De l`élite et de l`égalité en Droit
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De l`élite et de l`égalité en Droit
De l’élite et de l’égalité en Droit Préambule Ce thème m'interpelle depuis plusieurs années , et c’est ce qui m’a amené à engager un certain nombre de réflexions à ce sujet à plusieurs reprises. Le phénomène le plus récent qui m’a interpellé est le commentaire repris par les médias après le vote du traité constitutionnel européen le 29 Mai 2005 en disant que « Le peuple français n’avait pas suivi ses élites ? «. Mais qu’est ce que cela voulait dire au fond ? Depuis bien longtemps, j’ai analysé que la Franc Maçonnerie même « libérale et progressive » (ou pour la liberté et progressiste , c'est mieux en le disant) est une élite, qui pourtant agit (ou devrait agir) pour que soit réalisée l’égalité en droit. De plus, lors de mon passage au 1er ordre du Rite Français lorsque je me suis trouvé face à ce thème des Elus qui ont une mission à accomplir puisque Elite vient du mot élu, cela me ramena à la signification première du mot élu ; et là à ce stade on est bien obligé de se rattacher au concept de prédestination, mis en valeur par la théologie de la Réforme et qui soutend plus qu’on ne croit à priori la philosophie de la F...M...libérale et progressive et toute la mouvance des forces progressistes de la société. Elu et prédestination Commençons d’abord par cerner l’idée originelle ; celle justement de l’Elu. Il est nécessaire de savoir que l’élection, c’est fondamentalement le choix, et cette idée de choix est toujours suivi de celle de choix pour accomplir une mission. C’est le choix par Iaweh du peuple d’Israël pour accomplir une mission ; celle d’amener par l’exemple, tous les peuples à suivre une Ethique minima, celle dite des « fils de Noé ». D’où la notion de « peuple élu » très mal comprise dans notre société des temps modernes qui, elle, y inclut la notion de peuple supérieur aux autres alors que cette notion n’existe pas à l’origine, car c’est seulement le choix d’un Dieu qui donne des missions à l’Humanité par le moyen de la « Grâce » pour certains, ce qui étymologiquement ou originellement veut dire par « l’aide de Dieu » et qui se rattache donc au concept théologique de prédestination. Et il faut bien parler de ce concept car apparemment c’est l’interprétation de ce concept qui a guidé la pensée des meneurs philosophiques et politiques de la société occidentale depuis cinq siècles. Or le concept de prédestination tient en lui-même déjà une opposition de fond entre deux interprétations qui, d’une manière presque similaire d’ailleurs dans les trois religions monothéistes du Livre, s’affrontent. Pour simplifier disons qu'il y a celle du destin immuable (celui qui est popularisé par la formule « c’était écrit ») où chaque individu dépend de la grâce de Dieu c'est-à-dire de sa volonté (et non plus de son aide) : c’est en partie la pensée de Calvin qui aboutit à la pensée dominante anglo-saxonne actuelle dans laquelle chaque individu a un destin qui lui est propre a priori et qu’il ne sert donc à rien de proposer une société solidaire qui se charge des individus rejetés par ce destin. Il y a, en opposition, l’autre conception de la prédestination, celle où la prédestination signifie que l’Humanité a une destination préétablie, c'est-à-dire un chemin déjà tracé hors duquel il est impossible d’aller, sans préjuger du destin individuelle et collectif mené par le libre arbitre qui fait faire des choix. En effet, l’Humanité est soumise aux contraintes physiques du corps humain, de son environnement terrestre et de celui de l’univers, mais à l’intérieur de ce chemin, cette prédestination, c’est la volonté de l’Humanité en général et de l’Homme individu en particulier qui entre en jeu et qui fait son destin. Et alors la Grâce de Dieu dans la théologie de Luther (et aussi de Zwingli) est seulement son aide et non sa volonté. Cette seconde interprétation a été à l’origine de tous les mouvements philosophiques occidentaux qui ont fleuri depuis le 17ème siècle, qu’on ne retrouve pas ailleurs, globalement tout au moins, les philosophies asiatiques et africaines, et qui aboutit à prôner l’émancipation des peuples, à la fois des contraintes physiques, et à la fois des oppressions des classes sociales (ou des nations) dominantes. L'élite, cela peut être donc