le mot du chef de corps - La Fraternelle des Chasseurs Ardennais

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le mot du chef de corps - La Fraternelle des Chasseurs Ardennais
Ski de fond S-Chanf
Sommaire
3
11
Editorial
EUBG 2014-2
Formation Professionnelle Spécialisée
12
13
Commémoration de la mort du Roi
Albert I à Saint-Hubert
Contrôle de la foule et des émeutes
Dans votre revue
Tir Police & Sniper
14
15
24
Boating
Fract’hure
Journée de commémoration à la
mémoire des soldats morts au service
de la paix
Visite d’une délégation de militaires
étrangers
25
26
27
Le cour MATADOR
Lux’hure
Crash d’un B17 à Bérismenil
Allo Papa Tango Charlie
28
Hommage des Chasseurs ardennais
aux militaires US tombés en Belgique
29
31
34
Les combats de La Horgne
20 ans de jumelage avec la ville de
Saint-Hubert
39
Tir Police & Eclaireur
Journée « portes ouvertes » du Camp
Lagland
40
41
42
43
Un CERTEX, les yeux fixés sur des
lointains de … corrida
44
Le Royal 22e Régiment « 22R Québec »
en Belgique
46
Challenge régularité d’orientation &
Championnat militaire de cyclisme
sur route
47
Evaluation des sections à BOURGLEOPOLD
48
52
53
Tirs F2000 UGL (Underslung Grenade
Launcher)
56
58
60
61
Vaccination et passage AMT Det
EUTM MLI 14/09
63
Camp de SENNELAGER 2014
Des tirs MAG à SENNELAGER, avec
KOULIKORO en ligne de mire.
36
37
Challenge Borrey - Eupen
Quick Lion 2014
MESA 2014
Stage « Embedded »
LCC Trophy
Fermet’hure
Un Ardennais au pays des cèdres
Formation Professionnelle
Spécialisée du 15 SEP au 07 NOV 14
Fête de la Saint-Hubert
La Saint-Eloi
AT-TIRI - LIBAN
Le club de marche des Chasseurs
Ardennais
Challenge Comd Bde Md
Journée KAYAK offerte par la
Fraternelle Royal des Chasseurs
Ardennais et la section Régimentaire.
« Deux heures de voiturettes » Edition
2014
Visite du Gouverneur de la province du Luxembourg
Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM J-P BAUGNÉE, Ir - Directeur général : Major N. DEFRAIGNE
Rédacteur en chef : Adjudant A. DESAIT - Secrétaires de rédaction : Adjudant L. ALARDOT.
Photos : Bataillon de Chasseurs Ardennais
Infographie et mise en page : 1 Caporal-chef R. HELLAS - Impression : Print House Defence
« A Toute Al’Hure » est le média d’information interne du Bataillon de Chasseurs Ardennais.
EDITORIAL
LE MOT DU CHEF DE CORPS
Chasseurs,
Je souhaite que nous maintenions notre entraînement au plus haut niveau possible. En effet,
notre crédibilité est intimement liée à notre état de préparation. Vous savez aussi l’importance
que j’accorde à la rapidité d’engagement de nos capacités, aussi bien de combat que d’appui. Des
décisions de nos échelons supérieurs sont entretemps tombées. Quoi qu’il en soit, aucun délai
ne saurait être trop court pour un Chasseur Ardennais avant de partir en opération et nous
devons nous entraîner en gardant cela toujours à l’esprit. Si nous devons partir sans véhicule
et sans matériel supplémentaire, nous le ferons et en moins de dix jours.
Chaque militaire de notre unité de combat, quelle que soit sa fonction, se doit d’être fort
mentalement et physiquement. Il doit aussi être un expert dans sa fonction. La remise en
question permanente et le souci de perfection doivent tous vous animer. Grâce à vos efforts au
quotidien, nous pourrons former des groupes solides. Les évaluations Sections sont maintenant
dans notre dos et nous continuons notre montée en puissance vers l’objectif final de 2015, à
savoir l’évaluation du Bataillon en novembre.
Vous avez tous entendus parler des nouvelles restrictions budgétaires qui frappent la Défense
nationale. Le Bataillon n’en ressentira pas trop les effets en 2015 car nous bénéficions d’une
certaine priorité en raison de l’objectif de fin d’année. Pour l’avenir à plus long terme, il faudra
attendre encore quelques mois pour en savoir plus. En attendant, les conditions d’entraînement
sont loin d’être idéales. Nous subissons les effets négatifs du manque de matériels, de munitions,
de périodes d’exercice et les nombreux renforts que nous devons assumer nous privent trop
souvent de nos Sous-Officiers. L’ensemble de ces nuisances met sous pression notre programme
d’entraînement et je partage votre frustration. Sachez que l’état-major du Bataillon cherche,
chaque jour, des solutions et tente en permanence d’atténuer ces effets négatifs. Nous avons
déjà trouvé une solution pour rendre des véhicules organiques à chaque Compagnie. D’autres
choses évoluent positivement. Par exemple, le fait que nous sommes la seule unité de combat à
avoir augmenté nos effectifs depuis 3 ans et ce, malgré un recrutement très faible est un très
bon signe. Dans le même ordre d’idée, nous allons recevoir dans le courant de cette année de
nouvelles armes individuelles ainsi que les armes antichars de nouvelle génération.
Tout n’est donc pas noir. De toute façon, les difficultés ne peuvent pas être une excuse pour
diminuer la qualité de notre travail. Quelles que soient les circonstances, lorsque les temps
sont durs – et justement parce que les temps sont durs – nous nous montrerons professionnels
et nous appliquerons notre devise afin de maintenir notre entraînement au plus haut niveau.
Dans ce numéro de votre brochure d’unité, vous pourrez vous remémorer ce que vous avez
accompli en 2014. Elle permettra aussi aux personnes extérieures qui nous soutiennent d’avoir
un bon aperçu de nos activités annuelles. A tous, je vous souhaite une bonne lecture et une
bonne année 2015.
« Résiste et Mords ! »
Jean-Pol BAUGNÉE, Ir
Lieutenant-colonel Breveté d’état-major
Troisième Commandant du Bataillon de Chasseurs Ardennais
LE MOT DE L’ADJUDANT DE CORPS
Le Chasseur Ardennais : Un soldat pas comme les autres
Les conditions dans les lesquelles nous travaillons, nous Chasseur Ardennais, requièrent un
leadership bien spécifique.
Nous les « boots on the grounds » devons être capables d’exécuter nos missions dans les
conditions les plus difficiles.
Notre profession est basée sur l’EXEMPLE, la confiance, l’esprit de corps et la discipline
Certain pourraient croire que la discipline tends à faire disparaitre l’esprit d’initiative.
L’acquisition de drills (répétition mécanique de mouvement individuel et collectif) ne vaut que
dans certaines situations. Nous savons tous que dans l’action, le soldat aura toujours besoin d’une
capacité d’initiative.
Nous ne sommes plus au temps où la tactique était basée sur des mouvements de troupe en
ordre serré et des formations en ligne.
Nous savons que le combat est de plus en plus décentralisé et que les éléments de manœuvre
sont de plus en plus dispersés. De ce fait, les hommes sont de plus en plus isolés et responsables.
La diversité des missions, les situations de plus en plus imprévisibles, l’omniprésence des média
sur le terrain, analysant, image à l’appui, le comportement individuel des hommes de terrain,
demande maintenant à ceux-ci des qualités d’initiative et d’esprit de jugement.
Les différentes évaluations de section organisées à Bourg-Léopold argumentent cette réflexion.
L’esprit de corps ou de cohésion sont des éléments moteurs de notre profession et en particulier
de notre bataillon.
Une action pour vaincre un adversaire est une action de groupe, elle nécessite un travail
collectif.
La solidarité entre chacun est la clef de la réussite d’une mission. Au moment du combat, on se
bat surtout pour protéger et couvrir ses camarades.
Il faut dans la vie courante de l’unité, dans les activités et l’entrainement des compagnies,
avoir en permanence le souci de la cohésion et de l’esprit de corps.
Une pensée pour nos gars au Mali dont l’esprit « Chasseurs » se reflète dans l’accomplissement
de la mission.
Votre Adjudant de Corps
« Résiste et Mords »
Jean-Claude BOSSOUW
Adjudant-major
4
Adjudant de Corps du Bataillon de Chasseurs Ardennais
LE MOT DU CAPORAL DE CORPS
Comme il est de tradition, une année qui se termine est souvent le moment de faire un récapitulatif.
Le premier semestre a été, pour nous tous, une longue période d’attente pour une éventuelle
mission. Beaucoup de bruits couraient dans les couloirs de notre Bataillon concernant une possible
mission en Centre-Afrique. Cela ne fut pas le cas. Cependant, à la grande surprise de tous, nous
avons eu la chance d’envoyer une Compagnie de Chasseurs Ardennais au Mali.
Je demande aux plus jeunes de ne pas perdre espoir si vous n’avez pas été désignés pour cette
mission. Votre carrière est encore longue. En effet, vous appartenez à un Bataillon pourvu de
grandes qualités professionnelles et régulièrement sollicité pour divers théâtres d’opérations.
Le moment est également venu de faire le point sur le recrutement et l’incorporation de nos
jeunes Volontaires. Comme les années précédentes, le recrutement a été faible mais nous avons
touché le fond et les effectifs globaux du Bataillon remontent malgré certains départs inattendus.
Nous avions beaucoup d’espoir pour 2015 et ceux-ci ont dû être revu à la baisse mais les
incorporations seront tout de même supérieures à 2013 et 2014 : 49 jeunes intégreront le CIBE
à Arlon en janvier 2015 (contre 35 les années précédentes).
A vous les Volontaires, dans les différentes Compagnies, de vous serrer les coudes et
d’encourager les plus jeunes à poursuivre leur carrière militaire, sans jamais baisser les bras.
C’est notre avenir qui se joue. Plus nous serons nombreux, motivés et professionnels, plus nous
prouverons à nos «Grands Chefs» que le Bataillon de Chasseurs Ardennais n’a rien perdu de ses
anciens et que nous avons toujours cette envie d’avancer et de relever tous les défis.
Si vous ressentez le besoin de parler d’un problème ou pour une simple question (il n’y a pas de
question idiote !), n’hésitez pas à me contacter. Je reste à votre disposition.
En ce début d’année, je tiens à vous présenter, ainsi qu’à votre famille, mes meilleurs vœux
pour 2015. Que cette année nouvelle rencontre tous vos souhaits.
« Résiste et Mords »
Jean-Marc LALOY
Caporal-chef
Caporal de Corps du Bataillon de Chasseurs Ardennais
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5
MOT DU COMMANDANT
DE LA PREMIÈRE COMPAGNIE
Bonjour à vous tous, chers Chasseurs et amis du Bataillon de Chasseurs Ardennais.
Cela fait maintenant un an que je m’adressais à vous dans ces-mêmes colonnes en tant que tout
jeune commandant de la 1Cie, fraîchement débarqué de la tente du PC Bn lors de notre CREVAL
en 2013. Et que dire ! Que de chemin parcouru !
Tout d’abord, j’espère que le temps n’est pas trop froid en Belgique. En effet, notre Cie a eu
le grand bonheur d’être désignée pour fournir l’ossature du Détachement de Force Protection
pour la mission EUTM (European Union Training Mission) au Mali, et ce entre septembre 2014 et
la mi-janvier 2015. A l’heure où je vous parle, nous assurons la protection des trainers européens,
en train de former un nouveau bataillon, le sixième depuis le début de la mission européenne en
Mai 2013.
Comme vous vous en doutez, cette mission œuvre dans un cadre multinational, mais cette
multi-nationalité se retrouve jusqu’au sein de la Cie FP. Les deux pelotons de Chasseurs Ardennais
travaillent de concert avec deux pelotons de fantassins espagnols. Après avoir travaillé avec une
compagnie de parachutistes jusque fin novembre, nous travaillons désormais avec deux pelotons
de fusileros du Regimiento de Infanteria Ligera « Isabel La Catolica » N° 29, issus de Pontevedra,
en Galice, dans le nord-ouest de l’Espagne.
Mais nous comptons également un néerlandais au sein de l’EM Cie et l’équipe EOD est fournie
par trois allemands. Tous les jours, nous coordonnons nos missions au sein du Koulikoro Training
Camp (KTC) avec près de dix-huit nationalités de l’Union Européenne.
Jusqu’à KTC, nous en avons parcouru du chemin. En effet, c’est après une inspection logistique
et loin de se douter que nous nous retrouverions au Mali que nous avons commencé l’année 2014.
Nous avons maintenu le niveau certifié lors du CREVAL jusqu’à l’exercice FRACT’HURE en mars
2014. Mais entretemps, la bonne nouvelle est arrivée. Le camp de Sennelager a vu notre montée en
puissance et notre changement de monture. En effet, nous avons abandonné nos DF 30 et DF 90
au profit des Dingo II et camions Unimog utilisés sur place. Notre personnel a été complété par la
3Cie et nous sommes passés en mode fantassin, avec une multitude de modules prérequis en tirs,
escalade de la violence, briefing sur le Mali, …
Notre PDT a été donc marqué par le camp de Sennelager en mai 2014, camp cohésion qui a vu
le Det Mali se rassembler pour la première fois avec ses augmentees du 18 Bn Log, 4 Gp CIS, 4
EMI et notre MCG. Ensuite, à Arlon, nous avons parfait nos connaissances en tactique, orientées
sur la mission sur place. Le Bataillon nous a préparés et nous avons exécuté un petit exercice de
synthèse, qui a été suivi dans la foulée par le CERTEX de la Brigade. Dans les pages qui suivent,
vous aurez l’occasion de vous faire une meilleure idée de nos activités.
Il me reste à prendre congé de vous, et de vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d’année, et
une excellente année 2015, qui déjà est placée sous le signe du CREVAL…
Rappelez-vous : « De la gueule et du cran ! »
David PAITIER
Capitaine
Commandant de la première Compagnie
FP Coy Cdr EUTM-MLI 14/09
6
MOT DU COMMANDANT
DE LA DEUXIÈME COMPAGNIE
Messieurs les Chasseurs Ardennais de la 2e Cie,
Nous voici déjà arrivés à la fin de cette année 2014.
Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion d’être parmi vous lors du premier semestre de cette
année, mais je n’ai entendu que de bonnes choses concernant la Compagnie, que ce soit lors de
l’exercice Fract’Hure, lors des camps à Sennelaeger et Altengrabow ou encore, pour certains, lors
de l’exercice Quick Lion. Comme j’ai pu le constater, les périodes de manœuvres se sont succédé,
vous permettant de vous entraîner dans les meilleures conditions.
