Super Bio à Chicago

Transcription

Super Bio à Chicago
N
U
M
É
R
O
309
19 a v r i l
2006
Edito
actualités
Super Bio à Chicago
BioMérieux ouvre un centre de biologie
moléculaire à Grenoble
L’édition 2006 de Bio est un bon cru.
Beaucoup de contacts, des entreprises avec
tout plein de rendez-vous d’affaires, du
grand show, et un panorama complet de la
biotechnologie mondiale.
E
lle va bien la biotechnologie mondiale. De plus en plus de pays (60)
sont représentés à Bio, avec de grandes ouvertures sur l’Asie, les « nouveaux
Européens », mais aussi sur le Moyen-Orient.
Dubai n’a-t-il pas impressionné avec le lancement de son bioparc à des prix incroyables ?
(On peut toujours s’aligner…)
Plus de 18 000 participants dont un tiers
non américains et plus de 500 journaux !!!
Bio 2006 a aussi rassemblé le plus grand
nombre d’exposants depuis sa création.
Attention, le secteur est encore émergent,
et, malgré l’importance de l’événement, le
nombre de visiteurs n’a rien à voir avec celui
des salons d’industries plus matures (300 000
visiteurs pour des événements autour des
plastiques, par exemple).
Côté exposants ce sont quand même 1 700
sociétés ou organisations qui ont pris des
stands, en direct ou non. Plus de 4 000 personnes ont par ailleurs participé aux rendezvous d’affaires, soit 1 360 sociétés impliquées,
et on anticipait carrément 11 000 entretiens.
Suite p.2
SOMMAIRE
Page 3
Biom'Up apporte du sang neuf au collagène
avancées thérapeutiques Page4-5
Un coin du voile se lève peu à peu sur
les maladies auto-immunes
Technologie Page 6
Les nanotechnologies affinent le drug delivery
société émergente en bref
Biomérieux ouvre un centre de biologie
moléculaire à Grenoble
Page 1
Oxford Genome Science et l'université : des biomarqueurs pour le cancer colo-rectal
Page 2
Londres : retour sur un essai
clinique échoué
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bourse et ils bougent Internet, Rendez-vous, étude
Page 5
Page 8
BioMérieux, le grand groupe du diagnostic in vitro, a inauguré
son nouveau centre de biologie moléculaire et de microsystèmes à
Grenoble le 13 avril. Dès 1997, la société avait établi les premiers liens
avec l’agglomération grenobloise en créant avec le CEA-Leti un laboratoire commun sur les micro- et nanosystèmes. En mai 2001, la société
Apibio, intégrée depuis au groupe, avait aussi été lancée en commun
avec le CEA. La nouvelle unité, dirigée par Peter Kaspar, docteur en
biochimie, est le centre mondial des activités de biologie moléculaire
du groupe. Il a pour mission de développer de nouveaux tests et des
systèmes analytiques basés sur la biologie moléculaire dans le domaine des maladies infectieuses, de l’oncologie et du contrôle des procédés industriels. Objectif : mettre à la disposition des biologistes et des
industriels des tests plus rapides, plus fiables et plus pratiques. HG
Novagali : un tour à 26 millions d'euros
Avec 26 millions d’euros, Novagali Pharma (Evry, Ile-de-France) réalise
l’une des plus importantes levées de fonds de ces derniers mois en
France. Deux nouveaux investisseurs, Bernard Chauvin et AGF Private
Equity ont rejoint à cette occasion les actionnaires historiques. Ce
tour de table porte le montant total des capitaux levés par la société à
44 millions depuis sa création en 2000. Il permettra de préparer l’enregistrement auprès des autorités de son traitement de l’œil sec (léger),
baptisé Cationorm, qui « devrait arriver au stade de la commercialisation en 2007 », souligne Jérôme Martinez, Président du directoire de
Novagali. Ces fonds financeront aussi les essais cliniques en cours : une
phase III pour son traitement de l’œil sec (modéré à sévère) et une
phase II pour son candidat indiqué dans le traitement du glaucome.
Enfin, une partie de cette manne sera dévolue au développement de
sa technologie, Eyeject, qui permet l’injection intra et péri-oculaire de
médicaments destinés aux maladies de l’arrière de l’œil. MC
Le viennois Affiris lève 8,5 millions
La société Affiris (Vienne, Autriche) vient de réaliser une levée de
fonds de 8,5 millions d’euros auprès de l’investisseur allemand MIG
Funds. Cette somme provient de trois de ses fonds, baptisés respectivement, MIG Fonds 1 (1 million d’euros), MIG Fonds 3 et 4 ( 7,5 millions d’euros). Créée fin 2003, cette start-up bénéficie d’une équipe de
gouvernance de premier plan avec Frank Mattner et Walter Schmidt.
Ce dernier est notamment l’un des fondateurs de la société Intercell
aujourd’hui cotée en bourse. Affiris s’est spécialisée dans le développement de vaccins peptidiques contre certaines pathologies. Son
produit le plus avancé est un vaccin contre la maladie d’Alzheimer.
