developpement de l`education - International Bureau of Education

Transcription

developpement de l`education - International Bureau of Education
ANGOLA
Rapport national présenté à la 45è session de la
Conférence internationale de l'éducation
Genève
30 septembre - 5 octobre 1996
CONFERENCE INTERNATIONALE DE L'EDUCATION
45è session, Genève, 30 septembre - 5 octobre 1996
DEVELOPPEMENT DE L'EDUCATION
Rapport national de la République d'Angola
par
le Ministère de l'éducation
Septembre 1996
1
TABLE DES MATIÈRES
1.
Contexte économique, social et politique
et répercussions sur le
éducatif.........................................................................................................................
système
2. Politiques et réformes éducatives....................................................................................
4
5
2.1. Principes et objectifs généraux de l' éducation.........................................................
5
2.2. Textes de lois et autres règlements fondamentaux relatifs à l'éducation..................
6
2.3. Plans/programmes nationaux, déclarations politiques en matière d'éducation,
etc...........................................................................................................................
8
2.4. Objectifs et principales caractéristiques des réformes en cours ou en préparation...
9
3. Structure et organisation du système éducatif..................................................................
10
3.1. Organigramme du système éducatif montrant les différents niveaux et types d'
éducation...............................................................................................................
10
3.1.1. Système actuel.....................................................................................................
10
3.1.2. Système futur.......................................................................................................
10
3.2. Age des étudiants et durée d'
14
3.3. Scolarité obligatoire (limites d´ âge et durée).........................................................
14
3.4.
Durée officielle de l'année académique aux différents niveaux et répartition par
trimestres/semestres, etc......................................................................................
15
4. Administration du système éducatif.................................................................................
15
4.1.
Schéma et fonctions de l'administration éducative aux niveaux central, provincial,
municipal et au niveau de l' école........................................................
18
4.2. Rôle éducatif des Ministères autres que celui de l' Education et organisations non
gouvernementales; mécanismes de coordination.................................................
5. Financement de l' éducation............................................................................................
18
18
5.1. Dépenses publiques de l' éducation: total et pourcentage du PNB............................
18
5.2. Répartition des dépenses publiques par niveau d' enseignement..............................
19
6. Processus éducatif..........................................................................................................
19
6.1 Composantes des programmes et nombre d’heures d’instruction par discipline matières aux
niveaux pré-primaire, primaire et secondaire...................................
20
6.2 Langues d' instruction aux différents niveaux..........................................................
20
6.3 Système d' évaluation (examens, tests, etc) aux différents niveaux........................
21
2
6.4 Certificats sanctionnant les études primaires et secondaires...................................
21
6.5. Taux d' abandon et de redoublement aux niveaux primaire et
secondaire............................................................................................................
22
6.6. Taux de passage des élèves (promotion et transition) ..........................................
22
7. Éducation spéciale..........................................................................................................
22
7.1. Types d'établissement et de programmes et effectifs selon les groupes cibles.......
23
8. Enseignement privé.........................................................................................................
23
8.1. Organes responsables, bases légales, modalités du fonctionnement, etc.................
23
8.2. Types d' établissements et de programmes aux différents niveaux et effectifs.......
24
9. Enseignement supérieur..................................................................................................
24
9.1. Répartition des effectifs d' étudiants dans les universités et autres institutions d'
enseignement post secondaire par domaine de formation ......................................
24
9.2. Nombre d' étudiants effectuant leurs études à l' étranger (par domaine et niveau de
formation)..........................................................................................................
24
9.3. Gestion du système d’ enseignement supérieur.......................................................
25
9.4 Méthodes d' évaluation du rendement des établissements......................................
25
10. Moyens d' instruction, équipement et infrastructure........................................................
10.1. Suffisance / insuffisance des manuels scolaires et d’ autres moyens d'instruction, y
compris les ordinateurs, les moyens audiovisuels et d' autres outils, par rapport aux
besoins...............................................................................
25
26
10.2. Production et importation des manuels scolaires pour les différents niveaux
d'enseignement......................................................................................................
10.3 Suffisance/insuffisance des locaux, des transports, des cuisines scolaires, de l'
hébergement en pension, etc............................................................................
26
26
11. Education non formelle..................................................................................................
27
12. Situation du personnel enseignant.................................................................................
12.1. Effectifs des enseignants exerçant aux différents niveaux et types d' éducation selon
le niveau de leurs diplômes (premier, second, troisième degrés) et leur formation
pédagogique ..............................................................
12.2. Charge de travail des enseignant aux différents niveaux d' enseignement (nombre moyen
d' heures par semaine consacrées a l' enseignement en classe et aux autres activités
pédagogiques); normes prévues par la législation nationale et
réalité..............................................................................................
12.3. Conditions de travail et d' emploi du personnel éducatif, en particulier des femmes
(salaires, modes de recrutement, ration élèves/enseignant, possibilités de promotion et
formation continue, aide pédagogique en cours de service,
etc......................................................................................................................
12.4. Règlements concernant la situation et le statut social et professionnel du personnel
enseignant et mesures adoptées pour leur amélioration....................
3
27
28
28
29
30
13. Formation initiale et continue du personnel éducatif......................................................
13.1. Effectifs dans les établissements de formation de différents types. Rôle des universités
dans la formation des enseignants......................................................
30
31
13.2. Qualifications requises pour enseigner aux différents niveaux d' enseignement....
31
13.3. Composantes des programmes de formation initiale des enseignants...................
13.4.
Système de formation en cours de service et de perfectionnement des enseignants: types
de centres et de programmes, formation obligatoire ou non, périodicité, pourcentage d'
enseignants concernés.............................................
31
32
14. Recherche relative à l' éducation............................................................................
32
15. Coopération bilatérale, régionale, internationale............................................................
15.1. Besoins urgents en matière d’éducation pour lesquels l’aide étrangère serait très
appréciée.......................................................................................................
32
16.
33
Problèmes, obstacles, difficultés dans le développement de l'éducation, perspectives
d'avenir........................................................................................
35
17. Références documentaires............................................................................................
4
1. CONTEXTE ECONOMIQUE, SOCIAL ET POLITIQUE ET REPERCUSSIONS SUR LE SYSTÈME EDUCATIF
Le secteur de l' éducation a évolué dans un contexte politique et historique qui résulte d' une jonction de plusieurs
facteurs intérieurs et extérieurs déterminant l' évolution de la société angolaise.
Accédé à la souveraineté nationale après 14 années de la guerre de libération nationale, l' Angola a connu une longue
période de colonisation d' environ 500 ans qui a profondément transformé les structures sociales, économiques,
culturelles et politiques des communautés qui habitaient dans les différents royaumes de ce qui serait plus tard la patrie
angolaise.
Située dans la partie occidentale de l' Afrique australe, la République d' Angola occupe une superficie de 1.246.700 Km2
avec une frontière maritime de 1.650 km et une frontière territoriale de 4.837 Km. Sa division administrative comprend
18 provinces, 163 municipalités et 532 communes,
La République d´ Angola est potentiellement un pays très riche en ressources naturelles telles que le pétrole, le diamant
et le fer et dispose de bonnes conditions pour le développement de l' agriculture (café, maïs, canne à sucre, coton, etc...)
de l' élevage (bovins), de la forêt et des eaux.
La République d´ Angola compte une population estimée à 12 millions d' habitants en 1995. La densité démographique
est estimée à 10 habitants par Km2. Le taux de croissance annuel de la population est de 2,93%. Approximativement,
63% des habitants vivent dans des zones rurales. Il est à signaler que dans les dernières années, il s' est vérifié une grande
migration interne croissante des zones rurales vers les zones urbaines suite à insécurité provoquée par la guerre.
Parmi les groupes socio-linguistiques les plus peuplés nous comptons les Ovimbundu, les Umbundu et les Bakongo. Il y
a aussi d´ autres groupes et sous-groupes socio-linguistiques importants qui coexistent dans tout le territoire national. Il s'
agit de Lunda-Tchokwe, Kwanhama, Ovambo, Nyaneca-Humbe et Nganguela. La diversité des groupes sociolinguistiques exprime la diversité et la richesse du patrimoine culturel.
La langue officielle est le portugais. Quant aux autres langues principales parlées, il a été approuvé à titre expérimental l'
alphabet de six langues suivantes: Kimbundu, Kikongo, Cokwe, Umbundu, Oxikwanyama et Mbunda.
La religion principale est le Christianisme.
Notons par ailleurs que malgré ses potentialités, le pays traverse une crise économique provoquée surtout par la situation
de guerre qu' il vit depuis son accession à la souveraineté nationale. De gros efforts sont en train d' être déployés pour la
récupération économique et financière et la restauration de la paix.
