LES RISQUES BIOLOGIQUES EN MILIEU POLICIER

Transcription

LES RISQUES BIOLOGIQUES EN MILIEU POLICIER
v f"1""
I
LES RISQUES BIOLOGIQUES
EN MILIEU POLICIER
Cahier d'animation pour la session d'information
Réalisé par
Françoise Rouleau
CLSC du Havre - Sorel
Sylvie Brien
CLSC des Seigneuries - Boucherville
ivfl
Mars 1994
W?
INSPQ • Montréal
5567
mi
89t;
•
Direction do la Santé publique do la Moniêrégte
Comptée Cousmeau
5245, boutevcrà Coudnoau, bureau 3000
Saint-Hubert, Québec
J3Y 6J8
LES RISQUES BIOLOGIQUES EN MILIEU POLICIER
Cahier d'animation pour la session d'information
(Février 1994)
PLAM
I.
II.
III.
Objectifs
Introduction
Le travail policier
3.1
3.2
IV.
V.
VI.
Les parasites
Le tétanos
L'hépatite B et le SIDA
6.1
6.2
6.3
6.4
6.5
6.6
6.7
VII.
VIII.
IX.
Caractéristiques du travail policier
Risques bioloqiques en milieu policier
Définitions et caractéristiques
Comment se développe la maladie?
Peut-on en guérir?
Existe-t-il des traitements?
Quels sont les liquides biologiques dont il faut se méfier?
Autres hépatites infectieuses
Modes de transmission
La rage
Les moyens de prévention
En cas d'accident, quoi faire?
Conclusion
Annexe
I
Annexe
II
Annexe III
Autres hépatites infectieuses
Histoire de cas
Documents de référence
Les policiers seront en mesure d'identifier les
sources et les voies de transmission des
agresseurs biologiques auxquels ils sont exposés
de même que les conséquences d'une telle
exposition.
.Les policiers pourront reconnaître et appliquer
les moyens- de protection efficaces et les
précautions qui les protégeront des agresseurs
biologiques.
SÉQUENCE ET CONTENU
II.
NOTES DE L'ANIMATEUR
MATÉRIEL
INTRODUCTION
Les policiers sont-ils réellement exposés aux risques
biologiques dans l'exécution de leur travail? À quels
microbes sont-ils exposés?
Peuvent-ils se protéger de
façon adéquate contre les virus de l'hépatite B ou du SIDA?
Voila des questions auxquelles nous répondrons au cours de
l'heure et demie consacrée aux risques biologiques..
i
Lorsque nous parlons de risques biologiques nous faisons
référence plus spécifiquement:
-
à des parasites (poux, gale)
à des virus (hépatite B, SIDA, autres hépatites)
au tétanos
Ce sont les agents biologiques considérés plus "à risque"
chez les policiers dans l'exécution de leur travail.
Cependant, nous accorderons une attention plus particulière
aux virus de l'hépatite B et du SIDA car ceux-ci soulèvent
davantage d'inquiétude.
•
3
SÉQUENCE ET CONTENU
III.
LE TRAVAIL POLICIER
3.1
Caractéristiques du travail policier
Le policier est en rapport constant avec le public.
côtoie plus souvent qu'un citoyen ordinaire des:
-
Il
MATÉRIEL
En fait, le chapitre III, Le travail policier, peut ne pas faire
partie de la formation à donner aux policiers.
Cette description peut
servir au besoin comme éléments de mise en situation face au groupe.
Malgré le fait que le risque d'être infecté par des agents biologiques
(virus) demeure minime, il faut néanmoins que lès policiers
connaissent très bien les modes de transmission et les moyens de
prévention pour contrer les risques biologiques.
prisonniers....
narcomanes
blessés
prostitués-ées
Il peut manipuler,
-
NOTES DE L'ANIMATEUR
toucher:
des objets coupants, des aiguilles (lors de fouille)
du sang (soins aux blessés)
d'autres liquides biologiques (RCRC)
des objets souillés avec de la terre
Il agit souvent
- rapidement
- de façon imprévue
Malgré cela, les risques de contracter une maladie
demeurent minimes.
Certains sous-groupes de policiers sont plus exposés
que les techniciens en scène de crime).
(tels
4
SÉQUENCE ET CONTENU
III.
LE TRAVAIL POLICIER
3.2
Risques biologiques en milieu policier
NOTES DE L'ANIMATEUR
MATÉRIEL,
(suite)
-
Parasites (poux de tête, poux de pubis, gale)
Virus (hépatite C, delta, B et SIDA)
-
Tétanos
Nous les verrons de façon plus détaillée un peu plus loin.
Il faut se souvenir:
Nous avons énuméré ici les principaux agents biologiques que l'on
pourrait retrouver dans le cadre du travail du policier.
Il n'est pas
dans l'intérêt d'un texte comme celui-ci d'énumérer tous les virus,
bactéries ou champignons potentiellement pathogènes (source de
maladies) et potentiellement transmissibles.
L'énumération serait
fastidieuse.
De plus, la plupart des agents qui seraient décrits sont
rares dans la population québécoise, rares dans des conditions de
travail extra hospitalières telle que celle dont on discute, et
surtout représenteraient des cas exceptionnels même dans la clientèle
d'individus côtoyés par les policiers.
- Des microbes, il y en a partout.
- Certains d'entre eux peuvent causer des maladies.
- Certaines circonstances, dans votre travail, peuvent
vous mettre en contact avec ces microbes.
- Un contact n'égale pas obligatoirement une maladie
infectieuse: le risque varie selon le microbe et le
type de contact.
- Dans le travail policier cependant, les risques de
maladies infectieuses demeurent peu élevés.
- De bons moyens de prévention protègent, en général,
suffisamment contre tout risque de maladie.
•
-
5
SÉQUENCE ET CONTENU
IV.
LES PARASITES
Les principaux parasites que l'on pourrait retrouver dans
l'exécution du travail policier sont:
- Poux de tête .
- Poux de pubis {morpion)
- Gale (gratelle)
NOTES DE L 'ANIMATEUR
MATÉRIEL
Le tableau ci-joint peut être repris intégral (sous forme d'acétate)
pour la formation aux policiers ou bien s'en tenir à 1'essentiel.
Parasite
Poux de tête
Poux de pubis
Gale
(qratelle)
De quoi il a
l'air?
Boule
translucide
grisâtre et
gluante
Insecte brun
pâle - taille
d'une tête.
d'épingle
Tique femelle
qui va pondre
ses oeufs dans
1'épiderme
Que fait-il?
Démangeaisons,
irritations,
éruptions
cutanées
Démangea isons,
irritations et
lésions
Démangeaisons
(surtout la
nuit), vésicules
- fins sillons
Il vit où?
Cuir chevelu.
cils, barbe,
sourcils
Aine, aisselles,
parties
génitales,
anales et
parfois barbe,
cils, sourcils
Les plis de la
peau, entre
doigts, sur
poignets,
coudes, parties
génitales
Ne sautent pas.