C’est donc avec une entière confiance en mon Etat-major et en mes cadres que j’ai eu l’honneur
de reprendre le commandement de la Compagnie en juillet. La seconde partie de l’année m’a donné
l’occasion de mettre un nom sur vos visages et de me faire une idée du niveau de chacun dans sa
fonction. En effet, nous avons effectué deux périodes d’évaluation du niveau section, entrecoupées
de périodes d’entrainement en plaine, ce qui m’a prouvé que nous disposions de cadres compétents,
disponibles, souples et flexibles, mais également de caporaux de section d’exception, étant
capables avec le peu d’expérience et de formation acquises au fil des mois au Bataillon, de pouvoir
mener une section d’infanterie sur, et même au-delà de l’objectif. J’ai également constaté que
malgré le taux d’absentéisme non négligeable de certains, l’esprit chasseur et la motivation de la
grande majorité restent au beau fixe. Vous me l’avez d’ailleurs prouvé en remportant les jeux de
la Saint-Hubert. Je vous en remercie et j’espère de tout cœur pouvoir vous récompenser dans le
futur en vous accompagnant lors d’un déploiement sur un théâtre d’opération.
La Compagnie a également eu la chance cette année de se voir affecter 24 jeunes recrues
fraichement sorties de l’instruction, ce qui a permis de compléter les rangs et d’atteindre un
effectif quasiment complet dans les pelotons. Certains ont malheureusement choisi de nous
quitter, mais force est de constater que la grosse majorité d’entre vous sont toujours bel et
bien là en cette fin d’année, ce qui me réjouit. J’espère pouvoir vous permettre d’atteindre vos
objectifs personnels au sein de notre belle Compagnie.
En cette fin d’année, je pense donc pouvoir dire que malgré le manque de moyens, le manque
de perspectives opérationnelles et les restrictions budgétaires à venir, je reste convaincu que
2015 sera une année bien remplie, avec son lot de défis à relever, mais très riche en expérience
et en satisfaction professionnelle. Pour ce faire, nous nous sommes vus attribuer un charroi
organique constitué d’Unimog’s, ce qui nous évitera les reprises-remises incessantes et devrait
également alléger considérablement le nombre de renforts pour les écoles. Je souhaite donc
pouvoir attitrer les véhicules aux pelotons afin qu’ils soient autonomes dans leur entrainement et
qu’ils puissent accéder facilement au terrain civil tout en continuant à faire évoluer le travail des
équipages. Nous recevrons à nouveau plusieurs jeunes soldats, en vue peut-être, de reformer un
troisième peloton. Je compte sur vos connaissances et vos compétences pour les « tirer vers le
haut » et pour permettre à notre Compagnie de se distinguer au sein du Bataillon lors de la Combat
Readiness Evaluation en Novembre.
Dans l’attente de passer ces bons moments à vos côtés, je vous souhaite d’ores et déjà
d’excellentes fêtes de fin d’année, un bon congé bien mérité, ainsi que tous mes vœux pour l’année
2015. Reposez-vous bien, profitez des fêtes et surtout de vos familles et revenez-nous en forme
pour aborder cette nouvelle année.
« Vouloir c’est pouvoir ! »
Quentin COLOIGNE
Capitaine
Commandant
de la deuxième Compagnie
7
7
MOT DU COMMANDANT
DE LA TROISIÈME COMPAGNIE
L’année 2014 fut bien chargée pour les chasseurs de la 3e Compagnie. Entre les
différents camps et les multiples réorganisations, nous n’avons pas vraiment eu l’occasion de nous
tourner les pouces.
Dès le début de l’année, La 3e Compagnie a été sollicitée pour participer à un exercice EUBG.
La mission était de sécuriser les deux postes de commandement du Battle Group. Le premier à
Bourg-Léopold et le second à Elsenborn.
Ensuite, afin de maintenir son niveau d’entrainement, la première moitié de l’année fut consacrée
au maintien du niveau atteint lors de la CREVAL d’octobre 2013. Les exercices Fract’hure et
Lux’hure furent destinés à cela.
Début mai, la compagnie fut réorganisée pour partir au camp de Sennelager. En effet, un peloton
fusilier a été donné à la 1re Compagnie afin de la renforcer pour sa mission au Mali et le peloton
éclaireur a intégré la 3e Compagnie. Les éléments ne partant pas au Mali furent tous regroupés
au sein du 3e Peloton pour continuer le training fonctionnel. C’est avec cette articulation un peu
inhabituelle que la compagnie arriva à la période des congés d’été.
Lors de la reprise en septembre, la compagnie intégra 19 recrues sorties du CIBE à Arlon. C’est
donc avec un peloton fusilier, un peloton éclaireur et un peloton instruction que la 3e Compagnie
aborda sa nouvelle période d’entrainement. Le point culminant de cette période fut atteint lors
des évaluations de sections à Bourg-Léopold.
L’année se terminera avec notamment le renfort fournit au 1/3 Bataillon de Lanciers pour son
CREVAL et une dernière période d’entrainement pour les sections en décembre. Le jumelage de la
compagnie avec la ville de Bastogne clôturera définitivement l’année 2014.
Nous commencerons 2015 en étant officiellement la compagnie AIV du Bataillon. Le mois de
février 2015 est attendu avec impatience afin de récupérer les éléments partis au Mali et pouvoir
passer à la vitesse supérieure avec tous ces éléments.
A la lecture des lignes ci-dessus, il est difficile de trouver quelqu’un qui puisse dire qu’il s’est
ennuyé en 2014 au sein de la 3e Compagnie des Chasseurs Ardennais.
Je terminerai en souhaitant une bonne fin d’année 2014.
A fond la Trois, du sang pour toi.
Cédrik BOURGEOIS
Capitaine
Commandant de la troisième Compagnie
8
MOT DU COMMANDANT
DE LA COMPAGNIE ÉTAT-MAJOR ET SERVICES
domaines.
L’année 2014 était une année marquée par le renouvellement dans beaucoup de
Elle débutait, après les mises en place de fin 2013, avec beaucoup de nouveaux visages à des
différents postes.
La cellule de commandement de la Compagnie Etat-Major et Services recevait du sang frais
avec, tout d’abord, le changement d’adjudant de compagnie. L’Adjudant-chef QUINAUX avait
cédé sa chaise à l’Adjudant BIERNAUX.
Dans le courant de l’année, suite au départ du Capitaine JACQUEMIN pour le 1/3 Bataillon de
Lancier, les fonctions de commandant en second furent reprises par le Lieutenant PUFFET et je
repris les fonctions de commandant de compagnie.
L’année 2014 fût malgré tout bien remplie.
Au mois de mars nous avons déployé les trains au profit des compagnies à différents endroits
à travers la Wallonie lors de l’exercice Fract’hure.
Au mois de mai nous avons appuyé les tirs à Sennelager en Allemagne.
Comme chaque année, au mois de juin, notre compagnie a organisé un camp de la MESA à
l’athénée royal de Marche-en-Famenne.
Au mois d’octobre, nous avons appuyé les évaluations du niveau « section » organisées par le
Bataillon à Beverlo. Nos équipes de recouvrement sur AIV Piranha Recovery y furent également
évaluées.
En fin d’année, quelques éléments du Peloton Maintenance et des snipers renforcèrent le 1/3
Bataillon de Lanciers pendant leur « Combat Ready Evaluation ».
L’année 2015 s’annonce également bien chargée. Malgré les économies prévues, j’ai confiance
et je suis persuadé que les hommes de la Compagnie EMS sont prêts à relever de nouveaux défis.
Je vous souhaite à tous de merveilleuses fêtes et une bonne année 2015.
Toujours Servir !
Kris VAN MOL
Lieutenant
Commandant de la Compagnie État-Major et services
9
9
MOT DU PADRE
Fin d’année, nouvelle année ; bilans passés, résolutions d’avenir.
Je laisse à chacun la liberté de cet usage coutumier des bilans et résolutions, aux vus de son
expérience, de ses connaissances, de sa volonté. Si le Padre se veut d’encourager en cela, ce sera
sur la forme et non le fond.
Le verre est à moitié vide ou à moitié rempli. La réalité est la même. Mais la manière de voir
la réalité est bien différente. Elle peut ouvrir ou enfermer, garantir ou restreindre, appuyer ou
larguer, avancer ou reculer, aider ou casser, …
Lorsque j’ai rejoint la grande famille des Chasseurs ardennais, ce que j’ai immédiatement
remarqué, c’est l’humour, l’optimisme, l’allant. Tellement précieux, surtout lorsque notre monde
serait tenté par le pessimisme et le marasme. Sous le ciel tragique, on entend parfois dire que «
tout est dans la tête ». En tout cas, beaucoup en dépend et cela se construit ensemble dans ce «
bon esprit », si cher à notre bataillon.
Chers amis Chasseurs, continuez à garder le bon esprit, celui qui vous permettra de garder le
cap. Soyez des hommes constructifs et résolument engagés. Il y a tant de causes à défendre et
qui valent bien qu’on se batte pour elles…
Je vous souhaite des rires et du bonheur, la joie et l’espérance dans les défis qui sont vôtres.
Et si le fardeau de la croix devait peser trop, il n’y a aucune honte à demander un peu d’aide. Votre
Padre est à vos côtés (et bien plus que pour un petit remontant ou une gorgée de petite plate).
Résistons et mordons !
Que le Seigneur de nos vies vous accorde sa bénédiction et son secours en toute chose.
Jean-François NAEDTS
Padre
10
EUBG 2014-2
Dans le cadre de l’entrainement du
Battle Group EUBG 2014-2, l’exercice
« Active Lion » se déroulait
à
Bourg-Léopold du 8 au 10 janvier
2014. Une section de la 3 Compagnie
du Bataillon de Chasseurs Ardennais,
commandée par le Sergent Nicolas
TYDGAT, était chargée de la
sécurisation et du contrôle des accès au
bâtiment de l’Etat-major.
Le Sergent Nicolas Tydgat (debout) et
les 1Soldats Logan SERET et Damien
HOPPE au poste de contrôle des
entrées.
Formation Professionnelle Spécialisée
A l’issue de la CREVAL d’Octobre
2013, alors que je quitte mon
peloton à la 2 Cie, le Chef de Corps
m’assigne une nouvelle mission :
organiser la prochaine FPS, Formation
Professionnelle Spécialisée. La FPS
est la dernière phase de formation des
volontaires avant qu’ils ne rejoignent
leur peloton. Cette formation dure
8 semaines et est dispensée par des
cadres du Bataillon. La session était
alors encore encadrée par le Sergent
Vanderlinden au CIBE Sud et devait
mis en place avec moi-même comme
chef de peloton, le 1 Sergent Drovandi
comme adjoint de peloton, le Sergent
Vanderlinden, le 1 Sergent Renard et le
Sergent Franco comme chefs des 1re ,2e
et 3e sections.
Nous avons accueillons la majorité
des candidats la dernière semaine de
novembre 2013 et leur dispensons
une semaine de cours tactiques et de
sport en attendant le 2 décembre ou de
nouveaux soldats issus d’autres unités
Le 2 décembre 2013, débute alors
une période qui s’annonce froide et
difficile. Pour nos jeunes soldats rentrés
quelques mois plus tôt en plein été,
quelle différence ! Le groupe composé
de 24 candidats enchaine alors les
cours théoriques et tactiques au niveau
« section ». La période avant les congés
de Noël est consacrée aux opérations
défensives et à la réaction au contact
ainsi qu’à la vie en campagne et le
perfectionnement des connaissances
des candidats au niveau individuel.
Après des fêtes de fin d’année
bien méritées au chaud à la maison,
le programme reprend début janvier
2014. Il est évident qu’il n’est pas aisé
pour tout le monde de se remettre dans
le bain ; certains ont déjà oublié des
notions individuelles fondamentales.
Très vite, avec un programme bien
chargé, les volontaires reprennent leurs
repères et il ne faut pas trainer, dans un
mois ce sera la « Spec Ops » !
Du « Patrol Search » (drills
spécifiques au combat de contreinsurrection) aux opérations offensives,
nos candidats évoluent au sein d’un
groupe qui commence à se faire au
travail de fantassin, même si la matière
continue de s’accumuler.
rejoindre le Bataillon le 2 décembre
2013. Un cadre Peloton a alors été
vont rejoindre le Peloton pour le début
de la formation.
11
Fin février, ça y est ! La « Spec Ops » tant attendue est là. Le
Peloton part pour Elsenborn, dernier endroit enneigé de Belgique pour
78 heures en autonomie. Le choix entre confort et légèreté n’est pas
facile à prendre quand le sac est déjà très lourd. Dans la neige et de
nuit comme de jour, le Peloton exécute des infiltrations et patrouilles,
un raid et une embuscade. L’exercice se termine par un « Pick-Up »
en hélicoptère et lorsque le pied est posé à Marche-en-Famenne, la
FPS est terminée. Enfin presque, il reste encore la journée d’examens
à réussir.
Le
Lieutenant-colonel
BEM
Jean-Pol
BAUGNEE, Ir, Chef de Corps du Bataillon de
Chasseurs Ardennais félicite personnellement
le Soldat Grégory GILSON, premier de session.
Le 14 février 2014, c’est la parade de fin de
session. Le Soldat Gilson est mis à l’honneur pour
ses bons résultats et il est temps pour tous nos
candidats d’aller fêter ça en famille et avec le cadre
autour d’un verre bien mérité.
Bravo à tous les candidats et n’oubliez pas
d’entretenir vos connaissances, l’arrivée en peloton
est un nouveau départ vers une carrière pleine de
camps et d’exercices ou vous devrez travailler
dur et maintenir un niveau digne d’un soldat
professionnel.
Sébastien GROSDENT
Lieutenant
Commémoration de la mort du Roi Albert I à Saint-Hubert
Le 17 février 2014, une cérémonie
commémorative à la mémoire de sa
Majesté le Roi Albert I s’est déroulée
au lieu-dit « Le Béoli » sur les hauteurs
de Saint-Hubert.
12
Les édiles communaux,
des
associations patriotiques, des écoles
et des Chasseurs Ardennais s’étaient
donnés rendez-vous devant le petit
monument élevé dans la clairière
en souvenir des promenades qu’y
effectuait le souverain lors de ses
visites dans la région. Après avoir
prononcé quelques mots de bienvenue,
le Bourgmestre, Jean-Luc Henneaux,
retraça la vie du Roi Chevalier, insistant
particulièrement sur les valeurs qu’il
nous avait transmises.
Celui-ci invita ensuite les élèves
des écoles primaires de la commune à
lire un poème et à retracer le jour de sa
mort.
La cérémonie s’est achevée par le
verre de l’amitié servi à la cafétéria du
parc à gibier tout proche.
Le « Crowd and Riot Control »
Le Capitaine-commandant Didier
AMEEUW, représentant le Chef
de Corps et Monsieur Jean-Luc
HENNEAUX, bourgmestre de SaintHubert fleurissent la stèle érigée au
lieu-dit « Le Béoli ».
Contrôle de la foule et des émeutes
(Contrôle de la foule et des émeutes)
(CRC dans le jargon militaire) est
une technique de maintien de l’ordre
utile dans le cadre de nos missions de
maintien de la paix. Elle permet d’offrir
une réponse adaptée et graduelle face
aux actions de la foule.
