8 septembre - Réseau de veille en tourisme
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Le bulletin électronique du Réseau de veille en tourisme Partenaires principaux ÉDITION DU 8 SEPTEMBRE 2004 La forfaitisation revue et corrigée «Ski Chile»: le Chili vend ses stations de ski à coup de promotions intensives L'agrotourisme au Québec: point de mire Votre site Internet est-il connu? L'Inde, un marché à surveiller La forfaitisation revue et corrigée [Thèmes de veille : Gestion] [9 août 2004] Entre 1998 et 2003, les dépenses effectuées par les Canadiens pour l'achat de forfaits touristiques au Québec ont connu une croissance de 105%. Très populaire au cours des années 1990, le concept du forfait s'est quelque peu modifié depuis: les technologies ont évolué et le consommateur recherche davantage de souplesse et d'autonomie dans le choix des prestations. Partie intégrante de la stratégie marketing d'une entreprise, le forfait touristique s'inscrit comme une occasion d'affaires que privilégient plusieurs dirigeants. Précisons que Tourisme Québec définit le forfait comme un amalgame d'au moins deux composantes vendues à un seul prix. Une composante peut être un moyen de transport, une attraction, de l'hébergement, de la restauration, une visite guidée, un événement, une activité spécifique, etc. Contrairement au jargon touristique, une combinaison de produits touristiques au sein de la même entreprise n'en fait pas un forfait au sens strict du terme. Un forfait doit nécessairement réunir des prestations d'au moins deux partenaires distincts. Dans les années 1990, la popularité du forfait s'expliquait essentiellement par trois éléments: 1. Il s'avérait simple à comprendre avec un prix unique, un texte explicatif et des photos attrayantes en accompagnement. Un tel scénario comportait l'avantage de permettre de réserver facilement auprès d'un seul intervenant en évitant la multiplication des démarches. 2. En plus d'être convivial, il constituait un gage de tranquillité d'esprit en permettant de réserver à l'avance et en une seule étape. 3. Il offrait à la clientèle une avenue économique puisqu'il suggérait la notion de package deal. Évolution des dépenses pour les forfaits au Québec Entre 1998 et 2003, les dépenses effectuées par les Canadiens pour l'achat de forfaits touristiques au Canada ont nettement progressé, passant de 854 millions à 1,25 milliard $. Au cours de la même période, les achats de forfaits se déroulant au Québec ont connu une croissance de 105%, pour atteindre un sommet de 414 millions $ en 2003 (graphique 1). Le globe-veilleur, le bulletin électronique du Réseau de veille en tourisme Édition du 8 septembre 2004 Une nouvelle réalité L'offre touristique mise de plus en plus sur la personnalisation grâce au développement de produits thématiques, segmentés et sur mesure. La clientèle se veut plus autonome et privilégie les formules souples où la prestation correspondra davantage à ses attentes particulières. Selon le sociologue Jean-Didier Urbain, ce phénomène s'explique par le fait que le touriste revendique son individualisme et veut être davantage maître de ses vacances. C'est dans cette optique qu'Internet joue maintenant un rôle de premier plan. Si la distribution électronique des voyages a pris son envol, c'est qu'elle offre au consommateur la possibilité de jouer lui-même à l'agent de voyages. Internet a démocratisé l'offre touristique en rendant accessible, d'un clic de souris, un inventaire de prestations d'une ampleur jusqu'alors inimaginable. Encore plus important, on peut aisément y comparer les prix. L'attrait s'est également manifesté à l'égard des économies, les fournisseurs utilisant régulièrement ce canal pour écouler des prestations. Dans la foulée du e-tourisme, on observe aussi une tendance à la réservation de dernière minute, ce qui change considérablement la donne du forfait. La brochure traditionnelle correspond de moins en moins au profil de ce nouveau touriste branché et spontané. La forfaitisation en mutation Le touriste d'aujourd'hui est des plus exigeants. Il préférera ainsi miser sur une certaine flexibilité dans son itinéraire afin de ne pas se faire prendre au dépourvu par des impondérables, tels les aléas de la météo. La conception personnalisée des forfaits et la possibilité de les acheter à la dernière minute sera