PROCES VERBAL DE LA REUNION DU COMITE
Transcription
PROCES VERBAL DE LA REUNION DU COMITE
PROCES VERBAL DE LA SEANCE EXTRAORDINAIRE DU COMITE CENTRAL D’ENTREPRISE AUCHAN FRANCE DU 8 JANVIER 2016 ETAIENT PRESENTS : LA DIRECTION ....................................................................................................................... Christophe Carreyre (Président du CCE), Gilles Simon, Sofi Turgard, Christophe Basille, Salvatrice Deruelle. LES MEMBRES ....................................................................................................................... CFDT Excusées CFTC Excusés CGT Titulaires Suppléants Gilles Martin Gwenaëlle Monnier Nathalie Prieur Guy Laplatine Laurent Foubert Frédérique Coiffard Bruno Delaye Christine Courbot (secrétaire) Franck Briatte Myriam Cherati Cosimo Palmitessa Eric Pourplanche Marie-Claude Lacotte Sandrine Wurm Djamal Otmani Pascale Pastou Ludovic Fasquelle Gérald Villeroy Saïd Faydi Yacine Miloudi Murièle Cleonis Christian Roy Stéphane Castaldi Aïcha Maçna Dadi Frédéric Montay Francis Pérois Marié José Baudron Hubert Rauwel Cécile Dugratoux Robert Lauer Véronique Gaucher Jean Pierre Sans Olivier Deblanc Excusée FO Excusés SEGA-CFE-CGC Excusés Philippe Rosinski Bruno Richard Peggy Trouiller Cédric Priarone Gaston Yapo Franck Dumoulin Arnaud Dekmeer LES REPRESENTANTS SYNDICAUX ................................................................................. CFDT CFTC CGT FO SEGA-CFE-CGC Eric Dronsart Max Zimmermann Claudine Coutin Pascal Sayvoët Absence excusée Christophe Fagot LES INTERVENANTS ............................................................................................................. Christophe Beyret PV CCE du 8 janvier 2016 approuvé le 24 mars 2016 1 /14 Ce compte-rendu est destiné aux : Membres titulaires et suppléants du CCE Représentants syndicaux au CCE Directeurs régionaux et services Directeurs des Ressources Humaines régionaux et services Directeurs de site Responsables des Ressources Humaines Secrétaires des CE pour information du CE Rappel de l’ordre du jour : Information du Comité Central d’Entreprise suite au communiqué de l’Autorité De La Concurrence du 5 janvier 2016 relatif à la notification du projet d’opération de concentration entre AUCHAN – ATAC et Système U ......................................................................... C.Beyret Christophe Carreyre ouvre la séance à 13h40 Christophe Carreyre accueille les membres à cette séance extraordinaire du Comité Central d’Entreprise qui se déroulera sur un après-midi. Avant d’aborder l’ordre du jour, Christophe Carreyre souhaite à chacun une très bonne année 2016. Qu’elle apporte à tous santé et réussite personnelle et professionnelle. Christophe Carreyre souhaite également à l’instance une année riche de travaux dans un climat serein et constructif. Cette nouvelle année s’ouvre dans un contexte de changement, notamment de gouvernance pour l’entreprise. A ce titre, Christophe Carreyre souhaite la bienvenue à Gilles Simon, Directeur des ressources humaines hypermarchés France, qu’il laissera se présenter, ainsi qu’à Salvatrice Deruelle. Christophe Carreyre informe également les membres du Comité central que Frédéric Bellon, Directeur général du canal hypermarchés France s’excuse de ne pouvoir être présent aujourd’hui, mais interviendra lors de la réunion du Comité central prévue en mars prochain. La réunion de ce jour est consacrée à l’information des membres du Comité central, suite au communiqué du 5 janvier dernier, émanant de l’Autorité De La Concurrence et relatif au projet d’opération de concentration entre Auchan – Atac et Système U qui lui a été notifié. Il s’agit d’une procédure particulière destinée à informer les membres du fait que l’Autorité De La Concurrence à bien reçu notre dossier avec une réunion à très bref délai, ce qui explique la convocation reçue rapidement et par mail. Par ailleurs, s’agissant d’une simple information, aucun avis des membres sur cette information ne sera recueilli. PV CCE du 8 janvier 2016 approuvé le 24 mars 2016 2 /14 Dans ce cadre, Christophe Beyret nous informera sur cette notification, en particulier ses modalités, son contenu et son