er, puis le dos et les bras.
Il faudra cependant contrôler les efforts fournis car il reste très
fatigable.
de l’enfant
L’adolescence est une quête, période qui est la phase finale de la
structuration de la personnalité. Il est à la recherche de lui-même.
•Impression que le monde est à lui
•Curieux de tout connaître
•Ouvert à toutes les influences
•Remise en cause de la société
Tout cela explique le besoin d’expression, d’affirmation de soi .
de l’enfant
Dans cette démarche d’indépendance, l’adolescent se sépare de + en
+ de sa famille. Il cherche des supports affectifs ailleurs.
Epoque des grandes amitiés, découverte de l’amour entraînant un
climat fortement chargé affectivement qui donne lieu à des
communautés très unies qui se constituent autour d’aspirations
partagées, de risques courus en commun et d’entreprises menées
ensemble.
Le sport peut offrir ces possibilités.
de l’enfant
Ce qu’il faut retenir
Chez les enfants le sport s’organise selon les modèles hérités en
ligne droite des adultes. On distribue des médailles et des prix, on
établit des classements, on fait des championnats… Comme chez les
grands.
Or, agir ainsi, c’est considérer que l’enfant est un « adulte en
miniature »
Peut-on affirmer qu’un enfant est psychologiquement,
physiologiquement et morphologiquement, l’identique de l’adulte,
même en taille réduite?
Ou bien y a t’il des différences qu’il serait souhaitable de ne pas
oublier?
de l’enfant
Différence 1: l’instinct de compétition
L’envie de se comparer aux autres apparaît très tôt.
En revanche, la compétition organisée n’est pas un passage obligé des jeux – même
sportifs – de l’enfant.
Cela signifie simplement que l’instinct de compétition n’est pas viscéralement attaché
à la nature humaine.
Faut-il dès lors le bannir? Sûrement pas.
L’organisation d’un concours sous l’autorité d’un arbitre s’avère un bon moyen pour
intégrer des notions comme: le fair-play, le respect de l’adversaire et des règles du jeu.
Les spécialistes s’accordent sur le fait que cet instinct apparaît généralement par
l’intermédiaire de l’environnement de l’enfant. C’est sur le mode de l’imprégnation que
s’engendrera ce processus.
Il ne servirait à rien de proscrire les concours chez les jeunes, mais il est important
d’en restreindre les enjeux.
de l’enfant
Différence 2: L’état des réserves
Par rapport à l’adulte, l’enfant possède de faibles capacités de
stockage de carburant. Les conséquences sont nombreuses.
L’enfant est rapide, explosif mais jamais endurant, entraînant certains
risques et désordre du métabolisme, s’il est poussé dans ce type
d’effort.
•Altération des sécrétions hormonales,
•Blessures à répétition,
•Retard pubertaire,
•Arrêt de la croissance,…
de l’enfant
Différence 3: L’accroissement de la musculature
Autre différence entre enfant et adulte = le système hormonal.
•Les hormones androgènes: comme la testostérone, font défaut à l’enfant jusqu’à
la puberté. Sans ces engrais musculaires, pas de possibilité de développer la
musculature = pas de programme de renforcement musculaire qui occasionnerait
blessures et écœurement.
•L’hormone de croissance: n’a pas le même rôle chez l’enfant et l’adulte. Chez
l’adulte, c’est son effet anabolisant qui est recherché.
Chez l’enfant, elle sert à sa croissance. Elle est essentiellement sécrétée la nuit,
pendant le sommeil (donc, pendant des longues périodes de repos).
Enfin, le stress freine le rendement de l’hypophyse, se traduisant par une baisse
du rendement hormonal.
de l’enfant
Différence 4: les facilités d’apprentissage
Si l’enfant répond mal à un programme de musculation, il démontre
en revanche des facultés d’apprentissage moteur bien supérieures à
celles de l’adulte.
Sur le plan de la mémoire des gestes (mémoire kinesthésique), l’âge
d’or se situe entre 10 et 12 ans.
Âge où tout se met en place et où l’enfant acquiert une motricité de
sportif.
Donc toutes les disciplines qui nécessitent une gestuelle technique
ou un grand sens de l’équilibre doivent être enseignées à cette
période.
de l’enfant
Différence 5: la solidité des os
La croissance osseuse est aussi une spécificité de l’enfant.
On sait que cette croissance se fait par l’intermédiaire des cartilages
de conjugaison.
Le sport permet de stimuler ces cartilages par pression.
Ensuite, si les os des adultes sont durs, ceux des enfants peuvent se
déformer sous la contrainte.
Notion du « plâtre et du béton ». Chez l’enfant, les traumatismes
osseux les plus fréquents, sont les arrachements osseux, alors que
chez l’adulte, on parlera de rupture du tendon.
de l’enfant
Différence 6: les proportions du corps
L’analyse des courbes de croissance et de la morphologie selon les âges,
montre que tous les éléments de la charpente ne grandissent pas
uniformément.
