Les partenaires : BILAN THEATRE FORUM au collège de Laragne
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Les partenaires : BILAN THEATRE FORUM au collège de Laragne
Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance BILAN THEATRE FORUM au collège de Laragne-Montéglin le jeudi 23 novembre 2012 Les partenaires : Les Communes du Canton d’Orpierre COLLEGE DES HAUTS DE PLAINE LARAGNE-MONTEGLIN Maison Des Solidarités de Laragne-Montéglin Page 1 sur 8 document de travail non communicable au public 1. LA JOURNEE 1-1. LE DEROULEMENT Le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD), sous la présidence de Mme Monique ROUY, regroupe les 23 communes des cantons de Laragne, Orpierre, et Ribiers. Le secrétariat est assuré par les services de la Communauté de Communes du Laragnais. Le CLSPD du Laragnais, Ribierois, Oprierrois organise chaque année un forum à destination des élèves du collège de Laragne-Montéglin. Cette année, le forum s’est déroulé le jeudi 23 novembre 2012 au collège de LaragneMontéglin sur le thème « bien vivre ensemble - les violences ». 83 élèves de 6ème répartis sur 3 classes et 87 élèves de 3ème répartis sur 3 classes ont participé de cette journée. Le matin était consacré aux élèves de 6ème et l’après-midi aux élèves de 3ème. Quatre séances de théâtre animées par Fréderic MOREAU se sont déroulées tout au long de la journée : 2 séances de 1h30 le matin et 2 séances de 1h15 l’après-midi. Frédéric MOREAU fait partie de l’association « Théâtre Santé Média ». Cette association, créée en 1995 par Frédéric MOREAU, comédien et metteur en scène professionnel, est située à Trescléoux (05700) et utilise le théâtre dans le champ social pour développer des animations et des spectacles de prévention des conduites à risques. Ces "animations spectacles" couvrent tous les thèmes de prévention et tous les publics, des enfants aux adultes. Elles peuvent être présentées dans n'importe quel lieu car facilement adaptables à tout projet. Les animations évoluent constamment à la fois dans la forme et dans le contenu en fonction de l'actualité, des avancées dans la recherche et du travail d'évaluation avec les partenaires pour une efficacité optimum. Des groupes de discussions/informations complétaient ces demi-journées, grâce à la participation des partenaires suivants : Police Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) de Gap, Gendarmerie de Laragne-Montéglin, Comité Départemental d’Education pour la Santé (CODES), Enfant en Danger, Maison Départemental des Solidarités de Laragne-Montéglin (MDS), Médiavic 05. Ces groupes de discussion étaient composés d’environ 5 élèves le matin et 6 élèves l’aprèsmidi pour une durée de 30/35 minutes. Le système de rotation entre les groupes permettait à chaque élève de participer à tous les ateliers. Le déjeuner pris avec tous les intervenants, les élus, les professeurs, les surveillants et le proviseur à la cantine du collège a permis des échanges intéressants et constructifs en cours de journée. Page 2 sur 8 document de travail non communicable au public 1.2.1. Représentations théâtrales : Pour les 6èmes et les 3èmes : Frédéric MOREAU a débuté la séance en demandant aux élèves ce qu’évoquait pour eux le terme « violence ». Rapidement des mots plutôt « durs » sont ressortis : bagarre, violences verbales, drogues, sécurité routière, viol, … Puis, il a expliqué que cette demi-journée allait être consacrée à réfléchir à toutes ces formes de violences, mais aussi aux notions de respect de soi et des autres, aux règles de vie commune, … en utilisant tout d’abord le théâtre. Dans la première partie les élèves étaient spectateurs. Fréderic MOREAU a interprété différents sketches sur les sujets suivants : - La violence routière : lien entre les conduites à risques, passage à l’acte sous l’effet de l’alcool. - Une sortie de boîte, très tard et fortement alcoolisée : conduite en état d’ivresse, monologue en état d’ivresse, conduite à risque vis-à-vis des autres (auto-stoppeur), répression des gendarmes. - Le respect des personnes dans la vie en communauté : le bruit en appartement, comportement verbal violent le racket au collège, la souffrance d’un individu proche et faible. - La pression, l’état de stress et d’énervement : le rapport avec les médecins et les psychologues, l’étouffante violence, la mauvaise foi dans le sport. - La moquerie et le racket. Puis, il a expliqué que ces personnages n’avaient pas forcément un prénom défini car ils pouvaient être n’importe qui et chacun d’entre nous. Dans la seconde partie les élèves étaient acteurs. Ils ont tout d’abord joué une scène de racket afin de décortiquer le phénomène de violence qui la caractérise : comment réagit la victime, les réactions des agresseurs et celles des témoins. Cela a permis à l’intervenant de développer les idées suivantes : - Les « tribus » : ce sont des groupes qui se trouvent autour de nous et qui sont différents et/ou particuliers. Puis, il a abordé le thème des stéréotypes, la rivalité entre les groupes, les préjugés, … - Quand on est victime il ne faut pas se mettre