les actes du stage
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SAISON 2016-2017 LES ACTES DU STAGE Parcours Passerelle Théâtre 12 & 13 octobre 2016 0 PÔLE PUBLIC ET MÉDIATION Le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, est un EPCC subventionné par le Département de Loire-Atlantique en coopération avec la Ville de Nantes et la Région des Pays de la Loire. Il reçoit le soutien de l’État – Préfet de la Région Pays de la Loire – Direction régionale des affaires culturelles – dans le cadre du programme scènes conventionnées. SIREN 798 868 717 | SIRET 798 868 717 000 17 | CODE APE 9001 Z | LICENCES SPECTACLES 1-142915 2-142916 3-142917 SOMMAIRE MOT DE BIENVENUE ............................................................................................................................. 3 LE PARCOURS PASSERELLE THÉÂTRE DANS L’ARCHITECTURE DU PEAC ................................ 5 LE MASQUE DE CYRANO ! ................................................................................................................... 9 « J’AI TROP PEUR » ............................................................................................................................. 15 LA PEUR ET AUTRES LANGAGES ..................................................................................................... 18 CONSTRUIRE ENSEMBLE UN PROJET EAC AU CYCLE 3 .............................................................. 22 SYNTHÈSE & AUTRES PISTES DE TRAVAIL AVEC LES ÉLÈVES .................................................. 23 2 MOT DE BIENVENUE Avec Caroline Urvoy, médiatrice culturelle au Grand T Le Grand T et ses collaborateurs du RIPLA (réseau d’une vingtaine de structures culturelles partenaires de Loire-Atlantique) s’inscrivent conjointement dans une démarche de développement du Parcours d’éducation artistique et culturelle (PEAC) en Loire-Atlantique. Ils se sont réunis cette saison pour mettre en place un nouveau parcours, le parcours Passerelle e Théâtre, qui a pour objectif de développer le lien entre les classes de CM2 et de 6 , dans le cadre du nouveau cycle 3 impulsé par la réforme de l’Éducation nationale. Quatre territoires sont concernés : Machecoul-Saint-Même/La Chevrolière, Guérande/Saint-Lyphard, CCEG (Communauté de communes Erdre et Gesvres)/Pont-Château et CCEG/Châteaubriant. Les deux journées de formation constituent le point de départ de ce parcours. Elles ont pour but de faire développer aux enseignants des compétences communes, par binômes écoles-collèges, en matière de pratique théâtrale. Des ateliers pratiques seront proposés autour des deux spectacles inscrits au parcours : J’ai trop peur et Caché dans son buisson de lavande, Cyrano sentait bon la lessive. Ainsi qu’un temps de rencontre et d’échanges entre les binômes et leur référent culturel. QUELQUES ELEMENTS PRATIQUES Les transports des collèges (uniquement) sont pris en charge par Le Grand T. Une convention de partenariat rappelant les modalités à suivre a été transmise à chaque établissement. Rappel pratique : en collaboration avec l’enseignant, le gestionnaire sera chargé de : • Élaborer 2 devis minimum auprès de sociétés de transports différentes. • Élaborer les bons de commande correspondants avec copie mail à [email protected] et régler les factures auprès du ou des transporteurs. • Facturer les transports au Grand T chaque semestre civil : joindre la copie des factures des transporteurs. Effectuer une demande globale pour tous les trajets liés au parcours dans l’année afin de bénéficier des meilleurs tarifs auprès des transporteurs. Les billets de spectacles seront remis à chaque enseignant le jour de la représentation par la structure culturelle accueillante. Ce sont également ces dernières qui vous factureront les places. Un calendrier par établissement sera remis aux enseignants par les référents culturels du RIPLA lors de la formation. Il récapitule tous les rendez-vous de la saison. Il est à valider auprès des chefs d’établissement ou des directeurs d’école (signature + cachet d’établissement) et à renvoyer auprès du référent culturel. Une affiche des spectacles est à récupérer à la sortie de la formation, à raison d’un exemplaire par classe. Les ateliers de pratique, menés par la comédienne Delphine Lamand autour de J’ai trop peur, débuteront le lundi 7 novembre 2016. Une fiche récapitulant les grandes lignes de son intervention et les besoins pratiques est à retirer à la sortie de la formation (cf. Annexe 1). Delphine contactera tous les enseignants par mail pour les informer du déroulé de son atelier. 3 Une factrice de masque, Claire Rigaud, interviendra lors de l’atelier autour de Caché dans son buisson de lavande, Cyrano sentait bon la lessive. Le Grand T fera suivre une fiche descriptive de cet atelier à chacun des enseignants à la fin du mois de novembre. Le compte-rendu de stage, ainsi que les dossiers pédagogiques et autres ressources sur les spectacles sont disponibles sur le site Internet du Grand T, sur la page spectacle concernée : www.leGrandT.fr > La saison > Les spectacles > J’ai trop peur (ou) Caché dans son buisson de lavande… > Rubrique « Pour aller plus loin ». Des ressources pédagogiques (travail de l’affiche, venue au spectacle…) élaborées par Catherine Le Moullec, coordonnatrice académique théâtre pour les Pays de la Loire, sont disponibles sur le site Internet du Grand T : www.leGrandT.fr > Les Ressources > Pour les enseignants > Pistes d’accompagnement. 