marie et julien - Emmanuelle Béart

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marie et julien - Emmanuelle Béart
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• FESTIVALS DE TORONTO ET SAN SEBASTIAN 2003 •
Pierre Grise Productions présente
Emmanuelle Béart
Jerzy Radziwilowicz
Anne Brochet
Histoire de
marie et julien
mise en scène Jacques Rivette
SORTIE LE 5 NOVEMBRE 2003
FORMAT 1.85 • DTS SR • VISA N° 105 339 • DURÉE : 2 H 25
www.filmsdulosange.fr
PRESSE
MARIE-CHRISTINE DAMIENS
21, avenue du Maine - 75015 Paris
Tél : 01 42 22 12 24
Fax : 01 42 22 11 41
DISTRIBUTION
LES FILMS DU LOSANGE
Régine Vial / Olivier Masclet / Sylvie Buscail
22, avenue Pierre 1er de Serbie - 75116 Paris
Tél : 01 44 43 87 15 / 16 / 17
Fax : 01 49 52 06 40
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Marie
Julien
Madame X
Adrienne
L'éditeur
Le concierge
L'amie
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Emmanuelle Béart
Jerzy Radziwilowicz
Anne Brochet
Bettina Kee
Olivier Cruveiller
Mathias Jung
Nicole Garcia
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ulien, 40 ans, horloger de son état, est une
sorte de raté aux pulsions destructrices. Il a
décidé de faire chanter Madame X, une
femme jolie et riche. S’il sait tout de son
trafic d’objets anciens, il ignore en revanche le
plus dangereux de ses secrets, celui qui la lie à la
sublime Marie dont il est tombé amoureux il y a
un an et qu’il vient de revoir.
J
Certes, il remarque certaines étrangetés dans le
comportement de Marie. Malgré l’amour qu’elle
porte chaque jour un peu plus à Julien, Marie
semble incapable de retrouver la sensation des
choses.
En quoi consiste au juste son secret délétère ?
Julien, qui a retrouvé goût à la vie, est prêt à
tout pour percer ce mystère et aider Marie à se
libérer de son état. Il va aller, avec elle, aussi loin
qu’un homme et une femme peuvent aller, là où
les questions de la vie et de la mort, de l’espoir et
de la crainte, n’ont plus lieu d’être, là où s’impose
enfin l’amour sans limites, « l’amour fou » des
enfants terribles…
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ENTRETIEN
Martine Marignac : Comment vous est venue l’idée
de reprendre ce « vieux » projet ? Pourquoi celui-ci
plutôt qu’un autre ?
Jacques Rivette : Vous savez, les idées de films, les
désirs, plus précisément, de se lancer de nouveau
dans l’aventure d’un tournage avec tel ou tel point
de départ, viennent presque toujours (en tout cas,
en ce qui me concerne) de façon très imprévue, non
préméditée – et le plus souvent liée à mon désir de
travailler (ou de re-travailler) avec un, ou plusieurs,
comédien ou comédienne.
En ce cas, cela s’est passé en relisant les épreuves
du petit livre, édité par les Cahiers du Cinéma, qui
recueille les épaves, ou les traces fictionnelles, de
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mes trois « films-fantômes ». Autant en ce qui
concernait Phénix et l’An II, il s’agissait de textes
rédigés à l’époque, destinés à séduire d’éventuels
producteurs ou commissions d’avance, et qui sont
ici repris tels quels, sans changer un mot ni une
virgule, autant Histoire de Marie et Julien posait
problème : il n’y avait aucun texte, aucun « récit »
d’aucune sorte. Destiné à être le numéro un, mais le
troisième tournage, du cycle des Scènes de la vie
parallèle (ex – Filles du Feu ) produit par Stéphane
Tchalgadjieff, ce projet n’existait d’abord, comme
pour les trois autres volets, que dans mes conversations avec mes deux complices-scénaristes de
l’époque, Eduardo de Gregorio et Marilù Parolini.
Quand le moment du tournage est arrivé (après
ceux de Duelle et de Noroît), Eduardo nous a quitté
comme prévu pour préparer Sérail son premier film
comme metteur en scène et Marilù, après ces deux
tournages difficiles, parfois tendus, a éprouvé une
très légitime nostalgie de l’air italien. Bref, je me
suis retrouvé, trois ou quatre semaines avant le
début de ce troisième film, en tête-à-tête avec ma
nouvelle première assistante, Claire Denis, et, fort
heureusement, les deux principaux comédiens.
