le mot du chef de corps - La Fraternelle des Chasseurs Ardennais
Transcription
le mot du chef de corps - La Fraternelle des Chasseurs Ardennais
Ski de fond S-Chanf Sommaire 3 11 Editorial EUBG 2014-2 Formation Professionnelle Spécialisée 12 13 Commémoration de la mort du Roi Albert I à Saint-Hubert Contrôle de la foule et des émeutes Dans votre revue Tir Police & Sniper 14 15 24 Boating Fract’hure Journée de commémoration à la mémoire des soldats morts au service de la paix Visite d’une délégation de militaires étrangers 25 26 27 Le cour MATADOR Lux’hure Crash d’un B17 à Bérismenil Allo Papa Tango Charlie 28 Hommage des Chasseurs ardennais aux militaires US tombés en Belgique 29 31 34 Les combats de La Horgne 20 ans de jumelage avec la ville de Saint-Hubert 39 Tir Police & Eclaireur Journée « portes ouvertes » du Camp Lagland 40 41 42 43 Un CERTEX, les yeux fixés sur des lointains de … corrida 44 Le Royal 22e Régiment « 22R Québec » en Belgique 46 Challenge régularité d’orientation & Championnat militaire de cyclisme sur route 47 Evaluation des sections à BOURGLEOPOLD 48 52 53 Tirs F2000 UGL (Underslung Grenade Launcher) 56 58 60 61 Vaccination et passage AMT Det EUTM MLI 14/09 63 Camp de SENNELAGER 2014 Des tirs MAG à SENNELAGER, avec KOULIKORO en ligne de mire. 36 37 Challenge Borrey - Eupen Quick Lion 2014 MESA 2014 Stage « Embedded » LCC Trophy Fermet’hure Un Ardennais au pays des cèdres Formation Professionnelle Spécialisée du 15 SEP au 07 NOV 14 Fête de la Saint-Hubert La Saint-Eloi AT-TIRI - LIBAN Le club de marche des Chasseurs Ardennais Challenge Comd Bde Md Journée KAYAK offerte par la Fraternelle Royal des Chasseurs Ardennais et la section Régimentaire. « Deux heures de voiturettes » Edition 2014 Visite du Gouverneur de la province du Luxembourg Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM J-P BAUGNÉE, Ir - Directeur général : Major N. DEFRAIGNE Rédacteur en chef : Adjudant A. DESAIT - Secrétaires de rédaction : Adjudant L. ALARDOT. Photos : Bataillon de Chasseurs Ardennais Infographie et mise en page : 1 Caporal-chef R. HELLAS - Impression : Print House Defence « A Toute Al’Hure » est le média d’information interne du Bataillon de Chasseurs Ardennais. EDITORIAL LE MOT DU CHEF DE CORPS Chasseurs, Je souhaite que nous maintenions notre entraînement au plus haut niveau possible. En effet, notre crédibilité est intimement liée à notre état de préparation. Vous savez aussi l’importance que j’accorde à la rapidité d’engagement de nos capacités, aussi bien de combat que d’appui. Des décisions de nos échelons supérieurs sont entretemps tombées. Quoi qu’il en soit, aucun délai ne saurait être trop court pour un Chasseur Ardennais avant de partir en opération et nous devons nous entraîner en gardant cela toujours à l’esprit. Si nous devons partir sans véhicule et sans matériel supplémentaire, nous le ferons et en moins de dix jours. Chaque militaire de notre unité de combat, quelle que soit sa fonction, se doit d’être fort mentalement et physiquement. Il doit aussi être un expert dans sa fonction. La remise en question permanente et le souci de perfection doivent tous vous animer. Grâce à vos efforts au quotidien, nous pourrons former des groupes solides. Les évaluations Sections sont maintenant dans notre dos et nous continuons notre montée en puissance vers l’objectif final de 2015, à savoir l’évaluation du Bataillon en novembre. Vous avez tous entendus parler des nouvelles restrictions budgétaires qui frappent la Défense nationale. Le Bataillon n’en ressentira pas trop les effets en 2015 car nous bénéficions d’une certaine priorité en raison de l’objectif de fin d’année. Pour l’avenir à plus long terme, il faudra attendre encore quelques mois pour en savoir plus. En attendant, les conditions d’entraînement sont loin d’être idéales. Nous subissons les effets négatifs du manque de matériels, de munitions, de périodes d’exercice et les nombreux renforts que nous devons assumer nous privent trop souvent de nos Sous-Officiers. L’ensemble de ces nuisances met sous pression notre programme d’entraînement et je partage votre frustration. Sachez que l’état-major du Bataillon cherche, chaque jour, des solutions et tente en permanence d’atténuer ces effets négatifs. Nous avons déjà trouvé une solution pour rendre des véhicules organiques à chaque Compagnie. D’autres choses évoluent positivement. Par exemple, le fait que nous sommes la seule unité de combat à avoir augmenté nos effectifs depuis 3 ans et ce, malgré un recrutement très faible est un très bon signe. Dans le même ordre d’idée, nous allons recevoir dans le courant de cette année de nouvelles armes individuelles ainsi que les armes antichars de nouvelle génération. Tout n’est donc pas noir. De toute façon, les difficultés ne peuvent pas être une excuse pour diminuer la qualité de notre travail. Quelles que soient les circonstances, lorsque les temps sont durs – et justement parce que les temps sont durs – nous nous montrerons professionnels et nous appliquerons notre devise afin de maintenir notre entraînement au plus haut niveau. Dans ce numéro de votre brochure d’unité, vous pourrez vous remémorer ce que vous avez accompli en 2014. Elle permettra aussi aux personnes extérieures qui nous soutiennent d’avoir un bon aperçu de nos activités annuelles. A tous, je vous souhaite une bonne lecture et une bonne année 2015. « Résiste et Mords ! » Jean-Pol BAUGNÉE, Ir Lieutenant-colonel Breveté d’état-major Troisième Commandant du Bataillon de Chasseurs Ardennais LE MOT DE L’ADJUDANT DE CORPS Le Chasseur Ardennais : Un soldat pas comme les autres Les conditions dans les lesquelles nous travaillons, nous Chasseur Ardennais, requièrent un leadership bien spécifique. Nous les « boots on the grounds » devons être capables d’exécuter nos missions dans les conditions les plus difficiles. Notre profession est basée sur l’EXEMPLE, la confiance, l’esprit de corps et la discipline Certain pourraient croire que la discipline tends à faire disparaitre l’esprit d’initiative. L’acquisition de drills (répétition mécanique de mouvement individuel et collectif) ne vaut que dans certaines situations. Nous savons tous que dans l’action, le soldat aura toujours besoin d’une capacité d’initiative. Nous ne sommes plus au temps où la tactique était basée sur des mouvements de troupe en ordre serré et des formations en ligne. Nous savons que le combat est de plus en plus décentralisé et que les éléments de manœuvre sont de plus en plus dispersés. De ce fait, les hommes sont de plus en plus isolés et responsables. La diversité des missions, les situations de plus en plus imprévisibles, l’omniprésence des média sur le terrain, analysant, image à l’appui, le comportement individuel des hommes de terrain, demande maintenant à ceux-ci des qualités d’initiative et d’esprit de jugement. Les différentes évaluations de section organisées à Bourg-Léopold argumentent cette réflexion. L’esprit de corps ou de cohésion sont des éléments moteurs de notre profession et en particulier de notre bataillon. Une action pour vaincre un adversaire est une action de groupe, elle nécessite un travail collectif. La solidarité entre chacun est la clef de la réussite d’une mission. Au moment du combat, on se bat surtout pour protéger et couvrir ses camarades. Il faut dans la vie courante de l’unité, dans les activités et l’entrainement des compagnies, avoir en permanence le souci de la cohésion et de l’esprit de corps. Une pensée pour nos gars au Mali dont l’esprit « Chasseurs » se reflète dans l’accomplissement de la mission. Votre Adjudant de Corps « Résiste et Mords » Jean-Claude BOSSOUW Adjudant-major 4 Adjudant de Corps du Bataillon de Chasseurs Ardennais LE MOT DU CAPORAL DE CORPS Comme il est de tradition, une année qui se termine est souvent le moment de faire un récapitulatif. Le premier semestre a été, pour nous tous, une longue période d’attente pour une éventuelle mission. Beaucoup de bruits couraient dans les couloirs de notre Bataillon concernant une possible mission en Centre-Afrique. Cela ne fut pas le cas. Cependant, à la grande surprise de tous, nous avons eu la chance d’envoyer une Compagnie de Chasseurs Ardennais au Mali. Je demande aux plus jeunes de ne pas perdre espoir si vous n’avez pas été désignés pour cette mission. Votre carrière est encore longue. En effet, vous appartenez à un Bataillon pourvu de grandes qualités professionnelles et régulièrement sollicité pour divers théâtres d’opérations. Le moment est également venu de faire le point sur le recrutement et l’incorporation de nos jeunes Volontaires. Comme les années précédentes, le recrutement a été faible mais nous avons touché le fond et les effectifs globaux du Bataillon remontent malgré certains départs inattendus. Nous avions beaucoup d’espoir pour 2015 et ceux-ci ont dû être revu à la baisse mais les incorporations seront tout de même supérieures à 2013 et 2014 : 49 jeunes intégreront le CIBE à Arlon en janvier 2015 (contre 35 les années précédentes). A vous les Volontaires, dans les différentes Compagnies, de vous serrer les coudes et d’encourager les plus jeunes à poursuivre leur carrière militaire, sans jamais baisser les bras. C’est notre avenir qui se joue. Plus nous serons nombreux, motivés et professionnels, plus nous prouverons à nos «Grands Chefs» que le Bataillon de Chasseurs Ardennais n’a rien perdu de ses anciens et que nous avons toujours cette envie d’avancer et de relever tous les défis. Si vous ressentez le besoin de parler d’un problème ou pour une simple question (il n’y a pas de question idiote !), n’hésitez pas à me contacter. Je reste à votre disposition. En ce début d’année, je tiens à vous présenter, ainsi qu’à votre famille, mes meilleurs vœux pour 2015. Que cette année nouvelle rencontre tous vos souhaits. « Résiste et Mords » Jean-Marc LALOY Caporal-chef Caporal de Corps du Bataillon de Chasseurs Ardennais 5 5 MOT DU COMMANDANT DE LA PREMIÈRE COMPAGNIE Bonjour à vous tous, chers Chasseurs et amis du Bataillon de Chasseurs Ardennais. Cela fait maintenant un an que je m’adressais à vous dans ces-mêmes colonnes en tant que tout jeune commandant de la 1Cie, fraîchement débarqué de la tente du PC Bn lors de notre CREVAL en 2013. Et que dire ! Que de chemin parcouru ! Tout d’abord, j’espère que le temps n’est pas trop froid en Belgique. En effet, notre Cie a eu le grand bonheur d’être désignée pour fournir l’ossature du Détachement de Force Protection pour la mission EUTM (European Union Training Mission) au Mali, et ce entre septembre 2014 et la mi-janvier 2015. A l’heure où je vous parle, nous assurons la protection des trainers européens, en train de former un nouveau bataillon, le sixième depuis le début de la mission européenne en Mai 2013. Comme vous vous en doutez, cette mission œuvre dans un cadre multinational, mais cette multi-nationalité se retrouve jusqu’au sein de la Cie FP. Les deux pelotons de Chasseurs Ardennais travaillent de concert avec deux pelotons de fantassins espagnols. Après avoir travaillé avec une compagnie de parachutistes jusque fin novembre, nous travaillons désormais avec deux pelotons de fusileros du Regimiento de Infanteria Ligera « Isabel La Catolica » N° 29, issus de Pontevedra, en Galice, dans le nord-ouest de l’Espagne. Mais nous comptons également un néerlandais au sein de l’EM Cie et l’équipe EOD est fournie par trois allemands. Tous les jours, nous coordonnons nos missions au sein du Koulikoro Training Camp (KTC) avec près de dix-huit nationalités de l’Union Européenne. Jusqu’à KTC, nous en avons parcouru du chemin. En effet, c’est après une inspection logistique et loin de se douter que nous nous retrouverions au Mali que nous avons commencé l’année 2014. Nous avons maintenu le niveau certifié lors du CREVAL jusqu’à l’exercice FRACT’HURE en mars 2014. Mais entretemps, la bonne nouvelle est arrivée. Le camp de Sennelager a vu notre montée en puissance et notre changement de monture. En effet, nous avons abandonné nos DF 30 et DF 90 au profit des Dingo II et camions Unimog utilisés sur place. Notre personnel a été complété par la 3Cie et nous sommes passés en mode fantassin, avec une multitude de modules prérequis en tirs, escalade de la violence, briefing sur le Mali, … Notre PDT a été donc marqué par le camp de Sennelager en mai 2014, camp cohésion qui a vu le Det Mali se rassembler pour la première fois avec ses augmentees du 18 Bn Log, 4 Gp CIS, 4 EMI et notre MCG. Ensuite, à Arlon, nous avons parfait nos connaissances en tactique, orientées sur la mission sur place. Le Bataillon nous a préparés et nous avons exécuté un petit exercice de synthèse, qui a été suivi dans la foulée par le CERTEX de la Brigade. Dans les pages qui suivent, vous aurez l’occasion de vous faire une meilleure idée de nos activités. Il me reste à prendre congé de vous, et de vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d’année, et une excellente année 2015, qui déjà est placée sous le signe du CREVAL… Rappelez-vous : « De la gueule et du cran ! » David PAITIER Capitaine Commandant de la première Compagnie FP Coy Cdr EUTM-MLI 14/09 6 MOT DU COMMANDANT DE LA DEUXIÈME COMPAGNIE Messieurs les Chasseurs Ardennais de la 2e Cie, Nous voici déjà arrivés à la fin de cette année 2014. Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion d’être parmi vous lors du premier semestre de cette année, mais je n’ai entendu que de bonnes choses concernant la Compagnie, que ce soit lors de l’exercice Fract’Hure, lors des camps à Sennelaeger et Altengrabow ou encore, pour certains, lors de l’exercice Quick Lion. Comme j’ai pu le constater, les périodes de manœuvres se sont succédé, vous permettant de vous entraîner dans les meilleures conditions. C’est donc avec une entière confiance en mon Etat-major et en mes cadres que j’ai eu l’honneur de reprendre le commandement de la Compagnie en juillet. La seconde partie de l’année m’a donné l’occasion de mettre un nom sur vos visages et de me faire une idée du niveau de chacun dans sa fonction. En effet, nous avons effectué deux périodes d’évaluation du niveau section, entrecoupées de périodes d’entrainement en plaine, ce qui m’a prouvé que nous disposions de cadres compétents, disponibles, souples et flexibles, mais également de caporaux de section d’exception, étant capables avec le peu d’expérience et de formation acquises au fil des mois au Bataillon, de pouvoir mener une section d’infanterie sur, et même au-delà de l’objectif. J’ai également constaté que malgré le taux d’absentéisme non négligeable de certains, l’esprit chasseur et la motivation de la grande majorité restent au beau fixe. Vous me l’avez d’ailleurs prouvé en remportant les jeux de la Saint-Hubert. Je vous en remercie et j’espère de tout cœur pouvoir vous récompenser dans le futur en vous accompagnant lors d’un déploiement sur un théâtre d’opération. La Compagnie a également eu la chance cette année de se voir affecter 24 jeunes recrues fraichement sorties de l’instruction, ce qui a permis de compléter les rangs et d’atteindre un effectif quasiment complet dans les pelotons. Certains ont malheureusement choisi de nous quitter, mais force est de constater que la grosse majorité d’entre vous sont toujours bel et bien là en cette fin d’année, ce qui me réjouit. J’espère pouvoir vous permettre d’atteindre vos objectifs personnels au sein de notre belle Compagnie. En cette fin d’année, je pense donc pouvoir dire que malgré le manque de moyens, le manque de perspectives opérationnelles et les restrictions budgétaires à venir, je reste convaincu que 2015 sera une année bien remplie, avec son lot de défis à relever, mais très riche en expérience et en satisfaction professionnelle. Pour ce faire, nous nous sommes vus attribuer un charroi organique constitué d’Unimog’s, ce qui nous évitera les reprises-remises incessantes et devrait également alléger considérablement le nombre de renforts pour les écoles. Je souhaite donc pouvoir attitrer les véhicules aux pelotons afin qu’ils soient autonomes dans leur entrainement et qu’ils puissent accéder facilement au terrain civil tout en continuant à faire évoluer le travail des équipages. Nous recevrons à nouveau plusieurs jeunes soldats, en vue peut-être, de reformer un troisième peloton. Je compte sur vos connaissances et vos compétences pour les « tirer vers le haut » et pour permettre à notre Compagnie de se distinguer au sein du Bataillon lors de la Combat Readiness Evaluation en Novembre. Dans l’attente de passer ces bons moments à vos côtés, je vous souhaite d’ores et déjà d’excellentes fêtes de fin d’année, un bon congé bien mérité, ainsi que tous mes vœux pour l’année 2015. Reposez-vous bien, profitez des fêtes et surtout de vos familles et revenez-nous en forme pour aborder cette nouvelle année. « Vouloir c’est pouvoir ! » Quentin COLOIGNE Capitaine Commandant de la deuxième Compagnie 7 7 MOT DU COMMANDANT DE LA TROISIÈME COMPAGNIE L’année 2014 fut bien chargée pour les chasseurs de la 3e Compagnie. Entre les différents camps et les multiples réorganisations, nous n’avons pas vraiment eu l’occasion de nous tourner les pouces. Dès le début de l’année, La 3e Compagnie a été sollicitée pour participer à un exercice EUBG. La mission était de sécuriser les deux postes de commandement du Battle Group. Le premier à Bourg-Léopold et le second à Elsenborn. Ensuite, afin de maintenir son niveau d’entrainement, la première moitié de l’année fut consacrée au maintien du niveau atteint lors de la CREVAL d’octobre 2013. Les exercices Fract’hure et Lux’hure furent destinés à cela. Début mai, la compagnie fut réorganisée pour partir au camp de Sennelager. En effet, un peloton fusilier a été donné à la 1re Compagnie afin de la renforcer pour sa mission au Mali et le peloton éclaireur a intégré la 3e Compagnie. Les éléments ne partant pas au Mali furent tous regroupés au sein du 3e Peloton pour continuer le training fonctionnel. C’est avec cette articulation un peu inhabituelle que la compagnie arriva à la période des congés d’été. Lors de la reprise en septembre, la compagnie intégra 19 recrues sorties du CIBE à Arlon. C’est donc avec un peloton fusilier, un peloton éclaireur et un peloton instruction que la 3e Compagnie aborda sa nouvelle période d’entrainement. Le point culminant de cette période fut atteint lors des évaluations de sections à Bourg-Léopold. L’année se terminera avec notamment le renfort fournit au 1/3 Bataillon de Lanciers pour son CREVAL et une dernière période d’entrainement pour les sections en décembre. Le jumelage de la compagnie avec la ville de Bastogne clôturera définitivement l’année 2014. Nous commencerons 2015 en étant officiellement la compagnie AIV du Bataillon. Le mois de février 2015 est attendu avec impatience afin de récupérer les éléments partis au Mali et pouvoir passer à la vitesse supérieure avec tous ces éléments. A la lecture des lignes ci-dessus, il est difficile de trouver quelqu’un qui puisse dire qu’il s’est ennuyé en 2014 au sein de la 3e Compagnie des Chasseurs Ardennais. Je terminerai en souhaitant une bonne fin d’année 2014. A fond la Trois, du sang pour toi. Cédrik BOURGEOIS Capitaine Commandant de la troisième Compagnie 8 MOT DU COMMANDANT DE LA COMPAGNIE ÉTAT-MAJOR ET SERVICES domaines. L’année 2014 était une année marquée par le renouvellement dans beaucoup de Elle débutait, après les mises en place de fin 2013, avec beaucoup de nouveaux visages à des différents postes. La cellule de commandement de la Compagnie Etat-Major et Services recevait du sang frais avec, tout d’abord, le changement d’adjudant de compagnie. L’Adjudant-chef QUINAUX avait cédé sa chaise à l’Adjudant BIERNAUX. Dans le courant de l’année, suite au départ du Capitaine JACQUEMIN pour le 1/3 Bataillon de Lancier, les fonctions de commandant en second furent reprises par le Lieutenant PUFFET et je repris les fonctions de commandant de compagnie. L’année 2014 fût malgré tout bien remplie. Au mois de mars nous avons déployé les trains au profit des compagnies à différents endroits à travers la Wallonie lors de l’exercice Fract’hure. Au mois de mai nous avons appuyé les tirs à Sennelager en Allemagne. Comme chaque année, au mois de juin, notre compagnie a organisé un camp de la MESA à l’athénée royal de Marche-en-Famenne. Au mois d’octobre, nous avons appuyé les évaluations du niveau « section » organisées par le Bataillon à Beverlo. Nos équipes de recouvrement sur AIV Piranha Recovery y furent également évaluées. En fin d’année, quelques éléments du Peloton Maintenance et des snipers renforcèrent le 1/3 Bataillon de Lanciers pendant leur « Combat Ready Evaluation ». L’année 2015 s’annonce également bien chargée. Malgré les économies prévues, j’ai confiance et je suis persuadé que les hommes de la Compagnie EMS sont prêts à relever de nouveaux défis. Je vous souhaite à tous de merveilleuses fêtes et une bonne année 2015. Toujours Servir ! Kris VAN MOL Lieutenant Commandant de la Compagnie État-Major et services 9 9 MOT DU PADRE Fin d’année, nouvelle année ; bilans passés, résolutions d’avenir. Je laisse à chacun la liberté de cet usage coutumier des bilans et résolutions, aux vus de son expérience, de ses connaissances, de sa volonté. Si le Padre se veut d’encourager en cela, ce sera sur la forme et non le fond. Le verre est à moitié vide ou à moitié rempli. La réalité est la même. Mais la manière de voir la réalité est bien différente. Elle peut ouvrir ou enfermer, garantir ou restreindre, appuyer ou larguer, avancer ou reculer, aider ou casser, … Lorsque j’ai rejoint la grande famille des Chasseurs ardennais, ce que j’ai immédiatement remarqué, c’est l’humour, l’optimisme, l’allant. Tellement précieux, surtout lorsque notre monde serait tenté par le pessimisme et le marasme. Sous le ciel tragique, on entend parfois dire que « tout est dans la tête ». En tout cas, beaucoup en dépend et cela se construit ensemble dans ce « bon esprit », si cher à notre bataillon. Chers amis Chasseurs, continuez à garder le bon esprit, celui qui vous permettra de garder le cap. Soyez des hommes constructifs et résolument engagés. Il y a tant de causes à défendre et qui valent bien qu’on se batte pour elles… Je vous souhaite des rires et du bonheur, la joie et l’espérance dans les défis qui sont vôtres. Et si le fardeau de la croix devait peser trop, il n’y a aucune honte à demander un peu d’aide. Votre Padre est à vos côtés (et bien plus que pour un petit remontant ou une gorgée de petite plate). Résistons et mordons ! Que le Seigneur de nos vies vous accorde sa bénédiction et son secours en toute chose. Jean-François NAEDTS Padre 10 EUBG 2014-2 Dans le cadre de l’entrainement du Battle Group EUBG 2014-2, l’exercice « Active Lion » se déroulait à Bourg-Léopold du 8 au 10 janvier 2014. Une section de la 3 Compagnie du Bataillon de Chasseurs Ardennais, commandée par le Sergent Nicolas TYDGAT, était chargée de la sécurisation et du contrôle des accès au bâtiment de l’Etat-major. Le Sergent Nicolas Tydgat (debout) et les 1Soldats Logan SERET et Damien HOPPE au poste de contrôle des entrées. Formation Professionnelle Spécialisée A l’issue de la CREVAL d’Octobre 2013, alors que je quitte mon peloton à la 2 Cie, le Chef de Corps m’assigne une nouvelle mission : organiser la prochaine FPS, Formation Professionnelle Spécialisée. La FPS est la dernière phase de formation des volontaires avant qu’ils ne rejoignent leur peloton. Cette formation dure 8 semaines et est dispensée par des cadres du Bataillon. La session était alors encore encadrée par le Sergent Vanderlinden au CIBE Sud et devait mis en place avec moi-même comme chef de peloton, le 1 Sergent Drovandi comme adjoint de peloton, le Sergent Vanderlinden, le 1 Sergent Renard et le Sergent Franco comme chefs des 1re ,2e et 3e sections. Nous avons accueillons la majorité des candidats la dernière semaine de novembre 2013 et leur dispensons une semaine de cours tactiques et de sport en attendant le 2 décembre ou de nouveaux soldats issus d’autres unités Le 2 décembre 2013, débute alors une période qui s’annonce froide et difficile. Pour nos jeunes soldats rentrés quelques mois plus tôt en plein été, quelle différence ! Le groupe composé de 24 candidats enchaine alors les cours théoriques et tactiques au niveau « section ». La période avant les congés de Noël est consacrée aux opérations défensives et à la réaction au contact ainsi qu’à la vie en campagne et le perfectionnement des connaissances des candidats au niveau individuel. Après des fêtes de fin d’année bien méritées au chaud à la maison, le programme reprend début janvier 2014. Il est évident qu’il n’est pas aisé pour tout le monde de se remettre dans le bain ; certains ont déjà oublié des notions individuelles fondamentales. Très vite, avec un programme bien chargé, les volontaires reprennent leurs repères et il ne faut pas trainer, dans un mois ce sera la « Spec Ops » ! Du « Patrol Search » (drills spécifiques au combat de contreinsurrection) aux opérations offensives, nos candidats évoluent au sein d’un groupe qui commence à se faire au travail de fantassin, même si la matière continue de s’accumuler. rejoindre le Bataillon le 2 décembre 2013. Un cadre Peloton a alors été vont rejoindre le Peloton pour le début de la formation. 11 Fin février, ça y est ! La « Spec Ops » tant attendue est là. Le Peloton part pour Elsenborn, dernier endroit enneigé de Belgique pour 78 heures en autonomie. Le choix entre confort et légèreté n’est pas facile à prendre quand le sac est déjà très lourd. Dans la neige et de nuit comme de jour, le Peloton exécute des infiltrations et patrouilles, un raid et une embuscade. L’exercice se termine par un « Pick-Up » en hélicoptère et lorsque le pied est posé à Marche-en-Famenne, la FPS est terminée. Enfin presque, il reste encore la journée d’examens à réussir. Le Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir, Chef de Corps du Bataillon de Chasseurs Ardennais félicite personnellement le Soldat Grégory GILSON, premier de session. Le 14 février 2014, c’est la parade de fin de session. Le Soldat Gilson est mis à l’honneur pour ses bons résultats et il est temps pour tous nos candidats d’aller fêter ça en famille et avec le cadre autour d’un verre bien mérité. Bravo à tous les candidats et n’oubliez pas d’entretenir vos connaissances, l’arrivée en peloton est un nouveau départ vers une carrière pleine de camps et d’exercices ou vous devrez travailler dur et maintenir un niveau digne d’un soldat professionnel. Sébastien GROSDENT Lieutenant Commémoration de la mort du Roi Albert I à Saint-Hubert Le 17 février 2014, une cérémonie commémorative à la mémoire de sa Majesté le Roi Albert I s’est déroulée au lieu-dit « Le Béoli » sur les hauteurs de Saint-Hubert. 