Super Bio à Chicago
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Super Bio à Chicago
N U M É R O 309 19 a v r i l 2006 Edito actualités Super Bio à Chicago BioMérieux ouvre un centre de biologie moléculaire à Grenoble L’édition 2006 de Bio est un bon cru. Beaucoup de contacts, des entreprises avec tout plein de rendez-vous d’affaires, du grand show, et un panorama complet de la biotechnologie mondiale. E lle va bien la biotechnologie mondiale. De plus en plus de pays (60) sont représentés à Bio, avec de grandes ouvertures sur l’Asie, les « nouveaux Européens », mais aussi sur le Moyen-Orient. Dubai n’a-t-il pas impressionné avec le lancement de son bioparc à des prix incroyables ? (On peut toujours s’aligner…) Plus de 18 000 participants dont un tiers non américains et plus de 500 journaux !!! Bio 2006 a aussi rassemblé le plus grand nombre d’exposants depuis sa création. Attention, le secteur est encore émergent, et, malgré l’importance de l’événement, le nombre de visiteurs n’a rien à voir avec celui des salons d’industries plus matures (300 000 visiteurs pour des événements autour des plastiques, par exemple). Côté exposants ce sont quand même 1 700 sociétés ou organisations qui ont pris des stands, en direct ou non. Plus de 4 000 personnes ont par ailleurs participé aux rendezvous d’affaires, soit 1 360 sociétés impliquées, et on anticipait carrément 11 000 entretiens. Suite p.2 SOMMAIRE Page 3 Biom'Up apporte du sang neuf au collagène avancées thérapeutiques Page4-5 Un coin du voile se lève peu à peu sur les maladies auto-immunes Technologie Page 6 Les nanotechnologies affinent le drug delivery société émergente en bref Biomérieux ouvre un centre de biologie moléculaire à Grenoble Page 1 Oxford Genome Science et l'université : des biomarqueurs pour le cancer colo-rectal Page 2 Londres : retour sur un essai clinique échoué Page 7 bourse et ils bougent Internet, Rendez-vous, étude Page 5 Page 8 BioMérieux, le grand groupe du diagnostic in vitro, a inauguré son nouveau centre de biologie moléculaire et de microsystèmes à Grenoble le 13 avril. Dès 1997, la société avait établi les premiers liens avec l’agglomération grenobloise en créant avec le CEA-Leti un laboratoire commun sur les micro- et nanosystèmes. En mai 2001, la société Apibio, intégrée depuis au groupe, avait aussi été lancée en commun avec le CEA. La nouvelle unité, dirigée par Peter Kaspar, docteur en biochimie, est le centre mondial des activités de biologie moléculaire du groupe. Il a pour mission de développer de nouveaux tests et des systèmes analytiques basés sur la biologie moléculaire dans le domaine des maladies infectieuses, de l’oncologie et du contrôle des procédés industriels. Objectif : mettre à la disposition des biologistes et des industriels des tests plus rapides, plus fiables et plus pratiques. HG Novagali : un tour à 26 millions d'euros Avec 26 millions d’euros, Novagali Pharma (Evry, Ile-de-France) réalise l’une des plus importantes levées de fonds de ces derniers mois en France. Deux nouveaux investisseurs, Bernard Chauvin et AGF Private Equity ont rejoint à cette occasion les actionnaires historiques. Ce tour de table porte le montant total des capitaux levés par la société à 44 millions depuis sa création en 2000. Il permettra de préparer l’enregistrement auprès des autorités de son traitement de l’œil sec (léger), baptisé Cationorm, qui « devrait arriver au stade de la commercialisation en 2007 », souligne Jérôme Martinez, Président du directoire de Novagali. Ces fonds financeront aussi les essais cliniques en cours : une phase III pour son traitement de l’œil sec (modéré à sévère) et une phase II pour son candidat indiqué dans le traitement du glaucome. Enfin, une partie de cette manne sera dévolue au développement de sa technologie, Eyeject, qui permet l’injection intra et péri-oculaire de médicaments destinés aux maladies de l’arrière de l’œil. MC Le viennois Affiris lève 8,5 millions La société Affiris (Vienne, Autriche) vient de réaliser une levée de fonds de 8,5 millions d’euros auprès de l’investisseur allemand MIG Funds. Cette somme provient de trois de ses fonds, baptisés respectivement, MIG Fonds 1 (1 million d’euros), MIG Fonds 3 et 4 ( 7,5 millions d’euros). Créée fin 2003, cette start-up bénéficie d’une équipe de gouvernance de premier plan avec Frank Mattner et Walter Schmidt. Ce dernier est notamment l’un des fondateurs de la société Intercell aujourd’hui cotée en bourse. Affiris s’est spécialisée dans le développement de vaccins peptidiques contre certaines pathologies. Son produit le plus avancé est un vaccin contre la maladie d’Alzheimer. Il devrait entrer en essai clinique de phase I d’ici la fin de l’année. La mise au point de ce vaccin AD-1 s’appuie sur la plateforme technologique d’Affiris, nommée Affitope. D’autres indications sont retenues par l’entreprise, dont l’athérosclérose. MC Biotech.info - Numéro 309 | Page 1 EN BREF actualités Amgen (Thousand Oaks, CA) a déposé plainte au près de l’International trade commission (ITC) des états-Unis, réclamant l’interdiction pour la société Roche d’importer de l’EPO-PEG aux étatsUnis. Amgen soutient que les