La paix est aujourd' hui une question décisive dans le contexte socio-politique du pays. Elle ne peut pas être contournée
dans le processus de transformation des secteurs socio-économiques et culturells. Avec une paix juste et durable
retrouvée dans le cadre de la réconciliation nationale par la signature du Protocole de Lusaka, le 20 novembre 1994, avec
l' appui des Nations Unies, l' Angola vit une période pleine d' incertitudes et d' espoir. La disposition confirmée par le
Gouvernement et par l' UNITA (Union Nationale pour l' Indépendance Totale de l' Angola) à construire une paix juste et
durable, représente la base d' un début essentiel au processus de la reconstruction nationale, et en particulier du système
éducatif.
Enfin, il est nécessaire de noter que la mobilisation des ressources humaines, matérielles et financières destinées à faire
face aux problèmes de la guerre, ont fait que les investissements dans le secteur de l' éducation se sont vus réduits
progressivement, ce qui se reflète dans un déséquilibre accentué entre la demande et l' offre éducative.
A titre illustratif nous pouvons signaler sur le plan quantitatif, la faible capacité d' accueil qui a fait qu’ en 1990 plus de
1,4 millions d' enfants de 5-14 ans n' aient pas étudié dans les écoles malgré le recours au fonctionnement de triple
vacation au Ier niveau de l' enseignement de base régulier; au cours de l' année scolaire 1989/90 les taux de redoublement
et d' abandon ont atteint dans l' ensemble prés de 50%; durante l' année scolaire 1990/91 il a été estimé avoir un déficit de
5.000 salles de classe et plus de 9.000 enseignants pour l' enseignement de base régulier.
Sur le plan qualitatif, le système révèle aussi une faible efficacité résultant en grand partie de la qualification peu élevée
des enseignants, de la grande carence des matériels didactiques, de la détérioration des conditions de travail, du manque
d' appui social aux enseignants et élèves sans oublier l' inexistence d' un système d' accompagnement, appui et
évaluation.
5
2. POLITIQUES ET REFORMES ÉDUCATIVES
2.1. Principes et objectifs généraux qui régissent l' éducation
Les principes généraux qui régissent l’ éducation ont été définis de la manière suivante:
i) l' intégralité:
Le système éducatif est intégral par le correspondance entre les objectifs de formation et ceux du développement
du pays et est mis en oeuvre à travers l' unité des objectifs, contenus et méthodes de formation en garantissant l'
articulation horizontale et verticale permanente des sous-systèmes et niveaux d' enseignement.
ii) la laïcité
Le système éducatif est laïc autant par son caractère public que par son indépendance de n´ importe quelle
croyance philosophique ou religieuse.
iii) la démocratisation
L' éducation a un caractère démocratique, par lequel sans distinction aucune tous les citoyens angolais ont des
mêmes droits d' accès et de fréquentation à différents niveaux d' enseignement et à la participation à la
résolution de ses problèmes.
6
iv) la gratuité
L´ éducation est gratuite à l' enseignement primaire. Par gratuité nous entendons l' inexistence de tout payement
tant pour l' inscription que pour l' assistance aux cours.
v) la scolarité obligatoire
L' enseignement primaire est obligatoire à tous les citoyens nationaux.
vi) la langue
L' enseignement dans les écoles et dans d' autres institutions pour l' éducation et administré en langue
portugaise.
On recourirá à l' utilisation des langues nationales chaque fois et la oú les conditions sont créées. Le secteur de
l'éducation en particulier et les divers secteurs d'activités de la vie nationale en général retiennent quatre grandes
finalités à savoir: L' unité nationale, la dignité de la personnalité humaine, le pluralisme d'expression et
d'organisation politique et le respect et la garantie des droits et des libertés fondamentaux de l'homme.
Pour atteindre ces finalités ont été définis les objectifs généraux de l'éducation suivants:
a) former les citoyens angolais en général et la jeune génération en particulier, en développant la conscience
sur la force créative de l'homme et de l'activité matérielle en vue de l'édification des relations sociales, justes
et démocratiques;
b) développer harmonieusement les capacités physiques, intellectuelles, esthétiques, laborales et morales de la
jeune génération de la manière continue et systématique, et élever le niveau scientifique, technique et
technologique pour contribuer au développement socio - économique du pays;
c) promouvoir le développement de la conscience sociale, le respect pour les valeurs traditionnelles et le
respect pour la dignité de la personne humaine, en fortifiant l'unité nationale, la fraternité et l´ égalité, la
démocratie, l' amour à la patrie et à ses symboles, en défendant d'une manière intransigeante l'indépendance
nationale;
d) fomenter, stimuler et développer une attitude d'intransigeance vis - à - vis de toutes les conduites qui portent
atteinte aux normes de la convenance sociale;
e) développer l'esprit de solidarité entre les peuples.
2.2. Textes de lois et autres règlements fondamentaux relatifs a l' éducation
La révision constitutionnelle par la loi nº 23/93 de 16 septembre de l' Assemblée du peuple in D.R. nº 38 du 16
septembre 1992 qui stipule:
7
a) article 1º: La République d'Angola est une Nation souveraine et indépendante qui a pour objectif
fondamental la construction d'une société libre, démocratique, de paix, justice et progrès social;
b) article 2º: La République d'Angola est un Etat de droit qui a pour fondements l'unité nationale, la dignité
de la personne humaine, le pluralisme d’ expression et d'organisation politique et le respect et la garantie
des droits et des libertés fondamentaux de l'homme en tant qui' individu tout comme membre des groupes
sociaux organisés;
c) article 30º: 1. Les enfants constituent une priorité absolue, la raison pour laquelle ils ont droit á une
protection spéciale de la famille, de l'État et de la société en vue de son développement intégral;
2. L'Etat doit promouvoir le développement harmonieux de la personnalité des enfants et des jeunes et la
création des conditions pour une intégration et participation dans la vie active de la société.
d) article 31º: L'Etat, avec la collaboration de la famille et de la société, doit promouvoir le développement
harmonieux de la personnalité des jeunes et la création des conditions pour l'application des droits
économiques, sociaux et culturels de la jeunesse nommément à l'enseignement, à la formation
professionnelle, à la culture, à l'accès au premier emploi, au travail, à la sécurité sociale, á l'éducation
physique, au sport et au profit des temps de loisirs.
1
−
Décret nº 30/91 du 12 juillet du Conseil de défense et sécurité approuvant le statut de l'enseignant non
universitaire in D.R. 1 nº29 du 12 juillet 1991;
−
Décret exécutif nº 30/91 du 5 juillet du Ministère de l’ éducation créant différentes écoles de
formation professionnelle in D.R. nº 28 du 5 juillet 1991;
−
Arrêté nº 3/92 du 14 février du Ministère de l' éducation disciplinant le procédé dans la résolution
des problèmes d' administration et gestion aux institutions d´ enseignement supérieur in D.R. nº 7 du
14 février 1992;
−
Loi nº 21-A/92 du 28 août de l' Assemblé du peuple sur la loi générale du système national de
formation 1992;
−
Décret nº 21/91 du 22 juin du Conseil de Ministres réglementant l' ouverture et le fonctionnement des
établissements de l' enseignement privé;
−
Projet de la "Loi de bases du système éducatif";
−
Décret-loi nº 13/95 du 27 octobre du Conseil de Ministres approuvant le statut organique du
Ministère de l' éducation in D.R. nº 43 du 27 octobre.
D.R = Diário da República (Journal Officiel)
8
2.3. Plans/programmes nationaux, déclarations politiques en matière d'éducation
Face á l’actuelle conjoncture d'instabilité, la reconstruction soutenue du système éducatif passe pour trois phases
définies sur une période de 10 ans (1995-2005) qui est la période établie par le développement du Plan-Cadre.
a) Première phase:Phase d'urgence
La phase d'urgence correspond á la réalisation des actions relatives aux premières nécéssités indispensables pour
la réhabilitation immédiate des populations, qui constitue la satisfaction de besoin plus urgent en matière de
reconstruction du système éducatif. Elle correspond à la phase de courte échéance dans le processus de
reconstruction. Au cours de ce processus, le programme d'urgence sera exécuté sur base des initiatives
concrètes.
b) Seconde phase: Phase d'application des fondements du nouveau système.
La phase d'urgence est articulée avec la phase d'application des fondements du nouveau système éducatif. Les
actions qui n'ont pas pu figurer dans la phase d'urgence, vont apparaître au long de celte seconde phase qui
couvre la période de 1996-2000. Au cours de celte phase, il sera appliqué deux grands problèmes:
−
Le programme multisectoriel de l'éducation de base etc;
−
le programme national de la promotion des compétences techniques et professionnelles.
Les priorités retenues en matière d' intervention en faveur de groupes de population bénéficiaires sont les
suivantes:
i; la scolarisation primaire;
ii; la réorganisation et gestion du système;
iii, l'alphabétisation des femmes et des jeunes filles;
iv; la réforme des curricula.
v; la promotion des compétences techniques et professionnelles.
c) Troisième phase: Phase de consolidation et d' élargissement du système
La dernière période couverte par le Plan-Cadre, correspond á la phase de consolidation et d'élargissement dans
lequelles les objectifs ultimes du Plan-Cadre devront être perfectionnés. Après l' évolution, à mi-parcours à la
fin de la seconde phase, une réappréciation du processus de reconstruction sera effectuée. Cette dernière phase
couvre les années de 2001 à 2005.