d'autant plus facilitée que nous assistons à l'émergence de l'assemblage dynamique des forfaits en ligne. De nouvelles technologies permettent en effet l'automatisation de la tarification en temps réel afin d'appliquer les règles de tarification à chacune des composantes ou à l'ensemble du forfait. Selon PhoCusWright, on verra un déclin dans les forfaits vendus dans les canaux de distribution traditionnels (graphique ci-dessous). Quant aux forfaits achetés sur Internet, leur évolution continuera d'être fulgurante. En 2006, ils totaliseront plus de 10 milliards $US aux États-Unis, soit presque autant que les forfaits traditionnels. Les forfaits sont-ils dépassés? Pour des entreprises touristiques situées hors des grands centres urbains et qui souffrent du manque de notoriété de leurs produits, le forfait demeure une valeur sûre. L'addition des forces individuelles des intervenants contribue très certainement à accroître le poids de l'offre et à élargir la zone d'influence des marchés éloignés. Les partenariats d'affaires établis dans le cadre de la forfaitisation facilitent d'autant la mise en marché du produit. Copyright © 2004 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 2 sur 10 Le globe-veilleur, le bulletin électronique du Réseau de veille en tourisme Édition du 8 septembre 2004 Les entreprises qui n'ont pas facilement accès aux importants canaux de distribution en ligne et qui disposent de peu de moyens pour effectuer des actions promotionnelles ciblées, voire massives, gagneraient également à recourir à la forfaitisation. Certaines conditions s'imposent néanmoins pour assurer le succès d'un forfait: • • • • Prendre en considération le fait que les critères d'achat de l'internaute diffèrent grandement de ceux du consommateur traditionnel. Le premier recherche davantage de flexibilité, alors que le second privilégie la simplicité et l'économie. Étudier soigneusement le choix de partenaires afin de s'assurer qu'ils offrent des produits complémentaires et qu'ils sont sérieux et motivés. Former et sensibiliser adéquatement l'ensemble du personnel concerné afin d'en faire de meilleurs vendeurs. Définir une stratégie publicitaire conforme aux objectifs derrière la conception du forfait. Claude Péloquin Sources: Briard, Clotilde. «L'offre de voyage joue la personnalisation», Les Echos, no 19194, Compétences, mardi 6 juillet 2004, p. 15. Sileo, Lorraine. «Trends in Dynamic Packaging: What Every Travel Industry Executive Should Know for 2004», PhoCusWright [www.phocuswright.com], 26 mai 2004. Arseneault, Paul et François-Gilbert Chevrier. «La forfaitisation et la promotion conjointe : des outils efficaces», Actes du colloque: Culture et tourisme en ville... une affaire de créativité, 12-13 novembre 1998. Statistique Canada. «Enquête sur les voyages canadiens», 1998-2003. «Ski Chile»: le Chili vend ses stations de ski à coup de promotions intensives [Sous surveillance : Produits émergents et nouvelles destinations] [12 août 2004] La nature est majestueuse, la lumière exceptionnelle, les paysages saisissants... et la saison de ski s'étend de la mi-juin à la mi-septembre (hiver austral). On parle du Chili, bien sûr. L'industrie du tourisme y est en forte croissance, poussée par des campagnes promotionnelles intensives et des incitatifs financiers. Le Chili offre aux visiteurs l'occasion de découvrir des paysages extrêmement différents, comme: • les pistes de ski de Punta Arenas, face au cap Horn; • les forêts du Sud; • les plaines désertiques du Nord; • les plages de Vina del Mar, à deux heures de la capitale, Santiago; • les geysers de l'Atacama; • les fjords de Patagonie; • les statues de l'île de Pâques. Cette diversité a attiré un nombre croissant de touristes au cours des dernières années, quoique la tendance ait été momentanément interrompue par la crise en Argentine en 2001-2002. En effet, l'effondrement de l'économie de ce pays a frappé durement l'industrie touristique chilienne. En 2002, le nombre d'arrivées de touristes était en baisse, avec 1,38 M, soit une réduction de 17,1% par rapport à l'année 2001. Ce recul est principalement dû à une importante diminution du nombre de visiteurs argentins, mais il a été en partie compensé par un plus grand nombre de visiteurs venant d'autres pays, comme: • • • • le Pérou (+ 12,6%); le Brésil (+ 9,7%); la