4 LE PARCOURS PASSERELLE THÉÂTRE DANS L’ARCHITECTURE DU PEAC Par Catherine Le Moullec, coordonnatrice académique théâtre et Nathalie Jallais, maître formatrice départementale spectacle vivant Le Parcours d’Éducation Artistique et Culturelle (PEAC) est désormais inscrit dans la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l’école. Il doit donc être mis en place dans tous les établissements scolaires, comme partie intégrante de la scolarité de l’élève et être décliné dans le projet d’école ou d’établissement. Ce dernier ne s’attache pas uniquement à l’enseignement de l’Histoire des arts : il ouvre de nouvelles perspectives par le biais de la rencontre de l’élève avec les œuvres et les pratiques artistiques culturelles. Le PEAC a aujourd’hui pour ambition de relier non seulement les projets au sein de la classe, mais aussi au sein de l’établissement dans son ensemble et de favoriser la continuité au cycle 3. Une réflexion collective est donc nécessaire pour construire au mieux le PEAC des élèves, de la maternelle au lycée. L’élève doit avoir fait un tour d’horizon de l’ensemble des domaines des arts et de la culture à la fin de sa scolarité. Le PEAC est ancré dans le projet d’établissement/d’école. La concertation et l’élaboration se fait par les équipes pédagogiques. Les projets sont proposés au conseil école-collège, au conseil pédagogique. Au sein de la DAAC (Délégation Académique à l'Éducation Artistique et à l'Action Culturelle) et la DASEN (Direction Académique de l’Éducation Nationale), les formateurs travaillent - dans leurs différents domaines - à la mise en place du PEAC. L’objectif pour chaque enseignant est de garantir l’équité entre tous les élèves, de la maternelle à l’université, en matière d’accès à tous les champs de la culture. L’École du spectateur entre ainsi dans le PEAC. LA DAAC La Délégation Académique à l'Action Culturelle (DAAC), service spécifique du Rectorat, a pour objectif le développement des projets d'action culturelle des établissements qui visent à enrichir la dimension culturelle des enseignements et à cultiver la capacité d'expression, de création et d'expérimentation des élèves. Avec la récente mise en place du PEAC (Parcours d’Éducation Artistique et Culturel, mis en place par la concertation des Ministères de l’Éducation Nationale et de la Culture), la DAAC a un rôle particulièrement important à jouer. Grâce à son réseau de coordonnateurs académiques et départementaux et de professeurs chargés de mission dans les institutions culturelles de la région, la DAAC contribue à l'accompagnement des équipes pédagogiques au moment de l'élaboration et de la valorisation des projets développés à l'échelle de l'établissement ou du bassin de formation. La DAAC est en relation avec les structures culturelles et avec les partenaires institutionnels (administrations d'État et collectivités locales et territoriales) concernés par les projets qui impliquent des partenaires du système éducatif dans le domaine des arts et de la culture. Trois pôles d’activité se distinguent à la DAAC : culture artistique, culture humaniste et culture scientifique ; constitués d’un réseau actif de coordonnateurs missionnés pour conseiller, accompagner, former et valoriser, dans tous les domaines artistiques et culturels : arts plastiques / cinéma-audiovisuel / danse / architecture / sciences-environnement / musées-patrimoine-archives / musique-chant choral / théâtre / poésie-lectureécriture. Un parcours d’éducation artistique et culturel est fondé sur les enseignements obligatoires (disciplinaires et interdisciplinaires), des projets d’EAC avec ou sans partenaires (en privilégiant le 5 territoire de proximité). Il existe désormais des instances de co-pilotage pour ce type de projet à toutes les échelles, notamment avec les collectivités territoriales. Le PEAC permet de mettre en cohérence enseignements, projets et actions éducatives en lien avec la formation générale de l’élève définie par le socle commun et les programmes de cycle. Cf. Annexe 2. LES TROIS PILIERS DU PEAC - Les connaissances dans tous les domaines des arts et de la culture (histoire des arts, métiers du spectacle vivant, vocabulaire spécifique…). Développement de la culture personnelle. - La pratique : concret, mises en application. Artistique ou autre, telle qu’une recherche documentaire pour monter une exposition par exemple. - Les rencontres : avec des artistes, des œuvres, des lieux, des professionnels de l’art et de la culture. LES TROIS OBJECTIFS DU PEAC - Articuler les différents temps et en tirer parti : temps scolaire, extra-scolaire, périscolaire. Référence à la réforme des rythmes scolaires : évolution des temps d’apprentissage. Créer des ponts entre les différents temps. - Donner sens et cohérence à l’ensemble des actions et des expériences auxquelles les élèves prennent part, année après année. Les Conseils écoles-collèges peuvent s’appuyer sur le PEAC comme base commune de travail. - Diversifier et élargir les domaines artistiques et culturels étudiés. QUELQUES NOTIONS CLÉS Ouverture vers les familles. Découvrir les différents champs de la culture (arts plastiques, musique, théâtre, patrimoine, cinéma, architecture…). Travailler sur la cohésion du groupe, la prise de parole, la confiance en soi… Faire évoluer le regard des élèves sur l’école, les impliquer dans un projet, les rendre autonomes, les aider à progresser. Faire des liens interdisciplinaires. RESSOURCES Circulaire du 3 mai 2013 Conjointe entre le Ministère de l’Éducation Nationale et le Ministère de la Culture et de la Communication ; définition du parcours et modalités de pilotage. Référentiel du PEAC (Annexe 3) Fixe