7ème lettre-hebdo 2016-2017 Jeudi 29 Septembre SE
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7ème lettre-hebdo 2016-2017 Jeudi 29 Septembre SE
Consultez régulièrement le site du syndicat : http://www.se-unsa974.org les circulaires rectorales, les parutions importantes au BO et au JO , l’actualité juridique, l’actualité sur les retraites etc….. 7ème lettre-hebdo 2016-2017 Jeudi 29 Septembre SE-UNSA 974 Bonjour, Cette lettre est aussi disponible au format au 1/7/2016: grilles salaires temps complet Echelon/ Indice de traitement PDF temps partiel indemnités diverses Heures Supplémentaires Sommaire 1- Actualités 2- Calendriers 3- Au BO-JO 4-Enseignants et CPE : où en sont les discussions sur la classe exceptionnelle ? 5-Luc Farré (UNSA-FP): “Le prochain Président devra poursuivre la réévaluation du point d’indice” 6- La réforme du système scolaire passe par une plus grande autonomie des établissements 7- Juridique : OBLIGATIONS DE SERVICE 8-Article de Presse quotidienne: Qui a le droit de parler au sein de l’Education nationale ? 9- On nous veut du bien. Augmentation du temps de présence des enseignants 10- Lu dans la presse magazine 1- Actualités SALAIRES au 1/7/2016 Suite à l'augmentation au 1/7/2016 de la valeur du point d'indice les grilles de salaires sur notre site ont été mises à jour. Vous trouverez les lien ci-dessus Calendriers scolaires 2017-2010: le rectorat à publié fin juin l'arrêté concernant les calendriers scolaires des 3 prochaines années http://www.se-unsa974.org/calendriers/scolaire/index.htm GIPA 2016 : Garantie Individuelle de Pouvoir d'Achat. Le décret pour la mise en paiement est paru en juin dernier mais les instructions ministérielles ne sont toujours pas parvenues dans les rectorats, le paiement n'interviendra qu'avec la paye de septembre au plus tôt (prévoir octobre). Rappel: pour bénéficier de la GIPA il ne faut pas avoir eu de changement d'indice de traitement (donc pas eu de promotion) entre le 31/12/2011 et le 31/12/2015. Savoir si vous pouvez bénéficier de la GIPA et connaître éventuellement son montant contactez nous par mèl. 2- Calendriers Calendriers scolaires 2016-2017 : www.se-unsa974.org/calendriers/scolaire/cal2016-2017.pdf Calendriers scolaires 2017-2020 : http://www.se-unsa974.org/calendriers/scolaire/2017-2020.htm Calendrier prévisionnel des Commissions Paritaires (à venir) 3- Au BO-JO BO n°35 du 29 septembre http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?pid_bo=35077 Enseignements primaire et secondaire Conseils, comités et commissions Création du Conseil national de l'innovation pour la réussite éducative : modification décret n° 2016-1244 du 22-9-2016 - J.O. du 25-9-2016 (NOR MENE1621761D) Diplôme national du brevet Instructions à l'attention des membres de la commission nationale et des souscommissions d'élaboration des sujets du diplôme national du brevet relatives à l'élaboration des sujets des épreuves écrites - session 2017 note de service n° 2016-144 du 28-9-2016 (NOR MENE1627430N) Actions éducatives Concours d'affiches « Agis pour tes droits, de l'expression à l'action » 2016 note n° 2016-136 du 16-9-2016 (NOR MENE1625040N) Actions éducatives Lancement des éditions 2017 du prix Impulsions de l'administration innovante et des journées de l'innovation pédagogique note n° 2016-141 du 27-9-2016 (NOR MENG1600711N) Personnels Formation professionnelle continue Modification du calendrier des sessions 2016-2018 du diplôme de compétence en langue note de service n° 2016-139 du 26-9-2016 (NOR MENE1625990C) 4-Enseignants et CPE : où en sont les discussions sur la classe exceptionnelle ? Le MENESR a rappelé le 21 septembre 2016 sa volonté d’ouvrir la classe exceptionnelle à 10 % des effectifs enseignants d’ici 2023, lors d’une nouvelle séance de discussions avec les organisations syndicales, dans le cadre de la transposition du PPCR pour les personnels de l’Éducation nationale. Selon les informations recueillies, les débats ont porté sur les fonctions éligibles à la classe exceptionnelle ainsi que sur les voies d’accès à ce nouveau grade. Le ministère propose deux voies d’accès tenant compte de "l’exercice préalable de fonctions identifiées" et du parcours personnel de l’enseignant. Des syndicats présents demandent que d’autres fonctions soient éligibles, tels que les directeurs de Segpa. Détaille des projets concernant les modalités d’accès à la classe exceptionnelle pour trois corps : les professeurs des écoles, les