Continuous erythropoiesis receptor activator (CERA) de Roche, qui contiennent de l’EPO, violent les brevets d'Amgen. Oxford Genome Science et l’université : des biomarqueurs pour le cancer colo-rectal Invitrogen et Signalomics (Allemagne) s'associent pour développer des réactifs nanocristallins nécessaires à l’identification des tumeurs in vivo. Invitrogen apportera sa technologie Quantum Dot Nanocrystals et Signalomics sa plateforme de diagnostic in vivo. ProStrakan (Galashiels, R-U) et Cellegy (South San Francisco, CA) annoncent que le gel à la testostérone Tostrex (Fortigel aux état-Unis), utilisé en cas d’hypogonadisme, a passé avec succès la procédure de reconnaissance mutuelle de l’Union Européenne. Le produit a été lancé en Suède en septembre 2005 et le sera dans le reste de l’Europe au début de l’année prochaine, selon ProStrakan. AlphaRx (Markham, Ontario) accorde à Proprius (San Diego, CA) les droits exclusifs en dehors de l’Asie et de Mexico pour son médicament Indaflex indomethacin et tous les autres NSAIDs développés par AlphaRx. AlphaRx recevra un million de dollars en paiement direct. François Loos, ministre délégué à l'Industrie et Jacques Marescaux, président de l'Association de gouvernance du pôle Innovations Thérapeutiques Alsace ont signé, lundi 10 avril, le contrat du pôle de compétitivité Innovations Thérapeutiques qui fait partie des seize pôles de compétitivité mondiaux. Page 2 | Biotech.info - Numéro 309 - Oxford Genome Sciences et le département de pharmacologie clinique de l’université d’Oxford (Royaume-Uni) viennent de signer un accord pour développer de nouveaux biomarqueurs cliniques liés au cancer colo-rectal. L’opération s’intègre dans un consortium lancé en 2005 avec des fonds de l’américain GE Healthcare, qui avait pour objectif une approche intégrée et personnalisée dans le diagnostic, la stratification, le monitoring et le traitement des patients atteints de ce cancer. Dans les deux années à venir, Oxford Genome Sciences devrait dans ce cadre appliquer son expertise en protéomique et sa base de données propriétaire Ogap, avec deux objectifs : identifier de nouvelles approches pour le diagnostic en début de maladie, par rapport aux malades en phase avancée et invasive; repérer des biomarqueurs à base de protéines liés aux récidives. Il s’agit de déterminer si une approche personnalisée avec de nouveaux agents pourrait être plus efficace que la chimiothérapie traditionnelle, qui ne fonctionne que sur une faible partie des malades, dont le pronostic vital est alors très mauvais. L’étude notamment consistera à développer ces biomarqueurs en utilisant les profils de protéines issues du sang des patients, leurs variations génétiques, et les facteurs de risque. Dans le seul monde occidental, le cancer colorectal est responsable de 500 000 morts par an. HG DuPont et Syngenta : accord dans les semences La filiale Pioneer Hi-Bred de l’américain DuPont et le bâlois Syngenta forment une société commune à 50/50, GreenLeaf Genetics, pour faciliter les cessions de licence dans les semences aux fermiers nord-américains. Mais l’accord pourrait porter sur le monde entier. La nouvelle entité ainsi créée fera aussi des licences croisées entre les deux sociétés notamment dans le maïs et le soja. L’accord prévoit également d’inclure les droits pour Syngenta de commercialiser Optimum GAT, un plant résistant aux herbicides. Le joint venture sera basé à Omaha dans le Nebraska et dirigé par Ron Wulfkuhle, déjà à la tête de l’activité GreenLeaf de Syngenta. HG E D I T O (suite de la page 1) S upe r B io à C h ic a go Sans innover particulièrement, Bio est aussi le révélateur des grandes tendances du secteur, dans toutes les sortes de biotechnologies. Enfin les biotech. blanches ! à noter, une évolution que l’on remarque partout dans le monde : l’importance croissante de l’industrie du diagnostic et du vaccin. Côté diagnostic en particulier, on a constaté un regain d’intérêt des investisseurs, surtout portés sur le discovery au début des progrès des biotechnologies. Oui, mais le principe de réalité a frappé : le discovery oui, mais le jackpot ce n’est pas pour tous les jours, surtout quand il faut attendre plus de dix ans pour le savoir. Le diagnostic était donc à l’honneur, tout comme le domaine du vaccin, dont l’intérêt croît avec la psychose de la grippe. Bio s’est aussi penché − enfin ! − sur les biotechnologies blanches, industrielles, qui cette fois-ci faisaient l’objet d’un parcours spécifique. Mode, synthèse chimique, énergie, biocarburants, tout y était. Il est vrai que jusqu’ici, ce secteur était pour une fois en pointe en Europe par rapport aux états-Unis. Mais le discours du brillant Bill Clinton autour de ces thématiques, s’est voulu pratique : « les biotech. doivent entrer dans la vie de tous les jours. » Un grand discours, fluide, chaleureux, très remarqué, donc. à côté des traditionnels thèmes autour du business, des levées de fonds et autres entrées en bourse, il y aurait beaucoup à dire du retard de l’Europe, et en particulier de la France dans certains sujets comme les cellules souches. Pendant le show, une bonne nouvelle cependant pour la