La photo panoramique : ce n`est pas si compliqué - studios

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La photo panoramique : ce n`est pas si compliqué - studios
CONSEILS-PHOTO
La photo panoramique : ce n’est pas si compliqué !
Pourquoi faire un panorama :
Il est utile de se lancer dans la fabrication d’un panorama principalement pour
résoudre deux cas différents qui peuvent se présenter à vous.
Dans le premier cas, votre objectif ne vous permet pas d’englober complètement la
scène que vous voulez photographier ; vous allez donc faire deux ou trois photos
pour les regrouper en une seule, que vous utiliserez comme si c’était une photo
standard.
Dans le second cas, vous voulez faire une impression en grandes dimensions de
votre panorama, et il vous faut donc une photo finale avec au moins une centaine de
mégapixels ; vous allez donc faire un grand nombre de photos à une focale plus
longue, afin de n’utiliser la définition de votre capteur que pour une petite zone de la
photo résultante, ce qui permet de moins utiliser le redimensionnement pour aboutir
aux dimensions voulues.
Introduction :
Faire un panorama est à la portée de tous sans matériel supplémentaire et avec le
minimum de précautions, mais il faut alors que quelques conditions soient réalisées.
La plus importante est que la scène débute à plus de cent mètres de vous, ce qui
permet de vous affranchir des problèmes de perspective et de lignes de fuite courbes
qui ne sont pas abordés dans cette fiche conseils-photo.
Il est aussi important que l’éclairage de la scène soit assez uniforme, car vous allez
faire une exposition identique de toutes les photos nécessaires et vous ne les
retoucherez pas avant de fabriquer le panorama.
La scène doit être assez statique pendant le temps de la prise de vue pour que le
logiciel de fabrication puisse retrouver des éléments identiques sur plusieurs photos
afin des les assembler ; vous verrez dans l’exemple suivant que ce côté statique
n’est pas complètement obligatoire à condition que le côté dynamique ne concerne
que des éléments secondaires.
Au lieu d’un pied et d’une tête panoramique, vous allez utiliser la stabilité de votre
corps pour garder le même emplacement de l’appareil photo pendant le temps des
prises de vue, et la flexibilité de votre cou pour orienter petit à petit l’axe de prise de
vue ; c’est aussi à cause de ce point que la scène doit commencer assez loin de
vous ; ainsi, votre corps ne doit pas bouger, et c’est seulement votre tête qui doit
tourner pendant les prises de vue.
Se préparer mentalement :
Cette partie est surtout nécessaire dans le cas du panorama à imprimer en grandes
dimensions.
La première chose, et la plus importante, est de bien examiner la scène qui vous
intéresse ; elle doit être assez grandiose pour valoir le coup, est être étagée en
profondeur pour bien rendre la dynamique du panorama ; il ne doit pas y avoir
d’élément perturbant, car il fixerait le regard de l’observateur, sauf si vous pouvez le
transformer à la post-production.
Il vous faut ensuite choisir la focale à utiliser en fonction de l’espace à englober et du
nombre de photos désirées ; ce choix est conditionné par le nombre de rangées de
photos qu’il est possible d’envisager, deux ou trois en général ; s’il faut vraiment un
nombre important de pixels pour la photo finale, il sera peut être bon d’augmenter le
nombre de rangées, et donc de colonnes, mais ceci nécessitera une beaucoup plus
grande attention dans les prises de vue : attendez d’avoir plus l’habitude pour passer
à ce stade, mais vous constaterez que vous le ferez facilement.
Ne perdez pas de vue que les photos peuvent être verticales ou horizontales, suivant
la rapport longueur/largeur que vous voudrez donner à votre panorama.
Une fois que ces paramètres sont définis, n’hésitez pas à faire une simulation des
prises de vue, pour vérifier que vous ne risquez pas de perdre vos repères entres les
colonnes et surtout les différentes rangées, et vous assurer que vous être bien libre
dans vos mouvements d’un bout à l’autre du panorama.
2 rangées
3 rangées
vues verticales et horizontales
Préparer l’appareil photo :
Maintenant que vous savez ce que vous voulez faire, il est temps de préparer
l’appareil photo en conséquence.
Tout d’abord, reportez la focale choisie, et faites bien attention de ne pas la modifier
pendant les prises de vue.
Faites le point sur un plan qui doit être net (en général à l’infini pour ce type de
panorama), et mettez tout de suite l’appareil en « autofocus off » ; ne touchez plus à
la bague de mise au point.
Mettez l’appareil en « exposition manuelle » et faites la lumière sur une partie
moyenne de la scène ; c’est pour cette raison que l’éclairage doit être assez
uniforme car le logiciel de fabrication du panorama ne pourrait pas égaliser les tons
entre toutes les photos.