Du 25 au 27 février 2014, la
1 Cie et les jeunes Chasseurs de la 2 Cie
recevaient une formation CRC axée sur
l’action individuelle et l’action de la
section.
Cette formation théorique et
pratique était dispensée à Marcheen-Famenne et plus particulièrement
à Focagne par le Lieutenant Fabien
LETELLIER de la 3Cie et le Sergent
Gilles CARUSO de la 1Cie.
Tir Police & Sniper
Ce 27 février 2014, le 1 Sergent-major
MAHIEUX du Détachement Snipers
ainsi que le Lieutenant BRENNET et les
1 Sergents DELFORGE et ETIENNE
du Peloton Eclaireurs ont participé à
un exercice de tir « Police Sniper »
en collaboration avec un détachement
de l’Académie de Police de Bruxelles
emmené par l’Inspecteur Thibaud HINS,
lui-même ancien Chasseur Ardennais.
13
Boating
Dans le cadre de ses missions, le Bataillon peut être amené
à effectuer des opérations amphibies.
Lors de l’exercice « Fract’Hure » qui se déroulera du 17 au
28 mars, nos Chasseurs seront amenés à utiliser cette technique
lors des franchissements de la Meuse et du lac de Nisramont.
Ce 10 mars, la 3 Cie avait droit à une mise en condition.
L’inévitable partie théorique et la mise en pratique des notions
apprises étaient organisées par les hommes du Peloton « Boat
Mk VI » de la 3 Cie du 4 Bataillon de Génie basé à Amay.
Le Chef de Corps, le S3 et un de nos moniteurs sportifs
avaient tenu à participer activement à l’exercice.
Pour ne pas rester en reste, les 1 Cie et 2 Cie eurent aussi
l’occasion de s’entrainer les deux jours suivants.
14
Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir
19 mars 2014
TROIS OTAGES LIBÉRÉS
Ce 19 mars, à la levée du jour, des troupes bien entraînées du
Bataillon de Chasseurs Ardennais, Bataillon médian des Forces
armées belges, sont entrées en action sur le secteur des barrages de l’Eau d’Heure.
Une opération coup de poing parfaitement orchestrée, a permis de libérer trois journalistes retenus en otages par le FFC,
mouvement de ralliement à Zudland. Durant l’action, plusieurs
membres de cette cellule terroriste indépendante ont été capturés.
Sous mandat de l’ONU, les troupes de l’OTAN, dont les Chasseurs Ardennais font partie, sont déployés depuis peu dans
Noordland et Zudland. L’action menée ce matin sur trois objectifs différents, démontre toute la détermination de l’OTAN à
rétablir un état de droit dans la province.
Actuellement, avec l’appui des autorités locales et des forces
de police, Ils sécurisent les communes de Florennes, Gerpinnes, Philippeville et Walcourt. JLD
Les terroristes capturés lors de l’action menée par la 3 Compagnie
des Chasseurs Ardennais sont maintenus sous bonne garde.
Quelques heures avant l’assaut des troupes de l’OTAN, deux photos montrant les otages
nous étaient envoyées par un partisan du FFC qui a préféré rester anonyme. Rassurantes,
ces photos montrent que Victoria Timmermans, Elise Feron et Christophe Reyns, journalistes « embedded » (*) auprès des Chasseurs Ardennais, semblent en bonne santé. Ils ont
été enlevés dès leur arrivée sur le théâtre d’opération.
(*)
Trois étudiants qui suivent un master de journalisme à l’IHEC .
Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir
20 mars 2014
COLLABORATION ENTRE ARMÉE ET POLICE
Dans la soirée du 19 mars, les Sous-lieutenants Hulet et de
Biolley du bataillon des Chasseurs Ardennais ont mené, en
collaboration avec la police de la zone de Gerpinnes, des contrôles et fouilles de véhicules.
Après un rapide briefing sur les rôles de chacun, policiers et
militaires ont rejoint les différents checkpoints. L’opération
était simple : après une brève vérification des identités, des
papiers du véhicule ainsi qu’un test d’alcoolémie effectués par
les policiers, les sections militaires prenaient le relais. Avec
l’accord du propriétaire, ils ont opéré une fouille complète
pour vérifier la présence ou non d’armes ou engins explosifs.
Si en Belgique, ces contrôles ne sont généralement pas réalisés par l’armée, dans le cas d’opérations à l’étranger c’est
l’une des actions clés opérées par les soldats belges. Lors de la
mission effectuée à Kaboul en Afghanistan, ils étaient en effet
chargés de sécuriser l’aéroport de la capitale.
L’opération s’est révélée positive pour les deux parties, qui
ont pu mettre en œuvre les procédures nécessaires à ce type de coopération. Elise Feron.
Dans le cadre de l’exercice baptisé Fract’hure, la Compagnie
Bravo des Chasseurs Ardennais sécuriserait, ce jeudi, le marché rue de Mettet, de 7 à 13 heures. Deux pelotons sont
arrivés en véhicules blindés jusqu’à une zone de débarquement. Ils progressèrent ensuite, à pied, pour prendre leurs
positions. Certaines sections contrôlèrent les points d’accès
au marché et d’autres patrouillèrent au sein de celui-ci.
L’objectif de cette mission était de montrer la présence du
Bataillon et prouver son efficacité à la population locale. Le
renforcement de la sécurité est mis en place pour rassurer
les gens et prévenir tout incident. Une section d’intervention rapide était située à proximité et se tenait prête à intervenir en cas de problème ainsi qu’à évacuer un éventuel
blessé.
Environ 80 militaires sont réquisitionnés pour cette mission
en collaboration avec les services de police locale.
Victoria Timmermans
Florennes
Sécurité renforcée sur le marché
Démonstration à Philippeville
Jeudi matin, le 3 Peloton de la 3 Compagnie, commandé par le Lieutenant Fabien Letellier effectuait une démonstration au profit des
élèves de l’Athénée Royal Jean Rostand à Philippeville. A l’issue de
la démo dynamique, les jeunes se dirent impressionnés par la rapidité et la coordination des membres de la section lorsque ceux-ci
furent amenés à réagir face à l’attaque de deux terroristes embusqués.
Les élèves purent ensuite manipuler les armes et le matériel de vision. Ils investirent enfin un AIV Piranha IIIC - Canon 30 mm sous la
direction du 1Caporal-chef Peturkenne-Demarteau.
Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir
21 mars 2014
FLORENNES : L’ATHÉNÉE ROYAL ÉVACUÉ
Ce jeudi, le Commandant du Bataillon de Chasseurs Ardennais était averti de l’existence d’un
stock d’armes dans les caves de l’Athénée Royal
de Florennes. Le risque que cette cache soit gardée par des
hommes près à tout étant bien réel, l’évacuation des élèves était
décidée.
Début d’après-midi, la zone était bouclée par la 1 Compagnie.
A 13 heures trente, les élèves étaient évacués dans le calme et
rassemblés en sécurité dans une cantine à l’écart. Le nettoyage
de la zone pouvait commencer. Alors que les terroristes étaient
acculés dans leur repaire, le 1Soldat Silien était blessé à la
jambe. Ses blessures nécessitèrent son évacuation par hélicoptère. A l’heure ou nous écrivons, son état n’inspire plus d’inquiétude.
Pendant que les insurgés étaient neutralisés et les caves fouillées, le Lieutenant Eric Lurkin, officier chargé des ressources humaine, profitait de l’opportunité qui lui était donnée pour faire
un exposé sur la carrière militaire à un auditoire attentif. Les
jeunes purent ensuite profiter d’une démonstration statique de
notre matériel où la 1 Compagnie déployait un AIV Piranha III C
canon 30 mm et un AIV Piranha III C transporteur de troupe.
LA MEUSE FRANCHIE À HASTIÈRE
Dans sa marche en avant, le Bataillon devait franchir la
Meuse et se réorganiser. Le pont d’Hastière fut choisi
pour sa proximité avec la base de Baronville.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les snipers avaient infiltré les lieux afin de renseigner le commandement sur la
présence d’ennemis potentiels.
A six heures ce jeudi, la 2 Compagnie, appuyée par le Peloton Eclaireur embarquaient dans des bateaux pneumatiques et franchissaient la Meuse à Waulsort. Ils étaient
chargés d’établir une tête de pont à Hastière et devaient
garantir la sécurité de la zone lors du franchissement du pont par les deux colonnes motorisées du Bataillon.
A neuf heures trente, la colonne des trains, escortée par la 1 Compagnie, franchissait la Meuse, suivie une heure plus tard
par la deuxième colonne.
A 11 heures, tous les éléments avaient rejoint la base de Baronville pour s’y réorganiser.
LA 3 COMPAGNIE AU
« WAR MUSEUM »
Ce jeudi se déroulait l’inauguration du « War Museum » à Bastogne.
La 3 Compagnie était chargée, en collaboration avec la police fédérale,
d’assurer la sécurité des abords du monument. Des snipers, postés sur
le Mardasson, avaient également été chargés de sécuriser la zone.
La Compagnie fournissait aussi un détachement d’honneur pendant la
cérémonie.
Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir
INAUGURATION DU
22 mars 2014
« BASTOGNE WAR MUSEUM »
Ce vendredi 21 mars 2014, durant l’exercice FRACT’HURE, les Chasseurs Ardennais et les autorités locales ont
travaillé main dans la main pour l’inauguration du « Bastogne War Museum ».
Des snipers Chasseurs Ardennais, postés en observation sur le Mardasson sécurisaient la zone.
La 3ème Compagnie du Bataillon de Chasseurs Ardennais était chargée, d’assurer la sécurité des abords du
monument et de filtrer l’accès vers le parking du musée avec la police fédérale.
Une dizaine d’hommes commandée par le Lieutenant Mathieu D’Haussy avait aussi comme mission de former une haie d’honneur à l’arrivée de notre Ministre de la Défense « Pieter De Crem », celui-ci était accompagné par d’autres autorités pour procéder à l’inauguration.
25 mars 2014
Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir
VIELSALM
Ce lundi, la 2e Compagnie du Bataillon des
Chasseurs Ardennais a déployé un dispositif
de sécurisation du conseil communal de Vielsalm.
A 19h30, le bourgmestre Elie Deblire a été
escorté de son domicile à la maison communale, encadré par trois véhicules blindés.
Le peloton présent, composé d’une trentaine
SÉCURISATION ARMÉE DU CONSEIL COMMUNAL
de militaires, avait pour mission d’assurer la
sécurité rapprochée de Mr. Deblire.
Aucune attaque directe n’a été effectuée.
Mais, dans le cadre de cet exercice Fract’Hure,
deux militaires d’un autre bataillon habillés en
civil ont tenté de manifester durant cette réunion.
Ils ont essayé de s’introduire à l’intérieur du
périmètre de sécurité formé par les hommes
armés. Ils ont cependant été interceptés et
contrôlés en quelques minutes.
Le conseil communal s’est donc déroulé dans
le calme. Vers 22h30, les députés ont quitté les
lieux. Le bourgmestre a été reconduit jusqu’à
chez lui, mettant fin ainsi à la mission des Chasseurs Ardennais.
Victoria Timmermans
Le bourgmestre Elie Deblire à son arrivée à la maison
communale. Sous la protection des Chasseurs Ardennais,
il est interviewé par un journaliste de la chaîne Vivacité.
25 mars 2014
Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir
Rencontre au sommet aux Epioux
Suite aux dernières évolutions du conflit et à la fuite du dictateur zudlandais Valentin Gonesso, la population désire obtenir
l’assurance de l’impartialité des troupes de l’OTAN.
Ce lundi, le « Général » Dispas, représentant la communauté
zudlandaise et le Colonel Boucké, commandant le secteur
Centre se rencontraient dans la forêt de Chiny.
Cette rencontre à haut risque faisait l’objet d’une préparation
minutieuses afin d’assurer une sécurité optimale aux intervenants.
Dès la veille au soir, les snipers avaient investi la zone afin de
renseigner le commandement sur une éventuelle présence hostile.
A neuf heures trente, le Colonel Boucké était accueilli à Bertrix
par le Chef de Corps du Bataillon de Chasseurs Ardennais et escorté par un détachement de la 3 Compagnie.
Au même moment, le « Général » Dispas était pris en charge à
Orgeo et escorté vers la clairière des Epioux par des véhicules
blindés.
La zone avait été entièrement sécurisée par la 3 Compagnie et
les éclaireurs du Peloton India.
Pendant l’entrevue, un soldat se tirait malencontreusement
une balle dans la jambe. Son état nécessitait une évacuation
d’urgence en hélicoptère. Au moment où nous écrivons ces
lignes, nous apprenons que son état n’inspire plus d’inquiétude.
Le Colonel Boucké, commandant du secteur Centre et le
« Général » Dispas, émissaire
de la communauté zudlandaise semblent satisfait des
garanties obtenues à l’issue
de la rencontre.
Le soldat blessé ayant été rapidement stabilisé et conditionné par les « aidmans » de la compagnie, ses
camarades le transporte en civière vers l’endroit ou
l’hélicoptère médicalisé s’est posé.
Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir
25 mars 2014
Tango à Rendeux
Depuis ce weekend, la Compagnie Etat-major & Services, aussi
appelée « Compagnie Tango » s’est installée à Rendeux d’où elle
continue à appuyer le Bataillon.
Outre la confection des repas, la compagnie assure les diverses
réparations que nécessite le matériel.
Lors de notre passage ce lundi après-midi, les cuistots s’affairaient
déjà autour des cuisines roulantes et préparaient le repas chaud du soir.
La jeep du « Patron » était justement immobilisée à la maintenance et une équipe de mécaniciens mettait tout
en œuvre pour réaliser une intervention rapide et fiable.
Profitant de l’opportunité, les élèves de l’école primaire de Rendeux, accompagnés de leurs instituteurs, se sont
vu offrir une visite guidée des installations par le commandant de compagnie et son adjoint.
Après avoir visité le « PC » de la compagnie, les jeunes assistèrent au ravitaillement en carburant d’un véhicule
grâce à une pompe de campagne mieux connue sous le vocable de « Seal Drums ».
Le Lieutenant Kris Van Mol, commandant de la Compagnie Tango et son adjoint, l’Adjudant Eddy Morue guident les jeunes élèves dans le cantonnement.
Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir
27 mars 2014
ENGREUX
LA 1 COMPAGNIE À L’ADEPS
Averti de la présence d’un groupe de terroristes au centre ADEPS d’Engreux,
le commandement planifiait une attaque le mercredi matin.
Tandis que la 1 Compagnie attaquait par le nord, le Peloton Eclaireurs bouclait la zone afin d’éviter la fuite des terroristes par le sud.
Aux aurores, la zone du barrage de Nisramont avait été sécurisée par des
éléments du Peloton Eclaireurs.
