LE PONT DES ESPIONS

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LE PONT DES ESPIONS
LE PONT DES ESPIONS
Le thriller dramatique LE PONT DES ESPIONS raconte l’histoire vraie de James
Donovan, un avocat en droit des assurances de Brooklyn qui se retrouve plongé au
cœur de la guerre froide lorsque la CIA lui confie la mission presque impossible de
négocier la libération d’un pilote de U-2 américain capturé par les Soviétiques.
Produit par DreamWorks Pictures et Fox 2000 Pictures, mis en scène par
Steven Spielberg, le film est interprété par Tom Hanks, Mark Rylance, Scott
Shepherd, Amy Ryan, Sebastian Koch, Alan Alda, Austin Stowell, Mikhail Gorevoy et
Will Rogers.
LE PONT DES ESPIONS est produit par Steven Spielberg, Marc Platt et Kristie
Macosko Krieger, accompagnés des producteurs exécutifs Adam Somner, Daniel Lupi,
Jeff Skoll et Jonathan King.
Le scénario du film a été écrit par Matt Charman et Ethan & Joel Coen.
UNE HISTOIRE INCROYABLE
Au début de la guerre froide, dans les années 50, les relations entre les ÉtatsUnis et l’URSS sont déjà conflictuelles, mais lorsque le FBI arrête Rudolf Abel (Mark
Rylance), un agent soviétique installé à New York, la peur et la paranoïa s’intensifient
encore davantage. Chargé d’envoyer des messages codés vers la Russie, Abel est
interrogé par le FBI, mais il refuse de coopérer et de trahir son pays. Dans l’attente
de son procès, il est détenu dans une prison fédérale.
Le gouvernement américain, en quête d’un avocat indépendant pour défendre
Abel, se tourne vers James Donovan (Tom Hanks), un avocat en droit des
assurances de Brooklyn. Très estimé au sein de la communauté juridique pour ses
talents de négociateur, Donovan n’a cependant que très peu d’expérience dans les
affaires de cette nature et d’une pareille ampleur, et il ne tient pas à s’impliquer.
Défendre une cause aussi impopulaire le placerait sur le devant de la scène,
exposerait sa famille au feu des médias et au mépris, et pourrait même le mettre en
danger.
James Donovan finit par accepter de représenter Abel au nom des principes
de justice et de protection des droits de l’homme fondamentaux, car il veut s’assurer
que l’espion sera jugé équitablement, indépendamment de sa nationalité. Tandis qu’il
prépare sa stratégie de défense, un lien fondé sur le respect mutuel et la
compréhension se forme entre l’avocat et son client. Donovan admire la force et la
loyauté d’Abel et livre un plaidoyer passionné soutenant que ses actions étaient
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celles d’un bon soldat qui suivait les instructions qui lui avaient été données par son
pays. Mais ses efforts sont vains.
Quelque temps plus tard, un avion américain U-2 est abattu dans l’espace
aérien soviétique au cours d’une mission de reconnaissance, et le pilote, Francis Gary
Powers (Austin Stowell), est reconnu coupable d’espionnage et condamné à dix ans
de prison en URSS. La CIA, qui nie catégoriquement avoir eu connaissance de la
mission, craint que Powers ne soit forcé de livrer des informations classifiées.
Impressionné par l’éloquence de Donovan lors du procès de Rudolf Abel, l’agent
Hoffman (Scott Shepherd) contacte secrètement l’avocat pour le recruter pour une
mission de sécurité nationale de la plus haute importance. Animé par l’amour de son
pays, une foi indéfectible en ses convictions et un courage extraordinaire, James
Donovan accepte de se rendre à Berlin pour négocier un échange de prisonniers
entre les États-Unis et l’Union soviétique…
LA GENÈSE DU PROJET
Des horreurs de l’Holocauste dans LA LISTE DE SCHINDLER au Débarquement
sur Omaha Beach dans IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN, Steven Spielberg, le
réalisateur aux trois Oscars et l’un des piliers de DreamWorks, a souvent mis en
scène de grandes fresques historiques au cours de sa carrière. Passionné d’histoire,
le cinéaste a développé une fascination pour la guerre froide lorsqu’il était enfant et
que son père et son grand-père lui racontaient la profonde animosité et la méfiance
qui existaient entre Américains et Russes à l’époque.