Il devrait entrer en essai clinique de phase I d’ici la fin de l’année. La
mise au point de ce vaccin AD-1 s’appuie sur la plateforme technologique d’Affiris, nommée Affitope. D’autres indications sont retenues
par l’entreprise, dont l’athérosclérose. MC
Biotech.info - Numéro 309
| Page 1
EN BREF
actualités
Amgen (Thousand Oaks,
CA) a déposé plainte au
près de l’International
trade commission (ITC)
des états-Unis, réclamant
l’interdiction pour la
société Roche d’importer
de l’EPO-PEG aux étatsUnis. Amgen soutient que
les Continuous erythropoiesis receptor activator
(CERA) de Roche, qui contiennent de l’EPO, violent
les brevets d'Amgen.
Oxford Genome Science et l’université :
des biomarqueurs pour le cancer colo-rectal
Invitrogen et Signalomics
(Allemagne) s'associent
pour développer des
réactifs nanocristallins
nécessaires à l’identification des tumeurs in
vivo. Invitrogen apportera
sa technologie Quantum
Dot Nanocrystals et
Signalomics sa plateforme
de diagnostic in vivo.
ProStrakan (Galashiels,
R-U) et Cellegy (South San
Francisco, CA) annoncent
que le gel à la testostérone Tostrex (Fortigel
aux état-Unis), utilisé en
cas d’hypogonadisme,
a passé avec succès la
procédure de reconnaissance mutuelle de l’Union
Européenne. Le produit
a été lancé en Suède en
septembre 2005 et le sera
dans le reste de l’Europe
au début de l’année prochaine, selon ProStrakan.
AlphaRx (Markham,
Ontario) accorde à
Proprius (San Diego, CA)
les droits exclusifs en
dehors de l’Asie et de
Mexico pour son médicament Indaflex indomethacin et tous les autres
NSAIDs développés par
AlphaRx. AlphaRx recevra
un million de dollars en
paiement direct.
François Loos, ministre
délégué à l'Industrie
et Jacques Marescaux,
président de l'Association de gouvernance
du pôle Innovations
Thérapeutiques Alsace
ont signé, lundi 10 avril,
le contrat du pôle de
compétitivité Innovations
Thérapeutiques qui fait
partie des seize pôles de
compétitivité mondiaux.
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Oxford Genome Sciences et le département de pharmacologie clinique de l’université d’Oxford (Royaume-Uni) viennent de signer un accord pour développer de
nouveaux biomarqueurs cliniques liés au cancer colo-rectal. L’opération s’intègre
dans un consortium lancé en 2005 avec des fonds de l’américain GE Healthcare, qui
avait pour objectif une approche intégrée et personnalisée dans le diagnostic, la
stratification, le monitoring et le traitement des patients atteints de ce cancer. Dans
les deux années à venir, Oxford Genome Sciences devrait dans ce cadre appliquer
son expertise en protéomique et sa base de données propriétaire Ogap, avec deux
objectifs : identifier de nouvelles approches pour le diagnostic en début de maladie,
par rapport aux malades en phase avancée et invasive; repérer des biomarqueurs à
base de protéines liés aux récidives. Il s’agit de déterminer si une approche personnalisée avec de nouveaux agents pourrait être plus efficace que la chimiothérapie
traditionnelle, qui ne fonctionne que sur une faible partie des malades, dont le pronostic vital est alors très mauvais. L’étude notamment consistera à développer ces
biomarqueurs en utilisant les profils de protéines issues du sang des patients, leurs
variations génétiques, et les facteurs de risque. Dans le seul monde occidental, le
cancer colorectal est responsable de 500 000 morts par an. HG
DuPont et Syngenta : accord dans les semences
La filiale Pioneer Hi-Bred de l’américain DuPont et le bâlois Syngenta forment une
société commune à 50/50, GreenLeaf Genetics, pour faciliter les cessions de licence
dans les semences aux fermiers nord-américains. Mais l’accord pourrait porter sur le
monde entier. La nouvelle entité ainsi créée fera aussi des licences croisées entre les
deux sociétés notamment dans le maïs et le soja. L’accord prévoit également d’inclure les droits pour Syngenta de commercialiser Optimum GAT, un plant résistant
aux herbicides. Le joint venture sera basé à Omaha dans le Nebraska et dirigé par
Ron Wulfkuhle, déjà à la tête de l’activité GreenLeaf de Syngenta. HG
E D I T O (suite de la page 1)
S upe r B io à C h ic a go
Sans innover particulièrement, Bio
est aussi le révélateur des grandes tendances du secteur, dans toutes les sortes
de biotechnologies.
Enfin les biotech. blanches !
à noter, une évolution que l’on
remarque partout dans le monde : l’importance croissante de l’industrie du
diagnostic et du vaccin. Côté diagnostic
en particulier, on a constaté un regain
d’intérêt des investisseurs, surtout portés sur le discovery au début des progrès
des biotechnologies. Oui, mais le principe de réalité a frappé : le discovery oui,
mais le jackpot ce n’est pas pour tous les
jours, surtout quand il faut attendre plus
de dix ans pour le savoir. Le diagnostic
était donc à l’honneur, tout comme le
domaine du vaccin, dont l’intérêt croît
avec la psychose de la grippe.
Bio s’est aussi penché − enfin ! − sur
les biotechnologies blanches, industrielles, qui cette fois-ci faisaient l’objet d’un
parcours spécifique. Mode, synthèse
chimique, énergie, biocarburants, tout y
était. Il est vrai que jusqu’ici, ce secteur
était pour une fois en pointe en Europe
par rapport aux états-Unis.