A huit heures quart, nos Chasseurs embarquaient à bord des dinghies motorisés du 4 Bataillon de Génie et remontaient l’Ourthe pour débarquer vingt
minutes plus tard aux abords du centre ADEPS d’Engreux.
Trois terroristes étaient repérés et rapidement mis hors d’état de nuire.
Pendant l’action, un Chasseur était blessé au bras par des éclats de grenade
et évacué par hélicoptère.
Heureusement, aujourd’hui, son état n’inspire plus d’inquiétude.
GOUVY
LA 2 COMPAGNIE À LA GARE
Alors que la 1 Compagnie œuvrait à Engreux, la 2 Compagnie investissait un
entrepôt de la SNCB à Gouvy. Celui-ci, abandonné depuis plus de 10 ans était
devenu le refuge d’un groupe paramilitaire ennemi.
La nuit précédente, nos snipers avaient repéré des mouvements suspects et la présence d’un groupe d’hommes armés. La situation du bâtiment, au centre d’une zone habitée, ne facilitait pas une approche discrète et la présence de population civile aux alentours rendait l’opération
difficile.
A midi, après avoir bouclé la zone et rendu toute fuite impossible, les Chasseurs s’approchaient discrètement et investissaient le vaste bâtiment.
Rapidement, de nombreux coups de feu éclataient, prouvant que les hommes acculés à l’intérieur étaient prêts à toutes les extrémités.
Quelques explosions de grenades retentissaient encore et nos hommes maitrisaient enfin les derniers terroristes.
Une heure plus tard, la zone était enfin sécurisée.
Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir
LES COMBATTANTS DE L’OMBRE
V OIX
FAMILIÈRES , VISAGES INCONNUS !
Vu l’étendue de la zone d’opération et son relief peu
favorable, les relais radio sont incontournables. Sans
eux, pas de liaisons possibles entre le PC du Bataillon et
les différentes compagnies.
Afin d’assurer la continuité des transmissions pendant
l’opération Fract’Hure, deux relais furent déployés en
permanence.
L’Adjudant-chef Baudoin Winandy, responsable des
transmissions du Bataillon était aidé dans sa tâche par
un détachement du 4 Gp CIS.
L’Adjudant Davy Cuvellier, chef du détachement, avait
judicieusement placé ses deux relais à Ortho et à la Baraque Fraiture.
Alors que le Sergent Vincent Henquet et le Caporal Xavier Adriaens déployaient leurs antennes à Ortho, le Sergent Dany Lardinois et le Caporal Thomas Janssens s’installaient à la Baraque Fraiture.
28 mars 2014
LES FOURMIS DE LA
CELLULE « PLANIFICATION ET ENTRAINEMENT »
Depuis octobre 2013, l’Adjudant Pascal « Doum » Doumont, cheville
ouvrière de la « Branche 3 » prépare méticuleusement l’exercice
Fract’Hure.
Outre les nombreuses reconnaissances sur le terrain, un exercice d’une
telle envergure (vous avez dit enverg’hure…) nécessite de prendre préalablement contact avec les différents intervenants.
Les autorités communales, la Police, le département Nature et Forêts
ainsi que les particuliers propriétaires des sites utilisés, pour ne citer que
les principaux, doivent être systématiquement prévenus… et rassurés.
Les unités en renfort doivent
aussi être contactée et les
différents appuis demandés.
C’est ainsi que
le 4 Bn Logistique fournissait des
appuis traditionnels en
hommes et
matériels.
Le 1/3 Bn de Lanciers
fournissait le plastron et le
4 Bn de Génie fournissait un
appui amphibie qui fut particulièrement utilisé pendant toute la
durée de l’exercice.
Sans oublier le 1 Wing qui fournissait
un appui aérien très souvent sollicité
pour le transport de nos éléments
« spéciaux » et pour l’évacuation des
blessés.
Bien sûr, notre « Doum » n’était
pas seul et il fut aidé dans sa lourde
tâche par le reste de l’équipe, les 1 Caporaux-chefs Patrick Moreau et Jean
-Christophe Rymenhout, le Lieutenant Nicolas Vandenschrick, l’Adjudant (CHEF) Frédéric Quinaux
ainsi que par leur mentor, le
Capitaine-commandant Frédéric Thiry.
Journée de commémoration à la mémoire des soldats morts au service de la paix
Les Chasseurs Ardennais honorent
leurs morts.
décédé en 1998 en Bosnie, du Caporal
Alexandre Carraro, décédé en 2009
pendant une mission à Kaboul et de
l’Adjudant Gérard Fontaine qui perdit
la vie en 2012 à Kunduz.
L.A.
Ce 4 avril 2014, le Bataillon de
Chasseurs Ardennais était rassemblé
sur la plaine de parade pour honorer la
mémoire des soldats belges morts au
service de la paix depuis 1945.
A cette occasion, le monument aux
morts fut fleuri.
Ce fut aussi l’occasion de
remettre des distinctions honorifiques
à certains militaires méritants et trois
jeunes recrues prêtèrent le serment
constitutionnel.
Vu le nombre de missions
effectuées depuis le début des années
nonante et le nombre de Chasseurs
qui y ont perdu la vie, les Chasseurs
Ardennais
sont
particulièrement
concerné par cette journée de
commémoration. Cette cérémonie
fut donc un hommage personnel à la
mémoire du Caporal Rodrigue Patoux,
De gauche à droite : l’Adjudant-major Jean-Claude Bossouw, Adjudant de
Corps, le Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol Baugnée, Chef de Corps et le
Caporal-chef Jean-Marc Laloy, Caporal de Corps, fleurissent le monument
aux morts
Visite d’une délégation de militaires étrangers
Ce 23 avril 2014 en matinée, à
l’initiative de l’Ecole Royale Militaire,
le Bataillon de Chasseurs Ardennais
recevait la visite d’une délégation de
militaires étrangers.
La délégation, conduite par
le Général Mustapha ZGHAYOU,
commandant de l’Ecole Royale
Militaire du Maroc, comptait une
quarantaine d’officiers.
Accompagnée du Major Dirk
GEENS, conseiller en ressources
humaines à l’Ecole Royale Militaire,
les participants reçurent un briefing sur
la structure du Bataillon au sein de la
Composante « Terre » ainsi que sur sa
structure interne.
Divisés en plusieurs groupes, ils
assistèrent ensuite à une démonstration
statique de nos équipements majeurs
dont les différentes versions du
24
« Armoured Infantry
PIRANHA III C.
Vehicle
»
Le stand déployé par les snipers et les
explications fournies par le Lieutenant
Kris VAN MOL, commandant en
second de la Compagnie EMS,
retinrent particulièrement l’attention
de nos visiteurs.
La délégation termina sa visite par
un passage au musée des Chasseurs
Ardennais.
L.A.
Le cour MATADOR
« Mon métier, ma passion ». Jamais
le slogan de Charlie 36 ne me parut
plus criant de vérité en cette matinée
ensoleillée passée sur les stands de tir.
J’avais rejoint Bourg-Léopold
la veille. Le Bataillon m’y envoyait
suivre le cours RGW-90 Man Anti Tank
Anti DoOR (MATADOR), le nouveau
lance-roquette qui équipera bientôt nos
sections d’appuis. Mis à part un autre
Chasseur de la Deuxième Compagnie,
tous les autres participants étaient des
« Lignards » en préparation pour une
mission au Mali.
C’est donc naturellement que, par
défi, nous choisissons la cible la plus
éloignée.
Attendant mon tour sur la zone
arrière, je constate, en observant
les tirs de mes collègues, que la
roquette atterrit souvent au pied de
l’objectif. Les nombreuses explosions
précédentes ont labouré la terre devant
les cibles et les roquettes, tirées trop
bas, s’y enfoncent sans exploser.
Les instructeurs ont rapidement
donné les cours théoriques qui furent
expédiés en une matinée. Tant mieux
! Je n’avais qu’une idée en tête :
aller tester ce nouveau jouet sur les
stands. Ce fût chose faite le lendemain
matin, le tir d’une roquette de nonante
millimètres concluant le cours.
Les démineurs sont fort sollicités
et les tirs sont trop souvent suspendus.
Cela nous fait perdre un temps
considérable. Les instructeurs décident
donc limiter les tirs à la cible située
à trois cents mètres pour les tireurs
suivants. Dommage ! La perspective
de ne pas pouvoir utiliser l’arme à sa
portée maximale ne m’enchante pas et,
l’esprit boudeur, je décide de passer en
dernier.
Nous avions individuellement le
choix de notre objectif : une carcasse
de véhicule à trois cents mètres, une
autre à cinq cents mètres, ce qui est
la portée maximale de l’arme. Les
fantassins sont des gens fiers pour qui
l’expression « qui peut le plus, peut le
moins » est appliquée au quotidien.
Mon tour venu, équipé de mon
MATADOR, je rejoins l’instructeur sur
le pas de tir. Pendant que je procède à
la mise en œuvre, je lui fait remarquer
que je suis le dernier tireur et lui
demande si, de ce fait, je peux tenter
un tir à cinq cents mètres… Après
quelques secondes de battement, sa
réponse tombe : « Allez oui » !
J’avais, au préalable, repéré mon
point de visée sur la hausse. La charge
propulsive de la roquette se consumant
pendant quatre cent cinquante mètres,
celle-ci « tombe » sur les cinquante
derniers mètres. Je devais donc viser
plus haut.
Je m’applique, vise, place le levier
de tir et de sécurité sur « FIRE » et
enfin, je presse la détente. La roquette
file droit sur l’objectif… et le percute en
plein centre. L’instructeur est satisfait,
les démineurs aussi… Quant à moi, j’ai
droit à mon quart d’heure gloire et je
frime un peu devant les « Lignards ».
« A fond la Trois, du sang pour toi »
Jérôme Pillosio
Caporal
Chef 1 Sec – 3 Pl
25
Lux’hure
La 3 Compagnie a reçu la mission
d’effectuer un « Battle Run » à
Elsenborn. Pour ce faire nous étions
appuyés par des chasseurs F16, des
hélicoptères A109, une section de
Génie de combat, un team médical
ainsi qu’un peloton d’artillerie.
Nous sommes le deuxième élément
de la colonne de compagnie lorsque le
peloton de tête, composé de DF90 et
DF30, est engagé de face. Pendant que
celui-ci riposte, nous nous déployons
latéralement afin d’opposer une plus
grande puissance de feu à l’ennemi
(zone 1). Celui-ci est rapidement
détruit.
Nous avons à peine repris la
progression que nous tombons sur un
autre groupe ennemi (zone 2). Grâce au « gunner » (mitrailleur) de l’A109,
l’ennemi ne résiste pas longtemps et nous reprenons rapidement notre
progression.
Quelques centaines de mètres plus loin, nous sommes de nouveau au
contact de l’ennemi. Cette fois, notre peloton débarque et monte à l’assaut
(zone 3). Plusieurs ennemis sont réfugiés dans un bunker que le Caporal
Jérôme Pillosio, armé de son MATADOR (arme antichar) détruit en deux
temps trois mouvements. Une fois réorganisé, nous localisons d’autres
éléments ennemis qui, cette fois, sont anéantis avec l’appui des chasseurs
F16.
A nouveau sur l’itinéraire, et alors que nous pensons en avoir fini avec
ces incidents, les premiers éléments de la colonne tombent sur des IED
(engins explosifs improvisés) (zone 4). Nous devons effectuer le drill des
« 5C » (Confirm, Clear, Cordon, Call,
Control) (technique utilisée lors de la
découverte d’un IED) afin de porter secours
aux blessés et sécuriser la zone.
« A fond la Trois, du sang pour toi »
Maxime RENARD
1 Sergent
Chef Sec Sp – 3 Peloton
26
Crash d’un B17 à Bérismenil
13 avril 1944. De retour d’une
mission au cœur de l’Allemagne,
un bombardier B17 superforteresse
américain, durement touché par la
chasse allemande s’écrase sur les
hauteurs de Bérismenil.
A l’exception du mitrailleur de la
tourelle supérieure qui, blessé, ne peut
s’extraire à temps, l’équipage parvient
à sauter de l’appareil in extremis.
Avec l’aide des villageois
accourus sur place, les neufs membres
d’équipage survivants parviennent à
échapper aux allemands lancés à leur
recherche.
29 avril 2014. Septante ans plus
tard, les habitants du village continuent
à commémorer l’évènement en
témoignage de gratitude envers tous les
soldats américains venu défendre notre
liberté.
Une importante délégation de
« E-3A Component » (avions AWACS)
de la « Nato Air Base » de Geilenkirchen
(GE) constitué de militaire américains
et belges participait à la cérémonie.
La section du Sergent Jérôme
Hanneuse de la 1 Compagnie des
Chasseurs Ardennais constituait un
Le cortège dans les rues de Bérismenil. A l’avant plan, les emblèmes du « E-3A
Component » suivis par le détachement d’honneur du Bataillon de Chasseurs
Ardennais.
détachement d’honneur en arme.
Le Colonel BEM Philippe
Steyaert, commandant militaire de la
province de Luxembourg était invité.
Le Colonel BEM e.r. Yvan Jacques,
président de la Fraternelle Royale des
Chasseurs Ardennais participait à la
cérémonie.
Après avoir fleuri les deux
monuments aux morts du village et la
stèle « B17 », les dix américains étaient
faits citoyens d’honneur de la ville de
La Roche-en-Ardenne.
La cérémonie se terminait par le
traditionnel verre de l’amitié.
L.A.
Allo Papa Tango Charlie
« Base this is cobra 6, radio check
over… »
Pendant toute la préparation de
notre future mission EUTM MALI
14/09, l’accent a été mis sur l’utilisation
des différentes radios employées en
Belgique et en opérations et surtout
sur leurs capacités de liaisons radios
à longues distances (plus de 400 km
entre deux postes).
couramment employée pour établir les
communications entre le Kosovo et la
Belgique.
Les radios que nous utilisons sont
la « HF125 » et le « BLU ».
La HF125, la petite nouvelle,
conçue pour les longues et courtes
distances, nous a causé bien des soucis.
En effet, les bâtiments, les antennes
GSM ou les paraboles satellites sont
autant d’obstacles à une propagation
optimale des ondes radios. C’est entre
autres pour cela que l’emplacement
d’un poste de commandement doit être
choisi en fonction de ces obstacles.
Le BLU, plus rarement employé
aujourd’hui, faisait le bonheur de mes
prédécesseurs il y a vingt ans. A juste
titre car elle était une des meilleures
radios dans sa catégorie. Elle fut
Pendant notre mission au Mali,
nous serons aussi amenés à utiliser
le BMS (Battlefield Management
System). Il était donc nécessaire de
s’habituer au maniement de l’engin.
Ce système, très efficace, permet
à chaque chef de véhicule, d’une
simple pression sur un écran tactile, de
visualiser en temps réel sur une carte
sa position et celle des autres véhicules
du peloton ainsi que la position des
véhicules ennemis. En quelques
secondes, une série d’informations
sont échangées entre les différents
utilisateurs du système.