Bolivie (+ 9,1%); et le Mexique (+ 9,1%). Depuis, le Chili cherche à séduire en grand nombre les touristes venant d'Europe, des États-Unis et d'Asie. Pour les quatre premiers mois de l'année 2004, le Service national du tourisme (SERNATUR) a constaté une augmentation de 20% par rapport à la même période en 2003. La majeure partie de ces visiteurs provient d'autres pays latino-américains. Mais les visiteurs européens ont représenté 20% des touristes en avril 2004, chiffre qui pourrait continuer d'augmenter, selon le SERNATUR, qui s'attend encore à une hausse de 15% du nombre de touristes en 2004. Copyright © 2004 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 3 sur 10 Le globe-veilleur, le bulletin électronique du Réseau de veille en tourisme Édition du 8 septembre 2004 Incitatifs financiers et campagne promotionnelle intensive Le Chili est rapidement devenu une destination très attrayante pour les touristes. Ceux-ci répondent d'ailleurs positivement à une campagne de promotion intensive, visant deux grands groupes de visiteurs: 1. 2. les Chiliens eux-mêmes, dont le but est de les garder dans leur pays tout en favorisant les communications (stimulation des transports terrestres: routes et chemins de fer); les touristes internationaux: les Européens, les Américains (friands de parcs nationaux) et, surtout, les Asiatiques. Cette campagne marketing, intitulée Ski Chile représente un investissement de 500 000 $US; elle a été menée de front sur cinq marchés : l'Argentine, le Brésil, la Colombie, les États-Unis et le Mexique. Les fonds ont été distribués de la manière suivante: • • • • • 8% en Colombie; 13% en Argentine; 14% aux États-Unis; 19% au Mexique; et 46% au Brésil. Les pays choisis représentent des marchés intéressants en raison du grand nombre d'adeptes de sports d'hiver qu'on y retrouve. Qui plus est, ces touristes potentiels affichent un niveau moyen de dépenses quotidiennes élevé: par exemple, selon le SERNATUR, les touristes américains dépensent en moyenne 75 $US par jour contre 64 $US pour les touristes brésiliens. Développée conjointement par SERNATUR, la Corporation de promotion touristique et les centres de ski, la campagne Ski Chile souligne les avantages du pays en ce qui a trait à la pratique du ski. La campagne inclut plusieurs offres promotionnelles attrayantes destinées à différentes clientèles: pour la famille, accès gratuit ou demiprix pour les enfants; semaines thématiques pour les célibataires (semaines gastronomiques et dégustation de vins), ou encore des forfaits touristiques incluant un séjour dans d'autres centres hivernaux. Les actions promotionnelles incluaient des relations de presse, des campagnes publicitaires (350 000 $US pour des campagnes médias et des brochures bilingues), des présentations spéciales lors de foires et des cadeaux sous forme de prix (billets permettant à des opérateurs de venir visiter le pays tout en participant à des séminaires). Cette campagne a donné lieu à un accroissement de 18% des visiteurs étrangers durant la saison de neige 2003, soit 8% de plus que les pronostics avancés lors du lancement de la campagne. Au niveau des stations de ski, des programmes d'investissements substantiels ont également permis le développement de stations de sports d'hiver aux alentours de Santiago (Portillo, Valle Nevado, Farellones, La Parva et El Colorado). Autre domaine en progression: les voyages d'affaires Grâce au Chili Convention Bureau (CCB), le pays tente de se faire connaître comme destination d'événements internationaux. En 2005, le Chili recevra plus de 40 000 délégués étrangers. Il faut dire que, durant les deux dernières années, le CCB a intensifié sa promotion du Chili comme destination de tourisme d'affaires, en se positionnant de manière active comme siège international de congrès. Copyright © 2004 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 4 sur 10 Le globe-veilleur, le bulletin électronique du Réseau de veille en tourisme Édition du 8 septembre 2004 Dans ce créneau, l'année 2003 a vu une augmentation de 27% dans l'organisation d'événements internationaux. Avec le SERNATUR comme partenaire principal et plus de 500 entreprises touristiques représentées directement ou au travers des différentes chambres, associations et corporations, le CCB cherche à placer le pays comme LA principale destination