les objectifs de formation et repères de progression associés (résultats attendus) pour construire un parcours. Ce référentiel a été publié en décembre 2014, afin d’aider les équipes pédagogiques à mettre en place le PEAC au sein de leurs établissements scolaires (disponible sur le site Eduscol). Les équipes 6 devront s’y référer. Ce projet a pour particularité de mêler écoles et collèges : volonté de créer un référentiel commun au 1er et au 2nd degré. Ce texte s’adresse aux équipes pédagogiques mais aussi aux intervenants artistiques au sens large (artistes, concepteurs, partenaires, etc.). C’est un référentiel commun à tous les acteurs de l’éducation artistique et culturelle. Rédigé dans une terminologie commune à l’ensemble des acteurs, chacun se doit d’en prendre connaissance. Quels liens sont donc à faire ? Y a-t-il des redondances ? Comment travailler ensemble ? Rappel de quelques fondamentaux : l’Éducation artistique et culturelle est à la fois une éducation à l’art (acquisition d’une culture artistique / importance des croisements) et une éducation par l’art (formation de la personne et du citoyen). Cette dernière notion renvoie à l’approche sensible et critique développée en 2008 avec l’apparition de l’enseignement de l’Histoire des arts. Des tableaux de repères de progression ont été intégrés au référentiel. Pour chacun des volets – connaissances, pratiques, rencontres – on y trouve des repères de progression du cycle 1 au cycle 3. Les documents couvrent de grands objectifs déclinés pour chacun en grands axes. Ce sont des repères de progression extrêmement simples mais très sécurisants. Document pratique, facile à utiliser. Charte pour l’EAC (Annexe 4 et 4bis) (signée par les Ministères de la Culture et de l’Éducation nationale et officialisée lors du Festival d’Avignon 2016). Elle reprend les éléments les plus importants du PEAC : 1. EAC accessible à tous 2. Acquisition de connaissances, fréquentation des œuvres et artistes 3. Éducation à l’art 4. Éducation par l’art : développement de la sensibilité, créativité, de l’esprit critique 5. Lien avec l’environnement familial et amical 6. Donner du sens à son expérience et au monde qui nous entoure 7. Engagement mutuel entre différents partenaires 8. Dynamisme de projets 9. Formation des différents acteurs 10. Travaux de recherche et d’évaluation Les nouveaux programmes du Cycle 3 (Annexe 5) Site de l’Académie www.ac-nantes.fr > Espace pédagogique > Action éducative et pédagogie > Education Artistique et Action culturelle > Domaines > Théâtre > Toutes les ressources. Site Artéduc www.arteduc-nantes.com > Magazine de l’EAC où l’on retrouve toutes les informations sur les projets menés dans les départements de la Région Pays de la Loire : - Actualités des territoires - Repérage des dispositifs EAC existants (nationaux, académiques, départementaux) 7 - Projets réalisés Partenaires Site de la DSDEN www.ia44.ac-nantes.fr > Vie pédagogique > Les domaines d'apprentissage > Éducation artistique et culturelle > Devenir spectateur. Site du Grand T www.leGrandT.fr > Les Ressources > Pour les enseignants > Pistes d’accompagnement Cet Art qui éduque (Annexe 6) Notes de Catherine Le Moullec. 8 LE MASQUE DE CYRANO ! Les fondamentaux de l’école du spectateur Avec Nathalie Jallais et Christine Monéger, professeur de Lettres et d’Option Théâtre L’ÉCOLE DU JEUNE SPECTATEUR Une école de la citoyenneté et du plaisir, mais aussi un lieu d’expérimentation concrète du rapport à l’œuvre. Objectifs généraux : - Mettre en appétit et rendre curieux - Provoquer l'imaginaire, des émotions - Eveiller la sensibilité - Stimuler l'esprit critique. - Donner à chacun le goût du théâtre, de partager une découverte, une émotion - Se forger progressivement une capacité de discernement et de connaissance à partir de ses propres émotions. Aujourd’hui le théâtre, c’est un temps de rencontre avec de « nouveaux langages » qui peuvent parfois surprendre, étonner l’enfant mais aussi l’adulte qui l’accompagne. Imaginer pour les enfants des chemins de découverte et les accompagner, c’est le rôle de l’enseignant. C’est en multipliant ces expériences, en familiarisant les enfants avec la sortie au théâtre, que l’enseignant peut attendre le plus de retombées bénéfiques ! À la découverte de l’art d’être spectateur. « Ce que vous allez voir est à prendre et non pas à comprendre » (Dominique Bérody, directeur de projet - Centre Dramatique de Sartrouville). Cette formation vise à accompagner l’enseignant pour chaque représentation afin que ce dernier puisse mieux échanger avec les enfants et, ainsi, faire « fructifier » les émotions, aiguiser le regard du jeune spectateur, donner à l’enfant l’envie d’aller plus loin, lui faire comprendre que le spectacle proposé est fait pour lui. L’enseignant prépare le passage du sensible au sensé, afin que le moment vécu ne se résume pas à une simple « sortie scolaire ». En expérimentant la présence sur un plateau, le fait d’être en jeu, les élèves deviendront des spectateurs plus avertis. Différentes étapes : - Transmettre des codes et des rituels - Aider les élèves à partager leurs émotions et leurs ressentis ; mettre des mots. Les aider à s’exprimer sur la compréhension du spectacle et à s’essayer à l’analyse critique. - Établir un lien avec l’Histoire des arts (Cf. Histoire du théâtre, André Degaine) mais aussi d’autres disciplines. Tous ces principes seront donnés au fil des exercices : • Quel que soit le lieu de l’école qui sera choisi, bien délimiter l’espace de jeu au sol (baguettes, gaffeur) • Instaurer le rituel du théâtre : lorsque l’on pénètre dans l’espace scénique, on est en jeu, on revêt une autre identité « tu es là, tu joues et les autres n’ont rien à dire tant que tu es en jeu au sein de l’espace scénique ». 