C'est par
contact direct
pu par articles
personnels
contaminés
(peignes.
chapeaux, etc.)
Contact sexuel
et contact
direct et
indirect
(lingerie,
literie, bols de
toilette)
Contact direct
ou indirect
(vêtements,
literie)
Le risque d'être infesté est présent
-
lors de fouille sommaire d'un individu
lors de la fouille de ses vêtements
lors d'une fouille à nue
Les mesures de prévention demeurent
-
le lavage des mains après une fouille
le port de gants lors de la fouille
* Ces mesures contribuent de façon importante à diminuer le
risque d'infestation sans pour autant léliminer.
Comment peut-on
"1'attraper"?
«
Le risque
policier
• Lors de fouille d'un individu
• La fouille de ses vêtements
• Lors d'une fouille à nu
Est-ce grave?
Non
Non
Non
Traitement
disponible
Oui - shampoing
Oui - shampoing
Oui - savon,
onguent.
Mesures de
prévention
• Lavage des mains
• Port de gants lors de fouille
6
SÉQUENCE ET CONTENU
V.
LE TÉTANOS
Le tétanos est une maladie causée par une toxine qui
pénètre dans l'organisme par une plaie.
Le policier peut:
- se blesser avec de la terre ou/et
- des objets rouillés, contaminés avec de la terre
- se blesser avec aiguilles, couteaux, scalpels
contaminés
- se faire mordre, griffer
Les mesures préventives sont:
-
lavage des mains
port de gants lors de manipulation d'objets coupants,
tranchants
- méthode de fouille assurant un maximum de sécurité
(détecteur de métal)
- maintenir le calendrier de vaccination à date
NOTES DE L'ANIMATEUR
MATÉRIEL.
Le tétanos est une maladie aiguë due à la toxine du bacille tétanique
qui pénètre dans l'organisme par une plaie et provoque des
contractures douloureuses, d'abord des muscles de la mastication puis
des muscles de la nuque, du tronc et des membres.
La maladie est contractée par la pénétration de spores dans une lésion
cutanée, même minime; elles peuvent être inoculées par l'objet qui a
provoqué la lésion (épine, clou, aiguille, outil agricole ou d'usine),
ou bien elles peuvent être présentes sur la peau au moment de la
blessure. Dans certains cas, elles sont inoculées par une morsure,
une griffure. Dans 60% des cas, la porte d'entrée reste inconnue. La
bacille tétanique peut vivre très longtemps sous forme de spores dans
le sol; c'est la raison qui nous incite à être vigilant avec les
souillures de terre.
L'incubation est de 2 à 60 jours, le plus souvent 15 jours. Durant la
oériode d'invasion on peut oh.qprvpr- Anviiit*, m ^ l a i ^
irr^ahn^A
trismus ou contracture douloureuse des muscles masticateurs; la
contracture est d'abord discrète et limite l'ouverture de la bouche,
puis s'intensifie et s'étend rapidement aux muscles de la gorge
(dysphagie) et aux muscles de la nuque.
Simultanément, l'état général
s'aggrave, le malade se plaint de douleurs musculaires et de malaises,
la température monte à 37,5 ou 38°C, le pouls s'accélère. À cette
phase, on note déjà une hyperréflexie.
Concernant la période d'état (syndrome complet): après 24-48 heures,
les contractures musculaires sont généralisées, douloureuses,
permanentes, à redoublements paroxystiques.
Le trismus est intense et
peut empêcher l'alimentation.
Tous les muscles de la face sont
contractés et le visage prend une expression particulière ("rire
sardonique").
La nuque est raide, rejetée en arrière, les muscles du
tronc et des gouttières vertébrales sont contractés, imprimant une
attitude particulière dont la plus fréquente est 1'opisthotonos
(contracture des extenseurs du dos et de la nuque).
Les contractures
sont permanentes, douloureuses et subissent des recrudescences
provoquées par le moindre mouvement ou excitation.
La crise dure de
quelques secondes à 1-2 minutes. Le spasme des muscles respiratoires peut gêner la respiration et même provoquer l'asphyxie.
Le patient
est parfaitement lucide, sa sensibilité est intacte; l'insomnie est
totale. Fièvre, tachycardie, transpiration, altération progressive de
l'état général, rétention des urines et des matières par spasme des
•
7
SÉQUENCE ET CONTENU
V.
LE TÉTANOS
(suite)
NOTES DE L'ANIMATEUR
MATÉRIEL
sphincters.
Les complications sont: atélectasie pulmonaire,
pneumonie, insuffisance respiratoire, fractures.
Vaccination:
-En cas de plaie suspecte (blessure perforante, gelure, morsure); -Si
on est sûr que le sujet a été correctement vacciné et que l'injection
de rappel date de moins de cinq ans, aucune mesure de prévention n'est
nécessaire; -La plaie ne date pas de plus de six heures, dommage
tissulaire minime:
rappel d'anatoxine; -La plaie date de plus de six
heures, délabrement tissulaire:
rappel d'anatoxine + antitoxine
tétanique; -Si le sujet n'a jamais été vacciné ou en cas de doute, on
administre l'antitoxine tétanique et on commence immédiatement la
vaccination par la première iniection d'anatoxine.
Déclaration
obliaatoire.
8
SÉQUENCE ET CONTENU
VI.
6.1
NOTES DE L'ANIMATEUR
L'HÉPATITE B ET LE SIDA
MATÉRIEL
Nous nous attarderons un peu plus longuement sur l'héptaite B et le
SIDA car comme nous l'avons mentionné au début, ces deux maladies
suscitent davantage d'inquiétude que tout autre agent infectieux.
Nous ferons le parallèle entre l'hépatite B et le SIDA pour mettre en
relief leur ressemblance et leur différence.
Définitions et caractéristiques
Demander au groupe ce qu'ils savent de l'hépatite B et du
SIDA.
Inscrire sur le tableau ou blocr-notes leur réponse
en faisant 2 colonnes. Compléter leur réponse et
poursuivre l'exposé de façon magistrale.
Hépatite B
Le SIDA est une maladie qui
est due à la destruction du
système immunitaire par un
virus appelé VIH.
Le VHB est donc le virus de
l'hépatite B.
Le VIH signifie virus de
1'immunodéficience humaine.
Le VHB est
Le VIH est
Le virus survit :
- à des T° de -20°C
B:
Le virus de l'hépatite B est une particule "vivante" extrêmement
petite (on en compte plusieurs milliers sur unè tête d'épingle), non
visible à l'oeil nu et très résistante.
SIDA
L'hépatite est une maladie
du foie qui est causée par
le virus que 1'on nomme B.
résistant.
Hépatite
fragile.
Il meurt rapidement à
l'extérieur du corps
humain.
- sur une. surface
souillée de sang séché
plus d'une semaine.
Les deux virus ne se multiplient pas
à l'extérieur du corps humain.
Forme clinique: -L'incubation (c'est-à-dire la période entre le moment
où l'on s'est contaminé et l'apparition de l'antigène indiquant la
présence d'une infection dans le sans ou l'apparition de symptômes)
varie de 45 à 160 jours.