latino-américaine pour le tourisme d'affaires. Françoise Mommens Sources: EIU ViewsWire. «Chile: Tourism», décembre 2003. MercoPress. «Chilean tourism turnover reaches a billion US dollars», 22 décembre 2003. SERNATUR. «Chile se convierte en destino internacional de congresos», 29 octobre 2003. SERNATUR. «Exitosa campana turistica: en un 18% aumento ingreso de turistas de nieve al pais», 23 septembre 2003. SERNATUR. «Marca "Ski Chile" se posiciona en mercados internacionales», 4 juin 2003. L'agrotourisme au Québec: point de mire [Sous surveillance : Produits émergents et nouvelles destinations] [19 août 2004] Le Groupe de concertation sur l'agrotourisme au Québec (GCAQ) dévoilait récemment les résultats d'une enquête indiquant que les producteurs québécois réalisent en moyenne plus de 100 000 $ de revenus à partir de leurs activités agrotouristiques. Comment expliquer ce succès? En partie par le fait que cette activité répond bien au désir de plusieurs touristes d'apprendre tout en voyageant. Définition du produit Le GCAQ définit l'agrotourisme comme une activité touristique complémentaire à l'agriculture, ayant lieu sur une exploitation agricole. Il met en relation des producteurs agricoles avec des touristes ou des excursionnistes, permettant ainsi à ces derniers de découvrir le milieu agricole, l'agriculture et sa production à travers l'accueil et l'information que leur réserve leur hôte. On doit savoir que la notion d'agrotourisme n'a rien d'un concept marketing. Une entreprise agrotouristique est avant tout un producteur agricole, comme le définit le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ). Les entreprises agrotouristiques se différencient principalement par le fait qu'elles offrent des activités d'accueil et d'animation sur les lieux. Une industrie qui prend forme Une banque de données compilée par le MAPAQ recense plus de 600 entreprises au Québec oeuvrant en agrotourisme. La majorité d'entre elles sont situées dans les Laurentides et la Montérégie (graphique 1). En 2004, le GCAQ a effectué une enquête auprès de 169 producteurs agrotouristiques répartis dans cinq régions du Québec, afin de dresser un profil détaillé du secteur. Cette étude a notamment permis de constater que: • • • • Les 169 producteurs agrotouristiques interrogés ont accueilli plus de 1,2 million de visiteurs en 2002. L'offre d'activités agrotouristiques permet d'augmenter le chiffre d'affaires des producteurs, tout en diversifiant leurs revenus et en facilitant la mise en marché de certains produits et services agricoles ou alimentaires. Les activités proposées sont tarifées dans une proportion de 71%. De l'avis des producteurs, l'ajout d'actifs et de ressources (financières et humaines) dédiés aux activités agrotouristiques a un impact positif direct sur le nombre de visiteurs. Copyright © 2004 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 5 sur 10 Le globe-veilleur, le bulletin électronique du Réseau de veille en tourisme Édition du 8 septembre 2004 À qui plaît l'agrotourisme? Le touriste d'aujourd'hui ne veut plus rester inactif, il préfère opter pour des activités qui favorisent l'apprentissage tout en voyageant. Il s'agit d'un facteur important qui contribue au succès croissant de l'agrotourisme. La firme Zins, Beauchesnes et associés identifie six axes d'intérêt correspondant au profil de la clientèle qui s'intéresse à l'agrotourisme: • • • • • • le retour et l'attachement aux traditions; l'intérêt pour la nature; la convivialité tranquille; le tourisme familial actif et participatif; l'attrait pour les produits du terroir; le volet apprentissage du tourisme. Dans l'ensemble, les familles et les couples de plus de 50 ans représentent le principal marché de l'agrotourisme. Il s'agit d'une clientèle qui préfère organiser elle-même ses voyages, sans passer par une agence de voyages. La clientèle des entreprises agrotouristiques du Québec est majoritairement (75%) constituée de visiteurs individuels. En 2000, une étude de Lang Research indiquait déjà que 7% de la population nord-américaine avait participé à au moins deux activités agrotouristiques dans le cadre de leurs vacances. Près de la moitié des entreprises agrotouristiques (43%) accueillent des groupes scolaires. Au Québec, les producteurs les plus populaires oeuvrent dans les secteurs de l'acériculture, de