Colloque Cyber-Langues en 2012 à Aix en Provence

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Colloque Cyber-Langues en 2012 à Aix en Provence
LA RE-INGENIERIE DE RESSOURCES
Comment passer de l’analogique au numérique .
Table des matières
1
Le contexte ...................................................................................................................................... 2
2
Le travail pédagogique ................................................................................................................... 2
3
2.1
Le cadre ............................................................................................................................... 2
2.2
Le détail ............................................................................................................................... 3
La phase technique ......................................................................................................................... 5
3.1
La solution globale ............................................................................................................... 5
3.2
Solutions par « level ».......................................................................................................... 5
3.2.1
Anticipation............................................................................................................. 5
3.2.2
Skimming ................................................................................................................ 6
3.2.3
Scanning ................................................................................................................. 6
3.2.4
Transfert ................................................................................................................. 6
3.2.5
Le glossaire ............................................................................................................. 7
3.2.6
La navigation et les paliers ...................................................................................... 8
4
Conclusion ....................................................................................................................................... 8
5
Annexes : liste des logiciels et ressources ....................................................................................... 10
1
LA RE-INGENIERIE DE RESSOURCES
Comment passer de l’analogique au numérique
La création de ressources est une activité chronophage, elle peut l’être encore plus quand il s’agit de créer
des ressources TICE car cela suppose aussi la maitrise de l’outil informatique. Il conviendrait mieux ici de
parler d’outils au pluriel car non seulement il faut savoir utiliser un ordinateur mais la création d’activités
TICE en langues vivantes implique aussi l’utilisation de logiciels spécifiques pour manipuler les fichiers
audio et / ou vidéo sans oublier les logiciels permettant ensuite de créer les activités elles-mêmes.
Le présent article concerne l’expérience que nous avons menée en 2011 lors de la création de deux
modules de compréhension de l’oral. Nous allons suivre le déroulement chronologique de la genèse du
premier module depuis la réflexion préalable jusqu’à la mise en place du parcours en passant par la
réalisation des différentes activités. Nous terminerons en dressant le bilan de cette expérience mais
commençons par présenter le contexte dans lequel nous avons évolué.
1 Le contexte
Afin de gagner du temps nous pensions utiliser des ressources déjà existantes au format papier pour
lesquelles les concepteurs avaient déjà acquis les droits. L’objectif était de créer un module pour le
mettre à disposition des étudiants dans un espace dédié à l’autoformation sur la plateforme Moodle que
nous utilisons à Toulouse 3.
Conscients des difficultés qui nous attendaient, nous avons opté pour nous faire accompagner en
déposant un projet dans le cadre d’un appel à projet TICE émanant du Service Universitaire de Pédagogie
(SUP). Le SUP encadre le projet, propose un calendrier en nous incitant fortement à respecter le délai
d’une année civile pour aboutir. L’apport principal du SUP fut l’appui technique d’une ingénieure TICE. Ce
dernier point a permis aux trois enseignants qui portaient le projet de se concentrer sur la pédagogie et
moins sur la technique, au moins au début.
La présentation va suivre la chronologie de la création des activités que nous proposons dans l’ordre
d’apparition dans le module - sauf pour une ressource transverse ; nous expliquerons les choix que nous
avons dû faire et présenterons les outils que nous avons employés.
2 Le travail pédagogique
2.1 Le cadre
Comme mentionné plus haut, nous avons décidé de ce que nous voulions que les étudiants fassent sans
nous préoccuper des logiciels et solutions techniques. Un des points à ne pas perdre de vue qui constitue
une difficulté est que le module est destiné à être fait dans le cadre de l’autoformation. Cela implique que
l’étudiant va se retrouver seul face à la ressource et le risque est grand qu’il soit désorienté, perdu et
donc « laisse tomber ». Le risque de décrochage est beaucoup plus important dans le cadre d’une
autoformation et c’est la raison pour laquelle l’étudiant en autoformation doit être suivi, aidé, encadré,
motivé et rassuré par un tuteur ; cela implique la mise en place d’un politique définie pour
2
l’autoformation mais cela dépasse le cadre du présent propos si ce n’est pour préciser qu’à l’heure
actuelle ces ressources humaines font défaut dans notre université. Pour ne pas désorienter l’étudiant,
nous avons essayé d’être dans la continuité et la complémentarité des cours en présentiel partant de
l’idée que plus l’étudiant se sentira en confiance, mieux il abordera le travail et le mènera jusqu’au terme .
