ET2 Introduction aux travaux pratiques d`ELECTROTECHNIQUE
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ET2 Introduction aux travaux pratiques d`ELECTROTECHNIQUE
UNIVERSITE DU SUD INSTITUT UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE GENIE ELECTRIQUE ETINFORMATIQUE INDUSTRIELLE ET2 Introduction aux travaux pratiques d'ELECTROTECHNIQUE I Introduction II Sécurité : III Matériel utilisé en Electrotechnique: IV Schéma de cablage – Mode opératoire : V Relevé des valeurs – Tracé des courbes : VI Détermination du rendement VII Freins contrôlés Mesurage des couples VIII Utilisation des ampèremètres magnétoélectriques Michel GARNERO -1ère Année CONSIGNES GENERALES SUR LE DEROULEMENT DES TP Evaluation des TP Il n’y a pas d’examen en fin de cycle Chaque séance fait l’objet de deux notes. La note finale de TP est la somme de la moyenne des notes de QCM avec un coefficient 0,3 et de la moyenne des notes de comptes rendus avec un coefficient 0,7 - la note sur 20 du QCM portant sur le TP du jour proposé à la fin chaque séance. Cette note est individuelle. - la note sur 20 du compte rendu de la manipulation. Celui-ci comprend la préparation, les résultats des mesurages, les courbes tracées et commentées. La note est donnée pour le binôme. 1 n = 0,3 3 3 ∑ 1 1 QCM k + 0,7 3 3 ∑ CR 1 k Liste des sujets TP n°1 TP n°2 TP n°3 - Moteur à courant continu à flux inducteur indépendant. - Moteur à courant continu à flux lié (Moteur série). - Redressement monophasé non contrôlé. Rotations: semaine 1 2 3 I 1 2 3 II 2 3 1 III 3 1 2 IV 1 2 3 V 2 3 1 VI 3 1 2 Binôme Remarque générale: Avant de commencer la manipulation, relever sur chaque table ou sur chaque machine les indications propres au matériel utilisé et en particulier les valeurs indiquées sur la plaque signalétique de la machine à l’essai. M Garnero page : 2 ET2-S1 TP0 2 - Analyse et exploitation des résultats. I Introduction Les séances de travaux pratiques doivent être l'occasion pour l'étudiant : - d'une part de se familiariser avec le matériel, les méthodes et les techniques utilisées en électrotechnique ; - d'autre part de concrétiser le contenu des enseignements. - Vérifications théoriques, de bon sens, expérimentales (généralement sur des points de fonctionnement particuliers). - Rédaction du compte-rendu qui est la phase de mise en forme. On peut remarquer que si la manipulation a été bien menée, le compterendu peut être terminé en même temps que la séance. En fin de séance, l'étudiant doit avoir compris le fonctionnement des montages et des dispositifs utilisés, l'intérêt des mesures effectuées et savoir exploiter les résultats obtenus. La préparation de l'exercice de travaux pratiques est donc essentielle. Elle doit permettre à l'étudiant de prévoir les éléments ci-dessus. Plusieurs tâches se présentent donc au cours d'un exercice de travaux pratiques : La découverte du sujet lors de la séance n'offre pas un délai de réflexion suffisant. - Détermination de l'objectif de la manipulation (courbes ou grandeurs caractéristiques, rendement, prédétermination, caractérisation, etc.,...). II Sécurité : Les travaux pratiques d'Electrotechnique mettent en jeu des appareils de puissance non négligeable. Les sources, généralement de tension, peuvent débiter des courants importants sans chute de tension sensible. Ce sont donc des montages qu'il est bon d'utiliser en prenant certaines précautions. La première étant sans doute, de ne pas faire n'importe quoi. - Définition des grandeurs à mesurer, des grandeurs mesurables et de leurs liens ainsi que des conditions de l'expérimentation (charge, facteur de puissance, température, vitesse, grandeurs constantes, réglages, etc.) - Détermination d'un montage qui doit comporter les éléments de réglage, de mesurage, de sécurité, imposés par ce qui précède et par le matériel. Définition des appareils à utiliser en fonction de leurs caractéristiques et de la valeur des grandeurs qui les concernent (calibre, nature, puissance, durée de fonctionnement, etc. ...). En effet, un voltmètre ne se branche pas comme un ampèremètre, un appareil