12 Les édiles communaux, des associations patriotiques, des écoles et des Chasseurs Ardennais s’étaient donnés rendez-vous devant le petit monument élevé dans la clairière en souvenir des promenades qu’y effectuait le souverain lors de ses visites dans la région. Après avoir prononcé quelques mots de bienvenue, le Bourgmestre, Jean-Luc Henneaux, retraça la vie du Roi Chevalier, insistant particulièrement sur les valeurs qu’il nous avait transmises. Celui-ci invita ensuite les élèves des écoles primaires de la commune à lire un poème et à retracer le jour de sa mort. La cérémonie s’est achevée par le verre de l’amitié servi à la cafétéria du parc à gibier tout proche. Le « Crowd and Riot Control » Le Capitaine-commandant Didier AMEEUW, représentant le Chef de Corps et Monsieur Jean-Luc HENNEAUX, bourgmestre de SaintHubert fleurissent la stèle érigée au lieu-dit « Le Béoli ». Contrôle de la foule et des émeutes (Contrôle de la foule et des émeutes) (CRC dans le jargon militaire) est une technique de maintien de l’ordre utile dans le cadre de nos missions de maintien de la paix. Elle permet d’offrir une réponse adaptée et graduelle face aux actions de la foule. Du 25 au 27 février 2014, la 1 Cie et les jeunes Chasseurs de la 2 Cie recevaient une formation CRC axée sur l’action individuelle et l’action de la section. Cette formation théorique et pratique était dispensée à Marcheen-Famenne et plus particulièrement à Focagne par le Lieutenant Fabien LETELLIER de la 3Cie et le Sergent Gilles CARUSO de la 1Cie. Tir Police & Sniper Ce 27 février 2014, le 1 Sergent-major MAHIEUX du Détachement Snipers ainsi que le Lieutenant BRENNET et les 1 Sergents DELFORGE et ETIENNE du Peloton Eclaireurs ont participé à un exercice de tir « Police Sniper » en collaboration avec un détachement de l’Académie de Police de Bruxelles emmené par l’Inspecteur Thibaud HINS, lui-même ancien Chasseur Ardennais. 13 Boating Dans le cadre de ses missions, le Bataillon peut être amené à effectuer des opérations amphibies. Lors de l’exercice « Fract’Hure » qui se déroulera du 17 au 28 mars, nos Chasseurs seront amenés à utiliser cette technique lors des franchissements de la Meuse et du lac de Nisramont. Ce 10 mars, la 3 Cie avait droit à une mise en condition. L’inévitable partie théorique et la mise en pratique des notions apprises étaient organisées par les hommes du Peloton « Boat Mk VI » de la 3 Cie du 4 Bataillon de Génie basé à Amay. Le Chef de Corps, le S3 et un de nos moniteurs sportifs avaient tenu à participer activement à l’exercice. Pour ne pas rester en reste, les 1 Cie et 2 Cie eurent aussi l’occasion de s’entrainer les deux jours suivants. 14 Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir 19 mars 2014 TROIS OTAGES LIBÉRÉS Ce 19 mars, à la levée du jour, des troupes bien entraînées du Bataillon de Chasseurs Ardennais, Bataillon médian des Forces armées belges, sont entrées en action sur le secteur des barrages de l’Eau d’Heure. Une opération coup de poing parfaitement orchestrée, a permis de libérer trois journalistes retenus en otages par le FFC, mouvement de ralliement à Zudland. Durant l’action, plusieurs membres de cette cellule terroriste indépendante ont été capturés. Sous mandat de l’ONU, les troupes de l’OTAN, dont les Chasseurs Ardennais font partie, sont déployés depuis peu dans Noordland et Zudland. L’action menée ce matin sur trois objectifs différents, démontre toute la détermination de l’OTAN à rétablir un état de droit dans la province. Actuellement, avec l’appui des autorités locales et des forces de police, Ils sécurisent les communes de Florennes, Gerpinnes, Philippeville et Walcourt. JLD Les terroristes capturés lors de l’action menée par la 3 Compagnie des Chasseurs Ardennais sont maintenus sous bonne garde. Quelques heures avant l’assaut des troupes de l’OTAN, deux photos montrant les otages nous étaient envoyées par un partisan du FFC qui a préféré rester anonyme. Rassurantes, ces photos montrent que Victoria Timmermans, Elise Feron et Christophe Reyns, journalistes « embedded » (*) auprès des Chasseurs Ardennais, semblent en bonne santé. Ils ont été enlevés dès leur arrivée sur le théâtre d’opération. (*) Trois étudiants qui suivent un master de journalisme à l’IHEC . Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir 20 mars 2014 COLLABORATION ENTRE ARMÉE ET POLICE Dans la soirée du 19 mars, les Sous-lieutenants Hulet et de Biolley du bataillon des Chasseurs Ardennais ont mené, en collaboration avec la police de la zone de Gerpinnes, des contrôles et fouilles de véhicules. Après un rapide briefing sur les rôles de chacun, policiers et militaires ont rejoint les différents checkpoints. L’opération était simple : après une brève vérification des identités, des papiers du véhicule ainsi qu’un test d’alcoolémie effectués par les policiers, les sections militaires prenaient le relais. Avec l’accord du propriétaire, ils ont opéré une fouille complète pour vérifier la présence ou non d’armes ou engins explosifs. Si en Belgique, ces contrôles ne sont généralement pas réalisés par l’armée, dans le cas d’opérations à l’étranger c’est l’une des actions clés opérées par les soldats belges. Lors de la mission effectuée à Kaboul en Afghanistan, ils étaient en effet chargés de sécuriser l’aéroport de la capitale. L’opération s’est révélée positive pour les deux parties, qui ont pu mettre en œuvre les procédures nécessaires à ce type de coopération. Elise Feron. Dans le cadre de l’exercice baptisé Fract’hure, la Compagnie Bravo des Chasseurs Ardennais sécuriserait, ce jeudi, le marché rue de Mettet, de 7 à 13 heures. Deux pelotons sont arrivés en véhicules blindés jusqu’à une zone de débarquement. Ils progressèrent ensuite, à pied, pour prendre leurs positions. Certaines sections contrôlèrent les points d’accès au marché et d’autres patrouillèrent au sein de celui-ci. L’objectif de cette mission était de montrer la présence du Bataillon et prouver son efficacité à la population locale. Le renforcement de la sécurité est mis en place pour rassurer les gens et prévenir tout incident. Une section d’intervention rapide était située à proximité et se tenait prête à intervenir en cas de problème ainsi qu’à évacuer un éventuel blessé. Environ 80 militaires sont réquisitionnés pour cette mission en collaboration avec les services de police locale. Victoria Timmermans Florennes Sécurité renforcée sur le marché Démonstration à Philippeville Jeudi matin, le 3 Peloton de la 3 Compagnie, commandé par le Lieutenant Fabien Letellier effectuait une démonstration au profit des élèves de l’Athénée Royal Jean Rostand à Philippeville. A l’issue de la démo dynamique, les jeunes se dirent impressionnés par la rapidité et la coordination des membres de la section lorsque ceux-ci furent amenés à réagir face à l’attaque de deux terroristes embusqués. Les élèves purent ensuite manipuler les armes et le matériel de vision. Ils investirent enfin un AIV Piranha IIIC - Canon 30 mm sous la direction du 1Caporal-chef Peturkenne-Demarteau. Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir 21 mars 2014 FLORENNES : L’ATHÉNÉE ROYAL ÉVACUÉ Ce jeudi, le Commandant du Bataillon de Chasseurs Ardennais était averti de l’existence d’un stock d’armes dans les caves de l’Athénée Royal de Florennes. Le risque que cette cache soit gardée par des hommes près à tout étant bien réel, l’évacuation des élèves était décidée. Début d’après-midi, la zone était bouclée par la 1 Compagnie. A 13 heures trente, les élèves étaient évacués dans le calme et rassemblés en sécurité dans une cantine à l’écart. Le nettoyage de la zone pouvait commencer. Alors que les terroristes étaient acculés dans leur repaire, le 1Soldat Silien était blessé à la jambe. Ses blessures nécessitèrent son évacuation par hélicoptère. A l’heure ou nous écrivons, son état n’inspire plus d’inquiétude. Pendant que les insurgés étaient neutralisés et les caves fouillées, le Lieutenant Eric Lurkin, officier chargé des ressources humaine, profitait de l’opportunité qui lui était donnée pour faire un exposé sur la carrière militaire à un auditoire attentif. Les jeunes purent ensuite profiter d’une démonstration statique de notre matériel où la 1 Compagnie déployait un AIV Piranha III C canon 30 mm et un AIV Piranha III C transporteur de troupe. LA MEUSE FRANCHIE À HASTIÈRE Dans sa marche en avant, le Bataillon devait franchir la Meuse et se réorganiser. Le pont d’Hastière fut choisi pour sa proximité avec la base de Baronville. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les snipers avaient infiltré les lieux afin de renseigner le commandement sur la présence d’ennemis potentiels. A six heures ce jeudi, la 2 Compagnie, appuyée par le Peloton Eclaireur embarquaient dans des bateaux pneumatiques et franchissaient la Meuse à Waulsort. Ils étaient chargés d’établir une tête de pont à Hastière et devaient garantir la sécurité de la zone lors du franchissement du pont par les deux colonnes motorisées du Bataillon. A neuf heures trente, la colonne des trains, escortée par la 1 Compagnie, franchissait la Meuse, suivie une heure plus tard par la deuxième colonne. A 11 heures, tous les éléments avaient rejoint la base de Baronville pour s’y réorganiser. LA 3 COMPAGNIE AU « WAR MUSEUM » Ce jeudi se déroulait l’inauguration du « War Museum » à Bastogne. La 3 Compagnie était chargée, en collaboration avec la police fédérale, d’assurer la sécurité des abords du monument. Des snipers, postés sur le Mardasson, avaient également été chargés de sécuriser la zone. La Compagnie fournissait aussi un détachement d’honneur pendant la cérémonie. Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir INAUGURATION DU 22 mars 2014 « BASTOGNE WAR MUSEUM » Ce vendredi 21 mars 2014, durant l’exercice FRACT’HURE, les Chasseurs Ardennais et les autorités locales ont travaillé main dans la main pour l’inauguration du « Bastogne War Museum ». Des snipers Chasseurs Ardennais, postés en observation sur le Mardasson sécurisaient la zone. La 3ème Compagnie du Bataillon de Chasseurs Ardennais était chargée, d’assurer la sécurité des abords du monument et de filtrer l’accès vers le parking du musée avec la police fédérale. Une dizaine d’hommes commandée par le Lieutenant Mathieu D’Haussy avait aussi comme mission de former une haie d’honneur à l’arrivée de notre Ministre de la Défense « Pieter De Crem », celui-ci était accompagné par d’autres autorités pour procéder à l’inauguration. 25 mars 2014 Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir VIELSALM Ce lundi, la 2e Compagnie du Bataillon des Chasseurs Ardennais a déployé un dispositif de sécurisation du conseil communal de Vielsalm. A 19h30, le bourgmestre Elie Deblire a été escorté de son domicile à la maison communale, encadré par trois véhicules blindés. Le peloton présent, composé d’une trentaine SÉCURISATION ARMÉE DU CONSEIL COMMUNAL de militaires, avait pour mission d’assurer la sécurité rapprochée de Mr. Deblire. Aucune attaque directe n’a été effectuée. Mais, dans le cadre de cet exercice Fract’Hure, deux militaires d’un autre bataillon habillés en civil ont tenté de manifester durant cette réunion. Ils ont essayé de s’introduire à l’intérieur du périmètre de sécurité formé par les hommes armés. Ils ont cependant été interceptés et contrôlés en quelques minutes. Le conseil communal s’est donc déroulé dans le calme. Vers 22h30, les députés ont quitté les lieux. Le bourgmestre a été reconduit jusqu’à chez lui, mettant fin ainsi à la mission des Chasseurs Ardennais. Victoria Timmermans Le bourgmestre Elie Deblire à son arrivée à la maison communale. Sous la protection des Chasseurs Ardennais, il est interviewé par un journaliste de la chaîne Vivacité. 25 mars 2014 Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir Rencontre au sommet aux Epioux Suite aux dernières évolutions du conflit et à la fuite du dictateur zudlandais Valentin Gonesso, la population désire obtenir l’assurance de l’impartialité des troupes de l’OTAN. Ce lundi, le « Général » Dispas, représentant la communauté zudlandaise et le Colonel Boucké, commandant le secteur Centre se rencontraient dans la forêt de Chiny. Cette rencontre à haut risque faisait l’objet d’une préparation minutieuses afin d’assurer une sécurité optimale aux intervenants. Dès la veille au soir, les snipers avaient investi la zone afin de renseigner le commandement sur une éventuelle présence hostile. A neuf heures trente, le Colonel Boucké était accueilli à Bertrix par le Chef de Corps du Bataillon de Chasseurs Ardennais et escorté par un détachement de la 3 Compagnie. Au même moment, le « Général » Dispas était pris en charge à Orgeo et escorté vers la clairière des Epioux par des véhicules blindés. La zone avait été entièrement sécurisée par la 3 Compagnie et les éclaireurs du Peloton India. Pendant l’entrevue, un soldat se tirait malencontreusement une balle dans la jambe. Son état nécessitait une évacuation d’urgence en hélicoptère. Au moment où nous écrivons ces lignes, nous apprenons que son état n’inspire plus d’inquiétude. Le Colonel Boucké, commandant du secteur Centre et le « Général » Dispas, émissaire de la communauté zudlandaise semblent satisfait des garanties obtenues à l’issue de la rencontre. Le soldat blessé ayant été rapidement stabilisé et conditionné par les « aidmans » de la compagnie, ses camarades le transporte en civière vers l’endroit ou l’hélicoptère médicalisé s’est posé. Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir 25 mars 2014 Tango à Rendeux Depuis ce weekend, la Compagnie Etat-major & Services, aussi appelée « Compagnie Tango » s’est installée à Rendeux d’où elle continue à appuyer le Bataillon. Outre la confection des repas, la compagnie assure les diverses réparations que nécessite le matériel. Lors de notre passage ce lundi après-midi, les cuistots s’affairaient déjà autour des cuisines roulantes et préparaient le repas chaud du soir. La jeep du « Patron » était justement immobilisée à la maintenance et une équipe de mécaniciens mettait tout en œuvre pour réaliser une intervention rapide et fiable. Profitant de l’opportunité, les élèves de l’école primaire de Rendeux, accompagnés de leurs instituteurs, se sont vu offrir une visite guidée des installations par le commandant de compagnie et son adjoint. Après avoir visité le « PC » de la compagnie, les jeunes assistèrent au ravitaillement en carburant d’un véhicule grâce à une pompe de campagne mieux connue sous le vocable de « Seal Drums ». Le Lieutenant Kris Van Mol, commandant de la Compagnie Tango et son adjoint, l’Adjudant Eddy Morue guident les jeunes élèves dans le cantonnement. Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir 27 mars 2014 ENGREUX LA 1 COMPAGNIE À L’ADEPS Averti de la présence d’un groupe de terroristes au centre ADEPS d’Engreux, le commandement planifiait une attaque le mercredi matin. Tandis que la 1 Compagnie attaquait par le nord, le Peloton Eclaireurs bouclait la zone afin d’éviter la fuite des terroristes par le sud. Aux aurores, la zone du barrage de Nisramont avait été sécurisée par des éléments du Peloton Eclaireurs. A huit heures quart, nos Chasseurs embarquaient à bord des dinghies motorisés du 4 Bataillon de Génie et remontaient l’Ourthe pour débarquer vingt minutes plus tard aux abords du centre ADEPS d’Engreux. Trois terroristes étaient repérés et rapidement mis hors d’état de nuire. Pendant l’action, un Chasseur était blessé au bras par des éclats de grenade et évacué par hélicoptère. Heureusement, aujourd’hui, son état n’inspire plus d’inquiétude. GOUVY LA 2 COMPAGNIE À LA GARE Alors que la 1 Compagnie œuvrait à Engreux, la 2 Compagnie investissait un entrepôt de la SNCB à Gouvy. Celui-ci, abandonné depuis plus de 10 ans était devenu le refuge d’un groupe paramilitaire ennemi. La nuit précédente, nos snipers avaient repéré des mouvements suspects et la présence d’un groupe d’hommes armés. La situation du bâtiment, au centre d’une zone habitée, ne facilitait pas une approche discrète et la présence de population civile aux alentours rendait l’opération difficile. A midi, après avoir bouclé la zone et rendu toute fuite impossible, les Chasseurs s’approchaient discrètement et investissaient le vaste bâtiment. Rapidement, de nombreux coups de feu éclataient, prouvant que les hommes acculés à l’intérieur étaient prêts à toutes les extrémités. Quelques explosions de grenades retentissaient encore et nos hommes maitrisaient enfin les derniers terroristes. Une heure plus tard, la zone était enfin sécurisée. Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir LES COMBATTANTS DE L’OMBRE V OIX FAMILIÈRES , VISAGES INCONNUS ! Vu l’étendue de la zone d’opération et son relief peu favorable, les relais radio sont incontournables. Sans eux, pas de liaisons possibles entre le PC du Bataillon et les différentes compagnies. Afin d’assurer la continuité des transmissions pendant l’opération Fract’Hure, deux relais furent déployés en permanence. L’Adjudant-chef Baudoin Winandy, responsable des transmissions du Bataillon était aidé dans sa tâche par un détachement du 4 Gp CIS. L’Adjudant Davy Cuvellier, chef du détachement, avait judicieusement placé ses deux relais à Ortho et à la Baraque Fraiture. Alors que le Sergent Vincent Henquet et le Caporal Xavier Adriaens déployaient leurs antennes à Ortho, le Sergent Dany Lardinois et le Caporal Thomas Janssens s’installaient à la Baraque Fraiture. 28 mars 2014 LES FOURMIS DE LA CELLULE « PLANIFICATION ET ENTRAINEMENT » Depuis octobre 2013, l’Adjudant Pascal « Doum » Doumont, cheville ouvrière de la « Branche 3 » prépare méticuleusement l’exercice Fract’Hure. Outre les nombreuses reconnaissances sur le terrain, un exercice d’une telle envergure (vous avez dit enverg’hure…) nécessite de prendre préalablement contact avec les différents intervenants. Les autorités communales, la Police, le département Nature et Forêts ainsi que les particuliers propriétaires des sites utilisés, pour ne citer que les principaux, doivent être systématiquement prévenus… et rassurés. Les unités en renfort doivent aussi être contactée et les différents appuis demandés. C’est ainsi que le 4 Bn Logistique fournissait des appuis traditionnels en hommes et matériels. Le 1/3 Bn de Lanciers fournissait le plastron et le 4 Bn de Génie fournissait un appui amphibie qui fut particulièrement utilisé pendant toute la durée de l’exercice. Sans oublier le 1 Wing qui fournissait un appui aérien très souvent sollicité pour le transport de nos éléments « spéciaux » et pour l’évacuation des blessés. Bien sûr, notre « Doum » n’était pas seul et il fut aidé dans sa lourde tâche par le reste de l’équipe, les 1 Caporaux-chefs Patrick Moreau et Jean -Christophe Rymenhout, le Lieutenant Nicolas Vandenschrick, l’Adjudant (CHEF) Frédéric Quinaux ainsi que par leur mentor, le Capitaine-commandant Frédéric Thiry. Journée de commémoration à la mémoire des soldats morts au service de la paix Les Chasseurs Ardennais honorent leurs morts. décédé en 1998 en Bosnie, du Caporal Alexandre Carraro, décédé en 2009 pendant une mission à Kaboul et de l’Adjudant Gérard Fontaine qui perdit la vie en 2012 à Kunduz. L.A. Ce 4 avril 2014, le Bataillon de Chasseurs Ardennais était rassemblé sur la plaine de parade pour honorer la mémoire des soldats belges morts au service de la paix depuis 1945. A cette occasion, le monument aux morts fut fleuri. Ce fut aussi l’occasion de remettre des distinctions honorifiques à certains militaires méritants et trois jeunes recrues prêtèrent le serment constitutionnel. Vu le nombre de missions effectuées depuis le début des années nonante et le nombre de Chasseurs qui y ont perdu la vie, les Chasseurs Ardennais sont particulièrement concerné par cette journée de commémoration. Cette cérémonie fut donc un hommage personnel à la mémoire du Caporal Rodrigue Patoux, De gauche à droite : l’Adjudant-major Jean-Claude Bossouw, Adjudant de Corps, le Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol Baugnée, Chef de Corps et le Caporal-chef Jean-Marc Laloy, Caporal de Corps, fleurissent le monument aux morts Visite d’une délégation de militaires étrangers Ce 23 avril 2014 en matinée, à l’initiative de l’Ecole Royale Militaire, le Bataillon de Chasseurs Ardennais recevait la visite d’une délégation de militaires étrangers. La délégation, conduite par le Général Mustapha ZGHAYOU, commandant de l’Ecole Royale Militaire du Maroc, comptait une quarantaine d’officiers. Accompagnée du Major Dirk GEENS, conseiller en ressources humaines à l’Ecole Royale Militaire, les participants reçurent un briefing sur la structure du Bataillon au sein de la Composante « Terre » ainsi que sur sa structure interne. Divisés en plusieurs groupes, ils assistèrent ensuite à une démonstration statique de nos équipements majeurs dont les différentes versions du 24 « Armoured Infantry PIRANHA III C. Vehicle » Le stand déployé par les snipers et les explications fournies par le Lieutenant Kris VAN MOL, commandant en second de la Compagnie EMS, retinrent particulièrement l’attention de nos visiteurs. La délégation termina sa visite par un passage au musée des Chasseurs Ardennais. L.A. Le cour MATADOR « Mon métier, ma passion ». Jamais le slogan de Charlie 36 ne me parut plus criant de vérité en cette matinée ensoleillée passée sur les stands de tir. J’avais rejoint Bourg-Léopold la veille. Le Bataillon m’y envoyait suivre le cours RGW-90 Man Anti Tank Anti DoOR (MATADOR), le nouveau lance-roquette qui équipera bientôt nos sections d’appuis. Mis à part un autre Chasseur de la Deuxième Compagnie, tous les autres participants étaient des « Lignards » en préparation pour une mission au Mali. C’est donc naturellement que, par défi, nous choisissons la cible la plus éloignée. Attendant mon tour sur la zone arrière, je constate, en observant les tirs de mes collègues, que la roquette atterrit souvent au pied de l’objectif. Les nombreuses explosions précédentes ont labouré la terre devant les cibles et les roquettes, tirées trop bas, s’y enfoncent sans exploser. Les instructeurs ont rapidement donné les cours théoriques qui furent expédiés en une matinée. Tant mieux ! Je n’avais qu’une idée en tête : aller tester ce nouveau jouet sur les stands. Ce fût chose faite le lendemain matin, le tir d’une roquette de nonante millimètres concluant le cours. Les démineurs sont fort sollicités et les tirs sont trop souvent suspendus. Cela nous fait perdre un temps considérable. Les instructeurs décident donc limiter les tirs à la cible située à trois cents mètres pour les tireurs suivants. Dommage ! La perspective de ne pas pouvoir utiliser l’arme à sa portée maximale ne m’enchante pas et, l’esprit boudeur, je décide de passer en dernier. Nous avions individuellement le choix de notre objectif : une carcasse de véhicule à trois cents mètres, une autre à cinq cents mètres, ce qui est la portée maximale de l’arme. Les fantassins sont des gens fiers pour qui l’expression « qui peut le plus, peut le moins » est appliquée au quotidien. Mon tour venu, équipé de mon MATADOR, je rejoins l’instructeur sur le pas de tir. Pendant que je procède à la mise en œuvre, je lui fait remarquer que je suis le dernier tireur et lui demande si, de ce fait, je peux tenter un tir à cinq cents mètres… Après quelques secondes de battement, sa réponse tombe : « Allez oui » ! J’avais, au préalable, repéré mon point de visée sur la hausse. La charge propulsive de la roquette se consumant pendant quatre cent cinquante mètres, celle-ci « tombe » sur les cinquante derniers mètres. Je devais donc viser plus haut. Je m’applique, vise, place le levier de tir et de sécurité sur « FIRE » et enfin, je presse la détente. La roquette file droit sur l’objectif… et le percute en plein centre. L’instructeur est satisfait, les démineurs aussi… Quant à moi, j’ai droit à mon quart d’heure gloire et je frime un peu devant les « Lignards ». « A fond la Trois, du sang pour toi » Jérôme Pillosio Caporal Chef 1 Sec – 3 Pl 25 Lux’hure La 3 Compagnie a reçu la mission d’effectuer un « Battle Run » à Elsenborn. Pour ce faire nous étions appuyés par des chasseurs F16, des hélicoptères A109, une section de Génie de combat, un team médical ainsi qu’un peloton d’artillerie. Nous sommes le deuxième élément de la colonne de compagnie lorsque le peloton de tête, composé de DF90 et DF30, est engagé de face. Pendant que celui-ci riposte, nous nous déployons latéralement afin d’opposer une plus grande puissance de feu à l’ennemi (zone 1). Celui-ci est rapidement détruit. Nous avons à peine repris la progression que nous tombons sur un autre groupe ennemi (zone 2). Grâce au « gunner » (mitrailleur) de l’A109, l’ennemi ne résiste pas longtemps et nous reprenons rapidement notre progression. Quelques centaines de mètres plus loin, nous sommes de nouveau au contact de l’ennemi. Cette fois, notre peloton débarque et monte à l’assaut (zone 3). Plusieurs ennemis sont réfugiés dans un bunker que le Caporal Jérôme Pillosio, armé de son MATADOR (arme antichar) détruit en deux temps trois mouvements. Une fois réorganisé, nous localisons d’autres éléments ennemis qui, cette fois, sont anéantis avec l’appui des chasseurs F16. A nouveau sur l’itinéraire, et alors que nous pensons en avoir fini avec ces incidents, les premiers éléments de la colonne tombent sur des IED (engins explosifs improvisés) (zone 4). Nous devons effectuer le drill des « 5C » (Confirm, Clear, Cordon, Call, Control) (technique utilisée lors de la découverte d’un IED) afin de porter secours aux blessés et sécuriser la zone. « A fond la Trois, du sang pour toi » Maxime RENARD 1 Sergent Chef Sec Sp – 3 Peloton 26 Crash d’un B17 à Bérismenil 13 avril 1944. De retour d’une mission au cœur de l’Allemagne, un bombardier B17 superforteresse américain, durement touché par la chasse allemande s’écrase sur les hauteurs de Bérismenil. A l’exception du mitrailleur de la tourelle supérieure qui, blessé, ne peut s’extraire à temps, l’équipage parvient à sauter de l’appareil in extremis. Avec l’aide des villageois accourus sur place, les neufs membres d’équipage survivants parviennent à échapper aux allemands lancés à leur recherche. 