Dr. Google - Mathysmedical
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PRINTEMPS 2016 80 Une nouvelle faç on de pe n s er p o u r la médec ine et le quotidien en c lin iq u e I M P U L S I O N S P O U R L’ O R T H O P É D I E E T L E M I L I E U P R O F E S S I O N N E L – P O U R M É D E C I N S , E X P E R T S E T C A D R E S S U P É R I E U R S Entretien, Dr. Sjoerd Kaarsemaker « J’utilise la tige droite CCA quand l’ancrage cimenté est primordial » Coup d’oeil sur la science Redoutée en orthopédie : L’infection de la prothèse Regard sur le monde « Dr. Google » – Avantage ou inconvénient ? 2 ENTRE TIEN « J’utilise la tige droite CCA quand l’ancrage cimenté est primordial » En prothétique moderne, les prothèses à tige courte ont le vent en poupe. Et pourtant, la prothèse droite Müller, une prothèse de la hanche éprouvée depuis des décennies, n’a pas pris une ride. Dr. Sjoerd Kaarsemaker travaille depuis 14 ans comme chirurgien orthopédique au centre médical VieCuri de Venlo ( Pays Bas ). Dans la région du nord de Limburg, l’hôpital universitaire offre des soins de très haut niveau avec près de 3 000 employés et 500 lits. Le Dr. Kaarsemaker a fait ses études à Maastricht et s’est spécialisé à Venlo dans la chirurgie traumatique et de la main, et l’orthopédie infantile. La tige droite CCA selon le Professeur M. E. Müller est sur le marché depuis 20 ans ; la philosophie Müller est riche de 40 ans d’histoire. Dr. Kaarsemaker, pourquoi continuez-vous à utiliser cette tige plutôt qu’une prothèse plus récente ? D’après le registre suédois des hanches 1, les prothèses de type Müller sont en deuxième position du classement des meilleurs résultats de tous les types de prothèses. Leurs performances sont excellentes, comme le démontre par exemple le 10A ODEP Rating. 2 Seul un autre modèle présente des résultats à peine meilleurs. Par ailleurs, nous avons acquis une grande expérience sur de nombreuses années avec des prothèses similaires à la tige Müller et les prix pour ce type de tiges sont très compétitifs pour les cliniques et les organismes de santé. [email protected] « Bien entendu, aux Pays Bas et donc aussi dans notre clinique, le recours à des tiges assez récentes, c’est-à-dire présentes sur le marché depuis moins de dix ans, est uniquement possible après la réalisation d’essais cliniques. » Dans quels cas préconisez-vous la CCA – dans lesquels plutôt pas ? J’utilise la CCA de Mathys dans les cas où un ancrage cimenté est primordial. Par exemple chez les patients très âgés ou les patients présentant un os poreux ou un fémur en forme de « tuyau de poêle » ( « Stove Pipe » ) où le canal intramédullaire ne se rétrécit pas. Dans ces cas, une tige pressfit présenterait un risque de fracture trop important pour les patients. A mon avis, la tige CCA est moins adaptée à des interventions de révision en rapport avec de larges défauts osseux ou des fractures périprothétiques. Dans les cas où une substance osseuse insuffisante et un défaut de qualité osseuse pourraient compromettre un ancrage stable, je renonce généralement à la CCA. « Leurs performances sont excellentes, comme le démontre par exemple le 10A ODEP Rating. » Où voyez-vous l’avantage de la CCA par rapport à d’autres tiges droites ? La CCA présente divers avantages. Les trois arguments essentiels de la tige CCA sont d’abord la technique opératoire simple. Ce point est fondamental surtout dans un hôpital universitaire comme le nôtre. Ensuite, nous nous procurons la tige CCA auprès d’un fournisseur fiable avec lequel nous collaborons depuis UTILE 3 Rendre les germes infectieux visibles longtemps. Pour finir, il faut citer un bon rapport qualité-prix qui joue un rôle non négligeable pour les hôpitaux et les systèmes de santé. Que pensez-vous de la tendance des prothèses à tige courte ? Je suis très enthousiasmé par le développement des prothèses à tige courte. Nous avons récemment commencé à implanter la tige de hanche optimys®. Cette tige courte est particulièrement