issue. Après cette introduction générale, Christophe Carreyre laisse la parole à Gilles Simon pour qu’il puisse se présenter. Christine Courbot CFTC : Gilles Simon : Max Zimmerman CFTC : Pascal Saeyvoët FO : Les membres du CCE et moi-même vous souhaitons une excellente année 2016, qu’elle soit l’année du rebonds et d’un nouveau départ vers le succès de notre entreprise en éternelle mutation. Nous vous renouvelons nos vœux de santé, bonheur et réussite pour vous, vos proches et les équipes d’Auchan. Vous savez pouvoir compter sur nous dans la défense et la représentation des intérêts de nos collègues. Nous tenons à remercier Monsieur Laffitte du temps passé avec nous dans cette instance, de son écoute attentive, de son investissement. Transmettez-lui tous nos vœux de réussite dans ses nouvelles fonctions et nous souhaitons la bienvenue à Monsieur Simon. Enfin, je terminerai par une citation de Nelson Mandela « Aucun de nous, en agissant seul, ne peut atteindre le succès » Merci Christophe et merci à tous. Je vous souhaite également à tous mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année, de bonne santé et de réussite. J’ai tout d’abord commencé à Auchan Leers comme employé en salé, puis en poissonnerie à V2, à Englos en Vente d’Equipement, puis à Bagnolet, à Vélizy en exerçant les fonctions de Chef de Caisse puis de DRH en région Nord et en région Ile de France, puis au Drive et aux services centraux pour devenir DRH Auchan France Hyper. Je nous souhaite de belles années de travail, de chiffre d’affaires et de construction, fondées sur la volonté de voir rebondir notre entreprise. Je souhaite excuser l’absence de Sandrine Wurm, Gaston Yapo, Bruno Richard, Peggy Trouiller, Cédric Priarone et Philippe Rosinski. Je souhaite excuser l’absence de Franck Dumoulin et d’Arnaud Dekmeer. Pour le futur et d’ailleurs même dès aujourd’hui, on a du mal à se retrouver dans cette gouvernance et dans cette instance. On découvre, et on a du mal à comprendre, la présence de Monsieur Gilles Simon au sein du CCE. A quel titre ? On a acté, et c’est permis par la loi, la présence de Madame Turgard, de Monsieur Basille et de Monsieur Jean André Laffitte. On est dans une instance CCE pour Auchan France et les services d’appui. Or aujourd’hui, la nouvelle gouvernance modifie cela. On accueille Monsieur Gilles Simon, DRH Hyper, Madame Sofi Turgard, Directrice des Affaires Sociales hors services d’appui. On aimerait vous poser deux questions : cette instance CCE est-elle conforme ? Les personnes présentes sont-elles autorisées à y assister ? PV CCE du 8 janvier 2016 approuvé le 24 mars 2016 3 /14 Sofi Turgard : Christian Roy FO : Pascal Saeyvoët FO : Cette instance CCE est bien conforme. Pourquoi ? Parce que, et j’ai la chance d’avoir d’ailleurs à mes côtés, Monsieur Christophe Beyret, Directeur juridique, notamment en Droit des sociétés et Droit commercial, le CCE est constitutif d’une société juridique. Cette société juridique est bien Auchan France. C’est vrai que cela peut paraître confus car il y a eu la mise en place de nouvelles organisations managériales qui ne correspondent pas effectivement tout à fait aux sociétés juridiques. Nous sommes d’accord. Pour répondre à la première question, le CCE demeure car la SA Auchan France demeure. Maintenant, concernant notre présence, je vais tout d’abord parler pour moi car vous me demandez, « que faites-vous là Madame Turgard ? » Il y a un doute sur la présence de Monsieur Gilles Simon. Nous nous attendions à voir Monsieur Philippe Grandel qui nous paraissait plus légitime ici que Monsieur Gilles Simon. Vous me connaissez, je suis droit et direct. Gilles Simon : Ma légitimité semble vite remise en question. Sofi Turgard : C’est bien que vous posiez la question car je pense que vous dîtes tout haut ce que plusieurs pensent tout bas. Donc, en tant qu’Auchan France, je m’occupe toujours des accords d’entreprise d’Auchan France. Auchan France concerne tous les collaborateurs qui ont une fiche de paie Auchan France même si d’un point de vue managérial, ils sont répartis sur plusieurs canaux. Pour Gilles Simon, je trouve que le choix de Gilles est complétement logique. Nous n’oublierons pas les explications