Acétates ou bloc-notes
géant.
Le contenu peut être
reproduit sur acétates
ou bloc-notes géant pour
que les participants
suivënt plus aisément
l'information théorique
transmise.
Les symptômes et signes reliés à l'infection par le virus de
l'hépatite B sont très variables.
Plus de 50% des adultes infectés n'auront aucun symptôme; donc,
1'infect ion passe très souvent inaperçue. On ne saura qu'ils ont été
infectés à un moment de leur vie que si l'on demande une prise de sang
détectant la présence d'anticorps durables fabriqués par l'organisme.
Certaines de ces personnes, cependant, peuvent demeurer contagieuses
durant plusieurs mois ou plusieurs années, sans le savoir.
Les autres
personnes infectées auront des manifestations cliniques plus ou moins
importantes reliées au virus de l'hépatite B. Elles peuvent présenter
de la fatigue, des douleurs abdominales, des nausées, des
vomissements, une diminution de l'appétit, une perte de poids, une
jaunisse, etc.
Plus de 90% des personnes infectées se débarrassent facilement du
virus de l'hépatite B; les autres demeurent porteuses du virus plus de
6 mois et certaines d'entre elles, après des années, présentent des
problèmes chroniques de santé (tel qu'une cirrhose). De très rares
personnés décèdent d'une infection fulminante causée par le virus de
l'hépatite B « 1 % ) .
9
SÉQUENCE ET CONTENU
VI.
6.2
L'HÉPATITE B ET LE SIDA
NOTES D E L'ANIMATEUR
(suite)
Comment se développe la maladie?
•
•
•
Passe souvent inaperçue.
Plus de 50% des gens
infectés n'auront aucun
symptôme. Personne
contagieuse.
i
Il n'y a aucun traitement curatif pour les gens infectés par le virus
de l'hépatite B.
(facultatif)
Les gens infectés par ces virus ne présentent
bien souvent aucune évidence extérieure de leur état
Hétapite B
MATÉRIEL
SIDA
• Au début, aucun symptôme.
Personne contagieuse,
• On estime à entre 7 à
10 ans le temps moyen
entre l'entrée du virus
et l'apparition du SIDA.
Pëut se présenter par de
la fièvre, nausées,
vomissements, douleurs
abdominales,, jaunisse,
etc.
• Après quelques années,
atteinte progressive du
système immunitaire.
5 à 10% des gens infectés
gardent le virus plus de
6 mois dans leur système;
cela peut durer toute
leur vie; ils peuvent
transmettre le virus.
• Symptômes : fatigue, T°
élevée, sueurs nocturnes,
perte de poids,
diarrhées, ganglions
augmentés de volume, etc.
Le
SIDA:
Le VIH est un rétrovirus.
Lorsqu'il infecte un être humain, ce
microbe entre facilement dans certaines cellules. Ces cellules sont,
entre autres, certains lymphocytes (globules blancs) du sang qui sont
responsables de la défense d'un individu contre les infections.
Le
virus, une fois entré dans la cellule, s'y multiplie.
La cellule
meurt après que les virus aient épuisé toutes ses réserves nutritives.
Alors, la cellule éclate et tous les nouveaux VIH se retrouvent
libérés et en circulation dans le sang et dans d'autres liquides et
infectent d'autres globules blancs et ainsi de suite.
Le VIH est
beaucoup plus fragile que le virus de l'hépatite B. En effet, les
concentrations de virus retrouvées normalement dans le sang diminuent
de 90 à 99% après quelques heures. Aucune transmission par
l'environnement n'a été documentée et on ne considère pas les mîlîpny
inanimés fob tarai comme infectieux:
T.e vi rus estf*oil®menr
•
détruit par la chaleur et par plusieurs produits désinfectant dont
l'eau de javel diluée.
•
Puis, infections graves
et certains cancers
entraînant la mort.
On estime à entre 7 et 10 ans le temps moyen entre l'entrée du virus
et l'apparition du SIDA. Durant cette période, souvent assez longue
(plusieurs années), les personnes sont VIH.(i.e. positive au test),
peuvent transmettre le virus mais ne présentent aucune manifestation
de l'infection, c'est-à-dire n'ont aucun signe ou symptômes et
semblent tout à. fait en bonne santé. Elles ignorent souvent qu'elles
sont porteuses du virus et contagieuses.
En général, après plusieurs années de latence, le virus se "réveille"
et devient actif, entraînant des manifestations qui traduisent
l'atteinte progressive du système de défense, soit le système
immunitaire. Ces manifestations peuvent être vagues (fatigue,
température élevée de façon continue ou périodiquement, présence de
sueurs la nuit, une perte de poids importante, des diarrhées) ou plus
précises (augmentation du volume des ganglions du corps, atteintes des
muqueuses et de la peau causées par certains microbes, diminution de
certaines cellules assurant la défense de l'organisme, dont les
lymphocytes. En général cette infection symptomatique évoluera vers
le SIDA après, en moyenne, trois ans.
10
SÉQUENCE ET CONTENU
VI.
6.3
L'HÉPATITE B ET LE SIDA
(suite)
Oui, plus de 90% des
personnes infectées
guérissent spontanément et
sans complication.
(La
personne n'est plus
contagieuse. )
MATÉRIEL
Les sidéens sont des malades VIH en phase terminale de la maladie.
Ils sont atteints par certaines formes de cancers et d'infections
opportunistes graves, qui reflètent une déficience importante de leur
immunité.
Peut-on en guérir?
Hépatite B
6.4
NOTES DE L'ANIMATEUR
SIDA
Non.
Les manifestations les plus souvent retrouvées sont: -mucocufanéer
c'est-à-dire attaquant les muqueuses et/ou la peau (ex.: le sarcome de
Kaposi, un cancer de la oeau très rare); -hronchopulmonaire: infppfinn
pulmonaire arave à Pneumocystis Carinil; -digestive: r"e*t- nn P
atteinte douloureuse de la bouche, de la gorge et du pharynx causée
par un champianon microscoDiaue; -neuro'looique: avsn un tahiP^n
clinique qui peut ressembler à une démence, des infections, des
cancers du cerveau; -rhumatolopiqiie: rer-tain*^ fnrmps H'an-hi-^i-o
Eziste-t-il des traitements?
Hépatite B
SIDA
•
Il existe un vaccin
efficace contre le virus.
• Aucun vaccin. .
•
Il n'y a aucun traitement
curatif pour les gens
souffrant de
l'hépatite B.
• Certains, médicaments
(AZT) permettent de
ralentir la progression
de l'infection.
Ils ne
guérissent pas.
11
SÉQUENCE ET CONTENU
VI.
6.5
L'HÉPATITE B ET LE SIDA
-
MATÉRIEL
(suite)
Quels sont les liquides biologiques dont il £aut se
méfier?
Les virus se trouvent en quantité suffisante dans les
liquides biologiques tels:
1
NOTES DE L*ANIMATEUR
le sang
le sperme
les sécrétions vaginales
les liquides internes (liquide céphalo-rachidien,
liquide alvéolaire, etc.)