adaptée aux jeunes patients. Les patients plus âgés avec des os de bonne qualité profitent également de ce design qui préserve l’os et les ligaments. La tige optimys est avant tout orientée vers la préservation osseuse car celle-ci est indispensable pour d’éventuelles révisions à venir. Bien entendu, aux Pays Bas et donc aussi dans notre clinique, le recours à des tiges assez récentes, c’est-àdire présentes sur le marché depuis moins de dix ans, est uniquement possible après la réalisation d’essais cliniques. Malheureusement, il faut beaucoup de temps pour organiser ces essais et obtenir les résultats exigés. Les problèmes de cicatrisation des plaies constituent un défi particulier pour les médecins et le personnel soignant. Les plaies chroniques sont réputées colonisées par des bactéries, un grand nombre de germes qui compromettent la guérison de la plaie. Jusqu’à présent, des analyses en laboratoire étaient indispensables pour établir si la plaie était colonisée par les microbes et, si oui, dans quelle mesure. « La tige Müller disparaitra du marché quand une autre tige fournira de meilleurs résultats à un prix compétitif. » Pensez-vous que la tige droite CCA va persévérer dans son succès sur le marché face aux nombreuses nouvelles évolutions dans ce domaine ? Oui, je suis convaincu qu’elle se maintiendra sur le marché tant que ses résultats ne seront pas égalés, voire surpassés, dans les divers registres. La tige Müller disparaîtra du marché quand une autre tige fournira de meilleurs résultats à un prix compétitif. Dr. Kaarsemaker, nous vous remercions pour cet entretien. Moleculight i:X est le premier appareil maniable, destiné à évaluer les agressions bactériennes au point d’intervention. Il est maintenu sur la plaie et émet une lumière d’une longueur d’onde précise. Les possibles agents pathogènes sont stimulés et renvoient un signal fluorescent. Ces signaux fluorescents intrinsèques sont à leur tour saisis par Moleculight i:X et rendus visibles sous forme d’images en temps réel. D’après le fabricant, l’appareil est très simple d’utilisation et intuitif. En enregistrant les images ou vidéos, vous pouvez par exemple suivre et documenter objectivement et à moindre coût l’évolution de la cicatrisation. Swedish Hip Arthroplasty Register, voire sous http:// www.shpr.se/en/ 1 2 ODEP = Orthopaedic Data Evaluation Panel. Latest ODEP ratings can be found at http://www.odep. org.uk Plus d’informations sur le produit commercialisé depuis novembre 2015 sont disponibles à l’adress suivante : www.moleculight.com. 4 COUP D’ ŒIL SUR LA SCIENCE Redoutée en orthopédie : L’infection de la prothèse Par le Prof. Dr. med. Karl Stoffel, hôpital cantonal de Bâle-Campagne, Suisse L’indication pour une implantation de prothèse est en hausse constante, ainsi en est-il hélas aussi du nombre d’infections articulaires périprothétiques ( periprosthetic joint infections – PPJI ). En 2011, 284 prothèses de la hanche et 206 prothèses du genou étaient implantées pour 100 000 habitants en Allemagne 1 ( Etats Unis : 149 et 304 respectivement ). 1 Depuis 2005, ces implantations sont en hausse dans les deux pays. 1 Dans 0,5 à 5 % des cas, les interventions sont suivies d’infections périprothétiques ( PPJI ). 2 Aux Etats Unis, la PPJI est le motif le plus fréquent de révision après l’implantation d’une prothèse totale du genou ( PTG ) et le troisième motif le plus fréquent de révision pour une prothèse totale de la hanche ( PTH ). 3 Le coût total d’un remplacement septique de la prothèse s’élève à 40 000 voire 50 000 euros 3 ( Coût onéreux des prothèses de révision, traitement antibiotique postopératoire à long terme manque à gagner des patients, etc. ). Un remplacement septique de la prothèse est donc quatre fois plus cher qu’une prothèse primaire et deux fois plus cher qu’un remplacement aseptique. 