Qu`est-ce qu`un risque

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Qu`est-ce qu`un risque
11 - Les risques
111 - QUELQUES
NOTIONS SUR LES RISQUES
3- les risques de transports collectifs (personnes, matières dangereuses) sont des risques technologiques.
On en fait cependant un cas particulier car les enjeux
(voir plus bas) varient en fonction de l'endroit où se
développe l'accident ;
4- les risques de la vie quotidienne (accidents domestiques, accidents de la route…) ;
5- les risques liés aux conflits. (guerres, insurrections…).
graphies/MEDD-DDPR
1111 – DÉFINITION DES RISQUES
TERMINOLOGIE
Classification
des risques
Le risque selon les dictionnaires :
« Danger, inconvénient plus ou moins probable auquel on est exposé » (Larousse).
« Danger éventuel plus ou moins prévisible ; éventualité d’un évènement qui peut causer un dommage »
(Robert).
« Péril possible, hasard dangereux » (Académie française) :
« Le risque est une exposition à un danger potentiel,
inhérent à une situation ou une activité » (Wikipédia).
« Danger éventuel, plus ou moins prévisible, inhérent
à une situation ou à une activité » (TLFI).
Définition communément admise :
Toutes ces définitions font référence au terme de
« Danger » ; cette notion fait elle-même référence à la
menace qui compromet l’existence de quelqu’un ou
quelque chose. Il faut donc qu’il y ait des dommages
humains ou matériels pour qu’il y ait « risque ».
Deux notions voisines complètent la définition : « la
probabilité » et « la potentialité » : le risque n’existe
que si il a une « chance » de se produire.
Le risque
majeur
On peut donc admettre qu’il y a un risque - en matière de Sécurité Civile - si à la fois un phénomène est
dangereux pour les populations, les biens et l’environnement et s’il est probable qu’il se produise d’une
façon contemporaine.
Pour plus de compréhension, une classification des
risques, communément admise par les différents acteurs des risques, a été faite ; elle permet de communiquer dans un langage commun : extrait du document
sur les risques majeurs du ministère de l'Écologie et
du Développement durable : (http://www.prim.net/citoyen).
Les différents types de risques auxquels chacun de
nous peut être exposé peuvent être classés en 5
grandes familles :
les risques
naturels
1- les risques naturels : avalanche, feu de forêt, inondation, mouvement de terrain, cyclone, tempête,
séisme, tsunami et éruption volcanique ;
les risques
technologiques
2- les risques technologiques : d'origine anthropique*,
ils regroupent aussi bien les risques industriels, nucléaires, biologiques, que les ruptures de barrage…
* qui résulte de l’intervention de l’homme
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SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS
Les accidents domestiques, de la route, les incendies
de faible ampleur font partie des Risques de la vie courante.
Seules les trois premières catégories font
partie de ce qu'on appelle le risque majeur.
LE RISQUE MAJEUR
Le risque majeur est la possibilité qu'un événement
d’origine naturelle ou anthropique, dont les effets peuvent mettre en jeu un grand nombre de personnes, occasionne des dommages importants et dépasse les
capacités de réaction de la société. Un coût important
de dégâts matériels, des impacts sur l'environnement
le caractérise.
Deux critères caractérisent le risque majeur:
une faible fréquence : l'homme et la société peuvent
être d'autant plus enclins à l'ignorer que les catastrophes sont peu fréquentes ;
une énorme gravité : nombreuses victimes, dommages
importants aux biens et à l'environnement. (Les risques
liés aux conflits sont apparentés aux risques majeurs :
en effet, dans notre société développée, ils sont caractérisés par ces deux critères).
Il faut donc pour qu’il existe un Risque Majeur (voir
figure 3) qu’il y ait à la fois :
- un phénomène naturel ou d’origine humaine (technologique, biologique…) menaçant : l’ALEA (voir figure 1),
- des personnes ou des biens menacés par le phénomène : les ENJEUX (voir figure 2).