biotech. européenne : l’Italie perd un dirigeant, Silvio Berlusconi, plus pressé de s’enrichir et de protéger son bien que de promouvoir les industries émergentes. Un vote qui pourrait catalyser un nouveau départ pour l’Italie dans ce domaine. ■ Hélène Guyot Société émergente EN BREF Biom’Up apporte du sang neuf au collagène Avec un biomatériau innovant d’origine porcine, Biom’Up change la donne sur le marché des dispositifs médicaux implantables. I l aura fallu près de deux ans pour que les fondateurs de Biom’Up, jeune start-up lyonnaise, sortent des locaux de la faculté de pharmacie où ils ont conduit leurs travaux de validation. Deux années d’incubation et de portage largement accompagnées (1). « Cette longue période était nécessaire par rapport à la maturité scientifique du projet et aux possibilités d’accès au marché avec un positionnement qui n’était pas simple à trouver vu les contraintes réglementaires dans le biomédical », explique Sylvain Picot, P-DG. Le collagène, dans le secteur médical, tout le monde connaît. Mais, d’origine bovine pour l’essentiel, il présente de ce fait un intérêt limité : risque de maladies à prions type ESB, immuno-génécité élevée et bio-compatibilité réduite. Biom’Up a réussi à innover avec un collagène d’origine porcine, en valorisant les produits issus des recherches du Dr Christian Gagnieu du Laboratoire des biomatériaux de la faculté de pharmacie de Lyon. Mieux, ses concepteurs sont aujourd’hui convaincus que le collagène qu’ils produisent n’a pas d’alternative à moyen ou long terme. « On arrive à avoir de nouvelles revendications cliniques, avec de nouvelles propriétés qui accrochent l’intérêt des scientifiques », s'enthousiasme Sylvain Picot. Une fois débarrassé de ses contraintes, le collagène est un biopolymère qui présente des propriétés uniques : résorbable et biocompatible, il favorise l'hémostase et la reconstruction tissulaire. C'est ce qui en fait une matière première naturelle de prédilection pour les dispositifs médicaux implantables, et un composant indispensable des supports en ingénierie tissulaire. Le marché principalement visé par Biom’Up. Fruit de l’alliance de compétences dans le domaine de la chimie et de la biologie, la jeune société a été portée par trois fondateurs : Sylvain Picot, Patricia Forest et Christian Gagnieu. Les travaux de ce dernier « ont permis de connaître la molécule de façon très intime, rappelle Sylvain Picot. On peut aujourd'hui jouer sur la structure chimi- que du collagène par greffage et lui donner de nouvelles fonctions, comme la prévention des adhérences postchirurgicales ou des propriétés antibactériennes. » Purification de biomolécules L’équipe de Biom’Up a également travaillé à la mise au point de nouvelles formes qui donnent à son collagène des propriétés plus intéressantes (gel réticulé, non tissé, fibres filables), avec notamment une meilleure résistance mécanique. « On peut désormais imaginer des dispositifs qu’on ne pouvait pas fabriquer auparavant, dont la dégradation du matériau est entièrement contrôlée dans le temps grâce à la réticulation qu’on fait subir à la molécule », expose le P-DG. Biom’Up, qui a établi son activité de production dans la nouvelle pépinière du Grand Lyon, y installera tout prochainement son activité de R&D, encore hébergée à la faculté de pharmacie. La production a démarré en 2005, avec un premier chiffre d’affaires de 93 000 euros. L’objectif pour 2006 est fixé à 350 000 euros. Avec un équilibre espéré en 2007. Son savoir en matière d’extraction et de purification (avec des taux supérieurs à 95 %) des différents types de collagène lui a permis de développer une activité annexe : l’expertise en outils de purification de biomolécules, préparés à façon. Sa maîtrise de l'extraction et de la purification s'applique à d'autres biopolymères tels que des glycosaminoglycannes. Deux activités qui participent aux objectifs financiers. ■ Georges Auphan/AMP (1) Créalys, Anvar, Région, Conseil général Rhône-Alpes, Novacité, Total, Fondation Rhône-Alpes futur, lauréate émergence f i c h e d 'i d e n t i t é Lieu : Lyon création : février 2005 financement : 37 000 euros Projet d’augmentation des fonds propres Spécialité : Développement et production de collagènes pour des applications biomédicales. effectif : quatre personnes contact : Sylvain Picot Tél : 33(0)4 78 77 28 49 Site internet : www.biomup.com Levées de fonds : - Xenon (Vancouver, Canada) lève 31 millions de dollars. - Vanda (Rockville, MD) lève 57,5 millions de dollars par la vente de 5,8 millions d'actions lors d’une IPO. - Targacept (WinstonSalem, NC) lève 45 millions de dollars par la vente de cinq millions d'actions lors d’une IPO. - Palatin (Cranbury, NJ) lève 27 millions de dollars lors d’un placement privé de 11 millions d'actions. - Genentech (South San Francisco, CA) perd 0,99 dollar sur 8,6 millions d'actions à 80,71 dollars mercredi après avoir battu les prévisions de Wall Street mardi. - Cougar (Los Angeles, CA) lève 47,5 millions de dollars lors d’un placement privé. - Perlegen (Mountain View, CA) réussit à lever 115 millions de dollars lors d’une IPO. Le laboratoire de recherche et de production