29 avril 2014. Septante ans plus tard, les habitants du village continuent à commémorer l’évènement en témoignage de gratitude envers tous les soldats américains venu défendre notre liberté. Une importante délégation de « E-3A Component » (avions AWACS) de la « Nato Air Base » de Geilenkirchen (GE) constitué de militaire américains et belges participait à la cérémonie. La section du Sergent Jérôme Hanneuse de la 1 Compagnie des Chasseurs Ardennais constituait un Le cortège dans les rues de Bérismenil. A l’avant plan, les emblèmes du « E-3A Component » suivis par le détachement d’honneur du Bataillon de Chasseurs Ardennais. détachement d’honneur en arme. Le Colonel BEM Philippe Steyaert, commandant militaire de la province de Luxembourg était invité. Le Colonel BEM e.r. Yvan Jacques, président de la Fraternelle Royale des Chasseurs Ardennais participait à la cérémonie. Après avoir fleuri les deux monuments aux morts du village et la stèle « B17 », les dix américains étaient faits citoyens d’honneur de la ville de La Roche-en-Ardenne. La cérémonie se terminait par le traditionnel verre de l’amitié. L.A. Allo Papa Tango Charlie « Base this is cobra 6, radio check over… » Pendant toute la préparation de notre future mission EUTM MALI 14/09, l’accent a été mis sur l’utilisation des différentes radios employées en Belgique et en opérations et surtout sur leurs capacités de liaisons radios à longues distances (plus de 400 km entre deux postes). couramment employée pour établir les communications entre le Kosovo et la Belgique. Les radios que nous utilisons sont la « HF125 » et le « BLU ». La HF125, la petite nouvelle, conçue pour les longues et courtes distances, nous a causé bien des soucis. En effet, les bâtiments, les antennes GSM ou les paraboles satellites sont autant d’obstacles à une propagation optimale des ondes radios. C’est entre autres pour cela que l’emplacement d’un poste de commandement doit être choisi en fonction de ces obstacles. Le BLU, plus rarement employé aujourd’hui, faisait le bonheur de mes prédécesseurs il y a vingt ans. A juste titre car elle était une des meilleures radios dans sa catégorie. Elle fut Pendant notre mission au Mali, nous serons aussi amenés à utiliser le BMS (Battlefield Management System). Il était donc nécessaire de s’habituer au maniement de l’engin. Ce système, très efficace, permet à chaque chef de véhicule, d’une simple pression sur un écran tactile, de visualiser en temps réel sur une carte sa position et celle des autres véhicules du peloton ainsi que la position des véhicules ennemis. En quelques secondes, une série d’informations sont échangées entre les différents utilisateurs du système. La configuration et les réglages des différents systèmes de transmission radio et du système BMS entrent dans mes attributions. Ce travail est parfois ingrat, particulièrement quand tout est correctement branché et paramétré et que rien ne fonctionne… 27 Malgré la formation NEC (Network Enable Capability) que j’ai reçue, la mise en œuvre de tout le matériel réserve toujours des surprises et chaque jour apporte son lot de découvertes. Durant toute la préparation de la mission, j’ai pu compter sur l’aide efficace des caporaux Mathieu et Ranallo que je remercie ce qui rend cette fonction d’autant plus attrayante. Olivier de Craecker 1 Sergent NEC 1 Cie Hommage des Chasseurs ardennais aux militaires US tombés en Belgique Depuis 1999, le Bataillon de Chasseurs Ardennais et la Section régimentaire de la Fraternelle parrainent les tombes de soldats américains tombés sur notre sol et en Europe. Chaque année, en mai, une délégation se déplace au cimetière américain de Neuville-en-Condroz pour rendre hommage aux soldats qui y sont inhumés. Ce 7 mai 2014, sur le gazon parfaitement entretenu où s’alignent 5328 croix, le Colonel e.r. Jean-Pol Chaudron, président de la Section régimentaire de la Fraternelle des Chasseurs Ardennais et le Capitainecommandant Didier Ameeuw, commandant l’arrière-garde du Bataillon en manœuvre et représentant le Chef de Corps ont fleuri la sépulture d’un GI inconnu. De gauche à droite, le Colonel e.r. Jean-Pol Chaudron, président de la Section régimentaire de la Fraternelle des Chasseurs Ardennais et le Capitainecommandant Didier Ameeuw, commandant l’arrière-garde du Bataillon en manœuvre et représentant le Chef de Corps ont fleuri la sépulture d’un GI inconnu Cette tombe était autrefois fleurie par les membres de la Fraternelle PATTON (11e Bataillon de Fusiliers). Depuis 2005, cette tradition est perpétuée par la Section régimentaire de notre fraternelle. Après avoir déposé une gerbe de fleurs au pied du drapeau américain et écouté les hymnes nationaux, les Chasseurs ont fleuri les tombes parrainées par le Bataillon. La délégation rassemblée devant le drapeau américain. 28 Les combats de La Horgne Le 10 mai, le Cdt AMEEUW représentait le Chef de Corps à une cérémonie à SAINT-HUBERT pour le 74e anniversaire des combats de La Horgne. Hubert entre les limites suivantes : Cet anniversaire est célébré sur 2 jours. Le 1er jour en Belgique, à MAISSIN – PALISEUL, ANLOY – LIBIN, POIX-SAINT-HUBERT et SAINT-HUBERT. Le 2e jour en France à La Horgne. Au sud (5e DLC) : Alle, Cornimont, Carlsbourg, Opont, Libin. Mais pourquoi cette cérémonie, que commémore-t-on 74 ans plus tard ? En 1940, la 3e Brigade de Spahis e (3 BS) était commandée par le colonel MARC, qui fut grièvement blessé à La Horgne. Elle comprenait : e - Le 2 Régiment de Spahis Algériens (2e RSA), sous les ordres du colonel BURNOL, tué au combat. - Le 2e Régiment de Spahis Marocains (2e RSM), sous les ordres du colonel GEOFFROY, tué au combat. Au nord (1re DLC) : Dion, Javingue, Halma, Tellin, Grupont, Champlon. Elle marche selon deux itinéraires : le 2e RSA à gauche, le 2e RSM à droite. Elle a pour premier objectif la Lomme entre Mirwart et Val-de-Poix. Le 10 mai 1940, à 10 h 30, les Français ont dépassé Gedinne. Vers 15 h 30, la 3e Brigade de Spahis dépasse la voie ferrée Gedinne - Bertrix. Vers 18 h 00, elle atteint la Lesse et, à 20 h 30, des éléments avancés sont sur la Lomme. Le 10 mai 1940, la 3e BS n’a pas de contact avec l’ennemi. Elle consolide sa position dans la matinée du 11 mai 1940. Le 2e RSA tient Mirwart, le bois de Transinne et Daverdisse. Le 2e RSM est à PoixSaint-Hubert et à Maissin. La veille du 10 mai, la 3e BS occupait les cantonnements au nord et au nord-est de la région de Mézières Charleville. Elle avait sous ses ordres le 41e Escadron du 1er Chasseurs à Cheval (41e/1erChCh) et le 41e Escadron du 19e Dragons (41e/19e Dr). Dans l’après-midi, le repli de la 5e DLC entraîne celui de la 3e BS qui se replie sur la Semois où elle arrive vers 20 heures. La 3e BS était la grande unité de cavalerie de la 9e Armée française du général CORAP. C’était une brigade à cheval plus lente que les deux Divisions Légères de Cavalerie (DLC) qui l’encadraient, la 1e DLC de la 9e Armée, à gauche, et la 5e DLC de la 2e Armée « Hutzinger », à droite. A l’aube du 11 mai, il n’y a plus de Chasseurs Ardennais dans la région sud de l’Ardenne. Ceux-ci se sont repliés, conformément aux ordres reçus, durant la nuit, vers la position d’arrière-garde au sud de la Meuse à Huy. Dans l’intervalle s’ouvre, entre la 9e et la 12e Armée française, une brèche de huit kilomètres où s’établit la 3e Brigade de Spahis (2e RSA et 2e RSM), placée sous le commandement du colonel MARC. Elle devait progresser de Montherme en direction de Saint- A minuit, elle occupe une position de Montherme à Sugny. Seuls les Français mènent le combat retardateur dans nos Ardennes du sud. Les Allemands progressent dangereusement et arrivent sur la Semois à Bouillon (1er Pz) à 18 h 15. La 3e BS se replie en conséquence derrière la Meuse, par les ponts de Montey-Notre-Dame, Letheux et Lumes. Elle commence son mouvement dès 03 h 30. Le 2e RSA s’installe à l’ouest de Mézières, le 2e RSM entre Mézières et Poix-Terron. La 3e BS reçoit l’ordre de repartir vers l’avant vers La Granville qu’elle occupe vers 18 h 00. Le 13 mai 1940, elle se replie sur ordre et occupe le bois de Touligny, à 2 Km au nord-est de Poix-Terron. Le 14 mai 1940, elle est rattachée à la 53e DI, donnée le 12 mai par le général GEORGES, commandant le front Nord-Est, à la 9e Armée pour renforcer sa droite et colmater la brèche qui s’est créée entre la 2e Armée et la 9e Armée. Mais la 53e DI est une division de série B, nullement préparée à la bataille. La 3e BS reçoit l’ordre de défendre le Canal des Ardennes, face à l’est, à Omicourt. Elle se heurte aux éléments avancés ennemis venant de Sedan, à Vendresse et à l’est de Villers-LeTilleul. Des renforts sont attendus le 15 mai au soir, mais il faut tenir jusqu’à leur arrivée en organisant un centre de résistance dans le village de La Horgne, au milieu de la trouée, entre Poix-Terron et Baâlons. Après cinq jours de combats en Belgique et sur la Meuse, les effectifs sont déjà fortement entamés. Pour la brigade entière, ils ne dépassent pas la valeur d’un régiment avec des moyens antichars encore plus restreints. La position, dans un pays vallonné et couvert, se réduit au village de La Horgne, qui commande plusieurs routes sur l’un des axes de marche de l’ennemi. 29 En toute hâte, des barricades doublées d’abattis sont construites aux carrefours tandis que tous les chevaux et bagages sont dirigés sur l’arrière. Dès 08 h 00, les IIIe et Ier Bataillon du Régiment de Fusiliers no1 de la 1re Division Panzer du général GUDERIAN venant de Singly sont au contact. Le 15 mai au matin, les positions françaises sont survolées à basse altitude par la chasse allemande et attaquées par des blindés légers bientôt suivis de blindés lourds appartenant à la 1re Panzerdivision. Stoppées dans la matinée à l’issue de deux fortes attaques, les unités de la Wehrmacht engagent des manœuvres de contournement et s’emparent petit à petit des positions clés tenues par la 3e Brigade de Spahis. La 3e BS s’est barricadée dans La Horgne. Chaque ferme est transformée en blockhaus. Un PC de Corps est dans l’église, armé d’un canon antichar de 25 mm tirant par un trou pratiqué dans le mur. L’attaque ennemie débute à 09 h 00. Les Allemands doivent réduire un par un chaque point de résistance. La bataille fait rage. Les pertes sont nombreuses de part et d’autre. au risque d’être totalement submergée sous la pression des chars allemands. Les 3 canons antichars de 25 et 37mm de la Brigade détruisent 12 blindés allemands avant d’être anéantis à leur tour. La Brigade réussit alors à décrocher en ordre dispersé, dans des conditions très difficiles. Les spahis n’ayant plus de munitions et totalement encerclés ne se rendent pourtant pas. Spahis marocains et algériens réussissent à repousser les nombreux assauts de cette unité blindée sur le village de La Horgne et détruisent 16 de ses panzers. Sommés de se rendre, les spahis répondent par leurs fusils, leurs grenades et une témérité incroyable. C’est ainsi qu’un escadron de spahis se lance dans une charge à cheval, aussi héroïque que suicidaire, contre les blindés allemands qui font un carnage. Les hommes valides tentent de percer les lignes allemandes et de nombreux survivants parviennent à le faire. Les allemands sont abasourdis lorsqu’ils apprennent qu’une seule brigade les a tenu en échec pendant plus de 10 heures. Les deux chefs de régiment (les La résistance de la 3e BS est d’autant plus remarquable que ses moyens sont modestes, mais elle doit finalement se replier sur La Horgne Inscription du monument : « À LA GLOIRE DES SPAHIS MORTS AU CHAMP D’HONNEUR. ICI, LE 15 MAI 1940 LA 3ème BRIGADE DE SPAHIS MONTÉS (2ème ALGÉRIENS ET 2ème MAROCAINS) S’EST SACRIFIÉE POUR BRISER L’AVANCE DE LA 1ère DIVISION BLINDÉE ALLEMANDE. 30 LA HORGNE 15 MAI 1940. » colonels BURNOL et GEOFFROY) des 2e RSA et 2e RSM sont tués et le colonel MARC, commandant la brigade, est blessé puis capturé. La 3e Brigade de Spahis paie cher cette résistance sans esprit de recul avec plus de 660 officiers et hommes de troupes tués. Cette bataille constitue également la seule victoire terrestre de l’armée française durant la campagne de mai 1940. Hommage soit rendu à ces vaillants combattants dont beaucoup reposent dans le petit cimetière de La Horgne. Les survivants qui ont pu se replier reforment des escadrons en continuant de se battre jusqu’à l’armistice. La Brigade des Spahis est donc venue renforcer le dispositif des Chasseurs Ardennais. Elle a perdu quelques éléments dans les villages de Maissin, Anloy et Poix-Saint-Hubert. Les cérémonies permettent de se souvenir des sacrifices de ces Spahis marocains et algériens. Erigé en 1950 à l’initiative du « Burnous », association amicale des Spahis, le mémorial national de La Horgne, rend hommage au courage, à la témérité et au sacrifice des Spahis morts sur tous les théâtres d’opération depuis 1830. Camp de SENNELAGER 2014 Du 5 au 16 mai 2014, le Bataillon de Chasseurs Ardennais réalisait un camp de tir à Sennelager en Allemagne. A cette occasion, le Bataillon était appuyé par des éléments du 3 Element for Medical Intervention (3 EMI), du 4 Group Communication and Information Systems (4 Gp CIS), du 4 Bataillon Logistique (4 Bn Log), du 29 Bataillon Logistique (29 Bn Log), d’un détachement de la police militaire (Gp MP C et D), d’un détachement du Belgian Explosive Ordnance Disposal Group (EOD) de POELKAPPELEN et d’un détachement judicaire de la Direction Générale Appui Juridique et Médiation (DGJM). Durant cette manœuvre nous avions trois objectifs : s‘entraîner aussi aux techniques de combat sans arme à feu et au contrôle des foules. Nos moniteurs EPS profitèrent également de ce camp pour réaliser les tests militaires d’aptitude physique (TMAP) et le test annuel d’endurance, un cross de 15 Km. Anthony DESAIT Adjudant Image et Relations Publiques Bataillon de Chasseurs Ardennais Le premier était de qualifier de nouveaux tireurs sur les différents types d’armes dons nous disposons. Cela va du pistolet GP 9 mm à la mitrailleuse 12.7 mm montée en tourelleau sur les PIRANHA. Le deuxième était de s’entraîner avec des munitions de guerre sur des stands de combats jusqu’au niveau « compagnie » en intégrant tous les systèmes d’armes. Cet objectif a été pleinement atteint. Enfin, le troisième objectif, également atteint, était l’exécution de l’exercice de cohésion du détachement EUTMMLI 14/09 en partance pour le Mali. Ce détachement est composé d’une soixantaine de Chasseurs Ardennais, renforcé par des éléments du 4 Gp CIS, du 4 EMI et du 18 Bn Log. Cette période leur aura permis de 31 32 33 Tirs F2000 UGL (Underslung Grenade Launcher) L’exercice à Sennelager était la première manœuvre qui concernait la préparation du Détachement MALI 14/09. Cet exercice de deux semaines fut mis à profit pour donner aux militaires qui compose le détachement diverses formations et leur faire passer quelques brevets de tir nécessaires à l’exécution de la mission. Malgré un emploi du temps déjà très chargé de formations et de briefing en tout genre, il fallait absolument y intégrer une formation F2000 UGL pendant la deuxième semaine. Rentré pendant le week-end pour assister à la communion de ma fille, je pus néanmoins compter sur les connaissances et le professionnalisme de quelques « anciens » pour entamer une formation pratique sur le démontage / remontage de l’arme pendant le week-end. Le 13 mai à huit heures