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Chambagri.MEMO Chambagri. MEMO Pôle Viticulture-Oenologie CONDITIONNALITÉ en viticulture des AIDES Les agriculteurs qui bénéficient des aides de l’OCM vitivinicole (arrachage primé et restructuration du vignoble) versées par FranceAgriMer depuis le 1er août 2008 sont soumis, sur leur exploitation, au respect de la réglementation sur la conditionnalité des aides. Sont également concernés ceux qui bénéficient d’aides couplées ou découplées du premier pilier de la PAC (DPU, aide à la qualité blé dur, assurance récolte, soutien à l’agriculture biologique) ainsi que des aides du second pilier (ICHN, MAE). La vérification du respect de cette réglementation fait l’objet de contrôles, et des sanctions partielles s’appliquent sur les aides perçues, selon l’importance des anomalies. Cette réglementation concerne 5 domaines de contrôles : Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales (BCAE), Environnement, Santé-Productions végétales, Santé-Productions animales, Bien-être animal. Pour les viticulteurs, en matière de conditionnalité, les principaux points d’attention, sans être exhaustifs, sont présentés ci-après. Au titre des Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales (BCAE) Prélèvement pour l’irrigation : Le viticulteur qui irrigue doit détenir un récépissé de déclaration ou l’arrêté d’autorisation de prélèvements d’eau et doit avoir un moyen d’évaluation des volumes prélevés (en cas de pompage, il s’agit d’un compteur volumétrique). Pour les irrigants en structure collective (ASA, BRL,etc…), il faut fournir un bulletin d’adhésion à jour ou un contrat de fourniture pour l’année en cours. Bandes tampons le long des cours d’eau (traits bleus pleins ou pointillés nommés sur carte IGN au 25.000ème) : l’objectif est de laisser une protection de 5 mètres de large entre les cultures et le cours d’eau sous la forme de bandes enherbées prenant en compte le cas échéant, la largeur des chemins, des digues ou des ripisylves longeant le cours d’eau (ex : chemin de 3 mètres de large, bandes enherbées d’au moins 2 mètres). Attention : les tournières ne sont pas à considérer comme un chemin, sauf si elles ont un couvert végétal implanté ou spontané. En cas de présence de vignes à moins de 5 mètres, les rangs concernés doivent être enherbés et non traités. Cette bande tampon doit avoir un couvert végétal, qui doit rester en place toute l’année. Aucun apport d’engrais ou de produits phytosanitaires ne peut avoir lieu sur la bande tampon. Que devezvous faire ? 1.Vous Vous identifier en demandant un numéro PACAGE à votre DDTM (si vous n’en avez pas déjà un). Déposer un 2.Déposer dossier PAC (déclaration de surface) auprès de votre DDTM avant le 15 mai de l’année qui suit le paiement de l’aide ainsi que les deux années suivantes Respecter la 3.Respecter conditionnalité sur l’ensemble de l’exploitation agricole, même pour les activités qui n’ont pas donné lieu au paiement d’une aide PAC. Maintien des particularités topographiques (pour les exploitations de plus de 15ha) : L’objectif est de privilégier le maintien de milieux favorables à la diversité des espèces végétales et animales. En 2013, cette surface doit représenter 4% de la SAU ; une grille d’autodiagnostic spécifique à chaque département est disponible sur le site internet de votre DDTM et permet à chaque exploitant de calculer une surface en Equivalent Topographique pour son exploitation (exemple : 1 mètre linéaire de haie = 100m2 de SET). Un arrêté préfectoral annuel, disponible auprès de votre DDTM, précise pour les différentes cultures, les conditions de mise en œuvre des BCAE (définition des cours d’eau, d’entretien des cultures, des jachères, etc…). Entretien minimal des terres Cette exigence vise à maintenir les terres de l’exploitation agricole (cultivées ou non) dans un bon état agronomique, sanitaire et à éviter l’embroussaillement afin de conserver leur potentiel productif. L’ensemble des terres déclarées à la PAC est concerné par cette BCAE. L’ensemble de cette réglementation est consultable sur le site internet du Ministère de l’Agriculture : http://agriculture.gouv.fr/ la-conditionnalite Pour les terres en production Il est vérifié le respect des règles d’entretien fixées : • sur les surfaces plantées en vignes, il est vérifié : - soit une taille une fois par an, au plus tard le 15 mai ; - soit l’absence de ronce dans les inter-rangs ; - le respect de la réglementation en vigueur en matière d’arrachage des ceps identifiés contaminés par la flavescence dorée ou le bois noir conformément à l’arrêté préfectoral annuel