et les réponses à vos questions concernant les services d’appui car je sais que des membres du CCE font partie de la logistique, des services centraux, du SAV. Nous faisons partie d’Auchan France. Nous avons la chance que durant son parcours professionnel, Gilles Simon a fait plusieurs services de l’entreprise Auchan France. Il a une légitimité sur le sujet. Il fait partie du Comité de Direction avec Frédéric Bellon qui aura toutes les informations, comme Christophe Carreyre d’ailleurs, sur l’opérationnel, et en plus le SAV reste très proche des hypermarchés. Les services centraux auront des relais importants pour développer le commerce. En tous cas, on s’est porté sur les personnes qui pourront vous répondre. On aurait pu aussi inviter Isabelle Kress. A ce jour, on est parti sur une seule représentation pour ne pas multiplier les présents permanents. Et comme vous en avez l’habitude, on invite régulièrement les intervenants compétents pour répondre le plus possible à vos questions. C’est le choix qui a été fait aujourd’hui. PV CCE du 8 janvier 2016 approuvé le 24 mars 2016 4 /14 Pascal Saeyvoët FO : Au prochain CCE, il faudra mettre à l’ordre du jour la validation les membres du CCE. Comment fait-on ? Car vous ne pouvez pas inviter Pierre, Paul, Jacques. C’est dans le droit du travail. C’est la procédure. Sofi Turgard : Christian Roy FO : Cela a déjà été validé car l’on avait dit que c’était le DRH. Sofi Turgard : C’est noté, mais nous nous référerons au PV de l’époque. Hubert Rauwel SEGA-CFE-CGC : Eric Dronsart CFDT : Christian Roy FO : Non, c’était Monsieur Laffitte. Et là, nous ne sommes pas sur le même périmètre. Je souhaite excuser l’absence de Christophe Fagot, d’Olivier Deblanc et de Robert Lauer. Je souhaite excuser l’absence de Frédérique Coiffard, de Nathalie Prieur et le retard de Laurent Foubert. Je souhaite excuser l’absence d’Arnaud Dekmeer et de Franck Dumoulin. INFORMATION DU COMITÉ CENTRAL D’ENTREPRISE SUITE AU COMMUNIQUÉ DE L’AUTORITÉ DE LA CONCURRENCE DU 5 JANVIER 2016 RELATIF À LA NOTIFICATION DU PROJET D’OPÉRATION DE CONCENTRATION ENTRE AUCHAN – ATAC ET SYSTÈME U C. BEYRET Bruno Delaye CFTC : Christophe Beyret : Je tiens à vous remercier de nous préciser que là, nous sommes dans une phase officielle. Il aurait fallu commencer par le début, en octobre, avec l’annonce, puis les achats. Il y a eu le CCE du 12 février. Il y a eu des communiqués de presse. Les élus et les collaborateurs ont commencé à s’inquiéter de ce que l’on allait devenir. Ce rapprochement était de quelle nature ? Pour faire quoi ? Quel était le potentiel de U ? Pour nous ? Pour Atac ? Nous sommes restés sur notre faim en pensant que dès septembre, il y aurait eu cette notification. Finalement, elle tarde un peu pour devenir officielle le 30 décembre. Ce qui est surprenant, c’est que vous avez présenté un dossier à l’Autorité De La Concurrence européenne. Il était temps de le présenter. Sans doute, est-ce dû aux événements avec la nouvelle gouvernance avec les nouveaux dirigeants et la naissance du Retail ? Il s’agit d’un point à date. L’opération n’a pas commencé hier, et vous avez raison de le souligner, mais il est important de faire un point à date. L’historique, vous le connaissez. Je vais revenir sur un point de procédure. Quand on a ce type d’opération, cela se fait en deux temps. PV CCE du 8 janvier 2016 approuvé le 24 mars 2016 5 /14 Compte tenu de l’importance des parties, soit on reste au niveau national, soit on passe à un niveau européen. C’est ce qui s’est passé avant l’été. Et le renvoi s’est fait le 24 août 2015. L’Autorité française nous conseille d’aller vers l’Autorité européenne, qui nous envoie ensuite vers la France car les impacts de l’opération ne concernent que la France. Avant d’arriver à cette notification du 30 décembre, on préfère travailler avec l’Autorité afin de présenter un dossier. On avance au maximum et on notifie de manière officielle le 30 décembre. Christine Courbot CFTC : Christophe Basille : Bruno Delaye CFTC : Christophe Beyret : Pourquoi ne pas nous avoir informés des démarches depuis juillet 2015 ? Vous avez reçu un courrier le 4 septembre vous informant que le dossier était transféré à l’ADLC