Les priorités définies sont disposées en ordre suivant:
i) la scolarisation primaire;
ii) l' alphabétisation des femmes et des jeunes filles;
iii) la promotion des compétences techniques et professionnelles;
iv) la recherche et le développement;
v) la promotion des langues nationales dans l' enseignement.
2.4. Objectifs et principales caractéristiques des réformes en cours ou en préparation
Dans la phase actuelle de préparation d' une nouvelle étape pour le développement du pays, il s' avère prioritaire la
discussion et l' élaboration des normes, lois et procédés qui permettent de réformuler la politique éducative.
C' est pourquoi, il est prévu trois grandes lignes pour le développement de la politique éducative à suivre dans
prochaines années . Il s' agit de:
9
- la réforme éducative;
- la réforme organique du Ministère de l' éducation;
- la décentralisation de l' éducation.
La future "Loi de bases du système éducatif" servira comme base juridique de la réforme éducative, En tenant
compte de la situation existante au pays, il est nécessaire de donner une attention particulière dans les domaines de
l'éducation préscolaire, de l'enseignement primaire et de l'éducation extra-scolaire.
Il y a aussi nécéssité d' analyser en détails les structures de l'appareil central, provincial et municipal du Ministère
de l'éducation.
A part le réajustement de l'organisation du Ministère de l'éducation aux finalités et objectifs du nouveau système
éducatif, il sera nécessaire de réformuler l' actuelle politique de ressources humaines, dans le sens de se créer grande
stabilité, compétence et responsabilité au sein des cadres qui appartiennent aux différents organes centraux,
provinciaux et municipaux.
Des questions relatives à l' existence de carrières professionnelles dignes et compensatrices et au développement de
projets de recherche, coordination et formation devront constituer un grand souci dans la réorganisation des
structures du Ministère de l' Education.
Dans la phase actuelle du développement du processus éducatif, les changements à introduire devront permettre d’
améliorer les structures administratives déconcentrées en donnant la possibilité au passage graduel aux structures
décentralisées là oú le pouvoir public local devra jouer un grand rôle dans la gestion et le contrôle du processus
éducatif.
10
3. STRUCTURE ET ORGANISATION DU SYSTEME EDUCATIF
3.1. Organigramme du système éducatif montrant les différents niveaux et types d'éducation.
3.1.1. Système actuel
Actuellement la structure du système éducatif comprend:
a)
L' éducation préscolaire d'une durée d'une année (classe d'initiation) oú les enfants sont admis à 1'
âge de 5 ans révolus.
b)
L'enseignement de base organisé selon deux structures parallèles:
i. L' enseignement de base régulier qui est composé de 8 classes réparties en trois niveaux de
formation à savoir:
ii.
−
le premier niveau de quatre classes (enseignement primaire);
−
les deuxième et troisième niveaux de deux classes chacun (enseignement secondaire, 1er
cycle).
L' éducation des adultes qui est organisée en 12 semestres dont le premier correspond à
l'alphabétisation, le quatrième à la 4ème classe et le 12ème à la 8ème classe d’ enseignement
de base régulier.
c)
Les centres de formation professionnelle subdivisés en deux cycles d'une durée de deux ans chacun
et dont le niveau d'entrée exigé est de 4ème et 6 ème classes ou équivalentes respectivement;
d)
L' enseignement moyen technique professionnel et normal.(enseignement secondaire 2ème cycle)
qui s'étend sur quatre années après l'enseignement de base;
e)
L' enseignement pré-universitaire (enseignement secondaire général, 2ème cycle) qui s'étend
actuellement sur trois années après l'enseignement de base;
f)
L' enseignement supérieur qui, en général, s' étend sur 5 ans en conférant le titre de la licence est
administré en facultés et instituts supérieurs constituant dans leur ensemble l'Université Agostinho
Neto.
3.1.2. Système futur
L' avant-projet de la réforme qui consiste à augmentar la rentabilité et l' efficacité du système éducatif,
prévoit dans ses grandes lignes le futur système éducatif suivant:
−
l´éducation préscolaire;
−
l' enseignement primaire de 6 ans;
−
l' enseignement secondaire de 6 ou 7 ans répartis en deux cycles de trois ans chacun pour l'
enseignement général et, de 3 ans et 4 ans respectivement pour l' enseignement normal technique;
−
l' enseignement supérieur avec 2 niveaux:
I. La graduation de 5 ans répartie en 2 cycles de 3 ans ("Bacharelato" avec finalité terminale) et de
2 ans (Licence);
II. La post-graduation répartie en deux cycles: la maitrise et le doctorat.
Il est à noter que le système éducatif en vigueur comporte trois sous-systèmes fondamentaux:
l'enseignement général, l'enseignement technique et profissionnel et l'enseignement supérieur. Le
système éducatif en projet comportera, à part les sous-système précités deux autres qui sont: la
formation des enseignants, et l' éducation préscolaire.
11
3.2. Age des étudiants et durée d' études aux différents niveaux d'enseignement.
En ce qui concerne l'âge des élèves et étudiants nous allons considérer deux groupes c’ est-à-dire celui de la variante
officielle et celui de la variante législative.
a) Variante officielle
−
Classe d'initiation: 5 ans révolus
−
1er niveau de l’ enseignement de base régulier, (durée de 4 années) : 6-9 ans.
−
II ème niveau de l’ enseignement de base régulier, (durée de 2 années) : 10-11 ans.
−
III ème niveau de l’ enseignement de base régulier, (durée de 2 années) : 12-13. ans.
−
Enseignement moyen technique professionnel et normal. (durée de 4 années): 14-17 ans.
−
Enseignement pré-universitaire (durée de 3 années) : 14-16 ans.
−
Enseignement supérieur (durée de 5 années) : 17/18 - 22/23 ans.
b) Variante législative
−
Classe d'initiation : 5-14 ans.
−
1er niveau de l’ enseignement de base régulier : 6-14 années
−
II
ème
niveau de, l’ enseignement de base régulier : 10-16 ans
12
2ème année
11e Classe
1ère année
10e Classe
6e classe
5e classe
4e classe
3e classe
2e classe
1ère classe
9e Classe
Enseignement superieur
Enseignement moyen
(Instituts Moyens)
12e semestre
IIe cycle des
travailleurs
qualifies
Ier cycle des
travailleurs
qualifies
11e semestre
Centres de form. prof.
7e classe
Production Educ.
8e classe
Ensignement technique professionnel
12e Classe
Production Educ.
3 ème année
Production Educ.
IIe Niveau
Ier Niveau
Enseignement de base
IIIe Niveau
Pré-Universaitaires
(Spécialisés)
I er NIVEAU
Product. Product.
Educativ obligat.
II e NIVEAU
Product.
obligat.
FIG. I: Structure Actuelle du Systéme Educatif
10e semestre
9e semestre
8e semestre
7e semestre
6e semestre
5e semestre
4e semestre
Formation Technique
proffessionnelle
4e semestre
4e semestre
4e semestre
initiation
Formation Reguliere
Formation des Adutes
13
Fig. II: Structure Future du Systéme Educatif
DOUTORAMENTO
PÓS-GRADUAÇÃO
MESTRADO
³ ³
³ ³
(6º)
5º
C. LONGO
4º
SUPERIOR
C. CURTO
3º
3º
2º
2º
1º
1º
•
³
•
X
13ª
13ª
13ª
IIº CICLO
11ª
10ª
ECUNDÁRIO
9ª
Iº CICLO
8ª
7ª
6ª
5ª
4ª
PRIMÁRIO
3ª
2ª
1ª
INICIAÇÃO
EDUCAÇÃO PRÉ-ESCOLAR
ENSINO SECUNDÁRIO / IIº CICLO
ENSINO NORMAL
ENSINO GERAL
14
ENSINO TÉCNICO
−
IIIème niveau de, l’ enseignement de base régulier : 12-18 ans.
−
Enseignement moyen technique professionnel et normal : 14 ans-sans limite d'âge.
−
Enseignement pré-universitaire : 14 ans-sans limite d'âge.
−
Enseignement supérieur : 17/18 ans-sans limite d'âge.
Il est á noter qu' il se passe chez nous le problème des entrées tardives á l'école primaire c' est-á-dire le problème du
retard scolaire dans le recrutement des élèves en 1 ere classe de 1 er niveau de l'enseignement de base régulier.
D' autre part, la composition suivant des groupes d' age de la classe d' initiation et de 8 classes de l' enseignement de
base régulier démontre qui' il y a des enfants ou mieux des élèves qui ont été recrutés à l' âge inférieur à la variante
officielle.
Voici ces amplitudes des groupes d' âge:
- classe d' initiation: 5-14 ans;
- 1ère classe: 5-15 ans;
ème
-2
ème
classe: 6-16 ans;
classe: 7-16 ans;
-3
- 4 ème classe: 8-16 ans;
ème
ème
et 6 classes: 9-18 ans;
-5
ème
ème
classes: 11-18 ans.