Nous sommes arrivés à une architecture de notre module qui nous satisfaisait et qui reflète un peu ce que
nous pouvons faire lors d’un cours en présentiel. Le module sera décomposé en quatre parties que nous
avons appelées « Levels » : La phase d’anticipation, la phase d’écoute globale ou « skimming », l’écoute
détaillée ou « scanning » puis une phase de transfert.
Malgré les idées reçues, les étudiants sont parfois désorientés face à un ordinateur dès qu’ils doivent faire
autre chose que du surf sur internet, des jeux vidéos ou de sauter d’un réseau social à un autre. Nous
avons donc, dans la mesure du possible fait en sorte que le format des activités proposées ne soit pas un
obstacle supplémentaire. Dans le même esprit, nous avons décidé d’écrire une présentation du module
où nous précisons à l’intention des étudiants comment nous avons conçu la ressource, comment nous
pensons qu’elle devrait être exploitée. Ce fléchage méthodologique constitue une aide pratique puisque
nous présentons le fonctionnement - où cliquer, que signifie ce symbole…. Nous avons essayé d’expliquer
comment apprendre et améliorer ses compétences. Cette page constitue le point d’entrée du module,
nous engageons les étudiants à lire cette page avant de se lancer dans le module proprement dit.
L’attractivité d’une ressource est aussi une source de motivation, la notion de « level » mentionnée plus
haut implique une dimension ludique (jeux vidéo) que nous allons voulu renforcer en mettant en place
des « énigmes » qui permettent à la fin d’un «level» d’accéder au «level» suivant comme dans un jeu
vidéo où le niveau suivant n’est débloqué que si les épreuves ont été remportées, l’énigme résolue.
2.2
Le détail
La phase d’anticipation permet à l’étudiant de monopoliser des ressources préparatoires à l’exécution
d‘un travail. Comme nous désirions partir de ce que l’étudiant sait afin de mieux l’impliquer dans la
démarche, nous avons décidé de commencer par un « brainstorming » à partir d’un mot clé. Comme nous
sommes dans une ressources qui travaille la compréhension de l’oral, nous souhaitions que l’étudiant
puisse entendre la prononciation correcte des mots qu’il va entrer puisqu’il est plus facile de
« reconnaitre » un mot à l’oral quand on connait sa bonne prononciation et que cette bonne
prononciation constitue une des difficultés majeure de l’anglais. Ce souci d’accéder à la prononciation
sera constant comme nous le verrons plus loin. La seconde activité de cette phase est une catégorisation
de mots que nous donnons. L’étudiant doit les classer dans trois catégories. Le but est ici de renforcer la
phase préparatoire en donnant à l’étudiant des mots qu’il ne connait peut-être pas et qu’il peut entendre
dans le document tout en faisant un travail sur le thème de la ressource.
La phase d’écoute globale constitue le premier contact avec le document. Ici, nous avons simplement
décidé de découper la piste audio en différentes parties pour lesquelles l’étudiant doit choisir un des
titres que nous lui fournissons. Il s’agit d’un exercice d’appariement qui permet à l’étudiant de vérifier s’il
a correctement compris le sens général avant de passer à une étude plus en profondeur dans la phase
suivante.