française. Il y a un dossier et vous reconnaissez avoir une pré notification d’engagée. Donc, il y a eu des préparations en amont. Derrière cette pré notification officielle, il y a eu des projets, un dossier. Depuis juillet, puis septembre, il n’y a rien eu jusqu’au 30 décembre. Cela nous interpelle. Il y a certes l’aspect juridique mais aussi la préparation de la pré notification. Que s’est-il passé ? Quelque chose a-t-il freiné ce projet ? Y-a-t-il eu un retard suite à nos résultats ? Y-at-il eu un recul lié à la situation d’Auchan France qui aurait peut-être interpelé les actionnaires ou les dirigeants ? Y-a-t-il eu de nouvelles conditions supplémentaires qui ont retardé cette notification ? Les informations et les éléments essentiels du dossier vous ont été transmis. Dans ce délai entre le 24 août, où l’Autorité française se retrouve saisie officiellement, et la date du 30 décembre, il s’agit du délai à prendre en compte pour toute notification. La pré notification est une phase qui n’est pas obligatoire, voire officieuse, mais la pratique l’a rendue quasi inévitable. L’Autorité analyse un dossier, de manière officielle, le plus parfait possible vis-à-vis des tiers, des fournisseurs, de la concurrence. Cette phase de pré notification est une phase de dialogue avec l’Autorité qui a commencé en septembre, et qui permet, au cours des rencontres entre les parties, d’échanger et de répondre aux questions de l’ADLC sur le plan technique. C’est quelque chose de normé dans la pratique. Toutes les grosses opérations commencent ainsi. Cela permet aussi d’avancer de façon confidentielle vis à vis de la concurrence et du marché. C’est une phase qui permet de compléter le dossier si cela est nécessaire. C’est quelque chose de plutôt souple alors que dès lors que l’on est dans la phase d’instruction, à partir du 30 décembre et du communiqué, c’est moins souple. On peut avancer et échanger. L’ADLC peut nous demander des éléments sans se sentir « piégée » par les parties. C’est une phase essentielle et précieuse car elle permet d’avancer en bons termes avec l’ADLC si l’on veut avoir toutes les chances de succès. PV CCE du 8 janvier 2016 approuvé le 24 mars 2016 6 /14 Bruno Delaye CFTC : On aurait pu croire qu’il avait aussi une phase de doute de la part des « futurs mariés ». On sait que U est un regroupement indépendant dans lequel il n’y a pas un patron mais des patrons. En même temps, on ouvre un magasin à Gap. On se dit presque que ce n’est pas lié à l’Alliance car cette ouverture était prévue depuis longtemps. Y-a-t-il cette phase de doute tel que l’expriment les résultats d’Auchan? On peut comprendre ce questionnement. Néanmoins, quand on parle d’Auchan, avec le Directeur juridique du Retail, j’ai cru comprendre que nos collègues d’Atac avaient la même information en ce moment. C’est un dossier Hyper et Super, voire peut-être d’autres activités. Nous serons consultés pour l’Hyper. On sera en droit de se retourner vers le Comité Groupe et la Direction Retail pour avoir les impacts car c’est un dossier Groupe et non pas seulement Hyper. On est très segmenté alors qu’il s’agit d’un dossier Retail. Christophe Basille : Chaque instance de chaque entité est informée dans les mêmes termes. Christophe Beyret : L’opération concerne les Centrales d’Achat pour massifier les achats, puis l’ensemble du commerce. Auchan France, juridiquement est toujours la société. On en discute ici. Christian Roy FO : Sofi Turgard : Christian Roy FO : Sofi Turgard : Christine Courbot CFTC : Christophe Beyret : . On ne pouvait pas avoir la présentation avant ? Cela aurait évité d’avoir une lecture des 9 pages sur une après-midi. Pour certains, les CCE durent toute la journée. Sachez que les trois CCE se déroulent aujourd’hui. Les documents ont été validés hier soir. Nous n’avons eu la date, le 5, tardivement, et nous ne sommes que le 8 janvier. Ce sont des délais très courts. D’autre part, vous voyez le terme « confidentiel » partout. La Direction juridique nous l’a bien rappelé, il y a le secret des affaires. Ce sont des documents extrêmement confidentiels. Vous ne pouviez pas les avoir plus tôt. Ils ont été validés hier soir par la Direction de la