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P age |1 Fédération Française de Hatha Yoga Antenne du Nord-Pas de Calais-Somme Journée du 15 Février 2014 Marcq-en-Barœul Invitation de Cyrus Fay Journée de pratique et de conférence L’esprit de la pratique selon Shri Mahesh Un Grand Merci soit adressé à M. Cyrus Fay pour la qualité de son enseignement et la richesse des connaissances qu’il partage avec son assemblée ! La partie théorique a été développée lors de l’après midi sur 4 parties ; • • • • Fluidité des enchaînements. Contrôle du souffle. Concentration. Symbolisme. Partie 1 : fluidité des enchaînements Selon Mahalingappa Ghatradyal, appelé respectueusement et officiellement Shri MAHESH, l’enseignement est basé sur le guidage par la voix, l’induction verbale. Celui-ci amène concentration et intériorité et permet le rythme par le positionnement de la rétention du souffle. La démonstration par l’enseignant ne s’impose pas, une pratique les yeux fermés est tout à fait envisageable, mise à part pour les postures d’équilibre. Le Yoga d’aujourd’hui est bien plus mouvant que celui des origines. Il était au départ lié à une recherche absolue de Sagesse, réduit à très peu de postures statiques et pratiqué isolé du monde. Pour bien comprendre dans quelle situation se trouve aujourd’hui l’enseignement du Hatha Yoga et des autres formes de Yoga, il est utile de reprendre l’historique de ce long enchainement de causes et d’effets. La tradition en Inde s'appuyait donc sur la pratique prolongée d'une seule posture à la fois. Elle servait de support à la pratique de la MEDITATION afin de débarrasser l’esprit de l’emprise pesante des contraintes de la vie organique et sociale. Il n'y avait pas de logique de transition posturale, pas d’enchainement, très peu de postures et ces postures étaient statiques, la respiration n’y était pas retenue à part dans les cas où la pratique de l’apnée amenait un état méditatif modifié. P age |2 Plusieurs illustrations de postures statiques, ventilées pour la plupart, nous ont été données à examiner. Elles sont fournies en annexe. Penchons-nous sur le parcours de Shri MAHESH : Fréquentant l'école de Belgaum, école indienne dans l'état du Karnataka, il y a reçu une formation de Swami, de sage, transmetteur de savoir et non de yogi. Les Swamis ne font pas de Yoga ; ils transmettent un enseignement spirituel. SWAMI : Le Swami est "celui qui sait", "qui est maître de lui-même", c’est un moine qui a prononcé des vœux, notamment de célibat, qui est au service des autres et qui a renoncé au monde afin de se consacrer pleinement à l’effort de l’expérience directe de la plus haute réalisation spirituelle (éveil ou réalisation du soi). Le titre de Swami est aussi donné à un maître spirituel étant parvenu à un haut niveau de transmission de ce savoir. Le Swami ne pratiquait pas obligatoirement le yoga, il transmettait le savoir. YOGI : Pour les yogis, le but de l'existence est de parvenir à un état de délivrance de soi. La pratique du yoga ne s'inscrit pas dans le cadre limité à l’espace d’une séance mais dans le quotidien (course, posture, exercice physique, respiration…). L’ascèse des yogis est le chemin qui mène à la connaissance de soi. Les ascètes sont respectés et entretenus par la société entière. Ils vivent dans les campagnes, hors des circuits visibles de visite des touristes. Mais dans l'école que Shri MAHESH fréquentait, le Maître pratiquait le yoga et a donc pu initier ses élèves à sa pratique en complément des autres enseignements. Ce point important, car exceptionnel,, caractérisant l’originalité de cet enseignement, va modifier profondément la pratique du yoga. Le but restera avant tout une recherche de spiritualité. Les textes de Patanjali (Echelle en 8 étapes allant des devoirs, la règle, au corps, souffle, pensées, méditation) ne donnent que très peu de conseils quant aux Āsanas, support de l'enseignement avec comme ultime objet la pratique de la méditation et la « délivrance ». Ils invitent juste à la prise de posture assise -Āsana - à vocation méditative. À la base, il n'existe que la description de quatre postures support de méditation (lotus, lion, héros, vache…). Quelques textes en nomment huit. Ces postures sont identifiées séparément et décrites comme suffisantes pour accéder à la Sagesse. Il ne développe en profondeur aucune posture (2 versets). Celles ci sont décrites comme « devant être stables et aisées » pour être de bons supports à la méditation, seul objet de son œuvre. Au début de son enseignement, Shri MAHESH fait prendre trois fois la même posture à ses élèves (années 50). Il s'agit déjà une première transformation par rapport à la stricte tradition très statique de l’époque. Assez rapidement, la statique posturale induisant