Le producteur Marc Platt (INTO THE WOODS, PROMENONS-NOUS DANS LES
BOIS ; DRIVE) déclare : « C’étaient les années noires de la guerre froide. Les gens
se souviennent encore de l’exécution des époux Rosenberg, condamnés pour
espionnage, un crime capital à l’époque de notre histoire. »
Steven Spielberg précise : « Il était alors très dangereux de défendre un
espion. Enfant déjà, j’étais conscient de la peur que suscitaient la bombe atomique et
l’Union soviétique. »
C’est le jeune dramaturge et scénariste de télévision britannique Matt
Charman (SUITE FRANÇAISE) qui a soumis la remarquable histoire vraie de James
Donovan aux dirigeants de DreamWorks. Ces derniers ont immédiatement été
intrigués. Bien que le rôle de Donovan dans la guerre froide soit resté très
confidentiel, l’histoire de cet idéaliste confronté aux questions de sécurité nationale
et aux intrigues politiques les a captivés.
Pour Marc Platt, qui connaissait cette histoire, ce projet était taillé sur mesure
pour Steven Spielberg. Il commente : « Steven était le réalisateur idéal pour porter
cette histoire à l’écran. »
Le cinéaste a en effet tout de suite été séduit. Si l’histoire oscille entre drame
juridique, thriller et fresque historique, c’est le personnage central de James
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Donovan qui l’a le plus fasciné. Avocat respecté et père de famille à la vie bien
rangée qui s’est vu confier une mission périlleuse qu’il a menée avec l’aplomb et
l’assurance d’un espion chevronné, Donovan était un homme remarquable. Et Steven
Spielberg a tout de suite reconnu l’immense potentiel cinématographique de son
histoire.
Marc Platt déclare : « Matt a écrit un formidable scénario que nous avons
ensuite soumis aux frères Coen, dont le style particulier correspondait parfaitement à
ce que nous recherchions pour cette histoire. Personne n’écrit de meilleurs dialogues
que Joel et Ethan Coen. »
Les frères Coen, couronnés aux Oscars à trois reprises, dont l’impressionnante
filmographie comprend notamment NO COUNTRY FOR OLD MEN – NON, CE PAYS
N’EST PAS POUR LE VIEIL HOMME, THE BIG LEBOWSKI et FARGO, ont été
enthousiasmés par l’histoire et ont retravaillé le scénario de Matt Chapman pour
livrer une histoire émouvante inspirée de la vie hors du commun de James Donovan.
LES PERSONNAGES ET LEURS INTERPRÈTES
Une fois le scénario terminé, le projet s’est monté très vite. Une équipe
technique hors pair a été rassemblée, composée du directeur de la photographie
Janusz Kaminski (IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN) ; du chef décorateur Adam
Stockhausen (THE GRAND BUDAPEST HOTEL) ; de la chef costumière Kasia WalickaMaimone (FOXCATCHER) ; du chef monteur Michael Kahn (LINCOLN) ; et du
compositeur Thomas Newman (DANS L'OMBRE DE MARY : LA PROMESSE DE WALT
DISNEY).
Pour le rôle principal de James Donovan, le modeste avocat en droit des
assurances qui est contacté par le FBI et la CIA, l’équipe a fait appel à l’acteur
oscarisé à deux reprises Tom Hanks (PHILADELPHIA, FORREST GUMP).
La productrice Kristie Macosko Krieger (LINCOLN) déclare : « Ce rôle était
taillé sur mesure pour Tom. James Donovan est un père de famille honnête prêt à
tout pour faire respecter les valeurs de la démocratie, y compris à risquer son confort
et sa sécurité, ainsi que celle de sa famille. Et grâce à l’interprétation de Tom, le
public pourra facilement s’identifier à lui et le soutenir. »
Au vu de la qualité des membres de l’équipe de production, Tom Hanks était
disposé à prendre part au projet sans même avoir lu le scénario – ce qu’il a toutefois
fait avant de donner son accord. Le fait que lui-même soit passionné d’histoire, et en
particulier des relations politiques entre l’Est et l’Ouest, a évidemment aussi pesé
dans sa décision.
Il déclare : « Lorsque l’occasion de prendre part à un film relatant des faits
historiques que je connais seulement en partie se présente, je la saisis sans
hésiter. »
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L’acteur a également été captivé par le portrait complexe de James Donovan
dépeint dans le scénario. Il explique : « C’est le caractère humain de ses rapports
avec les gens qu’il représente qui fait de Donovan un avocat unique. Il ne s’est
jamais battu seulement sur des points juridiques, il se battait toujours pour des êtres
humains : ses clients. »
Tom Hanks et Steven Spielberg partagent un lien créatif unique qui nourrit
chacun des films auxquels ils prennent part. Parmi leurs précédentes collaborations
figurent notamment IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN, ARRÊTE-MOI SI TU PEUX et
LE TERMINAL, ainsi que les miniséries de HBO qu’ils ont produites « Frères
d'armes », inspirée du livre de Stephen Ambrose et primée aux Emmy Awards et aux
Golden Globes, et « Band of Brothers : L'enfer du Pacifique », primée aux Emmy
Awards.