nantais AtlanChim s’implante au Japon. Le Jetro (Organisation japonaise du commerce extérieur) a validé le dossier en mars 2006 et accueille la nouvelle filiale dans ses locaux. Le Docteur Francis Cinget établira les commandes sur place. La production des molécules sera réalisée à Nantes. Serono (Bâle, Suisse) a acheté à Aureus Pharma (Paris) l’accès à sa base de données AurScope GPCR et l’utilisation de l’application web AurQuest. Les termes financiers de l’accord ne sont pas communiqués. Novartis (Bâle, Suisse) a demandé aux états-Unis et à l’UE d’accepter l’utilisation de son médicament Gleevec, déjà reconnu pour le traitement de certaines leucémies et du cancer de l’estomac, pour soigner quatre autres types de cancers. Biotech.info - Numéro 309 | Page 3 A v a n c é e s t h é r a pe u t i q u e s Un coin du voile se lève peu à pe auto-immunes La connaissance des maladies auto-immunes s’accroît peu à peu. Dans le même temps, de nouveaux traitements plus ciblés sont disponibles avec, au premier rang, les anticorps monoclonaux et les protéines recombinantes. L ’avènement des médicaments issus des biotechnologies comme les avancées dans la compréhension des mécanismes liés aux maladies auto-immunes permettent aujourd’hui une prise en charge plus fine des patients. Sclérose en plaques, lupus, polyarthrite rhumatoïde, diabète insulinodépendant, etc. touchent plus de 5 % de la population mondiale. Le constat actuel est celui d’une hausse de leur fréquence d’apparition du fait « d’une amélioration des outils diagnostiques, mais également en raison d’une meilleure hygiène », relève Sylviane Muller, directrice de l’unité CNRS, Immunologie et chimie thérapeutiques, à l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire de Strasbourg. En somme, dans nos populations occidentales, ces maladies ne font pas bon ménage avec un environnement de plus en plus aseptisé. D’une manière schématique, les maladies autoimmunes se caractérisent par une réponse du système immunitaire dirigée contre les constituants de l'organisme (cellules, tissus ou organes), mais les causes de ces réactions de défense anormale restent encore mal connues. à l’heure actuelle, deux grands éléments sont invoqués. D’un côté, les facteurs génétiques avec un groupe de gènes liés à l’apparition de ces pathologies (d’une manière indifférenciée), tandis que d’autres gènes dirigeraient l’expression de ces dernières vers tel ou tel tissu. De l’autre, des facteurs environnementaux semblent impliqués : « Quand on est le frère ou la sœur d’un jumeau monozygote atteint d’une sclérose en plaques, la probabilité d’être atteint n’est que de 33 %. Donc certains facteurs environnementaux activent ou inhibent la survenue de la maladie », explique Roland Liblau, responsable de l’équipe Inserm, Immunologie et maladies infectieuses, à l’hôpital Purpan de Toulouse. Les causes environnementales impliquées dans le déclenchement de la maladie sont multiples. L’une d’elles serait liée à une infection bactérienne ou virale. Les équipes de l’Inserm 802 et du service de rhumatologie de l’hôpital Bicêtre Les maladies auto-immunes se caractérisent par une réponse immunitaire dirigée contre les constituants de l'organisme. Page | Biotech.info - Numéro 309 - associées à une unité de l’Institut Cochin viennent d’ailleurs de publier des travaux confirmant cette hypothèse dans la revue « Proceedings of the National Academy of Sciences ». Ces chercheurs ont mis en évidence le rôle clé des interférons, dans le cadre du syndrome de Goujerot-Sjögren, une maladie auto-immune qui affecte 0,1 à 0,2 % de la population mondiale. Ces protéines de la famille des cytokines ont en effet une fonction essentielle dans la défense contre les infections. De la même manière, elles joueraient un rôle central dans l’apparition du lupus. Au final, ces chercheurs français proposent un scénario expliquant le déclenchement puis la persistance des maladies auto-immunes. Selon eux, un facteur environnemental, probablement une infection virale, conduit à la sécrétion d’interférons. Chez des individus ayant certains facteurs de risque génétiques, cette sécrétion d’interférons activerait le système immunitaire, provoquant et entretenant l’agression des organes cibles. une kyrielle de biomolécules Jusque dans les années 90, les stratégies thérapeutiques visaient à inhiber le système immunitaire sans discrimination. Avec les biomédicaments, l’heure est aux traitements plus ciblés capables de moduler ce dernier de manière plus pertinente. Plusieurs biomolécules sont déjà sur le marché. Parmi celles-ci figurent au premier plan les anticorps monoclonaux. L’un des premiers commercialisés concerne le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. Il s’agit d’un anticorps monoclonal dirigé contre un médiateur soluble de la réponse immunitaire, le TNF-alpha. Ces anticorps anti-TNF-alpha (Inflixmab, Adalimumab), produits par plusieurs sociétés, donnent également de bons résultats dans le traitement de la maladie de Crohn. Dans la sclérose en plaques, d’autres anticorps thérapeutiques ont été mis au point. Le Tysabri, par exemple, développé par les sociétés Biogen et Elan, est