9 e • Évoquer la notion de 4 mur : bien qu’il n’y ait pas d’écran réel, il existe un mur qui permet l’illusion et une séparation avec le public. C’est une convention de théâtre. e • Le « secret » : pour appuyer la présence du 4 mur, on proposera aux comédiens, lorsqu’ils sont face au public, de focaliser leur regard sur le « secret » : point central, matérialisé par un objet coloré situé légèrement au-dessus des spectateurs et que l’on va placer sur le mur du fond de salle. • Engager la participation de toute la classe : à 2, 3 ou 4 élèves face aux autres ! Pour éviter les inhibitions, attribuer à chaque groupe un numéro. Le numéro appelé présentera sa proposition. • Susciter un échange après chaque proposition scénique : donner tout d’abord la parole à ceux qui viennent de jouer : « Vous avez joué, qu’est-ce que vous en pensez, quelles difficultés avez-vous rencontrées… », puis aux spectateurs « que pensez-vous de la proposition ? Quels conseils pourriezvous donner pour l’améliorer ? ». • Essayer si possible de proposer un « rejeu » qui intègrera les conseils donnés pour améliorer la proposition. Prendre le temps d’un échange après chaque proposition, c’est aussi travailler la relation acteurs/spectateurs en élaborant une confiance mutuelle. Il est par ailleurs recommandé d’instaurer un rituel de prise de parole en début et fin de séance. • Le rituel des applaudissements est important après chaque proposition ! EN PRATIQUE ! SE PRÉSENTER 15 minutes Galets (un par personne) Tout le groupe en cercle Objectifs : installer une connivence dans le groupe, mobiliser l’attention. er Un galet circule dans le cercle. Faire un 1 tour en disant son prénom au moment où on le confie à ème son voisin. Au 2 tour (dans l’autre sens) dire le prénom du destinataire (« Tiens Nathalie », « Merci »). S’exprimer distinctement. Prolongement : faire un 3 ème tour en répétant à son tour le prénom de tous ceux qui nous précèdent. Imaginer individuellement un aspect à donner au galet (dangereux, dégoutant, précieux…) et exprimer l’émotion ressentie en l’apportant à un membre du cercle (« Tiens Nathalie »). Jouer l’émotion. Chacun son tour, avec son émotion propre, se diriger vers un autre membre du cercle, puis retourner à sa place ou prendre la place du destinataire (selon la consigne de l’animateur). Distribuer un galet par participant. En déplacement (équilibrer le plateau), confier à voix basse à son galet une expérience (bonne ou mauvaise) de spectateur au sens large (théâtre ou autre), vraie ou fausse, et la répéter en boucle. L’animateur propose 3 niveaux de volume, auxquels doivent s’adapter les participants (volume 1 à voix basse, volume 2 normal, volume 3 à destination des autres). Lorsque l’animateur touche un participant, tous s’arrêtent. Le participant oralise en montant le volume sonore cette expérience, en continuant son récit pendant que les autres l’entendent (accepter de se « découvrir » sachant que c’est un jeu et qu’on ne raconte que ce que l’on veut, on peut même embellir ou exagérer, mentir…). Le groupe se remet en marche lorsque l’anecdote est terminée et chacun reprend le cours de son récit. L’animateur continue à moduler les volumes. Le rythme de 10 marche se cale peu à peu sur le niveau sonore (volume 1 marche lente, volume 2 marche normale, volume 3 marche rapide). Cf. Moi, je n’ai rien d’intéressant à dire, de Jean-Pierre Moulères. À l’arrêt et en cercle. Chaque participant va ensuite, quand il le sent, déposer son galet sur un plateau rempli de sable (Cf. jardin zen japonais). Cela permet de faire le lien avec l’esthétique de la scénographie du spectacle Caché dans son buisson… Prolongement : reproduire scéniquement l’occupation du petit plateau par les galets sur le plateau du théâtre avec les participants (chaque participant prend la place de son galet). CONSTRUIRE L’ESPACE SCÉNIQUE ET SE DÉPLACER 10 minutes Musique (ex : René Aubry, musiques de films…) Faire un point sur le vocabulaire de la scène : - Cour - Jardin - Pendrillon - Fond de scène (lointain) - Avant-scène - Secret Régie Plateau Cf. L’Histoire du théâtre dessinée, d’André Degaine. Sur fond musical, déambuler dans l’espace scénique délimité en occupant bien tout le plateau. Marche dynamique avec un regard large afin d’occuper tous les espaces libres (le regard dirige les déplacements). Le corps est détendu, en position neutre, les bras le long du corps (pas de mains dans les poches par exemple). L’équilibre du plateau se crée via un point comme la pointe d’une toupie qui crée la balance. À un moment donné, l’un des participants choisi de s’arrêter, stoppant ainsi tout le groupe, qui doit alors vérifier l’équilibre du plateau. Chacun a alors droit à un pas en avant/arrière ou sur le côté pour se replacer. Être vigilant aux déplacements du groupe ! Celui qui a arrêté le groupe le fait redémarrer au rythme de son choix ou dans la démarche de son choix (pas de côté, à reculons…). À son signal, l’animateur propose des lieux de déplacement (termes théâtraux : travail du vocabulaire) et des mimes à interpréter (métiers du spectacle). Exemple : au signal de l’animateur « les personnes brunes à cour et les autres à jardin ; ceux qui ont des lunettes cachés derrière le pendrillon et les autres au lointain ; les comédiens à l’avant-scène et les tragédiens à jardin »… Les participants vont se fixer à l’endroit demandé et prennent la pose dans la position indiquée. JOUER AVEC LES EXPRESSIONS SUR LE NEZ 10 minutes Liste d’expressions autour du nez (Annexe 7) Former des équipes de 4 Deux équipes sur scène pendant que les autres sont spectateurs, puis inverser. Chaque joueur se voit distribuer un papier avec une expression à mimer, qu’il ne découvre qu’au top départ. 