Chaque après-midi, après les repérages de la
matinée, nous nous retrouvions chez Leslie Caron,
et Albert Finney venait nous rejoindre. Pendant
nos entretiens et bavardages, souvent très informels, Claire prenait des notes, qu’elle mettait au
net chaque soir, et c’est à partir de celles-ci qu’elle
a rédigé une sorte de « continuité technique »,
uniquement destinée à la production, aux techniciens, et à l’établissement de l’indispensable plan
de travail. Ce texte est le seul témoin de notre travail
de préparation, pour la simple et bonne raison qu’il
n’y en avait pas d’autre. C’est Hélène Frappat, initiatrice et responsable de l’édition de ce petit livre,
qui l’a retrouvé chez William Lubtchansky, chefopérateur du film en question, N’étant pas destiné à
la lecture, et sans qu’il soit question de le réécrire ou
de le compléter, il était nécessaire de « normaliser »
sa présentation typographique. Et c’est pendant ce
rapide travail, et celui des corrections d’épreuves,
que je me suis aperçu que Marie prenait peu à peu,
dans mon esprit, la silhouette, le regard, la voix
d’une comédienne avec laquelle j’avais déjà travaillé
il y a une dizaine d’années…
Je me suis dit : « Tiens, pourquoi pas… », j’ai laissé
passer quelques semaines, et puis je me suis décidé
à lui envoyer la dernière épreuve de cette continuité, en lui demandant son avis – et son éventuelle
envie d’être ou non notre Marie deux fois revenante…
Il est, bien sûr, très passionnant de travailler pour la
première fois avec un comédien, une comédienne
que l’on ne connaît que par les différents films, les
personnages successifs dans lesquels on a pu le ou
la voir. Mais il est peut-être, pour moi, encore plus
intéressant, et plus émouvant, de re-travailler avec
tel ou telle, après plus ou moins longtemps, à la
condition, bien sûr, que cette nouvelle rencontre se
fasse « vers », et « pour », un personnage aussi
différent que possible que celui, ou ceux, nés de
nos précédentes approches. Et donc, le désir très
fort de ces retrouvailles, sous de nouveaux auspices,
avec Emmanuelle Béart et Jerzy Radziwilowicz.
Vous dîtes dans le « mode d’emploi » du livre, à
propos de Histoire de Marie et Julien : « l’ambition
du projet était de raconter une histoire d’amour
fou entre un homme et une femme de quarante
ans ». Or, à la lecture de l’ébauche de continuité,
on voit une intrigue policière, du mystère, du fantastique même, mais l’amour fou n’est pas évident.
En ce qui concerne l’élément « fantastique » de
notre histoire, je dois rappeler qu’au départ de ce
projet de quatre films indépendants, mais liés par
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« l’éternel retour » de certains thèmes mythiques,
il y avait ma lecture de deux livres alors récents :
Le Carnaval de Claude Gaignebet, et La Femme
celte de Jean Markale. Et dans ces mythes celtes
(mais qui rejoignent bien sûr ceux de beaucoup
d’autres cultures : on peut ici penser à la Chine, au
Japon – et, en voyant Duelle, Jean Rouch m’avait dit
avoir retrouvé les thèmes de plusieurs mythes africains), il est dit que le pays des morts est là, tout
près de nous, au nord-ouest, juste séparé de nous
par une rivière ; mais il arrive parfois que certaines
personnes ne peuvent la franchir, et sont condamnées
à rester de notre côté. Attention : ce ne sont pas
des fantômes. Plutôt des revenants, des mortsvivants, des morts qui ne peuvent pas rejoindre le
pays des morts, ni donc quitter définitivement ce
pays-ci : ils ont un corps que l’on peut toucher, une
existence que l’on peut partager, une « réalité »
indéniable – mais souffrent peut-être de certains
handicaps (qu’ils tentent tant bien que mal de dissimuler), et surtout de ce désir farouche d’échapper, à tout prix, à leur état de « sur-vivant », et de
pouvoir enfin franchir la rivière du Noroît, pouvoir
réellement mourir.