Ainsi, lors de la puberté, le tronc grandit plus vite que les membres
inférieurs. La bassin des filles s’élargit et c’est l’ensemble des données
biomécaniques qui sont bouleversées, ainsi que la notion d’équilibre.
Ce qui veut dire qu’une spécialisation trop précoce est donc peu
recommandable.
Ce qui revient à dire que toutes disciplines qui utilisent les qualités et
spécificités de l’enfant devraient être interdites de compétition avant l’âge
de 18 ans.
de l’enfant
Conclusion:
L’enfant possède ses spécificités et ses capacités propres et il est
dangereux pour lui et sa santé de les ignorer.
Car les traumatismes et blessures apparaissent souvent plus tard, dans la
vie de l’enfant, voire de l’adulte qu’il deviendra.
L’ensemble du corps médical spécialisé dans l’enfance s’accorde pour
dire que le sport est bénéfique pour le développement de l’enfant, sous
tous les angles.
Si et seulement si, celui-ci est pratiqué de façon modéré, en respectant
les différentes étapes de l’évolution de l’enfant, en respectant son rythme
et en respectant un suivi médical et certaines recommandations
nutritionnelles.
E/ La relation avec
l’éducateur
L’apprentissage et l’enseignement ne recouvrent pas les mêmes
processus.
L’apprentissage concerne l’athlète et désigne les transformations
survenues chez celui-ci lors de l’acquisition d’une nouvelle habileté.
L’enseignement concerne l’éducateur et désigne les procédés
employés et mis en œuvre afin de permettre les apprentissages des
athlètes.
Le rôle d’un éducateur est d’organiser la pratique et l’enseignement
des activités physiques et sportives. Pour ce faire l’éducateur poursuit
simultanément plusieurs buts qui sont:
Éduquer, enseigner, entraîner et animer.
E/ La relation avec
l’éducateur
Éduquer:
Visée très large: son but est de transmettre des valeurs sociales
fondamentales (idéal de société). Exemples; goût de l’effort, fair play, respect
de l’autre… situent l’action de l’enseignant sur un pôle éducatif.
Enseigner:
Concerne la transmission d’un savoir spécifique, tel que des techniques, des
tactiques et des règlements sportifs.
Entraîner:
Consiste à faire progresser les athlètes afin d’augmenter leur efficacité en
compétition.
Animer:
Consiste plus à faire fonctionner un groupe qu’à lui apprendre des savoirs et
des techniques.
E/ La relation avec
l’éducateur
Chaque éducateur possède un style d’intervention qui lui est propre.
Il doit cependant adapter son attitude pédagogique aux caractéristiques du
public et de la situation.
Il doit être capable d’affirmer sa présence lorsque la situation l’impose ou
laisser une marge de liberté plus importante pour développer l’autonomie des
athlètes.
Éléments pouvant expliquer qu’ un éducateur Au contraire…
manque d’autorité sur le public
Il est peu motivé et le montre
Motivé par la pratique et l’enseignement
Il est injuste envers le public
S’intéresse aux public et participe
Il est ironique à l’égard du public
Sévère mais juste dans ses décisions
Il ne justifie jamais ses choix
Justifie et argumente
Interventions ne sont pas adaptées au public
Constant dans ses attitudes
E/ La relation avec
l’éducateur
L’entraîneur dispose de différents moyens d’intervention pour faciliter
l’apprentissage des habiletés sportives qui sont:
Les exercices:
Un « bon exercice » est un exercice adapté aux possibilités du public et qui le
mobilise de façon optimum. Il est construit en fonction des objectifs à
atteindre et évolue en fonction des progrès du public.
Les consignes:
Elles aident à la réalisation de l’action du public. Elles doivent être claires,
concises, simples et porter sur les éléments essentiels.
Les démonstrations:
Une bonne démonstration peu parfois être plus opérante que des consignes
trop complexes et mal formulées.
E/ La relation avec
l’éducateur
Le guidage:
Qu’il soit physique, par aménagement ou verbal, il facilite la compréhension
et la perception du mouvement à réaliser pour les débutants.
Il ne doit cependant pas être employé trop longtemps sous peine de rendre le
public passif et dépendant.
Le feed-back:
L’éducateur doit être attentif aux types de feed-back qu’il apporte à son
public. Des remarques négatives trop fréquentes amènent une diminution de
l’investissement et de la motivation. D’où l’intérêt, de temps à autre, d’insérer
des jugements positifs, même si le geste effectué n’est pas celui attendu.
F/ Le jeu dans le
développement de l’enfant
Définition Larousse:
« Activité physique ou intellectuelle visant seulement au plaisir, à la
distraction de soi ou des autres; récréation, divertissement. »
Le jeu va aider l’enfant à accéder au « je ».
C’est une activité indispensable au développement psychique et
physique.
Le jeu place l’enfant dans une dynamique d’apprentissage.
Explorer, tâtonner, s’exercer, essayer, recommencer, résoudre des
problèmes.
Le jeu conduit à une meilleure tolérance de l’échec (qui entame la
confiance en soi).
F/ Le jeu dans le
Le jeu participe à la structuration du « moi » et à l’apprentissage de
l’existence.