professeurs certifiés et les agrégés. Dans des documents datés de juin 2016 présentés aux organisations syndicales mercredi 21 septembre, le ministère de l’Éducation nationale présente son projet de classe exceptionnelle et propose de l'ouvrir aux enseignants et CPE, à l’issue d’un quatrième rendez-vous de carrière L’objectif du gouvernement est d’atteindre 10 % des effectifs en 2023 pour chacun des corps : professeurs des écoles, certifiés, agrégés, professeurs d’EPS, CPE, et professeurs de lycées professionnels. C’est un contingent fixe : un personnel ne pourra intégrer la classe exceptionnelle que lorsque l’un de ses collèges partira à la retraite Deux voies d’accès à ce nouveau grade sont prévues : - 80 % des promotions auront lieu au titre de "l’exercice préalable de fonctions identifiées". Il s’agira, pour le gouvernement, d’identifier quels personnels ont exercé durant 8 ans (sur l’ensemble de la carrière, de manière continue ou non) ces fonctions. - 20 % des promotions auront lieu au titre du "parcours", soit au mérite. Quelles fonctions éligibles à la classe exceptionnelle ? Dans les documents envoyés aux syndicats par le ministère, les fonctions éligibles suivantes figurent (entre autres) : - l’exercice en éducation prioritaire - les fonctions de directeurs délégués aux formations professionnelles et technologiques (ex-chef de travaux) - l’exercice des fonctions dans l’enseignement supérieur - l’exercice des fonctions en post-bac - directeur d’école - les fonctions de formateur - les fonctions de (certains) conseillers pédagogiques La liste des fonctions éligibles fait l’objet d’une discussion entre organisations syndicales et MENESR. Selon les informations recueillies, les fonctions suivantes devraient mener à la partie "fonctions" de la classe exceptionnelle : directeur et directeur-adjoint de Segpa, enseignant référent handicap, directeurs régionaux et départementaux de l’UNSS. D’autres sont examinées par le ministère, telles que les tuteurs de stagiaires ou les coordonnateurs de district UNSS. Quelles perspectives d’accès selon les corps ? Dans les documents envoyés aux syndicats, le ministère observe que "les taux d’accès à la classe exceptionnelle pour les deux voies (fonctions et parcours exceptionnel) sont fortement dépendants de la structuration du corps". Selon lui, "les corps enseignants et assimilés à gestion déconcentrées […] offrent des perspectives d’accès à la classe exceptionnelle assez comparable". Cependant, les professeurs des écoles et les agrégés ont des particularités : - "Pour le corps des PE, la faiblesse numérique de la hors classe et du dernier échelon en particulier (plage d’appel pour le vivier parcours exceptionnel), conjuguée [à] une variété importante des fonctions éligibles (que l’on ne retrouve pas dans le second degré), conduisent à un taux d’accès à la classe exceptionnelle assez favorable, dans l’attente de la montée en charge de la hors classe." - "À l’inverse, pour les professeurs agrégés, le poids de la hors classe et du dernier échelon de la HC, ajouté à l’importance des fonctions éligibles (notamment le poids du post-bac) rendent l’accès à la classe exceptionnelle plus sélectif. Cette situation s’explique notamment par le fait que ce corps est également un corps de débouché pour les professeurs certifiés et PEPS principalement." Quelles modalités d’accès selon les corps ? Selon les documents du ministère, certaines modalités d’accès sont communes à tous les corps, à l’image du ratio 80 %/20%. D’autres dépendent de ce corps telles que les fonctions éligibles à la classe exceptionnelle ou l’échelon à partir duquel la promotion en classe exceptionnelle sera possible. Illustration avec les professeurs des écoles, les professeurs certifiés et les agrégés. Corps Grade de promotion en classe exceptionnelle 3e grade culminant (dans les grilles de rémunération) en Fonctions éligibles Professeurs des écoles Professeurs certifiés Professeurs agrégés À partir du 3e échelon de la À partir du 3e échelon de la À partir du 2e échelon de la nouvelle grille hors classe du nouvelle grille hors classe des nouvelle grille hors classe des corps des professeurs des écoles professeurs certifiés professeurs agrégés HeA Exercice en éducation prioritaire Fonctions de directeur d’école Fonctions de conseiller pédagogique départemental ou de circonscription Fonctions dans l’enseignement supérieur, quelles que soient les fonctions HeA Exercice en éducation