La réorientation profes- sionnelle, un coup du sort?

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La réorientation profes- sionnelle, un coup du sort?
PANORAMA
1|2007
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ULN K T
31
La réorientation professionnelle, un coup du sort?
Quelle insertion dans le monde
professionnel?
L’Unité de recherche pour le pilotage des
systèmes pédagogiques (URSP) publie le
rapport intermédiaire d’une recherche menée par Karin Bachmann Hunziker sur la finalité des mesures d’insertion dans le canton de Vaud. Ce rapport offre un premier
éclairage sur la manière dont les jeunes
parviennent à s’insérer dans le monde professionnel après avoir fréquenté une structure de transition telle que l’OPTI.
Karin Bachmann Hunziker, «Quelle insertion
dans le monde professionnel 6 mois après
avoir fréquenté l’OPTI?» Rapport intermédiaire, Lausanne, URSP, octobre 2006.
PY
Alter Connexion
Le canton de Neuchâtel a mis en place un
projet original de mentoring de jeunes en
rupture par des aînés issus du même milieu.
Un rapport rend compte de ce projet et de
ses résultats. L’enquête montre en particulier un phénomène intéressant: un jeune qui
s’en sort entraîne souvent à sa suite d’autres
personnes tant dans le milieu familial que
dans celui de ses camarades.
Le rapport peut être téléchargé sur le site
Migrations et intégration du canton de Neuchâtel: www.ne.ch/neat/site/jsp/rubrique/
rubrique.jsp?StyleType=marron&CatId=4105
Ismaël Ghodbane, Programme Alter
Connexion. Evaluation finale, Institut de psychologie, Université de Neuchâtel, 2006. PY
COMPLÉMENT
D’INFORMATION
Considérations d’ordre éthique
p. 11
Auteurs:
Pamela Cappello est psychologue diplômée, spécialisée
dans la psychologie en milieu scolaire, et actuellement
doctorante à l’Université de Lausanne.
Roland Capel est docteur en psychologie, auteur d’une
thèse dans le domaine de l’orientation professionnelle
des enfants et des adolescents. Il partage son activité
entre l’enseignement et la recherche à l’Université de
Lausanne, et la construction et la diffusion de tests
psychométriques (www.geca-psytest.com).
Contact: [email protected], [email protected],
Université de Lausanne, Institut de psychologie,
Anthropole, 1015 Dorigny.
IMPRESSUM
Editeurs:
Société suisse pour la recherche appliquée en matière
de formation professionnelle (SRFP) et Association suisse
pour l’orientation scolaire et professionnelle (ASOSP),
en collaboration avec le seco (Secrétariat d’Etat à
l’économie)
Rédaction:
Daniel Fleischmann (DF), rédaction Formation et Orientation professionnelle Suisse allémanique,
[email protected]
Viktor Moser (VM), rédaction Marché du travail,
[email protected]
Pierre-Yves Puippe (PY), rédaction Formation
professionnelle Suisse romande, [email protected]
Emil Wettstein (Wt), rédacteur en chef,
[email protected]
Jacques Amos (JA) collaborateur, Genève
Traductions:
Ruth Amos (RA) E. Kleiner (EK) et AHA-Translations (MR)
Secrétariat:
Girhaldenweg 8, 8048 Zurich
Tél. 044 350 55 18, Fax 044 350 55 16
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Tarifs:
Abonnement annuel allemand ou français CHF 88.–
(étranger EUR 64.–), allemand et français CHF 105.–
(étranger EUR 75.–)
Numéro isolé CHF 19.– (étranger EUR 13.–)
ISSN: 1661–9544, 21e année
Parution bimestrielle en allemand et en français
Pour plus d’informations: www.panorama.ch/f/imp.html
D’une étude publiée par l’Office fédéral de la
statistique, j’extrais la phrase suivante, traitant
de la transition de l’apprentissage à la vie active: «Lors de leur entrée dans la vie professionnelle, les hommes doivent souvent changer de
secteur, en passant du secteur de l’industrie et
de l’artisanat au secteur des services.»
Je m’étonne une fois de plus: pourquoi interpréter comme une perte le fait de devoir passer, au cours de sa vie, du secteur secondaire
au secteur tertiaire? Indépendamment du fait
qu’il y a aussi dans le secteur secondaire de
nombreuses tâches de services, je me demande s’il est vraiment toujours idéal qu’une personne passe toute sa vie dans le même secteur
économique.
Tout d’abord, il n’y a rien de neuf dans le passage du secteur de l’industrie et de l’artisanat
au secteur des services. On m’a appris depuis
des décennies qu’un apprentissage de menuisier est le meilleur tremplin pour une carrière
dans la vente de meubles, et que les couturières sont les candidates les plus recherchées
pour des emplois exigeants dans les maisons
de mode. Je ne vois pas non plus pour quelle
raison une formation de maçon ou d’électricien
ne serait pas une bonne préparation à une vie
de concierge, ni pourquoi lui-même ou la société considérerait sa formation artisanale
comme un handicap.
Mais des changements de profession et de
secteur continuent visiblement à être considérés comme désavantageux, même par des
auteur-e-s d’études scientifiques.
Cela ne fait évidemment guère sens quand des
coiffeuses se réorientent à la chaîne vers le
back office des banques, comment c’était courant dans les années quatre-vingt et nonante.
Mais je ne peux pas adhérer à la thèse très répandue qui considère comme un signe de mauvaise adéquation du monde de la formation au
monde du travail le fait qu’on forme davantage
dans le secteur secondaire et qu’on travaille
davantage dans le secteur tertiaire. Au contraire: une formation dans l’artisanat, plus particulièrement, était jadis et est encore souvent aujourd’hui une préparation très adéquate à une
carrière dans le secteur des services. Il faudrait éviter qu’une vision schématique des carrières professionnelles crée des problèmes là
où il n’y en a pas.
Emil Wettstein, rédacteur en chef
Traduction: Ruth Amos

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