Avec le level 3, nous sommes dans l’écoute détaillée. Cette phase est composée de cinq activités, chacune
pouvant contenir plusieurs questions. Toutes les activités ont comme base un court extrait ciblé du
document audio. Cette phase de « scanning » se termine en permettant à l’étudiant d’entendre le
3
document audio dans son intégralité pour la première fois, Il va ainsi écouter à nouveau tous les extraits
qu’il a déjà travaillé et devrait donc avoir une meilleure compréhension du document. Pour renforcer
celle-ci, nous avons décidé d’accompagner l’audio par des informations textuelles succinctes pour ne pas
alourdir la charge cognitive. L’étudiant peut bien entendu mettre le document en pause et prendre le
temps de lire les quelques informations écrites.
La dernière phase, le transfert, reprend des mots de vocabulaire vus précédemment dans une grille de
mots croisés interactive. Nous avons aussi repris les mêmes mots que dans l’exercice de catégorisation de
la première phase pour voir si l’étudiant a pu se les approprier. Nous abordons aussi des notions
grammaticales présentes dans le document pour faire un rappel. A la fin, nous proposons à l’étudiant
d’accéder au document dans son intégralité et au script complet. Il peut sauter cette activité s’il le
souhaite et terminer le module.
Il va sans dire que l’étudiant accède aux corrigés de toutes les activités où il peut trouver des explications
supplémentaires ou des liens internet vers des ressources en ligne. De même, nous avons recensé tous les
mots qui nous paraissaient présenter une difficulté dans les différentes activités pour les inclure dans un
glossaire. J’ai précisé plus haut que nous avions eu le souci constant de permettre à l’étudiant d’accéder à
la prononciation correcte des mots, nous avons décidé que ce glossaire en plus de fournir une définition
devait aussi proposer la prononciation.
La figure 1 ci-dessous présente une vue globale du parcours avec les différentes activités pour chaque
partie.
1 : Vue synoptique du module
Nous pouvions maintenant passer à la réalisation technique du module et des activités en commençant
par le choix de la solution globale avant de passer au détail des activités elles-mêmes.
4
3 La phase technique
3.1 La solution globale
Nous avons en premier dû choisir comment présenter nos ressources. Moodle étant la plateforme
d’enseignement choisie à Toulouse 3 ; la ressource finale allait de toute façon être mise à disposition sur
celle-ci.
En fonction du travail que nous avions prévu de construire, le SUP nous a proposé deux solutions pour
créer les activités qui allaient composer la ressource : Moodle car la plateforme intègre aussi des modules
de création d’exercices et permet d’insérer des ressources externes variées mais avec le risque de subir
des petites pertes de cohésion graphique et des résultats pas toujours accessibles si les ressources ne
sont pas à la norme SCORM1.
La chaine éditoriale Scenari permet de monter, comme le nom l’indique, des scénari pédagogiques et de
créer des activités. Le parcours ainsi crée peut ensuite être intégré dans Moodle comme une ressource en
soi. Cette chaine permet d’avoir un cadre plus formel, des remontés de résultats plus précis mais peut se
révéler moins souple si on souhaite importer des ressources externes comme des activités créées à partir
de logiciels tiers.
Après avoir évalué la faisabilité technique des types d’activités que nous voulions mettre en place, nous
avons opté pour Moodle car elle constituait la solution la plus souple mais c’est aussi celle que nous
maitrisions le mieux donc cela nous a certainement évité de perdre du temps.
3.2 Solutions par « level »
3.2.1 Anticipation
Pour le brainstorming, nous avions trouvé une solution en ligne2 mais cela présentait un quadruple
problème : on sort de Moodle donc on ne peut agir sur la charte graphique qui participe de la cohésion
visuelle ; la remontée des résultats est impossible ; la difficulté de prise en main de l’outil risquait de
rebuter des étudiants même si nous l’incluions dans un cadre Moodle. De plus, nous ne voulions pas
seulement faire réfléchir les étudiants sur le lexique d’un thème donné mais aussi leur donner accès à la
prononciation des mots qu’ils allaient entrer. Il nous fallait donc trouver une solution qui nous permette
d’avoir la prononciation de n’importe quel mot que les étudiants pourraient taper. L’ingénieure
pédagogique avec qui nous avons travaillé a crée un système qui permet d’envoyer les mots tapés par
l’étudiant vers une banque de prononciation en ligne. Pour faire simple, le système se compose d’une
application "Ajax" (qui met à jour les données d'une page sans la recharger) qui va chercher les fichiers
son sur le dictionnaire audio Forvo et actualise la page.