prioritaire Fonctions de directeurs délégués aux formations professionnelles et technologiques Fonctions dans l’enseignement supérieur Fonctions de formateurs HeB Exercice en éducation prioritaire Fonctions de directeurs délégués aux formations professionnelles et technologiques Fonctions dans l’enseignement supérieur Fonctions de formateurs Fonctions de conseillers pédagogiques en EPS Comment atteindre les 10 % d’effectifs en classe exceptionnelle en 2023 ? Dans les documents proposés, le ministère détaille la "montée en charge" pour atteindre l’objectif de 10 % des effectifs de chaque corps dans la classe exceptionnelle d’ici à 2023 : 2 % pour les années 2017-2019 1 % de 2020 à 2023. Dans le premier degré, le ministère privilégie à ce stade des discussions un rythme "linéaire", avec un taux de 1,43 % sur 7 ans. Pour les promotions de l’année 2017, le MENESR envisage de demander aux enseignants remplissant les critères d’accès à la classe exceptionnelle de se signaler à l’administration. SE-UNSA article suite à la réunion au ministère: http://enseignants.se-unsa.org/PPCR-la-classe-exceptionnelle-se-precise 5-Luc Farré (UNSA-FP): “Le prochain Président devra poursuivre la réévaluation du point d’indice” Face aux remises en cause de la fonction publique dans le cadre de la précampagne présidentielle, le secrétaire général de l’Unsa Fonction publique, Luc Farré, entend “insister sur l’importance, voire la force des services publics de notre pays”. Des pistes de réflexion pourraient être envoyées par le syndicat aux candidats à l’élection de 2017, précise-t-il. Les critiques fusent actuellement à l’encontre de la fonction publique, de son coût et des services rendus par ses agents. Comment appréhendez-vous cette remise en cause ? Aujourd’hui, la fonction publique est au cœur du débat public mais aussi des prises de positions des uns et des autres. Et c’est dans ce cadre-là que l’Unsa a un message à faire passer : celui d’insister sur l’importance, voire la force de la fonction publique et des services publics dans notre pays. Quand j’entends certains précandidats à l’élection présidentielle envisager de nouvelles suppressions de postes de fonctionnaires, je suis inquiet. La fonction publique de notre pays ne doit pas être remise en cause. L’Unsa envisage-t-elle donc de se positionner dans la campagne pour l’élection présidentielle ? Notre position est d’une très grande clarté. Nous nous plaçons dans le débat en tant qu’organisation syndicale. Nous ne prendrons donc pas position pour tel ou tel candidat à l’élection présidentielle. Néanmoins, il se peut que nous envoyions des propositions et des pistes de réflexion aux candidats déclarés. Nous souhaitons, par exemple, que le prochain président de la République poursuive, avec sa majorité, la réévaluation du point d’indice. Le ministère de la Fonction publique engage des réflexions sur la fonction publique du XXIe siècle. Compte tenu de l’agenda social chargé, est-ce l’urgence selon vous ? Notre objectif n’est pas uniquement de nous poser la question de l’avenir de la fonction publique. Ce que nous souhaitons, avec ce gouvernement, c’est aller au bout des décisions qui ont été annoncées durant ce quinquennat, et sur le PPCR [protocole sur les parcours professionnels, carrières et rémunérations, ndlr] notamment. Des difficultés persistent au ministère de la Justice. Nous voulons que les agents de ce ministère, comme ce fut le cas pour ceux de l’Intérieur, puissent rapidement voir l’application de ce protocole. Une nouvelle gestion des ressources humaines au sein de la fonction publique d’État se met progressivement en œuvre. Programmée avant l’été, la réunion interministérielle a été reportée. En quoi cette réforme est importante ? Le dialogue social doit être amélioré dans toute la fonction publique et à la DGAFP [direction générale de l’administration et de la fonction publique, ndlr] également. Cette direction doit être un moteur en la matière. C’est la clé de l’évolution de la fonction publique. Des guides peuvent en outre être érigés par la DGAFP pour accompagner, par exemple, les agents lors d’une réorganisation. Mais la DGAFP ne peut pas être que cela, elle doit induire les bonnes pratiques tant dans les ministères que dans les deux autres versants de la fonction publique, la territoriale et l’hospitalière. Elle doit avoir une vision de l’évolution nécessaire de la fonction publique en s’appuyant sur la qualité du dialogue