un anticorps anti-alpha-4-integrine, capable de bloquer l’entrée des lymphocytes T dans le système nerveux central. D’une efficacité reconnue, il a toutefois présenté des problèmes en terme de sécurité qui ont entraîné son retrait du marché. Le Comité du système nerveux central et périphérique de la FDA vient cependant de rendre un avis favorable pour qu’il reprenne sa place dans l’arsenal thérapeutique. Les protéines recombinantes sont également au cœur de ces nouveaux médicaments. Le traitement de la sclérose en plaques bénéficie depuis plusieurs années de cyto- BOURSE eu sur les maladies kines recombinantes à l’instar de l’interféron ß (commercialisé par Schering, Serono…). La start-up nantaise Tcland dispose quant à elle d’une protéine recombinante encore au stade préclinique. « Notre molécule cible les lymphocyte T effecteurs qui sont pathologiques dans la sclérose en plaques, mais il ne bloque pas les lymphocytes T régulateurs », explique Bernard Vanhove, directeur du développement pré-clinique chez Tcland. Les concurrents à s’être engagés dans des voies alternatives avec leurs propres candidats médicaments ne manquent pas. à terme, il est probable que les stratégies gagnantes associeront plusieurs composés. Reste à évaluer la question des coûts de ces traitements innovants. ■ Manuel Carrard S cl é rose en plaques et g é n é tique , pas de succ è s en vue Les mécanismes génétiques entrent-ils pour une part importante dans la sclérose en plaques ? Pour l’instant, tout reste flou. On le savait déjà mais les travaux de Fabio Macciardi, du département des Technologies scientifiques et médicales de l’université de Milan, le montrent clairement. Le chercheur a en effet comparé les risques parmi les parents, les frères et demi-frères, les enfants adoptés des patients. Le taux de concordance entre les vrais jumeaux, 33%, est relativement faible. Il y aurait donc en jeu des mécanismes génétiques encore peu explorés comme les méthylations de l’ADN, ou des modifications post-translationnelles. Et des influences non génétiques, comme une infection dans l’enfance par divers agents, bactéries ou virus encore inconnus. Traditionnellement, l’étude génétique se fait via des marqueurs satellites. Les études d’association portant sur l’approche d’un candidat gène se sont montrées, elles aussi, des demi-échecs. Mais la connaissance devrait progresser grâce à des études du génome dans son ensemble, avec notamment les SNP (Single nucleotid polymorphisms). On compare alors les fréquences des allèles des variants génétiques courants, chez les malades et chez les personnes non atteintes. Mais, de toutes ces études il ressort qu’on ne connaît pas à proprement parler pour l’instant de gène associé fortement à la sclérose en plaques. HG. Pour en savoir plus : Proceedings of the National Academy of Sciences, 21 février 2006, Vo.103 N.8 gilead Gilead, le spécialiste des antiviraux, investit 25 millions de dollars dans Corus Pharma (Seattle). Gilead recevra des actions préférentielles ainsi qu’une option de rachat du reste du capital à un prix prédéfini. Corus Pharma est une société spécialisée dans l’infection et le respiratoire, dont le produit le plus avancé est un antibiotique inhalé, le Cayston, actuellement en début de phase III dans les infections pulmonaires consécutives à une fibrose cystique. Le produit a déjà obtenu de la FDA le statut de médicament orphelin en mars 2002. Les investisseurs n’ont cependant pas accueilli la nouvelle avec euphorie et l’action Gilead n’a que très faiblement progressé mercredi sur le Nasdaq. Ce qui s’explique vraisemblablement par le fait que le Cayston fasse l’objet de poursuites judiciaires de la part du spécialiste des vaccins, Chiron. CZ transgene Le strasbourgeois Transgène dispose de 21,4 millions d’euros de trésorerie à la fin du 1er trimestre 2006. Si ces 21,4 millions disponibles sont à rapprocher des 21 millions de consommation annuelle moyenne pour la société, Transgène pourrait également lever 18,5 millions d’euros d’ici juillet 2006 en cas de conversion de la totalité des bons de souscriptions d’actions émis lors de l’augmentation de capital de juillet 2005. Or, cette augmentation de capital prévoyait un prix d’exercice de 8,05 euros par action. Ce qui devrait inciter les investisseurs, car l’action Transgène a flambé depuis la mimars et son cours de cotation atteignait 11,36 euros sur l’Eurolist jeudi soir, nettement supérieur au seuil des huit euros. CZ ILS BOUGENT institut pasteur Sylvain Coudon est nommé directeur de la communication de l'IP. Il était précédemment directeur de la communication de la Mutualité Fonction Publique (MFP). Oxxon Craig Smith est nommé Président d'Oxxon (Oxford, RU). Il remplace Roger Brimblecombe. fo ndati o n Rhône-A lpes Richard Douge, Président de Merck Santé et membre du Conseil d’administration de la fondation Rhône-Alpes Futur, devient Président du Club des décideurs de la Fondation. Biotech.info - Numéro 309 | Page EN BREF Lors du congrès ACC 2006 à Atlanta, les résultats d’un essai clinique de phase II utilisant la thérapie génique pour traiter l’artérite des membres inférieurs ont été présentés. Des