Il faut au moins ça

Transcription

Il faut au moins ça
Il faut au
moins ça
l’envers du décor
108638541, Justin Lewis/The Image Bank
Justin Lewis nous raconte l’histoire de cette photo
La liberté absolue. L’exaltation. La force indomptable de la mer. Les océans et les aventuriers qui en font
leur terrain de jeu emplissent nos esprits d’un flot d’images,
toutes plus spectaculaires les unes que les autres. Comment offrir un regard neuf ? Justin Lewis,
semble-t-il, s’est laissé submerger par l’inspiration pour réaliser ce cliché incroyable au cœur d’une
déferlante. L’équipe, l’équipement et le sang-froid nécessaires pour obtenir une telle image sont
d’ailleurs tout aussi extraordinaires.
“
Je cherchais à saisir toute la puissance et l’immensité de la vague, la transparence de l’eau et
le talent de Holly Beck, surfeuse professionnelle dont je voulais immortaliser les prouesses.
C’était essentiellement une affaire de timing.
Je me tenais en apnée à environ 3 m sous l’eau attendant que Holly plonge sous cette vague
impressionnante. Pendant un instant, nous nous sommes retrouvés tous deux sous la surface,
suffisamment longtemps pour prendre quelques photos et vous voyez le résultat.
Mais avant de parvenir à cette image à couper le souffle, il nous a fallu le retenir et faire preuve de
beaucoup de patience. Quand j’étais en apnée, je retenais ma respiration pendant 20 à 30 secondes et
comme nous y avons passé plusieurs jours, on parle de plusieurs centaines de vagues et d’encore plus
de prises.
Le plus délicat quand on photographie en mer est de garder son matériel à l’abri de l’eau et du sable. Il
s’agit en soi d’un petit exploit sur un bateau grouillant de surfeurs, où l’eau gicle constamment de toutes
parts.
J’aime autant ne pas prendre de risque. Sur le bateau, je laissais toujours mon matériel dans de grandes
valises Pelican ou dans des sacs étanches. Pendant la prise de vue, mon appareil photo n’a jamais
quitté son étui imperméable ou une housse étanche, là encore.
Autre défi : l’itinéraire. Nous étions 12 (surfeurs professionnels, photographes et un guide) pour 38 sacs,
caisses et planches. Une belle bande de joyeux drilles, en somme.
Nous changions de site chaque jour, photographiant du matin au soir, des deux côtés de la surface :
nous avons parfois passé jusqu’à huit heures à suivre les surfeurs. Mais une fois le voyage terminé, le jeu
en valait cent fois la chandelle. Il nous reste une collection d’images magnifiques et le souvenir de nos
fous-rires.”
www.gettyimages.fr/ItTakesMore

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