Ce sont des liquides à risque élevé pour la transmission de
ces deux virus.
Les viriis de l'hépatite B et du SIDA ont été retrouvés principalement
dans le sang, le sperme et les sécrétions vaginales des personnes
infectées. Ces liquides sont'les principaux véhicules de transmission
de ces 2 virus.
Les virus ont été aussi retrouvés en moindre quantité dans les autres
liquides corporels (salive, larmes, sueur, etc.). Cette quantité
reste généralement au-dessous du seuil nécessaire pour provoquer
l'infection. C'est pourquoi, bien que ces liquides puissent être
"théoriquement" source d'infection s'ils entrent en contact avec le
sang de la personne exposée,- ils ne semblent pas être en pratique des
véhicules de propagation du virus, p. 10 SIDA, les faits, l'espoir.
Plus spécifiquement, le sang contient la plus grande concentration du
virus de l'hépatite B et donc le liquide le plus infectieux.
p. 10
M. Tremblay.
Pour le SIDA, le sperme ou sécrétions gavinales lors de contacts
sexuels est le principal mode de transmission,
p. 23 M. Tremblay.
Donc, dans l'exécution du travail policier, le liquide biologique à
craindre demeure le sang. Encore faut-il qu'il soit infectieux!
Tous les autres liquides biologiques tels que:
-
salive
larmes
sueur
urine, selles
ne sont pas à risque de transmettre une infection à moins que ceux-ci
soient visiblement teintés de sang.
12
SÉQUENCE ET CONTENU
VI.
L'HÉPATITE B ET LE SIDA (suite)
6.6
Autres hépatites infectieuses
NOTES DE L'ANIMATEUR
MATÉRIEL
Vous référer à l'annexe I pour plus de détails sur les hépatites C et
Delta.
D'autres virus que le VHB peuvent causer une hépatite
infectieuse; on peut citer les virus des: hépatites
Non A-Non B (dont fait partie le virus de l'hépatite C)
et le virus de l'hépatite Delta. Ces microbes se
transmettent de la même façon que celui de l'hépatite B.
6.7
Modes de transmission
Maintenant, nous allons aborder ensemble le "Comment
peuvent se transmettre ces virus dans l'exercice de votre
travail?"
Nous vous présentons deux façons d'aborder les modes de transmission
soit par:
- Histoire de cas
Annexe II Histoires de cas
ou
- Visionnement du vidéo "Avec.les chances de son côté"
Scénario
I - Histoires de cas
Consigne: Nous allons vous distribuer 3 histoires de cas.
Vous allez vous regrouper en équipes de 2-3 personnes et
vous allez répondre à 3 questions pour chacune des
histoires :
- Quelles sont les situations où le policier peut être
en contact avec des microbes?
- Quels sont ces microbes à risque dans ces situations
particulières?
Crayons + papier
Les principaux modes de transmission de l'hépatite B et du SIDA pour
le travail policier sont:
- inoculation directe par une aiguille contaminée
- transfert par contact de sang et de liquides infectieux avec une
plaie ou peau lésée
- introduction de sang ou liquides biologiques infectieux sur des
muqueuses
Par exemple, pour lès travailleurs de la santé, le niveau de risque se
situe ainsi:
- Comment pouvait-il se protéger?
Probabilité de risque
(qui est connue)
Temps alloué pour l'activité en équipe: approximativement
20 minutes.
Retour en plénière par la suite sur chaque histoire de cas.
Inscrire au tableau les situations énumérées ainsi que
le-les virus identifié-s.
Hépatite B
Transmission par piqûre
d'aiguille d'un patient
connu + (6 à 30%)
SIDA
Transmission par piqûre
d'aiguille d'un patient
connu + (<0,5%)
13
SÉQUENCE ET CONTENU
VI.
L 1 HÉPATITE B ET LE SIDA
6.7
Modes de transmission
NOTES D E L'ANIMATEUR
MATÉRIEL
(suite)
(suite)
Demander aux participants de justifier leur réponse.
Compléter celle-ci ou bien rectifier la réponse en vous
basant sur les éléments théoriques déjà mentionnés.
Pour
ce qui est des éléments de réponse sur "le comment se
protéger?", indiquer aux participants de conserver leur
réponse. Nous allons y revenir dans le chapitre suivant.
Encourager le groupe à discuter des questions
lors de l'activité.
soulevées
* Il est très important de clarifier les modes de
transmission d'infection.
En fait, chez les policiers, il est important de
souligner que les techniciens en scène de crime sont un
groupe plus à risque d'être infecté à cause de leur
contact plus régulier avec des liquides biologiques.
Aésumé:
Le sang touché avec les mains peut contaminer un policier si celui-ci
a une lésion cutanée (une coupure récente ou une petite lésion non
cicatrisée, une lésion cutanée comme, l'eczéma, laissant l'épiderme à
nu) et plus facilement s'il se pique ou.se coupe avec un objet coupant
ou tranchant contaminé.
Mais une peau saine constitue une barrière physique efficace qui
empêche tous les germes d'entrer dans l'organisme.
Par contre,•les
muqueuses, plus perméables que la peau, peuvent constituer une bonne
voie d'entrée pour les microorganismes.
Le sans contaminé qui entrera
en contact avec les yeux ou la bouche d'un policier, au contraire
d'une peau saine, permet plus facilement la pénétration des microbes.
Cette possibilité peut survenir en cas d'éclaboussement ou lorsqu'un
policier qui s'est contaminé les mains se touche les yeux, se ronge
les ongles, se touche la bouche en mangeant, en buvant ou en fumant
avant de se laver les mains. Une conjonctive oculaire et des
muqueuses, dont celle de la bouche peuvent laisser entrer un microbe,
même si ces surfaces sont saines, sans blessures ou lésions apparentes
(p. 5 document Risques biologiques Policiers Patrouilleurs).
Pour chacune de ces histoires, même si le microbe est là:
Un contact n'égale pas obligatoirement
une maladie infectieuse:
le risque varie selon le microbe et le type de contact.
Scénario II - Visionneiœnt du vidéo
de son côté"
"Avec les
chances
Le vidéo "Avec les chances de son côté" traite plus
spécifiquement du SIDA. Cependant, comme nous l'avons vu
précédemment, nous avons pu remarquer des similitudes avec
l'hépatite B, entre autres, lorsqu'il est question de
liquides biologiques infectieux. Donc, nous vous suggérons
de regarder le vidéo en pensant aussi au risque de
l'hépatite B.
Se référer aux notes précédentes.
Vidéo "Avec les chances
de son côté" (18 min)
Association canadienne
des chefs de Police 1989
Papier + crayons
Bloc-notes géant ou
tableau pour noter les
réponses
14
SÉQUENCE ET CONTENU
VI.
L 1 HÉPATITE B ET LE SIDA
6.7
Modes de transmission
NOTES D E L'ANIMATEUR
MATÉRIEL.