injections de plasmides, contenant le gène du FGF, dans le muscle ont favorisé le développement de vaisseaux sanguins et réduit de 30 % les amputations. Sanofi-Aventis compte lancer la phase III. Des études menées par des équipes française et espagnole sur des modèles de cancer chez la souris ont montré que l’administration de cannabinoïdes diminue la croissance tumorale. La protéine de stress p8 joue un rôle clé dans ce phénomène. (« Cancer Cell », avril) L’infection par le virus Epstein-Barr contribuerait au développement de la sclérose en plaques. Ce virus, qui infecte les lymphocytes B, a déjà été impliqué dans d’autres maladies auto-immunes comme le lupus systémique. (« Archives of Neurology » on line, 10 avril) Un antigène de la toxine Shiga a été introduit dans le génome de plants de tabac. Des souris immunisées par ingestion de la plante se sont avérées résistantes à une infection par une souche létale d’E. coli. Le vaccin est protégé jusqu’à l’intestin. (« PNAS » on line, 17 au 21 avril) Transporter des antigènes du VIH par l’adénovirus Ad5 est une stratégie thérapeutique intéressante. Cependant, l’Ad5 est neutralisé par les anticorps de certains patients. Pour éviter cette réaction, les régions hypervariables à la surface d’Ad5 ont été permutées avec celles d’un autre vecteur. (« Nature » on line, 17 avril) Page 6 | Biotech.info - Numéro 309 - technologie Les nanotechnologies affinent le drug delivery L’émergence des nanotechnologies devrait jouer un rôle notable dans le drug delivery, que ce soit pour les voies orales ou injectables. D iminuer la toxicité des médicaments, réduire les coûts, améliorer la biodisponibilité, voire augmenter la durée de vie des brevets sur les molécules, sont parmi les atouts des nanotechnologies appliquées au drug delivery. Les conclusions de la société NanoMarkets, par la voix de son analyste Michael Morandi, sont d’autant plus éclairantes que selon lui, « de nombreux systèmes de dispensation sont tout près d’être commercialisés ». L’impact des nanos diffère selon le mode d’administration. En particulier, dans le domaine des produits injectés, les nanotech. sont en mesure de générer des formes moins dosées et qui sont plus agréables pour le malade. Exemple, début 2005, un produit de Elan (Irlande) fait appel à une formule injectable de la paliperidone, un médicament contre la schizophrénie. Il s’agit ici d’une nano-formulation d’un ancien produit, qui permet la mise en solution par réduction de la particule en dessous des 200 nm. Deuxième application, l’utilisation de systèmes d’implants pour la dispensation des médicaments. Cette approche peut être préférée à la formulation classique, qui voit la concentration en médicament augmenter rapidement et baisser de façon exponentielle. Un risque au niveau de la toxicité. Les systèmes implantables permettent de lisser ces pics. Autre exemple, le BioSilicon de pSivida : la nanostructure du matériau autorise un stockage du principe actif dans des poches à l’échelle du nanomètre qui lâchent de faibles quantités du médicament à mesure que la silice se dissout. Ce type de nano-implant devrait s’appliquer aux traitements anticancéreux. Au sein de ces systèmes d’implants semblent se développer les nanocoques. Ces structures ont un cœur en silice qui est scellé à une couche métallique extérieure. En jouant sur le rapport couche/ cœur, il devient possible d’absorber des longueurs d’onde spécifiques. Par exemple, des nanocoques contenant de l’or sont en mesure de convertir la lumière en chaleur, entraînant la destruction de tumeurs par accrochage sélectif aux cellules malignes. Le médecin peut ainsi faire appel à des infrarouges, qui pénètrent dans le tissu souple, tout en lançant une application de chaleur létale seulement lorsque les nanocoques sont excitées. D’autres chercheurs expérimentent des systèmes pour les médicaments sensibles à la chaleur, qui pourraient faire appel aux nanocoques pour relarguer le produit actif seulement quand ces dernières sont illuminées à la longueur d’onde voulue. Même par voie orale En dépit de ces avancées notables, la majorité des consommateurs préfère la voie orale aux systèmes par implantation ou injection. C’est ainsi que les nanotechnologies peuvent, dans le domaine de la voie orale, augmenter la biodisponibilité et diminuer les effets secondaires. Autre avantage, on pourrait soigner des patients qui jusque-là ne répondaient pas à la thérapeutique. La barrière encéphalique empêche par ailleurs l’efficacité de certains médicaments qui ne peuvent pas la traverser. Les nanotechnologies permettraient simplement au produit de passer. L’allemand NanoPharm a développé dans ce contexte des formulations visant l’anesthésie, le cancer et d’autres maladies. Quant aux nanosphères, qui sont issues d’hydrogels, elles gonflent en milieu acide. Une propriété qui permet de délivrer des médicaments au moment voulu. La société Novavax a dans cette optique mis au point des thérapies de remplacement d’hormones. Enfin des polymères déjà approuvés par la FDA sont sur le marché et facilitent l’utilisation de patches. Une équipe de l’université de Floride et de l’université