Communication, par la Direction juridique et tous les avocats affairistes qui étaient sur le sujet. Atac a commencé dès ce matin. C’est le même topo, peut-être présenté différemment, sur les trois sociétés. Chaque membre des CCE Atac et U sont respectueux de leur rôle et sont soumis à la confidentialité. Comme les membres ici présents sont soumis au respect de leurs droits et de leurs devoirs. Atac convoque un CCE sur une journée car d’autres sujets sont à l’ordre du jour. Cela confirme la nécessité de lire cette note ensemble. PV CCE du 8 janvier 2016 approuvé le 24 mars 2016 7 /14 Bruno Delaye CFTC : Concernant le contenu du dossier de notification (chapitre IV), rien ne concerne la proximité ? Chez nous, c’est Atac, la proximité. Christophe Beyret : Si, ce sera ensemble. Cela sera pris en compte. Bruno Delaye CFTC : Et concernant le e-commerce ? Christophe Beyret : Christian Roy FO : Christophe Beyret : Christian Roy FO : Christophe Beyret : Pascal Saeyvoët FO : Christophe Beyret : L’Autorité est apte à analyser l’ensemble de l’activité commerciale des parties. Elle va examiner le e-commerce et la proximité. Après analyse, elle peut juger que le e-commerce est, ou non, un concurrent pour les magasins traditionnels. Cela fait partie de nos débats. Dans cette annexe page 9, vous avez déjà anticipé et nous allons être « retoqués ». Non, ce n’est pas une question d’être ou de pas « retoqués ». C’est une question d’appréciation. On présente le dossier et il y a des zones et des critères qui sont faits pour apprécier si telle position est dominante. A ce stade, on ne connait pas les zones. C’est prématuré de le dire. L’Autorité va analyser le marché suivant des facteurs, des critères. Il peut y avoir des zones qui vont faire l’objet d’un engagement, qui vont susciter des complications de concurrence. A ce stade, il est vraiment prématuré de le dire. Quel est votre ressenti ? Comment allez-vous faire pour analyser les réflexions de l’Autorité ? Cette phase d’instruction n’est pas une phase pendant laquelle nous allons attendre la décision de l’ADLC. C’est une phase qui va nous permettre d’avancer, de dialoguer avec l’ADLC. On avance pas à pas. C’est le jeu de l’instruction. On va faire le maximum. On aura des zones sereines. S’il y a un problème, on discute, on peut donner notre point de vue, on peut parler de la concurrence. On peut prendre en compte des sites qui étaient hors zone. C’est tout ce travail que l’on va faire pour avoir une réponse positive avant l’été ou batailler si cela est nécessaire. Là, nous attendons l’instruction qui va prendre en compte les hypers, la proximité, les supers. Traditionnellement, il y a le marché des Hypers, le marché des Supers et celui de la proximité. Si on observe ces pratiques, l’Autorité devrait analyser les trois marchés. Ici, elle doit résonner par Centrale d’achat et non pas par réseau. On aura une analyse mélangée car même si ces réseaux sont différents, à leur tête, ils ont une seule entité. L’analyse doit se faire non pas, par dominant, mais par entreprise qui domine le réseau. On a plusieurs clés d’entrée. L’Autorité, en prenant en compte le marché et la défense de la concurrence, va essayer de montrer que PV CCE du 8 janvier 2016 approuvé le 24 mars 2016 8 /14 l’opération peut porter préjudice à la concurrence. Selon le réseau, la proximité pour l’ADLC équivaut à 500 mètres à pied et parfois 300 mètres. On est sur des critères qu’on va discuter, sachant que la proximité intra-muros est moins impactée par l’hyper mais davantage pour les supers. On va avoir ces débats zone par zone. Bruno Delaye CFTC : Christophe Beyret : Christian Roy FO : Christophe Beyret : Guy Laplatine CFDT : Christophe Beyret : Christian Roy FO : Christophe Beyret : Ça peut provoquer des situations alambiquées. On peut se souvenir de Saturne et de Boulanger. Heureusement que chez nous, le e-commerce n’est pas très fort sinon, il jouerait sur le périmètre national et sur les zones concurrentielles. L’Autorité a une analyse classique, pratique, tangible sur la zone géographique. Internet peut être un concurrent en produits non alimentaires et technologiques. Mais elle n’arrive pas à l’imputer sur des zones précises de