3 Des germes différents se développent en fonction de la voie et de la période de l’infection Au cours des deux premières années qui suivent un implant primaire, la voie d’infection exogène est prédominante. L’implant est alors FRANZöSISCH surtout colonisé par les germes cutanés tels Figure 1 Des agents peu actifs sur le plan métabolique peuvent constituer un problème En cas d’infection, les bactéries adhérant à la prothèse peuvent produire un biofilm résistant au cours des premières semaines. Il se compose d’une communauté structurée de germes qui se protègent des anticorps et cellules défensives par une matrice extracellulaire constituée de protéines propres aux bactéries, ainsi que de sucres. La colonie de germes enveloppée de mucus constitue, même pour de nombreux antibiotiques, un obstacle presque insurmontable, si bien que, en général, seul un changement de prothèse permet de contrôler l’infection. 1. Symptômes cliniques ≤ 3 semaines ≥ 4 semaines 2. Implant Stable Lâche 3. Parties molles Intactes ou peu lésées Modérément ou gravement lésées 4. Antibiotiques à prendre à long terme ou contre le biofilm Oui Non Options chirurgicales Débridement avec conservation de l’implant Modified from Osmon et al. (2013). CID 56. 6 Phase postopératoire Hématogène précoce Changement de prothèse (remplacement monophase ou en deux temps) Manifestation que les staphylocoques coagulase-négatifs. Après la deuxième année postopératoire, les streptocoques et coli-bactéries colonisent la prothèse surtout par voie infectieuse hématogène ( par voie sanguine ), à partir d’inflammations pulmonaires, cutanées, vésicales, gastrointestinales et dentaires. Dans plus de 50 % des cas, la source infectieuse n’est pas clairement établie, divers types de germes se développent en fonction de la voie infectieuse et de la période de l’infection. Les germes Gram positifs restent prédominants ; un cinquième de toutes les infections périprothétiques est dû à des polymicrobes. 4 Les small colony variants ( SCV ) s’avèrent particulièrement problématiques. Ce sont des représentants à croissance lente de bactéries typiques de biofilm, à sensibilité réduite aux antibiotiques. Aujourd’hui, on connaît des sous-populations de SCV pour le staphylocoque doré, les staphylocoques coagulasepositifs, les pseudomonades et Escherichia coli. La modification de leur morphologie et de leur équipement enz ymatique peut conduire à un diagnostic erroné lors des analyses microbiennes. Les SCV comptent parmi les représentants typiques des germes « difficiles à traiter » dont font également partie Enterococcus faecalis ou faecium ainsi que des champignons des germes résistant même aux antibiotiques qui agissent sur les biofilms et se diffusent dans les tissus. En général, il manque les signes inflammatoires systémiques En fonction du moment de la survenue des symptômes, une infection articulaire périprothétique est classée comme postopératoire aiguë, retardée aiguë ( hématogène ) ou chronique. L’infection aiguë se caractérise par une dégradation partiellement fulminante de la fonction prothétique et de l’état de santé du patient. L’infection chronique se caractérise par des douleurs sourdes sans signe inflammatoire local et systémique qui peuvent apparaître dès l’implantation primaire. La ponction articulaire est un moyen de diagnostic indispensable Une fistule ou un abcès lié à l’articulation peut être considéré comme un signe sûr d’infection. Les complications postopératoires ( problèmes de cicatrisation ou hématomes ) devraient être traitées de manière ciblée. Une sédimentation accélérée du sang ( > 30 mm ) et une protéine C-réactive augmentée ( > 10 mg / l ) peuvent signaler une PPJI. 4 Une radiographie biplane de grande qualité de l’articulation concernée est nécessaire pour le diagnostic par imagerie. Cependant, une infection aiguë est pratiquement impossible à prouver ainsi et la possibilité de différencier un descellement septique ou aseptique est de même très limitée. Une PPJI est considérée comme avérée s’il existe une fistule communiquant avec la prothèse implantée ou si un agent pathogène a été directement isolé par Sources Wengler A et coll. Hip and knee replacement in Germany and the USA – analysis of individual inpatient data from German and US hospitals for the years 2005 to 2011. Dtsch Arztebl Int. 2014;111:407-16. 