cc 1411 brosch - Route Charlemagne Aachen

CENTRE
CHARLEMAGNE
FR
Neues Stadtmuseum Aachen
ROUTECHARLEMAGNEAACHEN
Contenu
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Route Charlemagne
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L’édifice et son histoire
L’ancien emplacement du pilori
4
Exposition permanente
Celtes, curistes, prix Charlemagne
Silex et sources chaudes
Charlemagne s’installe à Aix-la-Chapelle
Ce à quoi ressemblait le palais
La ville des couronnements
Le grand incendie de la ville
Un taxi thermal pour la haute noblesse
Les Français à Aix-la-Chapelle
Tissus et aiguilles
De la ville du front à la ville d’Europe
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Éducation
Informations
Mentions légales
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Centre Charlemagne – Neues Stadtmuseum Aachen
Route Charlemagne
La Route Charlemagne relie les lieux importants de la ville d’Aix-laChapelle et crée ainsi un chemin à travers l’histoire – tout en faisant le
lien avec l’avenir. Au centre de la Route Charlemagne, se trouve le site
du palais de Charlemagne comprenant l’hôtel de ville, le « Katschhof
» et la cathédrale ; il s’agit de l’ancien cœur d’un empire aux dimensions européennes.
Aix-la-Chapelle est une ville d’histoire et de sciences, une ville dont
l’histoire est européenne. Des thèmes majeurs comme la religion, le
pouvoir ou encore les médias trouvent leur signification et leur interprétation dans des lieux tels que la cathédrale et l’hôtel de ville, le
musée international du journal, la « Grashaus », le musée Couven, le
Super C de la RWTH et la fontaine d’Élise.
Le « Centre Charlemagne – Nouveau musée de la ville d’Aix-la-Chapelle » est situé au Katschhof, entre l’hôtel de ville et la cathédrale, et
constitue le point d’accueil central de la Route Charlemagne. Vous y
trouverez toutes les informations concernant les différents sites de la
Route Charlemagne.
Un Musée à trois coins
Pourquoi le triangle joue-t-il un si grand rôle au Centre Charlemagne?
C’est très simple. Les architectes se sont inspirés d’une particularité
aixoise : certaines places du centre historique sont triangulaires car à
l’ère chrétienne, la trame des rues romaines fut réorientée vers l’Est.
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L’ancien emplacement
du pilori
Verre, lumière, un édifice dans l’édifice – les architectes
aixois Jochen König et Thomas Croon, auxquels le projet
de construction d’un nouveau Centre Charlemagne a été
confié en 2009, ont conçu un musée à l’architecture sobre
et originale à la fois, dans un lieu particulièrement éminent de la ville : la face Ouest de la place était autrefois
occupée par un couloir de communication qui reliait la
salle de l’assemblée carolingienne et la chapelle palatine,
c’est à dire l’actuelle cathédrale. À la fin du Moyen Âge,
un palais de justice, le « Acht », se trouvait à quelques
mètres de l’emplacement actuel du musée. En face, s’érigeait un pilori appelé « Kaak » ou « Kaks » dont dérive le
nom actuel de « Katschhof ».
En 1748, l’architecte aixois Johann Joseph Couven y
construisit une salle de spectacle. Au XIXe siècle, elle fut
transformée par l’architecte communal Adam F. F. Leydel
en « Grande École de Charlemagne ». Elle fut remplacée
en 1903 par un opulent bâtiment administratif dont la
construction fut accompagnée de l’aménagement de la
Ritter-Chorus-Straße. Ceci engendra l’ouverture du côté
Ouest de la place, auparavant fermé.
Après la Seconde Guerre mondiale, Gerhard Graubner,
l’un des plus importants représentants de l’École de
Stuttgart, créa un bâtiment administratif moderne sur les
ruines de l’ancien. Particulièrement représentatif de l’architecture d’après-guerre des années 1957 à 1960, l’édifice est classé monument historique.
Le Katschhof en 1910
avec vue sur l’hôtel de ville néogothique –
à gauche, le bâtiment administratif
avant la Seconde Guerre mondiale
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L’édifice et son histoire
Jochen König et Thomas Croon ont intégré le nouveau musée dans
l’architecture de Graubner. Ceci a donné lieu à une restauration méticuleuse des façades orientées sur le Katschhof et sur la Ritter-ChorusStraße. L’ancienne esplanade présente aujourd’hui une zone d’entrée
entièrement constituée de verre.