la pomiculture et des petits fruits. Une mise en valeur par les circuits thématiques Dans le but de favoriser l'essor de l'agrotourisme, plusieurs régions du Québec ont développé une vingtaine de circuits thématiques. Il s'agit d'un outil marketing efficace pour faire connaître, dans chaque région, les producteurs agricoles accueillant des visiteurs. Une signalisation touristique «labellisée» permet aux touristes d'identifier plus facilement les sites agrotouristiques d'intérêt. Voici les principales routes thématiques du Québec, de même que certains budgets annuels de fonctionnement associés. Dans la moitié des cas, il s'agit de circuits qui possèdent un statut informel, sans comité d'organisation. La gestion s'effectue souvent par les membres de réseaux ou conseils agricoles, bioalimentaires ou agroalimentaires locaux, et ce, à travers d'autres dossiers. Copyright © 2004 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 6 sur 10 Le globe-veilleur, le bulletin électronique du Réseau de veille en tourisme Édition du 8 septembre 2004 Circuit thématique La Route des saveurs (Charlevoix) La Route des jardins (Centre-du-Québec) Le Circuit du paysan (Montérégie) Le bon goût frais de la Gaspésie La Route du marché à la ferme (Cantons-del'Est) La Route des vergers (Laurentides) La Route des vins du Québec La Route gourmande des fromages fins du Québec La Route des fleurs (Laval) La Route des mille et un plaisirs (Laurentides) Budget de fonctionnement 20 000$ 8 000$ 100 000$ 120 000$ 10 000$ N.D. N.D. N.D. N.D. N.D. Stratégies à mettre de l'avant L'étude de la GCAQ révèle que les producteurs qui s'engagent activement par des stratégies de maillage avec d'autres partenaires sont ceux qui reçoivent le plus de visiteurs. Il s'agit de partenariats avec les attraits touristiques de la région ou une participation à un circuit ou un événement agrotouristique. Il existe également une corrélation entre les montants investis en promotion et l'achalandage touristique des sites agrotouristiques. Voici quelques autres facteurs de succès à prendre en considération: • • • • La qualité de l'expérience de visite est primordiale, puisque les agrotouristes choisissent souvent leur destination en fonction des conseils de parents et amis. Comme il s'agit d'une clientèle qui organise elle-même ses voyages, une présence efficace sur Internet pourrait porter fruit. Offrir un bon rapport qualité/prix s'avère important, car le budget de voyage de l'agrotouriste est habituellement modeste. Dans une optique de forfaitisation, on devrait donner priorité aux partenariats incluant des activités de plein air, telles que l'observation de la faune et de paysages ou la randonnée en montagne. Des maillages avec des attractions autochtones ou des attraits associés au patrimoine pourraient également bien fonctionner. Claude Péloquin Sources: Marcotte, Pascale et Laurent Bourdeau. «Portraits d'entreprises agrotouristiques du Québec», Groupe de concertation sur l'agrotourisme au Québec, avril 2004. Le Soleil. «Le tourisme agricole fait courir le monde», Économie, samedi 10 juillet 2004, p. B1. Boutin, Nadine. Le circuit «de la terre... à la table», un modèle de réseautage en agrotourisme, août 2003. Williams, Peter, Margaret Paridaen, Karim Dossa et Marcie Dumais. «Agritourism Market and Product Development Status Report», Centre for Tourism Policy and Research, Simon Fraser University, 30 avril 2001. Marchard, Anne. «Le guide de procédure pour un circuit ou une route», Fédération des agricotours du Québec, 2003. Miller, Malinda. «Agri Tourism Industry Profile», Agricultural Marketing Resource Center, Iowa State University, mars 2003. Votre site Internet est-il connu? [Thèmes de veille : Gestion] [3 août 2004] Vous venez d'investir dans la réalisation d'un beau site Web, vos amis et clients en connaissent l'adresse et les modalités. Il ne vous reste plus qu'à en informer la terre entière! Ainsi, vous pourrez vous faire connaître, faire découvrir votre produit/service et fidéliser votre clientèle. Mais avant de partir sur le sentier de la guerre, il est fortement conseillé de définir les points suivants: 1. 2. 3. 