Une page .php est exécutée sur le même serveur que celui qui héberge la page .html coté client. Cette
page .php va interroger Forvo, récupère les données et les retransmet au client. Même si cette solution
présente quelques limites (les mots au pluriel et les noms composés n’y sont pas), cela nous a semblé être
la meilleure solution.
1
Sharable Content Object Reference Model (SCORM) est une spécification permettant de créer des objets pédagogiques structurés. SCORM est une suite de normes
techniques qui permet aux systèmes d'apprentissage en ligne de trouver, importer, partager, réutiliser, et exporter les conte nus d'apprentissage, de manière
normalisée. (source : Wikipédia)
2
La liste des sites internet et des logiciels que nous avons utilisés se trouve en annexe.
5
Pour la seconde activité, nous voulions une catégorisation multiple : des mots à ranger dans 3 « boites ».
Moodle ne le fait pas, le logiciel Hot Potatoes ne le fait pas. Un ami m’a signalé un petit utilitaire :
Linnaeus. Ce petit logiciel simple permet de créer des activités de « drag and drop » et génère une page
web dynamique. L’étudiant voit immédiatement grâce à un code couleur si sa réponse est correcte et
peut la modifier. Le but est ici d’encourager l’étudiant en lui montrant qu’il a le droit à l’erreur. En ce qui
concerne la catégorisation, il est tout à fait satisfaisant. La charte graphique a été retravaillée et la page
générée a été intégrée dans une page web Moodle (frame). Nous allions nous rendre compte plus tard
d’un problème de compatibilité.
3.2.2 Skimming
Avant de pouvoir demander aux étudiants de travailler sur le document audio, encore fallait-il le
numériser puisque nous n’avions qu’une cassette analogique. Nous avons travaillé en interne avec notre
technicien audiovisuel qui a fait une copie de la piste sur un CD. La piste a ensuite été extraite puis
retouchée avec Audacity (élimination du bruit de fond, re-échantillonnage, découpage) et exportée au
format .mp3.
L’activité de cette partie est un exercice d’appariement où l’étudiant doit écouter des extraits et choisir
dans une liste le meilleur titre possible. Une première tentative a été faite avec Hot Potatoes mais l’essai
n’a pas été concluant donc nous avons utilisé le générateur de Moodle et l’ingénieure TICE a intégré un
lecteur flash externe car le lecteur de base de Moodle n’est pas beau, possède moins de fonctionnalités et
autorise moins de paramétrage. Pour aller plus loin dans la didactisation, nous avons pensé programmer
un lecteur flash qui permettent aux étudiants de ralentir la lecture comme peut le faire Windows Media
Player par exemple mais nous ne disposions pas d’assez de temps.
3.2.3 Scanning
Toutes les activités (QCM, mots à retranscrire, appariement) ont été réalisées avec Moodle puisque cela
permet d’avoir une remontée de résultats et renforce l’homogénéité du parcours. De plus, l’étudiant
attaque ici le travail en profondeur et même si les résultats ne seront pas exploités dans un premier
temps par manque de temps, il nous paraissait important d’y avoir accès dans le cadre d’une
autoformation tuteurée.
Seule la dernière activité a été réalisée avec un logiciel externe. Nous voulions donner aux étudiants
l’accès au document complet accompagné d’aides visuelles. Nous avons donc cherché un petit logiciel de
montage gratuit qui nous permette d’insérer la piste audio et des vignettes de texte à des moments clés.
Notre choix s’est posé sur Pinnacle Video Spin qui s’est révélé assez facile à prendre en main et nous
avons réalisé un petit film où des vignettes écrites sur des points non traités pendant les activités
d’écoute apportent une aide supplémentaire à la compréhension. Nous avons inséré dix-neuf vignettes
pour un temps total de huit minutes et cinquante-sept secondes. Ce petit film a ensuite dû être transcodé
et mis au format .flv pour être lu par un lecteur flash intégré dans une page web.