Dans l’entrée du bâtiment, un « triangle surélevé » attire le regard des
visiteurs ; il s’agit des murs extérieurs de la salle d’exposition temporaire présentant une surface d’environ 215 mètres carrés. Au niveau
supérieur, des panneaux rétroéclairés par DEL et imprimés de dates,
symboles et événements de l’histoire d’Aix-la-Chapelle font de cet «
édifice dans l’édifice » un élément central dans l’organisation du musée. Sous la salle d’exposition temporaire, se trouve un lieu d’apprentissage interactif : le laboratoire d’histoire, conçu pour un public de
tout âge. L’exposition permanente du musée est aménagée autour de
l’« édifice dans l’édifice », telle un couloir chronologique à travers
l’histoire d’Aix-la-Chapelle.
En plus du musée, le bâtiment héberge une partie de l’administration
communale (l’entrée du centre de service aux citoyens se trouve dans
la Johannes-Paul-II.-Straße).
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Celtes, curistes,
prix Charlemagne
Sur environ 800 mètres carrés, l’exposition permanente
du « Centre Charlemagne » propose un voyage à travers
l’histoire de la ville allant de la Préhistoire à aujourd’hui.
La légende et l’histoire de Charlemagne constituent l’un
des thèmes centraux. Sans Charlemagne, Aix-la-Chapelle
n’aurait pas connu une telle importance historique en
tant que résidence des souverains carolingiens, ville des
couronnements au Moyen Âge et lieu de commémoration
européen après 1945.
Fierté de la ville : en 1620, le conseil d’Aix-la-Chapelle fit
fondre une statue de bronze de Charlemagne
et la disposa devant l’hôtel de ville.
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Exposition permanente | Visite
Pièce d’argent (denier)
représentant Charles
le Chauve avec le monogramme de Charlemagne,frappée dans
l’atelier de monnaie
d’Aix-la-Chapelle,
869/70
Centre Charlemagne – le nom du Nouveau musée de la ville renvoie à
Charlemagne, aïeul de l’Europe et père fondateur de deux nations : la
France et l’Allemagne. Il symbolise l’ouverture de l’édifice à tous les
habitants et tous les visiteurs de la ville. Celle-ci se traduit à travers le
large éventail thématique et les méthodes diverses et plurilingues de
transmission des contenus. Le caractère interactif du musée s’illustre
plus de 30 stations multimédias modernes. Le bâtiment est accessible
sans barrières.
Un auditorium permet d’accueillir des conférences et des projections
de films. Un espace réservé à l’accueil des groupes scolaires ainsi quedes stations conçues spécifiquement pour les enfants et un laboratoire d’histoire au centre de la salle d’exposition permanente s’avèrent
des éléments essentiels du programme pédagogique du musée.
L’exposition permanente présente l’histoire locale d’Aix-la-Chapelle
comme élément de l’histoire de l’Europe et de la région de la Meuse.
Elle comprend six sections thématiques :
Le début du peuplement d’Aix-la-Chapelle
(Ve siècle avant J.-C. – VIIe s. après J.-C.)
Le palais et la chapelle palatine de Charlemagne (VIIIe – IXe s.)
La ville des couronnements (Xe – XVIe s.)
La ville thermale baroque (XVIIe – XVIIIe s.)
Entrée dans la modernité (XIXe s.)
De la ville du front à la ville d’Europe (XXe – XXIe s.)
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Silex et sources chaudes
Corne à boire en verre, IVe-Ve s. ap. J.-C.
La visite historique au sous-sol du Centre Charlemagne
débute avec les mythes fondateurs d’Aix-la-Chapelle et
l’histoire de son peuplement. Les légendes consacrées
aux origines de la ville évoquent les Romains et bien sûr
Charlemagne : le bas-relief datant de 1879 d’un portail
du Bain hongrois dans la Buchkremerstraße relate la découverte de Charlemagne des sources thermales d’Aix-laChapelle, au milieu des ruines d’un palais romain, tandis
qu’il chassait. Une peinture à l’huile d’Albert Baur datant
de 1898 figure la légendaire découverte des sources
Grattoir
préhistorique
servant
au travail
du cuir
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Exposition permanente | Celtes et Romains
Le cheval de Charlemagne frappe le sol et fait jaillir une source –
c’est en tout cas ce que dit la légende taillée dans la pierre en 1879.
chaudes par les Romains. C’est ce même motif qui inspira l’artiste
quelques années plus tard à la réalisation d’une fresque murale dans
les escaliers de l’hôtel de ville d’Aix-la-Chapelle.