un inconfort physique crée un désir de mobilité. Le but est de rechercher, à travers l’appui proposé par des postures mobiles, de renforcer le pouvoir de la méditation dans les processus d’acquisition du savoir qu’il se projette de transmettre de manière différente. Dans les années 1930-1940, se trouve diffusée une tradition Perse et adoptée par les Parsis réfugiés en Inde : il s'agit de la salutation au soleil, enchaînements de 12 postures rythmé sur trois cycles respiratoires (inspiration, rétention, expiration…). Dans son ouvrage « Yoga et Symbolisme », Shri MAHESH introduit massivement des postures enchainées. Y apparait une dimension fondamentale et innovante ; la rétention de souffle (dans plus de 60 % des cas). D'après lui, la rétention de souffle amène concentration et progression vers la spiritualité. Toutes les postures n’ont pas à être associées à la rétention de souffle, parfois parce qu’elles sont gourmandes en énergie. Localisée précisément dans la posture et limitée aux capacités du corps, elle représente une occasion d’accéder à un moment d’intériorité profonde, instant d’apnée suspendue entre deux actions ventilées n’interdisant pas la circulation d’autres « énergies vitales », d’autres souffles plus spirituels. De plus, cette rétention se justifie par rapport au groupe dans un cours collectif. Il permet la formation d’une communauté d’âmes, une communion, en créant une unité par le souffle au contraire d’une somme d’individualités qui inspireraient ou expireraient aléatoirement. Avant son arrivée en France, la description et la vulgarisation du yoga n'était accessible qu'à travers l'ouvrage «J'apprends le yoga » de André Van Lysebeth (à consulter dans votre Yogathèque). Une revue sera ensuite éditée (Les Cahiers du Yoga). Elle propose donc légitimement une pratique de posture enchaînée avec rétention de souffle. P age |3 En complément de l'aspect "Hatha", centrée sur le support du corps pour la pratique de la méditation, cette forme nouvelle propose la méditation à l'intérieur de l'activité même Les effets du travail sur le corps physique se démultiplient par l'apport d'une posture mentale permettant d'en renforcer les effets. La respiration et la rétention permet de développer l'aspect "Anima" autour d'une série de postures, chacune répétée trois fois de manière à travailler successivement : • pour la première le corps • pour la seconde, l’esprit • pour la troisième l’âme. L'attention est attirée sur le fait que ces trois répétitions à l’identique ne sont pas enchaînées de manière à en améliorer la perfection de réalisation mais bien plutôt pour atteindre progressivement et en douceur les trois dimensions développées plus haut : le corps, l'esprit, l'âme. Shri MAHESH proposait toujours la même séance. Une critique lui est alors adressée. Son objectif reste l'apprentissage de sagesse mais il la propose désormais des séries de postures physique et des règles de transition entre elles afin d’en augmenter l’efficacité, en accord avec les principes régissant la circulation des énergies vitales telles que décrites dans les textes anciens. Chaque occasion, il expérimente ces propositions avec ses élèves en corrige la présentation, les met en forme et les publie dans la revue « Namaskar ». Par la suite, le concept a été développé et amélioré en proposant parfois trois variantes d'une même posture. Contrastant avec ce choix, bien après que ce soient installées une longue série de mutations, l’époque moderne génère des enchaînements de nature très différente par rapport à celles des origines, sous l'impulsion de différents Maitres, chacun y allant avec sa déclinaison de posture et de rythme. Ces Yogas ont souvent des caractéristiques physiques importantes, plus exigeants, très énergivores, destinées à provoquer un ‘nettoyage’ de l’esprit par la pratique d’enchainements exigeants, parfois dans des environnements quasi tropicaux. Le corps est placé au centre de l'attention. Le bien-être physique qui résulte de la séance est certes patent, elles apportent une sensation d’assainissement forte, mais la manière d’accéder à une quête intérieure est très différente. Pour Shri MAHESH comme pour les Yogis des origines, la spiritualité intérieure se pratique dans un corps physique constituant le temple spirituel de l’exercice d’une pratique posée et accessible. Le souffle y est maitrisé, favorisant cette circulation énergétique profonde à travers des enchaînements ponctués de rétention. Cet état seul, sans le dire, amène de fait à une forme de spiritualité dépourvue de croyances. C'est le message de Patanjali qui se retrouve dans cette pratique, dans un "état d'être". Il n'est pas question de donner un nom à cet état d'être : étiqueter en lui donnant un nom cette nouvelle forme de