3.2.4 Transfert
Nous avions la possibilité de créer la grille de mots croisés avec Hot Potatoes qui est «scormable» et nous
aurait donc permis d’avoir une remonté de résultats mais la grille finale n’était pas conviviale ni agréable.
6
Nous avons donc opté pour le logiciel Mots Entrecroisés qui ne permet pas la remonté de résultats mais
est plus agréable à l’œil. Ce logiciel permet de créer automatiquement des grilles dynamiques et génère la
page .html d’appel où sont intégrés tous les éléments nécessaires. La création du dictionnaire préalable
peut se révéler une phase assez longue mais elle peut être automatisée si on importe dans le logiciel une
feuille de tableur au format .xls.
Pour la dernière activité, nous avons décidé de reprendre la même catégorisation que dans la phase
d’anticipation avec les mêmes mots mais avec un autre outil qui nous permet une remonté de résultats,
ce que Linnaeus ne permet pas. Nous avons recrée l’activité de catégorisation dans Scenari puis nous
l’avons intégrée dans Moodle. Contrairement à la phase d’anticipation où l’étudiant pouvait voir si la
réponse était correcte ou pas et pouvait la modifier, il ne voit pas immédiatement la correction ce qui
l’oblige à s’interroger sur la pertinence de ses choix. Ici la remonté des résultats nous parait intéressante
puisque cela peut nous permettre de voir si l’étudiant fait un bon score donc de savoir à quel niveau de
maitrise de vocabulaire il se situe même s’il est difficile de déterminer s’il connaissait le vocabulaire avant
ou s’il l’a acquis en travaillant la ressource.
Enfin, l’étudiant aura l’option d’écouter une dernière fois le document intégral avec le script tout à la fin
du module avant de quitter l’interface. Pour faciliter la possibilité de faire des pauses dans le document
audio sans devoir naviguer dans la page, le lecteur flash a été intégré dans une barre flottante invisible qui
suit le texte au fur et à mesure que l’étudiant descend dans la lecture du script.
3.2.5 Le glossaire
Moodle permet de mettre en place un glossaire mais nous avons voulu l’améliorer en ajoutant la
prononciation des mots en plus de la classique définition. Ce glossaire vocal est présent en fil rouge ;
lorsqu’un mot est entré dans le glossaire, il apparait souligné dans les activités et quand l’étudiant clique
dessus une fenêtre pop up s’ouvre où l’étudiant va trouver une définition et dans notre cas la
prononciation. Le vrai problème a été d’ajouter la prononciation.
Dans un premier temps nous avons dans toutes les activités recensé les mots qui pourraient présenter
une difficulté non seulement de compréhension mais comme le glossaire est vocal, les mots qui
présentaient aussi un souci de prononciation et ils peuvent assez nombreux en anglais. Sur le plan
technique, nous avons crée le glossaire dans Moodle avec des définitions copiées / collées depuis des
dictionnaires en ligne. Ensuite, nous avons utilisé la base de Google.3 Les mots que nous n’avons pas pu
trouver ont été extraits de la piste audio et intégrés au glossaire avec un lien plus classique.
J’ai évoqué plus haut des problèmes de compatibilités, nous en avons eu deux : le premier avec Linnaeus.
Il semble qu’il y ait une incompatibilité entre le code javascript qui permet d’avoir du « drag and drop » et
le glossaire. Alors que partout ailleurs, les mots du glossaire sont accessibles grâce à un simple clic, ici, il
en faut deux et ça ne fonctionne que quand le curseur est dans une certaine position. Nous avons été
obligés de le signaler et même si le glossaire reste accessible, cela constitue un frein et une gêne. L’autre
problème concerne la grille de mots croisés car la grille n’est pas accessible au glossaire. Nous avons donc
du modifier la page Moodle dans laquelle la grille est insérée et faire un mini-glossaire propre à la grille.