2 Militz M, Buhren V. Replacement of infected knee and hip endoprostheses. Chirurg. 2010;81(4):310-20. 3 Harrasser N et coll. Die periprothetische Gelenkinfektion: Diagnostik und Therapie. OUP. 2012;1(7-8):16-22. 4 Del Pozo JL, Patel R. Clinical practice. Infection associated with prosthetic joints. N Engl J Med. 2009:361(8):787-94. 5 Zimmerli W et coll. N Engl J Med 2004;351:1645– 1654 6 Osmon et coll. Diagnosis and Management of Prosthetic Joint Infection, CID 2013:56 FOCUS SUR LES PRODUITS 1 5 Affinis® Inverse Etre meilleur fait la différence Malgré les nouveaux designs, le nombre de complications des prothèses totales inverses de l’épaule est assez élevé ; elles sont souvent liées au design, comme le notching, l’ostéolyse et le découplage. La prothèse Affinis Inverse a été développée en collaboration avec des chirurgiens européens de l’épaule pour réduire au maximum les phénomènes indésirables. culture de deux ou trois échantillons de tissu séparés. Une ponction articulaire doit être effectuée dans des conditions stériles en salle d’opération après une petite incision au bistouri. Une infection s’accompagne d’une augmentation du nombre des leucocytes (> 1 700 / µl ( genou ), > 4 200 µl ( hanche ) ) et/ ou des granulocytes polynucléaires ( PMN > 65 % ( genou ) ou > 80 % ( hanche ) ) 4. Si une infection n’a pas pu être exclue de manière certaine, il convient de procéder à une révision articulaire avec biopsie. Une articulation macroscopiquement purulente à ne pas confondre avec une infection bactérienne peut être due à une inflammation en cas de couple métal-métal. Options thérapeutiques en cas d’infections articulaires périprothétiques ( fig.1 ) Un traitement antibiotique exclusif est uniquement effectué dans des cas exceptionnels pour réprimer l’infection chez les patients gravement malades ne tolérant pas d’opération. Les indications pour la procédure opératoire de préservation de la prothèse sont représentées sur la figure 1 : débridement à ciel ouvert, lavage avec des antiseptiques et remplacement de tous les éléments modulaires de la prothèse. 6 Le traitement antibiotique associé aux substances anti-biofilm, comme la rifampicine ( germes à Gram positif ) et / ou la ciprofloxacine ( germes à Gram négatif ), doit être adapté à la suite des tests microbiologiques. En cas d’indication stricte, l’intervention destinée à préserver la prothèse peut atteindre des taux de réussite de 80 à 100 %. 5 En cas de nonpréservation de la prothèse, le remplacement monophase ( démontage de la prothèse infectée et montage de la nouvelle prothèse au cours de la même opération ) ou le remplacement en deux temps avec un intervalle relativement long jusqu’au remontage est nécessaire. 3, 5 Les procédures de sauvetage consistent à réaliser le démontage définitif de la prothèse ( Girdlestone ) ou l’arthrodèse / l’amputation aux résultats variables dans la littérature. Le phénomène du notching donne lieu à deux approches : le notching mécanique peut être réduit par une technique opératoire reproductible et des implants excentrés. le notching biologique ( ostéolyse induite par PE ) peut être évité au mieux en remplaçant le couple articulaire. Avec une glénosphère PE et un inlay en CoCr, aucune particule d’usure PE n’apparaît sur le col de l’omoplate, prévenant ainsi l’ostéolyse. Un implant différent des autres La grande différence entre Affinis Inverse et les autres prothèses réside dans la combinaison inversée des matériaux : du métal du côté huméral, de la céramique du côté de la glénoïde, la prothèse étant en polyéthylène. Le système Affinis Inverse avec un inlay en ceramys est complètement exempt de nickel et convient donc aussi aux patients allergiques. Grâce à la glénosphère en vitamys hautement réticulé et résistant à l’oxydation, les