Ce qui a changé en 27 ans, depuis ce « premier
essai de Marie » interrompu, au troisième jour de
tournage, par KO technique du metteur en scène,
ce n’est pas seulement moi, encore que ça compte
évidemment beaucoup, mais c’est tout le cinéma
qui a changé, et cela compte encore plus. Le
contexte pour un tel film est maintenant très
différent. Il y a 27 ans, il y avait très peu de films
dits fantastiques, ce n’était pas du tout l’esprit du
« mainstream». Aujourd’hui, au contraire, nous
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sommes submergés de films fantastiques de tous
ordres, et de tous niveaux d’ambition .
Peut-être, il y a 27 ans, avais-je donc envie de
mettre l’accent sur le versant fantastique de notre
histoire. Aujourd’hui, en tous cas, ce qui m’intéresse
et me touche le plus, c’est l’histoire d’amour entre
cette femme et cet homme qui, au départ, ne sont
pas du tout préparés à ça. L’amour va les prendre
par surprise : elle est d’abord parfaitement cynique, elle a juste besoin de trouver, ou de « créer »,
un homme qui l’aime pour pouvoir franchir la
rivière. Lui, est pris dans ses problèmes existentiels
d’homme qui a tout raté, sa vie amoureuse, ses
ambitions professionnelles, et qui se complait
dans sa déchéance. Et ça va leur tomber dessus. Et
c’est là où le « fantastique », avec sa logique d’acier,
doit contraindre les deux personnages à sortir
littéralement d’eux-mêmes, et les forcer à se
confronter à ce qui les dépasse dans tous les sens,
jusqu’au « sublime ». S’ils ne sont pas sublimes, ils
ne seront rien.
Tout cela nous amène vers un film plutôt sombre…
Oui, disons que c’est la règle de l’alternance :
après une comédie, un film plus grave.
Cette conversation avec Martine Marignac,
productrice du film,
a eu lieu quelques mois avant le tournage.
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LISTE TECHNIQUE
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Mise en scène.........................
JACQUES RIVETTE
Scénario....................................
Dialogue...................................
PASCAL BONITZER, CHRISTINE LAURENT et JACQUES RIVETTE
PASCAL BONITZER, CHRISTINE LAURENT
Image........................................
1ère assistante caméra.........
WILLIAM LUBTCHANSKY
IRINA LUBTCHANSKY
Décors.......................................
Costumes.................................
Maquilleuse..........……….........
MANU DE CHAUVIGNY
LAURENCE STRUZ
MONA BAUSSON
Son.............................................
Perchman.................................
FLORIAN EIDENBENZ
PHILIPPE BOUCHEZ
Montage..................................
Assistée de...............................
Mixage.....................................
Bruitage...................................
NICOLE LUBTCHANSKY
CATHERINE ALADENISE
VINCENT TABAILLON
BERNARD LE ROUX
PASCAL DEDEYE
Assistante mise en scène.....
Scripte.......................................
SHIREL AMITAY
LYDIA BIGARD
Directeur de production.......
Administratrice......................
CHRISTIAN LAMBERT
MONIQUE EYDAN
Régie.........................................
ROXANNE PINHEIRO
Photographe de plateau......
MOUNE JAMET
Chef électricien......................
Chef machiniste.....................
JIM HOWE
ANDRÉ ATELLIAN
Chanson...................................
« OUR DAY WILL COME » (MORT GARSON / BOB HILLIARD) INTERPRÉTÉE PAR BLOSSOM DEARIE
Un film produit par................
MARTINE MARIGNAC
Production déléguée.............
Producteurs associés............
Coproduction..........................
PIERRE GRISE PRODUCTIONS
MAURICE TINCHANT, ROBERTO CICCUTTO, LUIGI MUSINI
ARTE FRANCE CINÉMA, VM PRODUCTIONS, FMB 2 FILMS, CINEMAUNDICI (ITALIE)
Avec la participation de........
CANAL +, EURIMAGES, COFIMAGE 14, GIMAGES 6, CENTRE NATIONAL DE LA CINÉMATOGRAPHIE
Et le soutien de.......................
LA RÉGION ILE DE FRANCE et de LA PROCIREP
Distribution..............................
Ventes à l’étranger.................
