Saviez-vous que…

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Saviez-vous que…
Saviez-vous que…
Par Charlotte Duranton et Brunilde Ract-Madoux, éthologues au Refuge AVA.
… Quand ils doivent apprendre un nouvel exercice, les chevaux qui sont entrainés avec du
renforcement positif arrivent plus rapidement au critère de réussite et présentent moins de signes
de stress/mal-être pendant une session de travail que les chevaux entrainés avec du renforcement
négatif.
P. Hendriksen et son équipe - Université de Copenhagen (Danemark),
“Trailer-loading of horses: Is there a difference between positive and negative reinforcement concerning
effectiveness and stress-related signs?”, Journal of Veterinary Behavior (2011).
… Les rats sont capables d’apprendre à détecter la présence de tabac avec un taux de réussite
excellent (95% en moyenne, allant parfois jusqu’à 100%). Les rats peuvent donc être utilisés en plus/
à la place des chiens pour aider à lutter contre le trafic illégal de cigarettes.
A. Mahoney et son équipe - Université de l’Ouest Michigan (Etats-Unis),
“Detection of cigarettes and other tobacco products by giant African pouched rats (Cricetomys gambianus)”,
Journal of Veterinary Behavior (2014).
… Il existe des comportements latéralisés chez le chat, les mâles auraient tendance à utiliser leur
patte gauche et les femelles, la droite, pour récupérer une récompense. C’est la conclusion d’une
étude où les chercheurs ont soumis les chats à 3 exercices, pour attraper des croquettes dans un bol,
un jouet suspendu ou un jouet bougeant au sol. Ils ont aussi montré que plus la tâche était difficile,
plus la latéralisation était mise en évidence.
D. L. Wells & S. Millsopp – Université de Belfast (Irlande),
“Lateralized behaviour in the domestic cat, Felis silvestris catus”, Animal Behaviour (2009).
… En club d’éducation canine, pour les exercices de suivi en laisse et d’obéissance classique (assis),
les chiens entraînés avec des méthodes basées sur le renforcement négatif présentent plus de
postures basses et de comportements associés au stress que ceux entrainés avec des méthodes
basées sur le renforcement positif, qui sont d’ailleurs plus attentifs à leur maître.
S. Deldalle & F. Gaunet - Universités Paris Nord et Aix Marseille (France),
“Effects of 2 training methods on stress-related behaviors of the dog (Canis familiaris) and on the dog-owner
relationship”, Journal of Veterinary Behavior (2014).
… En équitation, les cavaliers qui récompensent plus souvent les bons comportements de leur
chevaux et qui les rassurent pour les calmer au lieu de les punir reportent moins de problèmes de
comportement lors du travail monté. Cela serait dû au fait que ces cavaliers répondent à l’état
émotionnel de leur cheval plutôt que simplement à son comportement.
J. Hockenhull & E. Creighton - Université de Bristol (Royaume-Uni),
“Training horses: positive reinforcement, positive punishment and ridden behaviour problems”, Journal of
Veterinary Behavior (2013).
… L’activité générale, l’utilisation de l’espace et les déplacements des chats domestiques varient
selon si les chats ont des propriétaires ou non. Les chats errants ont une activité plus nocturne que
les chats attachés à un foyer. De plus, ils ont un niveau d’activité plus important, leur domaine de vie
s’étend plus largement et ils n’utilisent pas le même genre d’habitat que les chats de compagnie. Les
auteurs suggèrent que ces différences sont dues aux soins et à la nourriture apportés par le
propriétaire à son chat qui influence donc l’impact de l’animal sur son environnement.
J. A. Horn et son équipe - Université d’Illinois (Etats-Unis),
“Home Range, habitat use, and activity patterns of free-roaming domestic cats”, The Journal of Wildlife
Management (2011).
… Contrairement à ce que l’on pense, tous les chiens n’apprécient pas les contacts physiques avec les
humains (comme les caresses), et leur réactions physiologiques (augmentation du rythme cardiaque)
et comportementales (immobilisme ou évitement) montrent même que de nombreux chiens les
trouvent désagréables.
F. Kuhne et son équipe - Université de Giessen (Allemagne),
“Behavioral and cardiac responses by dogs to physical human-dog contact”, Journal of Veterinary Behavior
(2014).
… Chez les chiens qui présentent des stéréotypies (comme se lécher les pattes avant de façon
obsessionnelle, tourner pour attraper leur queue de façon répétée…), l’attention que porte le maitre
lorsque son chien produit un de ces comportements peut le renforcer et le maintenir à une
fréquence élevée. Il est donc important, en plus des causes médicales et environnementales, de tenir
compte de l’attitude du propriétaire lorsque l’on souhaite réduire un comportement stéréotypé chez
le chien.
N. J. Hall et son équipe (dont C. Wynne) - Université de Floride (Etats-Unis),
“The role of environmental and owner-provided consequences in canine stereotypy and compulsive behavior”,
Journal of Veterinary Behavior (2013).
… Chez les chiens qui souffrent d’anxiété, l’utilisation d’un Thundershirt® contribue effectivement à
une réduction de leur rythme cardiaque et tend à diminuer leurs comportements associés au stress
(comme le pourlèchement des babines et les bâillements).
C. King et son équipe - Université du Colorado (Etats-Unis),
“The effect of a pressure wrap (ThunderShirt®) on heart rate and behavior in canines diagnosed with anxiety
disorder”, Journal of Veterinary Behavior (2014).
… Dès la naissance, les chatons développent une préférence pour les mamelles postérieures de leur
mère. Il est suggéré, pour certains auteurs, qu’elles sont plus productives en lait mais dans cette
étude, les chercheurs n’ont pas trouvé de relation entre la prise de poids des chatons et leur choix
pour une mamelle particulière. A l’âge de 3 jours, ils ont chacun leur préférence pour une mamelle
(ou deux) et se l’attribuent. Il y a, néanmoins, des disputes entre les jeunes, et certains délogent
leurs frères et sœurs pour se réattribuer leur place de choix.
R. Hudson et ses collègues - Université de Mexico city (Mexico),
“Nipple Preference and Contests in Suckling Kittens of the Domestic Cat Are Unrelated to Presumed Nipple
Quality”, Developmental Psychobiology (2009).

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