social. Dans le cadre de la négociation du nouveau projet de plan Santé intitulé “STT2”, la DGAFP a présenté, le 6 septembre dernier, sa feuille de route sur la médecine de prévention. Que pensez-vous de ce plan d’action ? Nous allons être attentifs aux annonces qui vont être faites sur la médecine de prévention. Aujourd’hui, un certain nombre d’agents n’y ont pas accès, du fait de la réduction du nombre de médecins notamment. Concernant la limitation de la fréquence des surveillances médicales particulières [aujourd’hui fixée à un an pour les personnes handicapées, les femmes enceintes et les agents réintégrés après un congé de longue maladie ou de longue durée, ndlr], nous n’y sommes pas favorables. Ce sont des pistes de travail fournies par la DGAFP, mais à l’Unsa, nous ne perdons pas de vue d’autres sujets majeurs, comme la lutte contre les risques psycho-sociaux qui sont en forte explosion. Sur le reclassement des agents déclarés inaptes, ces derniers doivent, en premier lieu, se voir proposer une reconversion professionnelle. Les employeurs publics ne le font pas toujours. Or il est de leur responsabilité d’offrir de véritables possibilités de reconversion. Remis au gouvernement en juillet dernier, le rapport du chercheur Yannick L’Horty révèle des discriminations dans l’accès à l’emploi. La mission du conseiller d’État, Olivier Rousselle doit également rendre ses conclusions sur l’accès aux écoles du service public Qu’attendez-vous de ces réflexions ? Le rapport L’Horty est un premier travail, mais il faudra beaucoup d’autres travaux pour avancer sur la question des discriminations dans la fonction publique. Pour l’Unsa, les discriminations ne se font pas qu’à l’entrée dans la fonction publique, mais peuvent se rencontrer dans la gestion des carrières. Peu importe leurs choix, tous les agents publics doivent pouvoir faire carrière. Créer une fonction publique à l’image de la société est une idée que nous défendons. Le concours peut aussi évoluer et permettre le recrutement de tous. Mais nous voulons préserver son principe, il est un des éléments du statut 6- La réforme du système scolaire passe par une plus grande autonomie des établissements "En fonction des différentes finalités de l’école, des enjeux prioritaires de réforme se dessinent. La grande convergence entre les différents modèles, c’est la forte autonomie à accorder aux établissements et aux enseignants", déclare son rapporteur Son Thierry Ly, qui présente jeudi 22 septembre 2016 le rapport de France Stratégie "Quelle finalité pour quelle École ?". L’organisme défend une "autonomie juridique, financière et pédagogique", laissant à l’État le soin de définir la finalité du système scolaire, son évaluation et les moyens. Dans ce rapport, France Stratégie étudie 3 modèles possibles d’organisation du système scolaire en fonction de 3 objectifs : préparer au monde professionnel, permettre l’accomplissement de la personnalité, transmettre une culture commune. L’organisme de réflexion rattaché au Premier ministre présente des organisations types et propose de les associer. Dans son rapport intitulé "Quelle finalité pour quelle École ?", présenté le 22 septembre 2016 à la presse, France Stratégie s’attache à réfléchir à des modèles d’organisation du système scolaire, élaborés en fonction des missions que la société confie à l’école. Le rapport liste trois finalités possibles : préparer au monde professionnel, permettre l’accomplissement de la personnalité et transmettre une culture commune. "Aucune institution ne doit faire face à autant d’attentes individuelles et collectives que l’École. Entre les différentes finalités que nous avons identifiées, il est difficile d’en écarter une. L’idée était de dessiner des idéaux types pour parvenir ensuite à quelque chose de plus opérationnel", explique Jean Pisani-Ferry, Commissaire général de France Stratégie. L’autonomie, point de convergence Les auteurs ont cherché à pousser la logique des trois finalités afin de dégager des modèles types. Pour France Stratégie, il est possible d’associer ces 3 organisations : -soit en les combinant sur des temps distants du parcours scolaire (un cycle dédié à une finalité, puis le cycle suivant à une autre) -soit en les articulant sur chaque temps du parcours (un tronc commun pour une finalité, par exemple la transmission d’une culture commune, et d’autres temps alloués aux autres finalités) Pour le rapporteur Son Thierry Ly, "la plus grande