en danger : « donner le blouson ». L’objet est remplaçable, ce qui n’est pas le cas pour nous même, pour notre être. - Dans des situations de violence, il faut faire appel à une aide extérieure, en parler systématiquement à un adulte, accompagner la personne victime jusqu’à un adulte si nécessaire. Puis les élèves ont joué une scène qui se situait au sein du collège sur les thèmes des « paris stupides » et des jeux dangereux. Cela a permis à l’intervenant de faire naître l’idée suivante par le dialogue constant avec les élèves : - A partir du moment ou quelqu'un se met en danger, on ne peut pas le laisser faire, il faut l’aider en faisant appel à un adulte. Le spectacle a été conclu par une « battle de surnoms ». C’est une sorte de joute verbale qui ne devait pas faire intervenir des insultes. Mais bien vite Frédéric MOREAU fait en sorte que les jeunes se rendent compte petit à petit qu’ils se rapprochaient l’un de l’autre, jusqu’à entrer dans l’espace vital de l’autre qui réagit alors en levant les poings jusqu’à terminer en bagarre. Il aurait suffi qu’une personne extérieure prenne conscience qu’un surnom peut-être blessant et le fasse remarquer pour stopper ce comportement : « gardez-le dans un petit coin de votre mémoire ». Page 3 sur 8 document de travail non communicable au public Au cours de ces séances, la méthode utilisée est la découverte d’une situation donnée. L’élève est spectateur. Ensuite il devient acteur, partie dans laquelle il reproduit souvent des attitudes stéréotypées. Ensuite, par la réaction des élèves au jeu théâtral de leurs camarades, une analyse de la situation et une réflexion sur soi même s’exprime par la critique du « jeu des autres ». 1.2.2. Idées évoquées puis analysées avec les élèves dans chaque atelier : MDS : Estelle CHARNIER-VIART – MDS, Samir ABDELLI – éducateur de prévention et Estelle MATHON - assistante social du collège, ont commencé par se présenter et ont présenté leur travail de protection de l’enfance au sein de la Maison Départementale des Solidarités en la situant à Laragne-Montéglin. Puis, ils ont abordé le thème des violences dans les familles en parlant du numéro de téléphone gratuit : le 119. Ils ont détaillé les différentes formes de maltraitances, les différentes carences et les réactions possibles des enfants face à ces problèmes familiaux. Enfant en Danger : Mylène ARMANDO et sa collaboratrice ont parlé de la maltraitance entre enfants, entre adultes ainsi que de la maltraitance des adultes sur les enfants et des enfants sur les adultes. Un petit film sur ces thèmes était diffusé aux élèves en début de séance et permettait d’engager ensuite la discussion. CODES : Delphine LANGLOIS et Erwan GRILLON ont défini les actions et le cadre d’intervention du CODES. Puis ils ont demandé à chaque élève de choisir une photo pour présenter à l’ensemble du groupe ce que l’image évoquait pour lui : violence ou respect de l’autre ou de soi. Une même image pouvait évoquer les deux thèmes. La sensibilité et le vécu de chaque élève influençaient certainement leurs réactions et entrainaient des réactions similaires ou différentes chez les autres enfants ce qui permettait d’approfondir la réflexion. PJJ : Jean-Louis MOREL et Didier BASTIEN ont commencé par présenter la Police Judiciaire de la Jeunesse et ses différentes missions (donner l’avantage à l’éducatif plutôt qu’au répressif). Puis, les intervenantes ont évoqués un cas concret sur le thème des photos diffusées sur Internet à partir d’une convocation reçue par les parents pour leur enfant. Les thèmes d’Internet et de Facebook ont été abordés en précisant qu’il était interdit et puni par la loi de faire circuler une photo ou des commentaires sur une autre personne que soimême. Le processus des procédures a été expliqué : délits commis par des mineurs, enquête, jugement, décision de justice et son application. Médiavic : Christelle GUILLAUME a utilisé l’exposition interactive « moi jeune citoyen » pour aborder le thème de la violence. Par petits groupes, les élèves devaient choisir une tablette sur laquelle était posée une question qui concernait soit le collège, soit la rue. Après quelques minutes de réflexion, les élèves exposaient leurs réponses et la discussion s’ouvrait sur des thèmes tel que : l’agression, la vengeance, les injures, le racisme, les punitions, les professeurs, le procureur, les avocats, … Cette exposition interactive a ensuite été mise en place à la médiathèque de LaragneMontéglin afin que le public puisse aussi en profiter du 23 novembre au 6 décembre 2012. Page 4 sur 8 document de travail non communicable au public Gendarmerie de Laragne-Montéglin : Les Gendarmes Levasseur et Godier ont développé le thème de la justice pour les mineurs en faisant réfléchir les élèves sur « on est tous égaux devant la loi ». Le déjeuner a été pris avec tous les intervenants, les élus, les professeurs, les surveillants et le proviseur à la cantine du collège a permis des échanges intéressants et constructifs en cours de journée. Les professionnels intervenants pouvaient être assistés par