l'Avant-garde. C’est donc effectivement le moment d’aborder la pensée de Marx (et de la plupart des mouvements de libération) qui est directement issue de cette interprétation de la prédestination. En effet sa conception du mouvement inexorable de l’Histoire, de la réalité historique et de son matérialisme, c’est la notion même matérialisée du chemin tracé de la prédestination. Pour aboutir au bout du chemin, c’est l’objectif final qui est défini comme l’émancipation de l’Humanité et la maîtrise de son destin, il est donc nécessaire d’en avoir la volonté organisée ; c’est la classe ouvrière qui reçoit globalement cette mission et l’avant-garde politique, ce sont les « élus » (de cette classe ouvrière) qui s’approprient cette mission et qui forment donc de facto une élite ou avant-garde. Toute la structure de la pensée politique dite de Gauche, syndicale et associative dite progressiste jusqu’à nos jours, a ses fondements sur cette interprétation dynamique de la prédestination, particulièrement dans notre société française pourtant en majorité non issue du protestantisme alors que paradoxalement dans les sociétés anglo-saxonnes à dominante protestante et celles qu’elle influence de par le monde, c’est nettement l’autre interprétation du destin qui anime ses élites. L'Egalité en Droit républicaine Pour comprendre la pérennité du mécanisme de ce phénomène de la volonté libre dans la prédestination de l’Humanité qui perdure dans la société française, il est nécessaire d’aborder la naissance du concept républicain de l’Egalité en Droit qui est devenu un principe intangible, je dirai même un acte de foi inaliénable. Pour simplifier, car on ne peut tout aborder dans le détail, nous dirons simplement que le concept républicain est né de la conscience que l’individu est protégé de l’oppression par le Droit, notion issue directement de la pensée antique romaine (référons-nous à l'épisode légendaire du retrait sur l'Aventin) ou précisons par la Règle ou par la Loi, et que la Démocratie ou pouvoir du peuple, concept, lui, issu de la Grèce Antique ne peut s’accomplir véritablement et réellement que dans le carcan du Droit républicain pour éviter toute tyrannie d’un monarque ou d’une oligarchie. Mais tout ceci pour quel objectif ? Or la grande production intellectuelle inhérente à la Révolution Française de 1789 a été justement celle de prôner l’Egalité en Droit, considérée comme un principe intangible à partir duquel tout découle : - et la nature de la République au caractère laïque - et la forme que doit prendre la Démocratie dans la République C’est à partir de là, il faut le rappeler, qu’est apparu le concept de Fraternité Sociale surtout à partir de la Révolution de 1848, la Fraternité n’étant que l’aboutissement de l’Egalité en Droit dans l’organisation sociale de la société. Profitons de cela pour rappeler que la Fraternité qu’on met à toutes les sauces dans nos loges n’est pas la dérive trop souvent admise aujourd’hui d’une affectivité (qu'on retrouve dans le bisouillage à tout bout de champ à notre époque) voire d’une amitié forte, mais bien la conception de la société dans laquelle l’égalité en Droit de chacun devient effective (ou tend à être effective) dans la réalité. Le concept de solidarité en découle, certes, et en est la conséquence directe, mais en est distincte. La théorisation la plus complète de l’aboutissement de cette fraternité sociale dans la société est d’ailleurs celle de Jean Jaurès dans son objectif de « République Sociale» La Mission L’action pour générer une Société où l’Egalité en Droit soit effective est donc la Mission que ce sont donnés ceux qui se considèrent dans les faits comme une Elite. Cette Elite, ce sont alors ceux qui se sont choisis (les Elus) pour agir dans cette direction (et non plus bien sûr par un Dieu) L’Elite doit donc, pour garder son rôle, être toujours à l’avant-garde de l’action du peuple ; et quand le peuple ne suit pas son élite comme le 29 Mai 2005, c’est que tout simplement l’élite a failli, soit dans les moyens mis en œuvre pour entraîner et instruire le peuple, soit dans les objectifs même qui se révèlent contraire aux intérêts du peuple dans son ensemble. L’élite en langage populaire A ce niveau de l’analyse, il est nécessaire d’aborder la signification courante du terme « élite » dans la pensée commune populaire car encore