convergence qui se dessine entre les modèles, c’est la forte autonomie à accorder aux établissements et aux enseignants. C’est la principale différence avec le système tel qu’il est aujourd’hui". "Ce doit être une autonomie juridique, financière et pédagogique, en termes d’organisation de l’enseignement, du recrutement des enseignants. Cette autonomie n’est toutefois jamais pensée sans aucun rôle du niveau national. L’échelon national définit la finalité du système scolaire, évalue l’atteinte de ces objectifs et donne les moyens de les atteindre", explique-t-il. Garder une cohérence pour les acteurs de terrain Par exemple, dans le scénario où la finalité de l’école est de transmettre une culture commune et qui peut être perçu comme celui laissant le moins de liberté aux établissements, l’autonomie a un rôle à jouer, estime Son Thierry Ly. Ce modèle prévoit en effet la création d’une instance curriculaire, composée de professionnels de l’enseignement et de la formation, chargée de mettre en œuvre les savoirs. "Les objectifs doivent être atteints en fin de cycles de 3 ans. Chaque établissement peut transmettre ces savoirs et organiser ces trois ans de la façon qu’il le souhaite", notamment afin de s’adapter à la diversité des rythmes d’apprentissage, souligne le rapporteur. "Il y a plein de manières de faire évoluer le système scolaire," ajoute-t-il. "Mais l’impératif qu’il faut se garder dans tous les cas, c’est conserver une véritable cohérence dans le mode de fonctionnement de l’école, pour les acteurs de terrain, qui sont aujourd’hui perdus face à des injonctions contradictoires" Trois modèles axés sur la finalité de l’École 1. Préparation au monde professionnel. Création d’une sphère hybride marquée par une étroite collaboration entre les mondes scolaire et professionnel. Les établissements fonctionnent en partenariat très serré avec le tissu socio-économique local. 2. Accomplissement de la personnalité de chaque élève. Modèle sans programme. L’élaboration du parcours part de l’élève, accompagné par un professeur-tuteur. Le système impose aux élèves d’avoir un grand niveau d’exigence envers eux-mêmes. 3. Transmission d’une culture commune. Faire effectivement acquérir à tous les élèves un ensemble déterminé de savoirs, sans sélection méritocratique, et en s’adaptant à l’hétérogénéité des capacités et des rythmes d’acquisition. 7-Juridique : OBLIGATIONS DE SERVICE Obligations de service – Réduction applicable à certains professeurs en cas d'absence de personnels de laboratoire (art. 9 du décret du 20 août 2014) – Méconnaissance du principe d'égalité (non) C.E., 6 avril 2016, Association Pagestec et Association nationale pour l'enseignement de la technologie, n° 385223 , aux tables du Recueil Lebon Deux associations de professeurs de technologie demandaient au Conseil d'État d'annuler pour excès de pouvoir l'article 9 du décret n° 2014-940 du 20 août 2014 relatif aux obligations de service et aux missions des personnels enseignants exerçant dans un établissement public d'enseignement du second degré en tant qu’elles n’étendent pas aux professeurs de technologie le bénéfice de la réduction d’une heure des maxima de service prévue par cet article pour les professeurs de sciences physiques ou de sciences de la vie et de la Terre dispensant au moins huit heures d’enseignement dans un collège où il n’y a pas de personnels techniques exerçant dans les laboratoires. Elles soutenaient que ces dispositions méconnaissaient le principe d’égalité entre les fonctionnaires d’un même corps. Le Conseil d’État a d’abord rappelé « qu’aux termes de l’article 2 du décret du 20 août 2014 (…), les enseignants qui exercent dans un établissement public d’enseignement du second degré sont tenus d’assurer, dans le cadre de la réglementation applicable à l’ensemble des fonctionnaires en matière de temps de travail, d’une part un service d’enseignement, d’autre part des missions liées à ce service d’enseignement qui comprennent notamment les travaux de préparation et les recherches personnelles nécessaires à la réalisation des heures d’enseignement ». Pour rejeter la requête, il a ensuite jugé « que l’appartenance d’enseignants à un même corps ne s’oppose pas à ce que, eu égard à la différence entre deux disciplines d' nseignement, les temps du service d’enseignement et des autres missions liées à ce service, auxquels ils sont soumis, soient répartis différemment selon la discipline enseignée, dans le cadre