11 À tour de rôle, chacun des joueurs de chaque équipe doit faire deviner son expression sans parler et sans toucher son nez à ses co-équipiers, le plus vite possible. Les spectateurs vérifient que la réponse est correcte. Dès qu’ils ont trouvé l’expression, c’est le joueur suivant qui réalise son mime. L’équipe gagnante est celle qui a fait deviner toutes ses expressions en premier. Ce qui est intéressant avec des élèves c’est de jouer sur le sens propre, le sens figuré, l’expression prise au pied de la lettre pour la faire comprendre ou la métaphore incarnée. Expressions retenues : Match 1 > Mener quelqu’un par le bout du nez. Passer sous le nez. Se voir comme le nez au milieu de la figure. Avoir quelqu’un dans le nez. Match 2 > Se casser le nez. Ne pas voir plus loin que le bout de son nez. Avoir le nez fin. Fourrer son nez partout. THÉÂTRE IMAGE 10 minutes Musique Petits papiers avec les personnages du spectacle et leur symbolique (Annexe 7) Former des groupes de 4 Objectifs : créer un horizon d’attente et travailler les entrées, sorties, le secret. Chaque comédien du groupe choisi d’incarner l’un de ces rôles : Cyrano = le panache + le courage Roxane = la coquetterie + la fougue Christian = la beauté + la bêtise De Guiche = la fourberie + la fierté Préparer une petite forme sans parole en incarnant ces personnages : - entrée sur scène - position figée, regard au secret - sortie de scène (en harmonie grâce à un signal déterminé à l’avance au sein du groupe). Chaque groupe présente son travail. Après chaque passage, faire s’exprimer les comédiens sur leurs ressentis : réussites, échecs, améliorations à apporter… Puis faire s’exprimer (avec bienveillance !) les spectateurs : ce qu’ils ont compris ou pas, les conseils d’amélioration… L’animateur apporte ses conseils et axes d’amélioration et peut proposer le rejeu. CHORÉGRAPHIER LE TEXTE 30 minutes Musique Extraits du texte Former 3 chœurs Objectifs : découvrir des extraits du texte, le travail du chœur ; découvrir le rôle de la scénographie. 12 Numéroter les participants de 1 à 3 pour constituer 3 chœurs. Chaque chœur a un court temps de préparation pour inventer un enchaînement de mouvements (3 à 5 mouvements max. à répéter en boucle 3 fois) illustrant un extrait du texte de Rébecca Dautremer. Citations du livre : CYRANO « On lui avait dit que ce n’était pas très bien d’être amoureux de sa propre cousine, mais de toute façon il n’osait pas le lui dire (à cause de son gros nez). Cyrano était malheureux…Pour se défendre contre les fâcheux il devint alors très malin mais aussi très fort (à la bagarre). » ROXANE « En plus d’être une cousine propre, Roxanne était très belle. Elle avait une robe rouge. Elle était très maligne mais pas très forte (à la bagarre)… Roxanne aussi était amoureuse. De Christian. » DE GUICHE « Il était beau, riche, malin, avait un petit nez, et il aimait la guerre. Il aimait aussi Roxanne mais Roxanne ne l’aimait pas. Comme il était trop fier pour être malheureux il faisait comme s’il s’en fichait. » CHRISTIAN « Christian était très bête. Comme un caillou. Mais comme il était très beau, il ne discutait qu’avec de jolis galets, polis par la mer et dorés par le soleil. Christian aimait aussi Roxanne. » Prolongement : à partir de la même consigne, transposer la « chorégraphie » au Japon d’abord, puis à un autre univers (western, cirque, BD, gangsters, monde animal…). En improvisation, faire un ou deux décalages (prévoir des musiques adéquates). LE TRAVAIL SUR LE MASQUE 30 minutes Musique Masque (un par personne) ; émotions issues du livre Monsieur cent têtes (Annexe 8) Former des groupes de 4 ou 5 ; puis des trinômes Objectifs : initiation rapide à la technique de jeu du masque. Présentation des masques sur une table ou au sol afin que chaque participant en choisisse un qui lui convienne (prévoir un essai miroir). Par groupe : entrer en fond de scène. Chausser son masque (dos public). Se retourner face public, marquer une pause pour ressentir les sensations en tant qu’acteur et l’effet sur le public. S’avancer en inventant une attitude silencieuse à son personnage, comme pour venir se présenter puis s’arrêter à l’avant-scène. Retourner en fond de scène et se retourner dos au public pour déchausser le masque. L’animateur peut marquer de « top » ces différents moments. Travailler l’écoute de ses partenaires pour essayer de trouver l’harmonie. Faire s’exprimer les comédiens sur leur ressenti : sensation d’oppression, d’isolement, d’être caché, d’être vu, sensation de liberté, agréable ou pas, champ de vision limité et rapport à l’espace… Faire s’exprimer les spectateurs sur leur ressenti : vu/pas vu… Prolongement : par 3 (un sans masque, un masque neutre, un masque expressif) : jouer/illustrer plus spécifiquement une émotion proposée du livre Monsieur cent têtes. 