Travaux d`hiver

Transcription

Travaux d`hiver
l’avant-port
Journal de construction de l’Exploration 43 DL
n°9
Mars 2010
Travaux d’hiver
E
ntre décembre et mars,
Antipodes a connu son premier
hiver et ses premières glaces. Cette
année, même en bord de mer, les
températures ont oscillé entre
-5°C et 3°C, allant jusqu’à -10°C en
ressenti, la neige est tombée en
abondance et l’eau stagnante sur
le pont a gelé sur plus de 10 cm
d’épaisseur !
Heureusement, nous avions fini par
fixer fermement notre tonnelle,
après plusieurs séances de
consolidation en plein « coup
de vent ». Nous garderons
notamment le souvenir d’un
dimanche de tempête,
début janvier, survenu
juste avant de souder
les derniers renforts :
comme si cela ne
suffisait pas, ce fut
un vent d’Est (le
côté le plus exposé
du bateau), qui est
monté en force
jusqu’à
déplacer
les 500 kilos de
structure
de
la
tonnelle, sur plus de
40 cm. Nous avons été
contraints de souder
directement des renforts
au pont du bateau !
Depuis, nous avons ajouté
une seconde bâche bien
sanglée au-dessus de la
première : et ça tient.
Antipodes est à peu près au
sec, et son équipage abrité du
vent et des averses.
Nous l’avons baptisé « R2 »,
mais il s’agit en réalité du
moteur du propulseur
d’étrave, modifié pour tenir
dans l’enveloppe étroite de
l’équipage mobile du propulseur
rétractable (lire ci-contre).
Dans un autre registre, l’hiver a
aussi été marqué par la signature,
en décembre dernier, au salon
nautique de Paris, de la commande
de notre mât, d’une hauteur de
17,50 m...
L’ensemble du gréement dormant,
ainsi que les deux enrouleurs
d’avant, seront fournis par Selden.
En effet, nous entretenons depuis
deux ans une relation de qualité
avec Erwan Guesdon (Selden), qui a
tout de suite cru en notre projet et
a su être à l’écoute de notre besoin
au regard du programme (exigeant)
de navigation.
Nous avons travaillé en étroite
collaboration avec le bureau d’étude
Selden en Suède, qui nous a proposé
plusieurs solutions afin que l’on
trouve le meilleur compromis coût /
performance.
Thomas Debouver, gréeur mateloteur
chez Uship - Bleu Marine Dunkerque,
a également rejoint la table des
discussions et c’est ensemble que
nous avons validé et finalisé la
définition du gréement.
C’est l’équipe de Bleu Marine qui
se chargera de monter le mât une
fois celui-ci arrivé à Dunkerque. Et
la date se rapproche ! Puisque nous
allons mâter Antipodes entre fin
septembre et mi-octobre, avant que
le parc à bateaux ne se remplisse à
nouveau pour l’hivernage.
Nous profiterons de cette première
mise à l’eau, nécessaire pour le
matâge, pour faire un essai moteur
et tester l’étanchéité de la coque,
avant d’attaquer les aménagements
intérieurs.
Ce sera également l’occasion de
tester l’efficacité de notre propulseur
d’étrave rétractable, fait ● ● ●
Suite
maison. En effet, le tirant
d’eau à l’avant est trop faible
pour autoriser l’installation d’un
propulseur en tunnel, et le coût
d’installation
d’un
propulseur
rétractable étant très dissuasif,
nous avons décidé d’adapter un
propulseur tunnel en version
rétractable en réalisant nousmêmes la partie mécanique de
l’équipage mobile. Cette opération
bien qu’assez complexe nous permet
de diviser le coût du propulseur
rétractable par 6. ●
●●●
Le choix du mât
La tonnelle
De gauche à droite : Thomas,
Stéphane, Erwan.
Enfin solidement arrimée.
Une demi-tonne d’acier
et 150 m2 de bâche.
Le stand Selden au « Nautic »
Le lest mobile
Déménagement d’une tonne
de lest avec l’aide de la famille
Catteau. Encore merci !
Et fin
Le propulseur en 10 étapes
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Soudure du tunnel pour fermer l’équipage
mobile.
Réalisation du tunnel, à partir des chutes
de tube récupérées auprès de notre
voisin (merci André !).
4
Vue intérieure de l’équipage mobile, destiné à
recevoir le moteur modifié (« R2 »...).
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Peinture de l’équipage mobile, dans
l’appartement (il faut au minimum 10°C,
pas question de le faire au chantier).
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Découpe des tôles
pour réaliser la partie
fixe soudée à la coque,
qui recevra l’équipage
mobile.
Découpe du fond de la coque ! Ah ben comme ça, il flottera
beaucoup moins bien... (On aperçoit au milieu le fer de quille,
plus haut que les lisses adjacentes).
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...et on
découpe.
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...il ne reste
plus qu’à tracer
l’intersection...
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Et voilà un parallélépipède
d’équerre...Pas si simple à réaliser
car la soudure des arêtes
a tendance à ouvrir les angles.
Les bords s’alignent alors sur la coque, restera
à souder le tout, la suite en images dans le
prochain numéro.