régions, de départements et elle ne le souhaite pas pour les magasins classiques. Pour l’instant, internet est un acteur différent qui ne sera pas intégrer. Le jour où l’Autorité le fera, elle diminuerait la part des magasins classiques et leur redonnerait plus de liberté. Et ce n’est pas la tendance en France. Par ailleurs, en France, la Grande Distribution, c’est d’abord des magasins « en dur ». L’Autorité a voulu avoir un pouvoir pour examiner régulièrement les zones et pouvoir obliger un acteur à céder des actifs. Mais cela a été refusé par le Conseil Constitutionnel. Mais là c’est pour un rachat, c’est une mise en franchise. C’est différent. L’instruction va le déterminer. C’est pour cela que l’on attend et que cela risque d’être long. Ce concept de fusion est un peu problématique. En Droit économique, on résonne en termes d’influence déterminante. Et par le jeu des contrats, les magasins U ont une influence déterminante. C’est une entité économique. Mais ils restent indépendants. L’analyse va prendre en compte les parts de marché et les liens existants. L’engagement à prendre sera un vrai défi. Ils ne doivent pas avoir une vision Retail. Pour les drives et les Chronodrives, quel sera l’impact ? Vous avez dû l’anticiper. Le dossier identifie les zones. Sur les drives, ils se posent la question entre drive et drive séparé d’un hyper. On a ce type de paramètre. Idem quand un indépendant est propriétaire de plusieurs boutiques dans une galerie marchande. Ces cellules seront-elles intégrées dans le business de l’indépendant ? Comment déterminer son véritable marché ? Ce sont des noms distincts. Oui, mais ils analysent et ils peuvent les réunir. Ils verront les liens familiaux. Cela prend du temps. C’est de l’analyse très précise. Ils PV CCE du 8 janvier 2016 approuvé le 24 mars 2016 9 /14 peuvent aussi demander à l’indépendant comment il fonctionne. C’est très concret et c’est pour cela que cela prend du temps. Guy Laplatine CFDT : Hubert Rauwel SEGA-CFE-CGC : Bruno Delaye CFTC : Christian Roy FO : Au-delà de l’aspect juridique. L’aspect social nous interpelle. Il va falloir faire un travail d’observation sur l’impact de Système U sur les rémunérations, les chiffres et donc sur la prime de progrès. Vous engagez-vous, la DRH, à mettre en place une commission de suivi ? Il va falloir travailler sur les amortisseurs pour que les collaborateurs ne payent pas la note. On ne parle pas de l’actionnaire familial. On attend un chantier sur le social. C’est une demande forte de notre part. Sur la notion de suivi, il reste beaucoup de choses modifiables et malléables. Il doit y avoir des modèles de grilles, des seuils renégociables. On souhaite les informations sans rester pendant 90 jours sans nouvelles. Ce sont nos préoccupations premières. Avezvous prévu de nous tenir informés sur notre questionnement concernant les informations demandées par l’Autorité ou sur ce qui bute. Dernière des analyses de bassins, de chiffres, il y a des hommes et des femmes. Au fur et à mesure de ces analyses, il nous faut ces informations. Avez-vous prévu de nous les présenter ? La pré notification et la notification, nous y avons été associés par ce courrier et par le communiqué. Notre demande est de ne pas nous laisser dans le flou avant l’été pour les transmettre à nos collègues sous la confidentialité. Mais nous allons être interpellés. On peut se dire, selon les zones, que les enseignes Auchan ne sont pas en danger mais on peut aussi avoir l’effet inverse et se dire que des hypermarchés seraient concernés. Avoir des éléments, un point à date avant l’été semble nécessaire. Le point de départ est aujourd’hui car le projet est officiel. Il y aura des opérations de concentration, des impacts sociaux et des conséquences économiques y compris des réorganisations de métiers. Concernant l’annexe page 9, notre souhait est de ne pas attendre cette fin de phase 2. On risque de rester sur notre faim. Cela serait préjudiciable pour ce projet. On se demandait si on ne pouvait pas être accompagné car nous ne sommes ni expert, ni juriste. Je n’ai pas la solution à cet instant mais on a un expert au CCE qui nous accompagne en commission économique, pour les prochaines