Qu`est-ce que la colique hépatique?

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Qu`est-ce que la colique hépatique?
ÉVÈNEMENT
Qu’est-ce que la colique hépatique?
Par Sara Mohammedi
Connue sous le nom de «crise de foie»,
la colique hépatique est une manifestation douloureuse, d’origine biliaire.
Elle est le seul symptôme qui témoigne
de la présence de calculs dans les voies
biliaires. La douleur est secondaire à
la mise en tension des voies biliaires, en
amont d’un calcul, qui obstrue le canal
cystique, ou le collet vésiculaire. Ainsi,
dans la colique hépatique, le foie n’y est
pour rien!
COLIQUE HÉPATIQUE:
SIGNES ET SYMPTÔMES
C’est une douleur de type hépatique
très caractéristique. Débutant brutalement, intense et continue, la douleur est
localisée, dans 66% des cas, au niveau
de l’épigastre, «le creux de l’estomac»
et dans 33% des cas, au niveau de l’hypochondre droit, «sous le rebord costal
droit», irradiant au dos, vers l’omoplate,
ou vers l’épaule droite. L’horaire de déclenchement le plus fréquent est le début de la nuit. La douleur atteint son paroxysme au bout de 2 à 3 heures et dure
moins de 6 heures. Ainsi, toute douleur
de colique hépatique durant plus de 6
heures doit faire redouter une complication. Des nausées et des vomissements sont présents et en absence de
complications, comme la cholécystite, il
n’y a ni fièvre, ni ictère.
La douleur cesse, le plus souvent, progressivement, lorsque le calcul revient
dans la vésicule biliaire, ou passe dans
la voie biliaire principale. Les crises de
colique hépatique peuvent se répéter à
intervalles variables (de quelques jours,
à quelques années).
FACTEURS DE RISQUES DE LA COLIQUE HÉPATIQUE:
Sans être de grande valeur, cependant,
la colique hépatique est, parfois, retrouvée suite à un repas copieux et riche en
graisses, ou après consommation d’alcool, stress, ou période prémenstruelle.
COMMENT PEUT-ON CONFIRMER LE
DIAGNOSTIC?
Outre l’histoire clinique, qui permet de
bien confirmer la colique hépatique et
donc, la lithiase vésiculaire, l’échographie hépatique est l’examen de référence; voire le premier examen à réaliser,
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Santé-MAG
N°27 - Février 2014
devant le tableau clinique d’une colique
hépatique. Sa sensibilité, pour retrouver
une ou plusieurs calculs, de plus de 2
mm, est de 98%. Le scanner et l’IRM retrouvent, évidemment, les calculs; mais,
sont moins sensibles et n’ont aucune
indication, pour le diagnostic d’une lithiase vésiculaire non compliquée. Si le
diagnostic d’une colique hépatique est
évident, l’échographie n’est pas urgente
et peut être faite plus tard. En revanche,
si la douleur dure plus de 6 heures, ou
si elle est accompagnée de fièvre ou
d’ictère, l’échographie s’impose, pour
éliminer une complication.
QUELLES SONT LES COMPLICATIONS
DE LA COLIQUE HÉPATIQUE?
Les complications se voient lorsque le
traitement n’est pas entrepris. On retrouve:
la cholécystite aiguë: inflammation
aigue de la vésicule biliaire, secondaire
à l’obstruction prolongée (plus de 6
heures) de la voie biliaire par un calcul,
enclavé dans le collet, ou le canal cystique. Le traitement est une urgence.
la cholécystite chronique: elle est
secondaire à une succession de cholécystites à bas bruit, non traitées, ou à
une obstruction, partielle ou intermit-
ÉVÈNEMENT
tente, de la voie biliaire accessoire;
sachant que cette inflammation
chronique peut entraîner un calculo-cancer.
l’angiocholite: elle complique 6
à 9% des calculs biliaires. C’est une
infection bactérienne des voies
biliaires, qui se manifeste par une
fièvre élevée et un ictère.
pancréatite aiguë: c’est une inflammation aiguë du pancréas.
TRAITEMENT DE LA COLIQUE HÉPATIQUE:
Le plus urgent est de calmer, rapidement, la douleur en utilisant les
antispasmodiques (tel que le Spasfon) et les antalgiques, si besoin.