Mais le discours du brillant Bill
Clinton autour de ces thématiques, s’est
voulu pratique : « les biotech. doivent
entrer dans la vie de tous les jours. » Un
grand discours, fluide, chaleureux, très
remarqué, donc.
à côté des traditionnels thèmes
autour du business, des levées de fonds
et autres entrées en bourse, il y aurait
beaucoup à dire du retard de l’Europe,
et en particulier de la France dans certains sujets comme les cellules souches.
Pendant le show, une bonne nouvelle cependant pour la biotech. européenne : l’Italie perd un dirigeant, Silvio
Berlusconi, plus pressé de s’enrichir et
de protéger son bien que de promouvoir les industries émergentes.
Un vote qui pourrait catalyser un nouveau départ pour l’Italie dans ce domaine. ■ Hélène Guyot
Société émergente
EN BREF
Biom’Up apporte du sang neuf
au collagène
Avec un biomatériau innovant d’origine porcine, Biom’Up change la donne sur le
marché des dispositifs médicaux implantables.
I
l aura fallu près de deux ans pour
que les fondateurs de Biom’Up,
jeune start-up lyonnaise, sortent
des locaux de la faculté de pharmacie
où ils ont conduit leurs travaux de validation. Deux années d’incubation et de
portage largement accompagnées (1).
« Cette longue période était nécessaire
par rapport à la maturité scientifique
du projet et aux possibilités d’accès
au marché avec un positionnement
qui n’était pas simple à trouver vu les
contraintes réglementaires dans le biomédical », explique Sylvain Picot, P-DG.
Le collagène, dans le secteur médical,
tout le monde connaît. Mais, d’origine
bovine pour l’essentiel, il présente de
ce fait un intérêt limité : risque de maladies à prions type ESB, immuno-génécité élevée et bio-compatibilité réduite.
Biom’Up a réussi à innover avec un collagène d’origine porcine, en valorisant
les produits issus des recherches du Dr
Christian Gagnieu du Laboratoire des
biomatériaux de la faculté de pharmacie de Lyon. Mieux, ses concepteurs sont
aujourd’hui convaincus que le collagène qu’ils produisent n’a pas d’alternative à moyen ou long terme. « On arrive
à avoir de nouvelles revendications cliniques, avec de nouvelles propriétés qui
accrochent l’intérêt des scientifiques »,
s'enthousiasme Sylvain Picot.
Une fois débarrassé de ses contraintes, le collagène est un biopolymère qui
présente des propriétés uniques : résorbable et biocompatible, il favorise l'hémostase et la reconstruction tissulaire.
C'est ce qui en fait une matière première naturelle de prédilection pour les
dispositifs médicaux implantables, et un
composant indispensable des supports
en ingénierie tissulaire. Le marché principalement visé par Biom’Up.
Fruit de l’alliance de compétences
dans le domaine de la chimie et de la
biologie, la jeune société a été portée
par trois fondateurs : Sylvain Picot,
Patricia Forest et Christian Gagnieu.
Les travaux de ce dernier « ont permis
de connaître la molécule de façon très
intime, rappelle Sylvain Picot. On peut
aujourd'hui jouer sur la structure chimi-
que du collagène par greffage et lui
donner de nouvelles fonctions, comme
la prévention des adhérences postchirurgicales ou des propriétés antibactériennes. »
Purification de biomolécules
L’équipe de Biom’Up a également
travaillé à la mise au point de nouvelles formes qui donnent à son collagène
des propriétés plus intéressantes (gel
réticulé, non tissé, fibres filables), avec
notamment une meilleure résistance
mécanique. « On peut désormais imaginer des dispositifs qu’on ne pouvait pas
fabriquer auparavant, dont la dégradation du matériau est entièrement
contrôlée dans le temps grâce à la réticulation qu’on fait subir à la molécule »,
expose le P-DG.
Biom’Up, qui a établi son activité
de production dans la nouvelle pépinière du Grand Lyon, y installera tout
prochainement son activité de R&D,
encore hébergée à la faculté de pharmacie. La production a démarré en
2005, avec un premier chiffre d’affaires
de 93 000 euros. L’objectif pour 2006 est
fixé à 350 000 euros. Avec un équilibre
espéré en 2007. Son savoir en matière
d’extraction et de purification (avec des
taux supérieurs à 95 %) des différents
types de collagène lui a permis de développer une activité annexe : l’expertise
en outils de purification de biomolécules, préparés à façon.
Sa maîtrise de l'extraction et de la
purification s'applique à d'autres biopolymères tels que des glycosaminoglycannes. Deux activités qui participent aux
objectifs financiers. ■ Georges Auphan/AMP
(1) Créalys, Anvar, Région, Conseil général Rhône-Alpes,
Novacité, Total, Fondation Rhône-Alpes futur, lauréate émergence
f i c h e
d
'i
d e n t i t é
Lieu : Lyon
création : février 2005
financement : 37 000 euros
Projet d’augmentation des fonds propres
Spécialité : Développement et production de
collagènes pour des applications biomédicales.
effectif : quatre personnes
contact : Sylvain Picot
Tél : 33(0)4 78 77 28 49
Site internet : www.biomup.com
Levées de fonds :
- Xenon (Vancouver,
Canada) lève 31 millions
de dollars.
- Vanda (Rockville, MD)
lève 57,5 millions de
dollars par la vente de
5,8 millions d'actions lors
d’une IPO.