magnétoélectrique ne rend pas les mêmes services qu'un appareil ferromagnétique, etc. ... Prévention et traitement : - On ne fait pas de «montage/démontage» sous tension. Une modification sur un circuit de commande qui semble anodine peut engendrer des effets dangereux dans les circuits de puissance. - On ne coupe pas brutalement le courant dans une self (arcs). - On ne court-circuite pas un condensateur chargé. - Mise au point d’un mode opératoire comprenant la succession des diverses séquences (démarrage, réglages, mesures, variations, contrôle, etc.,...), le relevé des résultats (courbes, tableaux, enregistrements,...). - On n'utilise pas de fils à l'isolant défectueux. - On réfléchit un peu. - Au cas où un accident se produirait, il faut d'abord couper la source avant de porter secours à l'accidenté - Réalisation du montage. Vérification préalable et tests de bon fonctionnement ; enfin, relevé des points de mesures. Il est bon de tracer les courbes en même temps que l'on relève les mesures. Cela permet de contrôler la pertinence des valeurs et aide à déceler les défauts de fonctionnement ou autres. M Garnero page : 3 ET2-S1 TP0 en électronique. Nous sommes dans le domaine dit des "Courants Forts". En conséquence, les appareils de production, de mise sous tension, de coupure de courant, de mesurage,... etc. ont aussi des caractéristiques différentes. Sécurité liée au matériel - Tous les systèmes présentant une source pouvant débiter de forts courants sont dangereux. - Les machines tournantes peuvent être dangereuses par la rotation des arbres. Il est donc utile de faire attention à tout ce qui peut être pris dans les pièces en mouvement (cheveux, vêtements flottants, doigts, fils de câblage, etc. ...). Au cours des premières séances, les étudiants devront se familiariser avec : 1) - Le système de distribution d'énergie : Le réseau d'alimentation, le sectionneur de "bas de colonne" pour isoler la table ; les pupitres interrupteurs à relais pour courant continu et pour courant alternatif. - Les conducteurs de « retour » vers la borne négative seront systématiquement câblés en noir (en bleu pour l’alternatif). 2) - Les charges de puissance : Sécurité du matériel : Identification du type de charge (résistance, inductance, condensateur,...), de la plaque de couplage (étoile, triangle, monophasé, continu). Les appareils utilisés peuvent être détruits par : - Une vitesse excessive qui peut entraîner la destruction de la machine 3) - Les appareils de mesure : Pour mesurer une grandeur g(t), g étant par exemple une intensité, une tension, etc. On doit savoir que : - Un appareil magnétoélectrique indique la valeur moyenne Gmoy de g(t), - Un appareil ferromagnétique indique la valeur efficace Geff ou Grms de g(t), Un appareil magnétoélectrique à redresseur dévie proportionnellement à (1,11).[ g(t)]moy. Cet appareil est destiné à la mesure de la valeur efficace des grandeurs sinusoïdales. Si g(t), n'est pas sinusoïdal, l'indication ne correspond pas à la valeur efficace. - Une tension trop grande qui peut entraîner des claquages d'isolant. Un courant trop intense qui entraîne un échauffement anormal, la fusion des conducteurs et/ou la destruction des isolants. Cela se remarque par une odeur de chaud... ou de fumée. Il est bon de ne jamais en arriver là ! Pour cela, on surveillera soigneusement les intensités qui ne doivent pas dépasser les valeurs normalement admissibles. - Un montage est généralement déterminé en fonction du régime permanent. Les phases transitoires de démarrage et d'arrêt peuvent être l'occasion de surtensions ou de surintensités. Il est donc nécessaire de prévoir un mode opératoire et des accessoires permettant ces deux phases sans risques. IV Schéma de cablage – Mode opératoire : La première étape pour réaliser un essai est la mise au point du schéma de câblage. L’étape suivante est l’élaboration du mode opératoire c’est à dire du mode d’emploi. (Mode opératoire, protocole expérimental ou encore procédure d’utilisation sont des synonymes). Ce travail se fait de façon méthodique. Abordons la méthode