En réalité, les hommes s’installèrent dans la cuvette d’Aix-la-Chapelle
dès le Néolithique, aux Ve et IVe siècles avant J.-C.. Ils utilisèrent le silex du Lousberg pour tailler des outils dont on fit le commerce bien
au-delà des frontières de la région. La thèse d’une présence celte durant l’âge du fer (1er s. av. J.-C.) est à ce jour insuffisamment documentée. Dans le cadre de la politique d’urbanisation de l’empereur
Auguste pour la région entre la Meuse et le Rhin, plusieurs cités de
petite envergure furent fondées par les Romains au premier siècle
avant Jésus-Christ : Maastricht, Tongres, Heerlen et Juliers, ainsi
qu’Aix-la-Chapelle qui à l’époque était probablement appelée Aquae
Granni. La ville romaine atteint son apogée aux IIe et IIIe siècles après
Jésus-Christ comme ville thermale d’importance suprarégionale. Des
découvertes archéologiques importantes liées à cette époque sont exposées au Centre Charlemagne. On compte parmi elles des pierres votives, une corne à boire en verre et des ustensiles de médecine thermale. Une animation 3D basée sur les connaissances scientifiques les
plus récentes permet de découvrir Aix-la-Chapelle à l’époque romaine.
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Charlemagne s’installe
à Aix-la-Chapelle
Vers 450, les Francs remplacent les Romains au pouvoir.
Des fouilles récentes indiquent l’existence continue d’une
cité franque à partir des invasions barbares jusqu’au VIIe
siècle. Aix-la-Chapelle est mentionnée pour la première
fois en 765 comme cour royale franque (Aquis villa). Elle
constituait le centre d’un large domaine agricole, prévu
pour approvisionner le roi itinérant et sa cour en cas de
séjour. Après avoir accédé au pouvoir, Charlemagne hiverna une première fois au palais d’Aix-la-Chapelle
Le détail de la mosaïque du Triclinium montre
Pierre l’apôtre remettant les insignes du pouvoir
au pape Léon III (à gauche) et à Charlemagne.
L’original romain date des années 799/800.
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Exposition permanente | Époque carolingienne
Un enfant de roi carolingien fut inhumé dans
ce sarcophage découvert à la fin du XIXe siècle
dans la cathédrale d’Aix-la-Chapelle.
(Aquis palatium) en 768/69. En plus du domaine agricole et du palais,
il dut y avoir une petite cité où habitaient les artisans, le personnel de
service et les membres de rang supérieur de la cour.
À partir d’environ 794, Charlemagne fit agrandir le palais et construire
des bâtiments monumentaux. Aix-la-Chapelle devint son siège principal ; c’est d’ici que durant une vingtaine d’année, il régna sur l’immense empire franc. Ses nombreuses conquêtes lui permirent d’agrandir le rayonnement de son pouvoir en Europe occidentale et centrale.
Il fut couronné empereur à Rome en 800. Avec la chapelle palatine,
c’est à dire l’actuelle cathédrale, est né un chef d’œuvre d’architecture carolingienne. Le Centre Charlemagne lui rend hommage dans
une section spécifique, dotée de nombreuses pièces archéologiques,
d’une maquette de grande envergure et d’une animation 3D. La chapelle palatine est basée sur un plan octogonal et s’inspire en cela des
modèles de l’Antiquité tardive : Ravenne, Constantinople et Jérusalem. Des matériaux précieux tels le marbre, le porphyre et l’or servirent à sa construction. Elle présente de nombreuses mosaïques colorées et recouvertes de feuilles d’or, réalisées au moyen de techniques
particulièrement modernes de traitement de la pierre, du verre et des
métaux.
À sa mort, le 28 janvier 814, Charlemagne fut inhumé dans la chapelle
palatine du palais d’Aix-la-Chapelle, à un emplacement inconnu.