- 7 et 8
3.3. Scolarité obligatoire
ère
ème
Actuellement la scolarité obligatoire va de la 1 à la 4 classe de l' enseignement de base régulier. Comme l'
indique la variante administrative des groupes d' âge, l' âge varie de 6 à 14 ans. Il est à signaler ici que ce principe
n’est pas appliqué en réalité pour des reaisons diverses.
3.4. Durée officielle de l' année académique aux différents niveaux et répartition par trimestre/semestres
Face á la situation d'instabilité que le pays traverse, les dates prévues de début et de fin de l'année scolaire varient
ces derniéres.année en fonction de la situation concrète du moment de l'élaboaration du calendrier scolaire
De toutes les façons, pour donner une idée de l'étalement de l'année scolaire, aux différents niveaux nous : prenons
á titre d'exemple, l'année scolaire en cours: c’ est-à-dire 1996.
- Enseignement général.
Le calendrier scolaire est réparti en 3 trimestres d'une durée de 11, 13 et 13 semaines respectivement.
Officiellement, l'année scolaire s'étend du 3 janvier 1996 au 16 février 1977.
Généralement, des cours sont dispensés du 3 jauvier 1996 au 8 novembre 1996 avec une interruption d'environ 3
mois de grandes vacances.
- Enseignement superieur (Cas spécifique de l’ Institut supérieur des Sciences de l’ éducation)
Le calendrier scolaire est réparti en 2 semestres.
Officiellement l’ année scolaire 1996 s’étend du 17 juin 1996 au 22 février 1997.
Les cours sont dispensés du 17 juin au 14 septembre 1996 durant le 1er semestre et, du 7 octobre 1996 au 18
janvier 1997 durant le second semestre.
15
4. ADMINISTRATION DU SYSTEME EDUCATIF
4.1. Schéma et fonctions de l' administration éducative aux niveaux central, provincial, local et au niveau de l' école.
Le Ministère de l' éducation est l' organe du gouvernement chargé de définir la politique nationale de l' éducation.
Il a pour attributions ce qui suit:
a) étudier et proposer au gouvernement les mesures éducatives et promouvoir leur exécution;
b) promouvoir la coordination, la direction et le contrôle des mesures adoptées en matière d' éducation;
c) promouvoir et coordonner les actions de la recherche scientifique.
Le système d' administration et de gestion du Ministère de l' éducation est organisé à quatre niveaux:
- Niveau central
Le Ministère de l' éducation est placé au niveau central, sous l' autorité d' un Ministre assisté d' un Vice-Ministre.
L' administration centrale du Ministère de l' éducation se compose de:
a) Services d' appui consultatif
- Conseil supérieur;
- Conseil de direction.
b) Services d' appui technique
- Cabinet Juridique;
- Secrétariat Général;
- Cabinet d' inspection scolaire nationale;
- Cabinet d' études et planification.
c) Services d' appui instrumental
- Cabinet du Ministre;
- Cabinet du Vice-Ministre;
- Cabinet d' échanges internationaux (Cabinet des relations internationales)
d) Services exécutifs centraux
- Direction nationale de l' enseignement général;
- Direction nationale de l' éducation des adultes;
- Direction nationale de la formation de cadres pour l' enseignement;
- Direction nationale de l' éducation spéciale;
- Direction nationale de l' enseignement privé.
e) Organismes autonomes
- Universités;
- Conseil national de la recherche scientifique;
- Institut national de recherche et développement de l' éducation;
- Institut national d' action sociale scolaire;
- Institut national d' alphabétisation.
f) Services exécutifs locaux:
- Délégations provinciales;
- Délégations municipales.
Niveau provincial
16
Il existe au niveau de chacune des 18 provinces du pays, une délégation provinciale de l' éducation directement
subordinnée au Ministre de l' éducation et dirigée par un délégué provincial qui le représente.
La délégation provinciale de l' éducation a pour fonction d' appliquer, au niveau de la province, les principes et les
orientations émanant du Ministère. Chaque fois que cela est nécéssaire, sont constitués des services provinciaux
correspondants aux services centraux.
Niveau municipal
De chaque délégation provinciale de l' éducation dépend des délégations municipales de l' éducation qui, dirigées
par les délégués municipaux de l' éducation, ont pour fonction d' appliquer au niveau des municipalités, les
principes et les orientations qui en émanent. Chaque fois que cela se justifie, les délégations municipales de l'
éducation peuvent avoir des services correspondants à la structure d' organisation des délégations municipales
respectives.
17
Niveau des établissements scolaires
Il existe des établissements scolaires de l' éducation préscolaire, de l' enseignement de base, de l' enseignement préuniversitaire, de l' enseignement technique et professionnel.
Les chefs de ces établissements (directeurs d' écoles) dépendent directement des délégués municipaux et ou des
délégués provinciaux.
Au niveau de l' école de l' enseignement de base régulier par exemple, nous retrouvons à part le directeur d' école
qui est le chef d' établissement, le directeur adjoint, les coordonnateurs de vacation, de discipline ou classe et les
titulaires de classe. Il y a aussi à signaler les organes qui assistent et soutiennent la direction d' école à savoir: le
secrétariat de l' école et le conseil de direction.
Le secrétariat de l' école devait, en principe, être composé de trois sections: la section administrative, la section de
comptabilité et la section de patrimoine. Il est évident que dans les écoles rurales et dans certaines écoles urbaines
toutes ces sections se fusionnent sous la responsabilité de l' enseignant ou directeur d' école. Normalement, le
secrétariat est créé lá où les besoins l' exigent, par exemple dans les écoles avec 15 enseignants ou plus.
Le conseil de direction est composé des éléments suivants: le directeur, le directeur adjoint, les coordonnateurs, et
les représentants de la commission des parents d' élèves.
A cela s' ajoute aussi l' assemblée générale où sont présents, à part les membres du conseil de direction, les
enseignants, les élèves et les fonctionnaires de l' école, les parents et tuteurs tout comme la population du quartier.
Il ya aussi à signaler au niveau des écoles l' existence des documents tels que le règlements de l' organisation et de
gestion des écoles, les règlements des commissions des parents d' élèves et le règlement intérieur des écoles.
Quant au directeur de l’ école, il a pour principales fonctions: planifier et réaliser le contrôle effectif et permanent
de toutes les activités pédagogiques développées dans son école; intégrer les plans scolaires dans les actions d'
intérêt général de la vie et du développement de la communauté, notamment les activités prioritaires prévues dans
le domaine de la production, de la récréation et du sport; élaborer le projet de planification des ressources humaines
et matérielles pour l' année scolaire suivante. Il lui est demandé aussi de créer une bibliothèque scolaire au sein de l'
école.
4.2. Rôle éducatif des Ministères autres que celui de l´ éducation et des organisations non gouvernementales; mécanismes
de coordination.
Dans de cadre de l' éducation préscolaire les crèches et les jardins d’ enfants obéissent à la double commande de
deux ministères (Éducation et Assistance et réinsertion sociale).
En ce qui concerne l' éducation spéciale, à part les deux secteurs précités, il peut s' ajouter celui de la santé.
L' articulation entre les secteurs de l' éducation et de l' assistance et réinsertion sociale doit en principe être
fonctionnellement plus étroite dans le domaine de l' insertion socio-culturelle et professionnelle (enfants de la rue,
exclus de système formel d' enseignement), dans ce cas avec les échanges des structures et agents d' éducation
scolaire et vocationnelle avec les structures et agents de l' éducation de l' éducation non-fomelle, dans la ligne des
agents de développement local.
Il y a aussi à signaler la restructuration du système de formation professionnelle qui doit se reposer sur les lignes de
force définies conjointement par le secteur gouvernemental (Education et Emploi) et par le secteur patronal.
Comme modalité spéciale de l' éducation, la formation vocationnele et professionnelle dans ses différentes
composantes (l' initiation, la formation, le perfectionnement, la reconversion et le recyclage) par l' impact dans le
secteur productif et par la nécessité d' une actualisation permanent, a besoin de recourir à des formes agiles et
flexibles de conception et d' opérationnalisation que le système formel, par sa structure régulière et par sa nature
séquentielle, ne peut le lui assurer.
Il se justifie mieux l' établissement des partenaires écoles/entreprises/municipalités qui permettent de se réduire et
maximer les ressources disponibles (humaines, en équipements et en processus de travail) à travers les contrats de
formation, avec une définition claire de compétences, droits et devoirs de chacune des parties.
18
5. FINANCEMENT DE L' ÉDUCATION
5.1. Dépenses publiques de l' éducation
Le financement de l' éducation fait partie du système global de l' Etat.
Durant l' année 1993, le budget total de l' éducation s'est élevé à 331,4 millions de dollars nord-américains, soit 7%
du budget national. Ce taux a diminué en 1994 et 1995 jusqu á atteindre 4%. Les effets de la guerre ont amené à
une distribution des moyens de l' Etat, au profit de la défense nationale et protection publique.