en vigueur. Les vignes abandonnées sont considérées comme des surfaces plantées non entretenues. • sur les terres qui restent agricoles après arrachage des vignobles, l’implantation d’un nouveau couvert végétal, doit être réalisé dans les meilleurs délais et les meilleures conditions de semis, à partir du 1er mai et au plus tard le 20 octobre de l’année d’arrachage ; les règles d’entretien s’imposent. En zone viticole, sur les anciennes parcelles en vigne, fortement caillouteuses ou non mécanisables, un couvert spontané est toléré sous réserve d’un entretien minimum. Ces règles sont complétées par arrêté préfectoral qui fixe les normes usuelles locales. Pour les terres gelées Il est vérifié : • l’absence de sols nus. Une dérogation est prévue par arrêté préfectoral pour les périmètres de semences semences. • l’implantation du couvert : elle sera effectuée de préférence à l’automne, et impérativement avant le 1er mai. Les couverts spontanés sont tolérés. L’implantation d’un couvert est préconisée dans le cas où les repousses du précédent cultural sont insuffisamment couvrantes, et lorsque le gel est reconduit sur la même parcelle deux années de suite ; • l’absence de fertilisation : aucune fertilisation minérale ou organique n’est autorisée dans le cas d’un couvert spontané. • l’absence de broyage ou de fauchage des parcelles déclarées en gel pendant une période de 40 jours consécutifs comprise entre le 1er juin et le 10 juillet. • l’absence, avant le 31 août, de travaux lourds du sol (labours, etc...) ou de travaux qui entraînent la destruction totale du couvert. Des dérogations peuvent être accordées selon l’arrêté préfectoral ; infos Des renseignements complémentaires peuvent par ailleurs être demandés au Service Economie Agricole de votre DDTM : DDTM de l’Aude 105, Boulevard Barbès 11838 CARCASSONNE Cédex 9 Tél. : 04.68.71.76.50 Fax : 04.68.71.24.46 [email protected] Référents Chambre d’Agricutlure • l’absence d’utilisation et de valorisation du gel. Au titre du domaine Environnement L’objectif est de protéger les eaux souterraines, les sols et les habitats des espèces végétales et animales protégées. Les points suivants peuvent concerner les viticulteurs : • En cas d’épandage de boues de station d’épuration, un contrat écrit doit exister entre le producteur de boues et le viticulteur. Il est à remarquer que le respect de la réglementation relative aux boues relève de la responsabilité du producteur de boues, • Pour les parcelles situées dans une zone vulnérable, diverses obligations spécifiques dont notamment celles de détenir un plan prévisionnel de fumure et un cahier d’enregistrement des pratiques d’épandage. Si le viticulteur a un contrat agro-environnemental en cours, il doit respecter des exigences complémentaires : existence d’un plan prévisionnel de fumure, enregistrement des apports d’engrais, absence de procès verbal de pollution des eaux de surface. Filière Viticulture Gaëlle BAGAT 04 68 11 79 73 Filière Elevage Didier ALGANS 06 74 09 41 87 Filière Polyculture Jean-Michel GILLOT 06 70 75 96 32 Au titre du domaine Santé végétale Pour les viticulteurs, les points de contrôle portent sur l’utilisation des produits phytosanitaires : • Utilisation de produits ayant une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) • Respect des exigences prévues par l’AMM : respect de la zone non traitée (de 5 à 100 mètres selon les produits), dose utilisée, période de traitement • Tenue d’un cahier d’enregistrement détaillant toutes les utilisations de produits phytosanitaires (date de traitement, culture traitée, quantité, nom commercial, date de récolte), • Stockage des produits dans un local ou une armoire aménagée, réservé à ce seul usage • Respect des bonnes pratiques et notamment limite maximale de résidus Si le viticulteur a un contrat agro-environnemental en cours, il doit respecter des exigences complémentaires en matière d’utilisations de produits pharmaceutiques : respect des règles de gestion des Produits Phytosanitaires Non Utilisables (PPNU) et des Emballages Vides de produits pharmaceutiques (EVPP), contrôle du pulvérisateur (au moins une fois tous les 5 ans), formation à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques (si le contrat comprend un engagement lié aux produits phytosanitaires). Directeur de publication : E- Rouchaud Chambre d’Agriculture de l’Aude Z. A. de Sautès à Trèbes 11878 CARCASSONNE Cedex 9 [email protected] Tél : 04.68.11.79.79 Fax : 04.68.71.48.31 Rédacteurs : Gaëlle Bagat Mise en page : Sandrine Galy (Chambre d’Agriculture de l’Aude) Edité par la Chambre d’Agriculture de l’Aude Avril 2013