une fois la langue française a fait dériver la signification première du mot. En langage populaire, le mot «élite» veut dire le plus souvent: l’ensemble des personnes considérées comme les meilleures, et/ou supérieures aux autres, que ce soit par leurs connaissances, leurs pouvoirs politiques ou financiers voire leurs origines de naissance, dans une classe sociale, dite et qui se veut, supérieure. La notion d’élite est devenue un concept sociologique bien théorisé d’ailleurs par Vilfredo Parato au début du 20ème siècle, italien bilingue qui analyse les sociétés françaises et italiennes de l’époque. Il mit en évidence que l’Elite est le plus souvent à son époque définie par un groupe qui détient le pouvoir d’une manière ou d’une autre et qui constitue le groupe qui opprime ; c’est l’aristocratie de l'argent, et/ou de naissance, dont les membres ne se sont pas choisis mais ont été imposés par leur caste originelle. Et de ce fait, il y a bien ce sentiment confus de nécessité de révolte contre les élites qui accaparent le pouvoir, ce qui explique le rejet par le peuple de ses élites dans bien des cas. Mais dans ce cas de figure cela signifie ipso facto que: - soit le peuple n’a pas choisi ses élites qui lui sont imposés - soit que les élites ne sont pas constituées d’authentiques «élus», c'est-à-dire de ceux qui se sont choisis pour accomplir la mission de faire progresser l’Egalité en Droit pour la société et que donc le Peuple rejette, qui aspire à l’Egalité en Droit dans nos sociétés occidentales européennes (mais aussi ailleurs car ces valeurs sont universelles). L’Elite, organe de la mission Il est possible alors de définir ainsi l’Elite du peuple comme le regroupement d’Elus, c'est-àdire de ceux qui ont choisi (et qui se sont choisis pour) d’accomplir la mission d’amener la société à l’aboutissement de l’Egalité en Droit, notion qui devient alors un principe intangible de l’aboutissement du Chemin de la Destination. L’Elite dans la Franc-Maçonnerie Pour finir, il est indispensable d’avoir une réflexion sur la mission que s’est donnée la Franc-maçonnerie libérale et progressive à travers le Grand Orient de France. C’est certainement une élite, car nous ne sommes qu’un petit nombre dans la société et nous nous sommes donnés une mission : celle de transformer l'Humanité et la Société à partir de notre devise : Liberté Egalité Fraternité, donc en vue d'aboutir à une société dans laquelle l’Egalité en Droit soit effective. Nous nous affublons même dans certains cas de la qualité d’Elus comme dans le l'Ordre de Sagesse (qui veut dire d'ailleurs connaissance, alliant expérience, savoir et raison) du Rite Français, ce qui accentue d’ailleurs le rôle de mission pour montrer la voie à tous.. Mais comment en est-on arriver là dans cette caractéristique de la Franc-maçonnerie libérale progressive? La constitution de la Franc Maçonnerie moderne entre 1723 et 1727 en Angleterre est née essentiellement du sentiment, après la guerre civile anglaise, qu’il serait bon de réunir les hommes de bien et de bonne volonté (qui donc, sans elle, se seraient ignorés) pour accomplir la morale des « fils de Noé » (n'oublions pas que ce sont des pasteurs protestants anglais (Anderson) et français (Désagluyer) qui reprennent l’enseignement de la Bible) Et pour cela on définit des critères qui semble alors aller de soi ; et on les explique de cette façon : - il faut être considéré comme libre dans la société pour agir, donc être ni esclaves ni femmes. - il faut être des hommes de bien qui prônent cette morale des fils de Noé c'est-à-dire pas des athées, parce qu’ils sont considérés à cette époque comme stupides et libertins (c’est ce qui est expressément dit). La Franc-maçonnerie anglo-saxonne dite dogmatique considère alors ces préceptes comme des dogmes immuables, elle ne se donne donc aucune mission à accomplir. C’est la raison des Landmark de 1825 qui fige l’Ordre et le bandelette dans des dogmes. La Franc-maçonnerie française dite libérale et progressive, influencée par les idées de l'Encyclopédie du 18ème siècle et de son héritière la Révolution française qui, elle, prône l’Egalité en Droit, interprète naturellement les constitutions d’Anderson dans un sens dynamique, celui de la transformation du monde et de la société pour aboutir à cet objectif d'égalité en Droit. « Si les esclaves et les femmes