5.2. Répartition des dépenses publiques par niveau d' enseignement
Le tableau ci-après représente la ventilation (en pourcentage) du budget de l' éducation parmi les différents niveaux
d' enseignement et autres au cours des années 1991 et 1993.
NIVEAUX
ET AUTES
ENSEIGNEME
NT DE BASE
ENSEIGNEME
NT MOYEN
ENSEIGNEMEN
T
SUPÉRIEUR
BOURSES
D'
ÉTUDES
1991
74,9%
3,8%
4,4%
5,1%
11,8%
100%
1993
61,3%
3,1%
7,3%
16,3%
12,0%
100%
AUTRES
TOTAL
NIVEAUX
ET
MODALITÉS
ANNÉES
19
Il est à noter que dans les dépenses avec l´ enseignement moyen ont été incluses celles relatives à l' enseignement
technique, à l' enseignement normal et à l' enseignement pré-universitaire. Les dépenses avec l' alphabétisation, la
formation professionnelle, l' éducation spéciale, l' éducation des adultes et les actions de perfectionnement et
recyclage des enseignants de l' enseignement de base sont classifiées ici comme "Autres niveaux et modalités d'
enseignement".
Pour ces différents niveaux d' enseignement, il y a nécessité de rappeler que la plus grande partie est réservée au
payement des salaires. Toutefois, les salaires sont relativement très bas, surtout si nous les comparons avec le coût de
vie élevé et l' inflation galopante.
6. PROCESSUS EDUCATIF
6.1. Composantes des programmes et nombre d' heures d' instruction par discipline/matière aux niveaux pré-primaire,
primaire et secondaire
Les plans d' études ( grilles horaires) améliorés et les programmes scolaires en vigueur dans les écoles sont
élaborés par le Ministère de l'éducation. Conformément aux programmes scolaires, approuvés par les instances
supérieures, sont élaborés aussi des manuels scolaires, guides pour les enseignants et des carnets d'activités des
élèves qui sont les mêmes pour toutes les écoles du pays.
Au niveau pré-primaire, nous avons la classe d'initiation d'une durée d'une année en vue de bien préparer l'enfant
avant d' entamer la 1ère classe d’ enseignement de base régulier c'est-à-dire la prèmiére année de l'enseignement
primaire.
Y ont administrées les disciplines suivantes: Langue portugaise (initiation à la), Mathématique; Sciences intégrées
et Formation manuelle et polytechnique.
En ce qui concerne les niveaux primaire et scondaire, certains plans d'études (Grilles horaires) en annexes
montrent l'ensemble des cours inscrits aux programmes scolaires de l'enseignement de base régulier,
l'enseignement pré-universitaire et l'enseignement moyen.
6.2. Langues d'instruction aux différents niveaux.
La langue d'instruction aux différents niveaux est le portugais.
De toutes les façons aux niveaux de l'alphabétisation et de l'éducation des adultes nous sommes en train d'utiliser
surtout dans les zones rurales et à titre expérimental les langues nationales l’ à oú existe un alphabet approuvé à titre
expérimental.
20
6.3. Système d'évaluation aux différents niveaux.
a) Enseignement général
Le système d'évaluation á l’ enseignement général obéit aux principes suivants:
−
l' échelle des notes varie de 0 a 20 points, étant considéré comme échec toute note inférieure à 10 points;
−
les élèves des classes de fin de niveau (4ème, 6 ème et 8 ème classes) ne prennent pas part aux épreuves du III ème
trimestre;
−
le passage de classe est assuré quand les élèves obtiennent des notes positives dans toutes les disciplines,
pouvant aux 1er et 2ème niveaux passer avec un échec pas inférieur à 7 points, et, aux 3ème niveau et
l'enseignement pré-universitaire, avec 2 échecs pas inférieurs à 7 points dès que cela ne se réalise pas
simultanément en Langue Portugaise et Mathématique;
−
les examens sont destinés aux élèves des classes de fin de niveau (4 ème, 6éme et 8 ème classes);
−
il existe pour les élèves de 6 éme et 8 éme classe deux sessions des examens: la session normale et la
seconde session;
−
la note finale d'examen est la moyenne arithmétique des points des trimestres et de l'examen final.
b) Enseignement moyen technique
L'objet d'évaluation au niveau de chaque discipline peut être considéré semestriel et annuel.
Les éléments de l'évaluation sont les épreuves obligatoires, les tests, les dialogues, les interventions, les
interrogatoires, les travaux de groupes, les rapports, les monographies et autres.
L'échelle des notes varie de 0 à 20 points.
Les épreuves obligatoires n'ont pas un caractère national. Il n’ y a pas d'institutionnalisation des examens et le
passage est réalisé à travers les moyennes arithmétiques des notes obtenues. Cependant, dans certains cours
techniques, il est exigé, á la fin du cours, la présentation obligatoire d'un projet où l'élève démontre d'une
manière intégrée les connaissances acquises.
c) Enseignement moyen normal
Le processus d'évaluation dans l'enseignement moyen normal est réalisé par discipline dans une échelle de
notes qui varie de 0 à 20 points, en se basant sur les éléments suivants:
−
la réalisation de trois épreuves par semestre, la dernière étant pondéreé;
−
les éléments recueillis durant le processus de l'enseignement-apprentissage;
−
la note finale de chaque discipline est la moyenne arithmétique des points des deux semestres;
−
pour les disciplines de la classe terminale (12ème classe), la note finale résulte de la moyenne de deux
semestres et de l'examen final, étant ce dernier pondéré.
6.4. Certificats sanctionnant les études primaires et secondaires
Enseignement général.
Il est délivré un " Certificat de fin d'études" aux niveaux de la 4ème, la 6ème, la 8ème classes de l’ enseignement de
base régulier et la 3 ème année de l'enseignement pré-universitaire.
6.5. Taux d'abandon et redoublement aux niveaux primaire et secondaire
21
Il ressort du tableau VI infra que le rendement scolaire est très faible. En général, les taux d'abandon et de
redoublement restent encore très élevés et, par le fait même, inquiétants aux niveaux primaire et secondaire premier
cycle.
Le tableau ci-après relatif á l'enseignement moyen technique en 1990-1991, montre que la situation est un peu plus
favorable en termes des taux d’ abandon par rapport aux niveaux précédents. Il y a à signaler aussi l’ amélioration
en termes de taux de redoublement dans les deux dernières classes.
CLASSES
TAUX DE
PROMOTION
TAUX DE
REDOUBLEMENT
TAUX D'
ABANDON
9 ème
10 ème
11 ème
12 ème
54,8
61,6
65,5
82,4
31,5
27,6
20,7
16,2
13,7
10,8
13,8
1,4
Source: DNEMT/MED.
6.6 Taux de passage des élèves (promotion et transition)
Les taux de promotion sont en général plus élèves dans les dernières classes de l'enseignement secondaire,
deuxième cycle.
Les seules données disponibles ci-dessous montrent d'une part que les taux de transition du 1er au 2éme niveau de
l'enseignement de base régulier c'est-á dire de l'enseignement primaire à l’ enseignement secondaire, premier cycle,
ont baissé d'une façon sensible de 1981/82 á 1983/84, pour remonter presque de la même façon entre 1983/84 et
1987/88.
22
ème
ème
D' autre part, nous voyons qu’ une minorité des élèves promus en 4 classe seulement se retrouvent en 5 . On
peut supposer que plus qu' à l'abandon il faut attribuer ce phénomène aux facteurs suivants: certains ne pouvaient
pas intégrer une place en 5ème classe de l'enseignement de base régulier parce qui ils avaient déjà plus de 14 ans,
d'autres parce qu' il n’ y a avait plus de places disponibles et d'autres encore parce qu' il n’ existe pas, surtout dans le
milieu rural, une école du 2ème niveau de l'enseignement de base régulier proche de l'endroit où ils habitent.
Année Scolaire Taux de Transition
1981/82
1982/83
1983/84
1987/88
39,6
36,2
25,7
36,4
7. ÉDUCATION SPÉCIALE
7.1. Types d' établissements et de programmes et effectifs selon les groupes-cibles.
Les services d' éducation spéciale se réalisent dans les écoles pour:
−
les handicaps mentaux;
−
les handicaps sensoriels où l' on distinge deux grandes catégories: les déficiences visuelles (cécité
amblyopie) et les déficiences auditives et de la parole;
−
les handicaps moteurs qui sont isolés ou associés à d' autres handicaps.
La structure de l' éducation spéciale va de la classe d’ initiation à la fin de l’enseignement de base régulier.
Les programmes d’enseignement des écoles spécialisées correspondent à ceux des écoles ordinaires de l'
enseignement de base régulier. La tendance actuelle consiste à créer des écoles intégrées où doit exister un équilibre
entre les formes d' éducation adaptées aux besoins particuliers des handicapés et des formes d' activités qui réunissent
autant que possible handicapés et non handicapés. Cela crée des conditions favorables pour leur adaptation et leur
intégration dans la société.