par l’exemple. Lorsqu’il s’agit de l’essai en charge d’une machine tournante, le sujet propose de : - Il faut relever les plaques signalétiques des machines utilisées afin de connaître les valeurs maximales à ne pas dépasser en cours de manipulation. III Matériel utilisé en Electrotechnique : Relever et tracer les caractéristiques L'Electrotechnique constitue l'étude du transport et de la conversion de l'énergie électrique. De ce fait, les courants et les tensions ont des valeurs très nettement différentes de celles rencontrées M Garnero page : n’ = f(Tu) Ia = f(Tu) 4 à iex = IexN et Ua = UN pour 0 < Tu < TuN ET2-S1 TP0 Observer comment varie la vitesse quand on freine la machine et quel est le courant absorbé. En premier lieu il faut comprendre ce que l’on cherche à faire. Dans l’exemple c’est : Ensuite, il faut : - dénombrer le matériel nécessaire. Une machine à essayer avec son alimentation et un frein - dénombrer les grandeurs à régler et choisir les moyens de réglage. 3 grandeurs : iex → rhéostat, Ua → alimentation, Tu → dynamo frein - dénombrer les grandeurs à mesurer et choisir les appareils de mesurage. - Organiser le schéma en prenant soin de désigner les objets et les grandeurs. 5 grandeurs : iex → ampèremètre, Ua → voltmètre, Ia → ampèremètre, Tu → frein dynamométrique, n’ tachymètre optique. TU = P x L ia A2 P AL2 Plan de charge ua Frein Mcc V1 0 300 V = n’ Gcc bal. Rh AL1 + Excit. A.T.V . 265 V = - A1 - 230 V ~ iex Autotransformateur variable Etablir le mode opératoire en étant précis, concis et en ne prenant pas ses désirs pou la réalité. Un exécutant non spécialiste doit pouvoir réaliser l’essai avec un mode opératoire correct. Mettre en marche AL1 (alimentation du pupitre de puissance) Régler Rh pour avoir Iex = 0,8 A sur A1 Mettre en marche AL2 et la régler pour avoir Ua = 220 V sur V1 Relever la vitesse au tachymètre optique et le courant à vide sur A2. Positionner la masse à L = 10 cm. (P = 20 N) Mettre en marche ATV et le régler pour avoir la balance en équilibre. Relever la vitesse et le courant pour Tu = 2 Nm. Reprendre la mesure en augmentant L de 10 cm en 10 cm jusqu’à 1 m. Ramener ATV à zéro puis AL2 à zéro Couper l’alimentation du pupitre. V Relevé des valeurs – Tracé des courbes : Après avoir défini le schéma, élaboré le protocole expérimental, réalisé le montage et avant de procéder aux relevés, il faut préparer un tableau destiné à recevoir les valeurs. M Garnero page : Ce tableau répond à quelques règles qu’il faut préciser. Prenons l’exemple de l’essai en charge d’une machine tournante. Le sujet propose de : 5 ET2-S1 TP0 - relever et tracer les caractéristiques : n’ = f(Tu) à iex = IexN pour 0 < Tu < TuN Ia = f(Tu) et Ua = UN Ensuite, il faut préparer un tableau. Cinq grandeurs physiques sont à mesurer, il y aura donc cinq appareils de mesure dans le montage : 2 ampèremètres, 1 voltmètre, 1 tachymètre et 1 frein dynamométrique. Cependant trois colonnes seront suffisantes dans le tableau puisque deux grandeurs doivent être maintenues constantes. En premier lieu, il faut relever, sur la plaque signalétique, les valeurs nominales. Cela pourrait être : UN = 220 V, n’N = 1 500 tr/mn, PuN = 3 kW, IexN = 0,8 A qui permet de déduire TuN = PuN / ΩN = 19,1 Nm Fonctions Variable Ce choix ayant été fait, on porte les valeurs dans le tableau. (avant de commencer à manipuler !). Ce sont les valeurs souhaitées pour la variable (la cause) et le manipulateur en est maître. Par contre, les valeurs des autres colonnes, sont les conséquences qui sont à observer. Constantes Iex = 0,8 A = cte Ua = 220 V = cte Tu n’ ia Pu η (Nm) (Tr/mn) (A) (W) (%) 0 1 550 1 0 0 2 1 545 3 324 38,7 4 1 540 5 645 50.6 .. .. .. .. 