Clarkson de Postdam s’est illustrée dans une application d’élimination des toxines. Il devient ainsi possible d’extraire du sang des produits éventuellement létaux. ■ Hélène guyot technologie Londres : retour sur un essai clinique échoué Dans son édition du 12 avril, « Nature » revient sur l’essai clinique de phase I qui a conduit le mois dernier à Londres six volontaires sains en service de réanimation. La revue expose dans ses colonnes l’explication scientifique la plus plausible à ce drame, hypothèse à laquelle adhère TeGenero, la société allemande qui a développé le médicament. L’anticorps monoclonal TGN1412 a été dessiné de manière à activer certaines cellules du système immunitaire. Les lymphocytes T (LT) se répartissent en trois catégories : les « killers », les « helpers » et les « régulateurs », qui inhibent l’activité de certaines cellules de l’immunité. Quand il fut testé chez l’animal, TGN1412 s’est avéré n’activer que les LT régulateurs en se liant à leurs récepteurs de surface CD28. Ce « super anticorps », capable d’activer à lui seul les LT, pouvait donc potentiellement être utilisé dans le traitement de maladies auto-immunes telles que la polyarthrite ou le diabète de type 2. D’autant plus, soulignent les chercheurs de TeGenero, que le récepteur CD28 est identique chez le singe et chez l’homme. Pourtant, cette molécule a provoqué chez les volontaires sains une réaction immunitaire de grande ampleur nommée « cytokine storm », qu’elle n’a pas provoquée chez le singe. Cette différence pourrait provenir de la « queue » de l’anticorps, celle que ne fixe pas l’antigène. De manière générale, cette extrémité est capable d’activer d’autres cellules du système immunitaire pour amplifier la réaction. Or, les anticorps thérapeutiques sont dessinés de manière à être le plus proche possible des anticorps humains. De ce fait, la queue de TGN1412, très proche des anticorps humains, a pu, chez l’homme mais pas chez le singe, activer les LT helpers et entraîner la libération de cytokines. Cette hypothèse est confortée par des travaux réalisés sur un « super anticorps » thérapeutique similaire qui ciblait, pour sa part le récepteur de surface CD3. Chez la souris, cet anticorps provoquait une libération massive de cytokines. Des modifications de la queue de cette molécule ont permis d’éliminer cette réaction. Le Visilizumab va entrer en essai de phase II/III. SC Cancer : stimuler le système immunitaire Pousser le système immunitaire à reconnaître et détruire les cellules cancéreuses est un défi que tentent de relever les chercheurs depuis de nombreuses années. Dans la revue « The Journal of Clinical Investigation » (on line, 13 avril), des chercheurs du Memorial sloan-kettering cancer center de New-York décrivent une stratégie de vaccin à ADN qui a fait ses preuves chez la souris. Exprimé par les cellules de mélanomes, l’antigène Trp1 ne génère pas, naturellement, de réponse immunitaire. Pour rendre cet antigène immunogène, les chercheurs ont introduit dans le gène de Trp1 des mutations pour modifier le transport et la présentation de cet antigène. Des souris porteuses de mélanomes ont ensuite été immunisées avec un vaccin ADN comportant ce gène muté. Ces simples mutations ont induit une réponse du système immunitaire à la fois contre l’antigène muté mais également contre les Trp1 non mutés. Cette immunisation a entraîné un rejet du mélanome et un allongement de la durée de vie des souris. SC Un anti-paludéen à moindre coût L'artémisinine, une molécule extraite de la plante Artemisia annua, est le seul composé efficace contre les souches résistantes de Plasmodium falciparum, parasite responsable du paludisme. Mais ce médicament est difficile d’accès et trop cher pour les patients des pays en développement. Alors que la synthèse chimique totale de l’artémisinine est difficile et onéreuse, la synthèse partielle à partir d’un précurseur, l’acide artémisinique, serait une solution économiquement viable. Des chercheurs de l’université de Californie et de la société californienne Amyris Biotechnologies, ont franchi un pas important dans ce sens. En introduisant dans une souche de levure Saccharomyces cerevisiae modifiée, deux gènes issus de la plante Artemisia annua, ils sont parvenus à produire à des rendements élevés (100 mg/L) le précurseur de l’artémisinine. Ce dernier est retenu à la surface de la levure, permettant une extraction simple et peu onéreuse. Une fois optimisé et industrialisé, ce procédé réduira considérablement le coût de ce médicament. (« Nature », 13 avril) SC EN BREF Des chercheurs de l’Institut Curie montrent que la cystéamine, utilisée pour traiter une maladie rare, limite la mort des neurones dans la maladie de Huntington en augmentant la quantité du facteur de croissance BDNF. (« The Journal of Clinical Investigation », avril) Le nippon Nitto Boseki a produit dans le ver à soie des anticorps qui ont été testés chez la souris. Cette technique, mise au point par la société de biotechnologie Unitech et l'entreprise Nitto, coûterait 10 à 100 fois moins cher que les procédés classiques. Une commercialisation est prévue d'ici trois ans. Des chercheurs du Max Planck