Nom de code Fermi - Flash informatique

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Nom de code Fermi - Flash informatique
Nom de code Fermi
[email protected], EPFL – Domaine IT
San Jose, CA, le 30 septembre 2009
The next generation
CUDA GPU architecture
(codenamed Fermi) was
unveiled at the GPU
Technology Conference in
San Jose (California), and
is already adopted by major
s ientific institutions.
sc
Lors de la conférence
sur les GPU (Graphics
Processing Unit) qui vient
de se tenir en Californie,
la nouvelle génération de
processeur CUDA (dont le
nom de code est Fermi) a
été annoncée, elle est déjà
adoptée par des grandes
institutions scientifiq
in
ques.
Il est 13h00, les 1’400 participants à la GPU Technology Conference de
NVIDIA, première du genre, ne peuvent s’installer dans l’immense Regency
Ballroom de l’hôtel Fairmont; nous nous éparpillons dans des salles annexes pour
suivre l’Opening Keynote de Jen-Hsun Huang, CEO et Co-Founder de NVIDIA.
Une série de vidéos rappelle tout le chemin parcouru depuis 1993, le tournant
CUDA en 2007 et le rôle de plus en plus important que les GPU jouent et vont
jouer dans nos sociétés.
Pour illustrer son propos, un premier exemple dans le domaine du Web. Le
monde de la vidéo sur le réseau est, à environ 90%, un monde Flash. Adobe vient
d’annoncer une version optimisée de son client sur la carte Nvidia ION pour
rendre l’affichage de ces vidéos plus fluide. Un autre exemple dans le domaine de
la santé; les GPU offrent des traitements d’images plus rapides pour déceler des
tumeurs précoces.
Pour ce qui concerne le domaine de la simulation numérique, la position de
NVIDIA est la suivante: la machine ExaFLOPS que l’on attend pour la fin de la
décennie prochaine doit aller au-delà d’une simple architecture CPU et doit se
tourner vers une architecture de type co-processeur, CPU-GPU. La machine Jaguar
de Cray Inc. du Laboratoire National d’Oak Ridge avec ses 1.105 TéraFLOPS pour
6.5 MW indique que le mur FLOPS/W n’est pas loin. Une machine ExaFLOPS
consommant plusieurs dizaines de MégaWatts n’a pas d’existence économique
puisqu’aucun client ne pourrait en supporter les frais d’exploitation.
Le message a l’avantage d’être clair. NVIDIA a préparé sa réponse en montrant
à bout de bras ce 30 septembre 2009 la nouvelle génération.
CUDA, nom de code Fermi, qui selon les propres paroles
de NVIDIA est «the most advanced GPU computing architecture ever built. With over three billion transistors and featuring
up to 512 CUDA cores, Fermi delivers supercomputing features
and performance at 1/10th the cost and 1/20th the power of
traditional CPU-only servers».
Fermi en comblant les points faibles de ses prédécesseurs
devient une option crédible. Les points faibles auxquels Fermi
apporte une réponse sont: mémoire ECC pour la prise en
compte d’erreurs et égalité de traitement simple/double
précision en termes de performance.
Deuxième annonce en cet après-midi du 30 septembre:
Jeff Nichols, director of the National Center for Computational Sciences and the National Leadership Computing
Facility at Oak Ridge National Laboratory -ORNL, www.
ornl.gov, indique que Fermi sera la première architecture
co-processeur déployée par Oak Ridge pour des travaux
scientifiques et qu’elle permettra de résoudre d’énormes
défis scientifiques … Grâce à la technologie NVIDIA, Oak
Ridge propose de créer une plate-forme informatique qui
donnera naissance à l’informatique exascale dans les dix
années à venir.
L’ORNL a également annoncé la création du Consortium Hybrid Multicore. Les objectifs de ce consortium sont
de collaborer avec les développeurs des principaux codes
scientifiques pour que ces applications puissent tourner
sur la nouvelle génération de supercalculateurs utilisant les
GPU. D’un seul coup, la situation et les rapports de force
deviennent plus clairs !
Le lendemain, nous avions un keynote de Hanspeter
Pfister, Director of Visual Computing, Initiative in Innovative Computing, Harvard University, sur le traitement
de données expérimentales et leur réduction en terme de
quantité d’information par GPU. Trois projets nous ont
été présentés:
❚ un premier dans le domaine de l’astrophysique avec
l’installation dans le désert australien d’un système de
traitement de données ne disposant en tout et pour tout
que d’un générateur de 20KW;
❚ un autre dans le domaine des neurosciences avec la reconstruction tridimensionnelle d’axones de rat à partir
de tranches hyperfines. La quantité d’information au
départ dans ces quelques microns3 de matière est de
l’ordre de grandeur de tout l’espace facebook actuel et il
faut la réduire aux coordonnées spatiales d’une centaine
d’axones;
❚ et un troisième dans le domaine de l’hémodynamique
qui aborde la prévention d’attaques cardiaques sur la
base d’une simulation réaliste du flot sanguin sur la
base d’images médicales du système artériel cardiaque.
Parmi les noms mentionnés dans cette dernière étude,
on retrouve le nom du professeur Efthimios Kaxiras qui
a rejoint l’EPFL cet automne (voir son article Parallel
Multi-Scale Hemodynamics dans ce journal).
Vous trouverez le site de la conférence à l’adresse: www.
nvidia.com/gtc ainsi que d’autres informations sur le projet
FERMI à l’adresse: www.nvidia.com/fermi.■
FI SPÉCIAL HPC – 27 octobre 2009 – page 59