tapant, accompagné des six personnes à breveter, je me trouvais sur le stand pour écouter le briefing de sécurité et, enfin, commencer les tirs de certification avec les différents types de munitions (entraînement, explosive, lacrymogène). Après une première série de tirs avec les munitions d’exercices, constatant que les bases étaient acquises, je lançais la première série de tirs d’entraînement. Attiré par l’odeur de poudre et les explosions répétées, la « triplette » (entendez par là : l’EXO, le RSM et le Caporal de Corps) débarquèrent sur la position de tir afin d’observer quelques tirs de grenades effectués avec l’UGL, ce dispositif lanceur de grenade accroché sous la garde du Fusil F2000. Cette présence fit monter la pression d’un cran. Connaissant la valeur des tireurs présents, je décidais de faire une démonstration du niveau acquis et ordonnais un tir simultané sur deux carcasses de véhicules situées à 300 mètres. Sans doute plus éblouie par la précision des tirs que par les éclairs qui jaillirent des cibles, la « triplette » passa son chemin, s’en allant vers d’autres aventures (lisez : stands). Après cet étalage de notre puissance de feu, nous avons encore tiré quelques munitions lacrymogènes. Malgré tous nos efforts pour « incapaciter » (néologisme militaro-militaire signifiant : rendre une personne inapte à accomplir certains gestes, certains actes, à la suite d’une blessure ou d’une maladie – ndlr) nos collègues du stand voisin, nous dûmes renoncer, les vents étant particulièrement défavorables. A seize heures, alors que la séance tire à sa fin, nous étions rattrapés par Murphy (la loi universelle sur l’emmerdement maximum). La dernière grenade atterrissait au pied de la cible sans exploser, nous obligeant à faire appel aux EOD. J’ajoute un petit clin d’œil vers la 2 Compagnie qui, grâce à notre extrême générosité, a pu effectuer ses tirs d’entrainement. Vaccination et passage AMT Det EUTM MLI 14/09 Le passage de tous les membres du détachement auprès du service de médecine du travail ainsi que la vaccination et tout particulièrement le vaccin contre la rage a été un combat de tous les jours pendant toute la durée de la préparation du détachement EUTM MALI 14/09. Les dates des rendez-vous au service AMT (Arbeidsgeneeskunde - Médecine du Travail) nous étaient imposées, ce qui rendait complexe la coordination avec les dates des autres formations ou les missions extérieures au bataillon. Ce ne fut pas toujours évident de mettre des noms sur toutes les dates. Suite au contrôle par le dentiste, beaucoup de personnes ont dû recevoir des soins dentaires, ce qui pris du temps et entraina évidemment un certain retard pour déterminer les catégories opérationnelles. Parlons un peu de la vaccination et plus particulièrement du vaccin contre la rage. Ce vaccin est administré en trois fois et les délais entre chaque piqure doit absolument être respecté. La deuxième injection doit être effectuée 7 jours après la première et la troisième, 14 jours après la deuxième… Pour couronner le tout, afin d’éviter le gaspillage, les gens devaient se présenter par groupes de dix personnes. Mais c’était sans compter avec l’acharnement de ce bon Caporal Bernard qui finalisa la liste en quatre heures. Jonathan Dal Cero 1 Sergent Sous-officier Int Det EUTM-MALI 14/09 Des tirs MAG à SENNELAGER, avec KOULIKORO en ligne de mire. C’est en qualité de moniteurs que le Sergent Jérôme Hanneuse, le Sergent Nicolas Tydgat et moi-même avons pu instruire le personnel du Détachement 34 MALI sur l’utilisation de la MAG (mitrailleuse à gaz Cal. 7,62 mm). La tâche ne fut pas aisée. En effet, le Pre Deployement Training fut si soudain et d’une durée si courte que tout le monde, moniteurs comme tireurs, du mettre toutes les compétences à profit alors que la Branche III planifiait dans l’urgence un programme d’instruction. Lors de la prise en main, les tirs furent d’emblée efficaces et ceci malgré certaines restrictions. Les modules BASE et OPS, respectivement axés sur le travail individuel du tireur et sur le travail en équipe et avec le trépied, furent facilement assimilés et purent laisser place aux exercices d’entrainement. Grace à la motivation exceptionnelle dont chacun a fait preuve pour mener à bien cette phase d’entrainement que le Détachement MALI a pu se doter d’un grand nombre de tireurs MAG OPS et acquérir toutes les compétences nécessaires à l’emploi de cette arme indispensable. Valentin Paulet 1 Sergent Chef Sec Det MALI 35 « Deux heures de voiturettes » Edition 2014 Dans le cadre de notre parrainage, le Bataillon participe traditionnellement aux deux heures d’endurance en voiturette organisées chaque année par l’asbl Les Coccinelles à Jemeppe sur Meuse. Plusieurs institutions y participent et les Chasseurs intègrent les différentes équipes alignées par les Coccinelles pendant l’épreuve. En effet, chaque « moins valide » est coaché par un équipier « valide ». A l’instar du Grand Prix de Monaco, la course se déroule sur une boucle de 390 mètres qui emprunte la voie publique, fermée à la circulation pour la circonstance. Il s’agit d’une course relais où l’équipe qui totalise le plus de tour remporte la victoire. Cette année, les premiers ont bouclé 48 tours, soit une distance de plus de 18,5 kilomètres. Ce 15 mai, les Chasseurs Ardennais ont, une fois de plus, contribué au succès de cette journée sportive en fournissant un appui en homme et en matériel ainsi qu’un appui médical de première intervention. L.A. Photo 01 : travail d’équipe pendant le montage des stands. Photo 02 : forçant le passage à la corde, Anne-Michèle Brenart et le Soldat Ludovic Vandermeulen de l’équipe 3 dépassent Patrick Decaux et le Soldat Sébastien Ruth de l’équipe 1. Photo 03 : Audrey Hannnesse et le Soldat Jordan Van Essche quittent les stands pour un nouveau tour après passage du relais. 36 20 ans de jumelage avec la ville de Saint-Hubert Pour les Chasseurs Ardennais, ce 22 mai était placé sous les couleurs de Saint-Hubert. Cette journée, dont le vingtième anniversaire du jumelage constituait le fil rouge, voyait le Bataillon se déployer dans sa ville marraine. Diverses activités étaient organisées et Chasseurs et SaintHubertois purent y participer ensemble. De nombreuses classes des écoles de la ville prirent part à la corrida, visitèrent le « static show », assistèrent aux différentes démonstrations et participèrent aux diverses activités sportives qui étaient proposées dès neuf heures. L’après-midi, la place de l’Abbaye fut le théâtre d’une parade au cours de laquelle des militaires se virent décerner distinctions honorifiques et autres récompenses. Ce fut surtout l’occasion pour le Lieutenant-colonel Jean-Pol Baugnée, chef de corps et Jean-Luc Henneaux, bourgmestre, d’échanger une charte marquant les vingt ans du jumelage. Celui-ci, initié en 1994 par le Lieutenant-colonel Yvan Jacques qui commandait le Régiment à l’époque, perdure depuis sans faillir. Après avoir fleuri le monument des Chasseurs Ardennais et le monument aux morts, tous les participants furent invités à partager le verre de l’amitié. L.A. Tir Police & Eclaireur Ce 27 mai 2014, la police de Nivelles a participé à une journée de tirs avec les éclaireurs du Bataillon de Chasseurs Ardennais. Souvenezvous, le 27 février 2014, la police avait pu tester nos armes. Cette foisci, ce fût le contraire. Nos militaires ont eu l’opportunité de tirer avec les armes de la police (Uzy, 357 Magnum, Riotgun, MP5, UMP, Steyr…). Merci à l’Inspecteur Thibaud HINS, ancien Chasseur Ardennais qui, en gardant contact avec le Bataillon, a pu organiser cette journée enrichissante pour nos éclaireurs. Journée « portes ouvertes » du Camp Lagland Ce mercredi 29 mai 2014, la section du 1 Sergent Renaud INCOUL (2 Cie ChA) était présente à la journée « portes ouvertes » du Camp Lagland. Au programme : * Stand Armement et Optique * Fenêtre en feu * Réactions au contact à balles réelles avec d’autres unités (2Cdo, 12/13 Li et LUX). 39 Quick Lion 2014 C’est à l’occasion de l’exercice QUICK LION organisé dans le cadre de la certification de l’European Union Battle Group (EUBG), que deux sections du 3e Peloton de la Compagnie B étaient engagées en tant que Situational Force (SITFOR). En effet, dans le scénario général de l’exercice, les forces européennes déployées en territoire Blue Land avaient pour mission d’encadrer les forces armées locales du Blue Land Armed Forces (BLAF) jouées par notre peloton. Au programme, checkpoints et autres patrouilles sociales en milieu civil dans la région de Marche-en-Famenne et de Lavacherie, le tout en collaboration avec les forces néerlandaises ainsi que nos collègues du Bataillon 1C/1Gr. Ceci fut l’occasion pour mon personnel ainsi que pour moi-même de travailler dans un cadre multinational, ce qui mit en exergue certains soucis d’interopérabilité, et plus particulièrement la communication entre les différentes forces. Nous avons également profité de cette occasion pour découvrir le matériel de nos collègues néerlandais équipés de véhicules chenillés CV-90 et de véhicules de reconnaissance Fennek. Le mardi 10 juin, pour clôturer notre manœuvre, nous nous sommes rendus à Saint-Hubert et plus particulièrement à l’aérodrome qui abritait le (F) HQ européen (Force Head Quarter), (Quartier général déployé sur le terrain), afin de plastronner un scénario de CRC (Crowd and Riot Control) nous opposant à un peloton macédonien, responsable de la sécurité de l’aérodrome. Ce fut, une fois de plus, l’occasion d’observer des techniques parfois bien différentes des nôtres. Il est également à noter que pendant cette période, la section du 1 Sergent INCOUL assurait quant à elle la garde du (F) HQ afin d’y contrôler l’accès et assurer la sécurité du personnel et du matériel. Arnaud NARANJO Lieutenant Chef du 3 Pl 2 Compagnie 40 MESA 2014 Lors de cette 48e édition de la Marche Européenne du Souvenir et de l’Amitié, la 1 Compagnie du Bataillon de Chasseurs Ardennais participait à la quatrième étape. Celle-ci, la boucle « Houffalize Houffalize », est jugée particulièrement difficile par les organisateurs non seulement en raison des 32 kilomètres à parcourir mais surtout en raison de son dénivelé de 800 mètres positifs. Bien entraînés pour ce genre de marche, c’est une Compagnie enthousiaste qui, ce 27 juin au petit matin, embarquait à bord des bus qui nous amenèrent au départ de l’épreuve. Sur le parcours, nous avons eu l’opportunité de faire un bout de chemin en compagnie de marcheurs civils ainsi que de militaires de détachements étrangers avec qui nous avons eu quelques échanges d’idées chaleureux, L’itinéraire nous a fait passer en des lieux où nous avons pu admirer de fabuleux paysages ardennais. J’en retiens notamment les quelques sites où s’ébattent des castors ainsi qu’une vue époustouflante sur le lac et le barrage de Nisramont. Sans doute avons-nous aussi été victime d’un mirage lorsqu’à un moment, il nous a semblé apercevoir – de trop loin hélas – la brasserie d’Achouffe ! Fiers d’avoir foulé des lieux autrefois traversés, en d’autres circonstances, par nos aïeux et d’avoir bouclé la boucle en six heures, c’est avec émotion que, prenant part à la parade qui clôturait cette rencontre historique et multiculturelle, nous avons défilé dans les rues d’Houffalize. Bertrand MOTTET 1 Sergent 41 Stage « Embedded » Du 2 au 3 juillet 2014, le Bataillon de Chasseurs Ardennais, en collaboration avec la DG COM (Direction Générale Communication), a organisé un stage « Embedded ». Celui-ci était destiné à du personnel civil venant de différents horizons et susceptible d’accompagner un de nos détachements en opération à l’étranger dans le futur. d’infanterie exécutant une mission. Le but de cette formation était de permettre à des civils issus de médias nationaux, représentants d’ONG et étudiants en journalisme, d’évoluer en toute sécurité au sein d’une section Durant ces 36 heures, la 1 Compagnie constituant le détachement EUTM MLI 14/09 en PDT (PreDeployement Training) ainsi que la 2 Compagnie ont encadré les stagiaires Avant de commencer, les stagiaires ont reçu un briefing sur les missions du Bataillon de Chasseurs Ardennais, composé de militaires professionnels, bien équipés et bien entrainés. Le matériel performant et taillé sur mesure pour les missions actuelles leur a été également présenté. pendant des patrouilles en véhicules ou à pied, lors de franchissement de PPO (Point de Passage Obligé) ainsi qu’à l’occasion d’évacuations médicales ou de missions de recouvrement. De nos jours, il est primordial pour nous de travailler main dans la main avec les civils. Que ce soit avec des journalistes ou des ONG, nous sommes de plus en plus amenés à travailler ensemble en opération. Cette journée « Embedded » a permis un partage d’expérience très enrichissant. Cette mise en situation a permis aux civils accompagnants les militaires en opération de trouver leur place sans se mettre eux-mêmes en danger et sans mettre en danger ceux qui assurent leur sécurité tout en remplissant leur mission. Anthony DESAIT Adjudant Image et Relations Publiques Bataillon de Chasseurs Ardennais 42 Un CERTEX, les yeux fixés sur des lointains de … corrida Lors de notre CERTEX pour la mission EUTM MALI 14/09, nous avons eu l’honneur d’accueillir au sein du détachement les officiers du Régiment d’Infanterie Légère « Isabelle la catholique » N°29, qui à partir de mi-novembre feront partie de notre quotidien au Mali. Le capitaine Ruben Alvaro Rodriguez Picallo est arrivé à Zaventem le 7 juillet 2014 avec dans son sac à dos ses deux commandant de peloton de fusiliers et le commandant de son peloton appui, mais aussi beaucoup de nuage et