Steven Spielberg déclare : « C’est toujours un plaisir de travailler avec Tom. Il
est prêt à essayer de nouvelles choses, il a des milliers d’idées tout en étant ouvert à
celles des autres. C’est quelqu’un d’extrêmement créatif qui cherche sans cesse la
manière la plus originale de traiter un sujet. »
Alan Alda, acteur lauréat de sept Emmy Awards et nommé aux Oscars (la
série « M.A.S.H. », AVIATOR) incarne Thomas Watters, un collègue de James
Donovan, associé de son cabinet. Il déclare : « C’est un rôle qui va comme un gant à
Tom parce que même si la vie de son personnage est en danger, il reste ironique,
drôle, perspicace et éloquent. Et le fait que Tom possède déjà ces qualités lui permet
d’être encore plus convaincant dans le rôle. »
L’équipe s’est ensuite mise en quête de l’acteur qui interpréterait Rudolf Abel,
l’espion dont le patriotisme et le dévouement lui valent le respect et l’admiration de
Donovan. Les producteurs cherchaient quelqu’un capable d’être convaincant dans le
rôle de cet homme ambigu d’une étonnante profondeur, tout en faisant le poids face
à Tom Hanks. Steven Spielberg, qui suivait sa carrière depuis plusieurs années, avait
très envie de travailler avec l’acteur britannique Mark Rylance, mais il attendait le
rôle idéal. Il le tenait enfin.
Steven Spielberg commente : « Mark est l’un des meilleurs acteurs
contemporains au monde. Il m’a suffi de le voir dans « La Nuit des Rois » pour savoir
que j’avais affaire à un comédien hors du commun. »
Pour Mark Rylance, comédien lauréat de trois Tony Awards et de deux Olivier
Awards surtout connu pour ses rôles remarqués dans les pièces « Jerusalem » et
« Boeing Boeing », et sa récente apparition dans « Wolf Hall », la minisérie de PBS,
interpréter Rudolf Abel était intimidant, mais il était prêt à relever le défi.
Il déclare : « On ne sait pas grand-chose sur Abel en dehors du fait qu’il
recevait et transmettait des messages aux quatre coins de New York en utilisant une
pièce de monnaie creuse. C’était ce qu’on appelle un espion dormant. »
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L’acteur poursuit : « Rudolf Abel vivait aux États-Unis depuis plusieurs années
quand il a commencé ses activités clandestines. Ce n’était pas la tête pensante du
réseau, il s’agissait d’un simple intermédiaire, mais lorsqu’il a été arrêté, le
gouvernement américain en a fait une figure plus importante qu’il ne l’était
réellement. »
Steven Spielberg déclare : « LE PONT DES ESPIONS est un thriller
psychologique qui repose sur des personnages forts interprétés par de fantastiques
acteurs allemands, américains et russes. Je suis très fier de la distribution du film. »
LA GUERRE FROIDE SUR GRAND ÉCRAN
Les décors
Le tournage du PONT DES ESPIONS a débuté en septembre 2014 et a duré 12
semaines. Il a été filmé entre New York, l’Allemagne et la Pologne, notamment dans
les lieux où se sont réellement déroulés les faits.
L’équipe a tiré parti des divers styles architecturaux de Manhattan ainsi que de
ses arrondissements adjacents. Le tournage s’est déroulé dans et autour de Wall
Street, notamment à Foley Square et dans la station de métro de Broad Street,
replongeant ainsi les acteurs à une époque où l’argent et le prestige de l’Ancien
Monde régnaient en maîtres. Au centre de Manhattan, la New York Bar Association
située sur la 44e Rue a servi de décor au cabinet d’avocats où travaille James
Donovan.
Dans le Queens, la production a investi une école primaire publique d’Astoria
Park puis a tourné à travers Brooklyn, de Flatbush à Brooklyn Heights. La famille
Donovan a quant à elle été installée à Ditmas Park, un quartier résidentiel de
Brooklyn aux maisons pittoresques situées le long de paisibles rues arborées. C’est là
que l’équipe a déniché une superbe maison victorienne individuelle pleine de charme
et de détails d’époque, avec un vaste rez-de-chaussée ouvert très apprécié par les
techniciens, machinistes et électriciens.