3
Nous avons fait un lien vide, c'est-à-dire qui ne s’appuie sur aucun mot, du type : <a href="http://www.gstatic.com/dictionary/static/sounds/de/0/ food.mp3"></a>
en remplaçant « food » par le mot recherché.
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3.2.6 La navigation et les paliers
La dernière étape consistait à réunir tous ces éléments en un ensemble, c'est-à-dire de créer la navigation
pour qu’une fois entré dans le module, l’étudiant puisse passer d’une activité à la suivante. Le premier
pas, le plus simple à été de mettre un bouton « activité suivante » sur chaque page de corrigé et de faire
le lien vers l’activité suivante annoncée. Il a ensuite fallu combiner les phases entre elles pour créer les
« levels » évoqués plus haut. Comme vous vous en souvenez, l’étudiant doit trouver la clé qui déverrouille
le niveau suivant. Ici, il doit repérer un mot manquant dans une phrase tirée du document audio et écrire
le mot exact dans un champ de texte. Ce mot est la clé qui lui permet d’accéder au niveau suivant. Pour
mettre en place le verrouillage et déverrouillage des niveaux, nous avons utilisé un script en javacript et la
bibliothèque Jquery pour cacher ou afficher (activer ou désactiver) les « flèches » correspondant au
« level » en fonction des mots entrés dans le champ de texte. Le logiciel Audacity a encore été mis à
contribution pour éditer les fichiers et exporter les phrases que l’étudiant doit écouter ; les .mp3 ont
ensuite été insérés dans chaque page charnière entre les niveaux.
Lorsque tous ces éléments ont été mis en place et coordonnées, nous avons opéré une relecture la plus
minutieuse possible à la recherche de coquilles mais plus important encore, nous avons testé toutes les
activités avec les navigateurs les plus utilisés : Internet Explorer, Firefox, Safari, Chrome et Opera à la
recherche de bugs autres dysfonctionnements.
Une fois les corrections terminées, nous avons pu déplacer l’intégralité de la ressource de l’espace de
développement vers l’espace de production – le Centre Virtuel de Ressources en Langues – où se trouvent
d’autres ressources pour l’autoformation. Nous avons ensuite demandé à quelques collègues et à
quelques étudiants volontaires de tester la ressource.
4 Conclusion
Les conclusions que nous avons tirées sont multiples. Elles concernent aussi bien les enseignants
concepteurs, leurs collègues et les étudiants. Certaines conclusions étaient attendues ou devrais-je dire
espérées, d’autres se sont imposées au fil des mois.
Commençons par les étudiants car c’est bien pour eux que cette ressource a été fabriquée. Lors de la
phase finale de développement, les étudiants à qui nous avions demandé de tester la ressource nous ont
fait part de leurs remarques quant à la navigabilité, la compatibilité avec leurs propres ordinateurs et
navigateurs, la clarté des consignes ou la faisabilité des activités. Leurs observations nous ont obligé à
remanier quelques consignes, corriger quelques bugs. Les quelques étudiants testeurs n’ont pas fait de
remarques négatives, certains ont préféré telle activité à telle autre mais globalement les résultats sont
positifs. La seule remarque négative concernait le page d’introduction que nous avons pourtant essayé de
simplifier. Il semble que la lecture d’une page soit une épreuve pour certains. Nous avons comme projet
de transformer les conseils écrits en courtes vidéos puisque ce format semble être mieux perçu par les
étudiants. Nous n’avons pas pu faire une enquête à grande échelle étant donné que la ressource n’est
disponible sur l’espace autoformation que depuis quelques semaines. Il est prévu un questionnaire de
satisfaction qui permettra d’avoir une image plus nette du ressenti des étudiants face à la ressource. Nous
ne pourrons vraiment avoir des données claires que quand suffisamment d’étudiants auront répondu au
questionnaire, peut-être à la fin de l’année 2012.