18 1 505 13 2 837 65,1 20 1 500 15 3 142 65,5 Il est bon de noter, sous le tableau, le type et le calibre des appareils utilisés. Cela permet au correcteur de déceler les raisons d’éventuelles anomalies ou à l’étudiant de gagner du temps lors d’un examen au cours duquel il devrait refaire l’essai. Outre le relevé des valeurs, il faut également tracer les courbes. Dans la mesure du possible ces deux opérations sont simultanées. Valeurs calculées Là encore, il faut faire preuve de logique et de bon sens. Pour toute chose, il faut d’abord prendre conscience du but recherché. La première colonne doit impérativement être celle de la variable (ici Tu), la deuxième colonne sera celle de la fonction principale (ici n’), viennent ensuite les fonctions secondaires (ici ia). Lorsque d’autres colonnes sont à rajouter pour l’exploitation des résultats, il faut nettement distinguer la partie valeurs mesurées de la partie valeurs calculées. La plupart du temps, lorsqu’on trace des courbes, c’est pour avoir un impact visuel du phénomène à analyser. (« Un petit dessin vaut souvent mieux qu’un long discours »). C’est donc grâce à ce dessin qu’on va diriger notre analyse et porter des conclusions pertinentes. L’organisation de la feuille ainsi que le choix des échelles sont donc primordiaux : Couper les axes et dilater les échelles, sont à proscrire. Sous prétexte d’une meilleure lisibilité, on ne doit pas dénaturer le phénomène. Il faut agir comme si l’on avait à réaliser un écran publicitaire et considérer que l’effet subjectif du premier coup d’œil est essentiel. Il faut ensuite décider du nombre de points à relever et de leur répartition. Généralement une dizaine, régulièrement répartis, suffit. Si la courbe relevée est monotone, on pourra le réduire. A contrario, lorsque la courbe est «chahutée » il faudra l’augmenter. Dans l’exemple proposé, on peut choisir de relever 8 points, échelonnés de 2 Nm en 2 Nm, sur l’intervalle 0 à 14 Nm M Garnero page : Pour appréhender un phénomène dans son ensemble, on fait «un pas en arrière », on «prend de l’altitude ». De même, en DAO ou en 6 ET2-S1 TP0 bureautique, «l’aperçu avant impression » est un zoom arrière. Une échelle trop dilatée, peu faire croire à des irrégularités de la courbe. Il ne faut pas perdre de vue que les points s’inscrivent dans des rectangles d’incertitude. Ajoutons qu’il est impératif que les valeurs nominales figurent sur les axes (ou une valeur en référence à la valeur nominale XN/10, 2XN,...). Par contre les valeurs mesurées ne doivent pas faire partie des «étiquettes » de l’axe. Ne doivent apparaître que des valeurs «rondes ». Superposer plusieurs courbes sur le même graphique peut être intéressant quand on veut montrer la corrélation entre divers phénomènes mais rend souvent la lecture plus difficile (surtout s’il s’agit de phénomènes indépendants et que la raison est une économie de papier). Cette superposition amène souvent des conclusions qui n’ont aucun sens. L’échelle doit être clairement indiquée de même que la légende, les «conditions d’essai » c’est à dire les valeurs qui ont été gardée constantes durant l’essai (les paramètres de la courbe) ainsi que la date et éventuellement le nom de l’opérateur. Avec l’exemple précédent, cela donne deux figures différentes utilisant toutes les deux un format A4. Elles sont assorties des commentaires induits au premier coup d’œil : Si dans un passé récent on était parfois amené utiliser le même repère 2D pour visualiser les diverses grandeurs d’influence d’un phénomène, on peut, à l’heure actuelle, utiliser une vue 3D (voire même une animation). Ia A n’ Tr/mn 20 n’ = f(Tu) n’ (Tr/mn) NN 1 550 1 500 1 000 Iex = 0,8 A U = 220 V 500 Tu Nm TN 10 1 525 0 Ia (A) 20 10 20 ia = f(Tu) IN 10 Tu Nm 0 Iex = 0,8 A U = 220 V 0 Tu Nm TN 1 500 0 10 20 0 Les variations de la vitesse sont importantes. Elles sont irrégulières. La vitesse tombe à zéro Les courbes se coupent en leur milieu. M Garnero 10 20 La vitesse est importante, elle varie peu. Le courant appelé est presque proportionnel au couple fourni. Les variations sont linéaires, un modèle équivalent simple doit pouvoir rendre compte fidèlement du phénomène page : 7 ET2-S1 TP0 Par contre, si nous avions à traiter un sujet de GEA dans lequel on demande l’analyse de l’évolution boursière sur le dernier mois, le choix aurait été différent. Dans ce cas, c’est la pente de la courbe qui porte l’information (sa dérivée). Ici la troncature de l’axe est recommandée afin de mettre en