stratégies, peut-on lui donner ces documents afin qu’il nous accompagne jusqu’à l’été prochain ? Et les arbitrages ? Christophe Carreyre : On peut vous proposer d’en parler au prochain CCE. Cela vous convient-il ? Christian Roy FO : Cela dépend car l’entreprise fait de la GPEC. Ce projet peut aider la GPEC. C’est lié. Christophe Beyret : Précisons deux points, il est prématuré de savoir ce qui sera impacté mais nous n’attendrons pas la fin du délai pour savoir quelle va être PV CCE du 8 janvier 2016 approuvé le 24 mars 2016 10 /14 l’issue. La phase d’instruction, c’est défendre le dossier. Elle ne commence pas dix jours avant la fin de la publication. Christian Roy FO : Christophe Beyret : Bruno Delaye CFTC : Elle commence en février. Non, cela ne se passe pas comme cela. Que peut-il se passer ? On parle des zones mais l’Autorité peut aussi voir les fournisseurs et les PME, qui vont mettre en avant le poids que l’on pèse chez eux, et nous biensûr, avec nos propres préoccupations. Ce n’est pas que du Droit. On est plusieurs dans ce dossier que nous allons défendre. On peut avoir des gens, ou des PME très puissantes, qui font le forcing et qui ralentissent l’instruction. Notre préoccupation majeure est de savoir les zones qui sont sujettes à une concentration dominante. On va trouver des solutions. Mais, il n’est pas réaliste de dire qu’on les connait déjà. C’est comme ce qu’il s’est passé chez Auchan en 1996. A date, on ne le sait pas mais on le saura au fur et à mesure de l’instruction. Le Président propose de vous informer au fur et à mesure des évolutions, c’est logique. Nous ne pilotons pas l’ADLC. C’est un dialogue. On peut communiquer et indiquer les avancées sérieuses de ce dossier dans un dialogue à déterminer. Je reprécise notre demande de faire appel à notre expert. Il a une belle vision de nos parties économiques et nous accompagnera certainement. Notre demande sera d’avoir, au même niveau, l’expert du CCE et vous, pour qu’il ne découvre pas le dossier. Nous pourrons nous appuyer sur lui. Ainsi, il pourra vous demander des précisions et nous accompagner car certains aspects sont précis. On ne veut pas rester à l’écart de ce dossier jusqu’à l’été prochain. Christophe Carreyre : Il sera possible de communiquer les éléments à l’expert afin que vous puissiez, en confidentialité, en échanger. Bruno Delaye CFTC : Cela peut être acté auprès du cabinet Druelle et vous pouvez lui communiquer ces documents ? Sofi Turgard : Pascal Saeyvoët FO : Christophe Beyret : Christian Roy FO : Christophe Basille : Vous pouvez le faire également. Vous avez intérêt à être transparent avec nous. Notre délégation syndicale a déjà pu rencontrer le Ministère du Travail. S’il faut que l’on communique directement avec l’ADLC, on le fera. Le dossier est pris en main et toutes les informations seront partagées. Vous entendez Entreprise comme Auchan France et Atac ? Ou comme Auchan France et Atac séparés ? Vous communiquerez comment ? Je peux vous répondre. PV CCE du 8 janvier 2016 approuvé le 24 mars 2016 11 /14 Christian Roy FO : Christophe Beyret : Christian Roy FO : Christian FO : Christophe Beyret : Bruno Delaye CFTC : Christophe Beyret : Christian Roy FO : Christophe Beyret : Je m’adresse à Monsieur Beyret. Ici, j’interviens dans le cadre Hyper. Votre question est pertinente. Mais je n’ai pas la réponse. L’opération est globale. Je n’ai pas la réponse de suite. C’est franc de votre part de dire que vous n’avez pas la réponse. Concernant les marchés concernés (chapitre VI), qu’en est-il des discounters ? La question des discounters peut amener l’Autorité a évoluer. Ce genre de remarques rentre dans nos échanges avec l’ADLC. La complexité est qu’il y a 23 groupes de produits entre hyper-supers et discounters. Il y a une double entrée. On a l’exemple avec Lidl. Ils n’ont pas de Non Al mais quand ils font une OP Non Al, ils prennent de la part de marché. On rappelle cela à l’Autorité. Concernant les marchés affectés (chapitre VI.2), vos derniers mots sont « cessions de magasins » et « résiliation »: à quel niveau, les arbitrages seront-ils faits ? Hyper ? Des hypers peuvent-ils sauter ? Notre préoccupation est là. Sur la cession ou la suppression