Synthèse animation bout de champ : « La culture du lin de

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Synthèse animation bout de champ : « La culture du lin de
Synthèse animation bout de champ :
« La culture du lin de printemps »
14 juin 2016
Lieu : GAEC Babarit – Parcelle de lin de printemps à OIRON
Intervenants : Olivier RETAILLEAU – Bellanné SA
Participation : 10 exploitants des BAC
Laurent SPECHT – ID Grain
Jean-Luc BABARIT – GAEC Babarit
4 « autres » (intervenants, représentants
d’OPA, SEVT)
Présentation de la filière « Lin de printemps » - Bellanné SA et ID Grain
Olivier Retailleau a présenté cette filière pour l’entreprise de négoce : en 2016,
80 ha de lin de printemps sur 500 ha de lin ont été contractualisés. Le
technicien indique la volonté de Bellanné de développer cette culture au vu
des problématiques locales : charges en intrants moins importantes que le lin
d’hiver, alternative au tournesol et au colza pour allonger la rotation, prix
stable et élevé à la tonne avec un contrat à prix déterminé apportant plus de
visibilité à l’agriculteur (± 500€/t).
Le lin récolté sert à produire, grâce au procédé d’extrusion, de l’huile, riche en
acide α-linolénique (oméga 3), et des tourteaux pouvant ensuite être utilisés
pour l’alimentation animale.
Laurent Specht, d’ID Grain, a détaillé l’itinéraire technique et les points clés
de la conduite de la culture :
 Le semis : ne pas hésiter à semer dense (1000 grains/m²) et rouler pour
assurer une levée homogène avec un objectif de 650 pieds/m² ;
 La fertilisation : peu exigeant en fumure de fond pouvant être assurée
par les apports de matière organique ; pour l’azote, ± 80 U/ha suffisent
pour un rendement de 25 qtx/ha. (Penser aussi au soufre)
NB : le lin est sensible au manque de zinc. Il faudra veiller à apporter cet
oligo-élément si nécessaire.
 Protection de la culture : suivant l’historique de la parcelle, il est à
prévoir un anti-dicotylédones et un anti-graminées.
Côté maladies, le lin peut être sensible à la septoriose / fusariose : le
mieux est d’opter pour des variétés tolérantes.
Concernant les ravageurs, il faut surveiller les Altises, notamment si la
parcelle est à côté d’un colza, et les Thrips.
 Récolte : de fin juillet à fin août, par temps sec. Le lin doit être à 9%
d’humidité = les graines sonnent dans les capsules.
Témoignage de Jean-Luc Babarit, agriculteur
Cette culture s’insère dans une rotation longue et basée sur le semis
direct. En effet, avant le lin de printemps, il implante un couvert long qu’il
préserve tout l’hiver, pour couvrir et enrichir son sol. Le lin lui offre ensuite
l’opportunité d’une nouvelle culture de printemps qui est un très bon
précédent blé. Le lin permet de lutter notamment contre le ray grass, de
plus en plus présent dans la plaine.
Cette année, l’agriculteur a dû faire face à quelques ravageurs (limaces)
et adventices, ce qui a augmenté les interventions par rapport au
prévisionnel. Mais il faut voir sur l’ensemble de la rotation : le lin permet
de diminuer les charges.
La récolte est prévue pour fin août, lorsque les capsules et les pieds
seront bien mûrs. Il faudra ensuite gérer les pailles (exportées), qui
peuvent poser problème en semis direct.
Points forts pour les bassins :
 Culture nécessitant peu d’azote
 Nouvelle culture de printemps
pour diversifier et allonger la
rotation
 Lutte contre les adventices,
notamment le ray grass
 Bon précédent blé
Contact :
Cyril GRIMAN
Animateur Re-Sources
[email protected]
06.37.61.76.68

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