évidence ce que l’on cherche à montrer. De même, une échelle logarithmique ou semilogarithmique, peut s’avérer intéressante pour mettre en évidence certaines propriétés. Enfin, il est bon de rappeler quelques termes de vocabulaire concernant l’analyse des courbes : - CAC 40 - 3 100 janvier 3 000 1 Lorsque la courbe est une droite horizontale, cela signifie que le phénomène observé ne dépend pas de la variable choisie, ce n’est donc pas une grandeur d’influence. - La conséquence est inversement proportionnelle à sa cause lorsqu’elle est régie par une équation du type y = k./x, la courbe est alors une branche d’hyperbole. Il arrive parfois qu’en ne considérant que le premier terme du développement limité de a/(b+x), on assimile une droite décroissante à une hyperbole, mais c’est un abus de langage. ∆U2 (V) ∆U2 =f(I2) à U1 = 230 V = cte UN/10 10 Lorsque la fonction est du type y = Y0 + k.x on dit que la variation est linéaire, croissante ou décroissante suivant le signe de k, il faut alors discuter sur les valeurs relatives de Y0 et de Y(Xmax) 31 Il arrive parfois que l’on ait à faire un «zoom » sur un phénomène, pour «voir » si le modèle que l’on propose est satisfaisant. Pour ne pas avoir à tronquer les axes, il suffit de représenter la différence à une valeur de référence et non pas la grandeur dans l’absolu. Par exemple, dans le cas du modèle de Kapp appliqué au transformateur, on tracera : ∆U2 = U2 – U20 = f(I2) au lieu de U2 = f(I2) Il y a proportionnalité lorsque la conséquence est liée à la cause par un coefficient y = k.x la courbe représentative est une droite passant par l’origine. Un phénomène est quadratique lorsqu’il est 2 régit par une équation du type y = k.x , la courbe représentative est une parabole. bx Une variation est exponentielle lorsque y = a.e , mais il vaut mieux, sauf pour les constructeurs de bombes atomiques, que le coefficient b soit négatif - Calculée mesurée IN 5 0 I2 (A) 10 VI Détermination du rendement Le rendement η d'un système de conversion est le rapport de l'énergie utile sortante sur l'énergie absorbée entrante. Pour une durée de fonctionnement ∆t cela revient à faire le rapport des puissances utile et absorbée. η= η= Deux méthodes peuvent être appliquées pour déterminer le rendement : - La méthode directe pour laquelle on mesure directement Pu et Pabs - La méthode des pertes séparées ou on évalue les pertes pour une puissance utile (ou absorbée) donnée. Chaque méthode a des avantages et des défauts. Wu P ∆t P = u = u Wabs Pabs ∆t Pabs La différence entre Pu et Pabs correspond aux pertes. Pabs = Pu + Pertes ainsi le rendement peut s'écrire : M Garnero page : Pu Pu P − Pertes = = abs Pabs Pu + Pertes Pabs 8 ET2-S1 TP0 VII Freins contrôlés - Mesurage des couples Lorsqu’on s’intéresse aux moteurs électriques, il est naturel d’étudier comment la vitesse de rotation varie quand on freine l’arbre. Il faut, pour cela, disposer d’un système qui permette de régler le couple de freinage (c’est à dire le couple que l’on fait fournir à la machine). Plusieurs solutions sont envisageables. est ensuite transformée en chaleur dans la résistance. iaG Ω GCC iex R (KG, Ra) a) Freins à frottements Cela peut être des mâchoires qui frottent sur un tambour (ou des plaquettes sur un disque), un peu comme dans les véhicules automobiles. Cette solution porte le nom de frein de Prony. Le moment du couple opposé sur l’arbre s’écrit : TFrein = Tem + Tp ≈ KG.iaG EG comme : i aG = Ra + R L et EG = KG.Ω Pour les très petites machines, une simple courroie lestée par un poids peut même suffire. 2 TFrein KG ≈ .