4. votre contexte commercial: quelle est la situation du marché, quelles sont vos performances et celles de vos principaux concurrents, si vous en avez (d'où l'importance de la veille stratégique); vos clientèles cibles: les enfants, les personnes âgées, les femmes, etc.; les outils marketing privilégiés: achat de bandeaux publicitaires, parrainage, échanges de liens et d'hyperliens, etc.; et enfin, l'enveloppe budgétaire: quel montant pensez-vous allouer à ce projet? Il existe de nombreuses façons de faire la promotion de vos services en ligne, dont voici quelques exemples non exhaustifs. Copyright © 2004 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 7 sur 10 Le globe-veilleur, le bulletin électronique du Réseau de veille en tourisme Édition du 8 septembre 2004 La technique du bouche à oreille Le «marketing viral» est un concept récent du marketing Internet (1997). Également appelé «marketing de bouche à oreille» ou «d'autopropagation», le marketing viral décrit la façon dont les entreprises Web prennent de l'expansion sur simple recommandation des clients. Le but du jeu consiste à ce qu'un client parle d'un service à des parents, des proches, des amis ou des connaissances, et le recommande explicitement ou implicitement. Ces derniers en font l'essai et en parlent à d'autres, de sorte que l'information se propage suivant une courbe exponentielle... une sorte de boule de neige virtuelle. Pas besoin d'investir des sommes folles, le marketing viral consiste plutôt à attirer l'attention du consommateur et à en faire un agent de vente, sans qu'il en coûte quoi que ce soit, ou presque. Un peu lent néanmoins! Avec une petite récompense? La personne qui recommande le site sera éventuellement récompensée lors d'un tirage au sort ou en fonction du nombre de visiteurs amenés par ses suggestions. La récompense peut prendre la forme de bons de réduction, de bons d'achat ou de points de fidélité, voire même d'argent. Le mode le plus poussé de la recommandation est la mise en place d'un système pyramidal, où la personne qui parraine sera intéressée à plusieurs niveaux de recrutement et en fonction des actions entreprises (ex.: abonnement, jeux) par les visiteurs dont elle a encouragé la visite. Mais attention, cette dernière pratique est plutôt contestée, donc risquée, car elle peut provoquer des pratiques non contrôlées et excessives de la part des «chasseurs de primes» qui vont, par exemple, recourir à l'envoi massif de courriers électroniques non désirés (pourriels ou spam). Pour contrer tout débordement, les créateurs d'un tel programme auraient intérêt à mettre en place des systèmes de limitation du nombre de recommandations possibles. Des cartes postales virtuelles Certains sites proposent à leurs visiteurs d'envoyer des messages à leurs proches ou connaissances sous forme de cartes postales virtuelles (cartes à visualiser sur le site même de l'entreprise) ou de messages originaux préformatés. Il ne s'agit pas réellement d'un phénomène de bouche à oreille, car ce type de message n'est pas une recommandation portant sur le contenu du site; mais le message peut générer un trafic supplémentaire s'il est original. Les bannières publicitaires Les bannières (ou bandeaux) publicitaires sont souvent utilisés pour générer du trafic sur le site. Ils sont plus ou moins interactifs, plus ou moins explicites. Le but recherché est d'amener les internautes à cliquer sur la bannière, ce qui les fait atterrir directement sur votre site. Il en existe différentes sortes, classées selon la technologie de conception (DHTML, gif, Flash, sonore, vidéo, etc.) et selon leur forme (ex.: classique, en bouton, en «gratte-ciel»). Les échanges de liens et d'hyperliens Les échanges de liens hypertextes, payants ou gratuits, tout dépendamment des accords que vous passerez avec le site partenaire, génèrent aussi du trafic vers votre site. Cela dépend principalement de l'activité de votre partenaire. Ces échanges sont plus spécialement orientés vers le commerce interentreprises. Utiliser des événements Internet à des fins promotionnelles Il est possible d'offrir en ligne des activités promotionnelles complémentaires et même d'en remplacer certaines, plus traditionnelles. Compte tenu des coûts reliés à ces activités, certaines entreprises créent ces événements ou y participent par Internet. Plusieurs sites offrent maintenant des services aux entreprises désireuses d'effectuer des diffusions par Internet. Mais attention à la vitesse nécessaire: sans large bande, l'effet peut