(suite)
(suite)
Durant le visionnement du vidéo, nous vous demandons de
répondre aux 2 questions suivantes :
-*• Quelles sont les situations où le-les policier-s
pouvait-aient être en contact avec le virus de
l'hépatite B ou du SIDA?
-
Parmi les situations que vous avez énumérées
précédemment, selon vous et selon ce qu'on dit dans le
vidéo, quels sont les moyens de prévention à utiliser?
15
SÉQUENCE ET CONTENU
VII.
LA RAGE
NOTES DE L'ANIMATEUR
MATÉRIEL
Introduction:
Les policiers peuvent êtres appelés à intervenir lors d'un incident
mettant en cause un animal mordeur. Rarement, ils auront à capturer
eux-mêmes un animal suspect car la plupart des municipalités ont des
contrats pour la surveillance, la capture et la destruction des
animaux avec des organismes spécialisés. Malgré tout, certaines
circonstances peuvent survenir et mettrent le policier en contact
avec des animaux potentiellement enragés.
La rage animale a augmenté de façon significative de 1988 à 1992 en
Montérégie? elle est passée de 35 cas en 1988 pour atteindre 685 cas
en 1992. Cependant, on a noté une baisse pour l'année 1993.
Parallèlement, aucun cas de rage humaine n'a été déclaré au Québec
depuis 1964.
16
SEQUENCE ET CONTENU
NOTES DB L'ANIMATEUR
MATÉRIEL
VII. LA RAGE
La rage est une maladie virale qui se transmet le plus
souvent par morsure ou léchage d'une plaie fraîche ou d'une
muqueuse par un animal infecté portant le virus dans sa
salive.
Le virus de la rage se retrouve dans la salive (en
concentration élevée) et les tissus de l'animal infecté.
Certains animaux sont plus susceptibles que d'autres à la
rage (ex.: renard, mouffette, chauve-souris, chien, chat,
bétail).
Il est intéressant de connaître les principales
manifestations de la rage chez l'animal atteint afin de
mieux se protéger.
L'animal a souvent un comportement agressif, irritable,
agité; une salive excessive, un cri rauque peuvent aussi
être présents. Progressivement, la paralysie faciale et des
muscles de la respiration suivent.
Le virus de la rage peut infecter tous les mammifères, incluant
l'humain. Toutefois,, ce dernier n'est pas très susceptible à la
rage comparâtivèment à d'autres espèces animales. Sans prophylaxie
post-exposition, la proportion des personnes qui développent la rage
après une exposition à un animal rabique varie de moins de 0,1% pour
une contamination d'une plaie mineure par la salive, à 60% ou plus
pour une morsure sévère au visage.
En Amérique du Nord, les animaux sauvages constituent le principal
réservoir du virus de la rage. Il s'agit surtout du renard, de la
mouffette, de la chauve-souris et diu raton-laveur. Les animaux
domestiques (chien, chat, bétail) sont des hôtes accidentels mais
constituent malheureusement l'intermédiaire le plus fréquent par
lequel l'humain peut être exposé.
Dépliant n L a Rage, une
menace pour voua"
Agriculture Canada,
Publication 1805/F,
Réimpression 1991.
Liste des bureaux de
district Agriculture
CANADA - Santé des
animaux.
Bien que très rare chez l'humain, la rage est une maladie grave
puisqu'elle est fatale dans près de 100% des cas.
Les modes de transmission sont:
Le policier pourrait être contaminé:
s'il y a morsure, égratignure par un animal enragé
s'il se fait lécher une plaie fraîche (une plaie de
< 24 hres) par un animal enragé
s'il y a contact de la salive de l'animal avec une
plaie fraîche ou une muqueuse.
Les mesures préventives sont:
d'éviter tout contact avec la salive d'un animal
potentiellement infecté;
de porter des gants lors de la manipulation d'animaux
malades, morts;
de se laver les mains après un contact avec un animal
(même s'il y a eu port de gants);
- . de prendre les mesures sécuritaires si vous avez à
capturer un animal enragé (minimalement port de gants,
lavage des mains); référer à des ressources
spécialisées si possible.
- par morsure (la plupart du temps)
- par les expositions sans morsure (les griffures, les
égratignures, les léchages de plaie fraîche ou de muqueuse,
etc•.)
Nous définissons une morsure comme étant toute pénétration de la
peau par les dents. On assume qu'une morsure implique
nécessairement une contamination par la salive.
Il faut noter qu'une griffure ou une égratignure causée par un
animal rabique doit être considérée à risque car les pattes de
l'animal peuvent avoir été contaminées par la salive. Par contre, ce
risque est évalué comme étant 50 fois moins important que le risque
encouru par une morsure.
La rage animale se manifeste sous deux formes:
La rage furieuse où l'animal est agressif, irritable, agité, a une
salivation excessive, un cri rauque. En fait, le tempérament ou le
comportement de l'animal se modifie.
Il souffre aussi d'une
paralysie progressive et la mort survient par paralysie des muscles
de la respiration.
La rage paralytique où l'animal souffre d'une paralysie faciale, a
la mâchoire pendante et présente aussi tous les autres signes
cliniques de la rage furieuse sauf 1'agressivité.
17
SÉQUENCE ET CONTENU
VII.
LA RAGE
NOTES DE L'ANIMATEUR
MATÉRIEL
(SUITE)
Que doit-on faire lorsqu'on a été en contact avec un animal
que l'on soupçonne d'être enragé?
•
Il faut laver le plus tôt possible le site de la
morsure ou la partie exposée au savon et à l'eau.
•
Il faut consulter un médecin sans délai en cas de
morsure ou par contact significatif avec peau lésée ou
muqueuse.
•
S'il faut capturer l'animal, éviter tout contact
direct avec la salive de l'animal.
•
Il faut communiquer avec le bureau d'Agriculture
Canada ou avec la direction de la santé publique de sa
région.
Chez l'humain, les premiers signes de rage peuvent apparaître de
deux semaines à six mois suivant le contact avec l'animal infecté.
On note de la douleur, des paresthésies et du prurit au site de la
blessure.
Puis, viennent lès symptômes tels que: fièvre,
photophobie, irritabilité, etc.. La maladie progresse par la suite,
soit en rage furieuse (dans 80% des cas) ou en rage paralytique.
La rage furieuse se caractérise par:
-
1'hydrophobie
1'aérophobie
de la terreur, anxiété, agitation
des arythmies cardiaques
coma, mort
La rage paralytique est caractérisée par une paralysie flasque
débutant dans le membre affecté. Puis, les muscles de la
respiration et de la déglutition sont atteints. La mort survient
généralement en dedans de deux semaines.
Le traitement en post exposition comprend
l'administration:
i
1- des immunoglobuline8 antirabiques ;
2- du vaccin antirabique.(5 injections étalées sur une période de
28 jours).
La rage est une maladie à déclaration obligatoire.
Source:
i
•
Guide pour la prévention de la rage humaine suite à une
exposition.
Comité de travail
Directions de la Santé Publique
Régies Régionales de la Santé et des Services sociaux de
Laval, de la Montérégie et de Montréal-Centre.