ne sont pas initiables, c’est justement parce qu’ils ne sont pas libres, donc il faut les libérer ou les rendre libres et ils seront alors ipso facto initiables ».C’est la mission que s’était donné entre autres notre F.. Victor Scholcher en 1848, et ceux qui tout au long du 20em siècle ont œuvré pour l’égalité des droits en faveur des femmes jusque dans les réalisation effectives de ce droit notamment par la lutte en faveur de la liberté de l’avortement et de la contraception. C’est dans cet esprit que se sont impliqués Frères et Soeurs des obédiences libérales et progressives françaises entre 1950 et 1975. « Si les athées ne sont pas admis en Franc-maçonnerie au temps d’Anderson et de Desagluyer c’est bien parce qu’ils sont considérés comme stupides et de mauvaise mœurs. Donc s’ils ne sont plus considérés comme tels, mais comme profondément humanistes, ils sont alors ipso facto initiables » et c’est le pasteur protestant Frédéric Desmond Grand Maître du Grand Orient de France qui fit voter par le convent en 1877 la suppression à la référence au Grand Architecte De l'Univers (GADLU) dans l'adhésion au GODF pour que la pensée de tous, croyants, agnostiques et athées, soit effectivement libre, totalement libre, car c'est le choix du combat pour la liberté absolue de conscience, qui est le moyen obligé pour aboutir effectivement à l'Egalité en Droit et à ses 2 autres co-principes, la liberté individuelle et la fraternité sociale. C’est cette mission de parvenir à l’Egalité en Droit dans la société que s’est donné le Grand Orient De France. Mais cette recherche de l’Egalité en Droit a pris peut-être, par hasard qui sait, une tournure originelle dès le 18ème siècle lourde de conséquences pour l'avenir. En effet, au GODF sous Louis XV l’Egalité en Droit dans les loges s’est imposée rapidement en aspirant à sa réalisation au plus haut niveau c'est-à-dire au niveau de l’Elite de l’époque. L’action qui a symbolisé ce choix a été celle-ci ; il faut bien se la rappeler : Quand les nobles se sont retrouvés dans les loges avec les bourgeois du Tiers Etat à la fin du 18ème siècle, ils ont choisi spontanément (même si cela ne s'est pas fait en un jour) d’être égaux avec eux dans les loges, et pour cela ils n’ont pas enlevé le cordon de Saint Louis qu’ils portaient mais ils ont demandé aux bourgeois du Tiers Etat de mettre ce cordon sur eux en loge ; le cordon bleu que nous mettons est la résultante de cette décision fondamentale. La notion qui fut acquise symboliquement de ce fait, c’était que l’Egalité en Droit doit se faire au niveau de l’Elite et non l’inverse. Il est certain qu'à notre époque , ceux qu'on désigne sous le vocable de « cathos de gauche, » et/ou de « gauchistes » (qui en sont souvent spirituellement issus) auraient plutôt demandé aux nobles d’enlever leur cordon de Saint Louis pour être au même niveau que les bourgeois du Tiers Etat. Mais là fondamentalement ce n’est plus la recherche de l’égalité en Droit au plus haut niveau mais la complaisance de l’égalitarisme au plus bas qui domine, que l’on retrouve d’ailleurs actuellement dans les théories égalitaristes de l’enseignement où, pour que tout le monde soit au même niveau, il est prôné avec bonne conscience d’abaisser le niveau des connaissances, à faire apprendre plutôt que de donner les moyens nécessaires à l’acquisition des plus hautes connaissances pour le plus grand nombre. Si je m’attarde à cette explication c’est que c’est à mon avis d’une importance capitale pour notre mission. L’Egalité en Droit est en effet notre mission mais c’est pour aboutir au plus haut niveau d’émancipation individuelle et collective. C’est le rôle que nous nous sommes fixés en tant qu’élite. La mission que nous nous sommes choisie, c’est ainsi celle de faire progresser la société pour que chacun de ses membres parvienne au plus haut niveau possible des connaissances et d’émancipation que peuvent connaître déjà les élites. Ce sont alors à elles d'agir pour la réalisation de cette mission.. C’est bien la mission que le GODF doit toujours prendre en compte. Prologue Cette planche est sans prétention. Pour analyser tous les éléments mis en avant d’une manière complète, il aurait été nécessaire de faire une planche sur la prédestination, une sur l’Egalité en Droit, une sur la mission pour parvenir à nos fins, c'est à dire ceux de la