spiritualité c'est prendre le risque d'une réduction. De même la description d'une méthode figée n'est pas adaptée. La véritable accessibilité à tous doit répondre à un principe de transformation. Le yoga moderne est le fruit d’ une longue série d'évolutions et ne peut se permettre l'alourdissement du poids d'une tradition : le yoga de demain est peut-être à inventer encore. Progressivité et fluidité : Il doit y avoir progressivité, respect de la physiologie, progression vers la posture aboutie par un travail progressif sur les différents segments du corps afin de créer cette progression. Un enchaînement classique proposé est généralement constitué de : 1. étirement debout 2. posture sur le dos 3. postures inversées 4. postures sur le ventre 5. postures assises 6. postures en équilibre. Il est à noter que la partie 2 et la partie 5 peuvent être interverties selon que la séance se déroule le soir (partie 2 en premier) ou le matin (partie 5 en premier). À propos de la continuité : les différentes postures doivent être reliées par un fil directeur, un lien qui les font «tenir». Les postures de Tai-Chi en sont une parfaite illustration : les différents mouvements s'inscrivent dans une fluidité, une logique, une continuité. La posture suivante est quasiment demandée naturellement par le corps au fur et à mesure de l'enchaînement proposé selon le thème de la saison. P age |4 Partie 2 : le contrôle du souffle. Contrôler le souffle dans la posture car « là où le mental va, le prāṇa va » Le travail sur les énergies vitales doit précéder le travail ascendant sur les chakras. Petite précision sur les définitions des cinq souffles : Concept de Prāṇa en Yoga (http://fr.wikipedia.org/wiki/Prana) Dans la doctrine du yoga, le concept de prāṇa serait l’énergie qui circule par les nāḍī (canaux subtils se trouvant à l'intérieur du corps physique et qui ne sont pas visibles à l'œil nu ou détectables avec des appareils divers) et qui pourrait être ressenti comme un fluide tantôt brûlant (à travers pingala nāḍī), tantôt rafraîchissant (à travers ida nāḍī), engendrant des sensations et émotions très variables. On distingue cinq souffles vitaux, appelés aussi vāyus, c’est-à-dire vents : prāṇa ("souffle vital"), le prototype des autres vents, l’ingestion et la perception, apāna ("souffle inspiré"), le vent descendant associé à l’expiration, l’excrétion et la reproduction, udāna ("souffle vital qui irrigue la partie supérieure du corps"), le vent ascendant, associé à l’inspiration, l’équilibre et l’expression, samāna ("souffle vital régissant les échanges entre prāṇa et apāna"), le vent égalisant, associé à la digestion et au métabolisme, vyāna ("souffle vital qui distribue les énergies vitales dans le corps"), le vent diffusant, associé à la circulation et la musculature. On notera certaines divergences quant à ces diverses fonctions, ainsi que leur association à des organes, éléments et zones du corps. Dans les contextes chinois et japonais, on parle de qi, de chi ou de ki pour désigner cette “substance” universelle qui serait à l’origine de toutes les formes énergétiques et se manifesterait à travers des fréquences particulières selon les différents plans de l’existence. Les mouvements demandés au corps lors de l'exercice d'une posture utilisent principalement le cinquième souffle vital. La plupart du temps, le point d'appui mental permettant l'exercice d'un mouvement se situe au niveau du ventre. Un jeu d'action - réaction, un système de poussée-contre poussée, la mise en œuvre d'un système équilibré de forces antagonistes partant du ventre génère une forme de mouvements très différentes de celle que les muscles peuvent offrir. Premier exemple : lever la jambe sur une posture allongée, les mains posées au sol de chaque côté du corps, bras tendus. Lorsque l'ordre de monter la jambe donnée, une première potion mentale consiste à ordonner au corps de se servir du muscle "psoas" afin d'obtenir l'effet escompté. Cette conduite ne permet pas une élévation sur trois niveaux. S'appuyer sur prāṇa, générateur d'énergie et sur samāna, concentration, convergence, permet au membre appelé "jambe" d'effectuer une ascension mais aussi d'ouvrir la porte à la perception des deux autres états de l'esprit puis celui de l'âme. Second exemple : lever le bras gauche sur une posture debout peut résulter de l'effet d'un effort musculaire, mais exercer une poussée vers le haut sur la main gauche depuis le ventre et une contre-poussée vers le sol avec la main droite tendue paume de main vers le bas ne demande aucun effort et génère de même une image mentale de nature très différente. L'image d'une pompe pneumatique (sympa puisque reliée à la notion de vent) permet encore mieux de modéliser ce geste symétrique, appuyer vers