Institute ont utilisé une technique d’imagerie nommée STED (Stimulated emission depletion) pour observer les protéines à l’intérieur des vésicules synaptiques de 40 nm de diamètre. (« Nature », 13 avril) Pour détecter des taux infimes de toxine botulique, des chercheurs américains ont encapsulé des fragments d’ADN dans des liposomes possédant à leur surface des récepteurs de la toxine. Quand cette dernière se lie aux liposomes, ceuxci sont rompus et les fragments d’ADN peuvent être quantifiés par PCR. (« Nature Biotechnology » on line, 16 avril) Des études réalisées sur des souris obèses montrent que les espèces réactives de l’oxygène jouent un rôle clé dans le développement de la résistance à l’insuline, phénomène survenant dans le diabète de type 2. Un traitement à base d’antioxydants pourrait donc être une stratégie thérapeutique intéressante. (« Nature », 13 avril) Biotech.info - Numéro 309 | Page 7 les liens de la semaine de l’environnement, la production, les services, les bio-instruments, les bioréacteurs, la culture de cellules. Une carte interactive accompagne les liens pour rechercher par région les différents acteurs des biotech. allemandes. 570 entreprises y sont répertoriées avec les renseignements utiles les concernant. Une rendez-vous Du 26 au 28 avril 2006, Boston accueillera les congrès du Cambridge healthtech institute sur les anticorps recombinants et les anticorps monoclonaux. Pour plus de renseignements : www.PEGsummit.com Du 14 au 17 mai 2006, Du 15 au 17 mai 2006, Bio-Windhover, rendez-vous d'affaires réservé aux dirigeants de la pharmacie et des biotechnologies aura lieu au Ritz-Carlton à Washington D.C. Pour plus de renseignements : http://www.biowindhover.com Du 15 au 19 mai 2006, Achema, le congrès international sur la chimie, la protection environnementale et la biotech- ✁ les centres de recherche, les financements publiques pour la technologie, les contacts internationaux, les statistiques, et les événements à venir. Un dernier lien donne accès aux sites internet des gros congrès. Une véritable « porte ouverte » sur les sciences et technologies du pays, selon la page d’accueil. GH É T U D E nologie se déroulera à Francfort. http://www.achema.de/ Prévu les 16 et 17 mai 2006, le bioforum emploi-formation « Quelles compétences pour quels métiers ? » est reporté en 2007. Renseignements : www.adebiotech.org/bioforum la conférence internationale de l'industrie pharmaceutique se tiendra à Edimbourg autour de quatre thèmes : Gene to screen, Screen to candidate, Candidate to drug, et Where science meets business. Renseignements : http://www.scipharm.info liste alphabétique devrait bientôt compléter le tout. GH www.biofinland.fi Le site internet Biofinland donne accès à tous les liens utiles concernant les sciences et technologies de la Finlande. Les liens sont regroupés en huit catégories : l’industrie, les biotech. régionales, les pôles, Du 23 au 25 mai 2006, le 5ème congrès international phamaceutique aura lieu au Cambridge Healthtech Institute's. www.worldpharmacongress.com Les tests cliniques en plein essor aux états-Unis Les tests cliniques seraient en pleine croissance aux états-Unis, selon le service d’information Center Wash basé à Boston, qui surveille de près cette industrie. 80 000 tests seraient ainsi en cours chaque année dans tout le pays, Cleveland étant le grand gagnant avec plus de 3 300 essais. Le boom reflèterait, toujours selon le centre d’information, les 39 milliards de dollars investis chaque année aux états-Unis pour le développement de médicaments. Sur les 20 dernières années, le nombre de patients nécessaires pour effectuer un test est passé de 1 700 à 4 000. Un gros manque de testeurs se fait alors ressentir. 80 % des essais sont abandonnés en cours faute d’avoir trouvé les patients aux caractéristiques nécessaires pour mener à bien les études. GH Les 29 et 31 mai 2006, le forum Biomed Israël se tiendra à Jérusalem. Trois sessions thérapeutiques seront organisées sur les thèmes de la cardiologie, de l'orthopédie et de la stimulation nerveuse. Deux sessions diagnostic seront dédiées aux biomarqueurs et à l'imagerie. Renseignements : http://biomedisrael.creopolis.com/ BiotechInfo est maintenant incubé à Paris Biotech Santé Une publication de BiotechInfo Diffusion Sarl Rédaction : 24, rue du Faubourg Saint-Jacques 75 014 Paris Tél. : + 33 1 46 34 77 77 Rédactrice en chef :Hélène Guyot - [email protected] ou [email protected] Secrétaire de rédaction : Nolwenn Le Jannic Service abonnements et commercial : Hélène Rochereuil - [email protected] Prix de l’abonnement France 2005 : - 1 an (44 numéros) : 565 € TTC, - 6 mois (22 numéros) : 298 € TTC (TVA 2,10%). Etranger : nous consulter BiotechInfo Diffusion Sarl. Gérante : Hélène Guyot - [email protected] Dépôt légal 3e trimestre 2005 - Editeur : BiotechInfo Diffusion Sarl (principale actionnaire : Hélène Guyot). Siège social : 24, rue du Faubourg Saint Jacques 75014 Paris. Sarl au capital de 20 000 euros. 484 115 191 RCS Paris. Directrice de la publication : Hélène Guyot. Imprimé par Dupli-Print, 2, rue Descartes 95330 Domont. 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