d’une même durée globale de travail ». Il a en conséquence estimé « qu’(…) en organisant de manière différente, d’une part, la répartition du service d’enseignement et des services liés pour l’enseignement des sciences de la vie et de la Terre et des sciences physiques et, d’autre part, cette même répartition pour l’enseignement de la technologie, le pouvoir réglementaire a introduit, entre professeurs agrégés enseignant des disciplines différentes et entre professeurs certifiés enseignant des disciplines différentes, une différence de traitement qui est justifiée par la différence de situation qui résulte de l’enseignement de disciplines distinctes ». Il a ensuite retenu « qu’il ne ressort pas des pièces du dossier que cette différence de traitement serait manifestement disproportionnée au regard des obligations de préparation des heures d’enseignement propres à ces différentes disciplines ». N.B. : Le Conseil d’État avait déjà jugé que l’enseignement d’une discipline différente plaçait les enseignants d’un même corps dans une situation objective pouvant justifier une différence dans la fixation des obligations de service par les décrets dits « de 1950 », qui portaient sur les seules obligations de service d’enseignement (C.E., 7 février 1979, n° 8003, Association des professeurs agrégés des disciplines artistiques, au Recueil Lebon). Le décret n° 50-581 du 25 mai 1950 ne traitait au demeurant pas de façon identique la situation des enseignants chargés de l’entretien d’un laboratoire en l’absence de personnels chargés de cette tâche, selon qu’ils enseignaient la technologie ou la physique -chimie et les sciences de la vie et de la Terre. En effet, aux termes du 2° de l’article 8 du décret du 25 mai 1950, les professeurs de physique -chimie et de sciences de la vie et de la Terre bénéficiaient d’un abaissement d’une heure de leur maxima de service hebdomadaire dans des conditions identiques à celles désormais prévues par l'article 9 du décret du 20 août 2014. En revanche, le 4° du même article 8 de ce décret du 25 mai 1950 prévoyait que : « [Seul le] professeur responsable d'un laboratoire de technologie utilisé par au moins six divisions dans les sections du premier cycle [était] considéré comme effectuant à ce titre une heure de service hebdomadaire (…) », disposition qui n’a pas été reprise dans le décret du 20 août 2014 8-Article de Presse quotidienne: Qui a le droit de parler au sein de l’Education nationale ? Il savait qu’il prenait un risque en s’exprimant dans la presse. Il savait aussi que c’était un moyen de mettre les responsables politiques face à leurs contradictions, en montrant ce décalage insupportable entre discours et réalité. Christophe Barrand est proviseur du lycée Turgot, dans le IIIe arrondissement de Paris. En juin, il apprenait que 83 % des nouveaux élèves de seconde affectés dans son établissement étaient boursiers, tous issus de milieux défavorisés, donc. Pendant ce temps, dans d’autres lycées de la capitale, le nombre de boursiers est sous la barre des 10 %. Où est l’ambition de mixité sociale, pourtant défendue par la ministre de l’Education nationale et surtout inscrit dans la loi de refondation de l’école de 2013 ? C’était l’un des engagements de ce gouvernement de gauche et un enjeu central dans une société divisée. Cet été, Christophe Barrand s’est exprimé, dans Libération notamment. Il est très rare que des chefs d’établissement s’expriment franchement devant des journalistes. La plupart du temps, ils demandent l’anonymat ou tiennent un discours convenu, par peur des remontrances de leur hiérarchie. A 59 ans, le proviseur de Turgot se sentait plus libre car proche de la retraite. Alors nous lui avons proposé de raconter, au fil de l’année, son métier sous forme de journal de bord. Un point de vue de l’intérieur sur le fonctionnement de l’institution, avec son lot d’interrogations, de critiques et d’espoirs. Au fil des épisodes, il aurait été question d’autonomie, d’atelier hip-hop, de logements de fonction, de bac pro… Il y a eu donc sur notre site un premier épisode, titré «Les parents savent qu’un enjeu de société se joue là». Mais l’histoire s’arrête. Deux heures après la parution de l’article, Christophe Barrand est convoqué au rectorat de Paris. Il en est ressorti en expliquant qu’il valait mieux s’en tenir là. «Certains propos rapportés et exprimés dans le cadre de ses fonctions étant inexacts et notablement inappropriés quant au bon