La configuration et les réglages
des différents systèmes de transmission
radio et du système BMS entrent dans
mes attributions. Ce travail est parfois
ingrat, particulièrement quand tout est
correctement branché et paramétré et
que rien ne fonctionne…
27
Malgré la formation NEC
(Network Enable Capability) que j’ai
reçue, la mise en œuvre de tout le
matériel réserve toujours des surprises
et chaque jour apporte son lot de
découvertes.
Durant toute la préparation de
la mission, j’ai pu compter sur l’aide
efficace des caporaux Mathieu et
Ranallo que je remercie ce qui rend
cette fonction d’autant plus attrayante.
Olivier de Craecker
1 Sergent
NEC 1 Cie
Hommage des Chasseurs ardennais aux militaires US tombés en Belgique
Depuis 1999, le Bataillon de
Chasseurs Ardennais et la Section
régimentaire
de
la
Fraternelle
parrainent les tombes de soldats
américains tombés sur notre sol et en
Europe.
Chaque année, en mai, une
délégation se déplace au cimetière
américain de Neuville-en-Condroz
pour rendre hommage aux soldats qui
y sont inhumés.
Ce 7 mai 2014, sur le gazon
parfaitement entretenu où s’alignent
5328 croix, le Colonel e.r. Jean-Pol
Chaudron, président de la Section
régimentaire de la Fraternelle des
Chasseurs Ardennais et le Capitainecommandant
Didier
Ameeuw,
commandant
l’arrière-garde
du
Bataillon en manœuvre et représentant
le Chef de Corps ont fleuri la sépulture
d’un GI inconnu.
De gauche à droite, le Colonel e.r. Jean-Pol Chaudron, président de la Section
régimentaire de la Fraternelle des Chasseurs Ardennais et le Capitainecommandant Didier Ameeuw, commandant l’arrière-garde du Bataillon en
manœuvre et représentant le Chef de Corps ont fleuri la sépulture d’un GI
inconnu
Cette tombe était autrefois fleurie
par les membres de la Fraternelle
PATTON (11e Bataillon de Fusiliers).
Depuis 2005, cette tradition est
perpétuée par la Section régimentaire
de notre fraternelle.
Après avoir déposé une gerbe de
fleurs au pied du drapeau américain
et écouté les hymnes nationaux,
les Chasseurs ont fleuri les tombes
parrainées par le Bataillon.
La délégation rassemblée devant le drapeau américain.
28
Les combats de La Horgne
Le 10 mai, le Cdt AMEEUW
représentait le Chef de Corps à une
cérémonie à SAINT-HUBERT pour
le 74e anniversaire des combats de La
Horgne.
Hubert entre les limites suivantes :
Cet anniversaire est célébré sur
2 jours. Le 1er jour en Belgique, à
MAISSIN – PALISEUL, ANLOY –
LIBIN, POIX-SAINT-HUBERT et
SAINT-HUBERT. Le 2e jour en France
à La Horgne.
Au sud (5e DLC) : Alle, Cornimont,
Carlsbourg, Opont, Libin.
Mais pourquoi cette cérémonie,
que commémore-t-on 74 ans plus tard ?
En 1940, la 3e Brigade de Spahis
e
(3 BS) était commandée par le colonel
MARC, qui fut grièvement blessé à La
Horgne.
Elle comprenait :
e
- Le 2 Régiment de Spahis
Algériens (2e RSA), sous les ordres du
colonel BURNOL, tué au combat.
- Le 2e Régiment de Spahis
Marocains (2e RSM), sous les ordres
du colonel GEOFFROY, tué au combat.
Au nord (1re DLC) : Dion,
Javingue, Halma, Tellin, Grupont,
Champlon.
Elle marche selon deux itinéraires :
le 2e RSA à gauche, le 2e RSM à droite.
Elle a pour premier objectif la Lomme
entre Mirwart et Val-de-Poix.
Le 10 mai 1940, à 10 h 30, les
Français ont dépassé Gedinne. Vers 15
h 30, la 3e Brigade de Spahis dépasse
la voie ferrée Gedinne - Bertrix. Vers
18 h 00, elle atteint la Lesse et, à 20
h 30, des éléments avancés sont sur la
Lomme.
Le 10 mai 1940, la 3e BS n’a pas
de contact avec l’ennemi.
Elle consolide sa position dans la
matinée du 11 mai 1940. Le 2e RSA
tient Mirwart, le bois de Transinne
et Daverdisse. Le 2e RSM est à PoixSaint-Hubert et à Maissin.
La veille du 10 mai, la 3e BS
occupait les cantonnements au nord et
au nord-est de la région de Mézières Charleville. Elle avait sous ses ordres
le 41e Escadron du 1er Chasseurs à
Cheval (41e/1erChCh) et le 41e Escadron
du 19e Dragons (41e/19e Dr).
Dans l’après-midi, le repli de la 5e
DLC entraîne celui de la 3e BS qui se
replie sur la Semois où elle arrive vers
20 heures.
La 3e BS était la grande unité de
cavalerie de la 9e Armée française du
général CORAP. C’était une brigade
à cheval plus lente que les deux
Divisions Légères de Cavalerie (DLC)
qui l’encadraient, la 1e DLC de la 9e
Armée, à gauche, et la 5e DLC de la 2e
Armée « Hutzinger », à droite.
A l’aube du 11 mai, il n’y a plus de
Chasseurs Ardennais dans la région sud
de l’Ardenne. Ceux-ci se sont repliés,
conformément aux ordres reçus, durant
la nuit, vers la position d’arrière-garde
au sud de la Meuse à Huy.
Dans l’intervalle s’ouvre, entre
la 9e et la 12e Armée française, une
brèche de huit kilomètres où s’établit
la 3e Brigade de Spahis (2e RSA et 2e
RSM), placée sous le commandement
du colonel MARC.
Elle
devait
progresser
de
Montherme en direction de Saint-
A minuit, elle occupe une position
de Montherme à Sugny.
Seuls les Français mènent le
combat retardateur dans nos Ardennes
du sud.
Les
Allemands
progressent
dangereusement et arrivent sur la
Semois à Bouillon (1er Pz) à 18 h 15.
La 3e BS se replie en conséquence
derrière la Meuse, par les ponts de
Montey-Notre-Dame, Letheux et
Lumes. Elle commence son mouvement
dès 03 h 30.
Le 2e RSA s’installe à l’ouest de
Mézières, le 2e RSM entre Mézières et
Poix-Terron.
La 3e BS reçoit l’ordre de repartir
vers l’avant vers La Granville qu’elle
occupe vers 18 h 00.
Le 13 mai 1940, elle se replie sur
ordre et occupe le bois de Touligny, à 2
Km au nord-est de Poix-Terron.
Le 14 mai 1940, elle est rattachée
à la 53e DI, donnée le 12 mai par le
général GEORGES, commandant le
front Nord-Est, à la 9e Armée pour
renforcer sa droite et colmater la brèche
qui s’est créée entre la 2e Armée et la 9e
Armée.
Mais la 53e DI est une division
de série B, nullement préparée à la
bataille.
La 3e BS reçoit l’ordre de défendre
le Canal des Ardennes, face à l’est, à
Omicourt. Elle se heurte aux éléments
avancés ennemis venant de Sedan,
à Vendresse et à l’est de Villers-LeTilleul.
Des renforts sont attendus le 15
mai au soir, mais il faut tenir jusqu’à
leur arrivée en organisant un centre
de résistance dans le village de La
Horgne, au milieu de la trouée, entre
Poix-Terron et Baâlons.
Après cinq jours de combats en
Belgique et sur la Meuse, les effectifs
sont déjà fortement entamés.
Pour la brigade entière, ils ne
dépassent pas la valeur d’un régiment
avec des moyens antichars encore plus
restreints.
La position, dans un pays vallonné
et couvert, se réduit au village de La
Horgne, qui commande plusieurs
routes sur l’un des axes de marche de
l’ennemi.
29
En toute hâte, des barricades
doublées d’abattis sont construites aux
carrefours tandis que tous les chevaux
et bagages sont dirigés sur l’arrière.
Dès 08 h 00, les IIIe et Ier Bataillon
du Régiment de Fusiliers no1 de
la 1re Division Panzer du général
GUDERIAN venant de Singly sont au
contact.
Le 15 mai au matin, les positions
françaises sont survolées à basse
altitude par la chasse allemande et
attaquées par des blindés légers bientôt
suivis de blindés lourds appartenant à
la 1re Panzerdivision.
Stoppées dans la matinée à l’issue
de deux fortes attaques, les unités de la
Wehrmacht engagent des manœuvres
de contournement et s’emparent petit à
petit des positions clés tenues par la 3e
Brigade de Spahis.
La 3e BS s’est barricadée dans La
Horgne. Chaque ferme est transformée
en blockhaus. Un PC de Corps est dans
l’église, armé d’un canon antichar de
25 mm tirant par un trou pratiqué dans
le mur.
L’attaque ennemie débute à
09 h 00. Les Allemands doivent réduire
un par un chaque point de résistance.
La bataille fait rage. Les pertes
sont nombreuses de part et d’autre.
au risque d’être totalement submergée
sous la pression des chars allemands.
Les 3 canons antichars de 25 et
37mm de la Brigade détruisent 12
blindés allemands avant d’être anéantis
à leur tour.
La Brigade réussit alors à
décrocher en ordre dispersé, dans des
conditions très difficiles.
Les spahis n’ayant plus de
munitions et totalement encerclés ne se
rendent pourtant pas. Spahis marocains
et algériens réussissent à repousser
les nombreux assauts de cette unité
blindée sur le village de La Horgne et
détruisent 16 de ses panzers. Sommés
de se rendre, les spahis répondent
par leurs fusils, leurs grenades et une
témérité incroyable.
C’est ainsi qu’un escadron de
spahis se lance dans une charge à
cheval, aussi héroïque que suicidaire,
contre les blindés allemands qui font
un carnage. Les hommes valides
tentent de percer les lignes allemandes
et de nombreux survivants parviennent
à le faire.
Les allemands sont abasourdis
lorsqu’ils apprennent qu’une seule
brigade les a tenu en échec pendant
plus de 10 heures.
Les deux chefs de régiment (les
La résistance de la 3e BS est
d’autant plus remarquable que ses
moyens sont modestes, mais elle doit
finalement se replier sur La Horgne
Inscription du monument :
« À LA GLOIRE DES SPAHIS
MORTS AU CHAMP D’HONNEUR.
ICI, LE 15 MAI 1940 LA 3ème
BRIGADE DE SPAHIS MONTÉS
(2ème
ALGÉRIENS
ET
2ème
MAROCAINS) S’EST SACRIFIÉE
POUR BRISER L’AVANCE DE LA 1ère
DIVISION BLINDÉE ALLEMANDE.
30 LA HORGNE 15 MAI 1940. »
colonels BURNOL et GEOFFROY)
des 2e RSA et 2e RSM sont tués et
le colonel MARC, commandant la
brigade, est blessé puis capturé.
La 3e Brigade de Spahis paie cher
cette résistance sans esprit de recul
avec plus de 660 officiers et hommes
de troupes tués.
Cette bataille constitue également
la seule victoire terrestre de l’armée
française durant la campagne de mai
1940.
Hommage soit rendu à ces vaillants
combattants dont beaucoup reposent
dans le petit cimetière de La Horgne.
Les survivants qui ont pu se replier
reforment des escadrons en continuant
de se battre jusqu’à l’armistice.
La Brigade des Spahis est donc
venue renforcer le dispositif des
Chasseurs Ardennais. Elle a perdu
quelques éléments dans les villages de
Maissin, Anloy et Poix-Saint-Hubert.
Les cérémonies permettent de se
souvenir des sacrifices de ces Spahis
marocains et algériens.
Erigé en 1950 à l’initiative du
« Burnous », association amicale des
Spahis, le mémorial national de La
Horgne, rend hommage au courage, à
la témérité et au sacrifice des Spahis
morts sur tous les théâtres d’opération
depuis 1830.
Camp de SENNELAGER 2014
Du 5 au 16 mai 2014, le Bataillon de
Chasseurs Ardennais réalisait un camp
de tir à Sennelager en Allemagne. A cette
occasion, le Bataillon était appuyé par
des éléments du 3 Element for Medical
Intervention (3 EMI), du 4 Group
Communication and Information Systems
(4 Gp CIS), du 4 Bataillon Logistique (4
Bn Log), du 29 Bataillon Logistique (29
Bn Log), d’un détachement de la police
militaire (Gp MP C et D), d’un détachement
du Belgian Explosive Ordnance Disposal
Group (EOD) de POELKAPPELEN et
d’un détachement judicaire de la Direction
Générale Appui Juridique et Médiation
(DGJM).
Durant cette manœuvre nous avions
trois objectifs :
s‘entraîner aussi aux techniques de combat
sans arme à feu et au contrôle des foules.
Nos moniteurs EPS profitèrent
également de ce camp pour réaliser les tests
militaires d’aptitude physique (TMAP) et
le test annuel d’endurance, un cross de 15
Km.
Anthony DESAIT
Adjudant
Image et Relations Publiques
Bataillon de Chasseurs Ardennais
Le premier était de qualifier de
nouveaux tireurs sur les différents types
d’armes dons nous disposons. Cela va du
pistolet GP 9 mm à la mitrailleuse 12.7 mm
montée en tourelleau sur les PIRANHA.
Le deuxième était de s’entraîner avec
des munitions de guerre sur des stands de
combats jusqu’au niveau « compagnie » en
intégrant tous les systèmes d’armes. Cet
objectif a été pleinement atteint.
Enfin, le troisième objectif, également
atteint, était l’exécution de l’exercice
de cohésion du détachement EUTMMLI 14/09 en partance pour le Mali. Ce
détachement est composé d’une soixantaine
de Chasseurs Ardennais, renforcé par des
éléments du 4 Gp CIS, du 4 EMI et du 18
Bn Log. Cette période leur aura permis de
31
32
33
Tirs F2000 UGL (Underslung Grenade Launcher)
L’exercice à Sennelager était la
première manœuvre qui concernait la
préparation du Détachement MALI
14/09. Cet exercice de deux semaines
fut mis à profit pour donner aux
militaires qui compose le détachement
diverses formations et leur faire passer
quelques brevets de tir nécessaires à
l’exécution de la mission.
Malgré un emploi du temps déjà
très chargé de formations et de briefing
en tout genre, il fallait absolument y
intégrer une formation F2000 UGL
pendant la deuxième semaine.
Rentré pendant le week-end pour
assister à la communion de ma fille,
je pus néanmoins compter sur les
connaissances et le professionnalisme
de quelques « anciens » pour
entamer une formation pratique sur
le démontage / remontage de l’arme
pendant le week-end.
Le 13 mai à huit heures tapant,
accompagné des six personnes à
breveter, je me trouvais sur le stand
pour écouter le briefing de sécurité
et, enfin, commencer les tirs de
certification avec les différents types
de munitions (entraînement, explosive,
lacrymogène).