- Targacept (WinstonSalem, NC) lève 45 millions de dollars par la
vente de cinq millions
d'actions lors d’une IPO.
- Palatin (Cranbury, NJ)
lève 27 millions de dollars lors d’un placement
privé de 11 millions
d'actions.
- Genentech (South San
Francisco, CA) perd
0,99 dollar sur 8,6 millions d'actions à 80,71
dollars mercredi après
avoir battu les prévisions
de Wall Street mardi.
- Cougar (Los Angeles,
CA) lève 47,5 millions de
dollars lors d’un placement privé.
- Perlegen (Mountain
View, CA) réussit à lever
115 millions de dollars
lors d’une IPO.
Le laboratoire de recherche et de production
nantais AtlanChim s’implante au Japon. Le Jetro
(Organisation japonaise
du commerce extérieur)
a validé le dossier en
mars 2006 et accueille
la nouvelle filiale dans
ses locaux. Le Docteur
Francis Cinget établira les
commandes sur place. La
production des molécules
sera réalisée à Nantes.
Serono (Bâle, Suisse) a
acheté à Aureus Pharma
(Paris) l’accès à sa base
de données AurScope
GPCR et l’utilisation
de l’application web
AurQuest. Les termes
financiers de l’accord ne
sont pas communiqués.
Novartis (Bâle, Suisse) a
demandé aux états-Unis
et à l’UE d’accepter l’utilisation de son médicament
Gleevec, déjà reconnu
pour le traitement de
certaines leucémies et du
cancer de l’estomac, pour
soigner quatre autres
types de cancers.
Biotech.info - Numéro 309
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A v a n c é e s t h é r a pe u t i q u e s
Un coin du voile se lève peu à pe
auto-immunes
La connaissance des maladies auto-immunes s’accroît peu à peu. Dans le même
temps, de nouveaux traitements plus ciblés sont disponibles avec, au premier rang, les
anticorps monoclonaux et les protéines recombinantes.
L
’avènement des médicaments issus des biotechnologies comme les avancées dans la compréhension
des mécanismes liés aux maladies auto-immunes
permettent aujourd’hui une prise en charge plus fine des
patients. Sclérose en plaques, lupus, polyarthrite rhumatoïde, diabète insulinodépendant, etc. touchent plus de
5 % de la population mondiale. Le constat actuel est celui
d’une hausse de leur fréquence d’apparition du fait « d’une
amélioration des outils diagnostiques, mais également en
raison d’une meilleure hygiène », relève Sylviane Muller,
directrice de l’unité CNRS, Immunologie et chimie thérapeutiques, à l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire
de Strasbourg.
En somme, dans nos populations occidentales, ces maladies ne font pas bon ménage avec un environnement de
plus en plus aseptisé.
D’une manière schématique, les maladies autoimmunes se caractérisent par une réponse du système
immunitaire dirigée contre les constituants de l'organisme
(cellules, tissus ou organes), mais les causes de ces réactions
de défense anormale restent encore mal connues. à l’heure actuelle, deux grands éléments sont invoqués. D’un côté,
les facteurs génétiques avec un groupe de gènes liés à l’apparition de ces pathologies (d’une manière indifférenciée),
tandis que d’autres gènes dirigeraient l’expression de ces
dernières vers tel ou tel tissu. De l’autre, des facteurs environnementaux semblent impliqués : « Quand on est le frère
ou la sœur d’un jumeau monozygote atteint d’une sclérose
en plaques, la probabilité d’être atteint n’est que de 33 %.
Donc certains facteurs environnementaux activent ou inhibent la survenue de la maladie », explique Roland Liblau,
responsable de l’équipe Inserm, Immunologie et maladies
infectieuses, à l’hôpital Purpan de Toulouse.
Les causes environnementales impliquées dans le déclenchement de la maladie sont multiples. L’une d’elles serait liée
à une infection bactérienne ou virale. Les équipes de l’Inserm 802 et du service de rhumatologie de l’hôpital Bicêtre
Les maladies auto-immunes
se caractérisent par une
réponse immunitaire dirigée
contre les constituants de
l'organisme.
Page | Biotech.info - Numéro 309 -
associées à une unité de l’Institut Cochin viennent d’ailleurs
de publier des travaux confirmant cette hypothèse dans la
revue « Proceedings of the National Academy of Sciences ».
Ces chercheurs ont mis en évidence le rôle clé des interférons, dans le cadre du syndrome de Goujerot-Sjögren, une
maladie auto-immune qui affecte 0,1 à 0,2 % de la population mondiale. Ces protéines de la famille des cytokines
ont en effet une fonction essentielle dans la défense contre
les infections. De la même manière, elles joueraient un rôle
central dans l’apparition du lupus.
Au final, ces chercheurs français proposent un scénario
expliquant le déclenchement puis la persistance des maladies auto-immunes. Selon eux, un facteur environnemental,
probablement une infection virale, conduit à la sécrétion
d’interférons. Chez des individus ayant certains facteurs de
risque génétiques, cette sécrétion d’interférons activerait
le système immunitaire, provoquant et entretenant l’agression des organes cibles.
une kyrielle de biomolécules
Jusque dans les années 90, les stratégies thérapeutiques
visaient à inhiber le système immunitaire sans discrimination. Avec les biomédicaments, l’heure est aux traitements
plus ciblés capables de moduler ce dernier de manière plus
pertinente. Plusieurs biomolécules sont déjà sur le marché.