fonctionnement de l’établissement, il a été rappelé à Monsieur le proviseur le devoir de réserve qui s’applique à l’ensemble des fonctionnaires», justifie le rectorat. L’histoire pose (au moins) une question, fondamentale dans une démocratie : celle du devoir de réserve des fonctionnaires. Jusqu’où doiventils se taire ? «Les fonctionnaires ne doivent pas dénigrer leur hiérarchie mais ils sont aussi des serviteurs de la République, et donc de l’intérêt général. A ce titre, non seulement ils ont la possibilité de parler mais le devoir de le faire si la situation se justifie», rappelle Antony Taillefait, professeur de droit à Angers, et auteur de plusieurs ouvrages sur la déontologie des fonctionnaires. Il y démontre combien la situation a évolué au cours des quinze dernières années, «dans toutes les administrations, l’obéissance s’est transformée en docilité.» Plus personne n’ose parler. La mixité sociale dans les établissements scolaires n’est-elle pas un enjeu d’intérêt général justifiant de s’exprimer ? Pendant ce temps, la ministre communique à tous crins. Et continue de dire que la mixité est l’un de ses combats. 9- On nous veut du bien. Augmentation du temps de présence des enseignants Nicolas Sarkozy, comme plusieurs autres candidats à la primaire de droite, propose d'augmenter le temps de présence des enseignants dans leurs établissements en contrepartie d'une hausse de salaire. Mais pour les syndicats, le problème est pris à l'envers. C'est un serpent de mer. La question du temps de présence des enseignants à l'école est régulièrement relancée. Cette fois, c'est Nicolas Sarkozy qui a rouvert le débat. S'il a souvent entretenu des relations plutôt fraîches avec le corps enseignant, le programme pour 2017 de l'ancien président risque de ne pas les réchauffer. Le candidat à la primaire de droite souhaite, s'il est élu à l'Elysée, augmenter le temps de travail des professeurs. "Enseignant, c'est un métier admirable et difficile. Mais (…) le sommet de la hiérarchie des professeurs -un agrégé- c'est 15 heures d'obligation de service par semaine, six mois de l'année. Un professeur des écoles, c'est 24 heures", a-t-il déclaré sur Europe 1 ce lundi. "Mon idée, c'est d'augmenter de 25% leur temps de travail, d'augmenter d'autant leur rémunération, ce qui permettra d'avoir du temps disponible pour s'occuper des enfants qui n'arrivent pas à suivre après la classe". Fillon, Juppé et Le Maire du même avis Un point de vue partagée par d'autres candidats à la primaire, comme François Fillon. L'ancien Premier ministre souhaite lui aussi accroître le temps de présence des enseignants "pour accompagner les élèves", rapporte la fondation Ifrap, qui analyse les performances des politiques publiques et a comparé les différents programmes des candidats. "Le temps de présence supplémentaire pourra aussi être consacré à de nouvelles formes de contact avec les parents, notamment dans les secteurs défavorisés", précise François Fillon dans son programme. Tout comme Alain Juppé, qui propose également de renforcer la présence des professeurs "pour corriger les copies et recevoir les élèves et leurs parents en contrepartie d'une hausse de salaire de 10% pour les enseignants du premier degré", rapporte le think thank. Ancien ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, qui brigue également l'investiture républicaine, estime que "la valorisation des enseignants doit passer par une augmentation salariale en contrepartie d'une augmentation du temps de cours". Soit 26 heures en primaire, 20 heures au collège et 18 heures au lycée, détaille-t-il sur son site internet. Ce qui n'est pas pour plaire aux principaux intéressés "Une proposition démagogique" Une analyse simpliste du travail des professeurs que dénonce également Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa, syndicat des enseignants du premier degré et du second degré. "C'est une proposition démagogique qui démontre une mauvaise connaissance du travail des enseignants", regrette-t-il pour BFMTV.com. "En réalité, la durée de travail hebdomadaire des enseignants est plus proche des 40 heures." Et selon lui, un tel propos contribue à dégrader l'image des enseignants dans l'opinion publique. "Mais les politiques n'ont qu'à venir voir la réalité, ils verront que les collègues ne comptent ni leurs heures, ni leur investissement." "Le travail ne se limite pas à la présence en classe" La question du temps de travail des enseignants n'a