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Ce à quoi ressemblait
le palais
A
H
A
B
C
D
E
F
G
H
I
B
I
H
Salle de l’assemblée (aula regia)
Tour Granus
Annexe nord
Chapelle palatine (octogone)
Annexe sud
Atrium
Bâtiment sud-ouest
Couloir de communication
Avant-corps
Des archéologues, des chercheurs dans le domaine de la
construction, des conservateurs du patrimoine, des architectes et des historiens sont chargés de l’étude du palais
d’Aix-la-Chapelle. Depuis 2009, ils ont rassemblé de nombreux documents, dessins et données, dans le cadre
d’échanges interdisciplinaires. Ils ont également modernisé le modèle de l’ancien architecte de cathédrale, Leo
Hugot (1965), qui faisait référence depuis plusieurs dé12
Exposition permanente | Modèle du palais
C
G
D
E
F
cennies. Le nouveau modèle témoigne de l’état actuel des recherches.
Il présente la chapelle palatine carolingienne, la tour Granus et la
salle de l’assemblée (aula regia). Pour la première fois, on peut voir
les éléments sur lesquels la reconstruction se fonde : au moyen de hachures de couleurs différentes, on distingue les découvertes archéologiques des différentes phases de construction sur des plaques de métal enchâssées dans le sol. Les surfaces murales sablées indiquent les
parties d’origine conservées jusqu’aujourd’hui.
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La ville des
couronnements
La troisième section du Centre Charlemagne est consacrée aux couronnements médiévaux et à la ville impériale
d’Aix-la-Chapelle. De nombreux rois du Moyen Âge
voyaient en Charlemagne le souverain chrétien idéal et se
considéraient comme ses successeurs. La chapelle palatine d’Aix-la-Chapelle abritant la tombe de l’empereur et
le trône qui lui est attribué devint le plus important centre
dédié à sa mémoire et son culte. Entre le couronnement
d’Otton Ier en 936 et celui de Ferdinand Ier en 1531,
30 rois francs et romains germaniques ainsi que 12 reines
furent couronnés à Aix-la-Chapelle. La représentation du
rituel des couronnements d’Aix-la-Chapelle sur le mur du
fond du premier axe de l’exposition, la collection de plus
de 40 pièces de monnaies royales et l’exposition d’objets
tel que le précieux fac-similé de l’évangilaire du couronnement de Vienne mènent les visiteurs du musée au cœur
du monde captivant du Moyen Âge.
En l’an 1000, l’empereur Otton III fit ouvrir la tombe de
Charlemagne. Il dota la collégiale Sainte-Marie de privilèges et de reliques et fonda de nouveaux monastères et
églises à Aix-la-Chapelle et Burtscheid. À sa mort en
1002, il est également inhumé dans la chapelle palatine.
L’empereur Frédéric Barberousse fit canoniser Charlemagne le 29 décembre 1165. Très vraisemblablement
l’empereur Charles IV fit don à la collégiale Sainte-Marie
de reliquaires importants, du buste et du reliquaire de
Charlemagne. À partir de 1562, les couronnements prirent
désormais place à Francfort sur le Main, le lieu traditionnel de l’élection des rois par les princes électeurs.
Au XIVe siècle, Aix-la-Chapelle s’imposa comme centre de
production et de commerce des produits textiles et métallurgiques, ainsi que comme l’un des plus importants lieux
de pèlerinage en Europe de l’Ouest. L’hôtel de ville gothique et le grand chœur de la chapelle palatine en témoignent. Aux XVIe et XVIIe siècles, la ville connaît un déclin
politique et économique – entre autres dû à la perte des
couronnements et à des querelles confessionnelles.
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Exposition permanente | Couronnements | Rupture au XVIIe siècle
Le grand incendie
de la ville
Aixois en fuite : le tableau de Jean-Baptiste Huysmans
témoigne du grand incendie de 1656.