Parmi celles-ci figurent au premier plan les anticorps monoclonaux. L’un des premiers commercialisés concerne le traitement de la polyarthrite rhumatoïde.
Il s’agit d’un anticorps monoclonal dirigé contre un
médiateur soluble de la réponse immunitaire, le TNF-alpha.
Ces anticorps anti-TNF-alpha (Inflixmab, Adalimumab),
produits par plusieurs sociétés, donnent également de bons
résultats dans le traitement de la maladie de Crohn. Dans la
sclérose en plaques, d’autres anticorps thérapeutiques ont
été mis au point. Le Tysabri, par exemple, développé par les
sociétés Biogen et Elan, est un anticorps anti-alpha-4-integrine, capable de bloquer l’entrée des lymphocytes T dans
le système nerveux central. D’une efficacité reconnue, il a
toutefois présenté des problèmes en terme de sécurité qui
ont entraîné son retrait du marché. Le Comité du système
nerveux central et périphérique de la FDA vient cependant
de rendre un avis favorable pour qu’il reprenne sa place
dans l’arsenal thérapeutique.
Les protéines recombinantes sont également au cœur
de ces nouveaux médicaments. Le traitement de la sclérose en plaques bénéficie depuis plusieurs années de cyto-
BOURSE
eu sur les maladies
kines recombinantes à l’instar de l’interféron ß (commercialisé par
Schering, Serono…). La start-up nantaise Tcland dispose quant à
elle d’une protéine recombinante encore au stade préclinique.
« Notre molécule cible les lymphocyte T effecteurs qui sont pathologiques dans la sclérose en plaques, mais il ne bloque pas les lymphocytes T régulateurs », explique Bernard Vanhove, directeur du
développement pré-clinique chez Tcland.
Les concurrents à s’être engagés dans des voies alternatives avec leurs propres candidats médicaments ne manquent
pas. à terme, il est probable que les stratégies gagnantes
associeront plusieurs composés. Reste à évaluer la question
des coûts de ces traitements innovants. ■ Manuel Carrard
S cl é rose en plaques et g é n é tique ,
pas de succ è s en vue
Les mécanismes génétiques entrent-ils pour une part
importante dans la sclérose en plaques ? Pour l’instant, tout
reste flou.
On le savait déjà mais les travaux de Fabio Macciardi, du
département des Technologies scientifiques et médicales de
l’université de Milan, le montrent clairement. Le chercheur
a en effet comparé les risques parmi les parents, les frères
et demi-frères, les enfants adoptés des patients. Le taux de
concordance entre les vrais jumeaux, 33%, est relativement
faible. Il y aurait donc en jeu des mécanismes génétiques
encore peu explorés comme les méthylations de l’ADN, ou
des modifications post-translationnelles. Et des influences
non génétiques, comme une infection dans l’enfance par
divers agents, bactéries ou virus encore inconnus.
Traditionnellement, l’étude génétique se fait via des
marqueurs satellites. Les études d’association portant
sur l’approche d’un candidat gène se sont montrées,
elles aussi, des demi-échecs. Mais la connaissance devrait
progresser grâce à des études du génome dans son
ensemble, avec notamment les SNP (Single nucleotid
polymorphisms). On compare alors les fréquences des
allèles des variants génétiques courants, chez les malades
et chez les personnes non atteintes.
Mais, de toutes ces études il ressort qu’on ne connaît pas à
proprement parler pour l’instant de gène associé fortement
à la sclérose en plaques. HG.
 Pour en savoir plus :
Proceedings of the National Academy of Sciences,
21 février 2006, Vo.103 N.8

gilead
Gilead, le spécialiste des antiviraux, investit
25 millions de dollars dans Corus Pharma
(Seattle). Gilead recevra des actions préférentielles ainsi qu’une option de rachat
du reste du capital à un prix prédéfini.
Corus Pharma est une société spécialisée
dans l’infection et le respiratoire, dont le
produit le plus avancé est un antibiotique
inhalé, le Cayston, actuellement en début
de phase III dans les infections pulmonaires consécutives à une fibrose cystique. Le
produit a déjà obtenu de la FDA le statut
de médicament orphelin en mars 2002. Les
investisseurs n’ont cependant pas accueilli
la nouvelle avec euphorie et l’action Gilead
n’a que très faiblement progressé mercredi
sur le Nasdaq. Ce qui s’explique vraisemblablement par le fait que le Cayston fasse
l’objet de poursuites judiciaires de la part
du spécialiste des vaccins, Chiron. CZ

transgene
Le strasbourgeois Transgène dispose de
21,4 millions d’euros de trésorerie à la fin
du 1er trimestre 2006. Si ces 21,4 millions
disponibles sont à rapprocher des 21 millions de consommation annuelle moyenne
pour la société, Transgène pourrait également lever 18,5 millions d’euros d’ici juillet
2006 en cas de conversion de la totalité des
bons de souscriptions d’actions émis lors de
l’augmentation de capital de juillet 2005.
Or, cette augmentation de capital prévoyait
un prix d’exercice de 8,05 euros par action.