13 Remarquer l’impact du masque et quelques règles de base du jeu masqué : ne pas se tourner, éviter le profil et de baisser la tête, ne pas toucher le masque, ne pas vouloir trop en faire (le masque parle), accentuer le mouvement de tête, appuyer les regards… 14 « J’AI TROP PEUR » Les fondamentaux de l’école du spectateur Avec Nathalie Jallais et Christine Monéger S’ÉCHAUFFER - LE JEU DU SAMOURAÏ 5 minutes En cercle Objectifs : concentration, souffle et voix. Mains jointes au-dessus de la tête, le meneur lance un HI sonore en abaissant ses mains en direction d’un autre participant (importance du regard et de la détermination du geste). Celui-ci lui répond par un HA sonore en élevant ses mains jointes au-dessus de sa tête. Les 2 voisins qui l’encadrent font un geste de côté, mains jointes également, vers son ventre (sans le toucher) accompagné d’un HO sonore. Le participant ainsi désigné renvoie un HI vers un autre stagiaire et ainsi de suite. Le jeu peut s’arrêter par élimination des joueurs qui se trompent (qui s’assoient). >>> REGARD, VOIX, CORPS, ESPACE… … au service de la thématique du spectacle <<< DE QUOI AS-TU TROP PEUR ? 5 minutes En cercle er Le meneur interroge un 1 participant : « De quoi as-tu trop peur ? » > « J’ai trop peur de… ». Passer le relais à ce participant qui pose ensuite la question à un autre. Utiliser le regard et l’adresse. er Faire un 1 un tour neutre, puis un tour avec expression du visage, du corps et de la voix. Variantes : le poseur de question se déplace vers son destinataire ; tout le groupe réagit à l’annonce de la peur… DÉPLACEMENTS COLORÉS & NIVEAUX DE PEUR 5 minutes En déambulation Déplacements colorés par les différents niveaux de peur. Tout le groupe se met en mouvement sur l’espace scénique, bras le long du corps, en équilibrant le plateau. L’animateur donne différents « top » suite auxquels le groupe s’arrête et vérifie que le plateau est équilibré (faire un pas si besoin de le rééquilibrer). 15 Continuer la déambulation et colorer son déplacement de l’émotion énoncée par l’animateur : crainte, inquiétude, peur, angoisse, effroi… Prolongement : ajouter un son, une onomatopée. INCARNER LA PEUR 5 minutes Par groupe de 5 er Un 1 groupe se place de dos au fond scène. Chacun choisi le degré de peur qu’il incarnera (crainte, inquiétude, peur, angoisse, effroi). Au top de l’animateur, chacun son tour, se retourner et incarner son émotion en crescendo (crainte > inquiétude > peur > angoisse > effroi) ou decrescendo (effroi > angoisse > peur > inquiétude > crainte), le regard est au secret. TRAVAIL EN CHŒUR 10 minutes Par groupe de 5 Déterminer au sein du groupe un chef de chœur (coryphée). Le reste du groupe forme le chœur. Démarrer par des déplacements (d’abord neutres) dans un mouvement commun mené par le coryphée. Tous les groupes évoluent sur scène. Le coryphée n’est pas toujours le même, chacun peut essayer. Être à l’écoute de son groupe. Jouer ensuite ensemble la peur qui monte ; se mettre d’accord sur le regard (le point d’où naît la peur). Se stopper quand l’objet de la peur apparaît ; faire évoluer le degré de peur… Prolongement : dire ensemble « J’ai trop peur » (titre du spectacle) à l’unisson, lorsque la peur apparaît. TRAVAIL SUR L’AFFICHE OU LA PREMIÈRE DE COUVERTURE 10 minutes Affiche du spectacle (Annexe 9 : première de couverture) Accrocher l’affiche sur un support. Proposer au groupe de se déplacer dans l’espace comme dans un musée, de passer devant l’affiche et de l’observer. Garder en tête un mot qui vient à l’esprit et se positionner en « battle » : 2 lignes de chaque côté de l’espace scénique, en face à face. Au signal de l’animateur, envoyer tour à tour le mot retenu, en face à face, d’une ligne à l’autre. Prolongement : travailler le bonimenteur dans l’espace public : « Venez voir J’ai trop peur, spectacle… » (qui parle de…, qui est…, avec des personnages…, une histoire…, un décor…). un Variante : laisser l’affiche dans la classe et proposer aux élèves de noter des mots sur des post-it (3 fois dans la journée par exemple) et y revenir après avoir vu le spectacle. 16 ENTRER DANS L’UNIVERS DE L’HISTOIRE PAR LES PHRASES CHUCHOTÉES 10 minutes Diviser le groupe en 2 Petites phrases (Annexe 7) ère Une 1 partie du groupe s’assoit dans l’espace les yeux fermés. Distribuer au second groupe des petites phrases extraites de témoignages réels d’enfants ou du texte du spectacle. er Les membres de ce groupe viennent alors discrètement chuchoter à l’oreille du 1 les phrases reçues. Inverser ensuite les groupes. TRAVAIL DE CONSTRUCTION SONORE ET BRUITAGE À PARTIR DE LA 4ÈME DE COUVERTURE 10 minutes Un lecteur et plusieurs groupes 4ème de couverture du livre ayant inspiré le spectacle (Annexe 9) ème Pendant qu’un comédien lit la 4 de couverture, les autres membres du groupe bruitent le propos pour créer un espace, une ambiance, un univers (plage, gare…). 17 LA PEUR ET AUTRES LANGAGES Avec Marion Verstraeten, comédienne de J’ai trop peur J’ai trop peur : 3 comédiennes sur scène, uniquement des femmes (plus facile pour figurer de jeunes garçons), qui jouent alternativement tous les rôles. Marion Verstraeten propose ici des exercices qu’elles pratiquent habituellement auprès des élèves. Il est important de travailler le corps, qui n’est souvent pas assez investi à l’école. >>> ÉCHAUFFEMENT <<< SE RÉCHAUFFER 5 minutes En cercle Un premier comédien propose d’enrouler les épaules et tout le monde l’imite. Il passe ensuite le relais à son voisin de gauche qui trouve un nouveau geste d’échauffement repris par le groupe, et ainsi de suite : tourner doucement la tête, rouler les poignets, tourner les bras, se masser le visage, tourner les chevilles, puis le bassin, sauter d’un pied sur l’autre, s’enrouler le dos, tirer les bras vers le haut et relâcher, monter sur la pointe des pieds… Cet exercice permet de donner une petite responsabilité à chacun. Passer par tout le corps. SE PRÉSENTER 10 minutes En cercle