56 Production d`eau potable à partir des eaux du
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56 Production d`eau potable à partir des eaux du
Qualité et développement durable Production d’eau potable à partir des eaux du Lac Léman SIem Après 18 mois de travaux et d’essais, la nouvelle unité de production d’eau potable de Chevilly (Haute-Savoie) est désormais en service. Grâce à un process de dernière génération, elle sécurisera l’alimentation en eau potable de plusieurs communes pour au moins les deux prochaines décennies. désormais fournir 6 500 m3 d’eau potable par jour, présentant une qualité constante et optimale. L’eau brute continue à être puisée depuis le site d’Yvoire qui, pour sa part, a été réhabilité afin d’exploiter davantage ses capacités originelles de pompage (30 000 m3/j) et assurer le transfert de la ressource sur la nouvelle usine. Ultrafiltration exploitée à pleine capacité Délivrant une qualité d’eau potable optimale, la station de Chevilly a par ailleurs été conçue pour limiter son empreinte environnementale : faible impact visuel, sobre en énergie et économe en réactifs. 56 P our répondre à l’augmentation de la demande en eau potable sur son territoire, requise par la croissance de la population, le Syndicat intercommunal des eaux des Moises (Siem) s’est doté d’une nouvelle unité de potabilisation, implantée à Chevilly, sur la commune d’Excenevex. Inauguré fin novembre 2013, cet ouvrage prend le relais de la station de pompage d’Yvoire sur le lac Léman, qui assurait une production quotidienne de 3 000 m3 d’eau potable. Outre la hausse des capacités de production, la réglementation sur la turbidité, ainsi que des problèmes de bactériologie survenus en 2009, imposaient en effet une restructuration complète de la filière de traitement d’Yvoire, constituée initialement d’une microfiltration et d’une chloration. « Comme il était impossible d’agrandir la station d’Yvoire, située dans un local souterrain exigu, il a donc été décidé de construire une nouvelle usine à trois kilomètres de là », explique Nicolas Wilhelm, directeur des services techniques au Siem. Équipée d’un process moderne et complet, l’unité de Chevilly peut Après avoir envisagé plusieurs scénarios de traitement pour Chevilly, le Siem a privilégié la solution proposée par Degrémont/Aquasource, combinant l’ultrafiltration (UF), ozonation et charbon actif en grains (CAG). « La technologie membranaire traite la turbidité ainsi que les bactéries et virus, puis l’ozone oxyde les molécules carbonées dissoutes comme les pesticides, perturbateurs endocriniens ou encore les résidus médicamenteux. Le charbon actif joue ensuite le rôle d’affinage en retenant les composés cassés », explique Jérôme Gay, responsable commercial Europe d’Aquasource. Selon Nicolas Wilhelm, les eaux du lac Léman ne contiennent des micropolluants seulement qu’à l’état de traces. « En revanche, la concentration en pesticides est de 0,3 mg/l, alors que le seuil maximal est de 0,5 mg/l », ajoutet-il. Par ailleurs, pompées à 40 mètres de profondeur, ces eaux brutes sont peu chargées en matières en suspension, offrant la possibilité de les traiter directement sur l’ultrafiltration qui est ainsi exploitée à pleine capacité. Au total, la construction de l’unité de Chevilly, la réhabilitation d’Yvoire et la réalisation d’une canalisation entre les deux sites ont coûté près de 6 millions d’euros, financés en parti par l’Agence de l’eau RhôneMéditerranée-Corse et le conseil général. Dans les prochaines années, les besoins en eau risquant encore d’augmenter – notamment ceux de la commune de Douvaine – la nouvelle unité pourra doubler sa production et ainsi la porter à 13 000 m3 d’eau potable par jour, sans modification des infrastructures mises en place. Clément Cygler L’eau magazine Ŷ juin 2014 Ŷ N°23