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En ce qui concerne les enseignants concepteurs le bilan de ce projet est riche. Nous étions partis du
principe que la réingénierie de ressources allait nous permettre de passer moins de temps à élaborer le
parcours. Même si nous nous sommes largement inspirés des activités papier, il n’est quasiment jamais
possible de les transcrire directement en activités numériques ; ce qui devait être une réécriture est
devenu une création à part entière. Nous avions l’année 2011 pour produire deux modules si nous
voulions nous conformer au contrat passé avec le SUP qui nous avait encouragé à rester modeste pour
une première expérience ; c’était un conseil judicieux que nous avons été bien avisés de suivre. Nous nous
sommes rencontrés quasiment tous les lundis hors vacances scolaires de 12h15 à 13h30 pour produire les
deux modules attendus, soit une quarantaine d’heures. Bien entendu, ce volume horaire ne prend pas en
compte le temps que chaque membre du groupe a passé à « faire ses devoirs » puisque nous repartions
chaque semaine avec du travail à faire pour la réunion suivante. Plus de six mois se sont écoulés entre le
dépôt du projet et les dernières corrections. Même si ce laps de temps peut sembler long, une grande
partie du travail de conceptualisation a pu être réutilisé pour le second module que nous avons pu
terminer en un peu plus de trois mois. C’est une des leçons qu’il nous faut retenir : toujours travailler en
amont avec l’idée qu’une partie du travail puisse être transférable.
Etre une équipe permet en premier lieu de partager la charge de travail mais il y a beaucoup plus : de la
pluralité des approches et la confrontation des avis naissent les « bonnes idées ». L’enseignant qui se
lance seul dans un tel projet prend le risque de ne pas le mener à bien ou alors d’y mettre tellement de
temps et d’y consacrer tellement d’énergie qu’il ne renouvellera plus l’expérience. Non seulement il est
vital de s’entourer de collègues mais aussi de chercher les personnes ressources à l’extérieur. L’aide
inestimable de l’ingénieure TICE qui s’est démenée pour nous proposer des solutions techniques qui
correspondent à nos désirs pédagogiques quand nos propres compétences techniques s’avéraient
insuffisantes a véritablement été l’élément qui a permis au projet de se concrétiser. Nous avons eu la
chance d’être accompagnés par le SUP car nous avons pu être d’abord des enseignants.
Quelques jours après la rentrée de janvier, le SUP lançait l’appel à projet 2012. Hasard du calendrier, nous
avons presque au même moment présenté les deux modules produits en 2011 à nos collègues du
Département de Langues. Deux projets de création de ressources ont été déposés et sont actuellement
en cours de réalisation et devraient voir le jour fin 2013 pour l’un et fin 2014 pour l’autre. Ce dernier est
porté par la même équipe et quatre autres enseignants se sont rassemblés autour du premier, preuve s’il
en est que la formule fonctionne et que le projet 2011 a été une réussite.
Toulouse, le 13 février 2012.
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5 Annexes : liste des logiciels et ressources
Ajax : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ajax_%28informatique%29
Audacity : http://audacity.sourceforge.net/
Banque audio Google : http://www.gstatic.com/dictionary/static/sounds/de/0/food.mp3
Barre flottante : http://www.dynamicdrive.com/dynamicindex17/floatbar.htm
Brainstorming en ligne : https://bubbl.us/
Forvo : http://fr.forvo.com
Hot Potatoes : http://hotpot.uvic.ca/
Jquery : http://jquery.com/
Lecteur flash externe : http://flash-mp3-player.net/players/maxi/generator/
Linnaeus : http://www.sequane.com/index.php?option=com_content&task=view&id=78&Itemid=40
Moodle : http://moodle.org/?lang=fr
Mots Entrecroisés : http://www.ccdmd.qc.ca/ressources/?id=1103
Pinnacle Video Spin : http://www.commentcamarche.net/download/telecharger-34056067-videospin
Scenari : http://scenari-platform.org/projects/scenari/fr/pres/co/
Super (transcodage) : http://www.erightsoft.com/SUPER.html
Mon site : http://rouzies.pagesperso-orange.fr/rouzies/
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