Se présenter tour à tour en en associant un geste à son prénom. Le suivant reprend le prénom du comédien précédent et son geste, puis donne ensuite les siens. Ainsi de suite (en reprenant tous les prénoms/gestes un à un, jusqu’au sien). Quand tout le tour est fait, reprendre l’enchaînement tous ensemble. L’imagination peut permettre plein de gestes : ne pas se censurer ! Variante : pour un groupe qui se connaîtrait déjà bien, possibilité de faire le même exercice mais en inventant des prénoms. PASSAGE D’ÉNERGIE 10 minutes En cercle L’animateur tient dans ses mains une boule magique imaginaire qu’il doit passer délicatement à son ère voisin. Faire ainsi tout le tour du cercle une 1 fois, en silence. Au second tour, la boule devient très lourde. Ajouter dès lors des sons, des onomatopées, pour illustrer l’émotion proposée par l’animateur (le poids, l’effort, la douleur). 18 ème Au 3 tour, la boule devient dégoutante et puante. Tour rapide, on rejette l’objet. ème Au 4 tour, elle devient adorable, précieuse, douce, on hésite même à la faire passer. ème Au 5 tour, elle devient source de tristesse. ème Au 6 tour, elle déclenche le fou rire. Prolongement : proposer un dernier tour où chacun apporte à la boule une qualité différente de son choix (toujours avec du son). On peut aussi proposer des sentiments ; passer par des mots (« j’aime,… ») Travail sur le silence, l’imagination, l’écoute, l’observation… NB : il est très important qu’élèves et enseignants participent ! >>> AUTOUR DU SPECTACLE <<< Le théâtre, c’est apprendre à jouer. Il y a donc des règles à respecter. Il est important de cadrer les exercices dès le départ. LES PERSONNAGES 10 minutes Assis en cercle Extrait d’une scène du spectacle (Annexe 10) ère L’animateur commence par lire la 1 réplique. Chaque participant enchaîne ensuite une réplique à tour de rôle dans l’ordre des aiguilles d’une montre, jusqu’à ce que le texte soit terminé. Mettre le ton. Variante : travailler la scène de la petite sœur de la même manière. SE METTRE EN MOUVEMENT 10 minutes En déambulation Se déplacer dans l’espace. Au top de l’animateur, s’arrêter et regarder si le plateau est équilibré. Puis repartir au signal. Accélérer à chaque top de l’animateur et adopter une démarche déterminée, jusqu’à presque courir. Puis décélérer decrescendo, en étant à l’écoute des autres, en prenant son temps. S’arrêter tous ensemble. Reprendre une marche dynamique. Faire un clin d’œil complice aux personnes croisées. Puis leur dire un vrai « bonjour ! ». Puis leur adresser un regard énervé. Prolongement : cet exercice est aussi déclinable avec des éléments : marcher dans du sable, sur de la glace ; ou imaginer qu’on est tel animal ou tel autre… Reprendre une marche normale. Cette fois, l’animateur réduit l’espace scénique en deux, dans le sens de la largeur. Déambuler à l’intérieur. L’animateur réduit encore de moitié l’espace. Accélérer. Il réduit encore de moitié. Continuer à accélérer le rythme. S’arrêter tous ensemble au « top », à l’écoute les uns des autres, tout en vérifiant que l’espace est équilibré. Cette proximité des corps permet de s’approcher du travail de chœur. C’est une entrée en matière. 19 LA DÉMARCHE DES PERSONNAGES 10 minutes En déambulation d’abord Chaises Marcher sur le plateau. Incarner un personnage par sa démarche : ce sont les pieds qui le dirige. Consignes proposées par l’animateur : - le personnage est mené par le bout du nez - mené par le bassin - … Grossir énormément les traits du personnage. Imaginer aussi quelqu’un que l’on pourrait croiser dans la rue (vraisemblance). Quel adjectif lui donner ? Curieux, indécis, bedonnant, nonchalant… Puis changer le moteur de la démarche : c’est maintenant le bassin qui entraîne le personnage. Chercher en variant les idées. Imaginer ensuite la démarche d’un des personnages présent dans l’extrait de J’ai trop peur : Francis, 14 ans. Choisir un point du corps, ne pas hésiter à caricaturer au départ. Ajouter des accessoires : avec des chaises, comment s’installerait-il dessus ? Comment se relèverait-il ?... Réfléchir à un prénom pour ce personnage et le garder en tête. Se mettre ensuite dans la peau de l’autre personnage de l’extrait : Moi. Il a peur pendant ses vacances… : penser aux pieds >>> pieds en dedans, « en canard »… Réfléchir à un prénom pour ce personnage et le garder en tête. PRÉSENTER SON PERSONNAGE 10 minutes 2 groupes Diviser le groupe en 2 : une moitié est spectatrice et l’autre est sur le plateau (cachée derrière les pendrillons au départ >>> il est important de penser à créer des coulisses, un endroit caché pour pouvoir entrer directement sur scène dans la peau du personnage). Improvisation autour de « Moi » : entrer sur le plateau chacun son tour, en regardant le sol, et s’installer en ligne à l’avant-scène (continuer d’incarner son personnage jusqu’à ce que tout le monde soit sur scène) et se présenter chacun son tour (dans l’ordre d’arrivée) : « Bonjour, je m’appelle… ». Une fois que tous les personnages se sont présentés, faire un petit conciliabule des « Moi » : comment se rencontrent-ils ? Comment interagissent-ils ensemble ? Puis la cloche sonne, tous les personnages retournent en coulisses pour aller en classe : faire un petit signe d’aurevoir au public. Les spectateurs attendent que tous les comédiens soient sortis de scène pour applaudir. Intervertir les groupes puis reprendre en interprétant les « Francis ». Faire réagir les participants sur la sensation ressentie. NB : jouer sur les caricatures est plus facile pour les adolescents que d’intérioriser un personnage. 