Rencontre nationale, sur les VIH/Hépatite, à Oran

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Rencontre nationale, sur les VIH/Hépatite, à Oran
DOSSIER
Rencontre nationale, sur les VIH/Hépatite, à Oran :
« Elaboration d’un consensus national, thérapeutique,
pour la prise en charge des hépatites »
«Ce document, pratique, qui est le fruit
de plusieurs réunions de concertation,
entre les différents experts algériens
(gastrologues, internistes et infectiologues), permet d’améliorer la qualité
des pratiques professionnelles et d’aider les praticiens à élaborer et mettre
en pratique les meilleures stratégies
diagnostics et thérapeutiques».
Le consensus national, thérapeutique,
pour la prise en charge des hépatites,
a été présenté, à l’Hôtel Le Méridien,
d’Oran, par les Pr. Nabil Debzi du CHU
Mustapha Bacha et Berkane Saadi
de l’EHS Bologhine d’Alger, lors d’une
rencontre nationale, organisée par le
laboratoire MSD. Ce consensus thérapeutique, qui répond à un besoin de
stratégie uniformisée, pour le dépistage, le diagnostic et le traitement, a
été déposé, dernièrement, au ministère de la Santé. Selon le Pr. Debzi, ce
document, dont l’objectif avoué est de
réduire les inégalités, face a la maladie,
permet l’utilisation des procédures les
plus performantes, les moins invasives
et les moins chères, pouvant garantir
les meilleures prises en charge et qualité de vie, pour une maladie, qui exige
une surveillance continue. Et d’ajouter que les recommandations internationales ont inspiré la rédaction de ce
consensus.
«Ce document pratique, qui est le fruit
de plusieurs réunions de concertation
entre les différents experts algériens
(gastrologues, internistes et infectiologues), permet d’améliorer la qualité
des pratiques professionnelles et d’aider les praticiens à élaborer et mettre
en pratique les meilleures stratégies
diagnostics et thérapeutiques», a-t-il
indiqué. L’efficacité et la tolérance du
traitement des personnes, co-infectées
par le VIH et le VHC, ont été au menu
de cette rencontre scientifique, dont
le thème est la gestion et le traitement
de l’hépatite C, chez les patients vivant
avec le VIH.
Plus de 200 praticiens, internistes,
gastrologues et infectiologues, de
l’ensemble du territoire national ont
pris part à ce rendez vous médical.
Les malades atteints du sida, ayant
une hépatite C concomitante, ont plus
de risques de présenter une hépatite
chronique, qui peut provoquer une insuffisance hépatocellulaire. En cas de
co-infection, la charge virale du virus
de l’hépatite C est plus importante et
l’évolution vers la cirrhose est plus
fréquente. De même, la progression
du sida et la détérioration clinique des
sujets VIH positifs, co-infectés par le
virus de l’hépatite C, est plus rapide.
«Le virus C touche, par contre, 1% de la
population», a souligné le Pr. Nabil De-
bzi. «Pour le B, nous avons à ce jour, les
mêmes chiffres, depuis 1998; soit, 2,15
% de la population et selon l’Agence
nationale du sang, chez les donneurs,
pour le C, elle est de 0,4% et de 23,8%,
chez les hémodialysés, en 2010», a-t-il
expliqué.
Il a appelé à la relance des comités,
gelés pour plusieurs pathologies. A ce
sujet, il a souligné le vide juridique, en
matière de vaccins, notamment, pour
les femmes enceintes de 6 mois et les
bébés. «Nous sommes le seul pays où
on ne demande pas, à la femme enceinte, de faire la recherche des virus,
à six mois de grossesse, afin d’éviter
que le bébé ne soit infecté», a-t-il indiqué. Et d’ajouter, «en plus de l’examen
prénuptial, où les mairies font un listing d’examens, alors qu’elles ne sont
pas habilitées à le faire. Il faut chercher
les facteurs de risque, car on ne peut
pas faire un dépistage systématique.» Il
a rappelé que «la législation algérienne
exige, pourtant, un certificat prénuptial de bonne santé, en insistant sur la
confidentialité. Après, c’est au médecin
de décider de demander la sérologie,
ou pas.
De son côté, le Pr Berkane, de l’hôpital Bologhine (Alger), s’est étalé sur
le consensus national, de la prise en
charge de l’infection chronique A, virus
B. Selon l’orateur, cette prise en charge
l’exige, après un traitement prescrit par
un médecin spécialisé. Le Pr Berkane
recommande le dépistage de la femme
enceinte à 6 mois, la sérovaccination du
nouveau né, de la mère et le rattrapage
de la vaccination des enfants, nés après
2003, ainsi que les sujets à risque, dont
les professionnelles de la Santé
N°08 - Juillet 2012 Santé-MAG
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