valeurs de l’usure sont particulièrement basses. Les autres différences s’affichent au niveau de la métaglène ( platine ) pour la stabilité d’ancrage, de la sûreté vis-à-vis d’une possible rupture entre la glénosphère et la platine et du positionnement des pegs. Alors que les systèmes d’épaule actuels disposent d’un peg central, le système à 2 pegs d’Affinis Inverse permet de placer une vis antérieure et postérieure, là où l’os offre le meilleur maintien. Le design à deux pegs permet de supprimer la vis inférieure puisque les deux pegs assurent une stabilité suffisante à leur niveau. La matériovigilance le confirme : la fixation entre la glénosphère et la platine donne lieu au plus faible taux d’erreur – seulement 0,07 % – comparé aux autres systèmes classiques sur le marché. Affinis Inverse avec glénosphère vitamys et inlay ceramys 6 REGARD SUR LE MONDE «Dr. Google» – Avantage ou inconvénient ? De nos jours, les patients cherchent des informations sur les maladies, diagnostics et traitements sur internet. Certains médecins voient cette évolution avec des sentiments mitigés. Jamais il n’a été aussi simple pour des profanes de s’informer sur des maladies, grâce à l’offre considérable de portails de santé, de blogs médicaux, de forums d’experts et à leur accessibilité permanente sur smartphone. Environ 100 000 applications portent sur la santé 1 et chaque vingtième recherche est d’ordre médical. 2 En moyenne, un utilisateur sur deux a recours au web pour des questions de santé comme le montre une étude portant sur 24 pays. 3 Il en ressort que les conseillers médicaux en ligne sont particulièrement appréciés en Turquie ( 65 % ), en Afrique du Sud ( 61 % ) et en Hongrie ( 59 % ), alors qu’au Japon ( 27 % ), en Corée du Sud ( 30 % ) et en Suède ( 33 % ), les pages médicales connaissent moins de succès. 3 Plus d’un tiers des patients d’un service d’orthopédie d’une clinique universitaire allemande ont fait des recherches en ligne avant leur opération. Une majorité de patients jugeait les informations trouvées comme utiles, voire très utiles. 4 Certains considèrent cette évolution avec scepticisme. A côté des inconvénients, le World Wide Web offre aussi des avantages pour les médecins et les patients. Radar à risques Qualité informative douteuse De nombreux sites fournissent des informations superficielles et donnent une vision unilatérale, voire fausse, des choses. Ainsi, dans le cas de l’hernie discale cervicale par exemple, l’analyse systématique de 100 sites web a révélé que quatre sites sur cinq mis en avant par les moteurs de recherche étaient des sites commerciaux, seul un site reposait sur des faits scientifiques. 5 Les patients risquent donc d’être mal informés ou inquiétés inutilement. Autodiagnostic risqué Plus d’un tiers des adultes aux Etats Unis consulte régulièrement internet pour effectuer un autodiagnostic. 6 Une étude récente démontre à quel point les dits « contrôleurs de symptômes » se trompent : selon cette étude, 66 % des diagnostics indiqués en pôle position étaient incorrects. 6 Dans le domaine de la chirurgie de la main, les diagnostics en ligne étaient incorrects dans environ 33 % des cas. 7 Le risque est grand que les patients fassent confiance à un mauvais diagnostic et se soignent de leur propre chef. Morbus Google Les résultats des moteurs de recherche ont plus tendance à accentuer l’effet de souffrance qu’à le soulager. Ceci peut être dû au fait que les sites à contenu spectaculaire ont plus de poids que les sources d’informations scientifiques. 