20 IMPROVISER UNE SCÈNE 30 minutes Par binôme À partir de l’extrait lu précédemment, réfléchir pendant quelques minutes à une petite improvisation (avec début-milieu-fin) de 3 minutes en imaginant que les personnages de Moi et Francis se ème retrouvent sur la plage un an plus tard. Moi achève la 6 et Francis va entrer au lycée. Trouver un ou des éléments pour bien définir les personnages. Faire attention à l’espace-temps. Variante : avec les élèves, il est plus facile de proposer une remémoration de la scène qu’ils interprètent avec leurs propres mots, à partir de ce dont ils se souviennent. Chaque binôme présente son travail aux autres tour à tour. Demander aux comédiens de s’exprimer sur leur ressenti, puis aux spectateurs de proposer des axes d’amélioration. L’animateur peut proposer un rejeu en apportant lui aussi ses conseils. NB : en improvisation, il faut toujours être en acceptation de ce que propose son camarade de jeu pour que la scène soit fluide et qu’elle ne s’épuise pas. EN SAVOIR PLUS Bibliographie autour de J’ai trop peur (Annexe 11). 21 CONSTRUIRE ENSEMBLE UN PROJET EAC AU CYCLE 3 Avec Nathalie Jallais, Christine Monéger et Catherine Le Moullec et les référents des structures culturelles partenaires du RIPLA Cet atelier a pour objectif de faire se connaître et de permettre une rencontre entre les équipes pédagogiques et les partenaires culturels des territoires. À partir d’un petit guide élaboré par les formatrices (Annexe 12), les binômes enseignants/salles culturelles vont pouvoir imaginer et amorcer e la construction d’un parcours commun CM2-6 sur la saison. Renseigner ce guide méthodologique en y inscrivant les étapes indispensables du parcours déjà pensées au préalable (ateliers de pratique dans les classes et représentations) et en y infléchissant vos idées. En groupe, se questionner sur les besoins de chacun, sur ce que les enseignants souhaitent travailler, sur les possibilités d’accueil des salles… Au fil des années, une banque de ressources émergera. S’appuyer par ailleurs sur le référentiel qui est en lien avec le cycle 3. Toutes les propositions qui ont émergées durant cet atelier sont disponibles en Annexe 13. 22 SYNTHÈSE & AUTRES PISTES DE TRAVAIL AVEC LES ÉLÈVES Avec Nathalie Jallais, Catherine Le Moullec et Christine Monéger Toujours bien penser en construisant son projet à se fixer des objectifs, des étapes de travail, trouver des entrées (liaison école-collège, ou artistique… : il n’est pas possible de tout travailler d’un coup), trouver une progression avec les élèves, penser les échanges possibles, les traces du parcours... Ne pas hésiter à commencer par des petits projets et garder l’enthousiasme (plutôt que de voir trop grand et être frustré). Ne pas hésiter à solliciter les structures culturelles partenaires. Documents pour prolonger le travail en classe : - Le carnet de bord de l’élève (Annexe 14) - Préparer sa venue à un spectacle vivant (Annexe 15) RESSOURCES BIBLIOGRAPHIQUES OUVRAGES La Langue du théâtre d’Agnès Pierron Editions Le Robert A la découverte de cent et une pièces de théâtre, répertoire critique du théâtre contemporain pour la jeunesse de Marie Bernanoce Editions Théâtrales Jeux pour acteurs et non acteurs d’Augusto Boal Editions La Découverte Coups de théâtre en classe entière au collège et au lycée de Chantal Dulibine et Bernard Grosjean Editions Argos-Démarches Lire le théâtre au lycée de M. Carbonelle et N. Norday CRDP Champagne – Ardenne Pratiquer le théâtre au collège / De l’expression à la création théâtrale - Sophie Balazard et Elisabeth Gentet-Ravasco Editions Bordas Eduquer par le jeu dramatique - Christiane Page ESF éditeur, Collection Pratiques et enjeux pédagogiques, 1997 Lire le théâtre contemporain de Jean-Pierre Ryngaert Editions Dunod Les Pratiques théâtrales à l’école de Jean-Claude Lallias et Jean-Louis Cabet CRDP de Seine St Denis / Rectorat de Créteil, 1985. 23 3 ouvrages de la Collection « Ateliers de théâtre » / Edition Actes Sud-Papiers 11 Rendez-vous en compagnie de Robin Renucci, de Katell Tison-Deimat (n°1 de la collection) 10 Rendez-vous en compagnie de Yannis Kokkos, de Dany Proché (n°2 de la collection) 10 Rendez-vous en compagnie de Pierre Vial, de Danièle Girard (n°3 de la collection) Les ouvrages de la Collection « Théâtre Aujourd’hui », Editions théâtre du SCEREN L'Ere de la mise en scène Théâtres et enfance. L'émergence d'un répertoire. Michel Vinaver Le Cirque contemporain, la piste et la scène Hamlet et la Nuit des rois. Shakespeare, la scène et ses miroirs Koltès, combats avec la scène. Approches scéniques du théâtre de Koltès Dom Juan de Molière L'Univers scénique de Samuel Beckett Dire et représenter la tragédie classique La Tragédie grecque Chaque titre propose des documents iconographiques et sonores, des textes critiques, des commentaires de spécialistes qui permettent de travailler en classe sur les sujets abordés. DVD 5 DVD de la Collection « Entrer en théâtre » du SCEREN/CNDP Les Deux Voyages de Jacques Lecoq Texte et représentation Lire le Théâtre à haute voix Du Jeu au théâtre Jeu d’enfance, jeu de cirque 24 PÔLE PUBLIC ET MÉDIATION CONTACTS : Manon Albert / Emmanuelle Corson (remplaçante) 02 28 24 28 08 [email protected] Caroline Urvoy 02 28 24 28 17 [email protected] LE GRAND T BP 30111 44001 Nantes Cedex 01 De nombreuses pistes ou ressources pédagogiques sont à votre disposition sur le site du Grand T, rubrique « Pour les enseignants ». Tél 02 28 24 28 24 Fax 02 28 24 28 38 Rendez-vous sur : http://www.leGrandT.fr/ressources/pi 25 stes-daccompagnement