Le grand incendie du 2 mai 1656 constitue une profonde rupture dans
l’histoire de la ville d’Aix-la-Chapelle. L’incendie débuta dans une
boulangerie de la Jakobstraße : un grenier à blé y prit feu par négligence. Les flammes s’emparèrent rapidement des maisons voisines et
se répandirent facilement dans le reste de la ville, les colombages et
les toits en bois étant particulièrement inflammables. Le toit et les
tours de la chapelle palatine succombèrent aux flammes, tout comme
une partie des archives communales, les archives de l’échevinage et la
bibliothèque du conseil conservées dans l’hôtel de ville. 4425 maisons
et environs 20 églises, hôpitaux et monastères ont été détruits dans la
catastrophe, c’est à dire neuf dixièmes des bâtiments de la ville. La
ville médiévale d’Aix-la-Chapelle avait disparu. Les villes voisines de
Maastricht, Liège, Cologne et d’autres villes impériales apportèrent
certes leur soutien, la reconstruction s’avéra toutefois fastidieuse et la
physionomie de la ville fut fondamentalement transformée.
La représentation la plus connue de la catastrophe que possède le
Centre Charlemagne est un tableau de Jean-Baptiste Huysmans (16541716) ou de son entourage. Celui-ci dépeint des citoyens fuyant Aix-laChapelle en feu avec leurs biens et avoirs. Il fut réalisé quelques années après l’incendie.
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Un taxi thermal pour
la haute noblesse
La chaise à porteurs de gala réservée à l’usage des
curistes date de la 2nde moitié du XVIIIe siècle
et fut fabriquée dans la région aixoise.
La reconstruction à la suite du grand incendie de 1656 entraîna la transformation d’Aix-la-Chapelle en une ville
thermale moderne. Les travaux du médecin thermal François Blondel (1613-1703), originaire de Liège, contribuèrent à l’apogée du thermalisme aixois. Les cures de boisson et d’application externe d’eau thermale étaient
censées soulager les rhumatismes, les dermatoses, les
maladies touchant les organes et les voies respiratoires,
les inflammations, les intoxications, les maladies vénériennes et les troubles mentaux. Un établissement ther16
Exposition permanente | La ville thermale baroque
mal de luxe, réservé aux curistes de marque issus de toute l’Europe fut
construit dans les environs de la Komphausbadstraße. Les nouvelles
maisons de cure, les bains, jardins, promenades, bornes-fontaines,
hôtels et salles de bal déterminèrent rapidement le paysage urbain
d’Aix-la-Chapelle. Au XVIIIe siècle, l’architecte Johann Joseph Couven
(1701-1763) restructura l’hôtel de ville en un château baroque et conçut de superbes édifices à Aix-la-Chapelle et ses environs. En 1748,
Aix-la-Chapelle accueillit le congrès de paix destiné à mettre fin à la
guerre de succession d’Autriche.
Le Centre Charlemagne fait revivre cette époque au moyen d’objets de
luxe tels la chaise à porteurs de gala utilisée comme « taxi thermal »,
des illustrés consacrés au thermalisme, des gravures et des pièces de
monnaie. Une station multimédia permet de visualiser la transformation de la ville grâce à la présentation numérisée de plans de Couven
et de bâtiments datant de cette époque.
Deux sculptures en bois, des peintures et des gravures montrent comment le saint patron de la ville, Charlemagne, fut récupéré à l’époque
de la Contre-Réforme catholique et des guerres ottomanes en Europe
comme croisé et défenseur de la véritable foi catholique. Les habits
des statues votives de la mère de Dieu et de l’enfant Jésus, confectionnés dans le linceul d’un roi français, témoignent des étroites relations nées du culte de Charlemagne entre Aix-la-Chapelle et la France.
Le bain impérial était si célèbre qu’il illustrait tout ouvrage
de littérature de voyage. (eau-forte de 1682)
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Les Français
à Aix-la-Chapelle
Les troupes révolutionnaires françaises s’emparent d’Aixla-Chapelle en 1794. Les Français ont fondamentalement
modernisé l’administration, l’économie et la culture de la
ville. La démolition des remparts, la construction de nouveaux immeubles et l’aménagement de parcs et de trottoirs transformèrent le paysage urbain de façon considérable. En 1798, Aix-la-Chapelle devint le chef-lieu du
département nouvellement créé de la Roer, et donc en
cela ville administrative, puis siège épiscopal en 1802. En
1804, Napoléon Bonaparte (1769-1821) est sacré empereur des Français et conquit de vastes territoires en
Europe. Il se considérait comme le successeur de Charlemagne et se rendit deux fois à Aix-la-Chapelle, sa
« bonne ville », qui faisait partie des villes impériales préférées. La campagne d’Allemagne se solde par la défaite
de Napoléon au début de l’année 1814 et les Français perdent le pouvoir à Aix-la-Chapelle.