Affichez la grille dans le viseur pour vous servir des repères
qu’elle crée ; vous allez pouvoir passer d’une prise de vue à
une autre en déplaçant le bord du viseur vers la grille
verticale aux 3/4 opposés, ce qui assurera un
chevauchement correct des photos du panorama afin que
le logiciel de création de panorama détecte bien les zones
communes entre les différentes photos.
Revérifiez bien que les réglages n’ont pas bougé et lancez-vous !
Commencer par une rangée :
Choisissez une vue de départ sur laquelle vous allez pouvoir vous appuyer tout au
long de la prise de vue pour se recaler régulièrement afin de ne pas dériver ; il faut
choisir la vue la plus mémorisable, et qui est en général une vue qui contient un
élément particulier (ici celle du milieu, entre les tours, et où l’on voit l’arc de
triomphe).
Faites alors la première photo, puis décalez la visée en décalant le bord gauche sur
la ligne de grille à 3/4 à droite ; faites la photo et ainsi de suite jusqu’au bord droit du
panorama.
Revenez à la vue de départ et décalez la visée en décalant le bord droit sur la ligne
de grille à 3/4 à gauche ; faites la photo et ainsi de suite jusqu’au bord gauche du
panorama.
Les calages n’ont pas besoin d’être parfaits, mais les photos doivent bien se
superposer et il ne doit pas y avoir de trou entre toutes les photos
Faire une autre rangée :
Revenez à la vue de départ (vous comprenez maintenant l’importance de celle-ci) et
décalez la visée sur une autre rangée en conservant la règle des 3/4 ; faites la photo,
et comme pour la rangée prédédente, faites toutes les photos jusqu’au bord droit du
panorama, puis toutes les photos jusqu’au bord gauche.
Refaites la même chose pour les autres rangées du panorama.
Au début, limitez-vous à deux rangées, puis vous ferez plusieurs rangées quand
vous aurez acquis le coup de main ; vous verrez que cette technique s’apprend
assez vite.
Vérifier le panorama :
Pour vérifier que les photos que vous avez prises permettent bien de faire le
panorama, faites un document avec un traitement de texte en plaçant toutes les
photos l’une à côté de l’autre, avec les rangées l’une au dessous de l’autre. Vous
pourrez alors vérifier la continuité du panorama.
Comme toutes les photos ne finiront pas exactement sur les côtés, vous vérifierez
qu’après découpe rectangulaire, vous aurez bien une vue qui vous convienne, et
qu’à la limite, vous pourrez compléter une partie manquante au post-traitement.
Ici, toutes les photos sont bien placées, et il est facile de choisir la zone rectangulaire
qui formera le panorama final ; il ne reste donc plus qu’à faire la dernière opération.
Fabriquer le panorama :
Il ne faut absolument retoucher aucune photo pour qu’elles s’ajustent toutes aussi
bien en dimensions qu’en niveaux.
Regroupez les dans un répertoire spécifique que vous aurez créé pour l’occasion ; il
est alors plus facile de les retrouver, ou de les fournir à un logiciel de fabrication de
panorama.
Ouvrez votre logiciel de fabrication de panorama et suivez la procédure.
Et surtout, laissez le temps au temps !
Voici par exemple la procédure simplifiée utilisée par AUTOPANO :
Et voilà, vous pouvez admirer votre travail :
Quelques remarques :
Le panorama précédent a été fait avec une focale de 35 mm, soit l’équivalent de 50
mm en format 24x36. Les 14 photos résultantes permettent de faire un panorama de
15 000 points sur 6 000, soit environ 90 millions de pixels, et permettent une
impression native de celui-ci sur 1,20 m à 300 points au pouce.
En passant la focale à 85 mm, soit l’équivalent de 130 mm en format 24x36, le même
panorama nécessite la prise de 40 photos, ce qui abouti à un panorama de 28 000
points sur 11 000, soit environ 300 millions de pixels, ce qui rend possible une
impression native cette fois ci de 2,40 m à 300 points au pouce !
Mais avec un si grand nombre de photos, on s’aperçoit qu’il est facile d’en sauter
une, et la partie droite doit être un peu racourcie.
De plus, comme il n’est pas possible à main levée de suivre tout le ciel uniforme, il
faudra le compléter dans un logiciel de traitement photo avec le tampon duplicateur.
Ci-dessous, on voit l’importance du côté statique de la scène : des personnages ont
bougé entre les différentes prises de vue. Autopano les présente en grisé, et il les
éllimine automatiquement lors de son traitement final.

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