L’enfant va utiliser le jeu pour faire comme si il était indépendant et
va le devenir ainsi peu à peu.
Le jeu va lui permettre de s’affirmer en tant qu’individu.
Le jeu commence dès le plus jeune âge.
F/ Le jeu dans le
Les jeux chez les 6-12 ans:
On parle des jeux de socialisation.
À cet âge là, c’est le jeu avec ses pairs que l’enfant apprécie surtout.
Il se caractérise, le plus souvent par des règles de jeu, qui sont une
préfiguration de ce que sera la vie en société avec ses règles, ses
contraintes et ses satisfactions/frustrations.
Le jeu permet donc le respect des limites imposées par ses règles.
C’est l’âge des jeux de sociétés qui permettent de se mesurer en
famille, aux parents.
C’est aussi l’âge des jeux sportifs où l’activité choisie est utilisée
comme support à l’acquisition des objectifs généraux (voir début du
cours)
F/ Le jeu dans le
Conclusion:
Le jeu est la plus sérieuse occupation des enfants. C’est son travail,
son métier, sa vie.
C’est un besoin fondamental, une nécessité vitale qui contribue à
l’équilibre humain.
C’est une activité exploratoire, une aventure, une expérience, un
moyen de communication et de libération.
Le jeu est un processus d’éducation complet, indispensable à la
croissance physique, intellectuelle et sociale de l’enfant.
Le jeu suppose le jouet qui est le compagnon de l’enfant.
G/ Adaptation de l’activité
« Tir à l’arc » au public
concerné
Comme cela a déjà été développé plus haut dans cet exposé, le Tir à l’arc
chez les jeunes enfants doit, avant tout être considéré comme un jeu, une
activité ludique et récréative.
L’objectif n’étant pas d’essayer de « fabriquer » des champions, mais
d’aider les enfants à se développer harmonieusement (voir chapitre:
objectifs éducatifs) par la pratique d’une et/ou plusieurs activités sportives.
L’adaptation de l’activité se fera donc sur les facteurs suivants:
• Le matériel,
• La sécurité individuelle et collective,
• L’aménagement de l’aire de tir,
• La technique,
• La composition des groupes et l’encadrement,
• Les formes de jeux.
concerné
Le matériel:
Arc de 48 à 54 pouces,
Puissance de 10 à 14 livres maximum,
Flèches: préférez les fûts en aluminium (plus fragile, mais moins
dangereux en cas de bris) avec pointe acier vissée (afin de pouvoir la
remplacer facilement par des « blunt »)
Attention: vérifiez que les encoches se cliquent bien sur la corde
Protège-bras,
Des plots faisant office de carquois.
concerné
La sécurité individuelle et collective:
Les mêmes règles que pour les autres publics s’appliquent ici.
C’est par l’aménagement du matériel et de l’aire de tir que vous limiterez
les risques de blessure ou d’accident.
En cas d’accident, prévenir en 1er lieu, le SAMU (15)ou les pompiers (18)
Pour cela, vous devez soit avoir avec vous un téléphone portable ou
vous assurez qu’un point téléphonique soit facilement accessible.
Rappelez-vous aussi que vous avez la responsabilité des enfants
jusqu’au moment où le ou les parent(s) viennent les récupérer en fin de
séance.
concerné
L’aménagement de l’aire de tir:
concerné
La composition des groupes et l’encadrement:
Le groupe ne devra pas excéder 6 enfants pour un
animateur.
La durée de la séance sera limitée à 45’ (échauffement et
retour au calme compris)
concerné
La technique:
N’oubliez pas que les consignes doivent être claires, concises et
précises.
Le plus important est d’éviter de mettre l’enfant en situation d’échec.
Pour cela, il sera nécessaire de ne dire que l’essentiel permettant à
l’enfant d’atteindre la cible un maximum de fois.
Ces quelques consignes doivent englober les différentes actions
techniques: Posture, placement, mouvement.
À cet âge-là, les consignes devront être doublées par la gestuelle (ex:
guidage physique).
concerné
La technique: (les consignes)
1. Place tes pieds dans les marques
2. Tiens l’arc en cachant la petite pastille avec ta main
3. Mets la flèche entre les deux bagues dorées et écoute le click
4. Place tes 3 doigts sous et scotch blanc
5. Tire sur la corde jusqu’à ce que ta main touche ta joue
6. Lâche la corde.
concerné
Les formes de jeux:
Il n’y a pas de limite pour inventer des jeux, si ce n’est la gestion de la
sécurité et votre imagination.
Exemples sur cible aménagée:
• Les lettres de l’alphabet pour écrire des mots simples
• Les formes géométriques
• Les couleurs
• Des objets de la vie quotidienne
• En créant un univers, etc…
concerné
Les formes de jeux:
Le jeu de chamboule-tout, avec boite en carton, de conserve ou cube de
cible mousse (récupération)
Le jeu des ballons de baudruche
Etc…
Merci de votre attention

Les jeunes enfants et l`activité sportive - Ligue Poitou

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