Le Centre Charlemagne illustre l’entrée dans la modernité
d’Aix-la-Chapelle au moyen de nombreuses pièces d’exposition. Une maquette de l’obélisque de Tranchot érigée
en 1807 sur le Lousberg et une station multimédia traitent
des importants travaux de cartographie de la région rhénane. D’un intérêt tout particulier :
pour parvenir aux pièces de monnaies et médailles conservées à
l’intérieur du socle, des
soldats du Mecklenbourg et
des citoyens aixois dynamitèrent l’obélisque dans la
nuit du 1er au 2 avril 1814.
Napoléon offrit en
1804 au fabricant
aixois Laurenz Jecker
(1769-1834) une
précieuse horloge
Empire.
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Exposition permanente | Entrée dans la modernité
Tissus et aiguilles
Suite au congrès de Vienne en 1815, le territoire situé à gauche du
Rhin est intégré à la Prusse. Aix-la-Chapelle devint alors le siège administratif d’un Regierungspräsident (président de gouvernement).
Les Prussiens encouragèrent le développement préindustriel ainsi que
les activités thermales de la ville. Aix-la-Chapelle se développa en une
métropole moderne. Au XIXe siècle, l’intérêt pour l’histoire médiévale
de la ville et le culte de Charlemagne connurent une renaissance. À
partir des années 1840, on fit restaurer l’hôtel de ville et la chapelle
palatine en style néogothique. Les rois prussiens surveillèrent et influencèrent les travaux de conception. Les artistes Alfred Rethel et Joseph Kehren créèrent dans la grande salle de l’hôtel de ville huit grandes fresques présentant des scènes de la vie de Charlemagne.
Avec la présentation d’un modèle de machine issu de la production
textile et d’une collection d’échantillons issus de l’industrie des aiguilles, l’exposition permanente du Centre Charlemagne met en lumière
deux industries-clés à Aix-la-Chapelle au XIXe siècle. À partir de 1841,
le chemin de fer menant à Aix-la-Chapelle joue un rôle capital dans
l’industrialisation de la ville. Des graphiques montrent comment les
usines, les nouveaux quartiers résidentiels,
les gares et voies ferrées transformèrent
considérablement la ville. Un modèle
de la fontaine d’Élise datant de 1827
et une station multimédia illustrent
la continuité de la renommée d’Aix-laChapelle en tant
que ville thermale
au XIXe siècle.
Le modèle d’un
foulon universel
est créé en 1900.
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De la ville du front
à la ville d’Europe
Le soldat américain Ivan Babcock
pose avec la couronne du Saint-Empire.
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Exposition permanente | Aix-la-Chapelle après la guerre
En 1914 puis en 1939/40, la ville et la région d’Aix-la-Chapelle servent
de zone de déploiement aux troupes de l’empire allemand en conflit
avec ses voisins occidentaux. Le nazisme et la Seconde Guerre mondiale provoquent des crimes et des destructions extrêmes. Plusieurs
bombardements alliés affectèrent gravement Aix-la-Chapelle. Le 21
octobre 1944, Aix-la-Chapelle est la première ville allemande occupée
par les Américains. Le gouvernement militaire américain y expérimenta de nouvelles structures démocratiques. Le gouvernement militaire et l’administration civile allemande s’occupèrent du ravitaillement de la population et de la reconstruction. Le premier journal libre
de l’Allemagne occupée, les « Aachener Nachrichten », fut publié
dans ce cadre.
Les lendemains de la Seconde Guerre mondiale voient naître le processus d’unification politique et culturelle de l’Europe, qui dure jusqu’aujourd’hui. Le Prix international Charlemagne, créé en 1949 à Aix-laChapelle, confirma sa réputation de ville européenne. Sous le signe de
l’Occident chrétien et de la réconciliation franco-allemande, Charlemagne devint un modèle historique de l’intégration européenne, et
Aix-la-Chapelle son berceau spirituel. Aujourd’hui, les frontières ouvertes de l’Eurégio, l’immigration, le tourisme et l’Université technique de Rhénanie-Westphalie lui confèrent son caractère international
autant dans le domaine de la culture que des sciences.