Ce qui devrait inciter les investisseurs, car
l’action Transgène a flambé depuis la mimars et son cours de cotation atteignait
11,36 euros sur l’Eurolist jeudi soir, nettement supérieur au seuil des huit euros. CZ
ILS BOUGENT
institut pasteur
Sylvain Coudon est nommé directeur de la
communication de l'IP. Il était précédemment directeur de la communication de la
Mutualité Fonction Publique (MFP).
Oxxon
Craig Smith est nommé Président
d'Oxxon (Oxford, RU). Il remplace Roger
Brimblecombe.
fo ndati o n Rhône-A lpes
Richard Douge, Président de Merck Santé
et membre du Conseil d’administration de
la fondation Rhône-Alpes Futur, devient
Président du Club des décideurs de la
Fondation.
Biotech.info - Numéro 309
| Page EN BREF
Lors du congrès ACC
2006 à Atlanta, les résultats d’un essai clinique
de phase II utilisant la
thérapie génique pour
traiter l’artérite des membres inférieurs ont été
présentés. Des injections
de plasmides, contenant
le gène du FGF, dans le
muscle ont favorisé le
développement de vaisseaux sanguins et réduit
de 30 % les amputations.
Sanofi-Aventis compte
lancer la phase III.
Des études menées par
des équipes française et
espagnole sur des modèles de cancer chez la souris ont montré que l’administration de cannabinoïdes diminue la croissance
tumorale. La protéine de
stress p8 joue un rôle
clé dans ce phénomène.
(« Cancer Cell », avril)
L’infection par le virus
Epstein-Barr contribuerait au développement de
la sclérose en plaques.
Ce virus, qui infecte les
lymphocytes B, a déjà été
impliqué dans d’autres
maladies auto-immunes
comme le lupus systémique. (« Archives of
Neurology »
on line, 10 avril)
Un antigène de la toxine
Shiga a été introduit dans
le génome de plants de
tabac. Des souris immunisées par ingestion de
la plante se sont avérées
résistantes à une infection par une souche létale
d’E. coli. Le vaccin est
protégé jusqu’à l’intestin.
(« PNAS » on line,
17 au 21 avril)
Transporter des antigènes
du VIH par l’adénovirus
Ad5 est une stratégie
thérapeutique intéressante. Cependant, l’Ad5
est neutralisé par les
anticorps de certains
patients. Pour éviter cette
réaction, les régions
hypervariables à la surface d’Ad5 ont été permutées avec celles d’un autre
vecteur. (« Nature » on line,
17 avril)
Page 6 | Biotech.info - Numéro 309 -
technologie
Les nanotechnologies affinent
le drug delivery
L’émergence des nanotechnologies devrait jouer un rôle notable dans le drug
delivery, que ce soit pour les voies orales ou injectables.
D
iminuer la toxicité des médicaments, réduire les coûts,
améliorer la biodisponibilité,
voire augmenter la durée de vie des
brevets sur les molécules, sont parmi
les atouts des nanotechnologies appliquées au drug delivery. Les conclusions
de la société NanoMarkets, par la voix
de son analyste Michael Morandi, sont
d’autant plus éclairantes que selon lui,
« de nombreux systèmes de dispensation
sont tout près d’être commercialisés ».
L’impact des nanos diffère selon le
mode d’administration. En particulier,
dans le domaine des produits injectés, les nanotech. sont en mesure de
générer des formes moins dosées et
qui sont plus agréables pour le malade.
Exemple, début 2005, un produit de
Elan (Irlande) fait appel à une formule
injectable de la paliperidone, un médicament contre la schizophrénie. Il s’agit
ici d’une nano-formulation d’un ancien
produit, qui permet la mise en solution
par réduction de la particule en dessous
des 200 nm.
Deuxième application, l’utilisation
de systèmes d’implants pour la dispensation des médicaments. Cette approche peut être préférée à la formulation
classique, qui voit la concentration en
médicament augmenter rapidement
et baisser de façon exponentielle. Un
risque au niveau de la toxicité. Les systèmes implantables permettent de lisser
ces pics. Autre exemple, le BioSilicon de
pSivida : la nanostructure du matériau
autorise un stockage du principe actif
dans des poches à l’échelle du nanomètre qui lâchent de faibles quantités
du médicament à mesure que la silice
se dissout. Ce type de nano-implant
devrait s’appliquer aux traitements
anticancéreux.
Au sein de ces systèmes d’implants
semblent se développer les nanocoques.
Ces structures ont un cœur en silice qui
est scellé à une couche métallique extérieure. En jouant sur le rapport couche/
cœur, il devient possible d’absorber des
longueurs d’onde spécifiques. Par exemple, des nanocoques contenant de l’or
sont en mesure de convertir la lumière
en chaleur, entraînant la destruction
de tumeurs par accrochage sélectif aux
cellules malignes. Le médecin peut ainsi
faire appel à des infrarouges, qui pénètrent dans le tissu souple, tout en lançant une application de chaleur létale
seulement lorsque les nanocoques sont
excitées.
D’autres chercheurs expérimentent
des systèmes pour les médicaments sensibles à la chaleur, qui pourraient faire
appel aux nanocoques pour relarguer
le produit actif seulement quand ces
dernières sont illuminées à la longueur
d’onde voulue.
Même par voie orale
En dépit de ces avancées notables, la
majorité des consommateurs préfère
la voie orale aux systèmes par implantation ou injection. C’est ainsi que les
nanotechnologies peuvent, dans le
domaine de la voie orale, augmenter la
biodisponibilité et diminuer les effets
secondaires. Autre avantage, on pourrait soigner des patients qui jusque-là ne
répondaient pas à la thérapeutique.