réalisation de l’émancipation individuelle et collective. Mais ce qui m’est apparu nécessaire de communiquer, c’est d’aborder le thème de la connexion entre la définition et l’interprétation d’idées métaphysiques fondamentales qui nous habitent souvent inconsciemment et qui déterminent notre action dans la société. Et cette connaissance est indispensable pour savoir ce que l’on doit faire face à l’apparition de problèmes qui surviennent dans la société et pour laquelle il est nécessaire de faire des choix. Je vais donner quelques exemples dans la société et dans la Franc-maçonnerie pour démontrer l’importance de la connexion entre ces concepts. La recherche de l’émancipation dans la société passe par la volonté de trouver les moyens par le progrès scientifique pour aboutir concrètement à l’émancipation des individus. Ce sont les progrès des techniques qui ont permis de pratiquer des avortements par aspiration et donc de permettre ainsi avec peu de risques la liberté de l’avortement, et ce sont aussi des progrès biologiques et cliniques qui ont permis de trouver des moyens plus efficaces de contraception. Ces progrès scientifiques ont de ce fait donné des moyens efficaces pour que puisse être réalisé un pan important de la libération des femmes, donc de la réalisation effective de leur égalité en droit dans une société au départ patriarcale. De même, et nous l’avons déjà abordé, ce n’est pas la limitation de l’apprentissage des connaissances au nom d'un égalitarisme au plus bas qui aboutirait à l’égalité en droit mais au contraire de donner les plus grands moyens pour que tout un chacun puisse accéder à la connaissance au même niveau que l’élite, qui émancipe. Dernière attitude au niveau de la Franc Maçonnerie. Nous avons tous entendu au moins une fois dans notre vie maçonnique la remarque suivante: Nos cotisations sont trop élevées, les ouvriers, les chômeurs, les gens en précarité ne peuvent adhérer ; il faut donc les baisser. On ne sait d’ailleurs pas jusqu’à quel montant il faudrait baisser ces cotisations pour que l’obstacle de la cotisation disparaisse, car il y a bien d'autres obstacles impérieux relevant du domaine du savoir et de la précarité qui sont des obstacles infranchissables au départ. Cette remarque relève d'une analyse typiquement égalitariste, véritable alliée de fait des formes d'oppression et de l'esclavagisme, qui aboutit à supprimer des moyens d'action que peut se donner une élite dans sa mission de transformer le monde et la société. Sans moyens financiers suffisants amenés par la cotisation, il y a impossibilité de réaliser la mission que nous nous sommes donnée. Le raisonnement doit au contraire être celui ci : quels sont les objectifs concrets que nous voulons atteindre ? Après leurs définitions , de quels moyens avons-nous besoin ? Et certes si les moyens prévus sont trop élevés, il faut alors diminuer les objectifs à atteindre, et les reprendre les uns après les autres par paliers successifs, mais pas aboutir à leurs suppressions définitives par manque de moyens. Ceux qui peuvent mettre ces moyens à disposition forment effectivement une élite pour et dans la Franc- Maçonnerie libérale et progressive, mais avec pour mission de transformer le monde et la société, ce qui évidemment doit aboutir au fait que tout un chacun ait dans l'avenir les mêmes moyens. (donc les moyens financiers pour vivre dignement et la possibilité d'agir l'oublions pas). et de pouvoir philosopher: primum vivere, deinde philosophare, ne L’Humanité a des contraintes:, la Société a ses oppresseurs: - le progrès de la science est indispensable pour faire reculer ces contraintes – le progrès de l’acquisition des connaissances pour le plus grand nombre est indispensable pour aller dans le sens de l’émancipation collective et individuelle c'est-à-dire de la réalisation de l’Egalité en Droit pour tout un chacun.. Ceux qui se sont donnés les missions d’agir dans ce sens, et donc de se donner les moyens pour aboutir, ont conscience par ce choix de se constituer en élite (ou en avant garde), mais en une élite dont la destination est de faire en sorte que le plus grand nombre ait les moyens de les rejoindre dans leur combat.. C'est une élite dont le « dépérissement » est donc programmé à terme lorsque les objectifs seront atteints, même si cela comporte un aspect virtuel indissociable. HS