LES FILMS DU LOSANGE - RÉGINE VIAL
CELLULOÏD DREAMS - HENGAMEH PANAHI
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PASCAL BONITZER
Scénariste / Collabore avec Jacques Rivette aux films :
L’amour par terre • Hurlevent • La bande des quatre • La belle noiseuse • Jeanne la pucelle • Haut
bas fragile • Secret défense • Va savoir • Histoire de Marie et Julien
Réalisation
Encore • Rien sur Robert • Petites coupures
JACQUES RIVETTE
CHRISTINE LAURENT
Scénariste et créatrice de costumes / Collabore avec Jacques Rivette aux films :
La bande des quatre • La belle noiseuse • Jeanne la pucelle • Haut bas fragile • Va savoir •
Histoire de Marie et Julien
Réalisation
Alice Constant • Vertiges • Eden miseria • Montevidéo 88 (documentaire) • Transatlantique
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Le coup du berger (cm) • Paris nous appartient • La religieuse • Jean Renoir le patron • L'amour
fou • Out 1 : Noli me tangere (durée 12h40 - en co-réalisation avec Suzanne Schiffman) • Out 1 :
Spectre (version courte) •Céline et Julie vont en bateau • Duelle • Noroît • Merry-go-round • Le
pont du nord • Paris s’en va • L'amour par terre • Hurlevent • La bande des quatre • La belle
noiseuse • Divertimento (version courte de La belle noiseuse) • Jeanne la Pucelle : les batailles •
Jeanne la Pucelle : les prisons • Haut bas fragile • Une aventure de Ninon • Secret défense •
Va savoir • Va savoir + • Histoire de Marie et Julien
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JERZY RADZIWILOWICZ
Sociétaire du Théâtre Stary de Cracovie de 1972 à 1998 et depuis au Théâtre national de Varsovie.
L’homme de marbre de Andrzej Wajda • Sans anesthésie de Andrzej Wajda • Le grand paysage
d’Alexis Droeven de Jean-Jacques Andrien • L’homme de fer de Andrzej Wajda • Passion de JeanLuc Godard • Sans fin de Krzysztof Kieslowski • Les possédés de Andrzej Wajda • Coitado do Jorge
de Jorge Siva Melo • Confidences à un inconnu de Georges Bardawil • Un air si pur de Yves Angelo •
Secret défense de Jacques Rivette • L’homme des foules de John Lvoff • La plage noire de Michel
Piccoli • Histoire de Marie et Julien de Jacques Rivette
EMMANUELLE BÉART
L’amour en douce de Edouard Molinaro • Manon des sources de Claude Berri • Date with an
angel de Tom Mc Loughlin • A gauche en sortant de l’ascenseur de Edouard Molinaro • Les
enfants du désordre de Yannick Bellon • Le voyage du Capitaine Fracasse de Ettore Scola • La belle
noiseuse de Jacques Rivette • J’embrasse pas de André Téchiné • Contre l’oubli (Collectif) • Un
cœur en hiver de Claude Sautet • Ruptures de Christine Citti • L’enfer de Claude Chabrol • Une
femme française de Régis Wargnier • Nelly et M. Arnaud de Claude Sautet • Mission impossible de
Brian De Palma • Don Juan de Jacques Weber • Voleur de vie de Yves Angelo • Le temps retrouvé
de Raoul Ruiz • Elephant Juice de Sam Miller • La bûche de Danièle Thomson • Les destinées
sentimentales de Olivier Assayas • Voyances et manigances de Eric Fourniols • La répétition de
Catherine Corsini • 8 femmes de François Ozon • Les égarés de André Téchiné • Histoire de Julien
et Marie de Jacques Rivette • Nathalie de Anne Fontaine
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ANNE BROCHET
Masques de Claude Chabrol • Buisson ardent de Laurent Perrin • La nuit bengali de Nicolas Klotz •
La maison assassinée de Georges Lautner • Tolérance de Pierre-Henry Salfati • Cyrano de
Bergerac de Jean-Paul Rappeneau • Tous les matins du monde de Alain Corneau • Confessions
d’un barjo de Jérôme Boivin • Du fond du cœur de Jacques Doillon • Consentement mutuel de
Bernard Stora • Driftwood de Ronan O’Leary • Une journée de merde de Miguel Courtois • La
chambre des magiciennes de Claude Miller • 30 ans de Laurent Perrin • Dust de Milcho
Manchevski • Histoire de Marie et Julien de Jacques Rivette • Confidences trop intimes de Patrice
Leconte • Je suis un assassin de Thomas Vincent
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