Février 1994.
•
Dépliant n L a rage, une menace pour vous".
Agriculture Canada
18
SÉQUENCE ET CONTENU
NOTES DE L'ANIMATEUR
VIII. LES MOYENS DE PRÉVENTION
Scénario
I
Dans les histoires de cas, vous avez ressorti les moyens de
prévention. Alors, selon vous, quels sont les moyens que
l'on peut utiliser dans 1'exécution de votre travail pour
diminuer le risque d'infection?
(Utiliser le tableau ou le bloc-notes géant et inscrire les
réponses des participants.)
Scénario
II
Dans le vidéof les policiers s'accordent sur le fait que la
meilleure façon de prévenir l'infection est de mettre en
pratique les procédures (c.a.d. les méthodes de prévention)
pour réduire les risques de contact avec le virus. Pouvezvous nous énumérer les procédures ou les méthodes dont il
est question dans le vidéo ou bien, nommez-nous les moyens
de prévention que vous connaissez.
(Utiliser le tableau ou,le bloc-notes géant et inscrire les
réponses des participants.)
Il y a deux principes de base qui sous-tendent les moyens
de prévention:
- empêcher tout contact avec le sang et les liquides
biologiques
- travailler avec le sang ou les liquides biologiques
comme s'ils étaient tous potentiellement contaminés
Les moyens de prévention recommandés sont: •
. -
lavage des mains
port de gants
manipulation d'objets coupants ou piquants
nettoyage des surfaces souillées
lavage des vêtements
réanimation cardiorespiratoire
vaccination
- en post-exposition pour l'hépatite B
- calendrier à jour contre le tétanos
MATÉRIEL
Moyens de prévention
Certaines recommandations de base suffisent pour protéger adéquatement
et raisonnablement le policier et la policière dans le cadre de leur
travail. Ces moyens de prévention adaptés au travail policier
protègent adéquatement contre l'hépatite B, les autres hépatites
infectieuses, le SIDA et la majorité des infections incluant des
parasites comme les poux et la gale. L'information adéquate aux
policiers et aux policières sur les risques biologiques est
primordiale non pas à cause de l'importance réelle du problème, mais à
cause des grandes inquiétudes présentes chez les policiers et les
policières, et d'autre part, à cause de la fréquence des' contacts avec
lé sang et de 1 1 efficacité largement démontrée des moyens de
prévention des infections.
Il est important de se rappeler qu'un individu peut être porteur du
virus de l'hépatite B (ou autres hépatites infectieuses) ou du VIH
sans le savoir et sans en montrer les signes.
-
Il faut TOUJOURS suivre les règles de prévention des infections
recommandées ET NON EN LIMITER L'APPLICATION AUX PERSONNES
RECONNUES INFECTÉES.
- Le sang, le sperme, les sécrétions vaginales et tout autre liquide
biologique visiblement teinté de sang, de toute personne, doivent
être manipulés avec précautions. Ce sont ces liquides qui peuvent
être contaminés.
Il n'y a pas de transmission de VIH ou de virus
causant des hépatites par la salive, les larmes, les crachats,
l'urine, les selles, les vomissements et la sueur, à moins que ces
liquides ne soient visiblement teintés de sang.
Lavage des mains
-
Le fréquent lavage des mains à l'eau et au savon est la plus
efficace et la meilleure mesure de prévention des infections.
- Le lavage des mains, à cause de l'action mécanique qu'il cause,
protège d'emblée contre de très nombreuses infections en expulsant
les microbes qui s'étaient déposés sur la peau.
- Cette mesure est valable en tout temps, en congé ou au travail,
surtout (mais pas seulement) s'il peut y avoir eu contact cutané
avec du sang, des exhibits ou un cadavre, et après toute fouille.
19
SÉQUENCE ET CONTENU
VIII. LES MOYENS DE PRÉVENTION
NOTES DB L*ANIMATEUR
MATÉRIEL
(suite)
Port de gants
-
Le port de gants au travail ne remplace pas le lavage des mains.
Il lui ést complémentaire. C'est une mesure supplémentaire et
efficace qui protège le policier ou la policière. Une peau saine
constitue une barrière tout à fait efficace contre les microbes.
Mais lorsqu'une personne se blesse (écorchure, lacération,
coupure), la barrière est brisée et des microbes peuvent
facilement entrer par les petits vaisseaux sanguins lésés.
i. •
- Des gants jetables (tels que les gants Tru-Touch) doivent être
portés par le policier ou la policière lors de tout contact ou
manipulation de sang, de sperme, de sécrétions vaginales et de
tout autre liquide biologique visiblement teinté de sang.
- Ces contacts peuvent survenir lorsque:
• le policier ou la policière doit secourir des blessés sur les
lieux d'un accident ou lors de tout autre acte violent (bagarre,
tentative de meurtre, etc.);
• le policier ou la policière doit fouiller un individu qui
saigne, a saigné ou dont les vêtements sont ou peuvent être
tachés d'un liquide biologique quelconque;
• le policier ou la policière doit fouiller de la literie ou des
vêtements tachés de sang ou d'un autre liquide biologique;
• le policier ou la policière doit toucher des exhibits tachés de
sang;
- Des gants jetables seulement doivent être utilisés et ils ne
doivent jamais être réutilisés.
Manipulation d'objets coupants ou piquants
-
Il faut manipuler avec beaucoup de soins et de précautions tout
objet coupant ou piquant (aiguille, couteau, arme quelconque,
vitre, etc.).
20
SÉQUENCE ET CONTENU
VIII. LES MOYENS DE PRÉVENTION
NOTES DE L'ANIMATEUR
(suite)
-
Il faut toujours faire attention de ne pas se blesser avec un
objet piquant ou coupant lors de la fouille d'individus. Même si
des détecteurs de métal sont disponibles dans le poste ou
district, il faut demeurer prudent lors de la fouille, car il est
possible que de fines aiguilles (telles que celles utilisées par
les toxicomanes) ne soient pas détectées.
Dépistage et vaccination pré-exposition
- Aucun examen de routine de dépistage (SIDA, hépatite B) n'est
recommandé pour les policiers et les policières.
- La vaccination anti-hépatite B en pré-exposition n'est pas
recommandée d'emblée pour tous les policiers et.les policières
comme groupe de travailleurs. Suite à un contact jugé à risque,
un individu sera efficacement protégé à l'aide d'une vaccination
post-exposition.
Il n'existe aucun vaccin contre les autres formes d'hépatites
infectieuses, ni pour le SIDA.
-
S'assurer que le calendrier de vaccination contre le tétanos est à
jour. Une dose de rappel doit être donnée aux 10 ans.
Lavage des vêtements
- Si le policier ou la policière a taché ses vêtements avec du sang
ou des liquides biologiques, les vêtements souillés peuvent être
lavés normalement à l'eau et au savon.
Réanimation cardiorespiratoire
- La réanimation cardiorespiratoire peut se faire sans danger de
transmission des virus des hépatites et du SIDA, la salive seule
n'ayant jamais été source de contamination.