La barrière encéphalique empêche
par ailleurs l’efficacité de certains médicaments qui ne peuvent pas la traverser.
Les nanotechnologies permettraient
simplement au produit de passer.
L’allemand NanoPharm a développé dans ce contexte des formulations
visant l’anesthésie, le cancer et d’autres
maladies. Quant aux nanosphères, qui
sont issues d’hydrogels, elles gonflent
en milieu acide. Une propriété qui permet de délivrer des médicaments au
moment voulu. La société Novavax a
dans cette optique mis au point des thérapies de remplacement d’hormones.
Enfin des polymères déjà approuvés par la FDA sont sur le marché et
facilitent l’utilisation de patches. Une
équipe de l’université de Floride et de
l’université Clarkson de Postdam s’est
illustrée dans une application d’élimination des toxines. Il devient ainsi possible d’extraire du sang des produits
éventuellement létaux. ■ Hélène guyot
technologie
Londres : retour sur un essai clinique échoué
Dans son édition du 12 avril, « Nature » revient sur l’essai clinique de phase I qui a
conduit le mois dernier à Londres six volontaires sains en service de réanimation.
La revue expose dans ses colonnes l’explication scientifique la plus plausible à ce
drame, hypothèse à laquelle adhère TeGenero, la société allemande qui a développé le médicament. L’anticorps monoclonal TGN1412 a été dessiné de manière à
activer certaines cellules du système immunitaire. Les lymphocytes T (LT) se répartissent en trois catégories : les « killers », les « helpers » et les « régulateurs », qui inhibent l’activité de certaines cellules de l’immunité. Quand il fut testé chez l’animal,
TGN1412 s’est avéré n’activer que les LT régulateurs en se liant à leurs récepteurs de
surface CD28. Ce « super anticorps », capable d’activer à lui seul les LT, pouvait donc
potentiellement être utilisé dans le traitement de maladies auto-immunes telles
que la polyarthrite ou le diabète de type 2. D’autant plus, soulignent les chercheurs
de TeGenero, que le récepteur CD28 est identique chez le singe et chez l’homme.
Pourtant, cette molécule a provoqué chez les volontaires sains une réaction immunitaire de grande ampleur nommée « cytokine storm », qu’elle n’a pas provoquée
chez le singe. Cette différence pourrait provenir de la « queue » de l’anticorps,
celle que ne fixe pas l’antigène. De manière générale, cette extrémité est capable
d’activer d’autres cellules du système immunitaire pour amplifier la réaction. Or,
les anticorps thérapeutiques sont dessinés de manière à être le plus proche possible
des anticorps humains. De ce fait, la queue de TGN1412, très proche des anticorps
humains, a pu, chez l’homme mais pas chez le singe, activer les LT helpers et entraîner la libération de cytokines. Cette hypothèse est confortée par des travaux réalisés
sur un « super anticorps » thérapeutique similaire qui ciblait, pour sa part le récepteur de surface CD3. Chez la souris, cet anticorps provoquait une libération massive
de cytokines. Des modifications de la queue de cette molécule ont permis d’éliminer
cette réaction. Le Visilizumab va entrer en essai de phase II/III. SC
Cancer : stimuler le système immunitaire
Pousser le système immunitaire à reconnaître et détruire les cellules cancéreuses est
un défi que tentent de relever les chercheurs depuis de nombreuses années. Dans
la revue « The Journal of Clinical Investigation » (on line, 13 avril), des chercheurs
du Memorial sloan-kettering cancer center de New-York décrivent une stratégie
de vaccin à ADN qui a fait ses preuves chez la souris. Exprimé par les cellules de
mélanomes, l’antigène Trp1 ne génère pas, naturellement, de réponse immunitaire.
Pour rendre cet antigène immunogène, les chercheurs ont introduit dans le gène de
Trp1 des mutations pour modifier le transport et la présentation de cet antigène.
Des souris porteuses de mélanomes ont ensuite été immunisées avec un vaccin ADN
comportant ce gène muté. Ces simples mutations ont induit une réponse du système immunitaire à la fois contre l’antigène muté mais également contre les Trp1 non
mutés. Cette immunisation a entraîné un rejet du mélanome et un allongement de
la durée de vie des souris. SC
Un anti-paludéen à moindre coût
L'artémisinine, une molécule extraite de la plante Artemisia annua, est le seul composé efficace contre les souches résistantes de Plasmodium falciparum, parasite responsable du paludisme. Mais ce médicament est difficile d’accès et trop cher pour
les patients des pays en développement. Alors que la synthèse chimique totale de
l’artémisinine est difficile et onéreuse, la synthèse partielle à partir d’un précurseur,
l’acide artémisinique, serait une solution économiquement viable. Des chercheurs
de l’université de Californie et de la société californienne Amyris Biotechnologies,
ont franchi un pas important dans ce sens. En introduisant dans une souche de
levure Saccharomyces cerevisiae modifiée, deux gènes issus de la plante Artemisia
annua, ils sont parvenus à produire à des rendements élevés (100 mg/L) le précurseur de l’artémisinine. Ce dernier est retenu à la surface de la levure, permettant
une extraction simple et peu onéreuse. Une fois optimisé et industrialisé, ce procédé
réduira considérablement le coût de ce médicament. (« Nature », 13 avril) SC
EN BREF
Des chercheurs de l’Institut Curie montrent que
la cystéamine, utilisée
pour traiter une maladie
rare, limite la mort des
neurones dans la maladie de Huntington en
augmentant la quantité
du facteur de croissance
BDNF.