le bas et la main droite en permettant au bras gauche de se lever presque inconsciemment. P age |5 La rétention de souffle (12 à 17 secondes maximum au repos, six secondes sur des postures de travail) ne permet pas de maintenir une posture unique longtemps comme les premiers textes invités à le faire. Il va rapidement falloir modifier la position du corps autour de nombreuses postures en sollicitant les différentes parties de l'organisme. La rétention induit la multiplicité et conduit à la richesse. Mais cette rétention du souffle permet, lors du mouvement même, et à travers son arrêt temporaire, d’accéder à un instant d’intériorité profond, novateur, permettant cette passerelle tant recherchée vers une démarche spirituelle. Pendant la première centaine de numéros, la revue de la fédération française de Hatha Yoga a proposé la description de 83 postures de base. Aux termes de cette description, d'autres enchaînements ont été proposés avec souvent un peu moins de rétention de souffle. Le travail kinesthésique autour d'une posture conduit à favoriser la réalisation d'un mouvement de nature différente. Dans une position maintenue, la respiration peut être autorisée à se poursuivre. La recherche kinesthésique à l'intérieur de ce mouvement respiré provoque un pompage énergétique important car la statique ventilée est extrêmement énergivore. Au contraire, l'enchaînement vivant permet l'énergie vitale de circuler à l'intérieur du corps. Les instants de rétention permettent de se concentrer sur des moments statiques plus courts afin de donner corps, consistance, existence un corps éthérique insoupçonné. Partie 3 : la concentration. L'enchaînement fluide permet l'intériorité. L'induction verbale se passe de l'image, se passe des yeux ouverts, n'appelle même pas à la démonstration du maître. Le vocabulaire choisi doit être autant que possible épuré, strict, rythmé. La description de la symbolique (paragraphe suivant) ne peut pas être appliquée pour chaque posture au risque de créer une forte distraction. L'usage de l'humour doit être discret, délicat, respectueux afin de ne pas créer non plus de perturbations. En observant le comportement de ses élèves, le maître peut avoir un retour d'information efficace sur sa pratique pédagogique en matière d'exigences posturales, l'exigence respiratoire et peut alors apporter les corrections sur la manière dont il procède lors d'un cours. Partons du principe que les participants se voient centrés sur l'effort d'attention qu'ils doivent effectuer et sur la qualité de concentration qu'il leur est impératif de préserver au cours de la séance. Les erreurs commises sur les postures réalisées ne peuvent alors trouver leur source que dans une impossibilité physiologie, un défaut d'explication, un défaut de correction, ou une inobservance de ce principe. La correction apportée à un groupe souffrira, sur une posture à durée limitée, d'une intervention de l'enseignant sur chacun des intervenants surpris en défaut. Seule l'incitation par répétition du conseil donné lors de la réalisation de ce posture pourra pousser chaque participant à comprendre le message et corriger son attitude. Exemple avec la posture d'un Soleil Levant : "position debout bras le long du corps expirer profondément en synchronisant avec une longue inspire, monter lentement les bras dessus de la tête, mains tendues, pouces en contact pencher le corps lentement à l'expire vers l'avant, en repoussant les fesses vers l'arrière placer le corps à l'horizontale, la tête entre les deux bras, les mains toujours bien tendues allonger les mains vers l'avant, lentement, afin d'étendre le corps à l'horizontale en maintenant votre souffle " A ce niveau, certains participants ne comprennent pas bien le message En corrigeant, s'adressant à tous l'enseignant propose "un peu comme si vous preniez appui sur un matelas d'air, glisser doucement vos paumes de main loin devant, le plus loin possible, tout en gardant bien votre corps à l'horizontale". Une certaine image se crée dans l'esprit de personnes qui ne réalisaient pas bien cette posture et qui peuvent, seules, mieux comprendre le message de l'enseignant sans nuire à la concentration du groupe ni au rythme imposé par la P age |6 rétention. Partie 4 : la symbolique : Si l'on veut comprendre et intégrer le bénéfice de chaque posture, la symbolique qui lui est raccordée et fondamentale Néanmoins elle ne peut ni ne doit faire l'objet d'une description systématique et exhaustive. La symbolique doit donc être placée en avant, mais de manière indirecte. Elle est supposée connue et n'ayant pas à être répétée. La posture exprime la symbolique avec comme préalable la connaissance de celle-ci. L'intérêt est alors de présenter cette symbolique une fois par an par