Après une première série de
tirs avec les munitions d’exercices,
constatant que les bases étaient
acquises, je lançais la première série de
tirs d’entraînement.
Attiré par l’odeur de poudre et
les explosions répétées, la « triplette »
(entendez par là : l’EXO, le RSM et le
Caporal de Corps) débarquèrent sur la
position de tir afin d’observer quelques
tirs de grenades effectués avec l’UGL,
ce dispositif lanceur de grenade
accroché sous la garde du Fusil F2000.
Cette présence fit monter la
pression d’un cran. Connaissant la
valeur des tireurs présents, je décidais
de faire une démonstration du niveau
acquis et ordonnais un tir simultané
sur deux carcasses de véhicules situées
à 300 mètres. Sans doute plus éblouie
par la précision des tirs que par les
éclairs qui jaillirent des cibles, la
« triplette » passa son chemin, s’en
allant vers d’autres aventures (lisez :
stands).
Après cet étalage de notre puissance
de feu, nous avons encore tiré quelques
munitions lacrymogènes. Malgré
tous nos efforts pour « incapaciter
»
(néologisme
militaro-militaire
signifiant : rendre une personne inapte
à accomplir certains gestes, certains
actes, à la suite d’une blessure ou d’une
maladie – ndlr) nos collègues du stand
voisin, nous dûmes renoncer, les vents
étant particulièrement défavorables.
A seize heures, alors que la séance
tire à sa fin, nous étions rattrapés
par Murphy (la loi universelle sur
l’emmerdement
maximum).
La
dernière grenade atterrissait au pied de
la cible sans exploser, nous obligeant à
faire appel aux EOD.
J’ajoute un petit clin d’œil vers
la 2 Compagnie qui, grâce à notre
extrême générosité, a pu effectuer ses
tirs d’entrainement.
Vaccination et passage AMT Det EUTM MLI 14/09
Le passage de tous les membres
du détachement auprès du service
de médecine du travail ainsi que la
vaccination et tout particulièrement le
vaccin contre la rage a été un combat de
tous les jours pendant toute la durée de
la préparation du détachement EUTM
MALI 14/09.
Les dates des rendez-vous au
service AMT (Arbeidsgeneeskunde
- Médecine du Travail) nous étaient
imposées, ce qui rendait complexe la
coordination avec les dates des autres
formations ou les missions extérieures
au bataillon. Ce ne fut pas toujours
évident de mettre des noms sur toutes
les dates.
Suite au contrôle par le dentiste,
beaucoup de personnes ont dû recevoir
des soins dentaires, ce qui pris du temps
et entraina évidemment un certain
retard pour déterminer les catégories
opérationnelles.
Parlons un peu de la vaccination
et plus particulièrement du vaccin
contre la rage. Ce vaccin est administré
en trois fois et les délais entre chaque
piqure doit absolument être respecté.
La deuxième injection doit être
effectuée 7 jours après la première
et la troisième, 14 jours après la
deuxième… Pour couronner le tout,
afin d’éviter le gaspillage, les gens
devaient se présenter par groupes
de dix personnes. Mais c’était sans
compter avec l’acharnement de ce bon
Caporal Bernard qui finalisa la liste en
quatre heures.
Jonathan Dal Cero
1 Sergent
Sous-officier Int
Det EUTM-MALI 14/09
Des tirs MAG à SENNELAGER, avec KOULIKORO en ligne de mire.
C’est en qualité de moniteurs que
le Sergent Jérôme Hanneuse, le Sergent
Nicolas Tydgat et moi-même avons pu
instruire le personnel du Détachement
34
MALI sur l’utilisation de la MAG
(mitrailleuse à gaz Cal. 7,62 mm).
La tâche ne fut pas aisée. En effet,
le Pre Deployement Training fut si
soudain et d’une durée si courte que tout
le monde, moniteurs comme tireurs, du
mettre toutes les compétences à profit
alors que la Branche III planifiait dans
l’urgence un programme d’instruction.
Lors de la prise en main, les tirs
furent d’emblée efficaces et ceci
malgré certaines restrictions. Les
modules BASE et OPS, respectivement
axés sur le travail individuel du tireur
et sur le travail en équipe et avec le
trépied, furent facilement assimilés
et purent laisser place aux exercices
d’entrainement.
Grace
à
la
motivation
exceptionnelle dont chacun a fait
preuve pour mener à bien cette phase
d’entrainement que le Détachement
MALI a pu se doter d’un grand nombre
de tireurs MAG OPS et acquérir toutes
les compétences nécessaires à l’emploi
de cette arme indispensable.
Valentin Paulet
1 Sergent
Chef Sec
Det MALI
35
« Deux heures de voiturettes » Edition 2014
Dans le cadre de notre parrainage,
le Bataillon participe traditionnellement
aux deux heures d’endurance en
voiturette organisées chaque année par
l’asbl Les Coccinelles à Jemeppe sur
Meuse.
Plusieurs institutions y participent
et les Chasseurs intègrent les différentes
équipes alignées par les Coccinelles
pendant l’épreuve. En effet, chaque
« moins valide » est coaché par un
équipier « valide ».
A l’instar du Grand Prix de
Monaco, la course se déroule sur une
boucle de 390 mètres qui emprunte la
voie publique, fermée à la circulation
pour la circonstance. Il s’agit d’une
course relais où l’équipe qui totalise
le plus de tour remporte la victoire.
Cette année, les premiers ont bouclé 48
tours, soit une distance de plus de 18,5
kilomètres.
Ce 15 mai, les Chasseurs Ardennais
ont, une fois de plus, contribué au
succès de cette journée sportive en
fournissant un appui en homme et en
matériel ainsi qu’un appui médical de
première intervention.
L.A.
Photo 01 : travail d’équipe
pendant le montage des stands.
Photo 02 : forçant le passage
à la corde, Anne-Michèle Brenart
et le Soldat Ludovic Vandermeulen
de l’équipe 3 dépassent Patrick
Decaux et le Soldat Sébastien Ruth
de l’équipe 1.
Photo 03 : Audrey Hannnesse et
le Soldat Jordan Van Essche quittent
les stands pour un nouveau tour
après passage du relais.
36
20 ans de jumelage avec la ville de Saint-Hubert
Pour les Chasseurs Ardennais, ce
22 mai était placé sous les couleurs de
Saint-Hubert.
Cette journée, dont le vingtième
anniversaire du jumelage constituait
le fil rouge, voyait le Bataillon se
déployer dans sa ville marraine.
Diverses
activités
étaient
organisées et Chasseurs et SaintHubertois
purent
y
participer
ensemble.
De nombreuses classes des écoles
de la ville prirent part à la corrida,
visitèrent le « static show », assistèrent
aux différentes démonstrations et
participèrent aux diverses activités
sportives qui étaient proposées dès
neuf heures.
L’après-midi, la place de l’Abbaye
fut le théâtre d’une parade au cours
de laquelle des militaires se virent
décerner distinctions honorifiques et
autres récompenses.
Ce fut surtout l’occasion pour le
Lieutenant-colonel Jean-Pol Baugnée,
chef de corps et Jean-Luc Henneaux,
bourgmestre, d’échanger une charte
marquant les vingt ans du jumelage.
Celui-ci, initié en 1994 par le
Lieutenant-colonel Yvan Jacques qui
commandait le Régiment à l’époque,
perdure depuis sans faillir.
Après avoir fleuri le monument des
Chasseurs Ardennais et le monument
aux morts, tous les participants furent
invités à partager le verre de l’amitié.
L.A.
Tir Police & Eclaireur
Ce 27 mai 2014, la police de
Nivelles a participé à une journée de
tirs avec les éclaireurs du Bataillon
de Chasseurs Ardennais. Souvenezvous, le 27 février 2014, la police
avait pu tester nos armes. Cette foisci, ce fût le contraire. Nos militaires
ont eu l’opportunité de tirer avec les
armes de la police (Uzy, 357 Magnum,
Riotgun, MP5, UMP, Steyr…). Merci
à l’Inspecteur Thibaud HINS, ancien
Chasseur Ardennais qui, en gardant
contact avec le Bataillon, a pu organiser
cette journée enrichissante pour nos
éclaireurs.
Journée « portes ouvertes » du Camp Lagland
Ce mercredi 29 mai 2014, la section du
1 Sergent Renaud INCOUL (2 Cie ChA)
était présente à la journée « portes ouvertes »
du Camp Lagland.
Au programme :
* Stand Armement et Optique
* Fenêtre en feu
* Réactions au contact à balles réelles avec
d’autres unités (2Cdo, 12/13 Li et LUX).
39
Quick Lion 2014
C’est à l’occasion de l’exercice
QUICK LION organisé dans le cadre de la
certification de l’European Union Battle
Group (EUBG), que deux sections du 3e
Peloton de la Compagnie B étaient engagées
en tant que Situational Force (SITFOR).
En effet, dans le scénario général de
l’exercice, les forces européennes déployées
en territoire Blue Land avaient pour mission
d’encadrer les forces armées locales du Blue
Land Armed Forces (BLAF) jouées par
notre peloton. Au programme, checkpoints
et autres patrouilles sociales en milieu civil
dans la région de Marche-en-Famenne et de
Lavacherie, le tout en collaboration avec les
forces néerlandaises ainsi que nos collègues
du Bataillon 1C/1Gr. Ceci fut l’occasion pour
mon personnel ainsi que pour moi-même
de travailler dans un cadre multinational,
ce qui mit en exergue certains soucis
d’interopérabilité, et plus particulièrement
la communication entre les différentes
forces. Nous avons également profité de
cette occasion pour découvrir le matériel
de nos collègues néerlandais équipés de
véhicules chenillés CV-90 et de véhicules de
reconnaissance Fennek.
Le mardi 10 juin, pour clôturer notre
manœuvre, nous nous sommes rendus à
Saint-Hubert et plus particulièrement à
l’aérodrome qui abritait le (F) HQ européen
(Force Head Quarter), (Quartier général
déployé sur le terrain), afin de plastronner un
scénario de CRC (Crowd and Riot Control)
nous opposant à un peloton macédonien,
responsable de la sécurité de l’aérodrome. Ce
fut, une fois de plus, l’occasion d’observer
des techniques parfois bien différentes des
nôtres.
Il est également à noter que pendant cette
période, la section du 1 Sergent INCOUL
assurait quant à elle la garde du (F) HQ afin
d’y contrôler l’accès et assurer la sécurité du
personnel et du matériel.
Arnaud NARANJO
Lieutenant
Chef du 3 Pl
2 Compagnie
40
MESA 2014
Lors de cette 48e édition de la Marche
Européenne du Souvenir et de l’Amitié, la
1 Compagnie du Bataillon de Chasseurs
Ardennais participait à la quatrième étape.
Celle-ci, la boucle « Houffalize Houffalize », est jugée particulièrement
difficile par les organisateurs non seulement
en raison des 32 kilomètres à parcourir
mais surtout en raison de son dénivelé de
800 mètres positifs.
Bien entraînés pour ce genre de
marche, c’est une Compagnie enthousiaste
qui, ce 27 juin au petit matin, embarquait à
bord des bus qui nous amenèrent au départ
de l’épreuve.
Sur le parcours, nous avons eu
l’opportunité de faire un bout de chemin en
compagnie de marcheurs civils ainsi que
de militaires de détachements étrangers
avec qui nous avons eu quelques échanges
d’idées chaleureux,
L’itinéraire nous a fait passer en
des lieux où nous avons pu admirer de
fabuleux paysages ardennais. J’en retiens
notamment les quelques sites où s’ébattent
des castors ainsi qu’une vue époustouflante
sur le lac et le barrage de Nisramont. Sans
doute avons-nous aussi été victime d’un
mirage lorsqu’à un moment, il nous a
semblé apercevoir – de trop loin hélas – la
brasserie d’Achouffe !
Fiers d’avoir foulé des lieux autrefois
traversés, en d’autres circonstances, par
nos aïeux et d’avoir bouclé la boucle en
six heures, c’est avec émotion que, prenant
part à la parade qui clôturait cette rencontre
historique et multiculturelle, nous avons
défilé dans les rues d’Houffalize.
Bertrand MOTTET
1 Sergent
41
Stage « Embedded »
Du 2 au 3 juillet 2014, le
Bataillon de Chasseurs Ardennais,
en collaboration avec la DG COM
(Direction Générale Communication),
a organisé un stage « Embedded ».
Celui-ci était destiné à du personnel
civil venant de différents horizons et
susceptible d’accompagner un de nos
détachements en opération à l’étranger
dans le futur.
d’infanterie exécutant une mission.
Le but de cette formation était de
permettre à des civils issus de médias
nationaux, représentants d’ONG et
étudiants en journalisme, d’évoluer
en toute sécurité au sein d’une section
Durant ces 36 heures, la 1
Compagnie constituant le détachement
EUTM MLI 14/09 en PDT (PreDeployement Training) ainsi que la 2
Compagnie ont encadré les stagiaires
Avant de commencer, les stagiaires
ont reçu un briefing sur les missions
du Bataillon de Chasseurs Ardennais,
composé de militaires professionnels,
bien équipés et bien entrainés. Le
matériel performant et taillé sur mesure
pour les missions actuelles leur a été
également présenté.
pendant des patrouilles en véhicules ou
à pied, lors de franchissement de PPO
(Point de Passage Obligé) ainsi qu’à
l’occasion d’évacuations médicales ou
de missions de recouvrement.
De nos jours, il est primordial pour
nous de travailler main dans la main
avec les civils.
Que ce soit avec des journalistes
ou des ONG, nous sommes de plus en
plus amenés à travailler ensemble en
opération. Cette journée « Embedded »
a permis un partage d’expérience très
enrichissant. Cette mise en situation
a permis aux civils accompagnants
les militaires en opération de trouver
leur place sans se mettre eux-mêmes
en danger et sans mettre en danger
ceux qui assurent leur sécurité tout en
remplissant leur mission.
Anthony DESAIT
Adjudant
Image et Relations Publiques
Bataillon de Chasseurs Ardennais
42
Un CERTEX, les yeux fixés sur des lointains de … corrida
Lors de notre CERTEX pour la
mission EUTM MALI 14/09, nous
avons eu l’honneur d’accueillir au
sein du détachement les officiers
du Régiment d’Infanterie Légère
« Isabelle la catholique » N°29, qui à
partir de mi-novembre feront partie de
notre quotidien au Mali.
Le capitaine Ruben Alvaro
Rodriguez Picallo est arrivé à Zaventem
le 7 juillet 2014 avec dans son sac à
dos ses deux commandant de peloton
de fusiliers et le commandant de son
peloton appui, mais aussi beaucoup de
nuage et une pluie qui, littéralement, ne
prendra fin qu’une trentaine de minutes
après le « Endex » du CERTEX.
Son unité est basée en Galice, à
Pontevedra. La météo de cette région
au nord-ouest de l’Espagne, coincée
entre l’Océan Atlantique et le Portugal,
est pareille à celle de la Belgique.