être désastreux. Plusieurs événements promotionnels peuvent s'y prêter, notamment: des foires commerciales en ligne; des séminaires ou présentations en ligne; des diffusions en ligne (ex.: conférences de presse); des rencontres en ligne (ex.: assemblées annuelles). Ces événements, comparativement aux événements traditionnels, ont l'avantage d'être moins coûteux et permettent aussi de réduire l'ampleur de la logistique (avions, hôtels, etc.). Françoise Mommens Sources: Henricks, Mark. «Don't Become a "Dot Who?"», ZDNet E-Commerce, 20 décembre 2000. Sumantra, Roy. «Increasing Hits by Improving the Link Popularity of Your Site», SitePoint.com, 12/1/2000. Copyright © 2004 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 8 sur 10 Le globe-veilleur, le bulletin électronique du Réseau de veille en tourisme Édition du 8 septembre 2004 L'Inde, un marché à surveiller [Sous surveillance : Clientèles] [8 juin 2004] Alors que tout le monde n'en a que pour la Chine, le marché indien s'avère prometteur, lui aussi. De nombreux pays courtisent activement ce marché estimé à 4,5 millions de voyageurs internationaux en 2003. Un marché intéressant pour le Canada? Les ingrédients sont là • • • • • • • • Plus d'un milliard d'habitants (deuxième pays le plus populeux) Cinquième économie en importance au monde en termes de pouvoir d'achat Croissance du PIB prévue de plus de 7% pour 2004 Classe moyenne considérable (estimation à 300 millions de personnes) Amélioration des réseaux de communication Participation à des zones économiques de libre-échange Libéralisation des voyages Augmentation du nombre de liaisons aériennes Que demander de plus! En 2000, la Pacific Asia Travel Association (PATA) évaluait à 25 millions le marché potentiel de voyageurs indiens. En 2003, 4,5 millions de voyages ont été effectués à l'étranger et 234 millions à l'intérieur de l'Inde. L'Inde et la Chine ont plusieurs éléments en commun, tels le potentiel de croissance économique, l'importance de la population et la libéralisation des voyages. Le marché indien reste toutefois plus facile à courtiser. Les Chinois évoluent dans un marché contrôlé et réglementé qui tend à se libéraliser, notamment avec les critères SDA (statut de destination approuvée) pour les voyages de groupe, alors que les Indiens n'ont pas de contraintes de déplacement - ils voyagent où ils veulent et quand ils le veulent. Ils ont une plus longue expérience du voyage que les Chinois et nombreux sont ceux qui s'expriment en anglais, ce qui a tout lieu de faciliter leurs déplacements hors du pays. L'entrée de ces visiteurs au Canada nécessite l'obtention d'un visa, mais le Canada ne figure pas encore sur la liste des SDA pour les Chinois qui voyagent en groupe. Un marché fortement courtisé • • • • • • Dubaï, l'Australie et la Nouvelle-Zélande sont très actifs sur le marché indien et intensifient leurs actions marketing. Les canaux de distribution de Dubaï sont passés de 22 voyagistes indiens en 1997 à 560 agents et voyagistes aujourd'hui. En 2003, l'Australian Tourist Commission (ATC) comptait 126 agents dans 44 agences de voyages indiennes faisant la promotion de son programme en ligne Aussie Specialist. Singapour, Hong Kong et Dubaï courtisent les Indiens avec leurs produits de croisières. La compétition entre les compagnies aériennes s'intensifie sur le marché de l'Inde. Les destinations reprennent les icônes que l'on retrouve dans les grandes productions cinématographiques et télévisuelles pour attirer la clientèle. Le Royaume-Uni a été la première destination à ouvrir un bureau promotionnel en Inde en 1988. Aujourd'hui, plus d'une dizaine de pays ont emboîté le pas. Faisant la promotion de leurs produits d'appel et de leurs grandes villes, ces offices diversifient graduellement leurs produits et courtisent des villes secondaires. Contrer la concurrence sur ce marché pour le Canada ne sera pas chose facile. Le Moyen-Orient et l'Europe sont beaucoup moins éloignés de l'Inde et les vols sont plus fréquents. L'Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis offrent une gamme de produits similaires à ceux du Canada. Une approche différente pour chaque segment de marché Dans le passé, les voyages effectués par la population se résumaient à: • • • la visite des pays avoisinants (Népal et Sri Lanka) et de l'Asie du Sud-Est; des voyages