Quant aux effectifs selon les groupes-cibles nous pouvons signaler qu’ en termes pratiques, l’ éducation spéciale
contrôle à peine 540 élèves inscrits dans les provinces de Luanda, Benguela et Huíla.
Les données statistiques disponibles en 1994 pour les provinces de Luanda et Benguela nous donnent les effectifs
suivants selon les groupes- cibles:
- les handicaps mentaux:
- les handicaps sensoriells auditifs et de la parole:
- les handicaps sensoriells visuels (aveugles et amblyopes): 30.
23
207;
115;
8. ENSEIGNEMENT PRIVE
8.1. Organes responsables, bases légales, modalités du fonctionnement, etc.
La Loi nº 18/91 du 18 mai institutionnalise l’ enseignement privé en accordant aux personnes singulières et
collectives la possibilité d' ouvrir des établissements d' enseignement et d' exercer, á titre onéreux l' enseignement
après l' autorisation et sous le contrôle de l' Etat.
Au sein du Ministère de l' éducation, il existe la "Direction nationale de l' enseignement privé" qui est l' organe
exécutif servant d’ interlocuteur entre personnes singulières et collectives intéressées à ouvrir des établissements de l'
enseignement privé. Cette direction se structure fondamentalement en Département de l' enseignement formel et
Département de l' enseignement non-formel.
Les établissements de l' enseignement privé peuvent être: les externats, les internats, les mixtes c-à-d les externats et
le internats et les pensionnats scolaires.
8.2. Types d' établissement et de programmes aux différents niveaux et affectifs.
Les externats pouvent revêtir les formes suivantes: l' enseignement pré-primaire, l'enseignement primaire, l'
enseignement secondaire, l' éducation spéciale et la formation professionnelle avec le plans d' études et les
programmes propres ; et les salles d' études.
Les établissements de l' enseignement privé adoptent les plans d' études, les programmes scolaires et les manuels
scolaires approuvés officiellement et doivent aussi se soumettre au calendrier scolaire officiel.
Les cours à vocation professionnelle ne se soumettent pas aux plans d' études et programmes scolaires de l'
enseignement officiel, ceux-ci étant toutefois approuvés obligatoirement par le Ministère de l' éducation.
9. ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
9.1. Répartition des effectifs des étudiants à l' Université Agostinho Neto par domaine de formation (année académique
1991/92).
Années d' études
ANNÉES
Facultés
Sciences
Sciences agraires
Droit
Ingéniérie
Economie
Médecine
Institut. supérieur des
sciences de I'éducation
Lubango
Luanda
Huambo
Total
1ère
232
107
397
290
170
120
139
398
113
650
1966
2ème
179
94
230
196
176
136
141
170
63
374
1385
TOTAL
a) ne fonctionne pas
Source: Gabinete do Plano da Universidade Agostinho Neto.
24
3ème
125
109
158
127
204
143
93
236
79
408
1274
4ème
98
50
90
123
167
98
96
146
88
330
956
5ème
37
29
a)
125
218
136
13
42
29
84
629
6ème
121
121
Total
671
389
875
861
935
754
482
992
372
1846
6331
9.2. Nombre d' étudiants effectuant leurs études à l' étrangeré (par domaine et niveau de formation).
Durant l' année académique 1991/92 étaient inscrits comme boursiers à l' étranger 3238 étudiants dans les cours du
niveau de graduation et 370 étudiants dans le cours du niveau de post-graduation dans les domaines les plus variés de
spécialisation.
La répartition géographique des étudiants a été faite de la manière suivante:
Pays
Bloc Socialiste
Europe
Amerique
Afrique
Asie
Total
N. de Formation
Graduation
Post-graduation
URSS CUBA AUTRES PORT. AUTRE BRESI AUTRE MAROC AUTR IND AUTR
S
L
S
ES
E
ES
978
747
689
523
62
145
14
28
16
35
1
3238
33
17
56
130
91
33
7
3
370
9.3. Gestion du système d' enseignement supérieur
L' Université Agostinho Neto, en tant qu' institution autonome du système éducatif, a toujours eu un appareil
organisatif et de gestion, fragile, mal organisé et avec une grande carence des moyens humains et matériels.
Malgré la consécration par la loi de l' autonomie scientifique, pédagogique, administrative et financière, la pratique a
démontré l' existence des insuffisances diverses surtout au niveau administratif et financier.
Nous osons croire que la réorganisation de la gestion et de la supervision à l' Université Agostinho Neto sont des
mesures indispensables pour améliorer la qualité de l' enseignement supérieur.
9.4. Méthodes d' évaluation du rendement des établissements
Les principes généraux du nouveau système d' évaluation en vigueur depuis 1992 consistent en une appréciation des
connaissances faite à travers l’ évaluation continue et d' un examen final dans chaque discipline avec la réalisation des
épreuves écrites et orales. Les examens se réalisent en deux sessions différentes: la première session dite normale et la
seconde dite de recours.
Les étudiants ont droit à l' examen final quelle que soit la moyenne des notes obtenue dans les épreuves à l' exception
des cas des disciplines où il existe des travaux pratiques de laboratoire (ou équivalents) obligatoires. Dans ce cas, l'
étudiant n' aura droit à l' examen final que s' il obtenait une note positive dans les travaux pratiques.
L' échelle des notes de l' enseignement supérieur varie aussi de 0 à 20 points.
Les conseils scientifiques et pédagogiques de différents Facultés et Instituts pourront décider sur la dispense à l'
examen final à une certaine discipline, dès que l' étudiant ait obtenu une moyenne des notes égale ou supérieure à 13.
Les conseils en référence pourront aussi décider sur la dispense des épreuves orales dans examens finals, dès que l'
étudiant ait obtenu au moins 10 points dans l' épreuve écrite de la discipline respective.
25
Seront considérés comme échoués dans une discipline les étudiants qui obtiennent un résultat final inférieur à 10
points.
Pendant que la transition de semestre peut se réaliser avec deux échecs au maximum, celle de l' année académique peut
se réaliser avec trois.
10. MOYENS D' INSTRUCTION, EQUIPEMENT ET INFRASTRUCTURE
10.1. Suffisance/insuffisance des manuels scolaires et d' autres moyens d' instruction
Reconnaissant la valeur des manuels scolaires et d' autres moyens d' instruction dans le rendement scolaire, le
Ministère de l' éducation dispose de deux entreprises pour leur acquisition et distribution. Il s' agit de l' EDIMEL,
avec le siège à Luanda, qui s' occupe de la zone nord du pays et de l' EMATEB, avec le siège à Benguela, pour la
zone centre-sud du pays. Il dispose aussi de l' INIDE (Institut national de recherche et développement de l'
éducation) qui a pour principales fonctions: étudier, analyser et évaluer de manière permanente le développement
du système éducatif; organiser, orienter et réaliser la recherche pédagogique à l' échelon national; et concevoir,
élaborer, expérimenter et revoir les plans d' études, les programmes scolaires, les manuels scolaires, les guides
méthodologiques et d' autres matériels pédagogiques.
Dans le temps près de 70% du budget de l' éducation en devises étaient utilisés pour l' acquisition des matériel
pédagogiques (livres, crayons, stylos, règles, etc.....). Les cahiers et les craies ayant été produits au pays, il ne se
posait pas de problème dans ce sens. Cependant, il se posait parfois un problème sérieux à l' acquisition des
matières premières qui, en grand partie, étaient importées. Il s' agit du papier, des produits chimiques, auxquels on
peut ajouter les pièces de recharge pour la maintenance des machines.
La diminution des crédits a affecté grandement la disponibilité de certains matériels essentiels à l' enseignement. D'
où la carence de certains titres au marché officiel entraînant la spéculation des prix au marché parallèle. Ceci limite
la possibilité chez les démunis de se procurer ces matériels.
10.2. Production et importation de manuels scolaires pour les différents niveaux de enseignement
Au niveau de l' enseignement de base régulier, les manuels scolaires sont élaborés par l' INIDE et édités à l'
étranger pour la plus part des titres.
Pour le reste des niveaux on procède à la l' importation des manuels qui est insuffisante par rapport aux besoins. Il
se pose des problèmes très sérieux de bibliographie à ces niveaux d' enseignement.
10.3. Suffisance/insuffisance des locaux, des transports, des cuisines scolaires, de l' hébergement en pension.
En ce qui concerne les locaux, les transports, les cuisines scolaires, l' hébergement en pension la situation est très
grave au niveau de tout le pays. Beaucoup d' écoles sont dépouvues de pupitres et de sièges, de tableaux noirs, de
tables et chaises pour les professeurs. Pour celles qui en ont, les divers aspects cités précédemment et autres
aspects de l' équipement des écoles et des salles de classes laissent souvent à désirer.
26
Pour cause de l' insuffisance, il y a presque à tous les niveaux d' enseignement des classes pléthoriques.