d’un magasin, ce sont nos collègues qui sont visés. On se doute comment va se faire l’arbitrage. La GPEC va se faire sur ces arbitrages-là. Il ne faut pas mettre le doute dans l’esprit des gens. On ne doit pas être pris au dépourvu. Notre inquiétude est dessus. Sur le reste, ce projet peut apporter beaucoup. Le projet Auchan et Super U peut être grandissime. Vous serez tenus informés des principales évolutions. Aujourd’hui, il est trop tôt. Le dossier évolue. Des phases seront étudiées mais sur la phase amont, il n’y a pas de débat. Sur la phase aval, il est normal de vous donner les évolutions. Bruno Delaye CFTC : Il y aura injonction et prescription ? Christophe Beyret : Oui. Bruno Delaye CFTC : Cette autorisation viendrait impacter le Retail en tenant compte des surfaces Hyper, Super et proximité. Il y aura problématique : on sera dans la connaissance de l’ensemble des projets et des projets locaux, et le CCE sera consulté. Quand on sera informé des différents projets, on sera embêté de vous donner notre avis sur les Supers. C’est aussi PV CCE du 8 janvier 2016 approuvé le 24 mars 2016 12 /14 une des problématiques de ce dossier. Et concernant la massification, l’Autorité peut-elle aussi donner son avis ? Christophe Beyret : Bruno Delaye CFTC : Bruno Delaye CFTC : Techniquement, elle peut le faire. L’Autorité peut demander des engagements pour ne pas mettre un fournisseur en difficulté s’il fait par exemple 90% de son CA avec Auchan. Il reste les aspects sociaux, organisationnels et managériaux. Les projets sont identifiés et imbriqués. Cela va demander du temps pour l’analyse et la réflexion. Quels sont les délais ? Devrons-nous être consultés avant l’été ? Allez-vous nous présenter les projets ? Christophe Basille : On ne pourra rien mettre en place avant la décision de l’Autorité. C’est le point de départ. L’Autorité va nous donner une décision. Nous ne pouvons vous communiquer même vous consulter avant la décision de l’ADLC. Christophe Beyret : On doit donner des engagements mais ce n’est pas la réalité des choses. Juridiquement, c’est un engagement mais cela permet d’avancer. L’Autorité est sur une analyse économique lorsqu’elle prend sa décision en prenant les groupes qu’elle a en face d’elle, les parts de marché, sa vision de la concurrence. Il y a des engagements et l’Autorité met un timing pour que ce soit respecté. Christian Roy FO : Christophe Beyret : Christian Roy FO : Christophe Beyret : Christian Roy FO : Christophe Beyret : Les enjeux ne sont plus les mêmes entre le franchisé et nous. C’est la manière dont on va peser sur le projet. On va souligner que l’on a des indépendants d’un côté et de l’autre, que nous avons et un groupe structuré. Cela fera partie de leur réflexion et nous allons suivre comment l’Autorité va appréhender cela. Si l’autorité donne son accord. Comment les arbitrages vont-ils s’opérer ? Qui pèse le plus lourd ? Auchan France Hyper et Atac Super ensemble ? Cette situation est atypique. Il y aura arbitrage sur les zones. On passe pour des dégueulasses par rapport au gars qui a sa franchise. L’image d’Auchan, ce n’est pas neutre. N’émettons pas de jugement de valeur. C’est une autre structure. Pour la franchise, la réalité est ainsi. Et Système U intéresse d’ailleurs aussi Leclerc et Carrefour. PV CCE du 8 janvier 2016 approuvé le 24 mars 2016 13 /14 Eric Dronsart CFDT : Christophe Basille : Eric Dronsart CFDT : Par rapport au timing, on va avoir recours à un expert pour comprendre le dossier. Si on arrive à juin, il faudrait intégrer le fait qu’on risque d’être absent. Attention à l’été sachant que des dates de CCE sont fixées. Il n’y aura pas de consultation après le rendu de sa décision par l’ADLC. Il faudra être consulté sur les impacts. Il faut prendre en compte notre besoin d’information. On ne laissera rien passer. On sera acteurs et on aura besoin de conseils. ***** L'ordre du jour étant épuisé, Christophe Carreyre remercie les participants et clôt la séance le vendredi 8 janvier 2016 à 15h30. Le prochain CCE aura lieu les 24 et 25 mars 2016. ***** La Secrétaire du CCE Christine Courbot Le Président du CCE Christophe Carreyre PV CCE du 8 janvier 2016 approuvé le 24 mars 2016 14 /14