(« The Journal of Clinical
Investigation », avril)
Le nippon Nitto Boseki a
produit dans le ver à soie
des anticorps qui ont
été testés chez la souris.
Cette technique, mise
au point par la société
de biotechnologie
Unitech et l'entreprise
Nitto, coûterait 10 à 100
fois moins cher que les
procédés classiques. Une
commercialisation est
prévue d'ici trois ans.
Des chercheurs du Max
Planck Institute ont utilisé une technique d’imagerie nommée STED
(Stimulated emission
depletion) pour observer
les protéines à l’intérieur
des vésicules synaptiques de 40 nm de diamètre. (« Nature », 13 avril)
Pour détecter des taux
infimes de toxine botulique, des chercheurs
américains ont encapsulé des fragments d’ADN
dans des liposomes possédant à leur surface des
récepteurs de la toxine.
Quand cette dernière se
lie aux liposomes, ceuxci sont rompus et les
fragments d’ADN peuvent
être quantifiés par PCR.
(« Nature Biotechnology »
on line, 16 avril)
Des études réalisées sur
des souris obèses montrent que les espèces
réactives de l’oxygène
jouent un rôle clé dans
le développement de la
résistance à l’insuline,
phénomène survenant
dans le diabète de
type 2. Un traitement
à base d’antioxydants
pourrait donc être une
stratégie thérapeutique
intéressante. (« Nature »,
13 avril)
Biotech.info - Numéro 309
| Page 7
les liens de la semaine
de l’environnement, la production,
les services, les bio-instruments, les
bioréacteurs, la culture de cellules.
Une carte interactive accompagne
les liens pour rechercher par région
les différents acteurs des biotech.
allemandes. 570 entreprises y sont
répertoriées avec les renseignements utiles les concernant. Une
rendez-vous
 Du 26 au 28 avril 2006,
Boston accueillera les congrès du
Cambridge healthtech institute
sur les anticorps recombinants et
les anticorps monoclonaux.
Pour plus de renseignements :
www.PEGsummit.com
 Du 14 au 17 mai 2006,
 Du 15 au 17 mai 2006,
Bio-Windhover, rendez-vous
d'affaires réservé aux dirigeants
de la pharmacie et des biotechnologies aura lieu au Ritz-Carlton
à Washington D.C.
Pour plus de renseignements :
http://www.biowindhover.com
 Du 15 au 19 mai 2006,
Achema, le congrès international sur la chimie, la protection
environnementale et la biotech-
✁
les centres de recherche, les financements publiques pour la technologie, les contacts internationaux,
les statistiques, et les événements à
venir. Un dernier lien donne accès
aux sites internet des gros congrès.
Une véritable « porte ouverte »
sur les sciences et technologies du
pays, selon la page d’accueil. GH
É T U D E
nologie se déroulera à Francfort.
http://www.achema.de/
 Prévu les 16 et 17 mai 2006,
le bioforum emploi-formation
« Quelles compétences pour quels
métiers ? » est reporté en 2007.
Renseignements : www.adebiotech.org/bioforum
la conférence internationale de
l'industrie pharmaceutique se
tiendra à Edimbourg autour de
quatre thèmes : Gene to screen,
Screen to candidate, Candidate
to drug, et Where science meets
business. Renseignements :
http://www.scipharm.info
liste alphabétique devrait bientôt
compléter le tout. GH
www.biofinland.fi
Le site internet Biofinland donne
accès à tous les liens utiles concernant les sciences et technologies de
la Finlande. Les liens sont regroupés en huit catégories : l’industrie,
les biotech. régionales, les pôles,
 Du 23 au 25 mai 2006,
le 5ème congrès international
phamaceutique aura lieu au
Cambridge Healthtech Institute's.
www.worldpharmacongress.com
Les tests cliniques en plein essor
aux états-Unis
Les tests cliniques seraient en pleine croissance aux états-Unis,
selon le service d’information Center Wash basé à Boston, qui
surveille de près cette industrie. 80 000 tests seraient ainsi en
cours chaque année dans tout le pays, Cleveland étant le grand
gagnant avec plus de 3 300 essais. Le boom reflèterait, toujours
selon le centre d’information, les 39 milliards de dollars investis
chaque année aux états-Unis pour le développement de médicaments. Sur les 20 dernières années, le nombre de patients nécessaires pour effectuer un test est passé de 1 700 à 4 000. Un gros
manque de testeurs se fait alors ressentir. 80 % des essais sont
abandonnés en cours faute d’avoir trouvé les patients aux caractéristiques nécessaires pour mener à bien les études. GH
 Les 29 et 31 mai 2006,
le forum Biomed Israël se tiendra à Jérusalem. Trois sessions
thérapeutiques seront organisées
sur les thèmes de la cardiologie,
de l'orthopédie et de la stimulation nerveuse. Deux sessions
diagnostic seront dédiées aux
biomarqueurs et à l'imagerie.
Renseignements : http://biomedisrael.creopolis.com/
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