un élu qui jouait le rôle du « candide ». Deux élus se sont proposés pour tenir ce rôle, ils ont été répartis entre les différents stands : Jean-Paul JOUVE et Monique ROUY. . Rachel BERTRAND du Réseau d’Ecoute, d’Appui et d’Accompagnement aux Parents (REAAP/UDAF) a aussi joué ce rôle. Leur rôle était d’échanger avec les intervenants et les élèves afin de créer une dynamique au cas ou un groupe serait peu réactif. De plus, ils ont pu assister à la représentation théâtrale. Page 5 sur 8 document de travail non communicable au public 1-2. L’EVALUATION Méthodologie Un questionnaire destiné aux élèves participant avait été élaboré par Mme le Proviseur et l’infirmière du collège de Laragne-Montéglin. Distribué aux élèves quelques jours après l’intervention, il a pour but de recueillir leurs opinions sur la séance de théâtre et sur les groupes de discussion afin d’évaluer l’impact de l’action. Il s’agit d’un questionnaire anonyme. Seuls le sexe et le niveau de classe sont demandés. Suite au dépouillement des questionnaires, les résultats de l’analyse permettront entre autre au CLSPD de préparer le forum de l’année suivante. Conclusion pour les 6èmes : Cela montre : - L’objectif principal « traiter un sujet difficile de façon ludique » a été atteint. - le réel intérêt des élèves sur les sujets traités au cours de ce forum. - Les élèves de 6ème ont retenu un grand nombre d’éléments clefs et ont appris un grand nombre de choses sur les différentes formes de violence et la manière dont il faut réagir face à ces violences et par rapport à la loi. Conclusion pour les 3èmes : Cela montre : - L’objectif principal « traiter un sujet difficile de façon ludique » a été atteint. - Les 3èmes ont été moins passionnés par cette façon de traiter le sujet que les 6èmes. - Ils ont retenu un grand nombre d’éléments clefs et appris un grand nombre de choses sur les différentes formes de violence et la manière dont il faut réagir face à ces violences et par rapport à la loi. - Les 3èmes ont été plus réservés sur l’animation de théâtre, mais ils ont un peu plus participé lors des ateliers en petits groupes. - Peu de 3èmes pensent modifier leur comportement et ils sont nombreux à estimer avoir un comportement correct. Suite à ces constats, il apparaît important de poursuivre la réalisation d’un forum au collège. Page 6 sur 8 document de travail non communicable au public 2. LA PUBLICITE 2-1. LA PRESSE DAUPHINE LIBERE du 25 novembre 2012 Dans le quotidien local. Page 7 sur 8 document de travail non communicable au public 3. BILAN 3-1. BILAN MORAL Le temps imparti pour chaque atelier (20/25 minutes) était beaucoup trop court pour approfondir un sujet quel qu’il soit, notamment les ateliers pour les 3èmes l’après-midi (3h au lieu de 4h). D’autant plus qu’il a été constaté que les 3ème ont éprouvé plus de retenue à se livrer, à partager leurs idées que les 6èmes et auraient donc eu besoin de plus de temps. Les intervenants ont été agréablement surpris par l’attitude, la participation et les réactions de l’ensemble des élèves au cours les ateliers. Il en ait de même pour le théâtre au cours duquel les élèves se sont rendu compte de leurs difficultés à canaliser leur propre énergie. Les élèves étaient réactifs aux informations dispensées, ils ont bien joué le jeu et ne se sont pas lassés de cette succession d’ateliers. Les « candides » sont tout à fait d’accord avec les retours des intervenants et précisent l’importance des exemples concrets et réels donnés par les professionnels. Les élèves ont besoin de ces informations sur les limites qu’impose la loi. Certains déplorent le fait qu’il n’y ait pas eu de « contact » avec les parents, et aimeraient pouvoir connaître les retours des enfants en direction de leurs familles. L’exposition interactive « moi jeune citoyen », utilisée par Médiavic au cours de leur atelier puis exposée à la Médiathèque de Laragne-Montéglin a attiré un public nombreux. Les jeunes, comme les parents ont été très intéressés. De plus les jeunes qui avaient vu l’exposition au collège expliquaient aux autres son fonctionnement ce qui favorisait des discussions très constructives. Mme Sylvie EYNAUD, Proviseur du collège, et l’ensemble des acteurs du collège ont constaté une baisse des violences dans l’enceinte de l’établissement depuis 3 ans que le CLSPD organise des forums sur ce thème. Il serait intéressant qu’un suivi de ce type d’action soit envisagé au sein du collège mais il est difficile d’intégrer dans les programmes déjà surchargés le thème du respect et de la violence. Les financements - FIPD de la Préfecture des Hautes-Alpes - ont permis de concrétiser ce forum. Le CLSPD a apprécié la confiance et la chaleur de l’accueil de Sylvie EYNAUD Principale du collège, la maîtrise de l’organisation de cette journée par Jean-Claude HUGUES - surveillant général du collège, Catherine VINCENT -infirmière au collège et Estelle MATHON – assistante sociale au collège. Tous ces éléments ont permis que ce forum se déroule bien et de manière très fluide. Page 8 sur 8 document de travail non communicable au public