Adam Stockhausen, le chef décorateur oscarisé du film, déclare : « Cette
maison possédait aussi un porche sur le devant et un petit jardin. Elle était parfaite
pour la famille Donovan, ce qui était important car nous voulions montrer que James
était très attaché à son quartier. »
L’actrice nommée à l’Oscar Amy Ryan (BIRDMAN, GONE BABY GONE), incarne
Mary Donovan, l’épouse de James, une femme de caractère qui soutient son mari.
Elle commente : « J’avais l’impression de voyager dans le temps quand j’étais sur le
tournage. À chaque fois que je remontais la rue ou que j’étais dans la maison, j’avais
le sentiment de me trouver dans le foyer de la parfaite famille nucléaire, ce
qu’étaient les Donovan à bien des égards. »
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Les décors intérieurs de la maison des Donovan ont été construits dans les
studios Steiner de Brooklyn, tandis que la séquence dans laquelle le FBI file Rudolf
Abel dans le métro a été tournée dans de vrais wagons des années 60 fournis par le
Musée des transports de la ville de New York, également situé à Brooklyn. Mais
filmer un métro d’époque depuis un vrai quai, dans un réseau en service, s’est révélé
compliqué. Par chance, la Metropolitan Transportation Authority, l’entreprise chargée
de la gestion des transports publics de New York, a autorisé l’accès à la station de
métro de Broad Street à la production très tôt un dimanche matin.
Adam Stockhausen raconte : « Il a fallu travailler à toute vitesse pour opérer
une transformation éclair en retirant toutes les affiches publicitaires et les panneaux
signalétiques, en changeant l’éclairage et en redécorant la station du sol au plafond
en un temps record. Et bien sûr, après coup, il a fallu tout remettre en état aussi vite
que possible. »
Le tournage européen du film a débuté à Berlin, où l’équipe a installé ses
caméras dans l’emblématique aéroport de Tempelhof et sur le célèbre pont de
Glienicke, authentique théâtre de l’échange d’Abel contre Powers. Le pont, qui durant
la guerre séparait Berlin Est de Berlin Ouest, relie aujourd’hui le Brandebourg et la
banlieue de Potsdam. La ville a autorisé la fermeture du pont pour permettre le
tournage du film, un désagrément que les résidents locaux ont accepté de bonne
grâce, connaissant le caractère significatif du lieu pour l’histoire.
La séquence tournée sur le pont a nécessité la présence de nombreux
figurants et cascadeurs et a été filmée depuis les airs par le directeur de la
photographie oscarisé à deux reprises Janusz Kaminski (LA LISTE DE SCHINDLER, IL
FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN) et son équipe. Le tournage de cette scène a
demandé plusieurs mois de préparation et une exécution minutieuse.
L’équipe s’est également rendue à Wrocław, en Pologne, une petite ville située
à plusieurs heures de route au sud-est de Berlin, où ont été filmées les scènes clés
de la construction du mur de Berlin. L’architecture berlinoise d’aujourd’hui est très
différente de celle du Berlin Est de 1961, c’est pourquoi la production a choisi de
tourner ces séquences à Wrocław, une ville dans un certain état de délabrement en
raison de difficultés économiques et de plusieurs années de négligence, où
l’atmosphère est semblable à celle d’une ville ravagée par la guerre.
Il se trouve que le 25e anniversaire de la chute du mur de Berlin est tombé
pendant le tournage du film, le 9 novembre 2014, date à laquelle 25 ans plus tôt, le
gouvernement d’Allemagne de l’Est a annoncé la réouverture de la frontière entre la
RDA et la RFA. Des milliers de gens se sont rassemblés pour commémorer ce jour
historique, un moment très émouvant pour les acteurs et techniciens du film et un
vibrant rappel des horreurs de la guerre et des terribles conditions de vie infligées
aux Allemands de l’Est.
Les costumes
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En tant que chef costumière, la mission de Kasia Walicka-Maimone est de
ressusciter l’atmosphère d’une époque de manière convaincante, et avec LE PONT
DES ESPIONS, elle a très vite pris conscience des différences entre le style de la fin
des années 50 et du début des années 60 et celui d’aujourd’hui.