organisés en Europe; la visite de parents et amis au Royaume-Uni et dans les autres destinations où la communauté indienne est fortement concentrée. Depuis quelques années: • • Le Kenya, l'Afrique du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande accueillent de plus en plus de voyageurs indiens en raison de leur offre «différente» et de la visite de ces destinations qui s'effectue dans la période horssaison. Pour l'Autriche, les voyages organisés dominent le marché de la clientèle indienne. Les voyageurs indépendants, dont le nombre est en progression, constituent près de la moitié du marché. La clientèle aime explorer les montagnes, les lacs, les vignobles, de même que les villes. Copyright © 2004 Réseau de veille en tourisme. Tous droits réservés Page 9 sur 10 Le globe-veilleur, le bulletin électronique du Réseau de veille en tourisme Édition du 8 septembre 2004 • • • • • D'autres destinations soulignent l'intérêt de la clientèle indienne pour le ski, les parcs thématiques, les spas, la santé et la relaxation. Le Sri Lanka et la Corée du Sud mettent de l'avant leur héritage bouddhiste. À Dubaï, les voyageurs indiens aiment les sports nautiques, les produits de divertissement orientés vers la famille et les safaris dans le désert. La demande pour le golf est en croissance. La clientèle d'affaires se déplace de plus en plus, en raison de la croissance de l'économie. La Chine, avec Hong Kong en tête, prévoit un boom de cette clientèle en raison des rapprochements politiques et économiques de ces deux pays. Pour Dubaï, ce segment est le plus important de la clientèle indienne. Le nombre d'habitants âgés de 15 à 59 ans passera de 519 millions en 1996 à 800 millions en 2016. Vivant dans des régions densément peuplées, les Indiens privilégient les grands espaces verdoyants. Satisfaire leur palais se révèle aussi important. Il est préférable qu'un restaurant offrant ce type de cuisine fasse partie de l'itinéraire de voyage. Fait à noter, plusieurs sont végétariens ou évitent de manger du porc ou des produits de la vache en raison de leurs pratiques religieuses. Les voyages organisés s'échelonnent sur 10 à 21 jours. Visites de base, possibilités de magasinage et peu d'activités épuisantes composent généralement ce type de forfait. Ces voyageurs veulent quotidiennement un repas de leur pays et se retrouver en groupe au même hôtel, lequel n'a pas à être situé au centre-ville. Le voyageur indépendant typique se situe dans la classe moyenne, possède un niveau de scolarité élevé, est ouvert à la culture et aux influences occidentales et vit au sein du noyau familial. Il voyage souvent en famille vers des destinations long-courriers à la recherche de nouvelles expériences. Les plus expérimentés, ayant déjà visité les principales destinations (Londres, New York, etc.), sont ouverts à des endroits moins familiers. La visite de parents et amis constitue un marché important. Plus de 20 millions d'Indiens ou d'origine indienne vivent à l'étranger. Le Royaume-Uni a à cet effet lancé une offensive marketing et facilité les mesures d'entrée afin de promouvoir les réunions de famille. Lors du recensement de 2001, le Québec comptait environ 35 000 personnes ayant déclaré avoir des ancêtres d'origine indienne ou l'Inde comme pays de naissance. De petits groupes ad hoc d'une vingtaine de personnes, comprenant les voyages de congrès et de motivation, sont intéressés par les itinéraires conçus spécialement pour leurs besoins. Le jet setter correspond à un marché de niche plus haut de gamme, où les personnes voyagent régulièrement en quête de nouvelles expériences, pour magasiner ou faire du ski. Il réserve directement ses hôtels. Les études à l'étranger et les lunes de miel comptent aussi parmi des segments de marché à explorer. Pour plus d'information sur le marché indien, consultez le Baromètre des clientèles - Marché asiatique. Michèle Laliberté Sources: Economist Intelligence Unit. «India tourism: Full to bursting», 12 mai 2004. Koumelis, Theodore. «Indian tourism mart reflects record growth», Travel Daily News, 17 octobre 2003. Statistiques d'utilisation d'Internet, [www.InternetWorldStats.com]. Travel Daily News. «Segmentation Drives Indian Outbound», TDN International Edition [www.traveldailynews.com], 1er mars 2004. 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