Le capitaine Picallo commande la
deuxième compagnie, surnommée
« Los Lobos », soit les loups en
espagnol. Comme notre deuxième
compagnie, sa couleur est le jaune. Tout
comme nous, son unité a participé à des
missions en Bosnie, en Afghanistan, au
Liban et bientôt le Mali s’ajoutera sur
cette liste.
Un RIL espagnol est un régiment
aéromobile. De fait, ils n’ont pas
de véhicule attitré et ils doivent être
capables d’être mis en place selon
n’importe quel vecteur, puis de réaliser
leur mission. C’est une mise en place
par hélicoptère qui est généralement
privilégiée. Sur place, les espagnols
travaillent avec deux pelotons de
fusiliers, quasi identiques aux nôtres,
et un peloton appui, composé d’une
section RAVEN, d’une section
Explosive Ordonnance Recce et d’une
équipe de mécaniciens. Leur véhicule
est l’IVECO LMV, soit notre Lynx,
mais à la sauce « andalouse ». Les
détachements espagnols se relèvent
tous les six mois.
Lors du CERTEX, nous avons déjà
pu coordonner sur certains éléments,
et cela a surtout permis de voir que
nos deux unités, de par les missions
OTAN, ont des TTP (Tactics, Technics
& Procedures) très proches sinon
identiques, permettant ainsi d’avoir
confiance l’un dans l’autre et évitant
les mauvaises surprises.
Jeudi 10 juillet, nos collègues
espagnols ont rejoint leur patrie et ont
repris avec eux une bonne partie de la
pluie, contents tout comme moi d’avoir
pu rencontrer leurs homologues avec
qui ils vivront une expérience riche
au Mali sous l’égide de l’Union
Européenne.
David Paitier
Capitaine
Comd 1Cie
FP Coy Cdr EUTM-MLI 14/09
43
Le Royal 22e Régiment « 22R Québec » en Belgique
Août 1914, le Canada est en guerre!
Comportant un effectif de 32 665
hommes, le premier contingent qu’il
déploie ne comporte aucune unité de
langue française. Avec le déploiement
d’un deuxième contingent, la volonté
populaire de toute une nation fait en
sorte que le 22e Bataillon (canadiensfrançais) est créé le 21 octobre 1914.
Le 20 mai 1915, il quitte le Canada pour
arriver en Angleterre. Le 15 septembre
1915, il débarque en France et le 20
septembre, le 22e Bataillon monte aux
tranchées pour la première fois.
Ces hommes savaient que leurs
pères, leurs mères, leurs conjointes,
leurs conjoints, leurs enfants et leurs
frères et sœurs et enfin leurs amis les
suivaient en pensée et par-dessus tout,
ils avaient confiance en eux, mais
ils étaient loin de se douter qu’ils
connaîtraient d’âpres batailles et qu’ils
serviront au sein de la seule unité
francophone du Corps expéditionnaire
canadien ayant combattu au cours de
cette Grande Guerre. Un grand nombre
de « 22 » ne reverront jamais leurs
familles. La vaillance et la bravoure de
ces hommes du 22e Bataillon ont tracé
le devenir du Royal 22e Régiment.
Sans leur détermination et leur sens du
devoir, jamais le Royal 22e Régiment
n’aurait pu être réintégré au sein de
l’Armée régulière. Un régiment pour
les Canadiens-français !
Depuis ses 100 dernières années,
le Royal 22e Régiment aura passé plus
67 ans de son existence à l’extérieur
du Canada. Cette période comprend la
Première Guerre mondiale, la Seconde
Guerre mondiale, la guerre de Corée,
les missions onusiennes, ses missions
auprès de l’OTAN dont celle en
l’Afghanistan.
L’objectif du pèlerinage européen
e ce pèlerinage consistait à honorer
la mémoire de ceux et celles qui sont
tombés sur les champs de bataille mais
aussi de ceux et celles qui, encore
aujourd’hui portent les meurtrissures et
les cicatrices de leurs engagements. Ces
activités de commémorations en Italie,
en Angleterre, en Belgique France et au
Pays-Bas ont symbolisés tous les autres
champs de bataille et faits marquants
que le Royal 22e Régiment a connu au
cours de son histoire, notamment, la
Corée, Chypre, l’ex-Yougoslavie, Haïti
et l’Afghanistan.
Jean-François Lacombe
Major
2e Bataillon Royal 22e Régiment
Le Régiment a participé au défilé militaire de la Fête nationale Belge. À cette occasion, nos « 22 », en grande tenue, ont
été passées en revue par le roi Philippe de Belgique.
44
Le Régiment participe
à
la
cérémonie
commémorative
au
Mémorial de la Porte
de Menin, à Ypres. Sont
gravés sur le Porte de
Menin, 54 962 noms
de soldats des armées
du Commonwealth qui
tombèrent en Belgique, la
plupart d’entre eux dans le
saillant d’Ypres, mais dont
on ne leur connaît aucune
sépulture. Parmi eux, on
compte 6 940 Canadiens
dont près de 100 membres
du 22e bataillon.
Le Cimetière militaire Tyne Cot, situé près de Passendale (Passchendaele), est le plus grand cimetière militaire du
Commonwealth au monde. Il abrite 11 952 sépultures de Soldats tombés durant la Première Guerre mondiale dont
plusieurs membres du 22e bataillon. En arrière-plan la Croix du Sacrifice et le mur du Mémorial aux Disparus.
45
Challenge régularité d’orientation
Le jeudi 4 septembre, le Bataillon
de Chasseurs Ardennais était chargé
d’organiser une épreuve du challenge
régularité d’orientation 2014.
Les moniteurs sportifs du
Bataillon, aidés par du personnel des
compagnies proposaient sept parcours
d’une longueur de quatre à neuf
kilomètres aux « orienteurs ».
Quatre cents coureurs issus du
Bataillon et de différentes unités de
la Défense participèrent à l’épreuve.
Quelques
Chasseurs
Ardennais
pensionnés profitèrent de l’organisation
pour se joindre à cette manifestation
sportive.
Frank Toussaint
Adjudant
Moniteur sportif
Championnat militaire de cyclisme sur route
Le championnat militaire de
cyclisme sur route se déroulait le 22
septembre sur la base aérienne de
Kleine Brogel.
Le Bataillon y présentait une
équipe.
Deux
courses
étaient
prévues, une pour la catégorie
« Vétérans et Dames » et
une autre pour la catégorie
« seniors ».
Dans la course réservée aux
vétérans (+ de 40 ans), l’Adjudant
Michel Sevrin se classait quatorzième,
l’Adjudant Frank Toussaint, quatrevingt-troisième et le 1 Sergent-chef
Michel
Nickmans,
quatre-vingtquatrième.
Dans la catégorie « Séniors », le
1 Sergent-major Jonathan Postiaux se
classait trente-cinquième et le Caporal
Alan Benoit soixante-neuvième.
Le Caporal Jean-François Dasy et
le Lieutenant Florian Serwy, victimes
46
de chutes ou d’ennuis mécaniques
furent stoppés net dans leur élan.
Au classement Inter-Corps, le
Bataillon se classe huitième dans la
catégorie « Medium Units ».
Frank Toussaint
Adjudant
Moniteur sportif
Evaluation des sections à BOURG-LEOPOLD
Un nouveau cycle d’entrainement
commence pour le Bataillon de
Chasseurs Ardennais. En effet, dans
le cadre de l’entrainement fonctionnel
de notre Bataillon, nous nous situons
dans la première phase, c’est-à-dire
la phase « section ». Cette phase dure
quatre mois et doit être sanctionnée
par des évaluations qui permettront au
Chef de Corps et aux Commandants de
Compagnie d’orienter l’entrainement
de leurs éléments de la manière la
plus efficiente possible afin d’atteindre
l’objectif final, la Combat Readiness
Evaluation (CREVAL) de novembre
2015.
Du 6 octobre au 17 octobre 2014,
nous avons exécuté les évaluations de
nos sections de fusiliers, nos sections
d’éclaireurs, nos teams snipers ainsi
que nos sections maintenance dans le
camp de Bourg-Léopold. Nos Sections
direct-fire 90mm et 30mm se trouvent
actuellement en opération au MALI.
Leur évaluation aura lieu après leur
retour de congé suite à cette mission.
Le but de ces évaluations était de
donner une « image » la plus exacte
possible concernant la connaissance et
l’application correcte des différentes
tâches et techniques possibles pour les
Sections de notre bataillon dans tous
les domaines d’activités.
Nous avons également évalué le
leadership en situation délicate de nos
Chef de Sections et de nos caporaux de
Sections.
Les
Sections
de
chaque
Compagnie ont été évaluées à tour de
rôle. À commencer par la deuxième
Compagnie, le Peloton éclaireur, les
teams Snipers et enfin la troisième
Compagnie. Chacune dans son
domaine de tâches spécifiques.
Après analyse des résultats, il
est apparu que certaines techniques
devaient être entrainées de manière
plus intensive, mais également que le
niveau élevé de motivation et d’entrain
de tout le personnel restait fidèle à notre
réputation de Chasseurs Ardennais.
L’emploi correct du véhicule
PIRANHA doit notamment être
amélioré. Vu la disponibilité limitée de
ce véhicule et la réduction incessante
de nos moyens matériels et personnels,
il n’est pas évident de maintenir un
niveau d’entrainement optimal.
Néanmoins, en tant que Chasseurs
Ardennais, cela ne nous empêche pas de
trouver des solutions et de rentabiliser
la moindre période d’entrainement qui
nous est accordée.
Le Chef de Corps ainsi que chaque
Commandant de Compagnie a reçu
un compte-rendu détaillé de la part
des différents contrôleurs impliqués.
Celui-ci leur a servi de fil conducteur
pour l’établissement des programmes
d’entrainement de leur Sections jusqu’à
la prochaine échéance.
Une nouvelle évaluation de toutes
les Sections du bataillon est prévue
début décembre. Cette nouvelle
évaluation a un objectif double ; elle
sanctionnera la première phase de
l’entrainement fonctionnel du bataillon
et permettra d’analyser l’efficacité de
l’entrainement et la progression des
différentes Sections.
Le bon déroulement de cet exercice
est dû à une implication volontaire de
tout le personnel. Je tiens à remercier
la disponibilité du personnel de l’EtatMajor du bataillon, grâce auquel nous
avons obtenu des comptes rendus
complets et détaillés à l’issu de chaque
thème évalué.
Je vous fixe rendez-vous sur le
prochain objectif intermédiaire, les
évaluations de nos Pelotons qui auront
lieu en mars 2015.
« Résiste et mords »
Bruno PIGNON
Capitaine
Officier en charge des Opérations
et de l’entrainement a.i.
Bataillon de Chasseurs Ardennais
47
Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir
13 octobre 2014
Ce 13 octobre à partir de 09h00 la deuxième compagnie du Bataillon de Chasseurs Ardennais quittait Bourg Léopold pour rejoindre
une TAA (Tactical Assembly Area) au Nord de la Base Aérienne de Beauvechain. Sur place, le programme était le suivant : réception
des ordres à tous les échelons, préparation au combat et repos avant de débuter sa mission d’ouverture d’Itinéraire entre Beauvechain en République Galactique (Démocratie parlementaire stable, prospère mais victime de la crise économique comme dans le
reste de l’Europe) et Marche-en-Famenne située dans la Fédération du Commerce (Dictature et régime répressif, crise économique
permanente et mécontentement croissant de la population). A 11h00, le détachement Snipers était mis en place par hélicoptère, sa
mission future sera de donner des informations sur le terrain et l’ennemi afin de facilité la progression de la deuxième compagnie .
Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir
14 octobre 2014
A 08h00 ce mardi 14 octobre, la deuxième compagnie du Bataillon de Chasseurs Ardennais franchissait l’IP (Initial Point) au Nord de la
Base de Beauvechain pour ouvrir deux itinéraires (Ouest et Est). Dans un premier temps la progression s’est passée de manière rapide, cependant, nos soldats ont essuyé des tirs à trois reprises sur l’itinéraire Ouest notamment dans le village de Gelbressée durant lesquels ils ont bien réagi et donc sans pertes « Chasseurs pas peur ». Pas de contact feu sur l’itinéraire Est. Sur l’ensemble de la
progression, la 2Cie a renseigné trois contacts visuels avec le peloton de reconnaissance ennemi. Les pelotons de la 2Cie occuperont
par la suite des zones de bivouac aux alentours du village de Vezin avant d’envoyer des patrouilles de reconnaissance sur les ponts de
Sclayn et Namèche. Ces ponts sont des PPO (Points de Passages Obligés) pour franchir la frontière matérialisée par la Meuse.
Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir
15 octobre 2014
Suite aux patrouilles de reconnaissance durant la nuit du 14 au 15, il est apparu que seul le pont de Sclayn était franchissable.
Le 15 octobre à 09h00, la deuxième compagnie passait la frontière à pied et à 10h00 elle était réorganisée sur l’objectif Bonneville.
Les contacts feu du jour étaient localisés essentiellement sur l’itinéraire Est cette fois.
Actuellement la 2Cie est regroupée sur une zone de bivouac à Méan.
Cette nuit elle exécutera des patrouilles de reconnaissance pour assurer la jonction avec le peloton éclaireur.
Cet élément de reconnaissance facilitera demain, la mise en place de la deuxième compagnie jusqu’à son objectif final situé au niveau du pont Al Pice .
Editeur responsable : Lieutenant-colonel BEM Jean-Pol BAUGNEE, Ir
16 octobre 2014
Après avoir franchi la frontière debout et en veillant sans repos depuis deux jours, ce jeudi à 08h30, le peloton éclaireur du Bataillon
de Chasseurs Ardennais réalisait la jonction avec la deuxième compagnie un kilomètre au Sud-Est du village de Somal.
Les éléments de reconnaissance guidaient ensuite, tantôt en véhicules, tantôt à pied le long des verts buissons, la Deux à proximité du
pont Al Pice pour faciliter l’attaque de l'objectif final, un centre d’entrainement militaire de l’ADF (Armée des Drones de la Fédération).
Pendant ce temps, le détachement snipers, l’œil aux aguets, assurait un écran de surveillance afin de prévenir de tout renforcement
ennemi venant du nord à proximité du village de Deulin. Grâce à sa volonté (vouloir, c’est pouvoir) la Deux dans sa bataille lutta parfois un contre trois. Après avoir conquis son objectif à 11h30, la deuxième compagnie, les snipers et les éclaireurs restaurèrent ensemble un environnement sécurisé pour de nombreux paisibles villageois dans leur air de responsabilité.
Nos Chasseurs défendant les toits du sol Ardennais s’en sortiront vainqueurs une fois encore. Résiste et ...mords, résiste et...mords,
Un Ardennais au pays des cèdres
Melsbroek le 20 Juin 2014. Il est cinq heures du matin
et les différents éléments du futur détachement BELUBATT
24 arrivent avec armes et bagages pour prendre leur envol
vers le pays des cèdres.
