Corne du Cerf (auberge de la)

Transcription

Corne du Cerf (auberge de la)
Corne du Cerf (auberge de la)
auberge
Type de site :
Précisions de localisation géographique :
Il est possible que la localisation de cette ancienne "auberge de la Corne du Cerf" soit à l’extrémité
sud de l’ancienne "Grand’rue" (aujourd’hui partie de la "rue Georges Clemenceau").
Cadastre Napoléonien (1814) :
A 319
Cadastre Moderne (2010) :
AH 64
●●
 ●
 ●
la Coupe d’Or
●

la poste aux
chevaux 
le Grand
● Turc
●●
●
●
●
auberge de
la Corne du Cerf
●
●

le Pélican
La localisation possible de "l’auberge de la Corne du Cerf" à la fin du XVIIIe siècle,
et localisations connues des auberges () et cabarets (●) de Montaigu, en 1814/1816.
(tableau d’assemblage du cadastre de 1814, environ 770 x 910 m)
-----------------------------Histoire et archéologie
"L’auberge de la Corne du Cerf" est l’une des
cinq auberges du Montaigu d’avant 1789 citées
par Georges Laronze1, les autres étant "le Cheval
blanc", "l’Écu", "le Grand Louis", "les Trois
Rois".
L’existence de cette auberge est attestée par
les registres paroissiaux de "l’église Saint-Jean"
tout au long du XVIIIe siècle, et dans les années
1780 et au tout début des années 1790, Julien
Rafflegeau (1755-1803) y "tenait billard"2.
Depuis la première moitié du siècle ce jeu connaissait une grande vogue en France, et il donnait
souvent lieu à des paris d’argent3 ; son arrivée à
Montaigu avait été perçue par les habitants de la
ville comme un signe de modernité et cela avait
flatté la vanité locale, plus particulièrement celle
de ses notables bourgeois ou aristocrates qui s’y
piquaient de progrès4.
Pour Gustave Mignen, "l'auberge de la Corne
du Cerf [se situait] rue des Halles"5, mais il n’est
pas plus précis quant à sa localisation. Le domi-
cile en 18146 de la veuve de Julien Rafflegeau,
Marie-Jeanne Mandin (1759-1832), la ferait
situer à l’angle des "Grand’rue" et "rue du Fort"
de l’époque, qui l’une et l’autre ont changé de
noms depuis.
-----------------------------Mentions
En 1782, on trouvait aussi à Montaigu, une
"auberge à l’enseigne du Dauphin"7, qui aurait
pu se situer à proximité du "pont Jarlet", et, à la
même époque et très probablement près de la
"porte Nantaise" actuellement carrefour de l’Europe, un "hôtel de la Croix d’or"8.
Les données du cadastre en 18146 et la liste
nominative du recensement de 18169 indiquent
qu’à ces dates, six aubergistes étaient installés à
Montaigu (dont ceux de "la Coupe d’Or", du
"Grand Turc", du "Pélican" et de la poste aux
chevaux). Curieusement, bien qu’ils soient tous
assez âgés, aucun d’entre eux ne s’y trouvait
avant la Révolution, venant de la Bruffière,
Clisson, Saint-Philbert-de-Bouaine, Saumur et
d’Eure-et-Loir ; ce qui marque une rupture avec
la transmission des auberges qui jusqu’alors s’y
faisait traditionnellement le plus souvent de père
en fils. On trouvait aussi seize cabaretiers, parmi
lesquels treize peuvent être localisés. Les secteurs
de l’ancienne "porte Nantaise" et de la "place des
Halles", l’actuelle "place Dugast-Matifeux",
étaient particulièrement bien dotés6.
-----------------------------Sources ou Références
2
Arch. dép. de la Vendée :
Registres paroissiaux de Saint-Jean de Montaigu, 24 novembre 1790
(A.D.V. : AC 146).
3
Lettre du 9 février 1778, de Jean-Victor Goupilleau à son frère Philippe-Charles-Aimé, citée par
Philippe Bossis, Goupilleau de Montaigu, les apprentissages d’un révolutionnaire vendéen
(1763-1781), p. 485-486 et note 3.
4
Bonetti (Philippe), Montaigu en Révolution (1749-1799), la force du destin, 1990, p. 91.
5
Mignen (Gustave), les Maîtresses et maîtres d'école de Montaigu avant et depuis 1789, 1907,
p. 44, note 2.
6
État de sections et matrice du cadastre de 1814 (A.D.V. : 3 P 146).
7
Minutes notariales de Jean-François Goupilleau, 5 mars 1782 (A.D.V. : 3 E 27/233-234).
8
Prunier (Pierre-Louis), la Vendée Militaire, 2e édition, 1904, p. 109-110.
9
Liste nominative du recensement de 1816 (A.D.V. : 6 M 232).

Documents pareils