Cependant,
l'utilisation d'un masque à valve unilatérale permet d'éviter tout
contact avec de la salive teintée de sang.
MATÉRIEL
SÉQUENCE ET CONTENU
VIII. LES MOYENS DE PRÉVENTION
NOTES DE L'ANIMATEUR
MATÉRIEL
(suite)
Information
-
L'information relative aux mesures de prévention des infections et
le rappel de toutes les recommandations doivent être donnés
périodiquement.
Source: Cahier "La prévention des accidents et maladies du travail des
policiers et des policières", APSAM, 1992.
Nous tenons à revenir sur le lavage des mains car le lavage
des mains est la meilleure mesure de prévention des
infections. Encore faut-il bien-le faire?
Nous vous proposons une activité pour vous démontrer
l'importance d'un bon lavage de mains.
Pré-reguis pour 1'activité:
- lavabo à proximité
- savon et serviettes disponibles
- local où il y a possibilité de noirceur
- kit glo-gum (huile révélatrice + lampe à rayons ultraviolets)
Il a été démontré que le lavage des mains diminue considérablement
risques de propagation de maladies.
les
- Kit glo-gum avec lampe
à rayons ultra-violets
- Proximité d'un lavabo
Le kit "glo-gum" a pour but de faire l'enseignement du lavage des
mains et par le fait même, fait la démonstration des endroits
"oubliés" lors du lavage de mains.
L'huile contient des pseudo-microbes en plastique et la lampe nous
permet de les voir (couleur orange).
Si vous voyez une multitude de points blancs, il s'agit de résidus de
serviettes de papier ou de tissu et non de "microbes".
Appel à 2-3 volontaires.
Consigne :
i
Les participants:
- Appliquent l'huile (2-3 gouttes) dans la paume de
chaque main.
(Bien secouer la bouteille d'huile ..avant
d'en verser dans la paume.)
- Étendre l'huile dans la paume et sur le dessus de
chaque main.
- Ne pas oublier de frotter la surface des ongles et les
poignets.
- Laver les mains à 1'eau et au savon ordinaire comme on
a l'habitude de le faire.
22
SÉQUENCE ET CONTENU
VIII. LES MOYENS DE PRÉVENTION
NOTES DE L'ANIMATEUR
MATÉRIEL
(suite)
- Allumer la lampe à ultra-violets et la tenir à 1 ou
2 pouces de distance des mains. Examiner les
poignets, le dessus et le dessous des mains des
participants.
Tous les germes qui n'ont pas été éliminés par le lavage,
apparaîtront en orange fluorescent.
Recueillir les réactions des participants.
23
SÉQUENCE ET CONTENU
IX.
NOTES DE L'ANIMATEUR
MATÉRIEL
EN CAS D'ACCIDENT, QUOI FAIRE?
Lancer la question au groupe "En cas d'accident, quoi
faire?".
Inscrire leur réponse au tableau ou au bloc-notes
géant. Compléter l'information.
Il faut souligner aux policiers l'importance de consulter un médecin
rapidement s'il y a un doute de contact avec un liquide biologique.
Une vaccination sera peut-être nécessaire.
Si un policier ou une policière se fait MORDRE, se COUPE,
se BLESSE ou se PIQUE avec un objet qui peut avoir été en
contact avec du sang ou des liquides biologiques, il est
très important, et ce même si la blessure est très petite:
1. de faire saigner légèrement la blessure,
• 2. de bien nettoyer la plaie avec de l'eau et du savon le
plus tôt possible,
3. de faire examiner la blessure rapidement
2 4 heures) par un médecin.
(en dedans de
S'il y avait ÉCLABOUSSEMENT de sang ou d'autres liquides
organiques teintés de sang dans les yeux, la bouche ou sur
la peau:
1. rincer abondamment à l'eau courante;
2. si 1'éclaboussement est dans les yeux, la bouche ou
sur une lésion cutanée non cicatrisée, le policier ou
la policière devra consulter un médecin rapidement (en
moins de 24 heures). Ce médecin évaluera les risques
d'infection et donnera alors le traitement approprié,
s'il y a lieu.
24
SÉQUENCE ET CONTENU
NOTES DE L'ANIMATEUR
MATÉRIEL.
X. CONCLUSION
Chez les policiers patrouilleurs, les risques biologiques
ne sont pas considérés commè un risque majeur et très
omniprésent dans leur milieu de travail en dépit des
contacts fréquents qu'ils ont avec le public.
Ce groupe de travailleurs n'est pas à considérer plus à
risque d'acquérir l'hépatite B ou le SIDA que la population
en général.
Certaines recommandations de base suffisent, à protéger
adéquatement et raisonnablement le policier.
Les moyens de prévention généraux recommandés protègent
adéquatement le policier
roui 1 leur rnnl-re 1 • h^pai-i t-o n
le SIDA et la majorité des autres infections.
La prévention des infections pour les policiers repose
d'abord sur la compréhension des sonrr.es et- vnips
transmission des microbes, k partir de. cette connaissance,
les patrouilleurs appliqueront logiquement les mesures
préventives là où la probabilité de risque de contamination
existe réellement.
25
ANNEXE I
HÉPATITES INFECTIEUSES
HÉPATITE C
L'hépatite C fait partie de la grande catégorie des
hépatites non A-non B et dont l'origine était inconnue
jusqu'à tout récemment. Le diagnostic de l'hépatite
non A-non B en était un d'exclusion; c'est-à-dire après
avoir éliminé les autres causes d'hépatites, infectieuses
ou non. Il existe au moins deux types d'hépatites
infectieuses non A-non B: 1-celle transmise par voie
fécale (selles), 2-celle transmise par le sana (posttransfusion, par piqûre accidentelle, lors d'injection de
drogues intraveineuses). Des experts croient qu'environ
80% de ce type d'hépatite non A-non B est causé par le
virus de l'hépatite C. un Flavivirus identifié en 1989.
Forma clinique de l'hépatite C: L'incubation (c'est-à-dire
la période entre le moment où l'on s'est contaminé et
l'apparition de symptômes) est de 5 à 10 semaines.. -En
phase aiguë, les symptômes et les signes sont similaires à
ceux de l'hépatite B. Cette hépatite est plus rare que
l'hépatite B discutée précédemment, mais chez 50% des
patients atteints de l'hépatite C (beaucoup plus
fréquemment que dans le cas de l'hépatite B), l'hépatite
devient chronique et peut entraîner des lésions
importantes du foie: 20 à 25% des patients qui demeurent
porteurs chroniques du virus (c'est-à-dire qui ont
l'antigène durant plus de 6 mois) évolueraient vers une
cirrhose. Certains porteurs chroniques pourront aussi
développer un cancer du foie. -Un traitement avec
l'interféron alpha-2B, nouvellement approuvé par la
direction générale de la protection de la santé du Canada
est actuellement en investigation.
Population à risque: Les études démontrent que malgré la
rareté de l'infection dans notre population, sa fréquence
est plus élevée dans certains sous-groupes de population.