une pluie qui, littéralement, ne prendra fin qu’une trentaine de minutes après le « Endex » du CERTEX. Son unité est basée en Galice, à Pontevedra. La météo de cette région au nord-ouest de l’Espagne, coincée entre l’Océan Atlantique et le Portugal, est pareille à celle de la Belgique. Le capitaine Picallo commande la deuxième compagnie, surnommée « Los Lobos », soit les loups en espagnol. Comme notre deuxième compagnie, sa couleur est le jaune. Tout comme nous, son unité a participé à des missions en Bosnie, en Afghanistan, au Liban et bientôt le Mali s’ajoutera sur cette liste. Un RIL espagnol est un régiment aéromobile. De fait, ils n’ont pas de véhicule attitré et ils doivent être capables d’être mis en place selon n’importe quel vecteur, puis de réaliser leur mission. C’est une mise en place par hélicoptère qui est généralement privilégiée. Sur place, les espagnols travaillent avec deux pelotons de fusiliers, quasi identiques aux nôtres, et un peloton appui, composé d’une section RAVEN, d’une section Explosive Ordonnance Recce et d’une équipe de mécaniciens. Leur véhicule est l’IVECO LMV, soit notre Lynx, mais à la sauce « andalouse ». Les détachements espagnols se relèvent tous les six mois. Lors du CERTEX, nous avons déjà pu coordonner sur certains éléments, et cela a surtout permis de voir que nos deux unités, de par les missions OTAN, ont des TTP (Tactics, Technics & Procedures) très proches sinon identiques, permettant ainsi d’avoir confiance l’un dans l’autre et évitant les mauvaises surprises. Jeudi 10 juillet, nos collègues espagnols ont rejoint leur patrie et ont repris avec eux une bonne partie de la pluie, contents tout comme moi d’avoir pu rencontrer leurs homologues avec qui ils vivront une expérience riche au Mali sous l’égide de l’Union Européenne. David Paitier Capitaine Comd 1Cie FP Coy Cdr EUTM-MLI 14/09 43 Le Royal 22e Régiment « 22R Québec » en Belgique Août 1914, le Canada est en guerre! Comportant un effectif de 32 665 hommes, le premier contingent qu’il déploie ne comporte aucune unité de langue française. Avec le déploiement d’un deuxième contingent, la volonté populaire de toute une nation fait en sorte que le 22e Bataillon (canadiensfrançais) est créé le 21 octobre 1914. Le 20 mai 1915, il quitte le Canada pour arriver en Angleterre. Le 15 septembre 1915, il débarque en France et le 20 septembre, le 22e Bataillon monte aux tranchées pour la première fois. Ces hommes savaient que leurs pères, leurs mères, leurs conjointes, leurs conjoints, leurs enfants et leurs frères et sœurs et enfin leurs amis les suivaient en pensée et par-dessus tout, ils avaient confiance en eux, mais ils étaient loin de se douter qu’ils connaîtraient d’âpres batailles et qu’ils serviront au sein de la seule unité francophone du Corps expéditionnaire canadien ayant combattu au cours de cette Grande Guerre. Un grand nombre de « 22 » ne reverront jamais leurs familles. La vaillance et la bravoure de ces hommes du 22e Bataillon ont tracé le devenir du Royal 22e Régiment. Sans leur détermination et leur sens du devoir, jamais le Royal 22e Régiment n’aurait pu être réintégré au sein de l’Armée régulière. Un régiment pour les Canadiens-français ! Depuis ses 100 dernières années, le Royal 22e Régiment aura passé plus 67 ans de son existence à l’extérieur du Canada. Cette période comprend la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale, la guerre de Corée, les missions onusiennes, ses missions auprès de l’OTAN dont celle en l’Afghanistan. L’objectif du pèlerinage européen e ce pèlerinage consistait à honorer la mémoire de ceux et celles qui sont tombés sur les champs de bataille mais aussi de ceux et celles qui, encore aujourd’hui portent les meurtrissures et les cicatrices de leurs engagements. Ces activités de commémorations en Italie, en Angleterre, en Belgique France et au Pays-Bas ont symbolisés tous les autres champs de bataille et faits marquants que le Royal 22e Régiment a connu au cours de son histoire, notamment, la Corée, Chypre, l’ex-Yougoslavie, Haïti et l’Afghanistan. Jean-François Lacombe Major 2e Bataillon Royal 22e Régiment Le Régiment a participé au défilé militaire de la Fête nationale Belge. À cette occasion, nos « 22 », en grande tenue, ont été passées en revue par le roi Philippe de Belgique. 44 Le Régiment participe à la cérémonie commémorative au Mémorial de la Porte de Menin, à Ypres. Sont gravés sur le Porte de Menin, 54 962 noms de soldats des armées du Commonwealth qui tombèrent en Belgique, la plupart d’entre eux dans le saillant d’Ypres, mais dont on ne leur connaît aucune sépulture. Parmi eux, on compte 6 940 Canadiens dont près de 100 membres du 22e bataillon. Le Cimetière militaire Tyne Cot, situé près de Passendale (Passchendaele), est le plus grand cimetière militaire du Commonwealth au monde. Il abrite 11 952 sépultures de Soldats tombés durant la Première Guerre mondiale dont plusieurs membres du 22e bataillon. En arrière-plan la Croix du Sacrifice et le mur du Mémorial aux Disparus. 45 Challenge régularité d’orientation Le jeudi 4 septembre, le Bataillon de Chasseurs Ardennais était chargé d’organiser une épreuve du challenge régularité d’orientation 2014. Les moniteurs sportifs du Bataillon, aidés par du personnel des compagnies proposaient sept parcours d’une longueur de quatre à neuf kilomètres aux « orienteurs ». Quatre cents coureurs issus du Bataillon et de différentes unités de la Défense participèrent à l’épreuve. Quelques Chasseurs Ardennais pensionnés profitèrent de l’organisation pour se joindre à cette manifestation sportive. Frank Toussaint Adjudant Moniteur sportif Championnat militaire de cyclisme sur route Le championnat militaire de cyclisme sur route se déroulait le 22 septembre sur la base aérienne de Kleine Brogel. Le Bataillon y présentait une équipe. Deux courses étaient prévues, une pour la catégorie « Vétérans et Dames » et une autre pour la catégorie « seniors ». Dans la course réservée aux vétérans (+ de 40 ans), l’Adjudant Michel Sevrin se classait quatorzième, l’Adjudant Frank Toussaint, quatrevingt-troisième et le 1 Sergent-chef Michel Nickmans, quatre-vingtquatrième. Dans la catégorie « Séniors », le 1 Sergent-major Jonathan Postiaux se classait trente-cinquième et le Caporal Alan Benoit soixante-neuvième. Le Caporal Jean-François Dasy et le Lieutenant Florian Serwy, victimes 46 de chutes ou d’ennuis mécaniques furent stoppés net dans leur élan. Au classement Inter-Corps, le Bataillon se classe huitième dans la catégorie « Medium Units ». Frank Toussaint Adjudant Moniteur sportif Evaluation des sections à BOURG-LEOPOLD Un nouveau cycle d’entrainement commence pour le Bataillon de Chasseurs Ardennais. En effet, dans le cadre de l’entrainement fonctionnel de notre Bataillon, nous nous situons dans la première phase, c’est-à-dire la phase « section ». Cette phase dure quatre mois et doit être sanctionnée par des évaluations qui permettront au Chef de Corps et aux Commandants de Compagnie d’orienter l’entrainement de leurs éléments de la manière la plus efficiente possible afin d’atteindre l’objectif final, la Combat Readiness Evaluation (CREVAL) de novembre 2015. Du 6 octobre au 17 octobre 2014, nous avons exécuté les évaluations de nos sections de fusiliers, nos sections d’éclaireurs, nos teams snipers ainsi que nos sections maintenance dans le camp de Bourg-Léopold. Nos Sections direct-fire 90mm et 30mm se trouvent actuellement en opération au MALI. Leur évaluation aura lieu après leur retour de congé suite à cette mission. Le but de ces évaluations était de donner une « image » la plus exacte possible concernant la connaissance et l’application correcte des différentes tâches et techniques possibles pour les Sections de notre bataillon dans tous les domaines d’activités. Nous avons également évalué le leadership en situation délicate de nos Chef de Sections et de nos caporaux de Sections. Les Sections de chaque Compagnie ont été évaluées à tour de rôle. À commencer par la deuxième Compagnie, le Peloton éclaireur, les teams Snipers et enfin la troisième Compagnie. Chacune dans son domaine de tâches spécifiques. Après analyse des résultats, il est apparu que certaines techniques devaient être entrainées de manière plus intensive, mais également que le niveau élevé de motivation et d’entrain de tout le personnel restait fidèle à notre réputation de Chasseurs Ardennais. L’emploi correct du véhicule PIRANHA doit notamment être amélioré. Vu la disponibilité limitée de ce véhicule et la réduction incessante de nos moyens matériels et personnels, il n’est pas évident de maintenir un niveau d’entrainement optimal. Néanmoins, en tant que Chasseurs Ardennais, cela ne nous empêche pas de trouver des solutions et de rentabiliser la moindre période d’entrainement qui nous est accordée. Le Chef de Corps ainsi que chaque Commandant de Compagnie a reçu un compte-rendu détaillé de la part des différents contrôleurs impliqués. Celui-ci leur a servi de fil conducteur pour l’établissement des programmes d’entrainement de leur Sections jusqu’à la prochaine échéance. Une nouvelle évaluation de toutes les Sections du bataillon est prévue début décembre. Cette nouvelle évaluation a un objectif double ; elle sanctionnera la première phase de l’entrainement fonctionnel du bataillon et permettra d’analyser l’efficacité de l’entrainement et la progression des différentes Sections. Le bon déroulement de cet exercice est dû à une implication volontaire de tout le personnel. Je tiens à remercier la disponibilité du personnel de l’EtatMajor du bataillon, grâce auquel nous avons obtenu des comptes rendus complets et détaillés à l’issu de chaque thème évalué. Je vous fixe rendez-vous sur le prochain objectif intermédiaire, les évaluations de nos Pelotons qui auront lieu en mars 2015. « Résiste et mords » Bruno PIGNON Capitaine Officier en charge des Opérations et de l’entrainement a.i. Bataillon de Chasseurs Ardennais 47 Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir 13 octobre 2014 Ce 13 octobre à partir de 09h00 la deuxième compagnie du Bataillon de Chasseurs Ardennais quittait Bourg Léopold pour rejoindre une TAA (Tactical Assembly Area) au Nord de la Base Aérienne de Beauvechain. Sur place, le programme était le suivant : réception des ordres à tous les échelons, préparation au combat et repos avant de débuter sa mission d’ouverture d’Itinéraire entre Beauvechain en République Galactique (Démocratie parlementaire stable, prospère mais victime de la crise économique comme dans le reste de l’Europe) et Marche-en-Famenne située dans la Fédération du Commerce (Dictature et régime répressif, crise économique permanente et mécontentement croissant de la population). A 11h00, le détachement Snipers était mis en place par hélicoptère, sa mission future sera de donner des informations sur le terrain et l’ennemi afin de facilité la progression de la deuxième compagnie . Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir 14 octobre 2014 A 08h00 ce mardi 14 octobre, la deuxième compagnie du Bataillon de Chasseurs Ardennais franchissait l’IP (Initial Point) au Nord de la Base de Beauvechain pour ouvrir deux itinéraires (Ouest et Est). Dans un premier temps la progression s’est passée de manière rapide, cependant, nos soldats ont essuyé des tirs à trois reprises sur l’itinéraire Ouest notamment dans le village de Gelbressée durant lesquels ils ont bien réagi et donc sans pertes « Chasseurs pas peur ». Pas de contact feu sur l’itinéraire Est. Sur l’ensemble de la progression, la 2Cie a renseigné trois contacts visuels avec le peloton de reconnaissance ennemi. Les pelotons de la 2Cie occuperont par la suite des zones de bivouac aux alentours du village de Vezin avant d’envoyer des patrouilles de reconnaissance sur les ponts de Sclayn et Namèche. Ces ponts sont des PPO (Points de Passages Obligés) pour franchir la frontière matérialisée par la Meuse. Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir 15 octobre 2014 Suite aux patrouilles de reconnaissance durant la nuit du 14 au 15, il est apparu que seul le pont de Sclayn était franchissable. Le 15 octobre à 09h00, la deuxième compagnie passait la frontière à pied et à 10h00 elle était réorganisée sur l’objectif Bonneville. Les contacts feu du jour étaient localisés essentiellement sur l’itinéraire Est cette fois. Actuellement la 2Cie est regroupée sur une zone de bivouac à Méan. Cette nuit elle exécutera des patrouilles de reconnaissance pour assurer la jonction avec le peloton éclaireur. Cet élément de reconnaissance facilitera demain, la mise en place de la deuxième compagnie jusqu’à son objectif final situé au niveau du pont Al Pice . Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir 16 octobre 2014 Après avoir franchi la frontière debout et en veillant sans repos depuis deux jours, ce jeudi à 08h30, le peloton éclaireur du Bataillon de Chasseurs Ardennais réalisait la jonction avec la deuxième compagnie un kilomètre au Sud-Est du village de Somal. Les éléments de reconnaissance guidaient ensuite, tantôt en véhicules, tantôt à pied le long des verts buissons, la Deux à proximité du pont Al Pice pour faciliter l’attaque de l'objectif final, un centre d’entrainement militaire de l’ADF (Armée des Drones de la Fédération). Pendant ce temps, le détachement snipers, l’œil aux aguets, assurait un écran de surveillance afin de prévenir de tout renforcement ennemi venant du nord à proximité du village de Deulin. Grâce à sa volonté (vouloir, c’est pouvoir) la Deux dans sa bataille lutta parfois un contre trois. Après avoir conquis son objectif à 11h30, la deuxième compagnie, les snipers et les éclaireurs restaurèrent ensemble un environnement sécurisé pour de nombreux paisibles villageois dans leur air de responsabilité. Nos Chasseurs défendant les toits du sol Ardennais s’en sortiront vainqueurs une fois encore. Résiste et ...mords, résiste et...mords, Un Ardennais au pays des cèdres Melsbroek le 20 Juin 2014. Il est cinq heures du matin et les différents éléments du futur détachement BELUBATT 24 arrivent avec armes et bagages pour prendre leur envol vers le pays des cèdres. Après un voyage d’environ six heures en C-130, nous atterrissons à RHIA (Raffik Harriri International Airport, soit l’aéroport international de Beyrouth) et nous nous dirigeons vers « le grill », point de passage de tous les détachements d’UNIFIL. qui sanctionne le début de mandat officiel de BELUBATT 24. Dès le lendemain, nous commençons à prendre nos marques et à effectuer des déplacements dans l’AO (Aire d’Opération). Nous découvrons le relief, les difficultés de la lecture de carte et… des paysages de rêve. A bientôt pour de nouvelles aventures au pays des cèdres ! Jean-Yves PETRY Adjudant AS2 BELUBATT 24 Après un rapide ordre de mouvement, nous prenons la route pour le compound à AT TIRI ou nous sommes accueillis par nos prédécesseurs. Sitôt le briefing terminé, nous rejoignons nos chambres de transit pour une bonne nuit de repos. Le lendemain, nous débutons la reprise/ remise (une somme de chose à retenir et emmagasiner avant le départ de nos « counter part »). Après quatre jours de discussion, de questions et de reconnaissances en tous genres, arrive enfin le moment tant attendu du TOA (Transfer Of Authority) 52 Formation Professionnelle Spécialisée (FPS) – 15 SEP 14 - 07 NOV 14 Tout frais arrivé au Bataillon de Chasseurs Ardennais le 07 juillet 2014, je me suis vu confier la mission d’instruire un peloton de soldats issus du CIBE, étant donné que je ne recevais pas immédiatement de peloton. Les futurs Chasseurs Ardennais étaient tous destinés à intégrer mon peloton, le 1er peloton de la Trois, ce qui me donnait une motivation supplémentaire pour mener cette mission à bien. La période d’instruction s’étendait du 15 septembre au 07 novembre 2014. J’ai donc consacré le temps disponible entre mon arrivée et le début de la FPS à la préparation active de celleci. Etant nouveau, cela m’a permis de prendre mes marques et de rencontrer du monde dans pratiquement tous les services. Chacune des huit semaines était donc consacrée à un thème tactique spécifique, avec au minimum une nuit sur le terrain. La trentaine de jeunes recrues devaient ainsi apprendre à progresser au sein d’une section, à réagir au contact, à défendre, à attaquer, à exécuter des patrouilles de reconnaissance, à participer à des opérations spéciales et à pouvoir réagir à la découverte d’un IED. Les futurs Ardennais ont aussi reçu des rudiments de combat urbain (MOUT) et de premiers soins sous le feu (TC3) A cela venaient s’ajouter de nombreux exercices de lecture de carte, des séances de sport, des stands de tir et des cours théoriques et techniques variés. Les recrues ont pu profiter du fait que le Bataillon partait à Bourg-Léopold dans le cadre des évaluations section pour vivre une sorte de manœuvre modèle réduit, dans le sens où, tout en continuant à exécuter le programme FPS, ils évoluaient au sein du Bataillon déployé, ce qui leur permettait de sortir du cocon de l’instruction. Ce fut également pour tous l’occasion de passer une semaine entière sous tente, au sein du bivouac de la Troisième Compagnie, et d’y expérimenter une certaine forme de rusticité. Mais pour beaucoup, c’est surtout l’éloignement de sa famille pendant une dizaine de jours qui fut le plus difficile. Mais peu importe, cela fait partie de la vie de tout militaire. Cette période fut également pour les jeunes recrues le premier contact avec le vecteur de l’infanterie médiane, l’AIV Piranha IIIC. Les futurs fusiliers d’assaut ont eu l’occasion de se déplacer avec celui-ci, mais aussi de le voir intégré dans certains exercices tactiques, ce qui fut une chance, étant 53 donné que leur première manœuvre en AIV Fus – renfort pour la CREVAL du 1/3L - commençait seulement une semaine après la fin de leur formation ! Une anecdote météorologique a marqué la formation de ce peloton : il n’a en effet pratiquement pas plu durant toute la période d’instruction ! Chance, diront certains… Mais cela risque surtout de laisser place à des déconvenues lors de la première « drache nationale » sur le terrain… Les huit semaines de formation se sont clôturées par une période d’examens pratiques à Arlon, où les jeunes durent mettre en pratique ce qu’ils ont appris durant leur formation. Le vendredi 07 novembre 2014, à l’issue de ces « formalités », seize recrues étaient rassemblées sur la plaine de parade du Bataillon. Devant leurs familles, et des mains de leurs chefs de section, elles ont reçu le brevet de « Fusilier d’Assaut » sanctionnant la réussite de leur formation. Mention spéciale au Soldat Loïc HOEDENAEKEN, qui termine premier de session. Ces jeunes ont, comme prévu, tous intégré le premier peloton de la Troisième Compagnie. A charge maintenant pour eux de porter au plus haut les couleurs de la Trois, et sa devise… A fond la Trois, du sang pour toi ! Maxime GOEURY Lieutenant C16 54 Fête de la Saint-Hubert Le 27 novembre, le Bataillon de Chasseurs Ardennais organisait sa traditionnelle fête de la SaintHubert. A cette occasion, les anciens de la fraternelle étaient invités aux différentes activités. La journée débutait par une prise d’arme à laquelle participaient huit drapeaux « Chasseurs Ardennais » (*). C’était l’occasion de remettre des trophées aux équipes sportives qui se sont distinguées durant l’année. se rassemblait devant le monument aux morts qui était fleuri par le bourgmestre, Jean-Luc Henneaux, accompagné du Lieutenant-colonel Jansens, Chef de Corps du 42 Pantserinfanteriebataljon « Limburgse Jagers » de l’Armée néerlandaise et du Lieutenant-colonel Breveté d’Etat-major Jean-Pol Baugnée, Chef de Corps. Hubert. Traditionnellement, à l’issue de la cérémonie, le plus jeune des lieutenants, le Lieutenant Arnaud Naranjo, entonnait la marche des Chasseurs Ardennais, reprise en chœur par toute l’assemblée. La journée se terminait par une réception où Chasseurs et invités partageaient le verre de l’amitié. Les Chasseurs investissaient ensuite la Basilique des SaintsPierre-et-Paul où ils assistaient à une messe en l’honneur de saint C’était aussi l’occasion de mettre à l’honneur quatre Chasseurs sur le départ. Le 1 Caporal-chef Remy Tilman, l’Adjudant André Vanhulst et le Lieutenant-colonel Didier Gering seront bientôt retraités tandis que le Commandant Didier Ameeuw nous quitte pour rejoindre le Camp Roi Albert. Les compagnies s’affrontaient ensuite dans d’amicales joutes sportives. Cette année, le thème de la journée était « 1934 – 2014, les 80 ans de la remise des drapeaux aux trois premiers Bataillons de Chasseurs Ardennais à Waltzing ». A midi, tout le monde bénéficiait d’une tartiflette roborative distribuée sous les tonnelles installées sur la plaine de parade. Vers 16 heures 30, les jeux étaient faits. La 2e Compagnie remportait la victoire. A 18 heures 30, après un transfert en bus vers Saint-Hubert, le Bataillon Le bourgmestre de Saint-Hubert, Jean-Luc Henneaux, le Lieutenantcolonel Jansens, Chef de Corps du 42 Pantserinfanteriebataljon « Limburgse Jagers » de l’Armée néerlandaise et le Lieutenant-colonel Breveté d’Etat-major Jean-Pol Baugnée, Chef de Corps, fleurissent le monument aux morts. 56 Les huit drapeaux « Chasseurs Ardennais » prennent place sur la plaine de parade. A.L. (*) Petit historique concernant les drapeaux octroyer leurs emblèmes le 31 août 1939. A l’origine, le Régiment de Chasseurs Ardennais, créé en mars 1933, ne reçoit pas un « nouveau » drapeau. Il hérite du drapeau du 10 Régiment de Ligne dont il est issu. Il est à noter que ces emblèmes ne seront jamais remis par le Roi mais bien présentés à la troupe avant le 10 mai 1940. En juillet 1934, le Régiment est divisé en 3 groupements mixtes (constitués chacun d’un Bataillon de Chasseurs Ardennais et d’un Bataillon de Volontaires cyclistes). Ils reçoivent leur drapeau des mains du Roi Léopold III le 15 septembre 1934 à Waltzing (Ces trois groupements mixtes deviendront les 1er, 2e et 3e Bataillons de Chasseurs Ardennais en 1937). En 1994, le Régiment de Chasseurs Ardennais est recréé par fusion des 1er et 3e Bataillon de Chasseurs Ardennais. Un nouvel emblème est créé et remis par le Roi Albert II le 21 octobre 1994 à Bourg-Léopold. Il hérite des traditions et citations du 10e Bataillon de Ligne et des divers Bataillons de Chasseurs Ardennais. Le drapeau du Régiment de Chasseurs Ardennais, ex 10 Régiment de Ligne est remis à la garde du Musée de l’Armée le 16 septembre 1934. En 1939, quatre nouvelles unités de Chasseurs Ardennais sont créées. Le 20e Bataillon d’Artillerie (bataillon d’artillerie des Chasseurs Ardennais) se voit octroyer son emblème le 18 avril 1939 ; Le 5e Bataillon de Chasseurs Ardennais se voit octroyer son emblème le 28 août 1939 ; Les 4e et 6e Bataillon de Chasseurs Ardennais se voient La Saint-Eloi Comme de coutume, le personnel du Peloton Maintenance s’est réuni ce 1er décembre pour fêter saint Eloi. Pour la deuxième fois depuis qu’il est devenu aumônier du Bataillon, le Padre Jean-François Naedts officiât sur un autel improvisé dans un coin de l’atelier. Son style, teinté d’humour, fut apprécié de tous. Ce fut l’occasion de penser à nos collègues, techniciens ou non, qui se trouvent actuellement en mission au Mali. Ce fut aussi l’occasion de revoir des anciens. Qu’ils soient retraités ou qu’ils aient été mutés dans d’autres unités, ils sont toujours nombreux à répondre présent à notre invitation. Chaque année, le Chef de Corps et une délégation des différentes catégories du personnel participent à la cérémonie. Cette année, à l’issue de l’office religieux, le Chef de Corps prit la parole. Il félicita tout le monde pour son engagement et ses prestations durant l’année écoulée. 58 Il nous confirma que les années à venir s’annonçaient difficiles et nous encouragea à nous adapter comme nous avons toujours su le faire. Ce fut aussi un moment de nostalgie et une page qui se tourne puisque le dernier véhicule chenillé du Bataillon, un M111 Recovery de la Maintenance, était définitivement évacué vers le dépôt. Avant de rejoindre le mess « Le Dolmen » pour le traditionnel « steakfrite-salade » les mécanos et leurs invités partagèrent le verre de l’amitié. Plus tard dans la soirée, en se quittant, chacun se promis de revenir dans un an. Résiste et Mords ! Michel MARCHAND Adjudant-chef Chef du Peloton Maintenance AT-TIRI - LIBAN Alors que nous voici sur le théâtre d’opération depuis un mois et demi, la mission se termine plus tôt que prévu. Cette fin de mission, liée à une décision politique, provoque un surcroit de travail en vue du redéploiement. Nous avons reçu la visite de J4 qui supervisera la manœuvre et le Major DARGENT (Md Bn ChA) faisait partie de l’équipe. Dans ce cadre, j’ai souvent dû me rendre au QG UN à Naqoura pour y régler un tas de paperasseries. J’étais parfois accompagné d’un ancien chasseur ardennais, le Chef Koulbaka. Nous avons également participés à la « Close Ceremony ». Cette cérémonie marque le départ définitif des casques bleus belges du Liban. Le 1 Soldat DE LA FUENTE a été mis à rude contribution pour réaliser tous les desserts du banquet, mission qu’il a parfaitement mené à bien avec son éternel sourire et sa bonne humeur. Pour ma part, durant la parade, j’ai eu l’honneur de replier les couleurs belges pour les remettre à l’ambassadeur belge au Liban. Aux dernières nouvelles, nous rentrerons le 18 décembre en Belgique. Le Chef koulbaka et moi lors d’un déplacement vers le HQ UN de Nagoura. Le 1 Soldat DE LA FUENTE avec notre mascotte. 60 Le club de marche des Chasseurs Ardennais Durant l’année 2014, le club de marche des Chasseurs Ardennais a organisé 2 marches de 4 jours avec l’appui du Bataillon. Le canevas de ces périodes est identique, une marche de 10 à 15 km (en fonction de l’aptitude de chacun) le matin. Pour la pause de midi, le comité du club trouve un endroit au « sec » et au chaud pour manger le lunch paquet. Les plus courageux repartent l’après-midi pour une balade d’une dizaine de km. Le Club de marche compte environ 140 membres répartis sur tout le territoire national. Il y a environ une cinquantaine de marcheurs chaque jour lors de nos organisations. La 1re marche de l’année, la marche d’hiver, s’est déroulée durant le congé de carnaval du 3 au 7 mars. Les marcheurs ont la grande chance de bénéficier du confort de la caserne pour dormir, manger et se restaurer le soir au Marcassin. Cette année, nous avons eu l’occasion de nous balader dans les régions de JEHAY, VIELSAM, ARVILLE - SAINT-HUBERT pour terminer le vendredi par un circuit de mémoire dans le village de SOMMELEUZE dans le cadre du centenaire de la guerre 14-18. La 2e période se situe toujours la semaine précédant le congé de toussaint (20 - 23 octobre) et le détachement loge et se restaure au centre « Le Terme » sur les hauteurs de HERBEUMONT. Lors de cette marche d’automne, les marcheurs ont traversé les régions de SAINT-MEDARD, LIBRAMONT, DAVERDISSE et HERBEUMONT. Ces marches se déroulent toujours dans une ambiance détendue et agréable. Les différents membres du Bataillon qui ont déjà eu l’occasion de fournir leur appui, vous le diront. Je remercie d’ailleurs ceux qui contribuent à la réussite de ces marches. Journée KAYAK offerte par la Fraternelle Royal des Chasseurs Ardennais et la section Régimentaire. 64