11. EDUCATION NON FORMELLE
L' éducation non formelle regroupe différents types d' activités dans lesquelles la plus important est l' alphabétisation des
jeunes et adultes.
Pourtant l' accès aux différents types d' initiatives est encore limité face aux besoins de la société angolaise.
A la population analphabète avec plus de 15 ans (estimée en 1995 à 5,5 millions) est ajoutée la population des enfants
qui n' ont pas eu accès à l' école et à qui l' opportunité de l' éducation non formelle peut être offerte. On estime à 1,6
millions de la population en âge scolaire non scolarisée en 1995.
Toutefois, les efforts de la scolarisation formelle devraient absorber une partie de cet effectif, surtout entre les jeunes
avec l' âge de 5 à 9 ans, jusqu’ à atteindre 15 ans. Cette articulation doit être replacée dans une perspective plus large d’
éducation globale et dans le contexte d’ un processus d’ éducation permanente. L’ école ne doit plus être considérée
comme le seul lieu d’ enseignement et ne doit plus prétendre assumer seule les fonctions éducatives de la société.
De toutes les façons, l' efficacité de l' éducation non formelle dépendra de la sensibilisation des populations et de la
participation active des communautés de base. Cela étant, le rôle des associations locales, des organisations non
gouvernementales et surtout des médias, devient crucial à la mobilisation des apprentis et des moyens nécessaires aux
initiatives de l' éducation de base à travers les provinces et les municipalités du pays.
12. SITUATION DU PERSONNEL ENSEIGNANT
12.1. Effectifs des enseignants exerçant aux différents niveaux et types d' éducation selon le niveau de leurs diplômes
(premier, second, troisième degré) et leur formation pédagogique.
Il n' y a pas de données actualisées qui permettent d’ identifier avec précision les qualifications des enseignants.
De toutes les façons dans l' éducation préscolaire les 519 éducateurs d' enfance formés les dernières années
présentent des formateurs hétérogènes. Le Ministère d' assistance et réinsertion sociale a formé 441 éducateurs
de niveau de base et le Ministère de l' éducation n’ a formé que 78 éducateurs de niveau moyen.
Dans l' enseignement de base régulier les problèmes sont plus graves du point de vue quantitatif et qualitatif.
Dans le période de 1980/81 á 1990/91, l' évolution globale du corps enseignant de l' enseignement de base
régulier présente les données ci-après:
27
Années 80/81
Niveaux
Ier
35136
IIème
3225
IIIème
1174
Total
39535
81/82 82/83 83/84 84/85 85/86 86/87 87/88 88/89 89/90 90/91
40029
2798
1072
43899
35369 33521 29191 31161 30310 27322 31953
3471 2260 3183 3172 2974 2863 3224
1003 859 1312 1317 991 1182 1225
39843 36640 33686 35650 34275 31367 36402
32157
3494
1644
37295
31104
4347
2017
37468
Source: Gabinete do Plano do Ministério da Educação
En ce qui concerne le niveau des diplômes des enseignants et leur formation pédagogique, une enquête réalisée
dans 8 provinces, durant l' année scolaire 1985/86, présentait les données suivantes:
- Initiation et Ier Niveau
Dans un ensemble de 21202 enseignants 77% avaient comme niveau plus élevé la 6ème classe et 17% la 8 ème
classe. Seulement 0,8% des enseignants avait une formation pédagogique.
- IIème Niveau
La situation se présente plus favorable, une fois que 65% des enseignants ont un niveau moyen et 3,8% une
formation pédagogique.
- IIIème Niveau
Le niveau des enseignants est notamment plus élevé: 78% ont un niveau moyen, 5,3% un niveau supérieur et
13% une formation pédagogique.
Au niveau de l' enseignement moyen technique le corps enseignant est extrêmement instable. Sa fluctuation
constante occasionne la rénovation annuelle des cadres enseignants, les graves problèmes de gestion et
organisation scolaire.
Durant l' année scolaire 1990/91 les enseignants de l' enseignement moyen normal étaient estimés á 483 avec
des carences manifestes dans des disciplines des langues, sciences et de méthodologie de l' enseignement. La
progression des effectifs enseignants dépend des perspectives de la stabilité professionnelle, nommément de
la revalorisation de la respective carrière enseignante.
Le tableau VI ci-dessous démontre que le corps enseignant de l' Université Agostinho Neto était constitué
durant l' année académique 1991/92 par 805 enseignants dont 61% étaient des enseignants nationaux, 26%
des étrangers et 13% des moniteurs. De ces enseignants nous vérifions que 67% donnaient cours à plein
temps, et le reste à temps partiel ou de collaboration.
En ce qui concerne la distribution du nombre d' enseignants par les différents facultés et instituts nous
constatons que l' ISCED absorbe 25% du total, suivies de la Faculté d' Ingénierie avec 22% et celle de l'
Economie avec 18%.
28
12.2. Charges de travail des enseignants aux différents niveaux d' enseignement (nombre moyen d' heures par semaine
consacrées à l' enseignement en classe et aux autres activités pédagogiques); normes prévues par la législation
nationale et réalité
Selon le décret sur le régime de la carrière enseignante, les modalités de prestation des services des enseignants
des niveaux primaire et secondaire sont les suivantes:
a) Plein temps;
b) Temps partiel;.
Le régime à plein temps correspond à 26 heures par semaine
Le régime à temps partiel pourra être appliqué dans les situations et dans les termes à fixer par le Droit
administratif de nomination à un emploi.
12.3. Conditions de travail et d' emploi du personnel éducatif
Les conditions de travail des enseignants dans l' ensemble s' avèrent de plus en plus médiocres et inadéquates.
Bien que le niveau des salaires des enseignants, compte tenu des primes et avantages, soit supérieur à celui de
certaines catégories de la fonction publique, cela n' évite pas une faible motivation parce que le salaire réel n' est
pas modulé en fonction de l' inflation. Suite à cela, les mécanismes d' ajustement ne permettent pas de protéger la
valeur réelle de la retraite. Les possibilités de promotion (et les avantages accordés pour en tirer parti) qui
devraient représenter pour les enseignants un avantage décisif aux autres fonctionnaires restent aussi sans impact
notable à la motivation des enseignants.
Les conditions de travail au niveau de l' école ne sont pas favorables:
−
les bâtiments existants dans l' ensemble sont en mauvais état d' entretien et de maintenance; ils sont parfois
inutilisables durant la saison des pluies;
−
l' éclairage et la ventilation des salles de classe laissent souvent à désirer;
−
le manque d' eau courante dans la plupart des écoles et ses conséquences sur les installations sanitaires;
−
les classes pléthoriques de 70 élèves ou plus;
−
le manque de pupitres-bancs, de tableaux noirs et des chaises et tables pour les enseignants dans beaucoup d'
écoles.
Comme principales conséquences des mauvaises conditions de travail nous pouvons citer:
−
la baisse de la qualité du travail des enseignants parce qu’ ont-ils besoin de l' emploi du temps extra pour se
livrer à une ou aux autres activités de travail;
−
la perte de l' image sociale cela parce que le pouvoir d' achat des enseignants a-t-il beaucoup baissé, et la
dégradation dans l' ensemble a atteint des proportions dramatiques;
−
l' absentéisme est aussi une forme de réaction à la diminution du pouvoir d' achat parce que les absences
souvent justifiées par des questions de santé ont pour cause véritable, la pratique d' autres activités;
−
l' abandon de la carrière enseignante;
−
la baisse du niveau de rendement scolaire;
−
le découragement des jeunes vers l' éducation.
12.4. Règlements concernant la situation et le statut social et professionnel du personnel enseignant et mesures adoptées
pour leur amélioration
Le décret sur le régime de la carrière enseignante s' applique au personnel enseignant en exercice des fonctions
aux niveaux primaire et secondaire et reprend les principaux points suivants:
−
le régime de la carrière enseignante où sont traités la nature et l' objectif de la carrière, la structure de la
carrière, la fonction permanente, le régime de prestation de service, les accumulations et les
incompatibilités, et la promotion;
29
−
la carrière enseignante qui reprend la composition du corps enseignant, les conditions requises de
nomination du corps enseignant, les rémunérations et les stimulations et les fonctions du corps enseignant;
−
les droits, les devoirs et la discipline des enseignants;
−
le régime spécial avec les concours publics et les épreuves, la promotion et l' entrée de l' enseignant.
13. FORMATION INITIALE ET CONTINUE DU PERSONNEL EDUCATIF
13.1. Effectifs dans les établissements de formation de différents types. Rôle des universités dans la formation des
enseignants.
Tableau VII: Élèves inscrits a l'enseignement moyen normal par province et par classe (1991/92).