L’exposition permanente reconstitue l’histoire de la ville au XXe et début du XXIe siècle grâce à un slider tactile comprenant plus de 250
photos et une table multimédia comptant de nombreux films, des contributions sonores, des journaux numérisés, des cartes postales et des
photos ainsi que des pièces-clés telles le certificat d’attribution du
prix Charlemagne à Helmut Kohl et François Mitterrand en 1988 et la
pierre commémorative « Europe – première pierre de la paix » inaugurée par Willy Brandt en 1964 au Katschhof. Enfin, les visiteurs peuvent
faire la connaissance de citoyens aixois.
Un film leur donne la parole.
Prix Charlemagne
d’Aix-la-Chapelle: La médaille
Charlemagne a été remise
pour la première fois en 1950.
ROUTECHARLEMAGNECENTRE CHARLEMAGNE
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Bienvenue !
Pour les parents et les enfants, les personnes âgées, les
groupes scolaires et autres groupes : l’exposition permanente est accompagnée d’un programme passionnant de
visites et d’ateliers. La visite guidée conventionnelle dure
60 minutes.
Sur demande, nous proposons des visites abordant des
thèmes spécifiques de façon plus approfondie. Nous proposons également aux classes scolaires de mettre en pratique les connaissances acquises lors de la visite dans le
cadre d’ateliers de création. Nos offres s’adressent à différentes tranches d’âge – classes maternelles, primaires
et au-delà. En concertation avec les enseignants, nous
concevons des programmes spécifiques pour les écoles
spécialisées. Nous sommes volontiers les partenaires de
vos projets scolaires ou semaines thématiques que nous
planifions de façon individuelle avec vous.
Activités éducatives du musée
Information et inscription
Secrétariat Éducation au musée
Johannes Paul II.-Str. 1, 52062 Aix-la-Chapelle
Tél. +49 241 432 4998, Fax +49 241 432 4989
[email protected]
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Éducation | Services
Information
Centre Charlemagne
Neues Stadtmuseum Aachen
Katschhof 1, 52062 Aix-la-Chapelle
Tél. +49 241 432 4994, Fax +49 241 432 4989
[email protected]
www.centre-charlemagne.eu
Horaires d’ouverture
Ma – Di : 10h à 18h
Tarifs
Tarif normal: 5 euros, réduit: 3 euros, familial: 10 euros
Visites publiques
Rendez-vous à la caisse du musée
Exposition permanente
Tous les samedis à 14h et les dimanches à 12h, prix du billet d’entrée
Expositions temporaires
Tous les dimanches à 15h, prix du billet d’entrée
Exposition permanente pour le troisième âge,
avec possibilité de s’asseoir
Tous les premiers jeudis du mois à 15h, prix du billet d’entrée
Accessibilité
Accès sans barrières / WC / Ascenseur
Accès au musée
Bus: de la gare centrale d’Aix-la-Chapelle
toutes les lignes en direction de Bushof/Innenstadt
descendre à l’arrêt Elisenbrunnen –
continuer à pied > Cathédrale > Katschhof
Parkings: Hôtel de ville/Mostardstraße, Cathédrale/Jesuitenstraße
Café du musée
Horaires d’ouverture: Ma-Di 10h-18h, Tél. +49 241 46 36 60 87
ROUTECHARLEMAGNECENTRE CHARLEMAGNE
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Éditeur
Ville d’Aix-la-Chapelle, le Maire
Service de presse et marketing
Haus Löwenstein
Markt 39, 52062 Aix-la-Chapelle
Tél. +49 241 432-1309
[email protected]
www.aachen.de
Rédaction
Dr. Jutta Göricke
Textes
Dr. Jutta Göricke, Dr. Werner Tschacher, Martina Witt
Traduction
Linke & Schreier
Photos
Peter Hinschläger, Holger Hermannsen (p. 22),
Gerhard Mertens / Archives de la ville (p. 5), Pit Siebigs (p. 20)
Graphisme
Maurer United Architects, 2009 | DDT2w, 2014
Contribution 1,00 Euro | Imprimé sur papier 100% recyclé