rien à voir avec la hausse des salaires. "L'urgence pour nous, c'est une amélioration des conditions de travail et la nécessaire et impérative revalorisation", assure-t-il à BFMTV.com. "Le métier n'attire plus et doit être revalorisé. Ce qui suppose d'augmenter le salaire sans pour autant augmenter le temps de présence." "Une autre partie du métier est trop souvent oubliée, un travail invisible et passé sous silence qui ne doit pas être sacrifié. Car le cours en classe n'est que la concrétisation d'un travail effectué en amont, à côté, et en équipe. Et il n'y a pas besoin d'assigner un professeur à résidence pour que ce travail soit fait, il l'est déjà, c'est l'une de ses missions clairement explicitées. Et ce n'est pas un travail qui se décline en heures de présence" "Un tour de passe-passe budgétaire" Pour certains syndicats, cette mesure serait même le moyen de faire des économies budgétaires. "C'est un tour de passe-passe: supprimer des postes et demander aux enseignants de faire des heures gratuitement", regrette Frédéric Sève, secrétaire général du Sgen-CFDT, joint par BFMTV.com. Sans compter que, selon lui, le travail des enseignants est loin de se limiter aux heures de présence en classe. Selon Frédéric Sève, cette proposition "de primaire mais aussi primaire dans l'analyse" est "une vieille rengaine à droite". Le syndicaliste se dit "confondu par l'ignorance de nos politiques de la réalité". 10- Lu dans la presse magazine LE POINT AUTONOMIE DES ÉTABLISSEMENTS. "La réforme doit se faire au niveau local" affirme la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse (LR) dans un entretien accordé au Point (pp. 32-36). Elle y précise avoir proposé de "doter les lycées d’un budget d’autonomie" et avoir "reçu 85 candidatures". "Si j’avais été ministre de l’Éducation nationale, j’aurais eu droit à une grève". Valérie Pécresse rappelle que lorsqu’elle a lancé, en tant que ministre de l’Enseignement supérieur, la réforme de l’autonomie des universités, "les syndicats nationaux ont tout bloqué" parce que "l’impulsion venait du sommet". ALGORITHMES D’AFFECTATION . "Facs, lycées, le grand n’importe quoi". Le Point (pp. 52-54) dénonce les "injustices flagrantes" causées par "les codes source qui décident de l’affectation des élèves", dont "l’effet pervers du bonus" et "le rôle joué par les notes". ALGÉRIE. Le Point (pp. 38-41) dresse un portrait de Nouria Benghebrit, ministre algérienne de l’Éducation nationale, qui "se bat contre la 'médiocrité' du système éducatif" de son pays alors que "les islamistes comme les syndicats veulent sa chute". Elle défend "une école qui forme des citoyens contre une école qui engendre des croyants". LE CANARD ENCHAÎNÉ ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL. "Le tableau noir de l’enseignement pro". Le Canard enchaîné (p. 4) affirme que "les lycées professionnels perdent des milliers de profs" avec 3 340 postes en "équivalent temps plein" de déficit accumulé depuis 2012, et rappelle que François Hollande "nourrissait de grandes ambitions pour l’apprentissage". Le journal satirique ajoute que les mêmes lycées professionnels ont subi "une baisse de près de 30 % des 'crédits pédagogiques'" affectés à leur fonctionnement TÉLÉRAMA NUM ÉRIQUE. "Cette 'techno-école' à laquelle on nous accoutume, tablette après tablette, borne Wifi après borne Wifi, est-ce le mode d’éducation que nous souhaitons ?" demande Télérama (p. 13), dénonçant "un nouvel exemple de cette 'tyrannie des modes de vie' imposés sans consultation, qui échappent à tout contrôle éthique ou démocratique". VOILE. "Je découvre ma classe de seconde, il fait au moins 29 °C dans la salle, […] certaines jeunes filles sont en short et, pour la première fois une autre fait son entrée enveloppée dans une grande blouse noire, ne laissant apparaître que ses mains et le bas de son pantalon". "Marie" de Châlon-sur-Saône (Saône-et-Loire) raconte dans un courrier adressé à Télérama (p. 20), qu' "il y a quinze ans" au Caire "les filles se découvraient en franchissant les grilles de l’école française" où elle travaillait. "J’ai mal à mon féminisme, j’ai mal à ma laïcité". PÉLERIN HARCÈLEMENT SCOLAIRE. "Une fiction pour dire non au harcèlement scolaire". Pélerin (pp. 62-63) salue le téléfilm "Marion, 13 ans pour toujours" diffusé sur France 3 le 27 septembre, "tiré d’une histoire vraie" celle de Marion Fraisse, "une adolescente harcelée dans son collège" qui a fini par "mettre fin à ses jours".