Les conséquences d’un Risque majeur sur des enjeux
se mesurent en terme de VULNÉRABILITÉ (capacité
d’un enjeu à être impacté par un aléa).
Un aléa sismique en plein désert n'est pas un risque
majeur, par contre un séisme à SAN FRANCISCO en
est un, car il y a beaucoup d’enjeux (humains et matériels).
Les inondations catastrophiques, qu’elles soient la
conséquence de pluies importantes, à l’exemple de
Vaison-la-Romaine en 1992 (32 morts) ou de la Pologne en 2001, (27 morts - 280 millions d’euros de
en savoir plus :
site de lʼInstitut des Risques Majeurs (IRMA) :
www.prim.net
pertes) ou d’une rupture d’ouvrage (digues, barrages…) comme à Malpasset en 1959 (423 morts) sont
un autre exemple de risque majeur, où l’aléa Inondation entraîne de forts risques sur l’enjeu population.
lʼinondation :
aléa, enjeu,
risque
graphies/MEDD-DDPR
rupture du barrage de Malpasset (1959)
aléa
risque
enjeu
Fig. 1
Fig. 2
Fig. 3
Le sinistre et son coût
Le coût humain et matériel permet de répertorier les risques en 5 Classes, sachant que la qualité
des dommages humains peut faire varier l’appréciation subjective de l’enjeu exemple : enfants
au lieu d’adultes, personnes vulnérables, personnalités, origines…).
Classe
Dommages humains
0 - Incident
1 - Accident grave
2 - Accident très grave
3 - Catastrophe
4 - Catastrophe majeure
Aucun blessé
1 à 9 morts
10 à 99 morts
100 à 999 morts
1 000 morts ou plus
Dommages matériels
Moins de 0,3 M€
Entre 3 M€ et 30 M€
Entre 30 M€ et 300 M€
Entre 300 M€ et 3 000 M€
3 000 M€ ou plus
www.prim.fr
A contrario les risques de la vie courante sont caractérisés généralement par une forte fréquence,
qui touchent peu de personnes à la fois . C’est la plus grosse part des interventions des SP en France :
3 827 300
359 300
308 100
2 459 200
700 700
1 845 600
10 486
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interventions sur l’année (+ 4 %)
incendies (-5 %)
accidents de circulation (-3 %)
secours à victimes - aide à personne (+7 %)
opérations diverses (- 4 %)
personnes secourues
interventions par jour soit 1 intervention toutes les 8,2 secondes
sapeurs-pompiers décédés
le sinistre
a un coût
chiffres DDSC -2006
Les conditions du retour à la normale :
La survenance d’un sinistre ou d’une catastrophe lié à un
risque majeur entraîne une désorganisation de la vie publique, car il a un impact sur tous les secteurs de l’activité humaine.
La puissance publique a la charge d’empêcher ou de
maîtriser les crises engendrées et de mettre en œuvre les
moyens de sauvegarde et de secours. Elle a aussi la responsabilité du retour à la normale de la vie publique :
cela passe par la préservation et la remise en route des réseaux et infrastructures (eau, gaz, électricité, transports,
circulation…), la continuité des approvisionnements vitaux (alimentaire, eau potable, produits de première nécessité…), des soins, des secours, de la sûreté, la
sécurisation des installations sensibles…
C’est uniquement quand les populations ont retrouvé
leurs activités normales et lorsqu’elles ont le sentiment
qu’elles ne sont plus et ne seront plus menacées que l’on
peut parler de retour à la normale et de fin de crise.
"La définition que je donne du
risque majeur, c'est la menace
sur l'homme et son environnement direct, sur ses installations,
la menace dont la gravité est telle
que la société se trouve absolument dépassée par l'immensité
du désastre"
Haroun TAZIEFF
SDIS 77 - LES RISQUES ET SES ACTEURS
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