Ω Ra + R L soit encore, en négligeant la saturation, α 2 i exG ≈ Ω (si KG ≈ α.iexG) Ra + R L 2 TFrein Le réglage du couple de freinage peut se faire : - soit par iexG à RL = cte - soit par RL à iexG = cte Deux montages sont donc envisageables : Pour des machines de puissance moyenne (<1 kW), on peut concevoir un frein à poudre. Un ensemble de palettes tourne dans une enceinte remplie de poudre. La viscosité de cette dernière produit un couple de freinage. Elle est réglable par un électroaimant qui magnétise plus ou moins les particules de la poudre. - RL est un plan de charge réglé à 100% et iexG est réglable ( autotransformateur réglable + redresseur ou montage potentiométrique, mais pas montage rhéostatique). iaG ATTENTION Ne fermer K que pour les petites vitesses et lorsque l’ATV est à zéro Ω R GCC C’est ça qu’on règle ! iex b) « Dynamo frein » Pour les machines de puissance plus importante, il est fréquent d’utiliser une génératrice débitant sur une résistance de charge. L’énergie mécanique de rotation est transformée en énergie électrique par la génératrice. Cette énergie M Garnero page : 9 Aux faibles vitesses, on peut encore atteindre des couples importants en court-circuitant RL (mais en prenant les précautions d’usage !). α 2 iexG Ω Ra 2 Dans ce cas TFrein ≈ ET2-S1 TP0 Masse mobile - Contrepoids IexG est fixe (montage rhéostatique) et RL est réglable en fonction du pourcentage de charge mis en fonction. Barre de mesure L P ia T=PxL Ω RL GCC Le contrepoids équilibre la barre de mesure. Le poids équilibre le couple C’est ça qu’on règle ! L1 RH L2 L TF iex Le premier mode de réglage a l’avantage de pouvoir régler le couple de freinage de façon continue alors que le second le fait par bonds de 5%. c) Montage en balance Les freins ci-dessus (Prony, à poudre, dynamo) peuvent être utilisés en freins dynamométriques c’est à dire en appareils servant à la fois à freiner et à mesurer le moment des couples. Pour cela on les « monte en balance ». Au lieu d’être rigidement fixés au sol, le frein est libre en rotation entre deux butées. (L’arbre peut tourner par rapport au frein et le frein peut tourner par rapport au sol) Fixations P2 P1 P Lorsque le contrepoids équilibre exactement la barre de mesure, le moment du couple de freinage se calcule par TF = F x L où P est le poids de la masse mobile M (20 N) et L la distance entre l’axe de rotation et le centre de masse de M. P1 poids du contrepoids P2 poids de la barre P poids de la masse mobile A l’équilibre : P1.L1 + TF = P2.L2 + P.L Si P1.L1 = P2.L2 alors TF = P.L Pour les faibles valeurs de couples, la distance L risque d’être inférieure au diamètre du frein et donc inaccessible. Dans ce cas, on augmente le contrepoids de telle sorte qu’en absence de couple de freinage l’équilibre soit obtenu pour une valeur L0 , ce qui donne : P’1.L’1 = P2.L2 + P.L0 Montage « normal » L’effort de freinage est transmis au sol. La fixation de gauche travaille en compression,, l’autre en extension L’ L2 L0 P2 P Butées Une jauge de contrainte sur les butées permet de mesurer le couple P’1 En présence d’un couple de freinage, à l’équilibre nous aurons : P’1.L’1 + TF= P2.L2 + P.L soit encore Montage « en balance » P2.L2 + P.L0 + TF = P2.L2 + P.L ce qui donne finalement : TF = P.(L – L0) M Garnero page : 10 avec L ≥ L0 donc TF ≥ 0 ET2-S1 TP0 Remarque : - Deux technologies sont possibles pour la masse mobile M : - soit la partie supérieure est transparente et munie d’un repère au milieu ; Dans ce cas le zéro de la règle coïncide avec l’axe de rotation. soit la masse est opaque, dans ce cas, le zéro est décalé vers l’extérieur de la moitié de longueur de M, de telle sorte que la lecture de L se fasse sur le bord extérieur de la masse mobile. Lire ici Lire ici Vis de serrage Attention : Ne jamais mettre côté règle, sous peine d’effacer la graduation ! M Garnero page : 11 ET2-S1 TP0 Utilisation des ampèremètres magnétoélectriques multi-calibres Continu 30-100-300µA 1-3-10-30-100-300mA - 1-3A 10-20A Précision1,5% Calibre 100mVDC permet l’utilisation de shunts externes Alternatif 1-3-10-30-100-300mA - 1-3A 10-20A Précision 2,5% Calibre 20 A (uniquement) Le commutateur doit être sur 3 – 10 – 20 A Calibre 10 A (uniquement) Le commutateur doit être sur 3 – 10 – 20 A Calibres de 100 µA à 3 A Suivant la position du commutateur Commutateur de calibres Fusible Sortie du courant Commutateur AC/DC Miroir de parallaxes Réglage du zéro Echelle 20 A Lecture directe Echelles : 100µA, 1mA, 10mA, 0,1A, 1A, 10A (multiples de 10) Echelles 300µA, 3mA, 30mA, 0,3A, 3A (multiples de 30) M Garnero page : 12 ET2-S1 TP0