Province
9ª Classe 10ª Classe 11ª Classe 12ª Classe Soma
CABINDA
273
258
215
165
911
ZAIRE
215
84
60
38
397
UIGE
354
204
122
114
794
LUANDA
340
297
565
307
1509
K. NORTE
139
131
52
99
421
K. SUL
121
165
133
102
521
MALANJE
216
93
131
53
493
BENGUELA
439
492
319
330
1580
HUAMBO
128
160
27
106
521
BIÉ
413
256
276
156
1101
MOXICO
90
130
57
43
320
NAMIBE
174
105
63
54
396
HUILA
214
176
117
92
599
LUNDA-SUL
88
223
172
38
521
TOTAL INE
3204
2774
2409
1697
10084
INEF
320
204
100
64
688
LUANDA
TOTAL
3524
2978
2509
1761
10772
INE+INEF
Source: Direcção Nacional de Formação de Quadros de Ensino - INE.
Departamento Nacional de Educação Física - INEF.
30
L' enseignement moyen normal absorbe une population scolaire de 10.772 élèves durant l' année scolaire
1991/92. Les provinces avec le plus grand nombre d' élèves sont: Benguela, Bié et Luanda. Les 3 provinces
totalisent près de 40% du total de élèves.
La distribution des élèves n'est pas équitative. Il se note une disparité dans la répartition des élèves par
provinces.
La formation de niveau supérieur est assurée à l' Institut supérieur des sciences de l' éducation (ISCED) ou l' on
a enregistré les inscriptions suivantes au cours de l' année académique 1990/91:
ISCED
LUBANGO
LUANDA
HUAMBO
Etudiants inscrits
496
992
372
13.2. Qualifications requises pour enseigner aux différents niveaux d’ enseignement
Selon le régime de la carrière enseignante, à la nomination comme enseignant de l' enseignement primaire sont
exigées les qualités requises suivantes:
−
enseignement secondaire 2ème année cycle, cours moyen normal et technique et l' agrégation pédagogique;
−
enseignement secondaire 1er cycle, "magistério primário", "requalificação" ou niveaux correspondants et l'
agrégation pédagogique;
Pour l'enseignement secondaire 1er et 2éme cycles sont exigées les qualités requises suivantes:
- "Bacharelato";
- Licence d'une institution de l'enseignement supérieur et l'agrégation pédagogique.
13.3. Composantes des programmes de formation initiale des enseignants
Pour illustrer le contenu des programmes de formation initiale, veuillez trouver ci-après en annexes certains
plans d'études réalisés ou à réaliser dans les établissements de formation des enseignants.
13.4. Système de formation en cours de service et de perfectionnement des enseignants
Le document intitulé " Système de formation continue des enseignants" élaboré par la " Direction nationale de
formation des cadres pour l'enseignement du Ministère de l'éducation reprend la définition du système de
formation continue , la population cible, les formateurs, les mécanismes de formation et la structure
institutionnelle.
Dans le cadre de la pré-expérimentation de la mise en oeuvre de la réforme éducative, il a été déjà élaboré des
plans d'études pour la formation des enseignants du primaire et du premier cycle de l'enseignement secondaire.
En ce qui concerne la formation continue le " Décret de régime de la carrière enseignante "stipule dans l'article
6e ce qui suit:
1. La formation de l'enseignant intégré dans la carrière assume un caractère de continuité et doit être planifiée et
programmée, avec la mobilisation des moyens adéquats en vue d' incentiver le développement de son profil
professionnel.
2. Sont garantis aux enseignants, les moyens d'actualisation permanente et recyclages, à travers les cours, les
séminaires et les autres moyens de formation professionnelle."
14. RECHERCHE RELATIVE À L' ÉDUCATION
Les actions qui concernent la recherche pédagogique ont été menées par deux institutions, nommément: L' Institut
national de recherche et développement de l'éducation et l'Institut supérieur des sciences de l'éducation.
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a) L' Institut national de recherche et développement de l'éducation
Les travaux réalisés peuvent être regroupés dans les thèmes principaux suivants:
i. Recherche appliquée à l'enseignement de différentes disciplines;
ii. Recherche sur la formation de cadres pour l'enseignement;
iii. Recherche sur le rendement scolaire;
iv. Recherche sur la politique éducative et de la recherche.
b) L'Institut supérieur des sciences de l'éducation
Différents travaux réalisés par les diplômés dans le cadre de mémoire pour l'obtention de grade de licence ont
porté sur les grands thèmes tels que:
i. Politique éducative;
II. Formation professionnelle et position sociale de l'enseignant;
III. Méthodes et techniques didactiques à l'enseignement;
IV. Methodogie de l'évaluation des élèves;
v. Motifs et attitudes des élèves dans l'apprentissage;
vi. Administration et organisation du système éducatif.
15. COOPERATION BILATERALE, REGIONALE ET INTERNATIONALE
15.1. Besoins urgents en matière d’ éducation pour lesquels l’ aide étrangère serait très appréciée
Les besoins urgents sus-mentionnés pouvent se résumer en 5 actions suivantes:
a) Programme d’ urgence de la reconstruction
Programme d’ urgence propose 5 initiatives d’ actions:
i) la réhabilitation et la reconstruction des salles de classes;
ii) l’ approvisionnement des bancs-pupitres, manuels et matériels divers;
iii) le recrutement et la formation des enseignants;
iv) la capacité de gestion de la reconstruction;
v) l’ amélioration pédagogique et l’ éducation d’ urgence.
b) Programme multisectoriel de l’ éducation de base
Le programme contient 3 sous-programmes:
i) l’ éducation de la petite enfance;
ii) l’ enseignement de base;
iii) l’ alphabétisation et l’ éducation des adultes.
c) Programme national de la promotion des compétences techniques et professionnelles
Le programme contient 4 sous-programmes:
i) l’ enseignement professionnel de base;
ii) l’ enseignement secondaire;
iii) la formation des formateurs et la formation permanente;
iv) l’ enseignement supérieur, la recherche et le développement.
d) Réforme éducative
La réforme éducative est une action transversale qui atteint tous les sous-systémes du systéme éducatif.
32
Les activités prévues dans les différents niveaux s’ intègrent dans les activitès globales da la rénovation du
systéme.
e) Réorganisation et gestion du systéme éducatif
L’ action relative à la réorganisation et gestion du systéme éducatif est aussi une action transversale qu atteint
toutes les composantes du systéme éducatif.
De la même manière, le processus de décentralisation et de responsabilité locale reste comme centre de
réorganisation et gestion du systéme.
16. PROBLEMES, OBSTACLES, DIFFICULTES DANS LE DEVELOPPEMENT DE L’ ÉDUCATION,
PERSPECTIVES D’ AVENIR
Le secteur de l’ éducation reflète sur le plan d’ organisation un modèle de gestion centralisée. Il se note une très faible
participation des communautés de base au niveau local. Cela parce que la centralisation excessive des responsabilités
de la prise des décisions au niveau de la structure centrale a amené à une insuffisance d’ initiatives pour le
développement du systéme éducatif aux niveaux provincial, municipal et local.
Il fait face a des nombreux problèmes en rapport avec l’ accessibilité, la pertinence et le rendement interne et externe.
Beaucoup d’ élèves qui terminent les classes de fin de niveau (c’ est-à-dire la 4ème, la 6ème, la 8éme de l’
enseignement de base régulier, la dernière année de l’ enseignement pré-universitaire et moyen technique et normal) n’
ont pas accès au niveau suivant. L’adapatation des programmes scolaires, manuels scolaires et d’autres matériels
pédagogiques aux besoins réels de la nouvelle socièté angolaise pluraliste exige une mobilisation des ressources et
compétences du secteur et des autres secteurs socio-économiques. Les conditions d’apprentissage avec le manque des
matériels didactiques, et de mobilier scolaire, la qualification faible de la majorité des enseignants, la faiblesse de
l’inspection scolaire et de la supervision pédagogique, les conditions de vie difficiles des parents, expliquent en grande
partie le faible rendiment interne et externe.
La rédution du budget du secteur, qui est passé de plus de 10% en 1990 à environ 4% en 1994 a amené à la rédution de
moyens de gestion et constitue un goulet d’ étranglement supplémentaire dans l’ administration et la gestion du
systéme éducatif.
33
17. REFERENCES DOCUMENTAIRES
♦
Décret-loi nº 13/95 du 27 octobre approuvant le statut organique du Ministère de l’ éducation.
♦
Ministério da Educação - Gabinete do Plano (1992) Relatório Estatístico da Educação 1990/91. Luanda
♦
Ministério da Educação - Gabinete do Plano (1993) Relatório Estatístico da Educação 1991/92 . Luanda.
♦
Ministério da Educação (1995). Sector da Educação. Programa de Acção para o Biénio 1995/96. Luanda.
♦
Ministério da Educação (1995). Plano-Quadro Nacional de Reconstrução do Sistema Educativo 1995 -2005.
Projecto. Luanda.
♦
Projecto de Decreto Regime da Carreira Docente.
♦
Projecto Lei de Bases do Sistema Educativo.
♦
UNESCO - UNICEF - MEC (1993). Angola. Opções Para a Reconstrução do Sistema Educativo. Estudo Sectorial
Tomo I. Luanda.
34

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