8 L’utilisateur tombe donc avant tout sur des évolutions dramatiques de maladies. Les peurs de personnes tendant à l’hypochondrie peuvent s’en trouver accrues. Dans le jargon professionnel, la hausse injustifiée de l’inquiétude à cause du web est appelée « cyberchondrie ». Coûts plus élevés Les désinformations ou mauvais autodiagnostics peuvent mener le patient à demander des tests et traitements inadaptés ou inutiles. Il demande par exemple un IRM alors qu’une simple radiographie est suffisante pour le diagnostic. Ensuite, il faut commencer par ré- futer les pré-informations du patient basées sur des désinformations, ce qui nécessite un temps de consultation plus long. Baromètre des avantages Emancipation et compliance Certains patients se sentent obligés de ménager le temps du médecin. « Dr. Google » permet à l’intéressé de s’occuper en toute quiétude d’un thème qui pourrait être trop gênant ou complexe à traiter avec un professionnel. La réflexion autodirigée sur sa santé lui permet de fixer son propre rythme d’apprentissage. Les patients indiquent mieux comprendre et suivre les instructions et recommandations après avoir surfé sur le net. 9 Compétence améliorée et processus décisionnel Il est plus simple de donner des explications à un patient préparé sur le plan médical. Le patient peut aussi poser des questions plus ciblées et contribuer à la décision thérapeutique dans le sens d’un « consentement informé ». Il peut soumettre des propositions et donner des arguments. Les patients informés sur l’opération par internet et multimédia avant une arthroscopie du genou étaient mieux préparés à l’intervention et plus satisfaits du processus décisionnaires. 10 Meilleure acceptation Dans aucun autre domaine de la médecine, le nombre de reproches pour erreurs de traite- Que recherchent les patients de la hanche et du genou sur WWW Le Toronto Western Hospital a demandé aux patients atteints d’une arthrose de la hanche ou du genou, qui se sont présentés à la clinique orthopédique, comment ils s’étaient informés avant la consultation. 12 Presque 64 % ont répondu avoir fait des recherches sur le net. Il est surprenant de constater que les utilisateurs du net sont essentiellement des patients instruits, détenteurs d’un diplôme supérieur ou universitaire ( 71 % ). Les cinq principaux sujets recherchés par les patients étaient : 1. options de soins ( 88 % ) 2. comment apprivoiser la maladie ( 68 % ) 3. informations générales sur la maladie ( 62 % ) 4. phase de récupération après l‘opération ( 57 % ) 5. éventuelles complications liées à l‘opération ( 53 % ) La majorité des patients ( 82 % ) voulait en apprendre le plus possible sur la maladie – indépendamment du fait que les informations puissent être agréables ou désagréables. 12 VOTRE APPEL G R AT U I T 7 La relation avec le patient 2.0 Le patient 2.0 est connecté, communique de manière diversifiée et s’informe en ligne sur les diagnostics, les méthodes de traitement, les médecins et les cliniques. Certains tirent profit de leurs recherches et espèrent une thérapie alternative. D’autres souffrent du flux d’informations et s’inquiètent. Comment gérer les différents types de patients ? Quels sont les points importants lors d’un échange avec un patient connecté à « Google » ? Denys Prykhodov / Shutterstock.com ment n’est aussi élevé qu’en orthopédie et chirurgie traumatologique. 11 Certains de ces reproches et erreurs pourraient être évités si le patient contribuait activement à son souci de santé au lieu de se laisser soigner passivement. Les patients peuvent se renseigner au préalable à propos du médecin et de la clinique et donc prendre des décisions plus éclairées. Aide à l‘autoassistance Outre la recherche d’informations, les patients peuvent nouer des liens avec d’autres personnes sur internet. Comme dans un groupe d’entraide, les forums proposent du soutien et de l’aide : par exemple, les intéressés reçoivent des astuces sur la manière de gérer les petits problèmes du quotidien de personnes arthritiques. Ce type d’échange Lupton D, Jutel A. ‚It‘s like having a physician in your pocket!‘ A critical analysis of self-diagnosis smartphone apps. Soc Sci Med 2015;133:128–35. 2 Official Google Blog: A remedy for your health-related questions: health info in the Knowledge Graph n.d. https: / /googleblog.blogspot.de / 2015 / 02 / health-info-knowledge-graph.html ( consulté le 16 novembre 2015 ). 