Après un voyage d’environ six heures en C-130, nous
atterrissons à RHIA (Raffik Harriri International Airport, soit
l’aéroport international de Beyrouth) et nous nous dirigeons
vers « le grill », point de passage de tous les détachements
d’UNIFIL.
qui sanctionne le début de mandat officiel de BELUBATT
24.
Dès le lendemain, nous commençons à prendre nos
marques et à effectuer des déplacements dans l’AO (Aire
d’Opération). Nous découvrons le relief, les difficultés de la
lecture de carte et… des paysages de rêve.
A bientôt pour de nouvelles aventures au pays des
cèdres !
Jean-Yves PETRY
Adjudant
AS2 BELUBATT 24
Après un rapide ordre de mouvement,
nous prenons la route pour le compound
à AT TIRI ou nous sommes accueillis
par nos prédécesseurs. Sitôt le briefing
terminé, nous rejoignons nos chambres
de transit pour une bonne nuit de repos.
Le lendemain, nous débutons la reprise/
remise (une somme de chose à retenir
et emmagasiner avant le départ de nos «
counter part »).
Après quatre jours de discussion,
de questions et de reconnaissances en
tous genres, arrive enfin le moment tant
attendu du TOA (Transfer Of Authority)
52
Formation Professionnelle Spécialisée (FPS) – 15 SEP 14 - 07 NOV 14
Tout frais arrivé au Bataillon
de Chasseurs Ardennais le 07 juillet
2014, je me suis vu confier la mission
d’instruire un peloton de soldats issus
du CIBE, étant donné que je ne recevais
pas immédiatement de peloton. Les
futurs Chasseurs Ardennais étaient tous
destinés à intégrer mon peloton, le 1er
peloton de la Trois, ce qui me donnait
une motivation supplémentaire pour
mener cette mission à bien.
La période d’instruction s’étendait
du 15 septembre au 07 novembre 2014.
J’ai donc consacré le temps disponible
entre mon arrivée et le début de la
FPS à la préparation active de celleci. Etant nouveau, cela m’a permis de
prendre mes marques et de rencontrer
du monde dans pratiquement tous les
services.
Chacune des huit semaines était
donc consacrée à un thème tactique
spécifique, avec au minimum une nuit
sur le terrain. La trentaine de jeunes
recrues devaient ainsi apprendre à
progresser au sein d’une section,
à réagir au contact, à défendre, à
attaquer, à exécuter des patrouilles
de reconnaissance, à participer à des
opérations spéciales et à pouvoir réagir
à la découverte d’un IED. Les futurs
Ardennais ont aussi reçu des rudiments
de combat urbain (MOUT) et de
premiers soins sous le feu (TC3)
A cela venaient s’ajouter de
nombreux exercices de lecture de carte,
des séances de sport, des stands de tir
et des cours théoriques et techniques
variés.
Les recrues ont pu profiter du fait
que le Bataillon partait à Bourg-Léopold
dans le cadre des évaluations section
pour vivre une sorte de manœuvre
modèle réduit, dans le sens où, tout en
continuant à exécuter le programme
FPS, ils évoluaient au sein du Bataillon
déployé, ce qui leur permettait de
sortir du cocon de l’instruction. Ce
fut également pour tous l’occasion de
passer une semaine entière sous tente,
au sein du bivouac de la Troisième
Compagnie, et d’y expérimenter une
certaine forme de rusticité. Mais pour
beaucoup, c’est surtout l’éloignement
de sa famille pendant une dizaine de
jours qui fut le plus difficile. Mais peu
importe, cela fait partie de la vie de tout
militaire.
Cette période fut également pour
les jeunes recrues le premier contact
avec le vecteur de l’infanterie médiane,
l’AIV Piranha IIIC. Les futurs fusiliers
d’assaut ont eu l’occasion de se
déplacer avec celui-ci, mais aussi de
le voir intégré dans certains exercices
tactiques, ce qui fut une chance, étant
53
donné que leur première manœuvre en AIV Fus
– renfort pour la CREVAL du 1/3L - commençait
seulement une semaine après la fin de leur
formation !
Une anecdote météorologique a marqué
la formation de ce peloton : il n’a en effet
pratiquement pas plu durant toute la période
d’instruction ! Chance, diront certains…
Mais cela risque surtout de laisser place
à des déconvenues lors de la première
« drache nationale » sur le terrain…
Les huit semaines de formation se sont
clôturées par une période d’examens pratiques à
Arlon, où les jeunes durent mettre en pratique ce
qu’ils ont appris durant leur formation.
Le vendredi 07 novembre 2014, à l’issue
de ces « formalités », seize recrues étaient
rassemblées sur la plaine de parade du Bataillon.
Devant leurs familles, et des mains de leurs chefs
de section, elles ont reçu le brevet de « Fusilier
d’Assaut » sanctionnant la réussite de leur
formation.
Mention spéciale au Soldat Loïc
HOEDENAEKEN, qui termine premier de
session.
Ces jeunes ont, comme prévu, tous intégré
le premier peloton de la Troisième Compagnie.
A charge maintenant pour eux de porter au plus
haut les couleurs de la Trois, et sa devise…
A fond la Trois, du sang pour toi !
Maxime GOEURY
Lieutenant
C16
54
Fête de la Saint-Hubert
Le 27 novembre, le Bataillon
de Chasseurs Ardennais organisait
sa traditionnelle fête de la SaintHubert. A cette occasion, les anciens
de la fraternelle étaient invités aux
différentes activités.
La journée débutait par une prise
d’arme à laquelle participaient huit
drapeaux « Chasseurs Ardennais »
(*). C’était l’occasion de remettre des
trophées aux équipes sportives qui se
sont distinguées durant l’année.
se rassemblait devant le monument aux
morts qui était fleuri par le bourgmestre,
Jean-Luc Henneaux, accompagné du
Lieutenant-colonel Jansens, Chef de
Corps du 42 Pantserinfanteriebataljon
« Limburgse Jagers » de l’Armée
néerlandaise et du Lieutenant-colonel
Breveté
d’Etat-major
Jean-Pol
Baugnée, Chef de Corps.
Hubert. Traditionnellement, à l’issue
de la cérémonie, le plus jeune des
lieutenants, le Lieutenant Arnaud
Naranjo, entonnait la marche des
Chasseurs Ardennais, reprise en chœur
par toute l’assemblée.
La journée se terminait par une
réception où Chasseurs et invités
partageaient le verre de l’amitié.
Les Chasseurs investissaient
ensuite la Basilique des SaintsPierre-et-Paul où ils assistaient à
une messe en l’honneur de saint
C’était aussi l’occasion de mettre
à l’honneur quatre Chasseurs sur
le départ. Le 1 Caporal-chef Remy
Tilman, l’Adjudant André Vanhulst et
le Lieutenant-colonel Didier Gering
seront bientôt retraités tandis que le
Commandant Didier Ameeuw nous
quitte pour rejoindre le Camp Roi
Albert.
Les compagnies s’affrontaient
ensuite dans d’amicales joutes
sportives. Cette année, le thème de
la journée était « 1934 – 2014, les 80
ans de la remise des drapeaux aux
trois premiers Bataillons de Chasseurs
Ardennais à Waltzing ».
A midi, tout le monde bénéficiait
d’une tartiflette roborative distribuée
sous les tonnelles installées sur la
plaine de parade.
Vers 16 heures 30, les jeux étaient
faits. La 2e Compagnie remportait la
victoire.
A 18 heures 30, après un transfert
en bus vers Saint-Hubert, le Bataillon
Le bourgmestre de Saint-Hubert,
Jean-Luc Henneaux, le Lieutenantcolonel Jansens, Chef de Corps
du 42 Pantserinfanteriebataljon «
Limburgse Jagers » de l’Armée
néerlandaise et le Lieutenant-colonel
Breveté d’Etat-major Jean-Pol
Baugnée, Chef de Corps, fleurissent
le monument aux morts.
56
Les huit drapeaux « Chasseurs Ardennais »
prennent place sur la plaine de parade.
A.L.
(*) Petit historique concernant les drapeaux
octroyer leurs emblèmes le 31 août 1939.
A l’origine, le Régiment de Chasseurs Ardennais, créé
en mars 1933, ne reçoit pas un « nouveau » drapeau. Il hérite
du drapeau du 10 Régiment de Ligne dont il est issu.
Il est à noter que ces emblèmes ne seront jamais remis
par le Roi mais bien présentés à la troupe avant le 10 mai
1940.
En juillet 1934, le Régiment est divisé en 3 groupements
mixtes (constitués chacun d’un Bataillon de Chasseurs
Ardennais et d’un Bataillon de Volontaires cyclistes). Ils
reçoivent leur drapeau des mains du Roi Léopold III le 15
septembre 1934 à Waltzing (Ces trois groupements mixtes
deviendront les 1er, 2e et 3e Bataillons de Chasseurs Ardennais
en 1937).
En 1994, le Régiment de Chasseurs Ardennais est recréé
par fusion des 1er et 3e Bataillon de Chasseurs Ardennais. Un
nouvel emblème est créé et remis par le Roi Albert II le 21
octobre 1994 à Bourg-Léopold. Il hérite des traditions et
citations du 10e Bataillon de Ligne et des divers Bataillons
de Chasseurs Ardennais.
Le drapeau du Régiment de Chasseurs Ardennais, ex 10
Régiment de Ligne est remis à la garde du Musée de l’Armée
le 16 septembre 1934.
En 1939, quatre nouvelles unités de Chasseurs
Ardennais sont créées.
Le 20e Bataillon d’Artillerie (bataillon d’artillerie des
Chasseurs Ardennais) se voit octroyer son emblème le 18
avril 1939 ;
Le 5e Bataillon de Chasseurs Ardennais se voit octroyer
son emblème le 28 août 1939 ;
Les 4e et 6e Bataillon de Chasseurs Ardennais se voient
La Saint-Eloi
Comme de coutume, le personnel du Peloton
Maintenance s’est réuni ce 1er décembre pour fêter saint
Eloi.
Pour la deuxième fois depuis qu’il est devenu aumônier
du Bataillon, le Padre Jean-François Naedts officiât sur un
autel improvisé dans un coin de l’atelier. Son style, teinté
d’humour, fut apprécié de tous.
Ce fut l’occasion de penser à nos collègues, techniciens
ou non, qui se trouvent actuellement en mission au Mali.
Ce fut aussi l’occasion de revoir
des anciens. Qu’ils soient retraités ou
qu’ils aient été mutés dans d’autres
unités, ils sont toujours nombreux à
répondre présent à notre invitation.
Chaque année, le Chef de Corps
et une délégation des différentes
catégories du personnel participent à
la cérémonie.
Cette année, à l’issue de l’office
religieux, le Chef de Corps prit la
parole. Il félicita tout le monde pour
son engagement et ses prestations
durant l’année écoulée.
58
Il nous confirma que les années à
venir s’annonçaient difficiles et nous
encouragea à nous adapter comme
nous avons toujours su le faire.
Ce fut aussi un moment de
nostalgie et une page qui se tourne
puisque le dernier véhicule chenillé
du Bataillon, un M111 Recovery de
la Maintenance, était définitivement
évacué vers le dépôt.
Avant de rejoindre le mess « Le
Dolmen » pour le traditionnel « steakfrite-salade » les mécanos et leurs
invités partagèrent le verre de l’amitié.
Plus tard dans la soirée, en se
quittant, chacun se promis de revenir
dans un an.
Résiste et Mords !
Michel MARCHAND
Adjudant-chef
Chef du Peloton Maintenance
AT-TIRI - LIBAN
Alors que nous voici sur le théâtre
d’opération depuis un mois et demi, la
mission se termine plus tôt que prévu.
Cette fin de mission, liée à une
décision politique, provoque un surcroit
de travail en vue du redéploiement.
Nous avons reçu la visite de J4 qui
supervisera la manœuvre et le Major
DARGENT (Md Bn ChA) faisait partie
de l’équipe.
Dans ce cadre, j’ai souvent dû me
rendre au QG UN à Naqoura pour y
régler un tas de paperasseries. J’étais
parfois accompagné d’un ancien
chasseur ardennais, le Chef Koulbaka.
Nous avons également participés
à la « Close Ceremony ». Cette
cérémonie marque le départ définitif
des casques bleus belges du Liban.
Le 1 Soldat DE LA FUENTE a été
mis à rude contribution pour réaliser
tous les desserts du banquet, mission
qu’il a parfaitement mené à bien avec
son éternel sourire et sa bonne humeur.
Pour ma part, durant la parade,
j’ai eu l’honneur de replier les
couleurs belges pour les remettre à
l’ambassadeur belge au Liban.
Aux dernières nouvelles, nous
rentrerons le 18 décembre en Belgique.
Le Chef koulbaka et moi lors
d’un déplacement vers le HQ UN de
Nagoura.
Le 1 Soldat DE LA FUENTE avec
notre mascotte.
60
Le club de marche des Chasseurs Ardennais
Durant l’année 2014, le club de
marche des Chasseurs Ardennais a
organisé 2 marches de 4 jours avec
l’appui du Bataillon. Le canevas de ces
périodes est identique, une marche de
10 à 15 km (en fonction de l’aptitude
de chacun) le matin. Pour la pause
de midi, le comité du club trouve un
endroit au « sec » et au chaud pour
manger le lunch paquet. Les plus
courageux repartent l’après-midi pour
une balade d’une dizaine de km.
Le Club de marche compte
environ 140 membres répartis sur tout
le territoire national. Il y a environ une
cinquantaine de marcheurs chaque jour
lors de nos organisations.
La 1re marche de l’année, la
marche d’hiver, s’est déroulée durant
le congé de carnaval du 3 au 7 mars.
Les marcheurs ont la grande chance de
bénéficier du confort de la caserne pour
dormir, manger et se restaurer le soir au
Marcassin.
Cette année, nous avons eu
l’occasion de nous balader dans
les régions de JEHAY, VIELSAM,
ARVILLE - SAINT-HUBERT pour
terminer le vendredi par un circuit de
mémoire dans le village de SOMMELEUZE dans le cadre du centenaire de
la guerre 14-18.
La 2e période se situe toujours la
semaine précédant le congé de toussaint
(20 - 23 octobre) et le détachement
loge et se restaure au centre « Le Terme
» sur les hauteurs de HERBEUMONT.
Lors de cette marche d’automne, les
marcheurs ont traversé les régions de
SAINT-MEDARD,
LIBRAMONT,
DAVERDISSE et HERBEUMONT.
Ces marches se déroulent toujours
dans une ambiance détendue et
agréable. Les différents membres du
Bataillon qui ont déjà eu l’occasion de
fournir leur appui, vous le diront. Je
remercie d’ailleurs ceux qui contribuent
à la réussite de ces marches.
Journée KAYAK offerte par la Fraternelle Royal des Chasseurs Ardennais
et la section Régimentaire.
64

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