Mais, le traitement curatif est la
cholécystectomie (exérèse chirurgicale de la vésicule biliaire). Elle
est, la plupart du temps, réalisée
sous cœlioscopie (chirurgie vidéoendoscopique), sauf contre-indication. Dans ce cas, c’est une laparotomie (ouverture chirurgicale de
l’abdomen) qui sera utilisée.
COLIQUE HÉPATIQUE:
PRÉVENTION.
Il est possible de prévenir l'apparition d'une colique hépatique, en
prévenant l’apparition de calculs
biliaires; tout cela, en adoptant une
hygiène de vie, en particulier alimentaire.
La surcharge pondérale est un
facteur de risque bien identifié
de calculs vésiculaires et donc, de
colique hépatique. Parmi les principales recommandations:
une alimentation saine, pauvre en
graisses saturées et en cholestérol.
En réalité, c’est l’apport, rapide et
important, d'une dose importante
de matières grasses qui est à interdire; surtout, lorsqu'on se sait porteur d'un calcul dans la vésicule;
puisqu’en présence de graisses, la
vésicule se contracte davantage,
pour évacuer la bile. Ce qui provoque la migration de calculs et
leur blocage dans les voies biliaires.
L’activité physique, pratiquée de
manière régulière, est, toujours,
bénéfique.
Les personnes atteintes de diabète devront suivre leur traitement
scrupuleusement,
pour
prévenir la formation de calculs;
une des conséquences, possibles,
de la maladie
Santé buccodentaire:
74 % des enfants
présentent des caries dentaires
Environ, 74 % des enfants présentent des
caries dentaires et ne sont pas soignés,
dans la plupart des cas, selon une enquête
nationale sur la santé buccodentaire des
enfants, réalisée par l'Institut national
de santé publique (INSP), dont les résultats ont été présentés à Alger.
"Un pourcentage de 74% des enfants,
âgés entre 6 à 15 ans, présentent une ou
plusieurs caries dentaires et ne sont pas
pris en charge, dans la majeure partie
des cas", a indiqué le Pr Ghania Chaker,
spécialiste en orthopédie dento-faciale,
au CHU Mustapha Bacha. L'enquête, réalisée sur un échantillonnage de 12.470
enfants, âgés de 6 à 15 ans, démontre
que le brossage des dents n'était pas
fréquent, chez cette catégorie de la population et que la qualité du brossage
n'était pas, toujours, efficace. Le Pr Chaker a imputé la hausse, importante, des
problèmes dentaires chez les enfants
au manque d'hygiène dentaire et à la
consommation, importante, de sucres
et glucides. La spécialiste a ajouté, à ce
sujet, qu'uniquement 19,2 % des enfants
présentaient une hygiène dentaire relativement bonne et que les filles avaient
une meilleure hygiène dentaire que les
garçons. Elle a, toutefois, estimé que
l'hygiène bucco-dentaire s'améliorait
légèrement, avec l'élévation du niveau
socio-économique.
De son côté, le Dr Abdelhamid Amiche,
chirurgien-dentiste à l'INSP, a noté que
les habitudes d'hygiène bucco-dentaire
n'étaient pas acquises par tous les enfants, soulignant qu'uniquement 30,6 %
des enfants se brossaient, régulièrement,
les dents.
Au sujet de l'inflammation des gencives,
le Dr Farida Bouchouchi, chirurgien-dentiste au ministère de la Santé, a souligné
que le nombre de gingivites était élevé et
augmentait avec l'âge. Elle a imputé ce
problème dentaire à la mauvaise hygiène
dentaire, aux malpositions dentaires et à
une alimentation trop riche en protéines.
S'agissant des anomalies en orthodontie, le Pr Chaker a indiqué qu'elles diminuaient avec l'âge, passant de 65 %, à
l'âge de 12 ans à 63 %, à l'âge de 15 ans.
Elle a noté, à ce sujet, qu'il était possible
d'éviter certaines affections dentaires par
des thérapeutiques préventives; notamment, par le port d'appareils dentaires.
Les spécialistes, présents lors de cette
présentation d'enquête, ont recommandé de mettre en place des programmes
de prévention, incluant la formation
continue des éducateurs et des aidessoignants. Les dentistes ont, aussi, suggéré de renforcer les Unités de dépistage
scolaires (UDS) en effectif humain et
matériel, pour une meilleure prestation
de soins, pour les enfants. Il a, aussi, été
conseillé d'organiser des journées de
sensibilisation, au profit des parents et
des enfants, car l'éducation reste le meilleur moyen de lutte, efficace, contre les
problèmes dentaires
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