3 Dr. Google und Schwester Yahoo – weltweit sucht jeder Zweite Hilfe im Netz. http://www.ipsos.de/ publikationen-und-presse/pressemitteilungen/2013/ dr-google-und-schwester-yahoo ( consulté le 16 novembre 2015 ). 4 Pennekamp PH, Diedrich O, Schmitt O, Kraft CN. Prävalenz und Stellenwert der Internetnutzung orthopädischer Patienten. Z Orthop. 2006;144:459–63. 1 est surtout utile pour des patients ayant des maladies chroniques ou incurables et soulage ainsi le personnel médical. L’évolution actuelle vers un patient émancipé 2.0 qui cherche de l’aide sur internet est irrémédiable. La clinique qui accepte cette situation et répond de manière constructive aux patients éprouvant le besoin de chercher des informations sur internet sera en position de force en période de concurrence. Morr S, Shanti N, Carrer A, et al. Quality of information concerning cervical disc herniation on the Internet. Spine J. 2010;10(4):350-4. 6 Semigran HL, Linder JA, Mehrotra A, et al. Evaluation of symptom checkers for self diagnosis and triage: audit study. BMJ. Published online July 8 2015. 7 Hageman MG, Anderson J, Blok R, et al. Internet self-diagnosis in hand surgery. Hand (N Y). 2015;10(3):565-9. 8 Zuccon G, Koopman B, Palotti J. Diagnose this if you can – On the effectiveness of search engines in finding medical self-diagnosis information. A. Hanbury et al. (Eds.): ECIR 2015, LNCS 9022:562-7. 9 Pressemappe zur Pressekonferenz EPatient Survey 2015; 12. Mai 2015, Base Camp Berlin. http:// epatient-rsd.com /wp-content /uploads /2015/ 05/ 5 Mentions légales Auteur : Mathys SA Bettlach • Robert Mathys Strasse 5 • 2544 Bettlach • Suisse Téléphone : +41 32 644 1 485 • E-mail : [email protected] Rédactrice en chef : Tanja Rölli • Responsable Communication du Marché & Congrès • Mathys SA Bettlach Toutes les réponses et bien plus dans notre guide à télécharger. Demandez aujourd’hui, gratuitement, notre guide de la relation avec le patient 2.0 : par fax-réponse joint : +41 32 644 1 161 ou de manière informelle par courriel : [email protected] EPatient_Survey_2015_Pressemappe.pdf ( consulté le 20 novembre 2015 ). 10 Yin B, Goldsmith L, Gambardella R. Web-based education prior to knee arthroscopy enhances informed consent and patient knowledge recall: a prospective, randomized controlled study. J Bone Joint Surg Am. 2015;97:964-71. 11 Jahresstatistik 2014: Behandlungsfehler-Begutachtung der MDK-Gemeinschaft http://www.mdk.de/ media /pdf/6_-_Jahresstat-BHF-Begutacht_2014MDS-MDK.pdf ( consulté le 16 novembre 2015 ). 12 Koo K, Farlinger C, Johnson S, Syed KA. Patient education level and utilization of internet resources by patients in orthopedic hip and knee consultations. Open J Med Psychol. 2013;2:54-60. move! est une publication de Mathys SA Bettlach – votre partenaire pour l’arthroplastie prothétique. move! s‘adresse, avec des informations nouvelles et pratiques, aux spécialistes en orthopédie et en traumatologie, hospitaliers et en pratique privée ainsi qu‘aux spécialistes et au personnel de cadre dans le domaine de la médicine, du nursing et de la gestion hospitalière. Nous remercions tous ceux qui nous ont aidés à la réalisation de move! sous forme de contribution personnelle, informations et photos ! Si vous disposez d‘informations et si vous avez des conseils en orthopédie et dans les domaines cliniques vous pouvez participer à move! de façon personnelle. Vous êtes les bienvenus. Utilisez le formulaire de fax ci-joint ou bien directement par téléphone ou par E-mail. Implanted by Dr Max Kääb Anzeigen-PDF folgt Affinis® Inverse avec Glénosphère vitamys® et Insert ceramys® Sans allergènes • Entièrement exempt de nickel, idéal pour les patients hypersensibles • L’une des céramiques les plus résistantes à l’éclatement qui existent • Glénosphère vitamys ultrarésistante à l’oxydation, au vieillissement et à l’abrasion Mathys SA Bettlach • Robert Mathys Strasse 5 • Case postale • 2544 Bettlach • Suisse • www.mathysmedical.com Ad_A4_Systemanzeigen_Französisch_GZD.indd 4 23.01.2015 15:03:59