« Dans les années 50 et 60, explique-t-elle, les gens s’habillaient avec plus de
formalisme. Hommes et femmes étaient pour la plupart tirés à quatre épingles ;
costumes et chapeaux étaient de rigueur pour les hommes, tandis que les femmes
portaient des robes, des tailleurs et des jupes. »
Elle poursuit : « La forme des costumes des hommes était cependant très
différente de ceux d’aujourd’hui. Tout était beaucoup plus ample, qu’il s’agisse de la
coupe des vestes, des manches des chemises ou des pantalons, et les tissus étaient
bien plus épais. »
Les costumes d’époque portés par les figurants renforcent l’impression que
l’histoire, en dépit de sa brûlante actualité, s’est produite dans un passé quelque peu
lointain, mais néanmoins familier. Certaines scènes du film comptent plus de 300
figurants : curieux et journalistes venus assister au procès de Rudolf Abel, passagers
du métro ou simples passants. Lors des journées les plus froides, en plus de leurs
costumes, Kasia Walicka-Maimone a dû fournir aux figurants manteaux, chapeaux,
écharpes et gants.
La chef costumière a également dû s’assurer que les couleurs des costumes
correspondent à celles de l’époque. Dans les scènes tournées à New York, les habits
sont beaucoup plus colorés, symbole de la société capitaliste américaine florissante
des années 50. On y voit les femmes porter du vert, du bordeaux et du jaune, tandis
que les costumes des hommes sont marron, gris ou bleu marine. À Berlin, en
revanche, les couleurs sont rares et discrètes, lorsqu’il y en a, car presque tout est
noir et/ou gris, à l’image de l’atmosphère lugubre de la ville à cette époque.
UN RÉALISATEUR HORS DU COMMUN
La productrice Kristie Macosko Krieger déclare : « Tous les réalisateurs sont
des conteurs visuels, mais ce qui distingue Steven Spielberg, c’est qu’il capte
littéralement tout ce qui se passe autour de lui. Son esprit est toujours à l’affût, et il
est focalisé sur la manière de raconter la meilleure histoire possible. Il pense chaque
scène dans les moindres détails parce qu’il sait la contribution individuelle de chacun
des membres de l’équipe et le rôle primordial que tous jouent dans le projet. »
Tom Hanks commente : « Lorsqu’on arrive sur les décors d’un film de Steven,
tout est déjà là, non seulement physiquement, mais également mentalement – il a
tout en tête. Votre mission en tant qu’acteur est de suivre ses instructions à la lettre
tout en y apportant votre touche personnelle. Et c’est quelqu’un qui aime aller vite,
très vite. »
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Scott Shepherd (EFFETS SECONDAIRES), qui interprète Hoffman, un agent
chevronné de la CIA, déclare : « Steven est très attentif au bien-être de ses acteurs.
Il a un profond respect pour notre métier et cherche toujours à nous faciliter le
travail en rendant les choses les plus simples et les plus naturelles possible. La
première chose qu’il m’a dite quand je suis arrivé sur le tournage, c’était qu’il voulait
que l’on sente chez Hoffman l’homme derrière le costume. »
LE PONT DES ESPIONS marque la première collaboration d’Amy Ryan avec
Steven Spielberg – une expérience inoubliable pour l’actrice, qui explique :
« L’enthousiasme de Steven est contagieux. Il m’est arrivé de l’observer en train de
travailler et de voir soudain son visage s’illuminer comme s’il était toujours ce petit
garçon de 12 ans en train de réaliser un film dans son jardin ! »
Elle poursuit : « En plus d’être incroyablement efficace dans son travail, il
permet à chacun des départements de donner le meilleur d’eux-mêmes. Il a
entièrement confiance en ses collaborateurs, ce qui est assez rare. L’atmosphère
était très calme sur le tournage car tous les membres de l’équipe savaient ce qu’ils
avaient à faire et que personne ne remettrait en question leurs décisions. Et cette
liberté, c’est Steven qui la leur offre. »
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Il arrive que la vérité dépasse la fiction, et l’histoire incroyable racontée dans
LE PONT DES ESPIONS, celle d’un homme ordinaire confronté à une situation
extraordinaire, est d’autant plus fascinante qu’elle est vraie. La situation
internationale actuelle n’est pas sans rappeler la guerre froide, et les problèmes
auxquels était confronté le monde à cette époque sont encore d’une incroyable
pertinence aujourd’hui.
Plongé dans les eaux troubles des intrigues internationales, James Donovan a
fait preuve d’une modestie et d’un héroïsme rares qui ont fait de lui un héros
anonyme, aujourd’hui source d’inspiration d’une histoire et d’un film aux messages
extraordinairement puissants.
LE PONT DES ESPIONS sortira sur les écrans français le 2 décembre 2015.
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