Christian Chatillon : la plume sa meilleure arme

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Christian Chatillon : la plume sa meilleure arme
mardi 10 mai 2016, par Béatrice
Christian Chatillon, Roisséen depuis 38 ans, se consacre depuis une quinzaine d’années
à sa grande passion : l’écriture. Nous vous proposons de découvrir l’univers de cet
auteur, axé sur le grand banditisme.
Comment devient-on auteur d’ouvrages policiers ?
J’ai toujours aimé écrire. Pendant 31 ans, j’ai été professeur de lettres classiques au collège Gérard Philipe à Ozoir-la-Ferrière.
Parallèlement à mon métier, j’ai été présentateur de musique classique sur Radio Corsaire, à l’époque des radios libres dans les
années 80, puis journaliste en presse écrite. J’ai eu le privilège de faire près de 300 interviews, jalonnées de rencontres avec des
hommes politiques, des magistrats, des sportifs et… des voyous. C’est en découvrant ce monde marginal que j’ai commencé à
m’intéresser aux affaires judiciaires et au grand banditisme, corse principalement.
Vous avez déjà écrit trois livres, d’autres sont en préparation. Tous sont-ils inspirés de
faits réels ?
Tout à fait. Je ne suis pas romanesque ! Dans Le Séminariste, je raconte la vie d’Ange Saliceti, figure célèbre du Milieu corse de
l’après-guerre. Dans Strass et voyous, je relate la vie de François Marcantoni, ancien résistant devenu ensuite une grande figure de
Pigalle dans les années 50, devenu mon ami. Enfin dans Contre-enquête sur l’affaire de Broglie, je traite une des affaires les plus
médiatisées des années 1970, avec celle de Boulin. Plusieurs années de travail m’ont convaincu du non fondé de la version officielle
de l’assassinat du prince et homme politique Jean de Broglie, le 24 décembre 1976. Je ne romance aucun de mes récits, je ne parle
que de faits réels, de nombreuses preuves à l’appui.
Le 24 décembre 1976, le prince Jean de Broglie, ancien secrétaire d’Etat et
Président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée, député de l’Eure, est assassiné dans le XVIIème arrondissement
de Paris. C’est un coup de tonnerre médiatique et politique. De façon stupéfiante, le ministre de l’intérieur Michel Poniatowski
n’attend pas cinq jours pour annoncer publiquement, au mépris de toute procédure judiciaire, que les coupables sont identifiés et
que l’affaire est éclaircie. Pourtant, aujourd’hui encore, une certitude demeure : aucune explication solide, aucun mobile sérieux ne
figurent au dossier pour expliquer ce crime dont les pièces judiciaires importantes sont toujours classées « secret défense » en 2015.
Christian Chatillon a entrepris de remonter le fil de l’enquête, d’éplucher tous les PV, de rencontrer tous les acteurs encore vivants
et disponibles, à la recherche de la pièce manquante.
Tous les faits évoqués dans cet ouvrage ont été recoupés et vérifiés. Des sources sont citées, d’autres non. Certains informateurs
n’ont en effet accepté d’être interviewés que si leurs noms n’étaient pas mentionnés. C’est dire si l’affaire, près de quarante ans
plus tard, reste sensible.
A la fin de ce livre, on comprend pourquoi. “”
A quel public, vous adressez-vous ?
Lorsque j’écris, je me mets toujours à la place de celui ou celle qui va me lire, afin d’être le plus compréhensible possible. J’essaie
d’écrire avec fluidité… Et passion ! Du coup, je me retrouve avec des lecteurs de différents âges, mêlant les hommes mais aussi,
plus étonnamment, les femmes !
Votre dernier livre est sorti en novembre dernier, travaillez-vous déjà sur d’autres
œuvres ?
Oui, tout à fait. J’ai quatre projets dont un qui est déjà en écriture, contractualisé. J’espère pouvoir le sortir au plus tard vers le mois
de décembre.
P.-S.
Retrouvez Contre-enquête sur l’affaire Broglie de Christian Chatillon dans toutes les bonnes librairies.