exemple, lors d'une séance, sans avoir à en réitérer l'explication. Sur l'exemple précédent, on a recherché à appliquer la symbolique du soleil levant à travers la posture des bras progressivement levés puis tendus et des doigts écartés symbolisant les rayons du soleil. L'effet induit par une posture vivante est démultiplié et ne demande pas d'effort. C'est la posture mentale qui fait se déplacer le membre de manière aussi efficace que ne le fait la musculature. L'usage des souffles vitaux à travers l'exercice d'une posture peut à la limite porter à une satisfaction et à un effet bénéfique sur le corps tout aussi efficace lorsque l'enseignement est porté à une personne incapable de servir de son corps ou d'un membre. Ces expériences ont été menées sur des personnes ayant par exemple un bras immobilisé et n'ayant pas eu de perte musculaire au sortir de cette immobilisation du fait d'une pratique mentale de posture de yoga impliquant le bras. La où va la pensée, le Prāṇa, l'énergie va. Il en va de même pour la sensation de chaleur. Exemple avec une posture de torche : " position debout, passer la jambe droite devant la jambe gauche mains jointes, lever lentement les bras, les mains placées loin au-dessus de la tête placer les paumes de vos mains l'une contre l'autre et croiser les doigts joignez vos pouces et vos index montez vos mains le plus haut possible au-dessus de votre tête et sentez la chaleur parcourir votre corps » … n'a pas du tout le même effet que la description suivante : " position debout, passer la jambe droite devant la jambe gauche descendez lentement une main et placez-la entre vos deux genoux procéder les genoux de manière à emprisonner votre main fermement remontez lentement la main en maintenant les genoux verrouillés mains jointes, lever lentement les bras, les mains placées loin au-dessus de la tête placer les paumes de vos mains l'une contre l'autre et croiser les doigts joignez vos pouces et vos index montez vos mains le plus haut possible au-dessus de votre tête et imaginez maintenant une longue spirale de feu et de chaleur montant du sol, entourant la flamme que forme votre corps et s'échappant vers le ciel » L'importance donnée à ce niveau ( blocage des genoux) est fondamentale car elle verrouille la partie basse et encre le corps sur le sol. Le contraste entre la partie basse et haute du corps est renforcé, non dans le sens d’une opposition conflictuelle mais d’un antagonisme énergisant et permet alors à l'énergie de circuler entre les deux à travers des souffles vitaux générant un effet très perceptible. En allant plus loin et en repassant par une posture d'ouverture des deux mains sur une fleur de lotus placé sur la poitrine, énergie et pas seulement libérée vers le haut en traversant mais également maîtrisée, pacifiée et transformée en harmonie. P age |7 Quelques outils pédagogiques existent. On peut citer une méthode mnémotechnique anglo-saxonne utile pour mieux décomposer les éléments d'un accord efficace : le"RSVP Cycle" (in english). R : ressources = posture choisie, salle, environnement, état physique S : score = menu, choix, mis en position, assemblage des éléments V : valuaction = intention = souffles, concentration, appuis... P : performances = comportement attendu et effet induit (résultat d'un travail visible sur le vivant à travers l'énergie vitale qui en émane : statue de la victoire de Samothrace, du buste d'Hercule… expressions d'udāna ) Conclusion : L’enseignement de ce Swami, féru de culture orientale et porte parole exceptionnel nous a permis de bénéficier d’un outil de pratique postural, média prétexte à une élévation spirituelle débarrassée de tout attribut religieux. Ce pont entre médecine orientale et monde moderne en perpétuelle vibration, entre spiritualité ascétique et agnosticisme suspicieux, nous permet aujourd’hui de revendiquer une pratique prenant appui sur le corps en nous offrant un accès à une certaine forme de spiritualité, respectant en cela ce désir de Patanjali d’indiquer le meilleur chemin menant à la délivrance par la méditation. Le texte qui précède résulte d’une mise au propre d’une prise de notes personnelles. Son exhaustivité, sa précision en seront sans doute entachés eu regard aux propos du conférencier. Quelques précisions encyclopédiques y ont été rajoutées dans un but de compréhension de l’ensemble. Ph DEPARIS Pour aller plus loin ; La page concernant Shri MAHESH sur le site de la FFHY : http://www.ff-hatha-yoga.com/federation/?art_n_id=1015 La page concernant Shri MAHESH sur le site de la FFHY Paris : http://www.ecoleyogaparis.fr/mahesh.html P age |8 ANNEXES : POSTURES STATIQUES PROPOSEES PAR SHRI MAHESH (Publications Indiennes) P age |9 P a g e | 10 P a g e | 11 P a g e | 12 P a g e | 13 P a g e | 14