-À cause de ses modes de transmission, l'hépatite C se
retrouve plus fréquemment (comme l'hépatite non A-non B
transmise de façon parentérale) chez les transfusés, les
utilisateurs de drogues injectables, les patients
dialysés, les hémophiles et les détenus. Les travailleurs
de la santé qui ont fréquemment des contacts avec du sang
sont aussi plus à risques.
Population de travailleurs à risque: Même si le virus de
l'hépatite C (comme le virus des hépatites non A-non B)
n'a pas été beaucoup étudié au niveau des travailleurs, il
est probable que la fréquence d'infection pour le virus de
l'hépatite C au travail varie en fonction de la fréquence
des contacts avec le sang et de la population soignée,
traitée ou côtoyée (niveau de risque dans cette
population). Le risque d'infection pour un travailleur
augmente alors proportionnellement avec la fréquence
d'infection dans la population.
Contrôle de la transmission du virus: Tel que
l'hépatite B, la prévention repose d'abord et surtout sur
les connaissances et l'utilisation des moyens de
prévention pour empêcher le virus d'entrer dans
l'organisme. -Jusqu'à présent, il n'y a aucun vaccin
disponible pour prévenir l'hépatite C.
HÉPATITE DELTA
L'hépatite Delta, ou virus de l'hépatite D, peut causer
une infection si, et seulement si, le virus de
l'hépatite B est aussi présent (en phase aigûë de
1 1 infection) .
Forme clinique: L'infection peut apparaître de deux
façons: 1-Une hépatite aiguë avec l'agent delta survient
simultanément avec une hépatite B. Il s'agit alors d'une
co-infection qui amène l'apparition de symptômes cliniques
reliés à l'hépatite (de'la fatigue, des douleurs
abdominales, des nausées, des vomissements, une diminution
de l'appétit, une perte de poids, une jaunisse, etc.).
Ces manifestations sont,- cependant, plus sévères que dans
le cas de l'hépatite B. 2-Une hépatite aiguë avec l'agent
delta survient chez un porteur chronique du virus de
l'hépatite B. Il s'agit alors d'une surinfection. Les
symptômes sont alors plus importants que dans le cas de
l'hépatite B. La proportion des personnes qui demeureront
porteuses du virus, de façon chronique, est plus
importante que pour le virus de l'hépatite B (c'est-à-dire'
est plus élevée que 10%) et une plus grande proportion
aussi développera une cirrhose et pourra en mourir.
Contrôle de la transmission du virus: Repose
essentiellement sur la prévention de l'hépatite B, parce
que, nous le répétons, le virus de l'hépatite D nécessite
la présence du virus de l'hépatite B pour infecter
quelqu'un. -Les moyens de prévention sont tout à fait
similaires à ceux exposés pour le virus de l'hépatite B.
Aucun traitement ou vaccin n'est disponible actuellement
contre l'agent delta.
I
ANNEXE II
HISTOIRES DE CAS
CAS #1
Vous retournez au poste en fin de journée et rencontrez un
collègue qui vous raconte ses inquiétudes face aux dangers
d 1 infections.
Cet après-midi, il a reçu un appel pour un accident grave
dans son secteur. Arrivé le premier sur les lieux, il
réalise rapidement qu1 une des personnes est en arrêt
cardio-respiratoire avec une blessure.profonde (qui
saigne) au bras droit; il décide tout d'abord de débuter
la réanimation.
Quelques minutes plus tard, les services de santé
d'urgence arrivent et prennent la relève.
Après quelques minutes, s'étant remis de ses émotions, il
se dit qu'il a bien fait mais y avait-il un risque pour
lui d'attraper "quelque chose" (car il n'avait pas utilisé
d'embout buccal pour ventiler, ni porté de gants avant de
porter secours)? »
Questions à répondre:
- Quelles sont les situations où le policier peut être en
contact avec des microbes?
- Quels sont ces microbes?
- Comment pouvait-il se protéger?
CAS #3
Vous êtes patrouilleur dans une petite ville, c'est l'été
Il y a 4 semaines que vous avez complété votre stage à
Nicolet. Vous recevez un appel d'un citoyen'qui
s'inquiète de ne pas avoir vu son voisin, âgé de 65 ans,
depuis 2 semaines. Vous vous rendez sur les lieux et
devez enfoncer la porte. Vous retrouvez le cadavre du
vieillard qui s'est suicidé à l'aide d'une carabine. Il
est couché sur son lit; il y a du sang partout, sur les
murs et par terre. À cause de la température extérieure
et du délai probable depuis le décès, le cadavre est en
décomposition avancée; il y a même dessus des larves et
des mouches. L'odeur est rapidement insupportable.
Un enquêteur d'expérience vous demande de l'aider à
fouiller et à déplacer ie corps. Vous vous inquiétez des
dangers d'infection.
Questions à répondre:
CAS #2
Vous êtes appelé à vous rendre dans un bar. Deux hommes
ivres se bagarrent; l'un d'entre eux (#1) a un couteau.
Il a blessé l'autre homme (#2) qui a une profonde coupure
à un bras.
Vous réussissez à désarmer l'individu (#1). Il transpire
beaucoup.. Votre coéquipier maintient difficilement le
blessé (#2) qui se débat et l'éclaboussé de son sang.
Le blessé (#2) est amené à l'hôpital, il avouera par la
suite être bisexuel et s'être battu avec son ami pour une
histoire de drogue. Pendant ce temps, vous amenez l'autre
homme (#1) au poste. Vous le fouillez et remarquez qu'il
a du sang sur ses vêtements.
En fouillant ses poches, vous vous piquez avec une
aiguille. Il vous avoue alors être consommateur de drogue
injectable et crache sur vous en vous criant qu-'il a le
SIDA et va vous le donner.
Questions à répondre:
- Quelles sont les situations où le policier peut être en
contact avec des microbes?
- Quels sont ces microbes?
- Comment pouvait-il se protéger?
ANNEXE III
DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE
DOCUMENTS DE RÉFÉRENCE
Activité de Patrouille, Service de police de la Communauté
urbaine de Montréal, Risques à la Santé. Michèle
Trémblay et Ghislaine Tougas, Département de Santé
communautaire, Hôpital St-Luc, Sept. 1989-1991.
Mise à jour, Risques Biologiques, Policiers Patrouilleurs.
Michèle Tremblay, Département de Santé communautaire,
Hôpital St-Luc, Septembre 1991.
La prévention des accidents et maladies du travail des
policiers et des policières. Les risques pour la
santé, APSAM, 1992.
Guide de formation policière, Avec les chances de son
côté. Association canadienne des Chefs de Police,
1989.
SIDA, les faits, l'espoir.
Pr. Luc Montagnier, 1989.
Notes personnelles de Ginette Lafontaine, Santé publique,
DSC Hôpital Charles-Lemoyne.
Notes personnelles de Anne-Marie Clouâtre, Santé publique,
DSC Hôpital du Haut-Richelieu.